Ça vote en haut, ça s’impatiente en bas

Les batailles parlementaires ne sont pas réputées gagnantes sans mobilisations dans les entreprises et dans les rues. Il n’y a pas d’exemple d’insurrection civique ni de grand jour institutionnel sans insurrection sociale. Pour gagner en haut, faut gagner en bas.

Droite, patronat, gouvernement Macron-Lecornu2 espèrent « passer sans casser » pour le budget 2026 : protéger les superprofits, bloquer les services publics, user la gauche hélas divisée, embringuer le PS avec eux en faisant le moins de concessions possibles pour durer jusqu’en 2027.

 

Ils ont peur : peur des résultats perdus d’avance par la macronie en cas de nouvelles élections anticipées si le projet de budget avorte.

 

Peur des luttes sociales qui grondent, après les 10 et 18 septembre, le 2 octobre, le 6 novembre : chaque jour, dans la métallurgie, la grande distribution, les transports, le salariat défend l’emploi, le respect de ses droits et partout le niveau de ses retraites et de son salaire net et brut. « Comme la fraise a le goût de fraise le salariat a le goût de la lutte pour le salaire. Et le salaire est l’indice du bonheur ». (1)

 

Pendant que là-haut, ça amende et ça alimente à n’en plus finir les plateaux de télé, en bas, ça s’impatiente depuis les grandes grèves de 2023. Une explosion menace : et ça, quand ça arrive, la bourgeoisie le sait d’expérience, et quoi que s’en glorifie Le Pen, ça ne penche pas à droite, ça va à gauche ! L’opinion est largement acquise à l’abrogation des 64 ans, à la taxe Zucman, aux impôts sur les riches.

 

La Bourse bat les records, c’est dû aux grosses entreprises d’armement, abreuvées de commandes de l’État (lesquelles augmentent, dès que la rumeur savamment médiatisée d’un drone passe au-dessus de nos têtes). Mais qui paie ce budget de guerre sur injonction de Trump destiné à atteindre 5 % annuellement ? « L’argent magique » ! Oubliée la « dette« , il y a ce qu’il faut pour les chars et les missiles pas pour les hôpitaux ni l’école.

 

Ça se voit : Macron, acculé, discrédité, forcené, prend jour après jour de grands risques à « décaler » plutôt que « suspendre« , refuser des concessions fiscales, arquebouté sur sa politique pro business contre sécurité sociale et retraites.

 

Nous, LAPRES, sur le terrain comme à l’Assemblée, on œuvre à réduire la division de la gauche NFP, sur la base de son programme adopté par 9 millions de voix en 2024, on pousse à fond pour une bataille unitaire du budget tout comme on a confiance dans le poids des luttes sociales.

 

Gérard Filoche 28 octobre 12 h

(1)     Alain.

 

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