La pseudo « guerre syndicale » n’existe pas – Au fond l’immense majorité des syndicalistes converge sur le terrain

Ca y est la grande presse essaie de se ruer sur le sujet : il y aurait une « guerre syndicale » (Europe 1), « la fracture se creuserait entre la CFDT réformiste et la CGT radicalisée » (Libération). Le Figaro surfe contre « l’attitude jusqu’au boutiste de la CGT » (sic) …

Tout cela en prenant prétexte que le nouveau leader de la CFDT, Laurent Berger, aurait renvoyé dos à dos la direction de Goodyear et « l’organisation syndicale majoritaire », (de fait, la CGT) leur imputant une responsabilité « à part égale » dans le projet de fermeture du site et en s’en prenant aussi aux méthodes « d’intimidation de la CGT » à l’usine PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay. Cette sortie n’était peut être pas très judicieuse, d’autant qu’elle n’était pas suivie sur place par la base CFDT mais en réalité Thierry Lepaon, nouveau secrétaire de la CGT l’a expliqué logiquement : « Les salariés sont en colère et leur colère s’exprime ». Et puis ce sont les syndicalistes qui ont été poursuivis en justice sous de faux prétextes et il devient aussitôt nécessaire de les défendre dans un pareil contexte.
Selon Luc Bérille, secrétaire général de l’Unsa, une « stratégie de lutte de classe est mise en place « par un courant de la CGT très politisé ». C’est une « stratégie d’affrontement frontal » qui « ne vise pas à la négociation » mais veut faire « converger » les luttes des salariés des différentes entreprises, comme les récentes opérations « cause commune » des ouvriers de PSA et de Renault. Cela peut sembler excessif ! Car c’est normal d’essayer de faire converger les luttes de défense de l’emploi, non ? D’ailleurs les syndicats le souhaitent tous sur le terrain.

C’est donc en vain que la presse essaie de se goguenarder, à partir de ces incidents secondaires, sur la « stratégie de la direction de la CGT qui (serait) de plus en plus axée sur la rupture et le refus de négociation ». Ca ne tient pas debout : c’est la CGT qui signe le plus grand nombre d’accords au plan national (forcément c’est le plus grand des syndicats).
Et au fond, les plus « violents, » si on y réfléchit, ce sont les syndicats patronaux de la grande presse qui s’en sont pris, mercredi 6 février, férocement au syndicat CGT du Livre alors que celui-ci défend ses derniers acquis.

En vérité tout cela fait « pschiitt… ». Ce n’est pas sérieux. Tout simplement parce que dans les entreprises les salariés et syndiqués, eux, préfèrent l’unité syndicale.

Même la dépêche AFP souligne que « La réalité du terrain forge d’autres alliances ». « L’heure de la mobilisation a sonné », affirme Thierry Lepaon futur secrétaire général de la CGT, en soutenant la grève des fonctionnaires unitairement appelée par son syndicat, la FSU et Solidaires.
Les efforts des médias aux ordres pour opposer artificiellement « deux fronts syndicaux » d’un côté, des prétendus « réformistes » – CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa – partisans de l’ ANI et de l’autre des opposants prétendument « radicalisés » à l’ANI – CGT, FO, FSU, Solidaires – ne tiennent pas une seconde.

D’abord parce qu’il n’y a pas égalité des forces : les partisans de l’ANI sont nettement minoritaires, avec moins de 40 % des voix. Les adversaires de l’ANI imposé par le Medef sont largement majoritaires avec plus de 60 % des voix. Ou est la prétendue « coupure » réformiste/révolutionnaire dans tout ça ? F0 est soudainement devenue « révolutionnaire » ?

Personne n’a intérêt à « jouer les gauchistes », à créer des diversions, les choses sont trop sérieuses. Il faut que PSA, Renault, Goodyear, Mittal, Petroplus, Sanofi, Pilpa, gagnent sur l’emploi face aux patrons licencieurs. Il ne s’agit pas de régler des comptes avec le gouvernement ni d’opposer un secteur de la gauche à un autre. Il s’agit de convaincre, de gagner sur des objectifs précis : pour l’emploi… et donc contre l’ANI qui va faciliter les licenciements.

Les syndicats ne sont ni réformistes ni révolutionnaires, ou alors ils sont à la fois et tour à tour l’un et l’autre car ils ont pour fonction de défendre pragmatiquement les revendications des salariés. Pas de faux clivage, superficiel : il y a des revendications légitimes émanant des salariés, il y a des luttes pour les défendre, elles sont presque toujours unitaires, ça « brasse » tous les syndicats quelque soient les « plans » de leurs directions. C’est normalement la base qui décide. Quant aux luttes et à leur « radicalité » cela dépend.. de la résistance obstinée ou non des patrons !

Ensuite toutes les positions se croisent, aussi bien dans les luttes que face à l’ANI.

Dans les luttes en cours, il parait encore plus artificiel de vouloir séparer des syndicats pseudo « réformistes » et pseudo « révolutionnaires » ? Edouard Martin est CFDT à Florange, et sur le site d’Arcelor Mittal, les syndicats CFDT, CGT et FO se battent ensemble en intersyndicale depuis plus de 18 mois. Des débats traversent tous les syndicats : si Laurent Berger a jugé « acceptable » l’accord entre le gouvernement et Arcelor Mittal, Edouard Martin, n’a pas hésité à s’enchaîner aux fenêtres de Matignon le 23 janvier pour exprimer son total désaccord avec le plan.
Chez PSA, la CFDT s’est associée à la grève et seuls CFTC et CFE-CGC, là avec FO, très minoritaires, ont dénoncé les méthodes « inacceptables » de « certains » autres grévistes.

A Pétroplus c’est l’unité syndicale depuis 18 mois aussi.

A Renault, alors qu’au niveau du groupe direction et syndicats sont engagés dans un bras de fer sur un accord de compétitivité, les syndicats sur chaque site appellent à des débrayages chaque semaine, en intersyndicale, au cas par cas, dans l’unité ou séparément.

Du côté de Sanofi, la CFDT, en intersyndicale avec la CGT et Sud, multiplie les actions pour suspendre le plan de restructuration, et manifestait devant le ministère du Travail pour exiger une loi interdisant les licenciements boursiers aux côtés de centaines de salariés d’entreprises touchées par des restructurations.

A la laiterie Candia du Lude (72) les délégués au comité d’entreprise élus CFDT FGA sont mobilisés contre un plan de restructuration des usines du groupe laitier. L’usine Candia du Lude est menacée à l’horizon juin 2014. Un PSE est en cours de négociation. Les représentants CFDT accompagnent cette lutte (d’ailleurs, en total isolement de leur UD CFDT 72 et de leur branche FGA agroalimentaire) : ils faisaient partie des ouvriers mobilisés mardi 29 janvier pour aller rencontrer Michel Sapin (avec les Licenci’elles (3 suisses), PSA, Renault…

« Il y a des divergences, mais il n’y a pas de guerre syndicale » relativise in fine, lui-même, Laurent Berger, dans une autre interview des Echos. Prudence bienvenue.
Chaque syndicat est jaloux de son indépendance à juste titre. Ce qui n’empêche qu’il y a des résistances visibles dans la CFDT à la signature de l’ANI : des milliers de cadres et militants ont une grande peur que se reproduise ce qui s’est passé après mai 2003 lorsque François Chérèque avait signé dans le dos du front syndical, dans le bureau de Raffarin un « accord » divisant le grand mouvement qui était en cours pour défendre les retraites. La CFDT avait alors perdu 100 000 membres, de 6 à 8 % lors des élections professionnelles, et avait reculé de 10 points loin derrière la CGT. Il n’est pas difficile de comprendre que de nombreux militants CFDT ne souhaitent pas que ça recommence. Le choix de signer le 11 janvier 2013, l’accord minoritaire de Wagram sous l’empire du Medef fait manifestement débat à la CFDT.

On comprend, dans ces conditions, pourquoi la légende de la « guerre syndicale » surgit dans les médias de droite : elle vise à fermer les passerelles, à réfrigérer les alliances naturelles sur le terrain, à empêcher qu’une majorité encore plus grande ne se développe contre l’ANI. Un bon clivage, une bonne division vaut mieux pour le Medef qu’un front uni anti-ANI.

Nous n’avons pas d’ennemi parmi les syndicalistes. Nous n’avons pas d’ennemi parmi les syndicats. Nous respectons leur indépendance de la base au sommet. Nous ne combattons aucune de leurs directions. Nous sommes des partisans de la démocratie syndicale. L’union fait la force. Et l’union cela commence par entendre les aspirations majoritaires. Lire l’ANI, le connaitre, le juger sur le fond, ça facilite l’unité. Il y a une majorité nette contre cet ANI : on doit tous s’écouter et s’entendre à partir de ce fait, force et unité !

15 Commentaires

  1. Posted 6 février 2013 at 7:34 | Permalien

    Je me décide à intervenir directement sur ce blog après plusieurs échanges avec Gérard Filoche (tweets et mais)

    Pour me situer, je suis ancien membre de Comité d’entreprise sans étiquette, licencié (procédures en cours : TA, TASS, TCI, PDH), créateur d’entreprise de conseil aux débuts laborieux dans le cadre du plan d’aide au retour à l’emploi, plutôt de droite mais catho engagé soucieux de la primauté du droit et de la loi sur les rapports de force dans l’entreprise (mais aussi dans la société en général) :
    - par les patrons car il en va de la légitimité du pouvoir hiérarchique et disciplinaire,
    - par les IRP « encartés » car il en va de la légitimité des revendications syndicales.

    A titre liminaire, je ferai deux observations sur le contexte de l’ANI :
    D’une part, les propositions des organisations patronales suscitent des préjugés que l’on peut comprendre, car elles ne désavouent jamais dans les faits les employeurs qui ne sont pas corrects (entrave, harcèlement moral, discrimination, fraude, corruption, profit cynique au détriment des salariés dans le partage de la valeur ajoutée…). Tout patron se comportant mal à l’égard des salariés devrait être exclu des organisations patronales et ses décisions ne devraient certainement pas être soutenues par l’administration du travail à tout niveau (Que deviennent Combrexelle et Guinot ?)
    D’autre part, des syndicats défendent une vision qui n’est plus tenable dans le monde actuel concurrentiel nécessitant des capacités d’adaptation rapide des entreprises, ce qui n’aide pas les salariés à faire un aggiornamento nécessaire, et accessoirement ont tendance à couvrir eux aussi leurs mauvais éléments.

    Au total, la question de la LOYAUTE réciproque, qui renvoie à l’Etat de droit dans l’entreprise, n’est pas abordée et c’est bien le problème de cette négociation de dupes qui me rappelle la fable de la tortue et du scorpion (Cf. demande du Medef « sortie du chapeau » de rétablir la dégressivité des allocations chômages : http://m.lesechos.fr/france/unedic-le-medef-veut-le-retour-de-la-degressivite-0202544772396.htm)

    Il est légitime que les entreprises demandent au législateur de la flexibilité pour embaucher ou licencier. Le droit du travail en France (et sa jurisprudence) est devenu un millefeuille avec des contraintes administratives coûteuses et sans doute nuisibles à l’emploi dans une mondialisation niée par une partie de la gauche. Mais le corollaire de cette flexibilité doit être une sanction impitoyable des déloyautés des employeurs qui ne sont pas corrects, sanction y compris par leurs pairs.
    Il est légitime que les entreprises demandent au législateur d’assouplir les règles de licenciement des salariés y compris des IRP, même si sous la houlette de la DGT ces dernières années des licenciements d’IRP ont été accordés au mépris du droit et des droits. La question est celle de la déchéance et l’inéligibilité à vie des salariés protégés qui dévoient leur mandat. Les employeurs ont besoin de représentants des salariés qui agissent dans l’intérêt de l’entreprise (qui n’a pas vu des IRP fixer les heures de délégations le vendredi après midi sans assurer de permanence pour les salariés, ou faire preuve de duplicité en faisant cause commune avec une mauvaise direction comme je l’ai vécu dans mon passé de salarié) et qui fassent respecter le droit et respectent le droit, en particulier sur les questions de santé et sécurité au travail sur lesquelles on ne transige pas..
    Il est légitime que les salariés demandent au législateur de mettre des gardes fous pour que la flexibilité nécessaire accordée aux entreprises ne soit pas dévoyée et pour que leurs rémunération soit préservée. Et il faut sans doute faire une différence entre l’entrepreneur – propriétaire de l’entreprise – qui risque, et le directeur salarié par exemple d’une association finalement déresponsabilisé puisque ce n’est pas son argent mais celui de la collectivité qu’il risque notamment dans les procédures contentieuses en droit social résultant de ses fautes de management et gouvernance. L’entrepreneur, le vrai, doit avoir une liberté plus grande que le directeur dépositaire du pouvoir hiérarchique et disciplinaire, pour autant qu’il y ait vérité dans les relations avec les salariés sur la situation de l’entreprise et équité dans le partage de la valeur ajoutée.
    Il est légitime que les salariés demandent au législateur de garantir leur employabilité. Mais il faut être réaliste sur l’inégalité des salariés face au droit à la formation selon la taille de l’entreprise. Et il faut aussi résoudre la gabegie voire les détournements des fonds de la formation mis en exergue il y a un un peu plus d’an par le rapport Perruchot, qui vient rappeler le problème posé par les partenaires sociaux pour le sérieux du débat.

    In medio stat virtus…

  2. Charles Heaux
    Posted 6 février 2013 at 11:48 | Permalien

    l’immense majorité des 3% de salariés syndiqués tu veux dire ? de toutes façons hollande fera voter sa loi, conforme aux désirs du medef vu que les députés ne sont là que pour obéir à celui qui leur permet d’être élus …

  3. Posted 6 février 2013 at 12:16 | Permalien

    deux réponses médiocres et fausses :
    - les syndicats de ce pays avec 8 % d’adhérents obtiennent 80 % des voix aux élections professionnelles et 4,5 millions de voix aux prud’hommes, ils mettent 8 millions de manifestants dans la rue en 2010. Marre de tous ceux qui méprisent les syndicats, nient leur existence, etc. Sont bien contents d’avoir des congés payés et une retraite grâce à eux
    - marre de ces gens qui, avant de mener une bataille, disent qu’elle est perdue d’avance… les députés PEUVENT entendre, PEUVENT influer contre l’ANI maudit… unité pour gagner !

  4. lionel mutzenberg
    Posted 6 février 2013 at 12:59 | Permalien

    L’immense majorité des salariés, cela veut dire, les salariés syndiqués et non syndiqués, il suffit de leur parler pour comprendre cela.
    Par contre, il est malhonnête de citer ce simple chiffre de 3%, qui est faux.
    Il y a autour de 8% de salariés syndiqués, c’est juste; mais, pour quelles raisons ce taux de syndicalisation est si faible ? Pour quoi se syndique-t- on plus dans le secteur public, que dans le secteur privé ?
    Dans mon entreprise,ou tout au moins l’entreprise que je faisais vivre avec l’ensemble des personnels, nous étions élus avec 80% des salariés inscrits, et notre section syndicale était… inférieur à 10 adhérents ?
    Réponses simples : Que l’on soit ou non, syndiqué, quand un avantage est obtenu il l’est pour tous les salariés, qu’il soit syndiqué, non syndiqué, ou contre les syndicats.
    Si vous voulez de la promotion, progresser dans votre rémunération, obtenir quelques avantages personnels,ou plus simplement, exercer votre emploi tranquillement dans votre coin, c’est une très mauvaise idée de faire voir ouvertement son attachement aux valeurs du syndicalisme.Point.
    Les syndicats ont aussi leurs propres responsabilité dans la désyndicalisation, c’est évident; mais, la première responsabilité revient aux employeurs qui organisent avec leurs propres forces économiques et politiques, les « crises » qui déstabilisent les familles des salariés, jusqu’à leurs faire accepter l’inaceptable, jusqu’au jour ou…. Il suffit de vivre une carrière en entreprise pour comprendre cela, sans qu’il ne soit besoin de citer de célèbres philosophes, de fameux économistes, ou de fins politiques.
    La liberté de se syndiquer n’existe, en France, que dans la loi, dans les faits, ce sont de tout autres réalités.
    Quand à la syndicalisation j’aimerais bien connaître leurs taux depuis 20 ans dans les pays occidentaux, en tenant compte de ce que l’appartenance à un syndicat ouvre comme avantages sociaux.
    Peut être constaterions nous, alors, que la France n’est pas la plus mal lotie.Quand à la critique publique par le secrétaire générale d’un « grand » syndicat, critiquant un autre syndicat défendant les intérêts des salariés, quelle drôle d’achaïsme, vous ne pensez pas, elle n’est pas de nature à renforcer ledit…syndicalisme.Et tout cela pour contraindre le monde du travail à adhérer à cet accord scélérat du 11 janvier 2013. Qunad je vois la présidente du Médef Luarence Parisot,se réjouir, les médias approuver bruyament, les politqiues se coucher, je me dis : » Mais quelle connerie ai-je bien pu commetre, au dire ? »
    Les militant de la CFDT en luttent dans notre pays pour défendre leurs emplois sont, après cette action réactionnaire, dicrédités.
    Qui prendra au sérieux un délégué syndical comme Edouard Martin, qui mène, avec ses camarades, une lutte exemplire, et sans merci, chez Arcelor-Mittal à Forange, après un tel positionnement ?

  5. Posted 6 février 2013 at 13:39 | Permalien

    - « des syndicats défendent une vision qui n’est plus tenable dans le monde actuel concurrentiel nécessitant des capacités d’adaptation rapide des entreprises, ce qui n’aide pas les salariés à faire un aggiornamento nécessaire, et accessoirement ont tendance à couvrir eux aussi leurs mauvais éléments. » Qu’est ce que c’est que ce pseudo baratin ?

    - Dans « le monde actuel » pour être compétitifs on a besoin de salariés bien formés, bien traités et bien payés, pas de « flexibles » appauvris.. Les entreprises à flux tendus, à vue variable, à vie précaire, à courte vue, axées sur la finance sont une plaie dans le « monde actuel » : on a besoin d’aggiornamento des patrons incapables, peureux, licencieurs, assistés, cupides, bornés, avec seul horizon le ratio bancaire.. pas de moins de droits du travail !

    pour être compétitifs, il faut baisser les dividendes pas les salaires…

    - le droit du travail n’est pas un mille feuille, il est simple, c’est le règne de la subordination avec des droits en contrepartie. Parisot veut remplacer cela par de la « soumission librement consentie » sans droits pour n’avoir plus que des salariés à ses bottes, et sans syndicats… NON ! et non à l’ANI maudit !

  6. Charles Heaux
    Posted 6 février 2013 at 17:32 | Permalien

    les fonctionnaires ne sont pas des salariés, la preuve, il ne sont pas souis au code du travail !

    donc parler des salariés syndiqués, il faut ôter les fonctionnaires syndiqués, et là c’est moins de 3% uniquement localisés dans les entreprise à paticipation publique … cherchez l’erreur !

    ce qui fait que les syndicats ne défendent que les fonctionnaires types grêves de l’ EN à tout bout de champs …

    dans le privé les dp ne sont là que parce l’emploi est protégé … et après c’est donnant donnant avec la direction …

  7. lionel mutzenberg
    Posted 6 février 2013 at 18:37 | Permalien

    Salarié : qui reçoit un salaire. Point.

  8. Posted 7 février 2013 at 11:41 | Permalien

    mieux : un salarié c’est celui qui vend sa force de travail.

  9. Posted 7 février 2013 at 11:58 | Permalien

    voila une bonne vieille bêtise, un fonctionnaire est évidemment salarié, regardez les « bulletins de salaires » de 5 millions de fonctionnaires et apparentés….

    mais historiquement se sont bâtis, deux DROITS parallèles pour ces deux catégories de salariés : 1°) le code du travail, 2° le statut de la fonction publique. (Couvrant en gros 18 millions de salariés d’un côté et 5 millions de salariés de l’autre ; il y a 23 millions d’actifs occupés salariés soit 93 % des actifs – et il y a 5 millions de chômeurs, salariés temporairement privés d’emploi, actif inoccupés – il reste seulement 7 % d’actifs non salariés : artisans, commerçants, agriculteurs, indépendants… ).

    « Code » et « Statut » sont différents avec beaucoup de points communs : pour les experts de la comparaison, et contrairement à des idées reçus, il y a parfois des points plus avantageux pour les salariés du privé dans le Code que pour ceux du public dans le Statut, (sauf les grilles de salaries, d’ancienneté, d’indice, et l’ex garantie de l’emploi, aujourd’hui bien écorchée).

    On dit qu’il y aurait 8 % de syndiqués… et dans le privé, il y en a moins que dans le public… c’est parce que dans le secteur privé, c’est la chasse aux sorcières partout de la part des patrons… mais les syndicats ont plus dix fois d’adhérents que les partis politiques ! encore une fois, ils ont 80 % des voix aux élections professionnelles, 4,5 millions de voix aux prud’hommes (à côté d’eux, le Medef est un infime groupuscule) et ils sont capables, comme en 2010 de faire venir 8 millions de manifestants à leur appel…

    Y’en a marre de ce mépris contre les syndicalistes et les syndicats ! ce sont les vrais héros de notre pays. Vous devriez les saluer bien bas chaque jour à votre réveil, car c’est grâce à eux si vous avec des congés payés, une durée du travail encadrée, le Smic, la Sécu, les retraites… vous leur devez tous les droits et acquis sociaux que vous avez ! Syndiquez vous donc, les syndicats sont ce que les salariés actifs et conscients les font être !

    enfin dans le privé, les salariés dits « protégés » ( DS, DP, CE, CHSCT, mutualistes, conseillers du salarié, ou prud’homaux…) sont au total 425 000 sur 8 millions de salariés… la durée moyenne de vie d’un délégué (en tant que délégué mandaté) doit être d’un an et demi…
    des dizaines de milliers sont licenciés chaque année : plus de 85 % des demandes d’autorisation de licenciement les concernant, sont in fine accordées par le Ministre (par dessus l’inspecteur du travail, souvent).

    il semblerait donc que dans vos remarques, vous manquiez d’information et frappiez à côté du clou

  10. Gilbert Duroux
    Posted 7 février 2013 at 21:22 | Permalien

    L’argument selon lequel il faudrait se montrer complaisant envers les bureaucrates syndicaux pour ne pas déplaire à la base est éminemment contestable. Le boyscoutisme, ça ne paie pas. Les adhérents des syndicats qui se rendent compte de la trahison de leurs dirigeants sont les premiers à s’en plaindre. Si des milliers d’adhérents ont quitté la CFDT (souvent pour rejoindre la CGT et Sud), c’est bien parce qu’ils partageaient l’opinion que l’on peut avoir des dirigeants qui les ont trahis.
    Quand Xavier Mathieu insultait le Beatle’s de Montreuil, il avait de bonnes raisons de le faire. Et il a bien fait parce qu’aujourd’hui, la CGT n’ose plus s’opposer aux représentants syndicaux qui sont dans l’action. Par contre, du côté de la CFDT, il n’en va pas de même. Quand Édouard Martin, le délégué CFDT d’Arcelor Mittal s’enchaîne aux grilles de Matignon pour montrer son désaccord avec le plan concernant son entreprise, dans le même temps Laurent Berger, le successeur du jaune Chérèque, dit que « cet accord est acceptable ». Qui faut-il soutenir ? Martin ou Berger ? Et pourquoi faudrait-il se montrer indulgent envers ceux qui ont avalisé l’ANI ?

  11. Posted 7 février 2013 at 22:55 | Permalien

    oh le comble de l’ignorance ! il faut justement être boy scout pour convaincre ! il faut proposer l’unité aux dirigeants pour convaincre la base, et empêcher ces dirigeants de manipuler leurs adhérents !
    il faut dire à Berger, « toi, nous, ensemble soyons avec Martin ! » et on gagnera d’autres Martin.
    si on dit haro sur Berger, on empêche d’autres Martin de naitre. Car si Berger s’oppose a notre offre qui a le soutien de Martin, c’est Martin qui fera le chemin qui le fera rompre et minoriser Berger.
    Or il faut des milliers de Martin pour gagner !
    ne Jamais faire de l’appartenance à un parti ou à un syndicat un préalable à l’action…

  12. Gilbert Duroux
    Posted 8 février 2013 at 19:56 | Permalien

    Au contraire, c’est l’exemple des Mathieu et des Martin qui fait son chemin. Si demain survient le mouvement social que nous espérons, ce ne sera pas grâce à des Chérèque, des Berger ou des Thibault, qui font tout pour calmer les troupes, mais grâce aux rebelles.
    Il faut être d’une incroyable naïveté pour s’imaginer radicaliser des leaders de la CFDT qui sont tous recyclés par le pouvoir en fin de carrière (Edmond Maire, Nicole Notat, François Chérèque sont partis avec des gros fromages).

  13. Posted 9 février 2013 at 2:07 | Permalien

    club des rebelles… hé bah bonne chance…

  14. Fabien
    Posted 11 février 2013 at 17:21 | Permalien

    Finalement, votre point de vue rejoint celui de Jean-Luc Mélenchon, qui ne veut « pas mettrre en cause la CDFT ». On comprend mieux en vous lisant ce qui motive cette position: un syndicat n’est pas une organisation monolithique, il y a à la base des gens avec qui on peut travailler, sur le terrain, il y a une unité d’action. C’est très clair et convaincant.
    Mais là où j’ai plus de mal à vous suivre l’un et l’autre, c’est quand vous en arrivez à conclure qu’il ne faut pas s’attaquer à la direction de la CFDT. Si j’ai bien compris, vous espérez, monsieur Filoche, convaincre grâce à la base ce syndicat de changer de ligne. Je n’ai pas votre connaissance du monde syndical, mais est-ce vraiment réaliste. Ne serait-il pas plus simple de convaincre les quelques militants sincères qui restent à la CFDT que leur place est ailleurs, qu’il n’y a décidément rien à sauver de cette maison? Car tout de même, l’orientation fâcheuse ne date pas d’hier, beaucoup en ont d’ailleurs tiré les conséquences en leur temps…
    Ceci-dit, vous êtes bien placé pour savoir que ce n’est pas chose facile de quitter sa vieille maison, vous qui restez au PS malgré le mépris et l’arrogance de la direction (cf l’article du Monde rapportant les propos d’un  » membre de la direction proche du premier secrétaire »).
    Même si mes choix ne sont pas les vôtres (j’ai quitté le PS en 2010, et je suis aujourd’hui militant PG), j’ai beaucoup d’estime pour vous. Et j’espère de tout coeur que, nonobstant les contentieux personnels qui peuvent exister, vous trouviez un cadre plus approprié à votre action que ce pauvre vieux PS voué à emprunter le même chemin que ses homologues grecs ou espagnols…

  15. Anonyme
    Posted 22 février 2013 at 7:48 | Permalien

    Je viens de découvrir l’interview de Laurence Parisot à RTL (Le grand Jury) le 3 février 2013. Il y a un moment que je trouve gravissime, je m’étonne que personne n’ait réagi.
    A la question de savoir si le MEDEF pourrait revenir sur la signature de l’Ani s’il était modifié par les parlementaires elle répond :

    « Oui c’est une façon de le dire. Nous dirions que ce n’est plus l’accord que nous avons signé, et nous mettrions ça suffisamment en cause pour que les investisseurs étrangers changent d’avis sur la France »

    Cette menace, je trouve que c’est vraiment limite. C’est juste une menace de trahison de la France. Honteux, mais c’est pas justiciable un truc pareil ?

    Et je le relie à la fameuse lettre du patron de Titan. La vérité, c’est que l’image qu’ont les étrangers des français, c’est celles que leur suggèrent les patrons français qui ne cessent, sur tous les médias étrangers, d’insulter leurs salariés français.

    Pour leurs portefeuilles, ils sont prêts à livrer la France aux pires spéculateurs. S’ils n’ont pas ce qu’ils veulent, ils feront de la France une nouvelle Grèce. Je ne comprends pas que personne n’ait réagi face à cette menace de Parisot

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