Jeremy Corbyn, ou la reconquête du Parti Travailliste britannique par ses militants

24/08/2015

 

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Depuis quelques semaines un petit vent frais souffle dans les rangs parti travailliste britannique. En pleine campagne interne pour la désignation du nouveau leader du parti, tous les militants de gauche regardent avec espoir les débats outre-Manche. Après la défaite retentissante d’Ed Miliband en mai dernier et la réélection triomphale des conservateurs à la tête du gouvernement, beaucoup de travaillistes semblent vouloir ouvrir une nouvelle période pour leur mouvement.

Le blairisme, une impasse idéologique… et électorale !

Converti aux thèses néolibérales après sa prise de contrôle par les proches de Tony Blair en 1994, le parti travailliste sort politiquement et idéologiquement essoré de ces vingt dernières années. Coupant le parti de ses racines ouvrières et populaires, Tony Blair avait fait du New Labour le parti de la City, totalement aligné sur l’impérialisme américain en politique étrangère et au service exclusif de la finance en politique intérieure. Surfant sur la démoralisation d’un mouvement social mis à genou par Margaret Thatcher dans les années 1980, Tony Blair a pu ainsi se poser comme l’incarnation d’une gauche prétendument moderne durant ses deux mandats à la tête du Royaume-Uni de 1997 à 2007. Battus par David Cameron en 2010 les travaillistes comptaient se refaire une santé en désignant à leur tête Ed Miliband. Incapable de rompre avec le blairisme, Miliband ne fut jamais en mesure d’incarner une réelle alternative. La politique d’austérité agressive de Cameron inscrivant largement ses pas dans celle de Blair et Gordon Brown, le parti travailliste dans l’opposition s’est trouvé ainsi pris à son propre piège. Lors des élections législatives du mois de mai dernier les travaillistes ont été balayés dans leurs bastions traditionnels. Les classes populaires, n’attendant plus rien de leur ancien parti, se sont réfugiées dans l’abstention dans les grandes villes industrielles du Nord de l’Angleterre tandis qu’elles basculaient massivement en faveur du SNP (Parti National Écossais) dans des terres où les travaillistes recueillaient jadis leurs meilleurs scores. Les quatre millions d’électeurs perdus sous le gouvernement Blair ne sont pas retournés aux urnes. Le SNP, mouvement indépendantiste et récemment converti à l’anti-austérité n’a laissé au parti travailliste qu’un seul siège sur ses terres. Après un telle claque électorale, l’interrogation semble donc de mise dans les rangs de la gauche britannique.

Le retour du mouvement social

Ne nourrissant plus aucune illusion à l’égard de Blair et de ses successeurs, et en l’absence d’un réel parti de gauche alternatif, beaucoup d’électeurs de gauche ont longtemps continué d’apporter leurs suffrages au New Labour, mais l’argument de l’efficacité électorale vient de tomber. En parallèle, le mouvement social britannique s’est réveillé ces dernières années. Les coupes drastiques dans les budgets publics, les menaces du gouvernement d’interdire le droit de grève dans la fonction publique, les privatisations et l’état de délabrement des écoles et hôpitaux publics ont conduit les salariés à reprendre le chemin de la lutte sociale. Travailleurs du métro de Londres en lutte contre le travail de nuit, cheminots en grève pour de meilleures conditions de travail, fonctionnaires défilant par milliers contre les coupes massives en juin 2014, mouvements réguliers dans les petites entreprises pour de meilleurs salaires : la classe ouvrière a montré que son cadavre, que Thatcher et Cameron croyaient avoir piétiné pour toujours, bougeait encore.

Jeremy Corbyn, ou le chemin vers la gauche ?

Cherchant une issue politique à ce regain de combativité beaucoup de militants travaillistes déçus ou résignés se sont saisis de la candidature de Jeremy Corbyn. Élu député en 1981 dans une banlieue ouvrière du nord de Londres, jamais lâché par ses électeurs depuis, ce partisan d’un travaillisme traditionnel a su saisir cette opportunité et remobiliser la base sociale de la gauche. Faisant résonner dans ses meetings des accents d’un discours que l’on entendait plus depuis des lustres en Grande-Bretagne, sa campagne pour prendre la tête du parti travailliste rencontre un écho grandissant. Syndicalistes, jeunes précaires, fonctionnaires paupérisés, travailleurs sacrifiés sur l’autel des cours de Bourse c’est à eux que Corbyn s’adresse en priorité. Défendant une hausse des salaires et une grande réforme fiscale frappant les plus riches, prônant la fin des privatisations et la renationalisation des postes et des chemins de fer et rappelant son attachement et sa volonté de redonner toute sa place au système de santé public et gratuit mis en place par le gouvernement travailliste en 1945, Corbyn puise ses références et son discours dans la longue et riche tradition du socialisme de gauche britannique. Laminé par Blair, la gauche travailliste relève la tête et des milliers d’anciens militants écœurés se sont réinscrits pour participer à la victoire de Corbyn. Dans son film L’esprit de 45 le grand cinéaste militant Ken Loach avait admirablement rappelé en 2012 les grandes conquêtes sociales obtenues par les travailleurs britanniques après la seconde guerre mondiale dans la foulée de la victoire électorale travailliste.

Sentant la situation leur échapper et la dynamique en faveur de Corbyn irrésistible, alors même que la réforme de la place des syndicats dans le parti au profit d’un fonctionnement « un homme, une voix » avait précisément pour but de favoriser les candidats les plus centristes, la vielle garde blairiste met en garde les militants contre « l’archéomarxisme » et tente désespérément de mobiliser ses réseaux, suscitant une campagne « all but Corbyn » mobilisant jusque Blair lui-même, sorti de sa retraite pour l’occasion. Une victoire de Corbyn le 10 septembre prochain serait une lueur d’espoir dans un contexte européen morose après le mémorandum imposé par les institutions européennes au peuple grec. Bien que cette possible victoire reste limitée et partielle par bien des aspects elle n’en marque pas moins le réveil de la gauche au cœur d’une grande puissance économique continentale.

La reconquête du parti travailliste par d’authentiques militants de gauche serait le signe que l’austérité est contestée du sud au nord de l’Europe et qu’une alternative politique s’enracine dans tous les pays européens. Dans un récent meeting tenu aux Pays de Galles Corbyn s’exprimait ainsi : « Je n’ai aucune honte à me dire socialiste, je n’ai aucune honte à être lié au mouvement syndical. C’est juste la première page d’un nouveau chapitre qui commence ». Nous soutenons d’ores et déjà Corbyn dans sa volonté de reprendre le drapeau d’un socialisme retrouvant enfin toutes ses couleurs.

Julien GUERIN (République et Socialisme 77)

 

 

 

PS :

 

Pour plus d’informations sur la campagne de Corbyn, sur la bataille du leadership au Parti Travailliste et sur la vie politique et sociale au Royaume-Uni en général, n’hésitez pas à visiter l’excellent blog Grey Britain.

 

28 Commentaires

  1. THA
    Posted 25 août 2015 at 14:10 | Permalien

    Elle est bien bonne : « Le blairisme, une impasse idéologique… et électorale ! « , 3 victoires en 1997, 2001 et 2005 et vous appelez ça une impasse électorale, get real man !

  2. Posted 25 août 2015 at 18:17 | Permalien

    mais Blair est un neo thatcherien, une des pires images de l’histoire de la gauche britannique, comme schroder au SPD
    ces alliés permanents de la droite ont casse des militants, des millions de vies, et des espoirs
    Balir, c’est vrai, a un petit plus : c’etait un menteur grave, le toutou de Bush qui est co responsable de la situation en Irak, et au moyen orient, il devrait etre jugé par une cour penale internationale

  3. CanluCat
    Posted 25 août 2015 at 18:28 | Permalien

    « (Blair) il devrait etre jugé par une cour penale internationale »

    Pour faire simple : + 1000000 !!!

  4. Posted 25 août 2015 at 19:37 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’a écrit notre camarade Julien Guerin, je vous invite à lire l’article intitulé « Le blairisme in situ », disponible à l’adresse suivante : http://www.contretemps.eu/interventions/blairisme-situ
    Solidairement.

  5. Gilbert Duroux
    Posted 26 août 2015 at 0:58 | Permalien

    Pourquoi être aussi sévère avec Blair alors que les mêmes mots méritent d’être adressés à Hollande, Valls et Macron ?
    C’est plus difficile, n’est-ce pas, de s’opposer frontalement à ses camarades de parti, même lorsqu’ils ne valent pas mieux que Blair ou Thatcher.

  6. lionel mutzenberg
    Posted 26 août 2015 at 10:23 | Permalien

    …comme Schröder au SPD…et Hollande en France ! juste un oubli, peut être ?

  7. THA
    Posted 26 août 2015 at 12:47 | Permalien

    Donc il vaut mieux avoir raison pour l’éternité dans l’opposition, façon Michael Foot ? Le bilan de Blair ne se limite pas à la guerre en Irak, même si c’était une grave erreur.

  8. Posted 26 août 2015 at 18:02 | Permalien

    une grave erreur ? un crime contre l’humanité ? appuyé sur des mensonges malhonnêtes, tout de bush
    entre « avoir raison dans l’opposition » et accéder au gouvernement pour faire la politique continuée de thatcher, pour trahir le salariat, il y a une difference,
    regardons Jeremy Corbyn

  9. Posted 26 août 2015 at 18:03 | Permalien

    oui et hollande en France mais ce n’est pas encore pousse a ce point ni fini

  10. Posted 26 août 2015 at 18:04 | Permalien

    non parce que ce n’est pas au même degré, je te l’ai déjà dit mille fois,
    ensuite nous n’avons aucun mal a nous opposer
    nous sommes 30 % et nous faisons le boulot sans que personne ne puisse nous donner des leçons,
    quoi d’autre
    what else

  11. Gilbert Duroux
    Posted 26 août 2015 at 19:18 | Permalien

    Non, le boulot n’est pas fait. Tant que les frondouilleurs ne voteront pas contre le budget Valls Macron, on ne peut pas parler sérieusement d’opposition.
    Comment peux-tu dire que ce n’est pas au même degré tout en disant que Hollande Valls Macron font la politique du MEDEF ?

  12. Posted 26 août 2015 at 21:28 | Permalien

    t’aboies toujours hein
    on bosse, nous, toujours
    non hollande ce n’est pas le medef, il émane du PS,

  13. THA
    Posted 27 août 2015 at 10:32 | Permalien

    Gérard, pourriez vous m’expliquer quelles sont les différences en Jeremy Corbyn et Michael Foot ? Je n’en vois aucune de significative …

  14. André
    Posted 27 août 2015 at 10:40 | Permalien

    Hollande émane du PS. C’est tout le problème. Et sa politique est au profit de qui?

  15. JeanLouis
    Posted 27 août 2015 at 16:11 | Permalien

    Hollande émane du PS tout est ainsi dit sur le PS !!! Nous vous ne faites aucun boulot, si ce n’est des écrans de fumée

  16. Gilbert Duroux
    Posted 27 août 2015 at 16:54 | Permalien

    Toujours les mêmes arguments bidon. « il émane du PS », ça ne veut rien dire. Cahuzac aussi émane du PS. Kouchner, Le Guen, Rebsamen, Valls émanent du PS. Ça n’en fait pas des hommes de gauche pour autant.

  17. Gilbert Duroux
    Posted 27 août 2015 at 22:14 | Permalien

    Les frondouilleurs, réunis à Marennes, menacent de ne pas voter le budget. Ça fait combien de fois qu’ils nous ont fait le coup ? Comme dirait Zazie : « tu causes, tu causes, c’est tout ce que tu sais faire ».

  18. Hervé
    Posted 28 août 2015 at 2:51 | Permalien

    Tony Blair est un assassin de masse. Il est bon de le rappeler.Je ne comprends pas pourquoi ce type est libre de ses mouvements ni pourquoi le Tribunal International ne lui passe pas les menottes et ne le traduit pas devant sa haute cour de Justice.

    Bonne chance à Jeremy Corbyn !

  19. 1956
    Posted 28 août 2015 at 18:37 | Permalien

    Hollande émane du PS de Neuilly et pas d’une banlieue ouvrière du Nord… de la France. Cela mérite d’être précisé comme cela l’est pour ce travailliste issu d’une riche tradition du socialisme de GAUCHE. Ce qui autorise à un parallélisme avec la situation française.

  20. Posted 30 août 2015 at 17:51 | Permalien

    non il est ne a oissel, moi a sotteville les rouen,

  21. Posted 30 août 2015 at 17:56 | Permalien

    ca te va bien toi… on est 30 % on existe et on se bat… qui fait mieux ? ou ?

  22. Gilbert Duroux
    Posted 31 août 2015 at 2:01 | Permalien

    Ceux qui votent contre le budget Valls Macron, les casseurs du code du travail, font mieux.

  23. RomainRolland1
    Posted 1 septembre 2015 at 18:14 | Permalien

    Bravo à GILBERT DUROUX d’avoir écrit : « Pourquoi être aussi sévère avec Blair alors que les mêmes mots méritent d’être adressés à Hollande, Valls et Macron ? »

    Car en effet Hollande=Blair. Mais c’est une réalité que beaucoup ne veulent pas voir.

  24. Posted 1 septembre 2015 at 18:18 | Permalien

    sur certains points il est plus a droite que blair (qui avait embauché 500 000 fonctionnaires) sur d’autre il est plus a gauche (négociation affichée avec les syndicats)

  25. Posted 1 septembre 2015 at 18:36 | Permalien

    Pierre-Antoine Yaïch : Cet article ne va pas très loin dans son analyse, et il est faux de dire que Corbyn serait plus Filoche que Mélenchon. Au vu du cadre politique différent, il est autant Filoche que Mélenchon.

    Je m’explique. La situation politique, du fait de leur système électoral « first past the post », notamment, a amené quasiment l’ensemble de la gauche britannique a être représentée au sein du Labour.
    Il y a certes des formations à la gauche du Labour, mais aucune ne se présente sur l’ensemble du territoire britannique (Green Party en Angleterre & Pays de Galles, SNP en Ecosse, Sinn Féin en Irlande du Nord, notamment). Il n’y a donc aucun équivalent du Front de Gauche ou du PG au Royaume-Uni (le RESPECT de Galloway ne représentant absolument rien – et au passage, ce dernier a été soutenu par Corbyn contre son propre parti, donc le côté « apaiseur » évoqué par l’article ci-dessus est quand même un peu battu en brèche).
    Ce qui sépare Filoche de Mélenchon en France, ce sont essentiellement des questions stratégiques. Or, ces questions stratégiques « gauche du PS contre Front de Gauche » n’ont aucun sens dans le cadre britannique. Il est donc totalement faux de dire que Corbyn serait « plus Filoche que Mélenchon ». Par ailleurs, contrairement à ce qu’affirme l’article ci-dessus, les positionnements politiques de Corbyn sont extrêmement proches de celles de Mélenchon, dans la mesure où ce dernier mêle combat socialiste (au sens historique) et lutte écologique, « rouge et vert », à la manière de Mélenchon (de fait, il est donc plus proche politiquement de Mélenchon que de la plupart des autres leaders français de gauche radicale).

    Le seul point qu’avance l’article pour dire que Corbyn est différent de Mélenchon sur le plan politique (et non stratégique, ou biographique), c’est de dire qu’il est méfiant de l’intervention de l’Etat en dehors de l’économie. J’ai du mal à comprendre ce que cela signifie. Sur les questions de défense ? Il est vrai que Corbyn est sans doute un peu plus antimilitariste que Mélenchon, clairement pour la sortie de l’arme nucléaire par ex alors que cela fait débat au PG. Cela dit, c’est vraiment pour chercher la petite bête, parce que l’un comme l’autre sont pour la sortie de l’OTAN…
    Si c’est pour dire que Corbyn n’est pas « jacobin », ben oui, comme quasiment l’ensemble du spectre politique britannique ! (et il me semble pas que Filoche soit particulièrement fédéraliste d’ailleurs)

    Il est vrai qu’au niveau de sa personnalité, Corbyn est extrêmement différent de Mélenchon, c’est quelqu’un de très calme, d’à peu près impossible à énerver, mais il reste quand même très bon orateur. De plus, ça ne le caractérise pas politiquement, et est globalement révélateur du cadre politique britannique qui est très différent du français (une personnalité « fougueuse » comme celle de Mélenchon passe en France, mais au Royaume-Uni ça ne passerait vraiment vraiment pas du tout, politiquement – le « flegme britannique » n’est pas un mythe ^^).
    Il est vrai aussi que Corbyn n’a pas fait partie de mouvements d’extrême gauche dans sa jeunesse, mais cela ne relève-t-il pas du détail ? C’est le positionnement politique actuel qui me paraît important.

    Bref, pas du tout convaincu par cette idée que « Corbyn n’est pas le Mélenchon britannique ». C’est sans doute la comparaison la meilleure que nous pouvons faire (bien qu’elle reste assez grossière).
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    Philippe Marlière Corbyn n’est pas jacobin, chauvin, militariste, fascine par les grands personnages histriques, etc.
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    Philippe Marlière Pierre-Antoine Si Filoche est federaliste.
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    Badi Badiaan Ouf, heureusement que Corbyn n’est pas Mélenchon
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    Fabien Roussel Gérard premier secrétaire d’un Nouveau PS de Gauche !!!

  26. Posted 2 septembre 2015 at 16:19 | Permalien

    à D&S nous étions et sommes contre la scission de Syriza car nous sommes pour un grand parti de gauche pluriel avec droit de tendances en son sein en Grece comme en France (avec respect loyal de la démocratie et de la représentation…sinon ça ne marche pas). Nous aurions voté contre le « memorandum » du 13 juillet (et on ne l’aurait pas signé ! (En France, député, j’aurais voté contre, en gréce aussi) – Mais le fait est là : la majorité de Syriza a signé, (Alexis Tsipras a pourtant trés bien bataillé, si FH avait bataillé 1/10° de ca, l’Europe aurait un autre visage) mais en Gréce comme en France, nous aurions lutté pour qu’il n’y ait pas scission (mais un congres). Et aujourd’hui car nous voulons battre la droite ND-Pasok nous appellerions si nous étions grecs, à voter Syriza. Ceci dit ton sondage est peu fiable, d’autres donnent une plus nette avance a Siriza et aussi 11 % a unité populaire

  27. Gilbert Duroux
    Posted 4 septembre 2015 at 13:35 | Permalien

    Voici comment les médias dominants français traitent de l’arrivée de Corbyn :
    http://www.acrimed.org/article4745.html

  28. Posted 5 septembre 2015 at 3:57 | Permalien

    Bonjour Gérard, je suis un simple électeur et j’espère pouvoir récolté quelques minutes de votre attention qui me serait bien plus précieuse que vous ne l’imaginez. Je suis un anonyme parmi tant d’autres issu d’une mère syndiquée et socialiste, c’est peut être pourquoi j’attache une grande importance aux défenses des démunis. Je vous contacte pour que vous éclairiez ma lanterne. J’ai pu voir votre passage dans l’émission « un soir à la tour Eiffel » et je vous ai écouté avec la plus grande attention, votre passage était brillant, parfaitement clair et d’actualité. Je me suis donc étonné de voir un homme politique parler avec franchise sans démagogie, j’ai donc fais quelques recherches sur vos déclarations et autres passages dans les médias et j’en suis venu à la conclusion que vous me paraissez sincèrement « socialiste ». Ce mot entre parenthèses, qui me parait l’unique voie de l’humanisme, se fait de plus en plus rare, j’ai donc fortement apprécié la majorité de vos déclarations car elles vont je pense dans le sens des 99%. En revanche ce que je ne comprend pas c’est pourquoi soutenez vous ce parti qui n’a plus de socialiste que le nom ? Je souhaite vraiment comprendre vos motivations et avoir vos impressions sur la politique de l’occident et plus particulièrement de la France sur ces dernières années sous le mandat du PS.

    Cordialement.

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