Chères et chers camarades de L’APRES,

 

Le 7 décembre 2024

 

Chères et chers camarades de L’APRES,

 

Nous nous sommes rencontrés le lundi 25 novembre.

C’était l’une de nos très nombreuses rencontres et échanges multiples depuis le 7 juillet. Souvent nous étions aussi avec Ensemble, Génération.s, Alternative communiste, GES, ND, Picardie debout.

Début octobre nous étions sur le point d’aboutir tous ensemble. Notre ami à toutes et tous, François Ruffin a choisi pour des raisons qui lui sont propres, de geler le processus. Pourtant il était impossible à nos yeux de ne pas aller de l’avant. Quitte à reprendre ces échanges à deux ou à trois composantes…

Cette fois nous avons, vous et nous, GDS et L’APRES, avancé en pratique dans le projet d’initier un premier rapprochement qui permet d’aller vers notre but commun d’une force politique nouvelle au cœur du Nouveau Front Populaire.

Nous avons les mêmes analyses politiques. Le 7 juillet, l’arrivée en tête de la gauche a été un sursaut, fruit différé des grandes mobilisations unitaires du premier trimestre 2023 en défense de nos retraites contre la loi inique des 64 ans.

Nous avons écarté, grâce à l’union du NFP, le terrible danger de l’arrivée immédiate au pouvoir du RN avec la complicité de Macron.  Mais nous sommes en sursis. Un séisme menace. Tout dépend des luttes, et de la profondeur, de la qualité, de la force de l’union du Front populaire, et c’est pourquoi nous voulons ensemble la construire vite de la base au sommet, démocratiquement.

Nous observons qu’il y a des centaines de milliers d’électeurs, de militants, de syndicalistes, de sympathisants qui veulent cette union, forte, radicale et déterminée, collective, démocratique, en vue des luttes sociales sur le terrain, des élections municipales de 2026, et présidentielles. Un accord national pour des listes communes aux municipales. Une candidature commune dès le premier tour aux présidentielles.

Mais alors qu’ils sont disponibles, la majorité de nos électrices et électeurs, de nos soutiens n’appartiennent ni au PS ni à LFI.  Principalement parce que le PS est mis sous pression en vue de son congrès de juin 2025 par une aile droitière qui veut briser le NFP et se retourner vers les macronistes et la droite sous couvert d’un « front républicain » qui est sur le fond politique antinomique aux projets de la gauche et aux besoins du salariat, notre classe sociale. Principalement aussi parce que LFI n’est pas démocratique et que celles et ceux qui s’y retrouvent sont soumis aux désiderata d’une direction non élue, non contrôlable par les militants et que celle-ci n’est mue visiblement que par l’élection présidentielle et coûte que coûte, par sa propre candidature.

Il existe des forces politiques très conscientes de cela : vous, L’après, Génération.s, Ensemble!, Gauche éco-socialiste, Picardie debout, Nouvelle Donne, et nous, GDS. Chacune d’elles, en dépit que nous soyons proches sur quasi toutes les questions, n’a pas assez de forces pour peser seule sur cette situation. Pourtant nous avons pour base, le même programme, celui du NFP. Nous défendons une écologie convaincue pour l’humanité et la planète.  Nous défendons tous le travail contre le capital, notre classe le salariat contre la classe capitaliste, le patronat, l’actionnariat…

Et une praxis démocratique n’est pas une option, c’est un principe fondamental à nos yeux à tous.

Nous GDS, depuis notre construction indépendante, le 18 janvier 2018 sommes sans doute le groupement le plus anciennement engagé, dans cette bataille pour l’union et la construction d’un nouveau parti des gauches unionistes. Mais nous sommes soucieux, qu’il n’y ait aucune prévalence et que ce soit à égalité, en respectant scrupuleusement nos histoires et nos personnalités que des fusions s’opèrent pour construire cette force politique nouvelle et commune.

Nous pensons qu’il y a péril et urgence, nous sommes en pleine instabilité politique, institutionnelle, vers une possible explosion sociale à tout moment. Nous voyons que le NFP reste trop fragile sinon vulnérable, ce qui démultiplie les interrogations, exaspérations, attentes, colères au sein de la gauche. Il faut éviter les doutes et découragements, il faut mobiliser, préparer les échéances, être présents sur le terrain. VITE !

En un mot nous sommes pour hâter le processus de fusion au maximum.

Donc ce 25 novembre, nous avons acté votre proposition tant que les autres composantes ne se décident pas en actes, d’accomplir un premier pas de fusion concret entre L’APRES et GDS, de rédiger un protocole d’accord de fonctionnement, et de commencer ensemble, de façon organisée. Ce, dès ce début décembre avec précaution, modération, puisqu’il ne s’agit pas du tout de fermer la porte aux autres, mais de commencer à faire vivre un cadre ouvert qui leur permettrait de se joindre à tout moment, avec le même respect scrupuleux les uns des autres.

Il est possible que notre démarche entraine d’autres organisations dont certaines veulent une forme « fédérative » (notamment Ensemble !). Il faudrait s’en réjouir et accepter, évidemment.  Nous avons, nous, des préférences, qui sont des suggestions, aucunement des préalables, bien sûr : notre souhait est de s’affirmer et fonctionner comme un « Parti ». Celui « des gauches unitaires », ou « les unitaires » car il s’agit de s’adresser à des millions d’électrices et d’électeurs et de sortir d’étiquettes confidentielles. « Gauches » et « unitaires » au pluriel de façon à intégrer sans difficultés les autres composantes.

Nous souhaitons :

-        une direction collégiale à égalité de ses composantes – avec en plus les député.e.s favorables au processus de regroupement – fonctionnant au maximum au consensus, dans un esprit respectant les débats et toutes les règles de la démocratie la plus scrupuleuse, minutieuse, transparente aux yeux des adhérent.e.s présents et futurs,

-         des campagnes de masse car il faut impérativement se tourner vers l’action,

-        des équipes communes, des commissions nationales d’action spécialisées, compétentes, actives pour les droits du travail, pour les droits des femmes, pour les droits de la jeunesse, pour les batailles écologiques, pour les questions internationales, pour les batailles parlementaires, pour les municipales, pour la bataille pour une candidature commune en 2027. Une commission d’organisation devrait aussi travailler à utiliser le plus efficacement possible, en les respectant, en les harmonisant, et en les rentabilisant, nos biens devenus communs, communication, presse, sites, fichiers, cotisations, adhésions directes, cela devrait faire partie du protocole à rédiger dans les meilleurs délais.

-        préparer des Assises communes avant la fin du premier trimestre comme il avait été prévu,

-        discuter de l’intégration au processus de toutes celles et tous ceux qui seraient en phase avec la dynamique envisagée sans être adhérent.e.s d’une de nos organisations.

Nous souhaitons que tout cela soit rendu public au plus vite sous les formes appropriées, (campagne d’information et de promotion, conférence de presse, logos, flyers, matériel commun divers…) car notre espoir principal, notre certitude c’est qu’un processus de fusion fera boule de neige, et attirera des adhésions directes nombreuses, ce que chacun séparément ne pouvons faire qu’en trop petit nombre.

Le texte rédigé par Clémentine Autain pourrait être rendu public, à quelques ajouts près, car il faisait l’objet d’un consensus large début octobre.

Nous vous proposons des réunions hebdomadaires, à commencer dès maintenant pour mettre en œuvre cet agenda.

Nous vous assurons de notre grand espoir, de notre enthousiasme, de notre engagement solide, nous vous connaissons, nous savons que nous allons travailler avec des équipes et des camarades fiables, motivés, compétents, et cela se sentira vite autour de nous, donnant à nos idées, notre programme, nos campagnes, nos actions, une dimension utile, indispensable, nécessaire, et peut être déterminante au Nouveau Front populaire, pour une transformation sociale profonde, pour notre classe sociale toute entière.

Amicalement,

Le Bureau national de la GDS

 

Contact : contact@gds-ds.org

 

Qu’est revenu dire, François Hollande sur France inter ce matin du 28 novembre ?

Qu’est revenu dire, François Hollande sur France inter ce matin du 28 novembre ? qu’il faut en finir avec le nouveau front populaire et revenir à un « front républicain » avec tous ceux qui se sont opposés au rassemblement national de le Pen-Bardella !

 

Mais quel est le sens de cette proposition ?

 

On sait que le « front républicain » a abouti au sursaut qui a consisté à marginaliser le RN mais au prix du fait que la gauche a davantage voté pour la droite (Darmanin, Borne…) alors que la droite n’a guère voté pour la gauche. C’était un front de sauvegarde, de sursaut, de barrage, ce n’était pas un front de programme, encore moins de gouvernement. Le « front républicain » était, de la part de la gauche, un cri de désespoir pour éviter Bardella premier ministre voulu par Macron. Mais de la part de la droite, il était brinquebalant, certains y voyant un enjeu politique de principe les autres, en majorité une pure affaire de circonstance car ils étaient prêts, la veille ou le lendemain, à s’allier eux-mêmes avec Bardella.

 

C’est que qui nous été démontré depuis quatre mois : Macron a nommé Barnier qui n’était même pas « front républicain » et qui n’a cessé de chercher ses indulgences côté RN. Darmanin, Attal ou Borne ont continué à combattre en priorité le NFP plutôt que le RN. Les prétendus alliés du front républicain penchent côté RN pas côté NFP, et ce, en dépit qu’ils doivent leur élection au NFP. En très peu de temps on aura constaté, expérimenté, vérifié, les votes des budgets étant révélateurs, qu’ils préfèrent protéger leurs amis riches et du CAC 40 de tout impôt progressif, plutôt que de rester fidèles au « front républicain ».

 

C’est précisément le moment où, sur @franceinter, Hollande, invité une fois de plus, s’enhardit et refait du Hollande, c’est à dire appelle à la trahison : à rompre le nouveau front populaire pour faire du front républicain.

 

C’est là qu’il faut raisonner en classes sociales et non pas en « peuple ». Car il s’agit d’un appel à rompre un front de classe, pour le remplacer par un front de collaboration de classes. A rompre l’union de la gauche, pour la remplacer par une union avec la droite. En dépit du bon sens élémentaire puisqu’on a vu combien la droite était peu fiable.

 

Hollande appelle d’abord à sauver Macron et les institutions, il dit en substance « je ne veux pas de présidentielle anticipée, le contexte est trop dangereux, ce serait un chaos, et je me distingue en cela de Mélenchon qui veut le chaos, une présidentielle anticipée pour se présenter, et il perdra ». On peut lui opposer que c’est pourtant la réalité, Macron est responsable du chaos, qu’il ne permettra pas d’en sortir et qu’il doit donc partir pour dénouer, dissiper la dangerosité de la situation ! L’instabilité profonde est due à Macron et durera tant que Macron sera là. Il faut qu’il parte, inutile d’esquiver ! Dehors !

 

On peut aussi lui opposer que si la gauche est unitaire, et choisit un candidat unitaire, unique, commun, on gagnera contre tout successeur improbable de Macron, car ils sont tous discrédités dans la politique dite « de l’offre » pro-riches.

Car il y a puissamment et profondément la rage d’une alternative dans le pays, ça s’est manifesté les 30 juin et 7 juillet, en résultat différé des 14 grandes manifestations du premier trimestre 2023 contre la retraite à 64 ans, 95 % des actifs étant contre.

 

Alors Hollande ressort la théorie des « deux gauches » : ajoutant « même si elles ne sont pas irréconciliables ». Son choix étant encore de défendre la gauche qui collabore contre la gauche qui s’oppose. Et il soutient celle qui ferait demain de la collaboration de classe, « front républicain » contre celle qui fait aujourd’hui l’union, NFP, front de gauche.

 

Hypocrite, il dit : « oui, j’ai soutenu Lucie Castets » mais elle aurait démontré qu’elle n’avait pas de majorité. Dans une situation post-Barnier, il faut un gouvernement qui aurait une majorité. Selon Hollande, Macron doit rester en place jusqu’en 2027, et accepter une coalition avec la gauche, et la gauche doit rechercher une coalition avec les macronistes, Modem, etc.  Barnier c’était une coalition de fait avec le RN. Il faut le remplacer par une variante de Barnier mais « front républicain », telle est l’offre d’Hollande.

 

Comment peut-on laisser croire à des millions de gens qu’on peut s’arranger avec les macronistes, bayroutistes, edouardistes etc. ? Ça fait sept ans qu’ils nous matraquent, ce n’est même pas tant Barnier qui n’a fait aucun compromis sur le budget, c’est eux ! Ce sont les Attal, les Darmanin, les Borne, les Philippe, les Retailleau. Tous leurs actes le prouvent. Ils ne veulent tout simplement pas d’impôt sur les riches ni sur les grandes sociétés ! Inutile de leur proposer des « majorités de non censure » (sic) ! Ils ne cèdent sur rien, même pas quand le RN fait mine de chercher auprès d’eux une onction en prétendant défendre le « pouvoir d‘achat ». Les budgets alternatifs NFP et les recettes défendues par Eric Coquerel à l’Assemblée nationale aboutissaient pourtant spectaculairement, à la fois à plus de social et à un déficit autour de 3% alors que le budget Barnier proposait un déficit de 5% :  on voit que ce n’est pas l’Union européenne, ni la dette ni les taux d’intérêt qui conditionnent la politique des composantes du « Front républicain », pour eux c’est un prétexte bidon, la seule chose qui les motive, c’est la défense des intérêts de leurs amis riches et de leur yachts.

 

Le gouvernement gauche-droite que prône Hollande serait soumis aux mêmes pressions que Barnier.

 

S’ił y a 2 gauches comme prétend @fhollande, la gauche qui se compromet à gouverner dans ce genre d’alliance, perdra et fera perdre le reste de la gauche, dans l’écoeurement, le découragement, la confusion. Rien de pire que de refaire du Hollande, du CICE, on a déjà vu ça avec des coalitions en Italie, avec Prodi, (tant aimé par Hollande au congrès du Mans, 2005, où il faisait en même temps synthèse avec Mélenchon) ou avec Draghi, la gauche y est morte et ça a donné Meloni.

La gauche dont parle Hollande n’est pas une « gauche de gouvernement », on l’a vu, ils sont incapables de gouverner, Hollande a dû renoncer à se représenter et Valls a été balayé. Parce qu’il n’y a pas d’issue dans la collaboration de classes et la « politique de l’offre », ce qui consiste à aider les gros contre les petits, à payer les riches pour qu’ils soient un jour généreux avec les pauvres, à aider les patrons pour qu’ils fassent tellement de profits qu’ils finiront, un jour, par hausser un peu les salaires, ça ne marche jamais.

 

La gauche doit contraindre les riches à partager et non pas cirer leurs chaussures.

 

Hollande rêve d’une gauche à la « Delors ». Mais il n’y a jamais eu de majorité pour ça comme l’avait constaté Delors. Même Hollande, pour être élu, pour avoir 52 %, a dû promettre de s’en prendre à « son ennemi la finance » et de faire « une tranche d’impôt à 75 % ».  Et dès qu’il a trahi ça, en moins de 20 mois, il a perdu 14 millions d’électeurs (la scandaleuse réforme Touraine incluse) et entre 2012 et 2017 il a rapetissé le PS de 180 000 membres au congrès de Toulouse à 18 000 membres au congrès d’Aubervilliers. Il n’a même pas réussi à faire voter la scélérate loi El Khomri par un seul des députés PS passant en force contre sa propre majorité en 49-3 ! Il a piétiné et divisé la gauche… pour Macron !

Et Hollande recommence donc, il propose d’éclater la gauche à nouveau pour Macron !

 

Il se trompe aussi sur le fait que « sa » gauche collaborationniste serait la seule à présenter un candidat en 2027 capable de gagner ! Dans le climat de rage actuelle, ce serait l’autre candidat plus à gauche qui l’emporterait au 1er tour quitte à ce qu’il perde au 2° tour !

D’où la nécessité d’un seul candidat de toute la gauche et le programme du NFP le permet.

 

C’est pourquoi il faut « tenir bon », ne pas capituler comme nous le propose Hollande, il n’y a qu’une issue, renforcer le nouveau front populaire, pas lui substituer le front républicain.

 

Et il y a une raison théorique, sociologique, profonde à cela : 90 % des actifs, nous sommes 30 millions auxquels il faut ajouter des millions « d’indépendants » qui sont souvent encore plus appauvris. Il n’y a pas besoin de « front de classes » comme dans le passé, il y a besoin d’UN front de notre classe. Clair et déterminé. Une seule classe, majoritaire est en mesure de gouverner. Un gouvernement qui veut allier des contraires ne gouverne pas. Gouverner c’est sortir de la politique de l’offre. Le gouvernement attendu c’est celui qui redistribuera enfin les immenses richesses de notre pays.

 

Vive l’union de toute la gauche, un seul salariat, une seule gauche !

 

Gérard Filoche, le 28 novembre 2024

 

Trump Cromagnon libertarien

 

Cette « victoire » de Trump est une désolation pour l’humanité entière, pour les US et pour la planète, désolation pour l’intelligence, la culture et la science, contre la démocratie et les droits des femmes, un succès de l’obscurantisme en négation de la fraternité et de la paix.

Ça concerne le monde entier et pas seulement les US. Ceux qui disent qu’il a fait et veut la paix, désenchanteront très vite, un protectionniste nationaliste finit toujours par faire la guerre. Et sa vision du monde est identique à celui qu’il n’a cessé de proclamer comme son meilleur ami : Netanyahu. Ceux qui disent qu’il a signé pour la paix en Afghanistan savent aussi qu’il l’a fait en donnant le pouvoir direct sans condition aux Talibans, et vu ce que Trump pense des femmes, ça ne surprend personne. Trump, c’est le protectionnisme anti-chinois, et ça va de pair avec le renforcement du lobby militaro-industriel US, et il veut brutalement que l’UE fasse pareil, qu’elle s’arme, qu’elle ait son propre lobby militariste renforcé ! Il aime les armes de ses citoyens plus que leur santé et leur bien-être.  Trump est proche du libertarien facho-Cromagnon anti social, Elon Musk, il favorisera tous les Milei du monde, de Buenos Aires à Budapest, de New Delhi à Rome. La carte de sa diplomatie sera à son image, brutale et impériale. L’attention portée par la première puissance du monde à la lutte contre le dérèglement climatique sera nulle. Idem pour toutes les coopérations internationales en matière de santé, d’éducation, de développement, tous les besoins humains seront sacrifiés sur l’autel de la balance commerciale US.  Business US d’abord. États-unis-xit ! Isolationnisme et menace sur le monde vont de pair.

Et ceux, aveugles qui disent, que Trump ne sera « pas pire » que Biden-Harris, et même que ce sera « mieux pour le peuple américain » qui l’a « démocratiquement choisi », de quel « peuple », de quoi parlent-ils ? De celui qui, par dizaines de millions, n’a pas de logement, pas d’école, pas d’emploi stable mais trois boulots asservissants par jour ? Ceux auxquels il est accordé un « jour de santé gratuite » par an dans des camps de toile éphémères ? Comme dit Bernie <Senders: « Lorsqu’il est traité pour un cancer, un américain sur 4 fait faillite ou perd son logement … Nos confrères oncologues US appellent cela « financial toxicity »…  (Spécialement dédicacé à tous ceux qui passent leur temps à vomir sur les « charges sociales »)

D’abord, tous les capitalismes, tous les impérialismes ne sont pas « pareils », c’est comme dans les films, il y surgit des Dark Vador. Les US ont conduit 278 guerres depuis 200 ans pour défendre leurs intérêts commerciaux, c’est une constante de leur impérialisme. Nixon, les deux Bush, Clinton, Obama ou Biden n’ont pas fait autre chose. C’est très vrai (et en dépit de l’admiration que lui portait Hollande) Biden n’a jamais rien fait de mieux ni de différent, il n’a jamais eu à voir avec le « new deal » de Roosevelt (encore moins avec sa tranche d’impôt à 91 % pour ceux qui gagnaient plus que 20 fois le smic) il n’a même pas développé les timides tentatives de l’intelligent Barak Obama de lever le blocus de Cuba, ou d’initier un début de début de Sécurité sociale, il n’a pas fait reculer d’un pouce les inégalités dans le pays et quoique femme et noire, Kamala Harris, dans sa campagne, ne proposait pas davantage de progrès.

Faute de gauche radicale à la Bernie Senders, c’est l’extrême-droite qui gagne. C’est vrai partout.

Donc, oui, Trump est pire que Biden : ça vient d’en haut, à cause de la volonté des grands manipulateurs de médias, de la formation et de l’information, des milliardaires à la Elon Musk, de la pire des puissances du fric qui a choisi de cultiver l’obscurantisme, et donc de nourrir délibérément la pauvreté, la faim, la guerre de classes et la cruauté. Car même parmi tous les tenants du fric, il y a des sous-catégories, et celle qui gagne avec Trump et Elon Musk fait partie de la pire, celle qui a besoin et qui veut abrutir le peuple, pour enlever toute culture au salariat. Trump c’est pire parce qu’il offre un modèle mafieux, barbare anti culture, cynique, menteur, illuminé, délirant mentalement, au monde entier. Il est une victoire des congrégations religieuses, évangélistes, anti-évolutionnistes, qui croient que la terre est plate, qui racontent que les humains sont sortis de la cuisse de Dieu, mais naturellement pas les femmes, qui « s’attrapent par la chatte », et auxquelles il faut supprimer l’IVG. De ceux à qui il a été enseigné que Hitler était de gauche, libéral et pour le confinement. De ceux qui veulent des « murs » pour se défendre des virus et des immigrés et auxquels Trump raconte que lesdits immigrés mangent leurs animaux de compagnie.

Ce qui s’est passé n’a rien à voir avec la démocratie mais avec l’abrutissement volontaire, ce n’est pas le choix d’un peuple, c’est le résultat de la manipulation délibérée, voulue, organisée, d’une partie d’un peuple. Ne dites pas, « ils l’ont librement choisi » : faisons les bonnes distinctions, avec la partie du salariat, celle qui fait des grèves puissantes et victorieuses, pour ses salaires dans l’automobile ou l’aéronautique, la partie cultivée encore massive, qui résiste à ça, et qui a voté Kamala Harris seulement par défaut  : l’ensemble du pays est soumis aux ravages idéologiques des libertariens, et pour les chasser, les « insurrections civiques » n‘y suffiront pas, il y faudra des soulèvements sociaux, puissants et révolutionnaires du salariat US afin que ce gigantesque pays reparte en avant, se libère de l’emprise des sectes, et des préjugés primitifs distillés savamment par le capitalisme.

Nous pouvons les aider, par nos propres luttes, dans cette voie, en ne sous résignant pas nous-mêmes et en dénonçant partout dans nos pays, comme il le faut l’ignoble caricature et le danger résistible incarné par l’affreux Trump, c’est le moment, avant que ça nous arrive avec Le Pen, de relever le défi et non pas de ployer, d’être une ferme alternative socialiste et non pas des libéraux de rechange, d’être radicalement pour la révolution sociale afin d’empêcher ce monde entier de se trumpiser.

Gérard Filoche, 6 nov 24

 

 

 

Parler « d’absentéisme » c’est insulter les salariés

 

De la part de la classe dominante, il n’y a pas de pire injure contre les salariés que l’accusation « d’absentéisme ». Ça remonte à l’idée des fainéants, ça justifie le fouet contre les esclaves. Et cela vient d’être « monté » de toutes pièces par un des ministres les plus réactionnaires du gouvernement, Gasparian, celui hier chargé d’expulser les locataires ne pouvant payer, et aujourd’hui d’inventer des sanctions contre les fonctionnaires qui tombent malades.

Ça relève d’une essentialisation de « l’absentéisme » défini ainsi dans le Larousse : 1. Fait d’être absent du lieu de travail, de l’école, d’une réunion, d’une assemblée, de tout lieu où, pour des raisons de travail, de participation à une action, etc., la présence est obligatoire. 2. Comportement de certains grands propriétaires fonciers résidant loin de leurs terres, qui font administrer leurs domaines par des régisseurs. 3. Comportement des représentants élus de la nation qui ne participent pas régulièrement aux travaux de leur assemblée.

Le « taux d’absentéisme » qu’ils ont inventé n’est bien sûr, ni celui des grands propriétaires fonciers, ni celui des élus du bloc central Barnier Macron absents du débat à l’Assemblée nationale sur les budgets de la République, c’est le n°1 défini par  Larousse pour 5,8 millions de fonctionnaires et assimilés « absents » : ce taux est un rapport invraisemblable « pour un lieu et une catégorie professionnelle donnés, entre le nombre d’heures d’absence au travail et le nombre d’heures de présence de l’ensemble des salariés au cours d’une certaine période » (sic).

En vrac. Ça couvre pêle-mêle les arrêts maladie, dépression burn out, fatigue, trouble musculosquelettiques les arrêts accidents du travail, accidents de trajet, les arrêts pour maladie professionnelle. Ils mélangent tout : nombre de jours d’absences en dehors de congés annuels, RTT, repos hebdomadaires et journées de récupération (les absences pour maladie sont évaluées par le nombre de jours d’arrêt). Et pourtant ils avouent que 30 % des arrêts sont de la faute du mangement et du patron : mauvaise organisation ou conditions de travail (9 %) ; manque de reconnaissance (7 %) ; charge de travail trop lourde (6 %) ; mauvaise ambiance (4 %) ; manque de soutien managérial (4 %). Ils reconnaissent que la durée moyenne des jours d’arrêt de travail est 23,7 jours (contre 22,17 jours en 2022), la part des AT due à la maladie : 83 % (- 3 points) est la 1ère cause des AT longs : les pathologies psychologiques. La maladie professionnelle est la cause principale des arrêts les plus longs : 89 % des arrêts de travail les plus longs (moyenne de 86,20 jours). La prévention aux risques professionnels au sein des entreprises reste donc toujours autant d’actualité, ce dont se moque la nouvelle ministre du travail qui fait des « spots télévisés « au lieu de rétablir les CHSCT.

Or l’accusation scandaleuse du gouvernement Barnier tombe mal : le taux douteux de leurs propres instituts en 2023 fait contradictoirement état d’une « baisse de l’absentéisme » : le taux moyen ne serait que de 5,17 % en 2023 et baisserait par rapport à 2022.  27,46 % des salariés auraient déclaré un arrêt de travail en 2023 contre 35 % en 2022. Quant à la productivité horaire du travail, les salariés Français seraient les premiers en Europe avec le Luxembourg, et dans le monde ils seraient entre la 1° et 3° place avec les US, la durée du travail réelle est plus élevée qu’en Allemagne ou au Royaume-Uni.

Il s’agit donc d’une pure manipulation idéologique, d’un pur mensonge comme tout ce qui sort de ce gouvernement et d’une agression délibérée pour rabaisser les salariés de la fonction publique et, du même coup, les opposer aux salariés du privé. Le but est de les taxer sur leurs indemnités journalières d’une double façon, à la fois lorsqu’ils sont contraints a de petits arrêts et à la fois dans la durée lorsqu’ils sont longtemps en maladie.

Tout ça n’aura aucun effet en termes de prétendu absentéisme : des millions de salariés hésitent déjà à s’arrêter même quand ils en ont besoin : ce qui coûte plus cher, puisque toute maladie non soignée exige plus de soins quand elle se reproduit. Et ce sont les plus vulnérables qui vont subir : les travailleurs à faible qualification ; les seniors ; les femmes, dans les secteurs de la santé, de l’économie sociale et de l’éducation, du transport, du commerce et de l’industrie.

L’Insee a plusieurs fois mis en doute l’efficacité du jour de carence dans la #FonctionPublique. Il y a une baisse des courtes absences mais son effet diminue avec la durée de l’absence et peut aussi encourager certains agents malades à continuer de travailler Les fonctionnaires ne sont pas des profiteurs mais les agents par lesquels on accède aux besoins essentiels (éducation, santé, sécurité…) de manière protégée du marché. Irresponsable de laisser croire que ces absences sont liées à des abus, quand il s’agit de pénibilité des métiers, de conditions de travail dégradées, du vieillissement des agents, de problématiques de santé des femmes et des contraintes qui pèsent sur elles. Donc, sous prétexte d’économies (fondées sur des statistiques erronées), Barnier incite les fonctionnaires malades à aller travailler, au risque de contaminer leurs collègues, leurs élèves, le public (selon le cas) et d’aggraver leur mal.

Bannissez le mot « absentéisme » du vocabulaire. En plus, vouloir supprimer un 2e jour férié soi-disant pour la solidarité quand ça fait 7 ans qu’ils ont supprimé l’ISF c’est le comble du comble. Avec la suppression de l’ajustement des retraites sur les prix pendant six mois. Avec la baisse des taux de remboursement des visites au médecin, et des médicaments, tout ça charge durement la mule.

Gérard Filoche

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Pour une force politique nouvelle au sein du Nouveau Front Populaire

Pour consolider le NFP

Une nouvelle force politique, et vite !

La nouvelle force que nous appelons de nos vœux, à la GDS, tarde à advenir. Elle n’a pourtant jamais été aussi nécessaire. C’est ce que démontre Gérard Filoche dans cet appel à toutes et tous les unitaires de la gauche sociale et écologique bien décidé.es à relever l’espérance.

Le NFP ne dégage pas toute la puissance d’action et de dynamique qu’il devrait et pourrait déchaîner. Alors qu’il a réalisé une magnifique percée en juillet dernier, effet différé des grandes manifestations contre la casse de nos retraites de 2023, le NFP a créé un nouveau paysage politique et propulsé en avant la gauche unie contre le risque que fait font peser le RN et la lamentable coalition des droites, mais il reste en dessous du niveau qu’il peut et devrait atteindre.

Un sursis à exploiter

Nous avons, en très grand nombre, le sentiment d’avoir connu un sursaut mais d’être en sursis. En ce mois de novembre 2024, le NFP devait être capable de tenir des centaines de meetings partout dans le pays avec tous ses dirigeants sur les estrades pour dénoncer le budget violemment antisocial de Barnier. D’autant qu’à l’Assemblée nationale, le prétendu « bloc central » révèle qu’il n’est pas un, se disloque ridiculement d’amendements en amendements et ce alors que le NFP prouve qu’il peut trouver des majorités élargies sur ses excellentes propositions successives pour les trois budgets de la nation.

Aucun éditorialiste ne souligne cet événement politique, le plus important à l’Assemblée : alors que Macron a fait un coup d’État tout l’été contre la principale majorité relative, au nom du fait qu’elle ne pourrait pas gouverner, qu’elle ne tiendrait pas, c’est la coalition LREM-LR soutenue pourtant par le RN, qui ne tient pas.

L’instabilité d’en haut, provoquée depuis la dissolution du 9 juin, devrait être une occasion pour la gauche de se consolider, de construire partout des comités d’action unitaires de la base et au sommet et de préparer sur le terrain les élections législatives anticipées qui, selon toute logique, auront lieu en 2025. Le système macronien est totalement en déroute, et cette instabilité devrait être féconde. La menace du RN fascisant et raciste imbibe la vie politique tous les jours, même si le mensonge de sa propagande antisystème se démasque dans chacun de ses votes au Parlement.

Certes, il y a bien, de ci de là ici et là, quelques comités de Front populaire, de Strasbourg à Perpignan, de Pau à Lyon, des réunions locales, mais les appareils des quatre principaux partis du NFP sont loin de faire tout ce qu’ils devraient en ce sens. Il y a beaucoup de luttes sociales, pour les salaires, l’emploi, les droits du travail, mais pas encore assez pour une dynamique nationale. On est en attente, sur un faux-plat. Il y a même un petit doute en souvenir de la défunte NUPES : ne nous trahissez pas, démontrez que ce que vous voulez est bien ce que nous voulons.

Quid des « grands partis » ?

Des centaines de milliers d’électeurs sont inquiets, vigilants et disponibles, mais que leur est-il proposé, capable de les faire agir ? La grande masse de la gauche n’est pas adhérente dans les quatre principaux partis, ni attirée par eux. Pas assez d’attrait. Pas assez d’action. Pas assez d’union. Pas assez de dynamisme. Certes, ces quatre partis ont eu 28 % des voix et sont en tête, et ils se sont un peu développés : les Verts prétendent être passés de 5 000 à 18 000 membres, le PS annonce 10 000 nouvelles et nouveaux adhérent.es de plus en vue de son congrès de 2025. À LFI, ça va ça vient en accordéon, entre les groupes d’appui, et les recentrages, épurations, déconnections. Quant au PCF, il connaît la crise, Roussel ne sachant trancher s’il est unitaire ou pas.

Comment la grande masse des « sans partis » pourrait-elle être attirée par le PS, tant que la menace des droitiers pro-« hollandais » freine les efforts d’Olivier Faure pour ancrer résolument son parti à gauche ? Disons qu’il fait de son mieux et mérite un profond soutien sur cette ligne. Mais le cœur de la gauche est bien plus à gauche que le PS. Ce qui pousse beaucoup jusque-là à se sentir plus proches de la combativité de LFI mais avec défiance, car ils ne supportent pas son fonctionnement résolument antidémocratique, ni le fait que sa direction soit, du coup, incontrôlable.

Espace disponible

C’est pourquoi, selon la GDS et nous ne cessons de l’expliquer, de le souligner chaque jour, il y a un grand espace pour une force politique nouvelle, capable de tirer les leçons du passé et d’être utile au Nouveau Front populaire. Entre le PS et LFI, il y a une disponibilité géante. Ce sont des dizaines de milliers de militants. Pas pour disperser un peu plus, mais pour rassembler. Pas pour se concurrencer davantage, mais pour souder. Ni gauchistes, ni réformistes, mais au cœur d’une recherche de transformation sociale profonde, clairement dans le camp du travail contre le capital. L’excellent programme du NFP le permet. On les rencontre dans toutes les initiatives, ce sont les mêmes avec Ruffin à Flexicourt et Lucie Castets à Hérouville, d’Épinal à Marseille, de Montpellier à Pau, de Nantes à Paris : on se croise, on se reconnaît dans les actions syndicales, d’Arras à Charleville, de Nice à Orléans, que ce soit dans les salles de François Ruffin, dans les meetings de Clémentine Autain et d’Alexis Corbière, ou même parmi celles et ceux qui sont allés à Blois ou à Valence, qu’on a retrouvés dans les manifs du 1er octobre, les commémorations du 17 octobre ou dans les nombreux « appels » et « pétitions » pour les droits des femmes, des immigrés, pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza.

L’union fait la force

Au sein de cette mouvance bien identifiable et massive de la gauche, il existe une pléiade de petites forces organisées, avec des cadres politiques expérimentés, des militants dévoués, un savoir-faire énorme, mais elles ne servent quasi à rien, elles sont ventilées tant qu’elles restent dispersées. Elles ont souvent les meilleures idées, la meilleure version pratique du programme, les meilleurs comportements démocratiques, mais tant qu’elles ne se décident pas à fusionner et à peser ensemble, elles n’ont pas l’impact qu’elles pourraient et devraient avoir. Tous les jours, la GDS le répète, notamment à l’Après, à Génération.s, à Ensemble !, à la GES, à Picardie Debout ! : faisons un parti commun, engageons des assises fondatrices ! Vite ! Vite !

Il faut en faire prendre conscience, aucun de ces mini-partis ne percera seul. Pas de miracle spontané de la base. La base, elle est demandeuse, elle attend, mais elle ne fera pas seule ce que ni les grands ni les petits partis ne sont pas capables de réaliser. Aucun ne se construira seul. Il n’y aura pas de Bourgogne debout ! de Nantes debout ! Et c’est impossible de « Gagner » sans rassembler ! L’Après ne fera pas un parti seul ! Génération.s est sans avenir seul. « Ensemble !» ne survivra pas davantage seul. « Je » ne vaut rien. « Je » ne donnera pas de candidat sans fusion. Sans collectif, les élus de L’Après, de Génération.s, de Picardie debout ! se feront balayer dans le choix des circonscriptions en 2025. Sans parti commun, ils ne seront même plus identifiés par les électeurs : d’ailleurs, leurs noms bizarres n’attirent naturellement pas.

Seul un parti de gauche unifié, identifié peut agir.  Sans fusionner, ils ne compteront plus à aucune table, ni pour agir ni pour négocier.  Ils auront des candidats contre eux et perdront. Ne pas fusionner vite, c’est suicidaire. Depuis juillet on aurait dû le faire ! 2025 sera le butoir. Et pour les municipales de 2026 ! Et pour une candidature unique à d’éventuelles législatives, et à la présidentielle de 2027 (si ce n’est pas avant !) dès le premier tour.

Chaque jour compte, car le temps presse.

Toutes et tous ensemble !

Sans parti commun, ce sera la disparition :  ni les militants ni les dirigeants de ces groupes ne seront à la hauteur des prochaines échéances aussi bien dans les luttes que dans les élections. A part des poignées valeureuses de militants très impatients et conscients, les centaines de milliers d’acteurs de gauche disponibles ne se tourneront en aucun cas vers ces petits groupes s’ils restent séparés. Sauf s’ils annoncent un congrès de fusion pour une nouvelle force clairement unioniste et démocratique. Sauf s’ils créent un nouveau parti, un vrai, où on adhère, où on cotise, où on débat, où on vote, où on décide et agit efficacement, collectivement, loyalement, un parti qui fasse son entrée solennelle dans le Nouveau Front populaire, dynamisant du même coup celui-ci. Il faut y croire, relever le défi, démontrer que c’est possible pour donner confiance.

Ce que chacun ne peut faire isolément, c’est l’annonce par tous, ensemble, de l’addition dynamique de nos forces en un seul parti, qui créera une dynamique. Il n’y a pas de baguette magique qui fait surgir des cadres autrement, des collectifs spontanés, des « jeunes », des « rolling stones », des stars, des « salariés de première ligne » par millions. C’est une pure illusion. Une illusion vague, un fantasme dissolvant.

Pour progresser il faut d’abord rassembler, réunir, additionner, mettre en mouvement le meilleur de la gauche existante, pied à pied, bâtir soigneusement à la base comme au sommet. Donner l’idée qu’on méprise l’ensemble de cette gauche, que ce sont des « has been », secondaires, qu’on va passer par-dessus pour « faire du neuf », c’est se couper collectivement les ailes. C’est dissoudre ce qui existe avant d’avoir fécondé ce qui n’existe pas et, du coup, n’existera pas ! C’est paralyser ce qui est disponible au nom d’un futur qui ne verra jamais le jour. Et sachant que si c’est un « Je » qui voit le jour, peu en voudront : c’est trop dangereux, trop inconstant, c’est une méfiance très répandue, c’est déjà bien connu, c’est trop fragile et voué à l’échec. Il n’y a pas de « sauveur », aucune sorte d’individualisme capable de faire gagner le salariat des tours et des bourgs, des quartiers et des champs. Le salariat, c’est une classe sociale, ce n’est pas un « Je », c’est un « nous ».

Nous étions en route, courant septembre-octobre, pour créer ce « nous » ! Le texte de pré-appel, était prêt, remanié plusieurs fois, et faisant large consensus. Une date, fin novembre, était retenue. Une salle aussi. Un calendrier était entrevu d’ici début 2025 pour la fondation du nouveau parti de gauche unitaire. Ça marche au consensus ces choses-là, c’est une alchimie. Il n’y avait pas de problème de personnes, un vrai respect entre toutes et tous. Pas de problème de programme : qu’on l’applique ! Qu’est-ce qui cloche à ce stade ? Qu’est-ce qu’on attend encore ? Une même vision de l’urgence, du contexte politique. Se préparer à GAGNER ! Debout ensemble ! Pour que le Nouveau Front populaire élargi, démocratisé, dynamisé, l’emporte contre Macron-Barnier-Le Pen !

Gérard Filoche

 

 

Les trois points clefs du moment : salaires retraites budgets Au cœur de l’agitation du nouveau front populaire

Faire des campagnes de masse avec des comités de gauche unitaires partout

Le programme du Nouveau Front Populaire, soutenu par 8 millions d’électeurs, est désormais devenu la base pour l’action et à tout moment pour un gouvernement de toute la gauche. Pendant l’été, notamment Lucie Castets, première ministre candidate au nom de tout le NFP, a commencé, autant que c’était possible, des réunions et mobilisations sur des thèmes précis contenus dans le programme et reliés à l’actualité. Ce travail a existé, pas assez élargi, pas assez connu, pas assez popularisé mais il est essentiel afin de proposer un plan pour « les 100 premiers jours… »

L’application d’un programme c’est un art. D’autant quand il n’y a pas de majorité absolue. Il faut savoir établir des priorités. Et user de méthodes institutionnelles appropriées en jonglant entre les décrets et les projets de loi. Ce cynique de Macron a osé dire au Canada le 27 septembre que nous « n’avons pas voulu travailler ». Au contraire, c’est lui qui a empêché le travail et faire perdre pendant trois mois un temps précieux : si Lucie Castets avait été nommée comme il se devait, en juillet, nous aurions déjà avancé et à coup sûr réussi sur beaucoup de points, c’est de cela dont ils ont eu peur, c’est ça qu’ils ont saboté !

Et tant que l’épouvantable et illégitime gouvernement Macron-Barnier-Le Pen est en place, nous sommes réduits à contrecarrer ses mauvais coups, à censurer son orientation archi réactionnaire à l’Assemblée, et à faire campagne dans le pays pour abréger ses jours, et faire connaitre notre alternative.

Tout en consolidant le Nouveau Front populaire, en développant autant que possible ses comités militants, collectifs de base unitaires dans les villes et régions, en réagissant coup pour coup aux propagandes calomnieuses des grands médias hystériques des milliardaires, il nous faut lancer des campagnes sur les points précis, urgents, les plus cruciaux et susceptibles de mobiliser des millions de salariés dans le pays.

Lors du 1er octobre, première occasion sérieuse de mobilisation lancée par les organisations syndicales (pas toutes hélas), l’accent a été mis, notamment par la CGT, sur « l’abrogation de la retraite à 64 ans, les services publics, les salaires, pensions et l’égalité femmes-hommes, la défense de l’emploi industriel ». Auxquels s’est rajouté l’opposition aux coupes budgétaires et à un budget austéritaire, l’aide aux services d’urgences des hôpitaux, la défense de l’aide médicale d’état (AME), des « profs devant chaque élève ».

Ce choix de revendications correspond le mieux, spontanément, au climat de rentrée, il peut être complété et percuté par des besoins immédiats surgis de luttes locales, notamment pour l’emploi (contrôle des licenciements), contre la répression syndicale (reconstruction du code du travail, IRP, CHSCT…), pour les droits démocratiques (contre les abus policiers), l’abandon du processus de réforme constitutionnelle visant au dégel immédiat du corps électoral en Kanakie-Nouvelle Calédonie.

1) Priorité encore et encore à tout ce qui touche les salaires :

Les comités de front populaire, et donc, toutes les organisations investies en leur sein, devraient selon nous appuyer les syndicats, dans une campagne nationale pour la hausse immédiate des salaires, à commencer par ce qu’aurait fait le gouvernement de Lucie Castets, le smic a 1600 euros nets et à 2000 euros bruts.

Les batailles acharnées depuis 32 ans de la revue D&S et depuis six ans de la Gauche démocratique et sociale ont commencé à porter leurs fruits sur une question décisive des salaires : la CGT a sorti un tract central pour « la défense du salaire net sur le mois, et du salaire brut sur la vie ». C’en est fini des lunes révisionnistes de l’ex « deuxième gauche » (et de LFI jusqu’en 2019) sur la fiscalisation sur la Sécurité sociale. Le danger du RN reprenant le programme du Medef, de Macron (et hélas celui d’une partie des appareils de la gauche depuis 1988) et proposant de « baisser le brut pour hausser le net » (sic) est battu en brèche. Cela permet à la fois de donner un sens à une hausse des salaires qui ne soit pas seulement lié au pouvoir d’achat immédiat mais lié à tous les choix durables de protection sociale. Défendre le salaire brut, c’est défendre « la Sécu », un budget séparé, c’est contre attaquer contre le fond des discours des libéraux. Défendre les cotisations sociales c’est contrarier tous les plans fondamentaux du patronat, de la finance, de la droite et de l’extrême-droite, c’est tracer la voie d’une autre société.

Là où il y a les moyens, il y faudrait des cahiers de doléances, affiches, des tracts, des pétitions, des réunions, tout ce qui converge pour dire que l’heure immédiate n’est pas à l’austérité mais à la relance. Non à la « politique de l’offre » oui à la « politique des besoins ». C’est en redistribuant, pas en asséchant qu’on sort de la « crise ». La France n’a jamais été aussi riche et les richesses aussi mal réparties. On rattrape et on se protège de l’inflation : car elle perdure profondément, ils mentent quand ils affirment qu’elle a « baissé », aucune des hausses qui ont eu lieu n’a été effacée (voir les flambées des prix en Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion), en trois ans, c’est plus de 30 % de hausse en moyenne sur les produits alimentaires, il faut donc imposer les prix des produits de première nécessité dans l’alimentation, l’énergie, les carburants, il faut indexer les salaires sur les prix,  il faut hausser les minima sociaux, indemnités chômage, les différentes pensions, et retraites, minimum vieillesse, il faut porter l’allocation d’autonomie handicapée (AAH) au niveau du smic. Il faut hausser les points d’indice de la Fonction publique, imposer l’égalité salariale femmes-hommes. Il faut bloquer les prix des services publics vitaux, de l’eau à l’électricité, des loyers et des transports, renforcer les boucliers des prix outre-mer, engager les négociations commerciales garantissant les prix plancher pour les agriculteurs, et compressant les niveaux de marge des agro-industriels et de la grande distribution. Il faut plafonner les frais bancaires. Tout cela aurait pu se faire par décrets du gouvernement Castets : il faut l’expliquer. Nous allions le faire. C’est cela qui a fait peur à Macron. Quand la gauche a effectué un spectaculaire sursaut, aux élections, suite à sa dissolution aventuriste du 9 juin, Macron a fait un coup d’état contre cela, et c’est pourquoi, depuis, nous appelons à contester la légitimité du gouvernement Barnier, et à le censurer pour imposer le respect des urnes. Nous ne défendons rien d’utopique, tout cela est à portée de main, de décrets : c’est ce sentiment là qu’il faut cultiver.

Dans l’esprit des masses les plus larges des salariés, la propagande sur la dette, la crise, les déficits, le chantage à l’emploi, tout cela ne fonctionne plus comme hier et les élections de juin juillet, l’ont bien montré. Le défaitisme, le pessimisme ont été battus en brèche. Le sursaut électoral a ouvert des portes : nous pouvons aller plus loin qu’un simple sursis.

Il faut, et on peut, dans cette campagne faire le lien politique direct avec la revendication « à portée de main » : Macron a nommé le « PPGM », le plus petit gouvernement minoritaire pour échapper à cette obligation de redistribuer les richesses sous la forme simple et naturelle de salaires. Or à l’Assemblée, si on peut barrer la route à la politique ultra réactionnaire du gouvernement Macron-Barnier-Le Pen, on ouvre celle du gouvernement Castets, Bompard, Faure, Roussel, Tondelier, ce n’est pas une utopie, ce n’est pas impossible, c’est réalisable à court terme.  Et ça permet de faire le lien avec la défense des services publics qui passe par l’amélioration des salaires des soignants et des enseignants. Le salaire net moyen en équivalent temps plein (EQTP) dans l’ensemble de la fonction publique hospitalière (FPH) était de 2 734 euros par mois en 2022. Il a diminué de 0,4 % en euros constants.  Le salaire des enseignants c’est l’histoire d’un grand déclassement, il est passé, en fin de carrière de 4,1 fois le smic à 1,9 fois le smic entre 1980 et 2024, le salaire d’embauche est passé de 2,1 fois le smic à 1,1 fois le smic.

De l’argent il y en a, et c’est possible de le faire passer des immenses surprofits aux trop modestes salaires nets et bruts : hausser les salaires et pensions, minimas, c’est immédiatement provoquer une relance de consommation bonne pour les petites entreprises, oui, on peut, on doit le faire : jamais les marges des grandes entreprises n’ont été aussi spectaculaires, jamais les actionnaires n’ont autant gagné.  En 7 ans sous Macron, la fortune cumulée des 500 français les plus riches est passée de 454 milliards à 1228 milliards d’euros, soit une hausse de 170%. Alors qu’elle représentait 20 % du PIB en 2017, elle est passée à 45 % du PIB en 2023. Jamais un pouvoir dans l’histoire de la V° République n’a transféré et concentré autant les richesses prises au travail. Les grands patrons sont les premiers « assistés » de ce pays, ils ont reçu en 2023, plus de 240 milliards, et plus de 100 milliards ont été redistribués en dividendes en numéraires et en actions, et en rachat d’actions.

2) Abroger la retraite à 64 ans, retour aux 60 ans

La question de la retraite est la plus profonde, la plus ancrée, la plus décapante : acquise en 1982, la retraite à 60 ans, est un des biens auquel le salariat est le plus attaché, c’est au cœur de l’ADN des 30 millions de salariés, au point que depuis Balladur en 1993-94, des dizaines de millions de salariés se sont mobilisés de façon récurrente pour le défendre. En 2003, en 2010, en 2013, en 2020, en 2023, sur plusieurs décennies, la défense des 60 ans, le refus des 62, 63, 64 ans, a fait l’objet de lames de fond de manifestants et de grèves. Les capitalistes y vont progressivement tellement ils savent le sujet difficile pour eux : ils veulent aller jusqu’à 67 et 70 ans, mais ils ont peur que les résistances aillent jusqu’à l’explosion.

C’était déjà arrivé en 2003 : la longue et puissante bataille pour les retraites avait été perdue par la trahison à cette époque de la direction Chérèque de la CFDT allant signer de nuit dans le bureau de Jean-Pierre Raffarin et ce, dans le dos des syndicats avec lesquelles elle était alors alliée et en lutte. La CFDT y avait connu une scission, perdu 100 000 membres et de 6 à 10 % des voix aux élections professionnelles. Le mouvement profond du salariat s’était « vengé » l’année suivant aux élections :  la gauche avait gagné 20 régions sur 22 aux régionales de mars 2004.

Soyons clairs et lucides : le sursaut électoral des 30 juin et 7 juillet 2024 est, certes une volonté de faire barrage au RN, mais il est surtout un effet différé de la longue mobilisation du premier semestre 2023 opposé à la retraite à 64 ans. Rappelons qu’il y a eu 14 manifestations, 34 millions de manifestants, et que 95 % de l’opinion parmi les « actifs » était opposée à la loi Macron-Borne-Dussopt. Rappelons qu’il n’y a pas eu de vote faute de majorité à l’Assemblée nationale, et que le 49-3 de l’époque a été ressenti comme un violent coup de force. C’est la question la plus vitale : il en va du crédit de la gauche d’abroger les 64 ans et de « regagner » la retraite a 60 ans. Pour 30 millions de salariés, c’est un test, LE test !

C’est aussi pour cela, que malgré ses tergiversations, mensonges et tromperies à ce sujet, que le RN reste sensible à l’écoute de sa propre base électorale : ne pas abroger les 64 ans serait un signe mortel pour lui.  Évidemment nous ne voulons rien avoir de commun avec ce RN raciste et fascisant, mais s’il faut l’addition des voix pour arracher l’abrogation des 64 ans, aucune hésitation, ce qui comptera ce n’est pas l’addition mais le résultat.

Si voter et agir syndicalement et politiquement ça « sert à quelque chose » le test est là : prouver enfin dans les faits que « rien n’est foutu », qu’il n’y a « pas de fatalité », qu’on peut « inverser le cours de l’histoire » ça se joue pour des générations de grévistes et de manifestants sur ce point depuis 1993 : réaffirmer l’objectif commun du droit à la retraite à 60 ans,  rétablir les facteurs de pénibilités supprimés par Emmanuel Macron – prendre en compte le RSA et les temps de chômage et formation pour valider des trimestres en vue de la retraite – indexer le montant des retraites sur les salaires – pas de retraites inférieures au smic, soumettre à cotisation les dividendes, la participation, l’épargne salariale, les rachats d’action, les heures supplémentaires – Augmenter de 0,25 point par an pendant 5 ans les cotisations vieillesse et moduler les cotisations sociales patronales – créer une sur-cotisation sur les très hauts salaires, en un mot ajuster les cotisations salariales aux exigences de la prestation sociale garantie du droit de partir à 60 ans.

Et en dessous, reconstruire le code du travail, les IRP, les CHSCT, organiser une conférence nationale sur le travail et la pénibilité visant au rétablissement de la durée effective hebdomadaire du travail à 35 heures, au passage aux 32 heures dans les métiers pénibles ou de nuit immédiatement et son extension par la négociation collective – 6° semaine de congés payés – adopter un plan d’action « zéro mort au travail » par le rétablissement des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), l’embauche d’inspecteurs du travail et de médecins du travail, la mise à jour du tableau des maladies professionnelles en intégrant notamment le burn-out. Pas plus de 5 % de non CDI par entreprise. Régulariser la sous traitance : 3 lois 1°) responsabilisation des donneurs d’ordre en tout sur les plans juridiques, financiers, économiques, pénal 2°) alignement des soustraitants sur les conventions collectives des donneurs d’ordre avec un seul niveau de sous traitance 3°) reconnaissance facilitée des UES

La bataille centrale des trois budgets : redistribuer les richesses enfin

Le spectre, le chantage, la menace de la « dette » n’empêchent rien de ce que veut faire le Nouveau front populaire : revenir à une fiscalité juste pour des services publics universels et efficaces est possible et aussi a portée de main. Le programme du front populaire est financé ! Celui qui ne l’est pas c’est celui de Macron Barnier Le Pen. Celui qui croule de partout au point de ne pas trouver de majorité à l’assemblée en novembre, c’est celui du gouvernement de droite épaulé par l’extrême droite.

Cela implique de déconstruire encore et encore les présentations mensongères des grands médias au service de Macron, du Medef et du RN. Les « mille milliards de dette » supplémentaires officiellement contractées au cours des 7 années de Macron ne viennent pas de « trop de dépenses ». Cette dette vient du manque de recettes.  Macron a asséché les recettes. Et il a généreusement distribué le budget de l’état aux grands patrons.  Il a enrichi les riches et appauvri les pauvres. Il a haussé les superprofits et baissé les salaires nets et bruts. Ça ne « ruisselle » pas, ils pompent ! Les patrons du CAC 40 se sont goinfrés et ont déplacé toutes ces fortunes dans les paradis fiscaux, ils ont spéculé encore plus, abreuvé leurs actionnaires et spéculé à tours de bras.

Maintenant nous GDS, oeuvrons à clarifier une question idéologique, politique, économique, essentielle : il y a trois budgets et non pas un seul budget. Ils sont séparés et contrairement aux libéraux nous ne les confondons pas. nous n’additionnons pas des torchons et des serviettes, des impôts et des salaires.

Le plus gros budget est celui appelé (a tort) « LFSS » : sécu et retraites, il avoisine 850 milliards, mais il est très peu en déficit et n’a généré jusqu’à présent que 9% de la dette totale attribuée au pays. Il n’est pas basé sur l’impôt ni des « prélèvements obligatoires » pour l’État ! Non, il est basé sur des cotisations a un organisme privé, la Sécurité sociale et ses caisses, qui normalement devraient toujours être gérées (en une seule grande mutuelle) par les élus des assurés, les salariés. Ce n’est pas a cause de notre protection sociale s’il y a « dette ».

Le plus petit budget est celui des collectivités locales mais celles-ci n’ont pas autorisation de faire des déficits et des dettes, elles ne sont pas responsables de la suppression de leurs recettes, de leur étrangement progressif par Macron depuis 7 ans.  Ce n’est pas là que git le problème.

C’est le troisième budget, celui de l’état-Macron, qui génère 82 % de la fameuse dette, sur le total de 3100 milliards, 112 % du PIB.

Et c’est là que se trouve la manipulation principale : la baisse des recettes depuis 7 ans, des centaines de milliards en moins, et la hausse des cadeaux aux patrons, des centaines de milliards encore en moins.

Eric Coquerel, président de la commission ds finances du Parlement le dit clairement : « j’estime que ces chiffres démontrent que la politique de l’offre et de la compétitivité, que manifestement le président Macron entend poursuivre, emmène toujours plus vite le pays dans le mur. Je me répète : elle ne fera qu’aggraver la situation en déclenchant une spirale récessive sur l’économie. Cela diminuera les recettes et se révélera incapable de financer les investissements vitaux nécessaires en matière environnementales. Ce sont des recettes qu’il convient d’aller chercher. Cela passe par une fiscalité plus juste, plus rentable, moins dispendieuses vis-à-vis des revenus du capital : par des mesures soutenant les revenus du travail et un Etat favorisant, par la planification écologique, une activité économique vertueuse en matière environnementale et répondant aux besoins des Français notamment en matière de santé, d’éducation, de logement. Ce débat sera au cœur du prochain PLF ».

« La nouvelle baisse, probable et prévisible, des recettes (IR, IS mais aussi TVA), les dépenses nouvelles (Nouvelle-Calédonie et élections législatives) ainsi que la diminution de l’épargne brute des collectivités locales ne permettraient pas d’atteindre l’obiectif de déficit fixé pour 2024 par le Pstab (5,1 % pour mémoire). Pour le moment, en plus des 10 milliards d’annulation de crédits, décidés en février, Bercy a gelé préventivement 16,5 milliards d’euros de crédits pour puiser 7 milliards d’euros d’annulations supplémentaires en fin d’année. À défaut de chercher des recettes supplémentaires autres que les 3 milliards initialement prévus (taxe sur les rachats d’action et sur les énergéticiens), il est à craindre que le gouvernement ne cherche à annuler l’entièreté des crédits gelés pour limiter le déficit. Cette politique de baisse des dépenses publiques non seulement ne règle pas la raison première des déficits, causés avant tout par la baisse des recettes, mais en plus, en période de reflux de l’activité économique, aura une conséquence récessive sur l’économie. » (eric coquerel)

Rappelons-le sans cesse, le Nouveau Front populaire proposait d’adopter un projet de loi de financement rectificative dès le 4 août 2024 :  nous voulons maintenant mener campagne en temps réel de discussion r vote des budgets avec des affiches tracts et meetings sur les propositions que nous voulons en tant que gauche unie ! Pour se doter d’une politique fiscale plus juste avec notamment les mesures suivantes : accroître la progressivité de l’impôt sur le revenu à 14 tranches – rendre la CSG progressive – rétablir un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) renforcé avec un volet climatique- supprimer la flat tax et rétablir l’exit tax – supprimer les niches fiscales inefficaces, injustes et polluantes – réformer l’impôt sur l’héritage pour le rendre plus progressif en ciblant les plus hauts patrimoines et instaurer un héritage maximum – Instaurer une taxe kilométrique sur les produits importés…

Préparons notre matériel unitaire,  tout cela va se jouer à court terme en quelques semaines, dans les projets de budgets soumis à l’assemblée, nous y verrons le nouveau front populaire de notre côté, et nous verrons la droite et l’extrême droite, Macron Barnier Le Pen de l’autre côté, contre nous.

 

 

 

 

Ah si nous avions fait liste commune dès les européennes

Macron a finalement nommé Barnier. Impossible de s’empêcher de penser au terme de toute cette séquence à Marine Tondelier il y a un an.

La gauche s’était reconstruite de lutte en lutte depuis le quinquennat maudit de Hollande-Valls. Elle avait lutté puissamment contre la loi El Khomri au point qu’Hollande n’avait pas pu se représenter. Le salariat cherchait une issue par un retour à un programme et voulait des candidats de gauche au point de balayer la candidature de Valls. Le tamdem Mélenchon-Hamon aurait été en tête des avril 2017 s’il s’était uni. Battue aux élections, la gauche se remobilisa contre les ordonnances Pénicaud, pour la défense de la SNCF service public, avec les gilets jaunes, et enfin pour les retraites en 2020 et 2023. Dans les luttes il n’y a pas de gauche irréconciliable : cette théorie imbécile fut battue en brèche. Réformes et révolutions ne s’opposent pas mais se nourrissent l’un l’autre. Les partis politiques de gauche ont besoin des syndicats et le socialisme vient du ventre : le capitalisme engendre des revendications qu’il ne peut satisfaire et c’est à la base qu’inlassablement renait la combativité. De l’ampleur du mouvement social naissent les bons votes de classe aux élections.  Le bon score de Mélenchon en avril 2022 illustra la recherche d’une issue politique unitaire et majoritaire, ce fut un effet différé de tous ces combats de gauche, et la NUPES s’imposa enfin, forcément, comme une voie unitaire pour gagner.

Nous étions en septembre 2023

… et nous pensions, à GDS, nécéssaire que la gauche, NUPES, pas assez unie mais pas encore complétement éclatée, devait construire une liste commune pour les élections européenne du 9 juin 2024. Nous avons mené campagne vigoureusement avec nos trop faibles moyens pour que cela se fasse. Il n‘y avait aucun obstacle : le programme de la NUPES contenait presque trois pages co-écrites sur l’Europe, Manon Aubry proposait une plateforme commune avec beaucoup d’intelligence, Mélenchon et Bompard avaient même accepté Marie Toussaint comme tête de liste et donnaient des garanties sur la composition de celle-ci (partir des données électorales de 2019 à 2022, ce qui donnait pas plus de 6 élus a LFI, 12 aux Verts, bien davantage que les 2 sortants PS, et garantissait des députés européens au PCF qui en avait zéro). GDS a soutenu l’appel de « 24 maires pour l’union en 2024 » et porté à bout de bras la pétition qui en est sortie jusqu’à ce qu’elle ait 24 000 signatures !

Mais hélas, Marine Tondelier s’est embourbée dans un refus obstiné allant jusqu’à traiter les unionistes de « forceurs », ce qui était un mot choisi véritablement violent.

Son idée était que les Verts devaient être en tête coûte que coûte le 9 juin et s’imposer à la gauche, peu importait l’unité de celle-ci. Marine Tondelier a affronté les jeunes Verts, qui, avec les jeunes insoumis, jeunes socialistes mirent au point une plateforme européenne commune et bataillèrent vivement publiquement pour l’union. Marine Tondelier s’est débrouillée pour qu’il n’y ait pas un vote franc à l’intérieur des Verts sur « union ou pas », elle fit adopter le choix de la liste isolée à l’aide de votes indirects sur la direction des verts. En reléguant ainsi la NUPES, Marine Tondelier la fragilisait, elle refusait en même temps, avec le PS et le PCF, la concession d’UN siège de sénateur à LFI, et brouillait le futur : les municipales, les régionales, même si elle promettait l’union pour… les présidentielles.

Comme les Verts ne voulaient pas l’unité, le PS ne put la faire seule, son aile droite l’en empêchant. Et le PCF ne fut même pas percuté comme il l’aurait été immanquablement s’il y avait eu accord Verts-PS-LFI.  Et comme Mélenchon ne tenait pas plus que cela à l’union de la gauche, il voulait bien une NUPES mais subordonnée, et où il régnait en maitre, LFI s’employa alors à prétendre que c’était sa liste Aubry qui était la seule unitaire. Exit la NUPES : Mélenchon partit dans une querelle sémantique violente insensée sur « le terrorisme » ou non du Hamas, et la gauche ramassa ses débris au lieu de pouvoir se mobiliser massivement pour défendre ensemble le cessez le feu immédiat à Gaza. Les uns les autres se confortèrent ensuite sur des divergences qui n’existaient pas et tout au long de la campagne électorale, les aggravèrent.

Pas d’autre stratégie que l’union de la gauche

Nous expliquions, nous, GDS, comme de juste que ça allait nourrir le Front national et la liste Bardella. Nous avons même réussi a faire signer dans une dizaine de départements un appel commun a toute la gauche pour le cessez le feu à Gaza et pour deux états en Palestine. Mais comme LFI était repartie dans un cours non unitaire, Bompard refusa d’en faire un appel national, les injures firent flores des mois durant. Nous défendions l’idée de l’union aux européennes, aux municipales, aux régionales de façon à nous apprendre à agir ensemble, à argumenter ensemble, pour gagner ensemble et gouverner ensemble. Nous expliquions sur tous les tons et tous les jours sur notre site, dans notre revue mensuelle D&S, dans les réseaux sociaux, dans les meetings, articles et médias que sans cette union, le RN allait grossir et l’emporter : « il est minuit moins le quart avant Le Pen » était notreexpression. Notre pronostic était que l’union provoquerait une dynamique qui mettrait la liste de gauche unie en tête le 9 juin 2024, et que cela préparerait la victoire ultérieure de la NUPES.

L’union est un combat stratégique selon nous, pas seulement tactique. Notre raisonnement GDS a une base théorique, c’est la puissance inédite, sans précédent, de notre classe sociale, du salariat, 90% des actifs. L’unir est la clef pour gagner, et donc pour appliquer un programme social, redistribuer les richesses d’abord et du coup, opter pour le sauvetage du climat. Mais ceux qui opposent écologie et social, leurs intérêts d‘appareil et ceux de notre classe toute entière, ne peuvent pas comprendre. Ca a tout brouillé.

Comme les Verts de Marine Tondelier se croyaient investis d’une mission divine type « on mettra l’écologie devant la gauche » et n’écoutaient pas nos appels au danger du RN, le climat se dégrada. Les gros médias hystériques des milliardaires virent leur sale travail facilité par l’éclatement de la NUPES. Ils visèrent et isolèrent plus facilement la LFI, récoltant parfois des propos d’un sectarisme débile et délirant de part et d’autre, doriotistes, antisémites, traitres, vendus, macronistes… Les médias aidèrent aisément le RN, racontant la prétendue invasion de l’immigration, la prétendue insécurité face aux délits et aux crimes. Peu importait qu’en fait l’immigration soit bloquée de longue date en France, et que crimes et délits soient à la baisse, la propagande matraquait d’autant plus les esprits jusque dans les campagnes reculées, qu’il n’y avait pas un front commun de gauche pour lui résister.

Même les militants à, la base se décourageaient, et nous GDS qui persévérions à multiplier les rencontres à gauche, avions le plus grand mal. On a réussi quand même devant cent personnes, le 4 mai 2024 à faire parler ensemble toute la gauche de l’Europe sociale et écologique, et à préparer un appel au regroupement pour l’après 9 juin, mais c’était très fragile.

Ce fut au point qu’au soir des européennes, le RN atteignit 31,37% à lui seul (plus 5,47 % à Reconquête et 7,25% à LR) tandis que la gauche divisée faisait 30,58% : le PS passait devant avec 13,83%, LFI arrachait 9,89 % les Verts faillirent être éliminés à 5,50 % (le prix de la division ?) tandis que le PCF terminait la course à 2,36%.

C’est alors que Macron imagina son putsch : profiter de la division faisant rage à gauche.

Macron, depuis le début, est un aventurier instable, chargé de mission par la finance, le CAC 40 et le Medef, sans être passé par les filtres des partis bourgeois, de leurs arcanes institutionnels, de leurs congrès, de leur sélection et apprentissage dans les mairies, communes, départements, régions, assemblées. Dans son livre initial de lancement « Révolution » lors de sa campagne échevelée de 2017, il défendait une « société sans statuts », « agile » et sans code du travail ni conventions, fonctionnant à tous les niveaux avec un « esprit d’entreprise », sans cotisations sociales, ni impôts progressifs. Par la division de la gauche face à lui, il se fit réélire mais sans majorité absolue. Il procédait par grands débats bidon, zig-zags, articles 49-3, coups de boutoir et de bluffs, et c’est ainsi qu’il se lança donc dans une dissolution coup de poker : puisque sa politique ne fonctionnait pas, que sa réforme des retraites à 64 ans n’était pas admise par la majorité du pays, parce qu’il allait probablement échouer sur le budget 2025, il théâtralisa une dissolution soudaine et brutale suivie d’élections à la hussarde en moins de 15 jours. 

La raison ? La gauche était divisée et donc perdue, il n’avait que le RN en face de lui, une extrême droite à près de 40%, Macron se sentait assez suffisant pour qu’il lui soit facile d’imposer une cohabitation à Johann Bardella. Lui président, l’autre premier ministre, il se faisait fort d’incarner « en même temps » la droite et la gauche, tout en continuant pour le compte du Medef, la politique ultra libérale qu’il mettait en œuvre depuis 2017.

Nous fûmes forcés de rattraper en dix jours neuf mois et dix ans d’erreur

Depuis la trahison de Hollande Valls, seule l’union des forces de gauche pouvait relever le défi de la renaissance et de la victoire au service d’un changement social réel.

De 2017 à 2022, la guerre impitoyable interne aux gauches avait permis à Macron de tenir.

Que les jours où la gauche a été divisée soient maudits,  que les diviseurs en tirent la leçon définitive : sans union c’est le Pen !  Non aux imbéciles qui s’en moquaient en faisant dérision et diversion sur « l’unitaayyy » : qu’ils se cachent ils crachaient sur le PS, sur Roussel… ils sont bien contents que l’union soit réussie avec le PS, EELV, le PCF…

Aux débuts LFI s’érigeait en seule représentante du peuple, allant jusqu’à refuser le mot « gauche ». tous les autres étaient des « nains jaunes » à jeter à la poubelle. En été 2019 lorsque Olivier Faure proposa un candidat commun à la présidentielle, « qui ne soit ni socialiste, ni communiste, ni vert, ni insoumis, mais tout ça à la fois », non seulement il ne fut pas entendu mais il fut chahuté. Malgré les nombreux efforts (dont ceux, considérables et permanents, de GDS toutes ces années-là) l’absurde division fit réélire Macron, mais un signe puissant émergea : les électeurs de gauche avaient eu le réflexe de choisir le candidat le mieux placé, quitte à attribuer 22 % à JL Mélenchon. Dès lors pour les législatives des 12 et 19 juin 2022, la NUPES s’imposait : les quatre partis ne pouvaient pas ne pas se coaliser, sauf à en payer un prix élevé. GDS appela (sur la chaine Blast) dès 21 h le 12 avril 2022 à n’avoir qu’un seul candidat de gauche par circonscription et un seul programme. LFI visiblement euphorique le soir au cirque d’Hiver, voulu d’abord jeter les autres à la poubelle, puis s’y résolut quelques jours plus tard, après que le PS se soit prononcé pour. Les Verts tergiversèrent, au point que Génération’s signa d’abord sans eux, le PCF se rallia. Résultat en une semaine, il y eu union et bien que ce fut pour un scrutin-réplique réputé difficile, la NUPES arriva en tête le 12 et mit Macron en majorité relative le 19. Comme quoi, c’est bien cette unité que les électeurs de gauche cherchaient…

Il y aurait eu l’occasion de créer un nouveau grand parti de la gauche pluraliste, démocratique… avec un congrès du Globe à la Jaurès 1905.

L’union fait la force contre l’ennemi de classe. Mais la force ne fait pas l’union…

À l’intérieur du front commun de la gauche, il y faut respect, diplomatie, écoute, patience, savoir-faire, volonté. Impossible au sein de l’union d’être un Janus à double face : un côté face qui dit je « veux l’unité avec vous » et un côté pile qui dit « sinon je vous casse la figure ». Un côté pile : « je vais vous écraser à l’élection européenne, les Verts seront en tête, je refuse l’union même sur ma liste dirigée par Marie Toussaint », et un côté face « quand j’aurais affirmé ma suprématie, je ferais accord pour la présidentielle ». La gauche est pluraliste et exige le maximum de démocratie, elle ne peut pas vivre avec des rapports de force brutaux.

La NUPES fut un donc un grand espoir et une grande déception. Unie, elle menaçait Macron : la grande presse n’eut de cesse de la diviser. Sa naissance avait donné enfin une issue politique aux luttes et son programme était clairement orienté à gauche. Mais son éclatement et le retour à l’idée qu’une des forces de la gauche, seule, puisse l’emporter contre les autres, c’était destructeur.

Ainsi, Marine Tondelier en refusant une liste commune en septembre 2023 a largement préparé la séquence que nous vivons : il faut le dire pour deux raisons, la première parce qu’elle est fautive et la seconde parce que depuis qu’elle « répare » en se faisant unitaire, il faut que ce soit du solide, du sincère et pas du provisoire, la gauche ne peut recommencer avec le NFP, Nouveau Front Populaire comme cela s’est passé avec la NUPES.

Le 9 juin à 21 h, Macron pensait jouer sur du velours et se préparer à cohabiter avec Bardella au terme d’une campagne accélérée qui allait déglinguer la gauche.

Et là, en un soir, il fallut rattraper, corriger, réparer neuf mois et dix ans de division.

Et on l’a fait…

Le soir du 9 juin 2024, GDS, comme le soir du 10 avril 2022 appelle à un candidat par circonscription et un seul programme. François Ruffin appelle à un « Nouveau Front populaire ».Mélenchon, d’abord contre, se rallie…

Et, comme le dit  Marine Tondelier, depuis, avec insistance, « On l’a fait ! »« On » a fait un programme commun, un partage des circonscriptions, un schéma de campagne commune et on a gagné les élections ! Exit les divergences sur l’Europe. Exit les divergences sur Gaza.

GDS avait raison, la gauche avait été toujours sur le fond défendu la même chose sur ces deux sujets et rien n’empêchait l’union sur une liste commune des septembre 2023.
Les quatre partis EELV LFI PCF PS auraient pu (et auraient dû…) inviter GDS et d’autres forces militantes proches (ne serait-ce que celles qui avaient fait réunion le 4 mai 2024) pour y travailler dès le début – ils ne l’ont fait qu’apres avoir scellé l’accord,  le 14 juin à la maison de la Chimie, et le 15 juin à la manifestation contre l’extrême-droite…

Il y a bien eu un coup de Trafalgar très nuisible : LFI a exclu ses unionistes au moment où elle refaisait l’union.  Ce fut une purge odieuse et laide selon la méthode stalinienne, ceux qui ont raison avant les autres, et ne sont pas suivistes de la direction, sont chassés. Lorsque les listes de candidats sont déposés on apprend la stupéfiante nouvelle : les députés et figures de LFI, Danièle Simonet, Raquel Garrido, Alexis Corbière, Hendrick Davi ne sont pas réinvestis comme candidats LFI dans les circonscriptions attribues à LFI du Front Populaire. Au passage, les deux seuls candidats unionistes, eux aussi, de GDS à Billère près de Pau et à Avignon, sont chassés aussi par LFI. Ceci par « décision » d’une obscure « commission électorale » issue de nulle part, ni élue par personne. Jean-Luc Mélenchon, par son obligé, Manuel Bompard, règle des comptes avec les meilleurs talents du mouvement qu’il a suscité en 2008, fidèles militants qui, pour certains (Danièle Simonnet !) le suivent depuis trente ans ! Parce qu’ils sont vivants, intelligents, talentueux, lui font de l’ombre en se prononcent pour la démocratie ! C’est une ombre au tableau du front populaire, mais les électeurs réussiront à les élire quand même presque tous les uns et les autres, avec des scores atteignant jusqu’à 75 % des voix.

Et ce, au moment où le front populaire s’étend de François Hollande à Philippe Poutou, ce sans qu’aucun des deux ne s’y oppose. (NDR : je me suis fait railler en défendant depuis plus de 10 ans qu’il fallait une alliance de gauche du PS à Poutou. C’est fait. Et Même Hollande qui me criait dessus parce que je faisais meeting avec Besancenot, il est sur la même plateforme).

L’union de la gauche est très large, mais le programme est très bon, il rejette « la politique dite de l’offre » et propose une transition sociale nettement en rupture avec l’ordre macronien libéral, dénonçant ces politiques antisociales qui nourrissent le RN.

Nouveau Front populaire enfin !

Malgré 47 sondages donnant le RN gagnant, malgré une déferlante médiatique inouïe, les unionistes de gauche ont gagné, 85 % des électeurs étaient pour l’union de la gauche, l’union s’est imposée, l’union a fait la force pour gagner : la gauche a écarté les macronistes le 30 juin et elle est en tête le 7 juillet !

Ces résultats électoraux sont un effet différé de cette mobilisation immense du salariat soutenue par 95 % des actifs qui a été menée l’intersyndicale au premier semestre 2023, 34 millions de manifestants, 14 jours de manifestations et grèves ! Macron n’avait pas cédé, il avait triché avec la démocratie la plus élémentaire et son coup de force 49-3 a échoué ! Rien ne s’oublie dans les luttes sociales : rappelons-nous aussi qu’en juin 2003, Fillon Raffarin avaient fait céder l’immense mouvement de l’époque pour défendre notre retraite à 60 ans, mais qu’ils avaient perdu 20 régions sur 22 en faveur de la gauche en mars 2004.

Sauf que cette fois, nous sommes en sursis, le RN menace toujours, il faut réussir, il y a plus que jamais obligation de résultats, le Nouveau Front Populaire NFP n’a plus droit à l’erreur, il ne doit pas recommencer la NUPES, il doit se construire, s’implanter, se développer, se consolider, respecter toutes ses composantes, fonctionner à la base et au sommet, démocratiquement, respectueusement. Oui, Marine Tondelier, plus jamais ça, l’union est exigeante.

Cf tableau 1. Sièges

Cf tableau 2 : programme NFP résumé

Coup d’état permanent disait Mitterrand,

« Coup d’état jupitérien » se croit autorisé l’aventurier Macron violant le résultat des votes et nommant Michel Barnier avec l’appui du RN. « Le RN au gouvernement est un risque nécessaire » dit le patron du Medef qui préfère toujours l’extrême-droite au front populaire.

Macron, qui gouvernait brutalement, sans concession, ni coalition, déjà avec une majorité relative, depuis juin 2022, nous a fait perdre 50 jours de tergiversations, en affirmant que le Président de la République doit « s’assurer » que la nouvelle majorité relative du NFP ne soit pas fragile, et que « le gouvernement ne soit « pas renversé par une motion de censure ? » et le voilà qui prend ce prétexte pour en revenir à son projet de départ du 9 juin : gouverner avec le RN en nommant le passe-muraille Barnier.

Barnier n’ayant qu’un groupe de 48 députés pourtant est aussi à la merci du RN qui pourra le renverser quand il veut, ne serait-ce qu’a l’occasion du prochain budget 2025.

En fait Macron choisit le RN contre le NFP arrivé en tête : il aurait pu respecter le vote des français, et nommer @CastetsLucie, la laisser former un gouvernement. Ce gouvernement aurait peut-être été censuré… et ?

Ce que Macron craignait, ça n’était pas que Castets échoue. Il avait peur qu’elle réussisse, il avait peur qu’elle augmente le smic, qu’elle abroge les 64 ans, et qu’elle gagne la popularité que cela aurait entrainé.

Mieux, Macron a recueilli préalablement l’avis du RN qui a accepté de ne pas censurer a priori le nouveau gouvernement Barnier. Ainsi Macron n’a certes pas Bardella comme premier ministre mais il bâtit quand même une coalition minoritaire comme il l’envisageait le 9 juin, cette fois autour de Barnier acceptée par Le Pen.

Michel Barnier c’est l’homme qui a déjà volé une autre élection : celle du referendum du 29 mai 2005, qui a imposé le Traité de Lisbonne, qui a négocié toutes les directives libérales de l’UE, y compris en abandonnant la PAC, quatre fois ministres, deux fois commissaire, il a voté contre la dépénalisation de l’homophobie, il a soutenu toutes les lois sur l’immigration et xénophobe, il veut pire : la retraite à 65 ans, remettre en cause le droit du sol, un referendum sur ce sujet, rendre les frontières plus imperméables que ne le fait l’UE ! Il va mettre en place un super budget austéritaire contre ceux qu’il appelle « les gens d’en bas ».

Ceux qui s’illusionnaient sur la perspective de négocier une politique de gauche avec Macron, en scissionnant le Front Populaire et en rêvant d’un gouvernement dit de compromis, en sont pour leurs frais. Ils servent d’alibi. Macron a fait semblant, il n’a jamais été et ne sera jamais compatible avec la gauche.

Ce n’est pas une coalition qu’il faut espérer de lui, c’est sa défaite politique totale et celle de son pouvoir personnel et de ses alliés d’extrême-droite qu’il faut imposer. Faire barrage au gouvernement Macron Barnier Le Pen ! Faire barrage a son coup de force, et redonner le pouvoir au groupe parlementaire arrivé en tête par la volonté des électeurs et à sa première ministre légitime Lucie Castets.

Rendons Barnier ce qu’il est : illégitime.

Imposons avec le nouveau front populaire, dans l’union et la lutte, un smic à 1600 euros nets, une hausse de tous les salaires, l’abrogation de la retraite à 64 ans.

En commençant dans la rue, le 7 septembre et dès que possible avec tous les syndicats, sans doute le 1er octobre.

 

Non à tout gouvernement gloubiboulga d’« union nationale » ! Pas un seul ministre du Front populaire dans un cabinet technique !

Non à tout gouvernement gloubiboulga d’« union nationale » !

Pas un seul ministre du Front populaire dans un cabinet technique !

 

Les macronistes sont sans scrupules et sans limites. Au lendemain de leur déroute, ils voudraient scissionner le Front populaire et recruter en son sein pour élargir leur base étriquée.

Alors que tout est de sa faute, le système Macron perdurerait dans la confusion et la colère généralisée. Tout continuerait comme avant, mais avec une partie de la gauche aux affaires, appelée à se discréditer à son tour. C’est le meilleur moyen de faire accéder le RN au pouvoir au coup suivant avec une force décuplée et pour bien plus longtemps.

Avec une nouvelle Chambre sans majorité, ingouvernable et impossible à dissoudre avant un an, la Ve République est paralysée.

 

Comment se sortir de cette crise de régime ?

Surtout pas en bricolant un gouvernement gloubiboulga dirigé par un « technicien » qui se discréditera à chaque pas et abaissera la qualité des débats et choix politiques, en brouillant toutes les cartes. L’alternative claire et nette qu’incarne le nouveau Front populaire en sortirait usée avant d’avoir pu exister. Le salariat (90 % des actifs) verrait ses espoirs s’envoler et seuls patronat et actionnariat tireraient leur épingle du jeu. Les grands médias des milliardaires se feraient un plaisir de conforter l’image du RN.

 

Pas un seul ministre du front populaire dans le gouvernement « techno » de Macron !

Il ne faut pas compromettre l’avenir, il faut tenir bon. L’urgence est à consolider le Front populaire, le présenter sans faille comme une alternative globale, sérieuse, concrète, chiffrée, détaillée, militante, salariale et populaire. Il convient de le construire de la base au sommet, à tous les niveaux, de façon pluraliste et démocratique, avec des collectifs militants partout dans les villes, départements, régions.

Que les partis du nouveau Front populaire apprennent à travailler en commun, à se respecter, dans un mouvement d’ensemble et dynamique.

 

Exiger du social du gouvernement « techno », oui ; y participer non !

Dès le 8 juillet, si ce type de gouvernement advient, il faudra le démasquer et s’opposer farouchement comme toujours aux mesures anti-sociales que ce nouveau gloubiboulga Macron sera amené à prendre encore et encore (y compris, s’il le faut, avec les voix du RN).

Si le gouvernement tombe, c’est, ce sera le problème de Macron, pas le nôtre. Ce sera sa responsabilité. Que la crise de la Ve République aille jusqu’au bout. Liquidons l’abcès ! À bas le pouvoir personnel ! Une assemblée constituante pour une VIe République parlementaire et démocratique : telle est la perspective à suivre.

Préparons le nouveau Front populaire à une candidature unique sur son programme commun. C’est la clef de tout. Tant qu’il y aura présidentielle, il faut une candidate ou un candidat de gauche commun.e, unioniste, pluraliste, et ferme sur le programme, capable d’affronter et de vaincre le Pen-Bardella. Pour tout changer une fois élu.e.

 

Gérard Filoche, pour GDS

le 3 juillet 2024, 12 h

 

 

 

Halte à cette campagne de calomnies

 

9 accusateurs avaient lancé une plainte en 2017 : Jacques Attali, Licra, Mrap, UEJF, AIPJ, France Israël, Association Ben Gourion, Avocats sans frontières, BNVCA, ils ont tous été déboutés et n’ont même pas osé faire appel.

Leurs accusations insensées avaient été lancées contre moi pour un prétendu antisémitisme.

Le tribunal de Grande instance de Paris a tenu audience le 10 octobre 2018 en présence des toutes ces parties civiles, elle a duré huit heures, où j’ai répondu point par point à leurs calomnies fabriquées de toutes pièces.

Toute ma vie militante est publique depuis plus de 60 ans, le tribunal a même fait examiner mes tweets de 2009 à 2018, mais pas la moindre tache à mon honneur n’a pu être relevée en ce sens. Je suis depuis mon adolescence un militant actif, constant, opiniâtre, antiraciste et contre l’antisémitisme depuis toujours, je suis un humaniste, je suis un socialiste, un défenseur des droits des salariés, des exploités, des opprimés, des persécutés, je suis pour l’égalité entre tous les humains quelles que soient leur nationalité ou leur religion. M’accuser ainsi c’est aller contre toute ma vie, contre toute ma pensée, contre toute mon action. J’ai publié 48 livres dont un précisément « manifeste contre le racisme et l’antisémitisme » : personne ne peut me reprocher la moindre ligne, le moindre mot incorrect. J’ai manifesté, fait des meetings, des émissions de télévision et de radio des milliers de fois, ma parole est connue et continue. Quatre témoins ont défendu ma cause André Rosevègue, Benjamine Weill, André Langaney, Gus Massiah (voir leur propos ci-dessous)

En cours d’audience, fait rare, au nom du Parquet, la Procureure convaincue a retiré toute plainte et a demandé mon acquittement au TribunaL Et le Tribunal m’a acquitté.

Pourquoi ne pas tenir compte de la décision de justice rendue ?

Il est incroyable que des journaux et diverses responsabilités reviennent là-dessus en cette fin de mois de juin 2024, sept ans après.

Comme je suis co-signataire du Front populaire au nom de GDS, ils cherchent à m’atteindre comme beaucoup d’autres signataires. C’est particulièrement malveillant et scandaleux parce qu’en plus de rabaisser gravement le niveau du débat politique, cela banalise l’antisémitisme, et nuit au combat réel contre celui-ci.

Je demande de cesser cette campagne de calomnies, que soient corrigés les mensonges proférés, et le droit de réponse, aux journalistes, personnalités et moyens de presse concernés. Et poursuivrais en justice dans toute la mesure de mes moyens ceux qui font ainsi faillite morale et qui visiblement piétinent les décisions de justice de leur pays.

Gérard Filoche (Gauche Démocratique et sociale)

 

« Nous avons été les « témoins de moralité » de Gérard Filoche lors du procès qui lui a été fait pour antisémitisme en 2018.

Il a été entendu dès le départ que la reprise par Gérard d’un photogramme antisémite a été dû à la mauvaise lisibilité du document en sa possession et qu’il a retiré le document dès qu’il a été alerté de son contenu véritable.

Le procès a donné lieu à un déferlement d’interventions de parties civiles plus vides d’arguments les unes que les autres, le procureur lui-même en cours d’audience a retiré toute plainte et a appelé à ce qu’il n’y ait aucune peine, la tentative de discréditer Gérard s’est dégonflée en direct. Gérard a bien sûr été acquitté.

De notre côté, nous avons simplement été conduits à expliquer que nous connaissions Gérard depuis un temps certain, André depuis 1964 à l’UNEF en Normandie, Gus depuis 1968, Benjamine depuis 1994 et que jamais nous n’avons eu l’occasion de constater le moindre dérapage de nature antisémite et plus généralement raciste, que la lutte contre le racisme sous toutes ces formes était même au su et au vu de tout le monde un de ses combats prioritaires.

Le déferlement d’attaques contre lui aujourd’hui, ressortant de façon frelatée l’histoire du procès de 2018, pourrait être simplement ridicule si elle n’entrait pas malheureusement dans la tentative en cours de diaboliser le Nouveau Front Populaire. Nous constatons que cette accusation récurrente d’antisémitisme contre tout.e militant.e qui apporte son soutien au peuple palestinien se répand, banalisant ainsi les véritables expressions d’antisémitisme et plus généralement de racisme.

Citoyens français d’origine juive, nous apportons notre total soutien à Gérard et sommes toujours prêts à témoigner contre ses calomniateurs »

Gus Massiah, André Rosevègue, Benjamine Weill.

Cf. Vidéo chaine utube Gérard Filoche datée du 18 juin 2024. Gds-ds.org

Émission ou presse où il a été diffusé les calomnies

18 juin  Ce soir sur LCI Caroline Fourest mentionne le tweet de Gerard lui reprochant d’avoir présenté Macron comme un nazi…

18 juin matin appoline de malherbe interroge olivier faure

BFMTV le 17 juin loic signor

France Culture ? marc Weitzmann

La Tribune juive

LIbération desintox 17 juin

Idem sur CNews vers 17h30, le 18 un ancien du Printemps républicain (!) disait que Gérard Filoche avait été exclu du PS pour antisémitisme… C’est clair qu’ils se sont donnés le mot pour discréditer le NFP au travers toutes ses composantes…

Franc tireur

 

 

 

Nous l’avons fait ensemble ! le samedi 4 mai, « hors compétition », à contre-courant des polémiques insensées qui traverse la gauche

Nous l’avons fait ensemble ! le samedi 4 mai, « hors compétition », à contre-courant des polémiques insensées qui la traverse, nous avons réuni toute la gauche pour parler de l’Europe que nous voulons sociale, écologique, démocratique, qui nous est commune !

La presse a éhontément boycotté l’évènement mais il était exceptionnel, inédit, décisif : toutes les sensibilités de gauche sans exclusive ont prouvé qu’on aurait pu faire une liste commune, le 9 juin. Raquel Garrido et Alexis Corbière députés de LFI, Pascal Leclerc pour Alternative communiste, Jerome Gleizes au nom des Ecologistes, Dyenaba Diop au nom du Parti socialiste, Romain Jehannin pour Génération’s, Laurence Boffet pour Ensemble, Gérard Filoche pour GDS,  tous étaient à la même tribune, Pierre Larouturou de Nouvelle Donne, Merlin Gautier de PEPS étaient présents, tous défendaient une Europe opposée à celle de Macron et de Le Pen. Raquel Garrido notamment a lu devant la salle pleine, les passages du programme de la NUPES concernant l’Europe, ils auraient été la base évidente d’une campagne commune remarquable.

Cela a été filmé et c’est visible, nous voulons rendre ce grand évènement le plus public possible, le diffuser contre le silence médiatique délibéré, parce qu’il prépare l’après 9 juin. Nous savons que 85 % des électeurs de gauche veulent une vraie union maximale, durable, et sont exaspérés par la division actuelle.

Trop de listes séparées de gauche ont été déposées : elles sont toutes en train à coups de flyers insultants et d’anathèmes indéfendables de « creuser » avec acharnement leurs différences au détriment de l’intérêt général des salariés, « pour un point de plus que les autres » c’en est même venu, abominablement, à s’exclure physiquement d’un cortège du 1er mai… Les écologistes qui se voulaient superbement dominants sont donnés à 5,5 % alors que si Marie Toussaint avait accepté l’union qui lui avait été proposée, elle caracolerait dans une liste en tête à 35 %. (Rappelons leur qu’ils nous ont traités de « forceurs » parce qu’on bataillait pour l’union). Le PCF dont 90 % des électeurs voulaient l’unité frise les 2 ou 3 %. Le PS bénéficie de quelques points de plus que tous les autres, des électeurs de gauche espérant qu’a contrario du marasme, il devance la macroniste Hayer. LFI bénéficie de la notoriété que lui donne une répression, convocations, interdictions absurdes intolérables de la part du pouvoir, mais rame à quelques points derrière. Les questions sociales, uberisation, services publics, salaire minimum européen sont à peine traitées, tout cela manque d’axes.  Nous GDS qui appelons clairement à voter Aubry, plus proche de l’excellent programme partagé NUPES, sommes mécontents qu’elle se laisse entrainer à son tour dans des polémiques qui la desservent.

Mais le 4 mai nous avons préparé et continuons de préparer jour après jour l’après 9 juin, il est certain que des appels de masse se multiplieront pour l’union aux municipales et à la présidentielle. Qui y répondra ? L’objectif doit être de n’exclure absolument personne à gauche, pas d’a priori,

Il est minuit moins dix avant Le Pen/Bardella. Seules des listes communes de gauche puis un candidat unioniste unique à gauche peuvent nous permettre de gagner. La victoire a besoin de toutes et tous, répétons-le, sans aucune exclusive. L’union est nécessaire mais ne suffira pas sans dynamique. Il faudra que le futur candidat puisse être reconnu, soutenable par tous, qu’il soit tout à la fois insoumis, socialiste, communiste, écologiste, démocrate, radical et davantage. C’est par son caractère unitaire et démocratique et par sa façon de défendre le programme de la NUPES qu’il se distinguera et se fera choisir.

En attendant la campagne continue, elle devrait selon nous converger en parlant centralement davantage de l’Europe sociale, mais il se trouve que les mouvements étudiants en faveur du cessez le feu immédiat à Gaza sont admirables : bravo et soutien à cette jeunesse. Dans le monde entier les démocrates sont stupéfaits, indignés par l’attaque génocidaire en cours contre Gaza, visant cruellement un million et demi de réfugiés à Rafah. Bernard Henri Lévy odieusement ose déclarer au diner du CRIF : « sur Rafah, on n’éteint pas un incendie aux trois quarts en laissant bruler le dernier quart », et là c’est clair, il ne s’agit pas du 7 octobre, il s’agit du territoire de Gaza et de l’extinction de son « dernier quart » aveu d’un génocide reconnu. Se mobiliser pour une paix durable respectueuse, qui redonne ses droits entiers au peuple Palestinien est la préoccupation internationale la plus urgente.