Un communique signé de Archie Velveth et de Marc-Raoul Jennar met « Christian Picquet » de « lui-même » hors du NPA

La direction du NPA a réussi sous des prétextes indéfendables politiquement (et que nous analysons par ailleurs, cf. D&S n°162), à refuser l’amendement de sa minorité « UNIR » dirigée notamment par Christian Picquet qui proposait un front de gauche unitaire pour les élections européennes du 7 juin 2009.

Le congrès de NPA a voté contre à 76 %. Ce qui laisse transparaitre 24 % qui n’étaient pas en désaccord. La minorité « UNIR » n’en a pas moins aussitôt été exclue du bénéfice de la représentation proportionnelle à la direction. Sur les 26 membres présentés par la tendance « UNIR » (pour un comité national de 160 membres…) apparemment 13 ont été « retenus » et 13 ont été écartés par la direction – dont Christian Picquet lui-même !

La représentation proportionnelle au sein d’un parti, et de façon générale, pour d’authentique démocrates, est pourtant un principe démocratique intangible !

Ce qui a été fait au sein du  NPA en sélectionnant les « élus » de la minorité UNIR et en les divisant par deux, en écartant leur porte parole est un terrible déni de droit. Dans un parti « nouveau », cela relève de pratiques anciennes parmi les pires de l’histoire de la gauche.

Pourvu que cette violation de la représentation proportionnelle ne fasse pas école dans les partis qui la respectent encore à gauche ! (et par exemple pourvu que certains dirigeants du PS qui en rêvent, on le sait, ne parviennent jamais à imposer une telle pratique réactionnaire !).

Evidemment, après avoir exclu Christian Picquet de la direction, il ne reste plus qu’à dépecer le courant : le communiqué signé Velveth et Jeannar affirme que Picquet « s’est mis de lui-même en dehors du NPA« . Il signale en tant que direction du NPA, que UNIR se scinde alors en deux groupes, ceux qui veulent rester au sein du NPA et ceux qui veulent pratiquer l’unité avec le front de gauche PG/PCF. Des 16 % d’UNIR au congrès, il suffit de dire qu’il n’en reste plus « qu’une cinquantaine » qui, voulant faire une « gauche unitaire« , ont une « volonté de nuire au NPA » et s’excluent donc à leur tour « du sigle NPA » (sic). Les autres, précise le communiqué, « qui restent » au NPA… « y ont normalement ont toute leur place » (sic).

C’est trop tellement cela fleure bon son procès néo stalinien.  Quelle tristesse !

Les reproches faits à Picquet qui milite a l’extrême gauche depuis  plus de 35 ans, qui est membre de la LCR depuis 1979, qui en est permanent (payé à mi temps alors qu’il travaillait a plein temps, 16 ans sur 27 ans de bons et loyaux services), qui est âgé de 55 ans et a donné toute sa vie à la construction de ce parti… Il était si mal payé qu’il doit s’attendre à un minimum vieillesse en guise de retraite…

Le voilà « mis de lui-même hors du parti…. parce qu’il n’a pas été présenté par un « comité de base« , sans doute il n’a pas payé sa dernière cotisation (sic) … Il était opposé à la méthode de lancement du NPA par dissolution de la LCR… le voilà lancé, expulsé, dehors par une sale méthode !

On croit cauchemarder de tant de duplicité à l’égard de la démocratie et tout simplement d’irrespect militant humain… mais non, le stalinisme n’a pas été éradiqué – même dans une organisation qui se réclamait du trotskisme et qui, il est vrai, ne s’en réclame plus.

Et si je comprends bien le communiqué est signé Velveth et MR Jennar (que j’aurais cru mieux inspiré) mais pas de Krivine ni de Sabado ni de Besancenot !

ça, dans le détail, c’est presque le pire, cette manière de faire régler ses comptes par des petits « nouveaux ». Pourtant on connaît la main des maitres : c’est la même qui a déjà mis « hors norme » donc hors du parti,17 % de la LCR sur proposition de Krivine-Bensaid en plein congrès en juin 1994, ceux qui lisent ce blog les connaissant, c’étaient les militants qui ont développé D&S dont j’étais le porte parole …

Comme m’a dit Christian Picquet : « il m’arrive ce qui t’es arrivé à toi, il y a 15 ans« . L’expérience est la chose au monde qui se partage le moins.

Je me suis permis d’ironiser sur le fait qu’il y a 15 ans, Picquet avait voté dans une circonstance similaire, contre mes amis et moi …  Je ne souhaite aucun mal à MR Jeannar, mais je lui rappelle ici de façon bricolée quelques aphorismes genre : « chat échaudé craint l’eau froide« , « si ce n’est toi c’est donc ton frère« , « ne fais pas aux autres ce que tu peux redouter qu’on te fasse« , « au royaume des aveugles…  » etc..

Car on nous avait mis « hors norme« , nous, minorité de la LCR en 1993.  J’avais interrogé alors Pierre Broué, historien éminent du trotskisme,  pour savoir si la « mise hors norme » avait déjà été pratiquée en un siècle de mouvement ouvrier, il m’avait répondu « non« .

Mais il est vrai que cela à l’avantage d’éviter les votes, c’est excellent pour l’hypocrisie qui consiste à exclure sans exclure : « Ce n’est pas nous qui vous virons, c’est vous qui partez« …  grand classique !

En 1993, les mêmes qui viennent de scissionner le NPA à peine né, nous excluaient en congrès au « sein » de la LCR de tout droit à écrire un article dans Rouge, de la ou les revues, nous refusaient tout droit d’éditer des livres, nous interdisaient de parler au nom de la LCR dans toute réunion publique, nous écartaient de la direction réelle, chassaient les permanents qui étaient de notre sensibilité, et refusaient tout compromis, tout arrangement, tout modalité même démocratique minima ( nous avions proposé honnêtement un modus vivendi raisonnable en 13 points pour parvenir à fonctionner en commun en se respectant… cf. bulletins intérieurs de l’époque)

Ils disaient  » Vous pouvez rester, mais vous êtes « hors normes« . On n’avait plus de droit en tant que militants.

Là, en 2009 c’est pareil :   » Ils peuvent rester mais il ne faut plus qu’ils existent, d’ailleurs on a viré leur dirigeant principal de la direction, on y met deux autres membres, autant dire qu’on choisit nos fidèles et disciplinés opposants« … Personne ne se souvient dans cet ex parti trotskiste dorénavant appelé NPA du meilleur de la tradition bolchevique (avant la nuit noire du stalinisme) où les fractions s’exprimaient publiquement ? Non, car comme dit Krivine aux militants du NPA par télévision interposée : « le bilan du passé n’est pas intéressant, tournons nous vers l’avenir« 

Je répondrai que sans passé on n’a pas d’avenir, et avec un mauvais passé dont on a pas tiré le bilan, l’avenir ne peut être qu’inquiétant …

13 Commentaires

  1. Posted 18 mars 2009 at 12:37 | Permalien

    La direction du NPA est enivrée par la médiatisation de Besancenot. Ils pensent qu’ils arriveront à s’imposer comme force unique au sein de la gauche antilibérale grâce à cette médiatisation et ils sont prêts à éradiquer tous ceux qui ne partagent pas ce projet.

    En attendant, le Front de gauche a rassemblé 6300 personnes pour sa première réunion en région parisienne. Aucun média n’en a parlé, mais cela prouve que la démarche unitaire répond à une attente profonde des militants de gauche.

    C. Picquet est un homme courageux qui a préféré ses idées à son très précaire confort. Il faudrait plus de dirigeants comme lui à gauche.

  2. Bernard Quoix
    Posted 19 mars 2009 at 23:08 | Permalien

    Les élections ont des règles. Le coup de force c’est de ne pas les respecter pour permettre des petits arrangements entre amis.
    Je serai curieux de voir comment va évoluer le « Front de gauche » quand le temps des élections franco-françaises va revenir…

  3. Bernard Quoix
    Posted 19 mars 2009 at 23:24 | Permalien

    Sauf erreur, Besancenot est en position inéligible sur une des listes du NPA pour les européennes. La tête de liste de celle-ci est une personne que le grand public ne connait pas.

  4. Bernard Quoix
    Posted 19 mars 2009 at 23:35 | Permalien

    Ce sera mon dernier message pour ce soir:
    Vous pouvez lire le point de vue de Raoul Marc Jennar:
    http://rmjennar.free.fr/?p=735

  5. Bruno
    Posted 21 mars 2009 at 21:07 | Permalien

    Comment peux tu encore, mon cher Filoche, dire autant de contre vérités aussi facilement. Faire semblant de confondre le choix de « la direction du NPA » avec le vote souverain d’un congrès n’est pas très digne. Faire croire qu’un vote sur un amendement puisse après coup constituer la base d’une représentation proportionnelle dans une direction non plus. Prétendre que Piquet n’avait pas fait le choix depuis longtemps du « républicanisme » de Mélenchon contre l’anticapitalisme révolutionnaire du NPA ne l’est pas plus. Toi qui cite sans arrêt P. Broué, que sa longue expérience chez les lambertistes ne rendait pas très crédible lorsqu’il parlait de démocratie, crois tu sincèrement qu’il aurait trouvé dans le Parti Bolchevique un précédent?

    La vérité mon cher Filoche, c’est que tu es bien meilleur dans tes analyses fines et passionnantes de la casse sociale que dans les leçons sempiternelles de démocratie ouvrière. Comment pourrait-il en être autrement pour quelqu’un qui vient de passer 15 années au Parti Socialiste dont le respect du débat démocratique n’est pas une spécialité.

    La vérité aussi, c’est que depuis 15 ans, tu tévertues à présenter une histoire de la LCR qui n’est pas la bonne. Tu n’es pas le seul à avoir été  » « minoritaire », D’autres, dont moi, tirent un autre bilan de cette histoire. Oui, pendant ces années là, minoritaires, nous avons pu nous exprimer, dans les congrès les AG, les bulletins, la presse. Oh, bien sûr, il y eut des dérapages! Demande à Piquet, il en a commis quelques uns… Mais franchement! Qui peut croire sérieusement ce tableau que tu dresses sans fin? Serais tu resté ces 30 années dans un Parti quasi stalinien (Il est vrai que tu sembles te plaire au PS…)

    La vérité encore, c’est que la LCR, vis à vis de laquelle le ressentiment t’égare, a eu cette fois encore le cran de remettre en cause son existence (à un moment où sa notoriété était au sommet) pour construire plus large, plus grand. Quel Parti en a fait autant? Crois tu que Martine, Laurent ou Benoît l’auraient fait? Ce choix de la LCR est la preuve exacte que tes diatribes ne sont pas justes.

    Oh, bien sûr, le NPA n’est pas parfait. N’empêche qu’il est notre chance de construire le grand parti « aussi fidèle au monde du travail que la direction du PS l’est devenue à ceux du patronat ». C’est là qu’il faut être et parier que ce choix réussisse.

    Va sur le site du NPA. Et regarde donc le petit document de Philippe Marlière qui vient de rejoindre le NPA.

  6. Timsit Pierre
    Posted 22 mars 2009 at 15:16 | Permalien

    Bruno, tu prends la défense du NPA, de sa direction de ses méthodes
    Tu dis  » Oui, pendant ces années là, minoritaires, nous avons pu nous exprimer, dans les congrès les AG, les bulletins, la presse. »
    Dans les AG, les Bulletins internes c’est vrai. Mais dans la presse c’est faux!
    Tu ne dis pas que les minoritaire ne pouvaient pas s’exprimer dans la presse de l’orga et surtout pas dans sa presse internationale.
    Tu ne dis pas que Gérard a du soumettre à la censure d’un Michaloux son bouquin sur le Portugal.
    Que la direction a refusé qu’il soit édité par la maison d’édition « commune »

    Tu poursuis  » Qui peut croire sérieusement ce tableau que tu dresses sans fin? Serais tu resté ces 30 années dans un Parti quasi stalinien (Il est vrai que tu sembles te plaire au PS…)

    Et oui, avec Gérard il y a eu des centaines de militants trotskystes qui se heurtaient au micro appareil semi guevariste de la LCR, et qui se battaient pour rendre la Ligue à Trotsky , à son programme, à ses méthodes, parce que c’était leur organisation et pas seulement celle des Bensa, Krivine et autres Sabado.
    Cet appareil méprisait le trotskisme, ses leçons. I ont fait de la LCR une organisation sectaire, certe people, certe apprécié pour son « ouverture » dans des cercles très branchés les Plenel et autres …

    Ce qui leur plaisait, c’était l’ouverture aux modes, aux nouveautés, au marketing politique à tout ce qui était en rupture avec les traditions du mouvement ouvrier.

    Le NPA c’est sur ça plait.

    Sans doute le ton combattif plait à de nombreux salariés fatigué d’une gauche qui rennonce,

    Mais le sectarisme diviseur de la gauche plait aussi à ceux qui ne veulent pas le changement porteur qui serait celui d’une gauche unie.

    La politique ne se fait jamais hors du rapport de classe.

    L’attitude du NPA peut être caractérisée comme une politique de division des rangs « ouvriers », de la gauche politique.
    Elle consiste à punir les salartiés du vote majoritaire en leur sein pour le PS.
    Tant que vous votez PS, pas d’issue politique.
    Le refus de se battre pour un gouvernement de la Gauche Unie a un revers: garder Sarkozy pour de longues années.

    C’est sûr, le NPA na rien à voir avec le trotskisme, mais tout avec la division, le sectarisme et l’autoproclamation.

    Que son régime interne soit pire qu’à la LCR ne m’étonne pas …..

  7. Richard Heiville
    Posted 22 mars 2009 at 22:15 | Permalien

    Une « gauche unie » (qui regrouperait qui?) pour faire quoi? Pour remplacer un Nicolas Sarkozy par une Ségolène Royal?

    Pour « accompagner » la mondialisation sociale-libérale?

    En poussant cette argumentation de qui divise qui: Quand Mélenchon a quitté le PS pour créer le PG, certains considèrent qu’il a divisé la gauche deux fois car Il aurait pu rester au PS et pourquoi perdre son temps et son énergie à en plus créer un « front de gauche » alors qu’il aurait été plus simple de rejoindre le PCF directement.

    En lisant le message précédant, j’ai cru que son auteur nous décrivait le PS.

    Pour rebondir sur le message précédant de Bruno, voici un lien sur un texte de Philippe Marlière qui explique pourquoi il quitte le PS, en donnant au passage un état des lieux de ce parti:
    http://contretemps.eu/interventions/philippe-marliere-pourquoi-je-quitte-parti-socialiste

  8. bruno
    Posted 23 mars 2009 at 18:45 | Permalien

    Pierre, tes critiques, je les reçois et même, j’en partage certaines. Mais pas toutes!

    Tu cites quelques exemples, que j’ai en tête moi aussi, des « dérapages » de la LCR sur le terrain de la démocratie interne: le livre sur le Portugal en est un. Il y en eut d’autres! Mais,1, 2 ou plus de ces dérapages résument-ils la nature profonde de la LCR? Un parti « néo stalinien parce que Filoche ne put publier son livre à La brèche? Allons donc! Quels mots
    restent-il alors pour qualifier le régime interne du PS?

    Le NPA, une organisation sectaire? Mais cette dissolution de la LCR n’est-elle pas la preuve du contraire? Quel est ce « micro appareil » qui fait publiquement le pari de son dépassement? Le sectarisme, c’est le repli sur soi, sur ses « acquis », même « micro acquis », pas leur remise en cause, avec, il faut le reconnaître, une part d’incertitude. C’est pourtant ce qu’a fait la LCR!

    Le NPA, c’est sûr, ça plaît » dis tu, un rien méprisant. Le NPA, une organisation people ajoutes tu. Parce que Besancenot est passé chez Drucker sans doute. Mais Filoche chez Ruquier, chez Siné…? Quelle concession majeure, quel Rubicon aurait franchit Besancenot? Lorsque nous collions ensemble des panneaux 3X4 sans contenu, espérant que la notoriété de Juquin suffirait à notre succès, la concession au marketing politique n’était-elle pas plus grande encore? Je n’ai vu chez Drucker que des syndicalistes venus expliquer leurs luttes et appeler à leur généralisation. Ce n’est pas la bouille de Besancenot qui plaît c’est cette manière différente de faire de la politique, ce discours que le PS n’a jamais tenu, « aussi fidèle à ceux qui se battent que la droite l’est à ceux qui profitent ». Tout ça compte dans le succès du NPA!

    Le NPA punirait les salariés de leur vote majoritaire en faveur du PS? Mais dis moi, ce vote majoritaire te satisfait-il? T’en contentes tu? C’est peut-être là le nœud du problème. Parce que l’ambition du NPA, comme parti ouvrier fidèle aux travailleurs est précisément de contester ce vote majoritaire, cette aberration historique qui fait que les travailleurs votent en majorité pour un parti qui s’est rallié au camp d’en face. C’est sans doute ce que tu appelles le sectarisme. J’y vois moi une certaine fidélité à des principes et l’espoir de changer de gauche, sans l’illusion vaine de changer le PS.

    Se battre pour un gouvernement de la gauche unie, oui, bien sûr, mais pas sur le programme de la gauche unie. Et même se battre pour une riposte unie à la casse sarkozyste, pour les services publics, pour les salaires, contre les licenciements, contre l’Europe capitaliste… Mais là, c’est le PS qui risque de faire défaut. Il faudra bien que DS choisisse!

  9. Posted 25 mars 2009 at 3:24 | Permalien

    Très cher Bruno,
    où as-tu vu que je qualifiais la LCR de « parti néo stalinien »?
    Jamais.
    Je dis que la direction de la LCR a toujours eu un profond mépris pour le trotskisme et les militants qui autour de Gérard défendaient les idées clefs du trotskisme notamment le Front Unique Ouvrier, la lutte pour un gouvernement PS-PCF, alors que Bensa/Allies et autres rêvaient de guerrillas à partir des viticulteurs du Midi (j’étais à la Ligue à Montpellier en ces temps là et je peux témoigner …)

    Je pense que la démocratie au sein de la Ligue est un mythe autant qu’au sein des lambertos ou de LO.

    Je ne vois pas qui tu es mais tu a l’air de bien nous connaître.
    Tu le sais nous avons rompu avec le léninisme (donc le trotskisme (de 17 à 40) sur la question du Parti.
    Nous pensons inéfficace la prétention de construire un Parti Révolutionnaire autour d’un programme (le parti programmatique)
    Nous militons pour la constitution d’un seul Parti du Salariat.
    Cette construction commune concerne autant le PS, le PCF, lePG, le NPA, LO, le POI and so on ….
    Nous pensons que le rôle des socialistes sincères (qu’on les appelle marxistes, marxistes révolutionnaires, marxistes démocrates, socialistes de gauche ….) est de convaincre la majorité des militants de gauche de leurs propositions et perspectives.
    L’alternative à la droite s’organisant autour du Parti Socialiste majoritaire à gauche en terme de voix, de militants, d’influence nous avons depuis plus de 15 ans choisi d’y militer.

    Tu n’as pas beaucoup d’inquiètude a avoir sur le programme que défend DS que la droite gouverne ou que la gauche gouverne.

    Personne au PS ne nous a demandé de renier nos idées.
    Nous sommes des militants loyaux du PS, sans qu’aucune coercicion ne nous y oblige.

    La puissance électorale du PS est la meilleure arme que les salariés de ce pays ont sur le plan électoral face à la droite et c’est sans états d’âme que nous menons toutes les batailles électorales du Parti.

    En même temps nous essayons de convaincre nos camarades que le programme que nous défendons est le plus utile à la victoire.

    Nous ne sommes pas sans influence et plusieurs fois nos amendements ont été adoptés ce qui ne pouvait que renforcer le rapport de forces en faveur des salariés.
    La plus importante de nos victoires a été celle des 35 h sans perte de salaire, celle sur le SMIC européen ou celle de l’abrogation de la loi sur les retraites (Congrès de Dijon)

    Enfin et nous serons d’accord je crois sur ce point, il n’y a pas que le débat d’idée qui fait avancer, mais la force du mouvement social et là toi comme nous ne ménageons aucun effort.

    Mais là aussi la force du mouvement social dépend du débouché politique et il n’existe aucun débouché politique à gauche sans le Parti Socialiste.

    Il faut donc bien que des socialistes conséquents se dévouent pour tenter d’infléchir à gauche la politique du PS, en d’autres mots « Rendre le PS à Jaures et au peuple de Gauche »

    Amitiés

    Pilou

  10. Bruno
    Posted 25 mars 2009 at 19:40 | Permalien

    Cher Pierre,

    Qui je suis? Un militant, depuis 37 ans, de la Ligue Communiste, du FCR, de la LCR et aujourd’hui du NPA. Mais je n’en tire aucune autorité pour mener le débat avec ceux qui « ne militent que » depuis … moins longtemps. Pas comme DS, en tous cas Filoche, qui semble considérer que l’ancienneté de Picquet aurait dû lui valoir une place à la direction du NPA. Sans même qu’il y ait adhéré. Je me souviens soudain d’un temps où nous reprochions à Krivine de ne pas avoir de cellule…

    « Parti néo stalinien »? Tu ne l’as pas écrit ici, c’est vrai. Filoche si! Ici même, il parle de procès fait à Picquet « néo stalinien ». Tu n’es peut-être plus Trotskyste, je ne contesterai pas ce point… Mais tu te souviens que chez nous, « procès néo stalinien », c’est difficile à entendre. Ailleurs encore il le répète: par exemple dans ce livre détestable, « génaration 68″… Et parfois plus violemment encore! Tu le sais, ses appels excités à ne surtout pas rejoindre le NPA ne sentent pas très bon… Surtout quand il s’agit de renforcer le PS de Laurent, Julien, Dominique et les autres!

    Ce débat sur la guerilla date un peu, reconnais le. Bientôt 30 ans qu’il fut règlé! Depuis nos Congrès nationaux et mondiaux ont fait du chemin. Avec Filoche parfois d’ailleurs!

    « La démocratie interne à la LCR un mythe »? Comment peux tu écrire une chose pareille? La démocratie est un combat permanent, y compris dans une organisation révolutionnaire. Il y a eu des difficultés, des ratés… et pour tout dire, il y en a aussi actuellement (et il y en aura sans aucun doute encore) dans le NPA. Mais la différence fodamentale entre la LCR hier (ou le NPA aujourd’hui) et… disons le PS, c’est que l’absence de démocratie est intrinsèque au PS. DS n’y sera jamais majoritaire parce que ce parti a depuis longtemps tourné le dos à ce qu’il prétend être: un parti ouvrier. Il est essentiellement une machine vouée à la carrière de ses dirigeants, au service du capitalisme. Au NPA, les choses sont différentes: les entorses à la démocratie ouvrière, inévitables, y sont combattues, redressées, en permanence. Elles sont l’objet de débats, de tensions et d’affrontements parce que cette démocratie est au coeur du projet de transformation de la société du NPA. Au PS, la démocratie est un obsatcle aux ambitions carriéristes de ses dirigeants.

    La puissance électorale du PS serait la meilleure arme des travailleurs…? Quelle plaisanterie! Qu’a été la victoire de 81 sinon le triomphe du « cauchemar des années 80″ comme dit Cusset? Qu’a été celle de Jospin sinon le triomphe des privatisations, des 35h d’Aubry, de l’impuissance de la politique, (« qui ne peut pas tout » disait Jospin, sauf privatiser Air France…;). Je ne regrette pas nos consignes de vote (sauf celle pour Chirac), mais ces consignes ne prétendaient pas autre chose que la nécessité de « battre la droite ». Sans illusion sur la suite! Quant aux campagnes électorales du PS que DS mène « sans état d’âme », je sous souhaite bien du courage pour soutenir les candidats du Traité de Maastricht, du TCE, de Barcelonne (signé par Jospin) et de Lisbonne.

    Concernant le débouché politique aux luttes qui se développent, il ne peut bien sûr être rempli par le seul NPA. Ni même par le NPA + le Front de Gauche. Mais s’il est un jour rempli par le PS, ce sera contre lui, contre son projet, pour en démasquer la nature essentiellement hostile à toute transformation sociale. (Tu vois là que, pour ma part, je n’ai rien rejeté du Trotskysme, surtout « de 17 à 40″). Mais ça ne sera certainement pas parce qu’il serait une vraie alternative à la droite!

    Je sais quant à moi que DS ne peut être confondu avec cet horrible parti, le PS, qui ne doit sa force qu’à notre faiblesse commune.

    Fraternellement, Bruno

  11. Posted 26 mars 2009 at 0:45 | Permalien

    Bruno,
    je ne te permets pas de me caractériser.
    J’ai dit que nous avions rompu avec la conception léniniste du Parti, donc avec Trotsky sur ce point (de 17 à 40) pour revenir à la conception de Marx en 1848, à celle de Rosa à celle du Trotsky de « nos taches politiques »

    Je crois que le noyau dirigeant de DS a plus de continuité « trotskyste » qu’aucune des directions issues du trotskisme officiel.
    Trotsky partait des besoins objectifs de notre classe, alors que LO,LCR/NPA et POI ne partent que leurs intérêts de chapelle, de leur autoconstruction, autoreproduction.
    Je considère la LCR/NPA comme l’extrême gauche de la 5ème République, auquel la bourgeoisie aujourd’hui assigne un rôle de division au sein de la Gauche.
    Je ne dis pas que les bureaucrates du micro appareil sont payés par la bourgeoisie, je les considère comme des camarades de gauche, mais aujourd’hui la droite et le Medef voient d’un bon œuil son développement pour paralyser l’ensemble de la Gauche.

    Je n’ai pas dit que la LCR était stalinienne, mais ses méthodes antidémocratiques ressemblent comme 2 gouttes d’eau à celles du stalinisme « civilisé? » des PC occidentaux, ou des appareils sociaux démocrates.

    Tu dis « révolutionnaires ».
    Il ne s’agit pas de proclamer que l’on est révolutionnaire.
    On verra bien dans les moments décisifs qui est fidèle aux salariés.

    On le voit dès aujourd’hui. Les Salariés ont besoin de l’unité syndicale et de l’unité politique.
    Ces dernières décénies La majo de la LCR a tenté de diviser le mouvement syndical et la gauche politique en 2 camps.

    Non décidément la stratégie de la LCR/NPA ne trouve aucune grâce à mes yeux.

    Oui les discours généraux de Besancenot contre le capitalisme et pour les revendications sociales et démocratiques me conviennent souvent.

    Si tu lis notre revue tu y trouveras les même, et souvent même en plus argumentées.

    Mais un mot d’ordre, une parole peut être la pire ou la meilleure des choses.
    Dans la bouche des dirigeants de la LCR/NPA ils sont mis au service d’un combat qui renvoie droite et PS dos à dos, barrant tout issue permettant de virer Sarko.

    Trotsky parlant du stalinisme disait ce sont les mots de la Révolution au service de la contre révolution.

    Pour vous on peut dire rassembler contre Sarko et le PS pour mieux garder Sarko et la cinquième et mieux construire le NPA.

    En un mot votre politique déssert profondément les intérêts des salariés, mais le succés de vos paroles contre le capitalisme et pour les revendications, augmente l’influence de nos propres idées au sein de la Gauche et du PS.

    Revenez à Trotsky et au Front Unique et là on pourra rediscuter en fr’ères.

  12. alfredolloza
    Posted 19 août 2009 at 17:46 | Permalien

    Après m’être pas mal bagarré via le forum national de LCR-NPA l’été dernier, j’ai rejoint le NPA en Septembre dernier. Sans doute un peu trop vite! Le Congrès de fondation m’a laissé un sentiment mélangé. Depuis, je ne reconnais rien du courant d’ouverture annoncé dans les composantes de la vie militante. Mon opinion est que la L.C.R. a fait une opération de communication après les succès d’O.B.
    La question du dépassement de la forme léniniste du Parti n’est pas a l’ordre du jour et le travail sur les statuts provisoires est gelé…
    Lorsque tu écris « Trotsky partait des besoins objectifs de notre classe, alors que LO,LCR/NPA et POI ne partent que leurs intérêts de chapelle, de leur autoconstruction, autoreproduction.
    Je considère la LCR/NPA comme l’extrême gauche de la 5ème République, auquel la bourgeoisie aujourd’hui assigne un rôle de division au sein de la Gauche. » je suis tout a fait sensible a ce point de vue.
    La 5ème République, comme système, entretient en effet des polarités et la façon dont les termes du débat sont posés restent internes au système.
    La critique globale est en rade et les discours sur le pouvoir d’achat et les autres aspects syndicaux déroutent plus d’un nouveau militant lesquels pensent être à Sud…
    Comment expliquer ce désert politique actuel? La déroute est-elle déjà dans une direction politique muette et inaudible?

  13. Posted 20 mars 2010 at 20:37 | Permalien

    Various people in every country take the home loans in different creditors, just because it’s simple.

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