Menaces d’un membre du gouvernement contre les grévistes et les « députés soi disant socialistes »

Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, interrogé ce 17 juin sur la grève du rail, a refusé de discuter des revendications de la grève, méprisant avec force les « jamais contents » qui prennent « en otages » les voyageurs. Sur France Inter, le membre du gouvernement a pointé une « petite minorité de gens » qui « ont des problèmes entre eux ». Caricaturant la force de la grève qui dure depuis 7 jours : c’est « un phénomène marginal ». Niant jusqu’à l’intelligence des grévistes : « Il va bien falloir se rendre compte que certains sont totalement isolés dans leur déni de la réalité ». Provocant : « Ce projet de loi est une avancée, y compris dans le chemin qu’ils voudraient prendre et malgré tout ils ne sont jamais contents, il n’y en a jamais assez ». Menaçant : « Eh bien non, ce n’est pas comme ça que ça va se faire et ils vont le comprendre »

Décidément plus dur contre les cheminots que contre la finance, « les pigeons », la fraude fiscale, les patrons délinquants, etc..

Jean-Marie Le Guen s’en prend aux socialistes également en termes aussi violents : il met en garde les députés « soi-disant socialistes » qui ne voteraient pas les textes budgétaires d’austérité qui sont imposés au Parlement.  « Si un certain nombre de députés soi-disant socialistes ne votaient pas pour le budget il y aurait indiscutablement un problème nouveau.» Comme on lui rappelait que des membres du groupe dirigé par Bruno Le Roux n’ont pas voté la confiance à Manuel Valls, Le Guen a parlé « de problème objectivement très, très grave » et qui n’a « pas été purgé ». Non seulement il parle de « purge » de soi-disant socialistes » mais de se « mettre hors du chemin » ( ?) : « Si des gens veulent se mettre en dehors du chemin et ne pas voter le budget, à partir de là, évidemment, il faudra qu’ils assument leur responsabilité»,

Le comble c’est que selon lui. « Il faut savoir se respecter » : « Aujourd’hui il y a soi-disant une quarantaine de collègues parlementaires qui contestent cette ligne mais nous sommes 290 dans le groupe, la réalité, elle est là. »

La réalité est que 100 députés ont lancé un appel contre l’austérité et seulement 21 députes ont signé avec M Le Guen en faveur de l’austérité. Ce ton agressif semble donc avoir une fonction intimidante sinon plus. Car il reste 169 députés qui n’ont pas pris position.

Mais on est quand même en démocratie, et les députés ont des comptes à rendre à leurs électeurs, pas à Jean-Marie Le Guen.

La direction du groupe PS au Parlement refuse autoritairement tout amendement à la ligne gouvernementale qui consiste à donner 35 milliards au Medef et à imposer 50 milliards de moins sur la Sécu, les collectivités, les services publics. Pourtant le prétendu « pacte de responsabilité » n’est signé par personne, et le patronat clame qu’il n’y aura aucune contrepartie aux milliards qui lui seront déversés.

Il y a beaucoup de risques à persister dans cette impasse. Cela met en péril toute la gauche qui a déjà perdu le 30 mars, et encore le 25 mai, le PS passant à cause de cette politique derrière le FN.

 

23 Commentaires

  1. Bob le camarade
    Posted 17 juin 2014 at 14:08 | Permalien

    Tous ces termes scélérats employés au sommet de l’état avec l’assentiment du PDR, pas seulement par un Le Guen dont il y a peu tu disais qu’il ne représentait rien, démontrent bien clairement que c’est sur une forfaiture électorale que Hollande s’est fait élire.
    Les derniéres défaites électorales ne sont pas dues qu’à des mots, mais bien à des actes politiques de droite que les électeurs avaient déjà bien compris sans en attendre l’aveu par les mots.
    C’est en cela que la confiance des électeurs sera terriblement difficile à revenir si ce gvt n’est pas renversé par un ACTE de ses propres troupes.
    Il n’y a plus d’autre choix car de toute façon si ce gvt n’est pas renversé, tous les parlementaires PS seront battus en 2017.

  2. Posted 17 juin 2014 at 14:13 | Permalien

    l’action politique n’est pas de prouver que tu avais raison avant l’heure et que tes insultes sont confirmées, c’est au pas le pas, de faire évoluer les consciences

    hé oui, pourquoi nommer le guen ? 21 députes, contre 100 ? enjeu 169…

  3. Dominique Babouot
    Posted 17 juin 2014 at 15:14 | Permalien

    Deux conceptions s’opposent, celle de Jean-Marie Leguen qui considère que les députés ont été élus dans le sillage de l’élection du président et qu’ils doivent faire preuve de loyauté à son égard, et celle qui estime qu’ils n’ont pas de mandat impératif et qu’ils doivent voter en leur ame et conscience, les électeurs étant les seuls juges (malheureusement on ne peut connaitre leur avis qu’en faisant de nouvelles élections)
    Valls a clairement pris parti pour la première conception en s’élevant contre ce qu’il appelle l’excès de parlementarisme)

    Les députés en question se désolidariseraient de leur groupe en agissant de la sorte.
    Ont-ils le droit de le faire? bien examiner les statuts du parti pour cela.
    pour Jean-Marie Leguen, cela est interdit en tout cas et remet en cause l’appartenance de ces élus au parti. A-t-il raison?
    En 1947 Paul Ramadier chassa les ministres communistes du gouvernement parce qu’ils avaient refusé eux et le groupe communiste de voter la confiance.
    Là est la véritable question de fond que Gérard Filoche et ses amis refusent d’évoquer:
    Tot ou tard, vous autres oppositionnels du ps vous trouverez devant le même dilemme partir ou s’incliner!
    j’ai fini par adhérer au ps en 2006 malgré les désastreux résultats du congrès du Mans ou les ailes gauches avaient du plier devant le même Francois Hollande. Je l’ai fait parce que ces memes ailes gauches avaient décidé de rester membre du ps malgré cela!
    La situation devient de plus en plus instable, je crains que n’arrive le moment ou la persistance de l’adhésion au ps pour ceux qui le critiquent de l’intérieur deviennent tellement intenable qu’ils ne pourront plus s’y maintenir.
    Alors on verra la conclusion de la période d’incertitude entamée depuis le vote négatif de certains membres du ps au référendum sur l’Europe de 2005.

  4. Gilbert Duroux
    Posted 17 juin 2014 at 15:29 | Permalien

    GF : « l’action politique n’est pas de prouver que tu avais raison avant l’heure ».

    De toutes façons, on connaitra très bientôt le résultat des courses. Rappelons que seuls 41 députés PS se sont abstenus lors du vote du programme Valls-Hollande-MEDEF. Personne n’a voté contre. Soit disant pour maintenir l’unité entre ceux qui voulaient voter contre et ceux qui voulaient simplement s’abstenir. On verra lors du collectif budgétaire si les 100 soit-disant rebelles le sont vraiment. On verra s’ils ont fait des petits ou si un certain nombre d’entre eux sont rentrés dans le rang sous la menace de Valls et de Le Guen. Bref, on verra qui bluffe en disant que son camp est le plus fort. À moins qu’on se foute de notre gueule avec une synthèse à la Hollande, un « embrassons-nous folleville » qui discréditerait à tout jamais ceux qui, au PS, disent vouloir une majorité alternative rouge, rose, verte.

  5. Gilbert Duroux
    Posted 17 juin 2014 at 15:49 | Permalien

    Comment Valls est en train de retourner les présumés frondeurs :
    http://www.europe1.fr/Politique/Face-aux-deputes-frondeurs-Valls-manie-la-carotte-et-le-baton-2154359/#

  6. rêveur
    Posted 17 juin 2014 at 16:15 | Permalien

    @ Nemo

    autant de demi-vérités en 6 peu de lignes, NEMO, vous faites vraiment fort :

     » A Lambert
    Je vous confirme : 3 mois de travail, 8 mois d’indemnités .
    Le régime des intermittents (annexe 8 et 10) est responsable d’un quart du déficit de l’unedic ( 1 milliard sur 4 milliards de déficit ) alors qu’il ne représente que 3 % des bénéficiaires… Nulle part ailleurs dans le monde n’existe un pareil régime. »

    Allez donc à la rencontre des intermittent.e.s, de celles et ceux qui font de bons cachets (150 à 200 euros net/8h – enfin disons 10 h) mais qui ne cachetonnent que 2 ou 3 jours dans le mois. Des comédien.ne.s, des technicien.ne.s, des monteur/euse.s, des cadreur/euse.s …
    Et pas parce que ce sont de grosses feignasses d’assisté.e.s mais tout simplement parce qu’ils vivotent comme ils et elles peuvent.
    Si l’assurance chômage est en déficit, ce n’est pas à cause des annexes 8 et 10 mais peut-être davantage à cause de la fraude fiscale (600 milliards planqués dans les paradis fiscaux).

    Pour finir, un texte d’acrimed et une vidéo réalisée par des membres de la Coordination des intermittents et précaires d’Île-de-France (CIP-IDF) :
    https://www.acrimed.org/article4010.html

  7. Vroum vroum
    Posted 17 juin 2014 at 17:27 | Permalien

    http://www.youtube.com/watch?v=ne0GrPb0HkE

  8. Posted 17 juin 2014 at 18:52 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En réponse aux propos de Le Guen, je vous invite à lire l’article intitulé « Grève à la SNCF : les usagers des médias pris en otage par les éditocrates », disponible à l’adresse suivante : http://www.acrimed.org/article4378.html
    Solidairement.

  9. Bob le camarade
    Posted 17 juin 2014 at 18:53 | Permalien

    @ Gérard

    Quelles insultes ?
    Dire que des socialistes utilisent des termes scélérats parce qu’ils reprennent les mêmes termes et discours de droite, c’est pas une insulte c’est un FAIT.
    Dire que c’est une forfaiture électorale alors que TOUT prouve que le programme de 2012 a totalement été abandonné par Hollande pour faire l’exact inverse depuis, que toutes les promesses telles celles aux cheminots, aux intermittents, etc, c’est un FAIT aussi.

    Les mots ont un sens par rapport aux ACTES !!

  10. luc
    Posted 17 juin 2014 at 19:00 | Permalien

    Comme l’a écrit François LENGLET, les cheminots vivent encore à l’époque de Pierre Mauroy.

    - Selon les chiffres présentés par le gouvernement, en 2013, les cheminots ont pris leur retraite en moyenne à 56 ans et 6 mois.

    - Le rapport annuel de la Cour des comptes a pointé une nouvelle fois les « facilités de circulation » de la SNCF : gratuité et réductions accordées aux agents de la SNCF et à leurs proches.
    « Le total des bénéficiaires des facilités de circulation s’établissait donc, à la fin de 2011, à plus de 1.100.000 personnes, dont seulement environ 15% de cheminots en activité ».

    - Au final selon le Projet de loi de finances de 2013, les régimes spéciaux de la SNCF et de la RATP ont coûté 4,184 milliards d’euros en 2013.

  11. sylvie
    Posted 17 juin 2014 at 20:06 | Permalien

    Les cheminots sont en grève contre la réforme ferroviaire. Pour la plupart des usagers du rail, c’est mal vécu.

    Pour nous, salariés de la SNCF, c’est aussi douloureux car nous perdons notre salaire comme cela a toujours été le cas pendant une grève. Sinon, nous y serions tous les jours ! Nous savons aussi que notre avenir professionnel et social est en jeu.

    Nous luttons contre l’éclatement de la SNCF prévu dans le projet de loi. Contrairement à ce que beaucoup de gens croient à cause des médias, il ne s’agit pas de réunifier le rail, mais de séparer complètement la gestion des voies et des quais du transport de voyageurs.

    Deuxième volet de la loi : construire une nouvelle réglementation du travail alignée sur le moins-disant social. L’exemple pris par le gouvernement et le patronat est celui des routiers.

    Ce n’est pas pour des raisons de concurrence car il pourrait très bien y avoir de bonnes conditions de travail identiques pour tous : la concurrence serait respectée.
    Loin du discours sur le développement durable et l’importance écologique du ferroviaire, il s’agit plutôt de préparer l’arrivée d’actionnaires qui eux, ont besoin de conditions sociales dégradées pour récolter des dividendes.
    Mais pour les usagers, cela ne fera qu’empirer les conséquences que vous subissez tous les jours.

    Trains arrêtés en pleine voie ?Trois sources principales d’incidents obligent les voyageurs à rester coincés dans leur rame en pleine voie.

    Première cause : le contrat entre les régions et la SNCF prévoit que la SNCF paie des pénalités en cas de retard au départ des trains. Dès lors, même si la SNCF sait que le train sera bloqué sur les voies, il part, se retrouve à l’arrêt en plaine voie, les gens coincés dans les rames. Ensuite, la SNCF explique : « c’est la faute à RFF ». La séparation entre SNCF et RFF permet ce genre de mépris des usagers.
    Deuxième cause : la défaillance matérielle. Le zéro stock fait que la maintenance des rames est de plus en plus effectuée en prenant des pièces usagées sur une autre rame pour réparer une défaillance. Sauf qu’en l’absence de pièces neuves, le nombre de pannes augmente. Pour ne rien arranger, les pas de maintenance (le temps passé entre deux révisions) est allongé. Enfin, il n’est plus obligatoire d’avoir des rames « propres » ou « fonctionnelles » pour les autoriser à rouler !
    Troisième cause : la maintenance des voies. L’accident de Brétigny l’a montré. La maintenance est de plus en plus négligée et les limites de l’infrastructure sont atteintes. Que fait RFF ? Il augmente les prix du « péage » que la SNCF doit payer, dont le coût est répercuté sur le prix du billet. Mais que fait la SNCF ? Elle diminue ses prestations pour récupérer ce manque à gagner. Qui est perdant ? Le voyageur et son droit à voyager en sécurité !
    Boutiques fermées, guichets déserts ?

    Vous avez du mal à acheter un billet grande ligne dans une gare banlieue ? C’est « normal ». La SNCF , à cause de la régionalisation, a décidé de séparer les gares banlieue ou TER des gares grandes lignes. Pire, elle a décidé que les personnels seraient dédiés à l’un ou à l’autre.

    Parce que cela ne suffisait pas, les logiciels ne sont pas compatibles. Il est impossible de délivrer un billet grande ligne d’un terminal TER ou banlieue ! Le projet de loi prévoit d’accentuer cette séparation qui ira jusqu’aux correspondances. Un train grande ligne est en retard. Tant pis, la correspondance TER sera partie !

    Personne dans les gares ? Qui n’a pas connu une queue interminable devant des guichets, alors que des postes de travail sont fermés à côté ? La SNCF vient de sortir un plan d’avenir qui prévoit la suppression des guichets et leur remplacement par des automates. La raison invoquée ? Les usagers utilisent Internet. Pourtant, les voyageurs expliquent qu’ils préfèrent parler à une personne physique plutôt qu’à un terminal.

    La direction de la SNCF utilise une technique qui a fait ses preuves. D’abord on rend les files d’attente interminables en renvoyant les usagers vers les automates puis on fait quelques promos sur internet et le tour est joué ! Pendant ce temps, le soir, combien de gares n’ont aucune présence humaine …

    Voitures sales, toilettes en pannes, etc.

    Votre climatisation est en panne ? Normal ! Alors qu’une rame devait avoir l’ensemble de ses équipements en état de marche, désormais c’est fini : la règle est de l’isoler et de mettre malgré tout la rame à quai ! Pas de chance pour celui ou celle qui a réservé dans la mauvaise voiture !

    Toilettes en panne ? Pour un trajet inférieur à deux heures, la SNCF a obtenu qu’elles ne soient plus nécessaires. Désormais il y a une multiplication d’arrêts en gare ou en pleine voie pour permettre aux voyageurs de faire leurs besoins…

    Les rames sont sales ? Encore faudrait-il qu’elles soient nettoyées. Or, cela est rendu difficile pour deux raisons principales. D’abord, elles doivent être immobilisées le moins longtemps possible et rouler plus. Ensuite, les contrats de nettoyage passés entre la SNCF et des entreprises sont calculés sur des temps passés au nettoyage de plus en plus courts pour chaque voiture.

    Pourquoi ne pas réparer le matériel ? La SNCF supprime toujours plus d’ateliers de maintenance des rames et voitures. Dès lors, il faut de bonnes raisons pour réparer car les distances entre les gares et les ateliers sont de plus en plus grandes. Enfin dans ces ateliers, c’est le désert avec la suppression des personnels qualifiés pour réparer.

    Voyageurs handicapé : voyager c’est la galère !

    Vous êtes handicapé et le contrôleur ne vous aide pas ? Malheureusement, c’est un ordre imposé par la direction de la SNCF. Il est interdit pour un cheminot en service de venir en aide à un voyageur handicapé ! C’est une faute professionnelle et en cas d’incident, la SNCF se retournera contre le cheminot ! Cette ânerie de la part de la direction fait passer le cheminot pour un … auprès des voyageurs.

    Handicapé, vous n’avez pas d’aide en gare ? Malheureusement, la SNCF supprime des postes en gare et très souvent elle oblige les handicapés à faire un trajet supplémentaire pour trouver une aide. Il est de moins en moins rare d’avoir des handicapés (en banlieue notamment) qui sont obligés de descendre à une gare autre que leur destination. Dans sa grande largesse, ce service est gratuit… mais il faut réserver 48 heures avant et voyager avec un seul bagage !

    Accès handicapés : le fric contre le droit d’accès. Les grandes entreprises ont réussi à faire reculer le gouvernement. L’accessibilité des gares aux handicapés est repoussée. Contrairement à ce que la direction fait croire aux voyageurs, ce n’est pas en raison d’impossibilités techniques. Il s’agit d’argent, uniquement d’argent. La SNCF, comme d’autres entreprises, ne veulent pas dépenser. Pendant ce temps, les handicapés n’ont qu’à se débrouiller !

    Le projet de réforme c’est tout cela mais en pire !

    Économiser toujours plus ! Tout ce que vous vivez n’est pas une fatalité. C’est le choix délibéré d’une politique où le service public, accessible à tous et de qualité, est remplacé par une recherche de profit.

    Pourquoi la SNCF dépense-t-elle des milliards pour racheter les chemins de fer polonais ? Cet argent pourrait servir à améliorer la présence en gare, à ouvrir des guichets, à réparer le réseau. Non ! SNCF et gouvernement font d’autres choix : éclater la SNCF pour mettre en place une concurrence sauvage.

    La réforme prévoit que c’est cette politique de groupe industriel (avec ses achats, ses ventes, ses liquidations et ses actionnaires) qui doit remplacer le service public.
    Nous sommes déterminés à arrêter cette course folle.

    SUD Rail Paris Sud-Est, 40 allée de Bercy, 75012 Paris, 09 50 25 20 69

  12. Anonyme
    Posted 17 juin 2014 at 20:06 | Permalien

    « Comme l’a écrit François LENGLET » … ces simples mots annulent la suite…

    Considérer que François lenglet est une source fiable en dit long sur l’inanité de la suite.

    Comme l’a écrit « François LENGLET », et « comme l’ont dit les journaux de masses – propriétés de patrons de presses qui défendent leurs intérêts – LA GREVE C’EST MAL ».

    Les lycéens doivent aller écrire pendant 4 h sur la liberté, la justice, l’égalité, l’art, le travail, la loi, la culture, l’éducation … mais surtout, surtout, ILS NE DOIVENT PAS SE SENTIR SOLIDAIRES DES CHEMINOTS.

    Il faut qu’ils pensent à leurs examens. Avant de partir en vacances et d’aller travailler. Mais ils ne doivent pas penser à leur avenir (que peut être les cheminots défendent)…

  13. rêveur
    Posted 17 juin 2014 at 20:08 | Permalien

    en 12 (oubli)

  14. sebastien
    Posted 17 juin 2014 at 20:54 | Permalien

    Quand je lis les propos de ce Le Guen, un soi-disant socialiste, de Valls, ou regarde comment Ce président a honteusement menti au peuple français pour se faire élire (et qu’il ne paiera jamais pour cela), je me dis que c’est normal que des gens s’abstiennent ou pire votent extrême droite, il ne faut pas chercher plus loin.
    C’est écoeurant et à vomir.
    Quant à ceux qui crachent sur la sncf et « leurs avantages », je ne comprends pas, ils étaient libres d’y travailler. Moi j’ai choisi autre chose et ne suis pas choqué du tout. Tant mieux pour eux. En tout cas bravo pour ce mouvement qui défend l’intérêt général. A tous les usagers mécontents (pris en otage dixit Valls et le gouvernement comme le disait la droite en son temps, même vocabulaire…), qu’ils se rassurent, quand la réforme passera grâce au ps, ce sera pire!!! Comme d’habitude, quoi! Il n’y a que des Nemo ou Luc, de vrais droitiers pour apprécier, cela veut tout dire.
    Et courage aux intermittents du spectacle aussi.
    La question n’est plus droite ou gauche, tout est mélangé, mais pour ou contre le libéralisme.
    Cordialement

  15. sylvie
    Posted 17 juin 2014 at 21:20 | Permalien

    M Filoche, demandez à Le Guen pourquoi lui il a le droit de voter une lettre initiée par l’UMP et contre la position de son propre parti (le PS) ? ça va lui rafraichir la mémoire !

    Article :
    En août 2011, alors que la France doit prendre position sur la demande d’adhésion à l’ONU de la Palestine, Jean-Marie Le Guen signe, contre la position de son parti, une « lettre à Nicolas Sarkozy » initiée par l’UMP Claude Goasguen, qui lui demande solennellement de « s’opposer à la résolution visant à imposer de façon unilatérale la reconnaissance d’un État palestinien ».

  16. sylvie
    Posted 17 juin 2014 at 21:38 | Permalien

    de signer et non voter ! oups

  17. CanluCat
    Posted 17 juin 2014 at 23:37 | Permalien

    « On ne fait pas une politique de gauche », JM Le Guen dixit lundi soir sur iTélé !
    Tout est dit.

  18. Posted 18 juin 2014 at 7:54 | Permalien

    bien vu

  19. Posted 18 juin 2014 at 8:18 | Permalien

    Grève à la SNCF : les usagers des médias pris en otage par les éditocrates

    par Frédéric Lemaire, le 17 juin 2014

    Plus de 10 ans après sa première publication, notre « lexique pour temps de grèves et de manifestations » est plus que jamais d’actualité. « Prises d’otage », « galère des usagers », « grogne syndicale », etc. La grève des cheminots, entamée mardi soir, signe le grand retour de la langue automatique d’un journalisme officiel plus ou moins ouvertement hostile aux mouvements sociaux.

    « L’opposition entre les lycéens qui vont passer le bac et les terribles grévistes qui les en empêcheraient, l’opposition entre les usagers et les grévistes, c’est une thématique idéologique de droite » note Claude Askolovitch, dans son éditorial du 14 juin sur I-télé. Et de conclure, sans que l’on sache s’il ironise ou s’il s’en félicite vraiment : « Voir les socialistes faire du Figaro, c’est nouveau, donc c’est intéressant ».

    Mais si le gouvernement a « parlé à droite » comme semble s’en réjouir Askolovitch, une partie des médias n’a pas manqué de lui emboîter le pas. À commencer par Le Monde, qui titre sobrement son éditorial du 13 juin : « SNCF : il faut savoir arrêter une grève ». Le « journal de référence », devenu journal officiel, reprend à son compte l’injonction du gouvernement.

    « « Compromis », « intérêts de tous » : voilà des mots que les grévistes n’entendent pas. » L’éditorialiste du Monde, en manque d’inspiration, a-t-il pioché dans notre « lexique » pour rédiger son éditorial, cousu de la langue automatique du journalisme brise-grève ? « Il y a dans ce mouvement de grève une grande irresponsabilité de la part de syndicats qui accréditent l’idée que, décidément, ils préfèrent le conservatisme à la réforme . »

    Le Monde rabroue les syndicalistes qui « n’obtiendront rien », vont « perdre la bataille » et dont la grève est injustifiée car elle « perturbe la vie quotidienne des usagers », « menace le bac » mais surtout, parce qu’elle est « illisible » pour l’opinion publique. Tellement « illisible » que Le Monde ne daigne dire un mot du contenu de la réforme ni des revendications des grévistes.

    Comme un écho ironique à l’éditorial de la chefferie du Monde, le blog des « décodeurs » sur lemonde.fr publie un article le même jour : « Mais au fait, pourquoi la SNCF fait grève ? » Bonne question, à laquelle le lecteur trouvera des éléments de réponse plus factuels que la charge anti-syndicale de la Une du quotidien papier. On y apprend, entre autres, que la « menace sur le bac » brandie par le gouvernement et Le Monde est à relativiser ; ou encore que les deux syndicats (CGT-Cheminots et Sud-Rail) qui appellent à la continuation de la grève représentent une majorité des salariés – même si l’article met en avant les « fractures » et luttes internes syndicales.

    Le Monde fait-il du Figaro ? Ni une, ni deux, ce dernier – qui consacre une double page à la « galère des usagers » – monte le ton : la France « se déglingue », elle n’est « plus capable d’assurer correctement la tenue des épreuves du baccalauréat » à cause de « quelques cheminots syndiqués », peste l’éditorialiste Yves Thréard. Des privilégiés nuisibles qui bloquent la France « pour un oui ou pour un non », pour des motifs « inacceptables ».

    Le Parisien n’est pas en reste, à l’image des Unes que nous avons publiées ici. « C’est parti pour une journée de galère pour les usagers de la SNCF » commente en vidéo sur leparisien.fr l’éditorialiste du quotidien, raccord avec la ligne éditoriale de l’édition papier. Avec, à la clé, une « question du jour » qui annonce la couleur : « SNCF : Faut-il limiter le droit de grève ? »

    Dans le même registre, le Figaro va plus loin : « Faut-il interdire le droit de grève dans les transports publics ? » interroge le quotidien conservateur sur son site.

    Impossible de poursuivre ce bref tour d’horizon de la presse nationale sans évoquer les tauliers de L’Express et du Point, qui n’ont pas manqué de tirer à boulets rouges sur les cheminots. Leur grève évoque à Franz-Olivier Giesbert une France « toujours à cran, éruptive, plombée par les boulets des corporatismes ». L’éditorialiste du Point, jamais avare de métaphores douteuses [1], en tire une conclusion aux subtils accents totalitaires : « n’est-il pas temps d’essayer de guérir la France sans lui demander son avis, quitte à la brutaliser un peu ? »

    Dans un de ses désormais célèbres éditoriaux vidéo, Christophe Barbier décerne quant à lui un « carton rouge » aux grévistes de la SNCF (entre autres). Selon lui, « le recours à la grève n’est pas une bonne formule », cela fait d’eux des « preneurs d’otage » et incite « à certaines violences ».

    Notons que Libération ne se mêle pas à ce concert de dénonciations de la grève des cheminots. En fait le conflit social est tout simplement absent de la Une du quotidien, comme des billets des éditorialistes qui lui préfèrent l’actualité irakienne et la coupe du monde de football.

    Le son de cloche n’est pas si différent chez les chroniqueurs à la télévision ou à la radio. Arlette Chabot, sur LCI, peine à comprendre la raison pour laquelle les syndicalistes luttent contre une réforme qu’ils ont voulu, et ce malgré les concessions du gouvernement. La continuation de la grève relèverait d’une « surenchère » due à la « division syndicale ».

    Pédagogue mais intraitable, Nicolas Doze douche les espérances des manifestants sur BFM-TV : la réunification de la SNCF ? Impossible, à cause de l’Europe. Le maintien du statut des cheminots ? Impossible, dans le nouveau cadre européen. Éponger la dette de l’entreprise, en grande partie le résultat des investissements dans les lignes à grande vitesse ? Impossible : ce serait l’équivalent d’une subvention publique, interdite… par Bruxelles.

    La chronique de politique de France info consiste, quant à elle, en une longue exégèse de ce que dit et pense « l’exécutif ». Quelques exemples :

    - « Le modèle de la crise sociale version 1995 ne peut s’appliquer à ce mouvement. Aujourd’hui, le gouvernement parie sur le fait que cette grève n’est pas comprise, et par conséquent, qu’elle n’est pas populaire. »

    - « L’exécutif ne semble pas ressentir les prémices d’une crise sociale. Comme s’il était convaincu qu’il s’agissait d’une simple crispation de la CGT, débordée par sa base »

    - « Lundi, ce ne sont pas des salariés au pouvoir d’achat en berne qui seront pénalisés, mais leurs enfants ou leurs proches, des lycéens qui vont passer leur Bac. Le distinguo devrait peser dans les AG ce weekend end. C’est que veut croire, et espérer, l’exécutif. »

    Laissons à Claude Askolovitch, que nous citons en ouverture de cet article, le mot de la fin (ou presque). Avec cette hypothèse lumineuse : au fond, si le gouvernement de gauche emploie le « vocabulaire idéologique » de l’adversaire – en jouant les usagers contre les grévistes – n’est-ce pas que « peut-être, tout simplement, la réalité est-elle de droite » ?

    ***

    Askolovitch se rend-il compte qu’associer aussi nettement l’opposition des usagers et des grévistes au « vocabulaire idéologique » de la droite revient à conclure que, pour le paraphraser, la majorité des grands médias « parlent à droite » ? Peut-être. Après tout, qu’est-ce que cela aurait de si étrange, puisqu’il semble penser que « la réalité est de droite » ? Le problème qui demeure, et qui est un problème démocratique, c’est que ce constat soit apparemment partagé, consciemment ou non, par une majorité d’éditorialistes, de chroniqueurs et de chefferies éditoriales… Le traitement médiatique de la grève des cheminots ne fait qu’en apporter une nouvelle preuve.

    Frédéric Lemaire

    PS : Cet article ne vise évidemment pas à l’exhaustivité, mais signalons tout de même cette intervention qui nous avait échappée : celle d’Alain Duhamel qui réalisait ce lundi sur RTL un véritable best-of des contresens et autres imprécations éditocratiques. Signalons l’affirmation péremptoire selon laquelle la CGT et Sud auraient « perdu régulièrement aux élections professionnelles depuis 15 ans » ; or ils sont respectivement premier et troisième syndicats à la SNCF ! Pour le reste : syndicats de mauvaise foi, grève décrétée « impopulaire », « corporatiste », d’« apprentis sorciers » voire de « travailleurs protégés contre les travailleurs exposés »…

    N’en jetez plus !

    voir sur le site d’acrimed !!!

  20. Miranda
    Posted 18 juin 2014 at 9:36 | Permalien

    Ayant eu connaissance des propos de Jean-Marie Le Guen via un lien sur votre page Facebook, Monsieur Filoche, je n’ai pas pu m’empêcher de mettre un petit commentaire sur la page Facebook de ce…(je ne trouve pas de mot) : « Ce ne sont pas les frondeurs qui sont de « soit-disant socialistes », c’est vous, et ce Gouvernement! »

  21. Dominique Babouot
    Posted 19 juin 2014 at 8:59 | Permalien

    Exact! Bien vu!

    Et le Français paresseux a la flemme de chercher l’info objective, car elle existe, la preuve par ce blog!
    On n’est pas sorti de l’auberge!
    Je ne m’intéresse pas à la politique msieur, dame, ca concerne ma vie quotidienne mais je m’en fous, d’ailleurs ils sont tous pourris, alors je me crois malin, je vote front national ou je vais à la peche quand on me demande mon avis!
    Bande de crétins et ca se croit bien sur beaucoup plus cultivé et intelligent que les peuples des pays sous-développés!

    Peut-être leur faudrait-il subir ce que les allemands ont subi en 1945 pour comprendre ce n’est pas sur!

    Contrairement à Mélenchon, je ne suis pas à genoux devant le dieu PEUPLE, tous des cons!

  22. Posted 19 juin 2014 at 9:45 | Permalien

    « le français » ca n’existe pas…

  23. Maurice
    Posted 19 juin 2014 at 13:48 | Permalien

    Qu’attend le PS pour exclure Le Guen et Valls ?
    Il n’y a plus de comission des conflits dans ce parti ?

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