Chères et chers camarades de L’APRES,

 

Le 7 décembre 2024

 

Chères et chers camarades de L’APRES,

 

Nous nous sommes rencontrés le lundi 25 novembre.

C’était l’une de nos très nombreuses rencontres et échanges multiples depuis le 7 juillet. Souvent nous étions aussi avec Ensemble, Génération.s, Alternative communiste, GES, ND, Picardie debout.

Début octobre nous étions sur le point d’aboutir tous ensemble. Notre ami à toutes et tous, François Ruffin a choisi pour des raisons qui lui sont propres, de geler le processus. Pourtant il était impossible à nos yeux de ne pas aller de l’avant. Quitte à reprendre ces échanges à deux ou à trois composantes…

Cette fois nous avons, vous et nous, GDS et L’APRES, avancé en pratique dans le projet d’initier un premier rapprochement qui permet d’aller vers notre but commun d’une force politique nouvelle au cœur du Nouveau Front Populaire.

Nous avons les mêmes analyses politiques. Le 7 juillet, l’arrivée en tête de la gauche a été un sursaut, fruit différé des grandes mobilisations unitaires du premier trimestre 2023 en défense de nos retraites contre la loi inique des 64 ans.

Nous avons écarté, grâce à l’union du NFP, le terrible danger de l’arrivée immédiate au pouvoir du RN avec la complicité de Macron.  Mais nous sommes en sursis. Un séisme menace. Tout dépend des luttes, et de la profondeur, de la qualité, de la force de l’union du Front populaire, et c’est pourquoi nous voulons ensemble la construire vite de la base au sommet, démocratiquement.

Nous observons qu’il y a des centaines de milliers d’électeurs, de militants, de syndicalistes, de sympathisants qui veulent cette union, forte, radicale et déterminée, collective, démocratique, en vue des luttes sociales sur le terrain, des élections municipales de 2026, et présidentielles. Un accord national pour des listes communes aux municipales. Une candidature commune dès le premier tour aux présidentielles.

Mais alors qu’ils sont disponibles, la majorité de nos électrices et électeurs, de nos soutiens n’appartiennent ni au PS ni à LFI.  Principalement parce que le PS est mis sous pression en vue de son congrès de juin 2025 par une aile droitière qui veut briser le NFP et se retourner vers les macronistes et la droite sous couvert d’un « front républicain » qui est sur le fond politique antinomique aux projets de la gauche et aux besoins du salariat, notre classe sociale. Principalement aussi parce que LFI n’est pas démocratique et que celles et ceux qui s’y retrouvent sont soumis aux désiderata d’une direction non élue, non contrôlable par les militants et que celle-ci n’est mue visiblement que par l’élection présidentielle et coûte que coûte, par sa propre candidature.

Il existe des forces politiques très conscientes de cela : vous, L’après, Génération.s, Ensemble!, Gauche éco-socialiste, Picardie debout, Nouvelle Donne, et nous, GDS. Chacune d’elles, en dépit que nous soyons proches sur quasi toutes les questions, n’a pas assez de forces pour peser seule sur cette situation. Pourtant nous avons pour base, le même programme, celui du NFP. Nous défendons une écologie convaincue pour l’humanité et la planète.  Nous défendons tous le travail contre le capital, notre classe le salariat contre la classe capitaliste, le patronat, l’actionnariat…

Et une praxis démocratique n’est pas une option, c’est un principe fondamental à nos yeux à tous.

Nous GDS, depuis notre construction indépendante, le 18 janvier 2018 sommes sans doute le groupement le plus anciennement engagé, dans cette bataille pour l’union et la construction d’un nouveau parti des gauches unionistes. Mais nous sommes soucieux, qu’il n’y ait aucune prévalence et que ce soit à égalité, en respectant scrupuleusement nos histoires et nos personnalités que des fusions s’opèrent pour construire cette force politique nouvelle et commune.

Nous pensons qu’il y a péril et urgence, nous sommes en pleine instabilité politique, institutionnelle, vers une possible explosion sociale à tout moment. Nous voyons que le NFP reste trop fragile sinon vulnérable, ce qui démultiplie les interrogations, exaspérations, attentes, colères au sein de la gauche. Il faut éviter les doutes et découragements, il faut mobiliser, préparer les échéances, être présents sur le terrain. VITE !

En un mot nous sommes pour hâter le processus de fusion au maximum.

Donc ce 25 novembre, nous avons acté votre proposition tant que les autres composantes ne se décident pas en actes, d’accomplir un premier pas de fusion concret entre L’APRES et GDS, de rédiger un protocole d’accord de fonctionnement, et de commencer ensemble, de façon organisée. Ce, dès ce début décembre avec précaution, modération, puisqu’il ne s’agit pas du tout de fermer la porte aux autres, mais de commencer à faire vivre un cadre ouvert qui leur permettrait de se joindre à tout moment, avec le même respect scrupuleux les uns des autres.

Il est possible que notre démarche entraine d’autres organisations dont certaines veulent une forme « fédérative » (notamment Ensemble !). Il faudrait s’en réjouir et accepter, évidemment.  Nous avons, nous, des préférences, qui sont des suggestions, aucunement des préalables, bien sûr : notre souhait est de s’affirmer et fonctionner comme un « Parti ». Celui « des gauches unitaires », ou « les unitaires » car il s’agit de s’adresser à des millions d’électrices et d’électeurs et de sortir d’étiquettes confidentielles. « Gauches » et « unitaires » au pluriel de façon à intégrer sans difficultés les autres composantes.

Nous souhaitons :

-        une direction collégiale à égalité de ses composantes – avec en plus les député.e.s favorables au processus de regroupement – fonctionnant au maximum au consensus, dans un esprit respectant les débats et toutes les règles de la démocratie la plus scrupuleuse, minutieuse, transparente aux yeux des adhérent.e.s présents et futurs,

-         des campagnes de masse car il faut impérativement se tourner vers l’action,

-        des équipes communes, des commissions nationales d’action spécialisées, compétentes, actives pour les droits du travail, pour les droits des femmes, pour les droits de la jeunesse, pour les batailles écologiques, pour les questions internationales, pour les batailles parlementaires, pour les municipales, pour la bataille pour une candidature commune en 2027. Une commission d’organisation devrait aussi travailler à utiliser le plus efficacement possible, en les respectant, en les harmonisant, et en les rentabilisant, nos biens devenus communs, communication, presse, sites, fichiers, cotisations, adhésions directes, cela devrait faire partie du protocole à rédiger dans les meilleurs délais.

-        préparer des Assises communes avant la fin du premier trimestre comme il avait été prévu,

-        discuter de l’intégration au processus de toutes celles et tous ceux qui seraient en phase avec la dynamique envisagée sans être adhérent.e.s d’une de nos organisations.

Nous souhaitons que tout cela soit rendu public au plus vite sous les formes appropriées, (campagne d’information et de promotion, conférence de presse, logos, flyers, matériel commun divers…) car notre espoir principal, notre certitude c’est qu’un processus de fusion fera boule de neige, et attirera des adhésions directes nombreuses, ce que chacun séparément ne pouvons faire qu’en trop petit nombre.

Le texte rédigé par Clémentine Autain pourrait être rendu public, à quelques ajouts près, car il faisait l’objet d’un consensus large début octobre.

Nous vous proposons des réunions hebdomadaires, à commencer dès maintenant pour mettre en œuvre cet agenda.

Nous vous assurons de notre grand espoir, de notre enthousiasme, de notre engagement solide, nous vous connaissons, nous savons que nous allons travailler avec des équipes et des camarades fiables, motivés, compétents, et cela se sentira vite autour de nous, donnant à nos idées, notre programme, nos campagnes, nos actions, une dimension utile, indispensable, nécessaire, et peut être déterminante au Nouveau Front populaire, pour une transformation sociale profonde, pour notre classe sociale toute entière.

Amicalement,

Le Bureau national de la GDS

 

Contact : contact@gds-ds.org

 

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