L’ UMP : comment prôner du chômage partiel forcé et taper sur les 35 h ?

À l’UMP, ils prétendaient se moquer du « partage du travail ». Tout était de la faute des 35 h.

Quand il y avait crise, selon eux ( Raymond Barre, Sarkozy ou Bayrou) il fallait « travailler plus » pour s’en sortir. Ils vantaient Alfred Sauvy, « c’est le travail qui crée le travail ». Travailler moins c’était la faute à la gauche et la course à l’abîme. Il fallait, selon eux,

- des horaires à la carte sur la journée, la semaine, l’année, des retraites à la carte, des heures supplémentaires défiscalisées, non contingentées, moins majorées.

- Ils ont fait une loi TEPA pour que l’état paie (4,4 milliards par an) ces heures supplémentaires à la place des patrons.

- Ils ont cassé des conventions collectives comme celle de la restauration afin d’autoriser jusqu’à 360 heures supplémentaires par an.

- Ils ont déduit les temps de transports professionnels du temps de travail effectif. Ils ont dérégulé le contrôle des durées du travail.

- Ils ont violé les directives européennes pour permettre, dans certains cas, aux cadres de travailler plus que la durée maxima européenne de 48 h par semaine et les forfaits jours sans respect du repos quotidien européen de 11 h.

- Ils veulent faire travailler jusqu’à 62 et 67 ans.

- Ils ont facilité l’annualisation, les modulations. Ils ont multiplié par deux la précarité, les CDD, les « stages », les intérims, les saisonniers, les horaires et contrats atypiques…

- Il leur fallait 45 h sans gain de salaire ! Et ils y sont presque arrivés car la durée réelle du travail moyenne doit être de 41/42 h aujourd’hui – souvent déclarée et payée 35.

Les voilà qui exigent un « CDD de trente mois » , 30 mois d’esclavage incertain…

Jamais il n’y a eu autant de « flexibilité » en matière de travail et jamais autant de « rigidité » en matière de salaire.

 

Et avec tout ça…. ils ont obtenu 4 510 000 chômeurs, record historique absolu !

Et si le sarkozysme continue (des milliards en plus pour les banques, des milliards en moins pour les salariés), nous aurons au moins 500 000 chômeurs en plus dans l’année 2012.

Auxquels il faut ajouter une estimation d’au moins 500 000 non-inscrits, radiés, RSA forcés…et plus de 3,5 millions de précaires, 3 millions de temps partiels. C’est-à-dire qu’ils ont imposé, en fait, contre tous leurs dires, un PARTAGE du temps de travail mais un partage sauvage, féroce, brutal entre surtravail, sous travail et sans travail.

Et qu’est ce qu’ils proposent encore aujourd’hui ?

Comme en 2008/2009, du temps où ils ont commencé à donner des milliards aux banques plutôt qu’aux salariés : du CHOMAGE PARTIEL FORCE. En 2009 Sarkozy avait déjà fait 600 000 chômeurs partiels forcés et il avait payé 300  millions d’euros pour ça : il faisait déjà « travailler moins pour gagner moins » !  C’est l’état qui payait ! Pendant ce temps-là, les patrons étaient soulagés, ils pouvaient baisser les salaires, écouler leurs stocks, garder leurs profits intacts, et même l’état versait des « primes à la casse » (6,5 milliards) pour que, quand même, leurs automobiles puissent se vendre.

Comment peuvent-ils prôner le chômage partiel et taper sur les 35 h en même temps ? Proposer du chômage partiel contre le chômage, c’est augmenter le nombre de chômeurs. C’est partager le chômage à défaut de partager le travail. Et surtout baisser les salaires.

Il n’y a pire contradiction que d’encourager les heures supplémentaires et organiser le chômage partiel. C’est pousser à ce que certains qui ont un boulot travaillent deux fois plus à la place d’autres qui n’en ont pas ou n’en auront plus. La division inégalitaire de la société s’accroîtra.

Le seul résultat de tout cela est encore de baisser les salaires. De 20 ou de 30 % comme en Grèce. Mais si les salaires baissent encore avec du temps partiel forcé, cela aggravera l’austérité et la récession dans une spirale infernale.

La France n’a jamais été aussi riche de son histoire et ses richesses aussi mal partagées, c’est de là que vient tout le mal. Il ne faut pas baisser les salaires pour garder les profits, il faut AU CONTRAIRE augmenter les salaires et baisser les profits. REDISTRIBUER pour RELANCER !

Le chômage d’aujourd’hui provient de ce que les banksters auxquels des centaines de milliards ont été donnés, les ont reçus sans condition, sans contrôle et qu’ils continuent à donner les mêmes ordres, à imposer des ratios, des crédits qui sont conditionnés, orientés, attribués contre l’emploi et les salaires. Les banksters qui continuent de jouer librement à l’économie casino, précipitent l’euro, l’Europe vers le précipice et ils ne sont pas contrés mais encouragés par Sarkozy qui veut en permanence, tous les jours, les « rassurer ».

Ce type-là fait tout pour ses riches amis du Fouquet’s : il décide donc sans vergogne de faire « travailler moins pour gagner moins » après avoir hurlé sur tous les tons qu’il fallait « travailler plus pour gagner plus »  et qu’il serait le « président du pouvoir d’achat » !

Il devait faire reculer le chômage, il l’organise. Il refusait le partage du travail, il l’impose férocement et inégalement. Il appelle à produire plus, il alimente la récession. Il dit qu’il fallait éviter à la France le sort de la Grèce, et comme prévu, il lui impose le sort de la Grèce.

Au moins, les 35 h, c’était pour tous et sans perte de salaire ! (il n’y eut en l’an 2000 que 0,3 % des accords qui interprétèrent la loi avec un gel temporaire des salaires). Elles permirent, même mal contrôlées, 400 000 emplois de plus en 2000.

Au moins, la retraite à 60 ans et les préretraites à 55 ans pour les salariés usés, cela se défendait quand la pays souffre de  25 % des jeunes actifs au chômage.

On n’a pas « tout essayé contre le chômage de masse » : c’est une erreur d’avoir dit cela. Il faut une sorte d’échelle mobile des heures de travail et baisser davantage la durée du travail quand le chômage monte.

Au contraire du sarkozysme délirant et dangereux à 5 millions de chômeurs, il n’y aura pas de réduction du chômage de masse sans réduction du temps de travail sur la semaine, sur l’année et sur la vie.

- Il faut rendre les heures supplémentaires plus coûteuses que l’embauche. 50 % dés la 36e heure. 100 % après 40 h.

- Il faut baisser les durées maxima du travail de 48 h à 44 h. Il faut rendre les deux jours de repos consécutifs, dont le dimanche à tous les salariés – par la loi.

- Il faut imposer un repos quotidien de 13 h pour la santé autant que pour l’emploi.

- Le retour à la retraite à 60 ans s’impose quand les salariés ne cotisent en moyenne que 36 annuités et que 2 seniors sur 3 sont au licenciés, au chômage, inaptes ou malades à partir de 55 ans.

- La question qui se pose aujourd’hui est même celle de conforter les 35 h hebdomadaires et de préparer  les 32 h : elles sont officiellement voulues par la majorité écrasante de la gauche (EELV, FdG, une majeure partie du PS).

- Qu’est-ce que l’UMP va y opposer ? Sinon les 32 h mais avec perte de salaire ?  Osons le débat alors : il faut les 32 h sans perte de salaire ! Nous avons le taux de productivité horaire le plus élevé au monde ; nous resterons « compétitifs », ce qui se passera c’est qu’il y aura une redistribution entre profits et salaires dans le sens des salaires, on travaillera mieux, moins tous, et on gagnera plus.

C’est le seul but de l’UMP/MEDEF, leur seule obsession en fait : la durée du travail, la flexibilité, c’est la forme, le prétexte, leur seul but, c’est de baisser les salaires bruts et nets pour maintenir les profits, la concentration des richesses. C’est le seul résultat  que produirait le « chômage partiel imposé » de l’UMP, ce qui affaiblirait encore les caisses de retraite, la Sécu, le logement, l’éducation… ce qui creuserait les déficits, alimenterait la Dette.  Et le chantage à la Dette, c’est ce qui nourrit leurs bulletins de vote, c’est leur argument, c’est leur bible, c’est leur idéal chéri pour tenter de rester au pouvoir en 2012

 

Reconstruisons le code du travail, ses durées légales, maxima, contrôlées, et contrôlables !  Vive les 35 h avec hausse de salaire. Préparons les 32 h sans perte de salaire !

Pendant 160 ans l’histoire du code du travail a été celle de la réduction du temps de travail. Il a fallu 80 ans entre 1840 et 1920 pour passer de la journée de 17 h à celle de 10 h. Il fallut 70 ans entre 1936 et 2002 pour passer de la semaine de 40 h à celle de 35 h. Et en 70 ans, on a prouvé en pratique, dans la vie réelle, que l’on pouvait A LA FOIS faire QUATRE choses : produire plus, avoir plus d’emploi, gagner plus et travailler moins longtemps. Il a fallu que depuis 8 ans des intégristes néolibéraux dangereux veuillent faire tourner la roue de cette histoire à l’envers. Ils échouent à 4 510 000 chômeurs. Restaurons le droit du travail, c’est la civilisation, la dérégulation du droit du travail comme celle des bourses et de la finance, c’est la catastrophe, c’est un crime économique. Le droit DU travail, c’est du droit AU travail.

 

29 Commentaires

  1. Mireille
    Posted 27 décembre 2011 at 18:15 | Permalien

    Comme le dit JF COPPE: l’UMP et Sarkosy en 2012, ce sera « vraiment » la rupture.

  2. Posted 27 décembre 2011 at 18:52 | Permalien

    D’accord avec tout sauf une nuance: le dimanche jour de repos pour tous,impossible dans certaines professions (médicales, sécurité,journalisme, théâtre, cinéma…)

  3. Posted 27 décembre 2011 at 19:07 | Permalien

    Bien sur, comme depuis 1906 dans la loi : repos dominical pour tous sauf derogation motivée et controlée

  4. Militante socialiste
    Posted 27 décembre 2011 at 20:29 | Permalien

    Bonsoir M. Filoche. Allez-vous prochainement rejoindre le FG ?

  5. luc
    Posted 27 décembre 2011 at 20:56 | Permalien

    Il y aura une redistribution entre profits et salaires dans le sens des salaires..

    Mais c’est déjà le cas.

    Comme le rappelle Jean-François Couvrat, un journaliste économique très à gauche, les entreprises versent 9,5 fois plus aux salariés et à l’Etat qu’aux actionnaires.

    Les dividendes versés aux actionnaires représentent 71 milliards d’euros soit 8% de la valeur ajoutée.
    Les salaires et les impôts versés par les entreprises représentent 684 milliards d’euros soit 75% de la valeur ajoutée.

    En France, la valeur ajoutée des entreprises représente 50% du PIB soit 910 milliards d’euros en 2006.
    - La rémunération des salariés (salaires et charges sociales) est de 595,4 milliards d’euros en 2006 soit 65,4% de la valeur ajoutée.
    - La rémunération du capital est de 315 milliards d’euros soit 34,6% de la valeur ajoutée.
    La rémunération du capital est utilisée ainsi :
    - 74 milliards pour les impôts.
    - 132 milliards pour l’investissement.
    - 71 milliards pour les actionnaires.
    - 15 milliards pour les salariés sous forme de participation, d’intéressement….
    Voir
    Jean-François Couvrat Partage des profits, confusion des esprits
    http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/2009/02/17/partage-des-profits-confusion-des-esprits/

  6. olivier
    Posted 27 décembre 2011 at 23:19 | Permalien

    M Filoche
    Pourquoi restez vous au PS ?
    Merci

  7. Posted 28 décembre 2011 at 10:40 | Permalien

    toujours des chiffres choisis a côté de la plaque et tordus pour faire plaisir a des libéraux solitaires, on vous les a déjà réfuté dix fois, on se lasse…car a chaque fois qu’on vous réfute , vous vous taisez et cous recommencez par un autre bout de façon aussi fausse…

  8. Jess
    Posted 28 décembre 2011 at 16:09 | Permalien

    Rendre les heures supplémentaires plus chères que l’embauche, cette idée est pleine de bon sens. Mais depuis que sarko est aux manettes les carnets de commande de nos entreprises sont vides, les heures supplémentaires du coup il n’y en a pas. Se baser là dessus pour créer de l’emploi est une utopie.
    Au lieu sans arret de nous balancer des chiffres sur le chômage de nous expliquer chacuns vos sciences économique par A + B et ceci et cela, il serait tant que toute la classe politique arrete de nous prendre pour des cons une bonne fois pour toutes.
    Pourquoi dans ces temps de « crise » aucun d’entre vous ne s’en prend aux paradis fiscaux tel que monaco ou la suisse ? Vos interêts particuliers sans doute… On le sait que les gros bonnets du PS ou de l’UMP aime l’argent autant que les grands chefs d’entreprises. On les voit les trains de vie (nous avons des yeux et des oreilles figurez vous).
    Les dirigeants politique n’ont plus de pouvoir de toutes façons, les grandes décisions aujourd’hui sont prises au niveau économique et plus au niveau politique. Le pouvoir décisif aujourd’hui c’est l’argent qui le détient, tous les politiciens baissent leurs frocs devant le pouvoir de ceux qui ont l’argent.
    Tout le bénéfice créé par l’Europe depuis le début de l’ère de l’industrialisation a foutu le camp dans les paradis fiscaux. Pratiquement 150 ans de richesse créé par notre continent et la sueur des citoyens travailleurs est partie dormir dans les paradis fiscaux. Cela représente des dizaines de milliers de milliards et vous le savez. Si seulement ceux qui ont planqué cet argent avaient ne serait ce que payer leurs impôts de cet argent dissimulé nous n’en serions pas là aujourd’hui.
    Cet argent encaissé par les différents états d’Europe aurait permis tout un tas de choses, ne pas remettre en question nos acquis sociaux pouvoir payer nos retraités correctement augmenter les salaires etc…
    Mais non personne n’a jamais osé s’attaquer à cette fraude du siècle que sont les paradis fiscaux.
    Alors ma question est quand est ce que nos dirigeants de droite ou de gauche auront les couilles de s’attaquer à ces paradis fiscaux qui abritent 80% de la richesse planétaire ?

  9. Morgane
    Posted 28 décembre 2011 at 18:20 | Permalien

    Zen Gérard, ne te prends pas la tête avec les donneurs de leçons, t’as plus l’âge d’en recevoir. Fais comme au PG : vire-les !

  10. luc
    Posted 28 décembre 2011 at 20:25 | Permalien

    Jean-Jacques Chavigné confirme que « en 2007, ces dividendes distribués représentaient 8 % de la valeur ajoutée brute des sociétés non financières soit 76,5 milliards d’euros.

    http://www.filoche.net/2010/06/17/contre-le-plan-sarkozy-fillon-de-pillage-de-nos-retraites/

    Donc le reste de la valeur ajoutée, soit 92% ou 880 milliards d’euros en 2007, ne va pas aux actionnaires.

  11. Jess
    Posted 29 décembre 2011 at 8:41 | Permalien

    35h 32h… c’est des chiffres et on s’en fou, ça fait des années que c’est la guerre sur les 35h entre le ps et l’ump, mais les français en ont rien à foutre des 35h, ON A FAIM on a des familles à nourrir, votre débat éternel sur les 35h ON S’EN BRANLE !!!! Au ps vous etes tous a coté de la plaque et des problèmes des français, ils sont tous deconnecté au ps comme à l’ump. Il n’y a que mélanchon qui a compris ce qu’il se passe dans ce pays. Le vote utile pour le ps cette fois ci je ne le ferai pas , fini votre piège a con.

  12. Posted 30 décembre 2011 at 6:58 | Permalien

    Selon l’Insee, la part des « cotisations sociales employeurs dans la valeur ajoutée des entreprises non financières » est passée de 19,8 % en 1982 à 16,1 % en 2007. Soit une baisse de 3,7 points en quinze ans (lire Jean François Couvrat, « Partage des profits, confusion des esprits », Déchiffrages février 2009).

  13. Posted 30 décembre 2011 at 7:52 | Permalien

    quel choix tu nous proposes inlassablement ! entre « caution » et « mouche du coche » inexistence ou trahison, et tu t’étonnes qu’on se mette en colère ? le temps que tu passes, depuis des années, à nous em… tu ne le passes pas a combattre contre la droite. A la longue c’est louche. Très louche. Ta « copine » qui veut savoir notre « bilan », qu’elle apprenne un peu à lire, disons les 15 dernières années, des 35 h au « non », du CPE aux 60 ans, du droit du travail à la dette, non seulement l’élaboration et la diffusion des idées, mais quelques effets concrets (je publie le tome 2 finalement, « histoire de la GS de 1994 à 2011″ en septembre 2012)… Qu’on nous dise qui a fait mieux, QUI ? OU ? QUI ? OU ? cette manière de se permettre, à nous (!), d’exiger des « comptes », de la part de qui… qui a fait quoi ? Mieux ? qui a prouvé quoi ? Ou ? en concret, QUI a autorité pour nous donner des  » leçons  » ? User de ce ton arrogant ici pour prétendre que ce que nous faisons n’est pas utile ? Qui cotise ? Qui est syndiqué ? Qui se lève le matin ? Qui fait des réunions ? Qui va aux réunions ? Qui produit analyse et idées ? Qui a une ACTION (pas du vain baratin répétitif sur internet contre D&S) plus forte ? Est-ce que nous nous osons rappeler les bides de tout le reste de la gauche depuis 25 ans, 30 ans ? « Bides », c’est poli, même si cette fois ca peut aller à 6 ou 7 % ! Incapacité à l’union, incapacité à la victoire, incapacité à tout succès, demande à ta copine qu’est ce qu’elle pense du rôle de mouche du coche de la gauche de la gauche ? Et interrogez vous sur la façon concrète dont vous préparez ou non, VOUS, l’élan dynamique unitaire indispensable pour battre Sarkozy entre le 22 avril et le 6 mai 2012, car c’est là que se jouera le sort de la gauche pour longtemps. ET là tout le monde sera au pied du mur co responsable ! Unité, assez de palinodies !

  14. Elizabeth B
    Posted 30 décembre 2011 at 14:19 | Permalien

    La gauche m’a bien déçue, hélas, et elle me déçoit sans cesse plus … dans tous ses argument, je ne vois que cupidité et envie des ors de la république et prébendes officiels …

    il n’y a plus de camaraderie franche et sincère dans ce parti, mais seulement clans d’affamés rendus fous pas l’odeur de la victoire annoncée et des gras soubrets qui l’accompagne …

    et par dessus tout, on sent bien que si la droite déteste les Français, la gauche déteste la France ….

    Désolés mais je ne voterai plus pour ces gens …

  15. Posted 30 décembre 2011 at 16:45 | Permalien

    tu vas a Amiens le 4 !? c’est bien
    Je ne serais pas a amiens, j’aime bien mathieu…
    Mon agenda tu veux ?

    Mardi 3 janvier : intervention « Droit du travail » à l’E.N.M. de Bordeaux 33
    Du 4 au 8 bouclage D&S 191 janvier
    Lundi 9 janvier : intervention « Droit du travail » à La Flèche 72
    Vendredi 13 janvier : formation UMA PS sur la Dette et les salaires La Sorbonne Panthéon
    Mercredi 18 janvier : Bourse du travail de Paris « Dette indigne » syndicalistes
    Jeudi 19 janvier : « Dette indigne » PS à Toulouse 31
    Samedi 21 janvier matin : « Emploi chômage croissance » Université populaire Paris 14e
    Samedi 21 janvier a-m : « Dette indigne » à ATTAC Evry (93)
    Mardi 24 janvier : réunion « Dette indigne » PS dans la Loire 42
    Jeudi 26 janvier : conférence PS « Dette indigne » à Rouen 76
    Vendredi 27 janvier : conférence PS « Dette indigne » à Fécamp 76
    Lundi 30 janvier : réunion « Dette indigne » PS en Seine Maritime 76
    Du 2 au 5 n° 192 de D&S
    Jeudi 2 février : réunion « Dette indigne » collectif à Nice 06
    Mardi 7 février : intervention « Droit du travail » UD CGT Melun 77
    Jeudi 9 février : radio canut Lyon 69
    Vendredi 17 février : égalité salariale hommes femmes Orléans 45
    Lundi 5 mars : de 9 h à 12 h : « le travail » Clias FSU à Montreuil (93)
    Mardi 6 mars : CDHMOT” (Centre de Documentation sur l’Histoire du Mouvement Ouvrier et du Travail) à La Roche-sur-Yon 85
    Du 7 au 10 n°193 de D&S
    Vendredi 9 mars : formation « Droit du travail » FSU Noisiel 77
    Samedi 10 mars : colloque « La fin du chômage » EELV à Lyon 69
    Samedi 24 mars a-m : Droit du travail à Chartres Champhol 28
    Et ce n’est qu’un début, il y aura les meetings electoraux

    + Ecriture livre 100 questions sur les 35 h environ 100 000 signes presque achevé
    Travail au tome 2 de la trilogie polar “samarium” début (tome 1 “cerium” achevé)
    Travail sur tome 2 la GS de 1994 à 2012 (ecrit jusqu’à 2010)
    Travail sur “De la révolution” petit pamphlet théorique (en attente)
    + répondre au passage à des mecs comme toi qui viennent ici ou sur le site D&S ou par mel ou sur marianne2 de façon obsessionnelle (depuis des années !) nous dire tous les jours que je trahis, qu’on trahit, ou que je ne sers à rien, qu’on ne sert à rien, à moi et aux 650/700 militants cotisants actifs de D&S, aux 4000 abonnes de D&S !…
    On en a de la patience d’accepter encore de se faire insulter de la sorte, non ? si encore vous argumentiez intelligemment, différemment, mais non tous les jours, c’est « ‘quittez le PS… »
    ON NE LE FERA PAS et vous devriez vous en rejouir !
    nous, on vous appelle a rejoindre la gauche socialiste, ce sera plus utile,
    et une fois qu’on s’est dit et redit cela, vous pourriez parler de ce dont nous parlons, 35, 60, 1700, 20, etc… et vous tournez contre la droite, l’élection c’est dans 100 jours ! Unité ! unite de toute la gauche ! assez de division !

  16. Posted 30 décembre 2011 at 16:49 | Permalien

    le « non » au TCE on est allé chercher la majorité avec les dents les 1er dec 2004 et 29 mai 2005
    Les 35 h c’est une loi INFLEXIBLE qui est la plus avancée au monde,et l’article 1 de la loi Aubry II est un pas en avant historique géant encore en vigueur
    et qui a fait mieux ? QUI ? OU ?

  17. Posted 30 décembre 2011 at 16:51 | Permalien

    donc tu voteras pour sarkozy c’est l’un ou l’autre, pas de neutralité possible, même l’abstention sarkozy la souhaite

  18. Posted 30 décembre 2011 at 17:02 | Permalien

    D&S n°190, 24 p, 3 euros Abonnement : 30 euros pour un an, 10 N°
    Chèque à « D&S » C/O Gérard Filoche, 85 rue Rambuteau, 75 001 Paris. Abonnez-vous ! Sommaire :
    - p. 2 : informations diverses
    - p. 3 : édito :”Avec François Hollande”
    - p. 4 : Le fauteur de dettes c’est Sarkozy
    … – p. 5 et 6 : Le fauteur de chômage, c’est Sarkozy
    - p. 7 à 10 : Idées (mal) reçues sur les marchés et l’Europe.
    - p. 10 : En défense de la retraite à 60 ans
    - p. 11 à 14 : Crise de la dette et de l’Europe
    - p. 15 : Germanophobie ?
    - p. 16 : Quid de la « règle d’or » en Allemagne
    - p. 17 et 18 : Comment rompre avec la politique Sarkozy/Merkel ?
    - p. 19 : Appel pour un audit public de la dette
    - p. 20 : Des euros pour nos salaires pas pour les banksters
    - p. 21 et 22 : Ecologie et socialisme, urgence énergétique
    - p. 23 : Palestine : les voyageurs de la liberté
    - p. 24 : Mme Mitterrand – Nuit des Rapaces

  19. Posted 30 décembre 2011 at 17:11 | Permalien

    Entre 1982 et 2007, le montant des dividendes versés aux actionnaire a augmenté de 5,3 points de PIB : de 3,2 % à 8,5 % du PIB. Selon Henri Sterdyniak, ce montant dépasse aujourd’hui 9 % du PIB.

    Selon Michel Husson, en 1980, les dividendes représentaient 4,2 % de la masse salariale et cette proportion est passée à 12,9 % en 2008. Autrement dit, les salariés travaillaient 72 heures par an pour les actionnaires en 1980 et 189 heures en 2008.

    Cette spoliation des salaires est d’autant plus inadmissible que l’essentiel du montant de ces dividendes va gonfler les bulles spéculatives et préparer de nouvelles crises dont on présentera la facture, comme pour celle des  » subprime » ou pour la crise de la dette publique européenne, au salariat.

    JJ C

  20. Elizabeth B
    Posted 30 décembre 2011 at 17:27 | Permalien

    oui je voterai peut-être sarkozy au second tour s’il se retrouve face à hollande (ce qu’à Dieu ne plaise …) et j’attendrais les législatives pour voter en conscience … je pense en effet que sarkozy président précipiterait la radicalisation du peuple français et donc une assemblée avec majorité FDG enfin …

    c’est le vote révolutionnaire, classique mais toujours efficace face à a trahison des parti de la gauche molle

    amitié

  21. Gilbert
    Posted 30 décembre 2011 at 18:59 | Permalien

    Merci pour l’agenda. Mais jouer à celui qui a la plus longue, comme les gamins de 10 ans, ne répond en rien à la question de la dérive droitière du PS. Qui est incontestable. Il faudrait avoir de la merde dans les yeux pour ne pas le voir. Si, auparavant, on pouvait espérer avoir quelque espoir de corriger son tropisme, force est de constater que depuis la trahison du non à Versailles, au mépris de la démocratie la plus élémentaire, son choix de soutenir l’Europe libérale est devenu irrémédiable. Il y a une frontière qui a été franchie. C’est donc ailleurs que l’efficacité pour défendre les idées que nous défendons en commun est la plus grande. D’ailleurs, tu vas être amené à le constater de plus en plus.

    Encore une fois, si tu peux mettre à ton crédit la victoire du non, tu ne peux en aucun cas la porter au bilan du PS puisque le PS a trahi la démocratie à Versailles.

    Le mauvais procès en sarkozysme, réserve le à ceux qui ne vont pas voter à gauche au 2ème tour. Je ne suis en rien concerné par tes accusations diffamatoires.
    Pour ma part je continue à prêter attention à ce que tu fais, malgré tes insultes. Ce que tu ne veux pas comprendre, c’est que je ne te mets pas en cause personnellement, ni ton militantisme sur le terrain social et syndical, que j’admire profondément. Simplement, je constate que ton parti dérive malgré tout toujours plus vers la droite, quoi que tu en dises.
    S’il te plait, Gérard, essaie de ne pas avoir le melon comme Mélenchon (tu vois, je ne suis pas un idolâtre de celui qui a fini par se rendre à l’évidence en quittant le panier de crabes).
    Et pour la leçon d’unité tu ne peux pas la faire à ceux qui constituent un FRONT. Le mot dit bien ce qu’il veut dire, il s’agit d’un rassemblement, même s’il n’est pas encore aussi large qu’espéré. Tu peux d’autant moins la faire, la leçon, que tu appartiens à une organisation dont les dirigeants vont jusqu’à mettre dans le même sac le candidat du Front de gauche avec celui du Front national (je ne t’ai pas entendu te désolidariser à ce sujet).

  22. Posted 31 décembre 2011 at 13:56 | Permalien

    Y’a pas d’amitié possible avec quelqu’un qui vote pour ce pourri de Sarkozy, gardes tes discours hypocrites pour toi. Jamais une défaite électorale n’a précipité nulle part une quelconque « radicalisation » du peuple, au contraire, elle étouffe et décourage les luttes; Sarkozy ré élu ce serait un quitus sa sale politique antisociale et un obstacle durable et profond pour les luttes sociales. Mais vous le savez, car ce que je hais chez vous, Ump, sarkozystes déguisés, c’est cette façon, non pas de défendre votre homme du Fouquet’s, vous ne pouvez pas, alors vous « sapez » de biais le vote de gauche, par du cynisme désabusé, de la pseudo surenchère gauchiste. J’espère Elisabête que vous êtes bien payée par l’UMP pour ce sale boulot… Vous êtes facilement démasquable car les gens normaux, n’écrivent ni ne raisonnent comme vous, ils veulent se sauver de la souffrance sociale et de la misère dans laquelle Sarkozy les a plongé physiquement, 5 millions de chômeurs, 3 millions de précaires, 3 millions de temps partiels subis, 60 000 profs en moins et 60 000 places de prison en plus…

    quant aux membres du PG qui s’acharnent bien à tort ici : vous n’en avez pas un peu marre, vous, de répéter « viens, viens viens au PG ? » Nous ne sommes pas des gamins à D&S et notre stratégie est quand même réfléchie de longue date, … comme vous, sans doute ! D’autant que nous défendons 35 60 17000 20… est ce que votre méthode de pensée c’est d’agresser en permanence les plus proches de vous ? Ou est ce de convaincre au large, tous ceux (des millions…) qu’il y a à convaincre ? A la longue c’est insultant agaçant, irritant d’user de la méthode Coué pour nous demander de rejoindre votre… vérité révélée. Vous remarquerez, qu’a contrario, nous ne polémiquons JAMAIS avec Jean Luc Melenchon. Il a choisi de changer de stratégie le 6 novembre 2008, c’est son choix, respect ! Mais accordez nous le même respect, à nous qui poursuivons aujourd’hui ce qu’il faisait avec nous hier. Et admettez qu’il faudra qu’on se retrouve au 2e tour le 6 mai. Ca ne sert a rien de faire de la « gonflette », il est impossible de battre Sarkozy sans le PS. Si vous en preniez acte cela calmerait les tensions et faciliterait l’unité, et même les conditions de celle ci.

  23. Elisabete B
    Posted 31 décembre 2011 at 18:52 | Permalien

    merci pour vos insultes vous m’avez convaincue de voter sarkozy au 1er et au 2ieme tour

    amitié

  24. Posted 31 décembre 2011 at 19:46 | Permalien

    Gilbert,

    J’apprécie que tu ne mettes pas en cause personnellement les militants de D&S dont je suis (c’est ce que tu nous dis, je pense, en affirmant ne pas mettre en cause la personne de G Filoche).

    Tu apprécies notre militantisme sur le terrain social et syndical. Très bien. Mais tu devrais alors apprécier notre militantisme politique parce que c’est dans cette activité qu’est condensée notre cohérence et c’est d’elle dont découle notre orientation sur le terrain social et syndical. Nous y voyons notre cohérence. Pour le cas où, au contraire, tu y verrais une contradiction, je vais tenter de présenter notre analyse.

    Tu dis que « [notre] parti dérive malgré tout toujours plus vers la droite » (je souligne). Nous disons, au contraire, que « la majorité des dirigeants de notre parti dérivent malgré tout encore plus vers la droite ». Beaucoup d’adhérents socialistes sont attentistes, certains sont même résignés. Mais il faux de dire que « la majorité des adhérents socialistes dérivent » (ce que voudrait dire « le parti socialiste dérive ») alors que c’est vrai de « la majorité des dirigeants socialistes ».
    Tous les militants socialistes ont participé, enthousiastes, aux manifestations de 2010 qui furent proches d’éclore en un nouveau Mai 68 : ils ne dérivent pas à droite. Ils n’en est probablement pas de même pour beaucoup de dirigeants socialistes : ils devinaient qu’une réussite éventuelle du mouvement provoquerait un tournant complet pour l’orientation de la gauche, d’un gouvernement de gauche, qu’ils ne sauraient pas prendre ce tournant et que leur plan de carrière s’effondrerait. Toute ta critique concerne les dirigeants, sans que tu le dises. La faire porter sur les militants, comme tu le laisse croire, est une grossière erreur. C’est même une insulte à l’égard de camarades dévoués mais que l’éclatement de la gauche tend à dépolitiser.

    Les dirigeants socialistes forment une petite minorité par rapport à la masse des militants socialistes et ils ne vivent pas dans le même monde. Ils sont les délégués des adhérents socialistes mais ils ne les représentent pas. Pourquoi, alors, sont-ils délégués s’ils ne sont pas représentatifs ? Parce que, les rapports démocratiques (qui donneraient des délégués représentatifs) sont, surtout sous la V° République, subordonnés aux rapports féodaux qui, bien que n’étant plus dominants dans la société, sont encore présents et, surtout, sont subordonnés aux rapports marchands au moyen desquels chacun se vend.
    Cette subordination des rapports démocratiques explique que la masse des militants socialistes soient attentistes, c’est-à-dire dans l’attente que se dégagent des dirigeants qui se soumettent à des rapports sociaux démocratiques à l’intérieur du PS et, donc, récusent les rapports sociaux marchands et féodaux. Tu ignores à quel point, dans les faits mais sans analyse consciente, les militants sont scandalisés quand ils apprennent ce que gagnent les dirigeants les plus gourmands.

    Mais cette subordination des rapports démocratiques dans les partis tire sa force de leur subordination dans la société. Par ses statuts et son mode de fonctionnement, l’organisation filtre les rapports sociaux marchands et féodaux qui y pénètrent, mais ce filtre n’est pas toujours suffisant. Renforcer ce filtre, c’est établir davantage de démocratie dans la gauche, dans toute la gauche. En effet, n’aies aucun doute : la même hiérarchie des rapports sociaux pèse dans les autres partis de gauche. Le petit nombre d’élus indemnisés présents dans la gauche de la gauche y relativise le poids des rapports marchands.
    Mais l’exemple des Verts et d’EELV montre que dès que la possibilité d’avoir de « grands » élus (offerts souvent par le PS) devient un enjeu, la fracture entre les militants et certains dirigeants s’ouvre de plus en plus. Déjà, les rapports féodaux sont dominants dans le Front de Gauche : comment éviter le recours aux leaders charismatiques, chacun construisant son emprise sur sa wilaya, quand les Etats sont construits sur ce modèle et la V° République plus que tout autre ?

    Comment éviter le recours aux « féodaux » et aux apprentis féodaux ? En établissant davantage de démocratie dans la gauche ! Ça doit être l’objet d’une construction consciente… Ça concerne toute la gauche, donc ça ne peut pas être l’œuvre d’un seul parti ou du seul Front de Gauche et ça ne peut être fait sans le PS, car l’électorat socialiste constitue près des deux tiers de l’électorat de gauche, soit entre le quart et le tiers de tout l’électorat. Vouloir reconstruire la gauche autour du seul Front de Gauche, c’est la faire s’effondrer et se réduire à 10 ou 15 % de l’électorat en abandonnant les trois quarts de l’électorat de gauche (c’est l’erreur de « Refondation Communiste » en Italie et de « Die Linke » en Allemagne).
    Une telle division de la gauche assurerait la victoire de la droite durant de longues années. Nous savons que c’est la division de la gauche allemande (majoritaire si elle avait été unie), orchestrée par le PC allemand, qui a permis la prise du pouvoir par Hitler en janvier 1933. Il serait préférable d’éviter que la division de la gauche française n’assure la victoire d’une coalition Sarkozy – Le Pen.

    Comment établir davantage de démocratie dans la gauche ? En construisant une Union de la Gauche (évidemment PS inclus) autour d’un programme commun : en finir avec la division actuelle (en 7 morceaux : PS-PRG, EELV, FdG, MRC, NPA, LO, POI), rétablir la priorité démocratique au programme en débattant des mesures politiques qui répondent aux revendications sociales et syndicales. Voilà pourquoi c’est de notre militantisme politique que découle notre orientation sur le terrain social et syndical.
    Il n’y aura pas de programme commun et d’Union de la Gauche majoritaire dans le pays sans y avoir rallié la direction du PS. La finalité de la stratégie que D&S met en œuvre, c’est la constitution d’un parti unifié de toute la gauche, rendue possible par les liens tissés lors de l’activité commune dans les comités de soutien à une Union de la Gauche nouvelle.

    Est-ce possible avec la majorité des dirigeants actuels du PS ? Non… Parce que très peu seront capables d’avoir l’énergie nécessaire pour réaliser de nouveau, mais en sens inverse et plus complètement, le tournant qu’ils ont dû faire, il y a trente ans, du keynésianisme au néolibéralisme. La réorientation actuellement nécessaire devrait les conduire à l’inverse, mais au delà du keynésianisme, du néolibéralisme à la démocratie. C’est leur demander de tirer un trait sur trente années de leur vie durant lesquelles ils ont baigné dans le néolibéralisme et la division de la gauche.
    C’est une nouvelle génération politique qui, aidée de quelques rescapés, le pourra. C’est ce changement de direction que nous préparons en débattant dans le PS, sur le lieu où l’avenir de la gauche se décide, là où le peuple de gauche attend que se lève une nouvelle génération. Ça prend du temps, il faut être opiniâtre, c’est un travail continu, de longue haleine.

    Ça ne sera pas la première fois qu’une génération en fin de règne cède la place à une nouvelle sur d’autres bases.
    Après l’effondrement de la plupart des dirigeants sociaux-démocrates da le chauvinisme en 1914, la génération qui la remplaça, après-guerre, fut amputée de son aile communiste et ne connut donc pas de grande réussite, échouant en France et en Espagne.
    La génération de la Libération accompagna rapidement la « guerre froide » par la stratégie de « troisième force » opposée à l’unité de la gauche. Sa fin fut des plus lamentables : Deferre obtint 5 % à la présidentielle de 1969 ! Le renouveau provint néanmoins du PS.
    La génération issue de Mai 68 connut la meilleure réussite en construisant l’Union de la Gauche et en portant, en France, la gauche au pouvoir en 1981. Frappée par la division de la gauche organisée par le PCF à partir de 1977, elle se soumit au néolibéralisme en 1983.
    Elle céda la place, après 1994, à une nouvelle génération qui, avec la « Gauche plurielle » renoua très timidement avec l’unité et fut l’auteur des 35 h sans perte de salaire et par la loi, mesure historique sans équivalent en France au long du XX° siècle. N’ayant rompu que très partiellement avec le néolibéralisme, elle échoua dès 2002 et s’épuise depuis dans une longue fin de règne.
    Le mouvement de 2010 est annonciateur d’un proche affrontement, auquel la génération dirigeante actuelle ne résistera pas. L’effondrement qu’elle a déjà subie au Portugal, en Espagne, en Italie et en Grèce, s’accompagne aussi de la stagnation ou de l’affaiblissement de la gauche de la gauche de la gauche : la génération dirigeante actuelle est politiquement morte. La nouvelle, qui va la remplacer à la tête des PS, s’imposera en renouant avec l’unité de la gauche : elle n’a pas d’autre issue. C’est celle que nous proposons.

    Amicalement,
    A te lire
    Pierre Ruscassie
    (rédaction de Démocratie & Socialisme)

  25. Posted 31 décembre 2011 at 19:47 | Permalien

    tiens elisabête, ça c’est une surprise !

  26. RV
    Posted 2 janvier 2012 at 22:43 | Permalien

    Merci pour ces longs développements.

    « Toute ta critique concerne les dirigeants, sans que tu le dises. »
    Mais, le FDG ne dit pas autre chose en appelant les « militants socialistes déçus » à le rejoindre.

    et

    « rétablir la priorité démocratique au programme en débattant des mesures politiques qui répondent aux revendications sociales et syndicales »
    Et bien qu’attendent les élus socialistes pour répondre favorablement à la demande de FDG de débats publics sur les programmes ?

  27. Jess
    Posted 12 janvier 2012 at 2:18 | Permalien

    Je crois que melenchon fera un bon score, vu le nombre de gens déçu du ps et qui vont se rabattre sur lui, une vrai gauche à l’écoute des syndicats. Le débat politique de cette campagne présidentielle entre ps et ump fait pitié, entre insultes et fausses rumeurs lancé par les deux camps, les français se désinteresse totalement de vos conneries. Vu la situation dramatique qui se joue en ce moment pour certains français qui étaient déjà dans la précarité, à l’ump et au ps vous passez pour des ploucs aux yeux des français avec vos mesquineries.
    Au lieu de faire des conférences monsieur Filoche vous feriez mieux de vous rendre dans les banlieues, histoire de juger la gravité de la situation, l’agravation de la misère qu’il y eu ces deux dernières années.

  28. Posted 12 janvier 2012 at 10:46 | Permalien

    les banlieues, je connais, j’y suis né, j’y ai vécu mes 25 premières années, je suis un fils d’ouvrier menuisier SNCF, et d’une aide soignante en clinique privée, et je milite a gauche depuis 50 ans,
    comme inspecteur du travail pendant trente ans, j’ai passé ma vie à constater et à lutter contre les abus de droits patronaux délinquants dans les entreprises contre les salariés
    ma première carte CGT devait être en 1963
    les « conférences » sont destinées à des militants, je parle à dix, vingt mille personnes par an… et je les écoute aussi ! dans toute la France, en banlieue et en province
    merci de vos leçons et conseils,
    QUI est a côté de la plaque ? Vous !
    Il y a UNE chance que 20 millions d’électeurs chassent ce pourri de Sarkozy le 6 mai,
    Vous êtes à côté de la plaque de renvoyer tout dos à dos UMP et PS, vous ne mesurez pas les enjeux,
    Vous ne devez pas être syndiqué pour raisonner ainsi sur les 35 h, et sur le temps de travail en général – dont l’importance historique est si grande, si vitale
    Plus il y a d’heures supp’ plus il y a de chômage et c’est mauvais pour vous…
    Faites un effort, lisez, et pas de démagogie, svp, il n’y a RIEN RIEN RIEN à voir entre l’UMP et le PS,le 6 mai c’est camp contre camp, classe contre classe
    Ne nous faites pas du Le Pen, cette néo fasciste milliardaire qui parle mal des ouvriers qu’elle méprise, celle qui veut les arnaquer en leur promettant en bas de la feuille de paie 200 euros… qu’elle retire du haut de la feuille de paie !
    L’UMP, Sarkozy c’est le pire, 5 millions de chômeurs,
    Sous Jospin le chômage avait diminué de 3 points, et tous les comptes étaient au vert,
    avec la gauche, on n’a pas tout ce qu’on veut, avec la droite on a tout ce qu’on ne veut pas
    Aujourd’hui Sarkozy c’est le pire président de toute l’histoire
    Vous avez le droit de jouer les ignorants frustres, mais pas celui de faire l’aveugle devant Sarkozy qui casse l’école, les services publics et favorise les riches mille fois, cent mille fois plus que les socialistes !
    Le droit DU travail est la condition du droit AU travail !
    Il faut faire payer les patrons voyous qui trichent, les milliardaires, rentiers et banksters qui s’empiffrent et font s’envoler vos rares économies dans les iles Caïman !

  29. audsel
    Posted 13 janvier 2012 at 13:02 | Permalien

    ce n’est pas le 6 mai, mais le 23 avril qu’il faut éliminer le candidat UMP et son allié FN. Ce sont eux les vrais dangers. Toute voix qui leur échappera contribuera à leur défaite. Inutile de se perdre dans des conjectures de second tour, les sondages s’en chargent et on a vu lors des primaires comment ils se sont plantés avec Montebour. Il faut aller au but tout de suite :1) En publiant partout haut et fort le bilan de l’UMP qui nous laisse un pays plus pauvre et plus triste qu’il y a 5 ans-2) En affichant un vrai programme socialiste qui « redonne envie »(et non pas du rêve!)- et pourquoi pas cette devise : DEBOUT LA GAUCHE,LA FRANCE T’ATTEND !

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