La loi doit l’emporter sur le contrat, il faut un ordre public social, républicain parlementaire et démocratique!
Alors à gauche, des dirigeants avisés ne devraient pas si facilement s’aventurer dans un consensus avec le Medef pour que le « contrat se substitue à la loi ».
Les médias ne sont pas en manque d’images pour illustrer le dernier sommet européen : « digue contre la marée des dettes publiques », « barrage contre la finance », « rempart contre la spéculation » …
Ces images sont pourtant totalement fausses. Le dernier sommet européen n’a élevé aucun barrage contre la finance, au contraire. Cette idée est d’ailleurs profondément contradictoire avec une autre idée avancée par les mêmes médias : « rassurer les marchés financiers », appellation politiquement correcte des spéculateurs. Il faut choisir, soit on élève un barrage contre la spéculation, soit on « rassure » les spéculateurs. Les deux sont incompatibles. Ce qu’a essayé de faire le dernier sommet de l’euro, c’est de « rassurer » les spéculateurs, pas de dresser un quelconque barrage contre eux.
Un ancien ministre du travail a fait le déplacement, et pas des moindres : Jean Auroux, ministre de 1981 à 1982, dont les lois ont notamment renforcé les pouvoirs du CE, et suivant lesquelles Filoche pourrait aujourd’hui être condamné. « Je ne suis pas spécialiste de la jurisprudence mais il ne m’apparaît pas qu’il y ait déjà eu un délit d’entrave au CE, je crois que c’est une sorte de première », dit-il.
Certes, en s’attaquant d’une manière mensongère à M. Gérard Filoche, inspecteur du travail d’une grande compétence, très estimé dans la profession et dans les syndicats, auteur de plusieurs ouvrages sur le droit du travail, la Société Guinot s’expose notamment aux peines du délit d’obstacle aux fonctions d’un inspecteur du travail ( art. L 8114-1 code trav.) et à celles de la dénonciation calomnieuse (art.226-10 code pénal), mais l’intimidation du corps des inspecteurs du travail qu’elle escompte serait bénéfique à tous les employeurs peu soucieux de respecter le code du travail.
Devant le Palais de justice de Paris, quelques minutes avant l’audience, la gauche unie d’Alain Krivine à Benoît Hamon s’est rassemblée pour un tour de parole contre « un procès politique ». Sud, CGT, FSU, SNJ, PS, PG, EELV, PC, LO, NPA, Osez le féminisme, se sont passés le micro. Voir la vidéo : sur Politis
conséquences d’un jugement défavorable à Filoche : « On apportera de l’eau au moulin de ceux qui pensent que la liberté de penser s’arrête là où commence le Code du travail ». Il conclut ainsi sa plaidoirie : « Avec lui (Gérard Filoche, ndlr), indignez-vous ! »
Mais si le procureur s’est indigné, c’est surtout contre Filoche. Dans son réquisitoire, elle demande sa condamnation à 2000 euros d’amende. Délibéré le 12 octobre
Par Gérard Filoche
|
Publié dans Politique
|
Tagué audience, Auroux, CE, correctionnelle, entrave, Hamon, jugement, Palais de justice de Paris, procés contre Filoche, témoins, verdict
|
Chères amies, chers amis, Je vous écris à la veille de mon procès du 6 juillet parce que vous faites partie des 38 650 signataires de la pétition pour me soutenir (cf. site dédié www.solidarite-filoche.fr) et aussi, pour un certain nombre d’entre vous, vous avez généreusement contribué à me soutenir financièrement. 1660 d’entre vous m’ont aussi [...]
Après sept années de procédures, je vais passer en première audience le mercredi 6 juillet 2011 devant la 31° chambre correctionnelle du Palais de justice de Paris (M° Cité) à 13 h 30. Il y aura une conférence de presse unitaire en face du Palais de justice à partir de 12 h. Vous y êtes conviés de même qu’au procès. Votre présence m’encouragera. Il faut venir tôt, muni d’une carte d’identité, afin de passer le filtrage, de traverser le Palais et d’accéder à la 31°.