Mon intervention samedi 9 décembre à la Bourse du travail

Bonjour à toutes et tous, merci d’avoir été là, nombreux,

Merci aux camarades qui ont organisé cette réunion, à Willy Pelletier notamment,  mais aussi à toutes et tous, ensemble et séparément

Les 14 interventions, les messages,

Je veux les citer, c’est filmé, tout le monde pourra voir et savoir

https://youtu.be/3Zysb077-dI

https://youtu.be/KQXqZvSVrPU

Ils représentent fort bien les 17 000 signatures dans toute la diversité des démocrates et sensibilités de la gauche. Aucune n’a manqué à l’appel.

Ca tombe bien, car c’est de la gauche dont j’ai besoin, dont nous avons besoin.

C’est pour la gauche unie que je milite.

Vous avez, très nombreux,  pris ma défense, merci, merci,

… mais je n’en reviens pas encore d’avoir été aussi lâchement attaqué. Jamais je n’aurais cru cela possible. On me donne des conseils de partout, parfois contradictoires, « défends toi »  « ne te défends pas, attaque ».

Je fais les deux à tour de rôle. Et parfois ensemble si vous le permettez.

 

J’étais insouciant. Tout à fait insouciant. Pourquoi ne l’aurais je pas été ? Pourquoi me serais je méfié ? Qui peut depuis 55 années de vie consciente, militante, active, oser m’accuser d’antisémitisme, moi ?  Qui peut ? Qui a un indice ? Qui a un doute ?

C’est ma vie entière, qui est dédiée de façon active, permanente, au combat contre le racisme et l’antisémitisme. J’ai commencé tout petit, des tracts, des meetings, des réunions, des affiches, des colloques, des manifestations, des articles, des livres, des concerts, des marches, des mouvements de masse, j’ai tout fait jour après jour, année après année, pour combattre le racisme généré par la société capitaliste de concurrence et de compétition brutale dans laquelle nous vivons, celle là qui, hélas, engendre les boucs émissaires et les odieux racistes.

Alors oui, ce soir là, 17 novembre 2017, vers 22 h 30, au terme d’une longue journée de travail, sur un gros livre en finition, j’étais insouciant.

Mais je n’ai pas « envoyé » ni « fait », un « tweet antisémite », c’est faux.

Je ne suis pas « l’auteur d’un tweet antisémite », non, c’est faux !

Je ne suis pas « l’auteur d’un photomontage antisémite ». Non. C’est faux.

J’ai retweeté une image sans la regarder en détail et sans voir qu’elle avait un caractère antisémite, c’est tout à fait différent !

Et je me suis endormi tranquillement et aussitôt, car je partais à 4 h du matin au Salon du livre de Toulon. Quand on m’a appelé, réveillé, à peine 40’ plus tard, pour me le signaler, j’ai regardé l’ensemble du photomontage, et là, j’ai vu les arrières plans, et aussitôt je l’ai retiré et me suis excusé.

C’est une bévue qui normalement aurait du s’arrêter là, circonscrite, si elle n’avait pas donné l’occasion, depuis, de déclencher la campagne que vous connaissez bien puisque vous êtes tous là.

 

Ce soir-là, je visais Macron et Macron seul, d’ailleurs la légende est claire, « pauvre type », il n’y a pas de pluriel, pas d’autre allusion, ni sens,  et ce n’est pas une légende exagérée, celle là. « pauvre type et nous l’aurons tous ensemble ». Car c’est Macron qui nous traite, nous les salariés, les militants de gauche, les syndicalistes, ses opposants,  de « fainéants » de « rien », de « cyniques », « d’extrêmes », de « foyer infectieux », depuis des mois, avant d’être président et depuis qu’il est président.

 

Et j’ai travaillé cinq mois, depuis juillet, sur tout ce qu’écrit et prône cet homme, pour un livre que l’on m’a commandé, et qui va paraitre le 7 février, et au fur et à mesure de ce travail, j’ai appris encore plus quelle était la politique de cet homme, la pire que nous ayons à subir depuis 1945, la plus antisociale, déterminée à casser tout ce qui reste du programme du CNR, « les jours heureux ».

 

faisons de la politique car sinon tout est détourné de tout sens.

Cette semaine là, le 17 novembre, j’avais rajouté des lignes sur ce qu’il a dit contre les emplois aidés : « ceux qui défendent les emplois aidés n’en voudraient pas pour eux mêmes » C’est une phrase odieuse. Car oui il s’agit de 500 000 emplois qui vont être supprimés, oui ce ne sont pas bons et vrais emplois, ces 500 000 personnes devraient être dans la fonction publique, titulaires, avec un bon salaire, il y a besoin d’eux, et ils méritent un bon travail public, nécessaire, utile. Oui, on ne défend le côté mauvais de l’emploi, à moins de 750 euros, mais le côté dramatique « roue de secours » alors qu’il existe 6,7 millions de chômeurs réels, toutes catégories confondues outre-mer inclus. Et que Macron président des riches fasse 500 000 « mauvais » emplois de moins, et soit cynique avec ça, c’est odieux.

 

C’est odieux aussi, que Macron ait voulu enlever ces jours là, le mot « pénibilité » accolé au mot « travail » : c’était le deuxième rajout que je faisais à mon livre de 800 000 signes qui décortique toute sa politique et tous ses propos. Cette semaine là, il avait enlevé le critère d’exposition aux risques cancérigènes au travail, il l’avait supprimé de la liste à retenir pour les critères pour l’âge de la retraite. En soi, c’est criminel. Car il y a des dizaines de milliers de cancers d’origine professionnelle, bien plus que ce qu’on dit et sait, depuis l’amiante, la poussière de bois, l’exposition au benzène, en France la liste des risques de cancers est sous estimée,  la liste des cancers reconnus est bien en dessous de la réalité, plus que n’importe ou en Europe. Mon père menuisier est décédé d’un cancer de la gorge et c’est le cancer du menuisier. Il y a de quoi détester ce « pauvre type », Macron qui n’a jamais travaillé, cet homme de cabinet qui a fait un putsch interne à l’appareil d’état pour se faire élire sur une ligne ultralibérale thatchérienne…

il faut vaincre Macron et sa politique dans l’intérêt des dizaines de millions de salariés de notre pays.

J’ai tout lu, tout recueilli, pour rédiger ce livre, sur Macron depuis cinq mois, livres, vidéos, films, photos, dessins, caricatures, articles, tout. Je me suis fait aider aussi. J’ai collecté toute information de toute nature. Je pratique ainsi, car je ne suis pas un as en informatique, tout ce qui apparait sur les réseaux sociaux, sur Google, avec ma flèche de souris, je les fais glisser et je les range en direct dans des dossiers « ad hoc », je dois avoir ainsi plusieurs milliers et centaines de copies, d’extraits, d’articles, de dessins, de caricatures, de photos, et de montages comme il en circule tant et tant.

 

Pour illustrer mon tweet de la fin de ce soir-là,  contre Macron,  j’ai fait glisser l’image incriminée, elle ne m’a pas choqué au début car j’y voyais, le « En marche » et ce week-end là s’annonçait le pseudo faux congrès de « En marche » prévu à Lyon, avec 750 prétendus « délégués » triés censés représenter 380 000 « clics » qui ne payaient aucun cotisation, de fait un parti totalement bidon. Et il y avait mentionné le fameux « chaos mondial » où nous savons que la finance nous conduit irrésistiblement et ça va exploser bientôt à nouveau. « En marche pour le chaos mondial » avec Macron, ce n’est pas un problème ça, c’est la vérité pure. Et le brassard avec dollar, m’a t on dit ? Je vais me faire re-disputer pour mon insouciance,  mais je n’y ai pas vu problème, parce que si j’en ai perçu quelque chose c’était plutôt  Charlie Chaplin avec un brassard de dictateur, jouant avec la planète, comme avec un ballon, c’est plutôt ce que ça m’a évoqué grossièrement. Macron ce n’est pas Hitler, pour moi, c’est Thatcher. Et j’ai fais vite, je n’ai pas fait attention au reste, j’étais je le répète insouciant, sans crainte, ni en garde, loin de tous ces codes, de tout double fond, de cette imagerie antisémite. Combien de fois faudra t il que je répète que ce n’est pas mon monde ?

C’est quand mon fils m’a fait réveiller, en attirant mon attention au téléphone, sur ce qu’il y avait dans le double fond sombre, les portraits, les drapeaux, et même plus tard, les billets, que j’ai dit « oh merde » et que j’ai immédiatement réagi, enlevé le photomontage et me suis excusé. Il est donc resté environ 40 minutes, mais tous mes ennemis s’en étaient déjà emparés et n’ont cessé de le reproduire, de le rediffuser, comme s’il était mien, et en dépit que je l’ai enlevé et que je me sois excusé.

 

Il a été reproduit ensuite avec le double fond bien plus éclairé, avec une toute autre luminosité que celle qui m’avait échappée : ceux qui ont fait cela avaient de bien mauvaises intentions alors que moi je n’en avais pas du tout de ce genre. Moi, je n’ai commis aucun délit, d’aucune sorte, même en insouciance, car il faut un élément intentionnel pour constituer un délit. Et qui peut expliquer autrement ma précipitation à l’enlever au bout d’à peine 40’ quand on me l’a signalé ? Ceux qui l’ont rediffusé à satiété, par contre, eux, ont fait délibérément le mal…

C’est après qu’on m’a expliqué que le photomontage était issu d’un site d’extrême droite, lié à Soral. Je ne fréquente pas ces sites, c’est un autre monde que le mien, et si je le croisais consciemment, je le chasserais et le dénoncerais. Ce sont mes ennemis. Je hais et combat le racisme et l’antisémitisme. Je suis immigré de cœur, je suis juif de cœur, dès qu’il y a menace d’oppression. Et je ne parle pas de ma vie intime, personnelle.

 

Normalement on aurait du m’attribuer le crédit d’une bévue, par inattention, absence de vigilance puis vigilance,  et me défendre, en tout cas m’excuser plutôt que de me charger, car 50 ans de lutte contre le racisme et l’antisémitisme le valent bien.

 

Mais non, un dirigeant du PS, Rachid Temal,  s’est réveillé, emballé, et a poussé les feux, exprès, sciemment, il savait et sait pourtant fort bien, comme tous les membres du BN du PS que je n’ai rien à voir avec l’antisémitisme, ils me connaissent au BN du PS depuis 25 ans,  mais non, ils ont voté, à leur grande honte, c’est leur problème de conscience à tous,  le mardi 21 novembre mon « exclusion à titre conservatoire » en mon absence, en m’accusant donc, faussement, de façon malveillante, d’être « l’auteur d’un tweet antisémite », refusant de retenir les explications écrites que je leur avais envoyées, pourtant limpides. Qu’ils se regardent tous devant leur glace !

En notant qu’ils me refusent depuis, malgré mes demandes réitérées, le texte de la motion votée et tout procédé de défense et de recours.

En fait, ils se sont jetés sur ce prétexte pour empêcher mes amis du réseau GDS et moi de participer au débat politique du congrès du PS 2018 qui s’ouvre tout juste. C’est Macron qu’ils défendaient.

Ils avaient déjà manifesté leur intention de nous chasser, en modifiant les statuts préalablement au congrès pour nous empêcher de déposer une motion (40 signatures exigées au CN au lieu de 1). Ils se sont donc rués sur l’occasion. On m’a dit qu’il y avait eu 29 échanges de tweets entre eux ce soir là et que le dernier s’écriait « il l’a enlevé » mais ça n’a pas arrêté leur chasse aux sorcières.

Le lendemain matin, alors que j’étais en route pour Toulon, et encore après 5 h de train, j’ai eu droit à des dizaines d’appels de journalistes de tous médias.

Aucun ne m’avait appelé depuis des mois ! aucun depuis que j’avais publié avec Richard Abauzit, le premier et sans doute, seul livre détaillé contre les « ordonnances » anti travail de Macron. BFM ne m’avait pas invité depuis juin 2017, LCI ne m’avait pas invité depuis août 2017, personne n’avait débattu, fait écho, répercuté nos travaux de fond, politiques, essentiels, vitaux, contre la casse de 100 ans de code du travail, mais là, ils appelaient tous.

J’ai publié un livre en octobre 2017 sur la « révolution russe racontée aux adolescents », personne ne m’a invite.

 

J’ai publié au printemps 2017 un « polar » CERIUM, a succès, exceptionnel (d’ailleurs antiraciste) avec un inspecteur du travail pour héros ! Presque personne ne m’a invité.

Mais là, ils se sont déchainés tous en quelques jours, les rédacs chef en meute, et certains journalistes qui pourtant me connaissent bien, ma vie militante étant totalement transparente, ont manqué à toute déontologie et se sont mis à faire des amalgames, des pseudo raccourcis, pour m’accuser, me dénigrer en vrac, devant des millions de gens qui n’ont ni les tenants ni les aboutissants de l’affaire.

Je suis allé à une seule télé, i24, qui m’a pourtant invité, et ils m’y ont insulté sans retenue, alors que je tentais de leur expliquer ce qui s’était vraiment passé.

Par contre, dans la rue, les lieux publics, les gens m’arrêtent, très nombreux, et me font part de leur empathie, de leur soutien, de leurs encouragements, pour mes combats pour la défense des droits du travail, des droits sociaux. « Ils veulent vous faire taire » « nous on aime ce que vous dites » « tenez bon ». 17 000 signatures, ce n’est pas mal, quand même !

 

Moi, je ne suis qu’un militant syndical et politique. Pas élu, pas de mandat. Bénévole. Je n’ai que ma parole et mes livres. et j’en suis fier.

Je défends le plein emploi, les salariés, les petits salaires et les petites retraites, le droit du travail et la protection sociale, la hausse du smic et la baisse des dividendes, la retraite à 60 ans et la semaine de 32 h. Ma première carte à la CGT date de 1963. Je remercie tous les syndicalistes qui sont venus parler ici ce jour pour défendre mon honneur de militant.

J’ai toujours refusé les prébendes et les pseudo avantages. Je ne possède rien que ma retraite. J’ai toujours cotisé, sans rien demander qui ne soit juste et de mes compétences. Je ne touche rien, faut il le dire ?  Ma biographie détaillée est connue depuis 50 ans. Lire notamment « Mai 68 histoire sans fin » de 1998, ré édité en 2008 et j’espère en 2018.

Fils d’ouvrier j’ai été ouvrier, fait 10 métiers puis 30 ans inspecteur du travail. Je suis je le dis souvent, à la fois, anarchiste, socialistes, communiste et trotskiste. Unitaire toujours.

J’ai publié 37 livres, tous vendus, tous épuisés,  des milliers d’articles, des centaines de vidéos, j’ai animé 23 ans la revue mensuelle « Démocratie & socialisme », j’ai publie 150 000 tweets, diffusé des dizaines de milliers de « posts » sur les réseaux sociaux : personne en 50 ans n’a jamais trouvé dans tout ça, la moindre once de racisme et d’antisémitisme.

Il y a débat sur l’usage des réseaux sociaux, oui, mais ils sont comme « la langue selon Esope » : « la pire et la meilleure des choses », la lutte des classes passe par les réseaux sociaux, et il faut les affronter, y faire triompher le maximum de vérité et de vérités.

 

Ceux qui m’ont attaqué ainsi, rendent un mauvais service au nécessaire et permanent combat idéologique et pratique contre le racisme et l’antisémitisme.   Car à viser de mauvaises cibles, à faire régner une fausse police de l’esprit, sur de mauvais prétextes, ils affaiblissent la cause.

J’en ai même entendu et lu qui se sont indignés quand j’ai expliqué que j’étais anti raciste en même temps que j’étais anti capitaliste.

Ca ne leur plait pas parce que, eux, extrême droite, droite, « macroniens » libéraux, défendent le capitalisme et cherchent tout le temps à faire des amalgames entre extrême droite et extrême gauche pour brouiller les pistes d’une alternative sociale.

 

Je vous invite à lire l’excellent prix Goncourt de cette année 2017, « L’ordre du jour » de Eric Vuillard. Il décrit l’arrivée de 24 hommes, 24 des principaux chefs d’industrie allemands,  le 20 février 1933, dans un château, descendants de leurs limousines, vêtus comme de grands patrons riches savent l’être, de manteaux noirs, gris et cognac, de costumes de luxe, accueillis par les majordomes, dirigés vers la grande salle et la grande table… ces 24 capitalistes qui font tout en Allemagne, sont réunis… et décident… de choisir Hitler.

 

Oui, c’est le capitalisme qui secrète les guerres, les compétitions, les concurrences, les extrêmes, les boucs-émissaires, c’est le capitalisme qui engendre le racisme et l’antisémitisme.

Et alors on m’a répondu sur un ton pédant, qu’il n’en était rien, car l’antisémitisme avait existé avant le capitalisme… bien sur, qui ne connaît l’antisémitisme, des Croisades, de Louis IX, de l’Inquisition, d’Isabelle la catholique ?

Mais l’antisémitisme nazi était d’une toute autre nature.

Il combinait l’idéologie raciale se réclamant de la biologie et du darwinisme social, avec la froide rationalité instrumentale et la technologie meurtrière du capitalisme. L’aboutissement de cette combinaison fut le massacre de 6 millions de Juifs. Pour les nazis, à la différence de Torquemada, aucune conversion n’était possible, c’était la « race biologique » qui déterminait le sort des individus qui avaient le malheur de tomber entre leurs mains.

Et Hitler ne serait jamais parvenu au pouvoir, si les capitalistes allemands n’avaient pas vu en lui, le seul rempart capable leur permettant de conserver le pouvoir économique, après la crise de 1929 et les formidables bouleversements sociaux qu’elle provoquait.

 

Le livre d’Éric Vuillard décrit avec une amère précision, comment, le 20 février 1933,  les 24 plus importants capitalistes allemands (les dirigeants de BASF, de Bayer, d’Agfa, de Krupp, d’IG Farben, de Siemens, d’Allianz, de Telefunken…) ont décidé de mettre dans la balance, tout leur poids financier, économique, politique et social pour permettre à Hitler d’accéder au pouvoir. Sans eux, Hitler ne serait devenu ni Chancelier du Reich, ni Führer.

 

Et le capitalisme engendre le racisme et la guerre, la guerre et le racisme a des échelles inédites dans l’Histoire.

 

Macron, en faisant pire politiquement, que Sarkozy et Hollande est une barrière de sable face à Le Pen. Il faut le vaincre pour vaincre toute remontée du fascisme. Il faut battre la finance pour sauver la planète et l’humanité.

 

J’ai éduqué tous mes enfants, de « Nuit et brouillard », à « Têtes rondes et têtes pointues » de Bertolt Brecht. J’ai mille fois expliqué depuis 50 ans, comment l’émancipation humaine pour en finir avec le racisme devait en finir avec le capitalisme.

 

C’est sans doute cela qui les choque le plus et me vaut leur haine de classe : je combat de façon intransigeante pour ma classe sociale, le salariat, et je ne me trompe pas de combat, pas de diversion raciale, nationale, ethnique, religieuse, je combat la classe capitaliste dominante, pour ce qu’elle est, pillarde des richesses que nous, nous produisons, je combat ce système qui fait que 87 hommes possèdent plus que 3,5 milliards d’humains. Je ne dérive pas de cela, parce que je sais que le capitalisme, c’est lui qui a intérêt à la diversion, à la dérive, aux leurres.

Et le système capitaliste, ses grands dirigeants, en France, du Medef, du CAC 40, des financiers de Paradises leaks, sont prêts à tout, pour casser nos luttes, nos fraternités, nous opposer entre nous plutôt que de devoir partager les richesses. Ils n’ont pas de compassion, pas de pitié. Ils ne s’arrêteront pas si nous ne les arrêtons pas.

 

Et c’est vrai que cela ne nous permet pas de rester insouciant, j’en paie le prix  : tous les combats sont liés, pour le droit du travail dans la dignité, et contre les visées racistes d’extrême droite.

Mon rêve, comme le votre, ici dans cette salle, est l’émancipation humaine, le respect et l’égalité entre tous les humains, le droit du travail universel,

Et je veux vous le dire en conclusion,

Ils ne m’auront pas,

Ils ne nous auront pas,

Ni vous, ni moi,

Ceux qui me connaissent ne peuvent que me soutenir, ceux qui me combattent vont enrager de leur échec.

Ce qu’ils ont fait là, en me traitant si grossièrement d’antisémitisme, fera partie, historiquement, de leurs mensonges et dévoiements, de leurs malhonnêtetés et manipulations visibles. Mais ils perdront. Ils ont déjà perdu, vous êtes là !

Mon honneur, puisque c’était le thème de notre rencontre fraternelle, y résistera, grâce à vous, grâce à la fraternité de combat,

Même à mon âge, 72 ans, cela m’apprend encore,

ce qu’ils ont fait aurait pu m’affaiblir, en fait cela, je vous l’avoue, cela me rend guerrier,

Cela me donne encore plus d’énergie militante,

Macron et ses macronades ne feront pas long feu, la gauche est majoritaire dans ce pays, c’est le salariat, 90 % des actifs, c’est notre classe qui gagnera,

Merci d’avoir été là, tous ensemble,

Votre solidarité m’a touché au coeur,

 

Ont parlé : cf. film vidéo

 

Marie-Laure Dufresne-Castet avocate

 

Message de Michel Warschawski (président du Centre d’information alternative de Jérusalem)

 

Gus Massiah (économiste et altermondialiste)

 

Olivier Dupuis (CGT RTE EDF)

 

Christine Blum (consultante formatrice, petite nièce de Léon Blum)

 

Jacques Boutault (EELV, maire du 2d arrondissement de Paris)

 

Jean Paul Bussy (CGT interim)

 

Jacques Bidet (philosophe)

 

Anne de Haro (CGT Prud’hommes)

Willy Pelletier (sociologue, Fondation Copernic)

 

Message de Gérard Mordillat

 

Sandra Demarcq (direction du NPA)

 

Message de Daniel Mermet (journaliste et producteur)

 

Signature de soutien Edgar Morin

 

Lucien Jallamion (République et Socialisme)

 

Karl Ghazi (UD CGT 75)

 

Jean-Pierre Mercier (CGT PSA)

 

Laurent Degousée (Solidaires)

 

Julien Boieldieu (syndicat Cgt de l’Inspection du travail)

 

Patrick Brody (Commerce CGT)

 

Message de l’Humanité Dimanche

 

Eric Thouzeau (GDS)

Sont aussi signataires parmi les 15 000

Gilbert Achcar universitaire

Etienne Adam, syndicaliste, 14

Danielle Auroi, ancienne députée EELV

Marinette Bache conseillère de Paris,

Francine Bavay écologie sociale

Jean Claude Chailley Attac

Marie-Laure Dufresne-Castet avocate

Alain Dugrand écrivain

Ian Dufour, inspecteur du travail CGT

Michelle Ernis, conseillère municipale St Etienne du Rouvray

Pascale Fautrier écrivain

Jo Forcadell, dessinateur,

Bernard Friot réseau salariat

Bruno Gaccio

Dominique Grador, adjointe au maire de Tulle

Jiho dessinateur,

Stéphane Kadri, avocat

Marcel Francis Kahn

Jérôme Lambert, député,

Hervé Le Corre, écrivain,

Jacques Laborit, psychanaliste

Stéphane Maggi

Daniel Mermet,

Edgar Morin,

Gilles Perret, réalisateur,

Denis Robert

Barbara Romagnan, ex députe PS

Danielle Simonnet

Aizzedine Taibi maire de Stains

Chloé Verlhac Tignous

Michael Warcharwski

Maryse Wolinski

 

« Quand il sont venus arrêter les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste

Quand ils sont venus arrêter les syndicalistes, je n’ai rien dit je n’étais pas syndicaliste

Quand ils sont venus arrêter les juifs, je n’ai rien, je n’étais pas juif

Quand ils sont venus m’arrêter, il n’y avait plus personne pour protester »

Pasteur Niemoeller

Nous n’avons pas le droit de nous taire sur l’abomination qui s’est abattue sur Gérard Filoche qui a consacré sa vie professionnelle, associative, militante, politique à la lutte contre les injustices quelles qu’elles soient et les discriminations quelles qu’elles soient .. et bien évidemment contre le racisme et l’antisémitisme, ça va sans dire…

Alors cette image, je l’ai vue passer pendant les quelques malheureuses minutes où elle était sur tweeter : à part Macron, je n’ai rien vu, le fond était sombre, on ne distinguait pas les fameux visages,  Rothschild ? Qui connaît le visage de Rothschild ? Drahi ? qui connaît le visage de Drahi ? Il est juif ? Même pas, il est libanais (mais tant qu’on y est !) Les drapeaux ? Invisibles dans la 1e version de cette image, qui par la suite a été trafiquée avec un fond illuminé…  A l’instar de chercheurs spécialistes des documents de propagande des années trente, je n’ai rien vu ! Et comme eux, je dis que pour décrypter cette image immédiatement il fallait être soit obsédé par les traces d’antisémitisme  soit antisémite soi même… cette image, ne pouvait être postée que par quelqu’un aux antipodes de l’antisémitisme…

Et pourtant : après recherches, oui, c’est une image antisémite, réalisée par un site antisémite… celui qui consiste à relier le monde de l’argent « à la juiverie internationale »  (terme élégant de l’extrême droite antisémite) qui mènerait au chaos du monde… cet antisémitisme primaire là qui a amené aux horreurs que l’on sait…

Alors d’où je parle ?  Je suis la petite fille du frère de Léon Blum : mon père et son père, très proches « d’oncle Léon » ont vécu directement dans leur chair cet antisémitisme là  mon père lynché, sa mère déportée, le jeune frère René brulé vif, nu, au milieu de ses livres devant le four crématoire, Léon Blum a été l’homme le plus honni, le plus haï, la plus grande cible de l’extrême droite et de l’antisémitisme… dans ma famille l’antisémitisme, on connaît…

Alors quand j’ai entendu sur toutes les radios (France inter…) toute les télés que Gérard était « l’auteur d’un tweet antisémite » mon sang n’a fait qu’un tour : qui ose dire des choses aussi abominables de Gérard Filoche ???

Comment peut on accuser Gérard de pareille infamie ? Puis j’ai écouté le BN du PS : « Gérard Filoche est exclu du PS parce que « auteur » d’un post antisémite. Puis plainte en justice d’associations pour « incitation à la violence et à la haine raciale »  dans quel cauchemar sommes nous ? Ces gens là savent-ils de quoi ils parlent ? Non ! Il y a des moments où l’inculture, la bêtise, la veulerie, le bas calcul deviennent des dangers publics ! Ils utilisent les pires moyens et formulations de l’extrême droite antisémite  avec la caisse de résonnance des réseaux sociaux, la vitesse de propagation des pires infamies, (dont celle qui touche Gérard), font des réseaux sociaux, dans ces moments là,  le pire des procureurs, n’importe qui peut accuser qui n’importe quand,  de n’importe quoi ! Oui, il faut être vigilant, mais oui, il faut parler, et dire, pour défendre l’honneur de Gérard Filoche

 

Christine Blum-Reboul sociologue et attac

 

C’est a la fois en tant qu’ami de Gérard et comme militant juif-israélien que je m’adresse a vous aujourd’hui.
Je connais Gérard Filoche depuis plus de 45 ans, et si j’ai eu parfois des divergences politiques avec lui, j’ai une certitude: il n’est pas et n’a jamais ete raciste. Un point c’est tout.
Gérard est aujourd’hui une double victime: victime d’abord des nouvelles technologies et de la rapidité des réseaux sociaux. Les militants de notre génération en ont fait souvent l’expérience, par des réactions trop hâtives qu’il nous faut immédiatement corriger… ce qu’a évidement fait Gérard.
Mais quand on est un militant qui dérange, on n’a pas droit a l’erreur. Et le faux pas de Gérard a fournit un prétexte a ses nombreux adversaires dans et hors du PS pour lancer une cabale contre lui, et le délégitimer.
Gérard Filoche est aujourd’hui la victime d’une campagne qui instrumentalise la terrible accusation d’antisémitisme pour le détruire et faire taire ses combats.
L’accusation d’antisémitisme pour faire taire des voix qu’on ne veut pas laisser s’exprimer est d’une terrible efficacité: demandez a Daniel Mermet ou encore a Edgar Morin comment ils ont vécu cette accusation infamante quand ils dénonçaient les crimes israéliens dans les territoires occupes au début des années 2000.
Cette instrumentalisation de l’accusation d’antisémitisme dont Gérard est aujourd’hui la nouvelle victime, est aussi une banalisation de ce fléau. Or l’antisémitisme Français est encore aujourd’hui trop réel pour qu’on se paie le luxe de le banaliser, même s’ils sont nombreux ces antisémites vieille-France qui se sont recyclés dans l’islamophobie qui est plus dans l’esprit de notre temps de régression.
En prenant la défense de Gérard Filoche, on ne rend pas seulement justice a un militant calomnié ; on lutte également contre ce renouveau d’une culture de délation et de diabolisation de tout ceux ou celles qui refusent de célébrer la messe de la pensée unique. En accusant un homme comme Gérard Filoche d’être antisémite, c’est la lutte commune contre tous les racismes qui est attaquée
Michael Warcharski

 

Cher Gérard,

Ce petit message pour m’excuser de ne pouvoir être présent ce samedi et t’assurer une nouvelle fois du soutien de la rédaction de l’Humanité-Dimanche. Ce procès qu’on t’inflige est grotesque et ridicule mais pas seulement. Grotesque et ridicule car pour qui te connait et connait ton parcours, tes engagements, il est indéniable qu’aucun soupçon d’antisémitisme ne peut peser sur toi. Mais ce qui t’arrives est inquiétant car à travers cette accusation on cherche également à te décrédibiliser ainsi que les combats que tu mènes depuis toujours. Des combats qui convergent avec ceux que nous portons à L’Humanité-Dimanche pour la justice et l’égalité, contre le racisme et l’antisémitisme.  Je m’associe donc à tous ceux qui te soutiennent et t’assure que nous sommes heureux de t’accueillir hebdomadairement dans nos colonnes pour tes chroniques à la fois pleines d’humanité et de révélations sur le sort fait aux salariés dans notre pays.

Amitiés

 

Stéphane Sahuc

L’Humanité Dimanche

Rédacteur en chef

06 60 91 35 94/01 49 22 72 40

5 rue Pleyel, 93000 Saint-Denis France

 

Gérard Filoche est exclu du parti socialiste.

C’est un paradoxe cruel : combien de fois ai-je débattu avec lui pour l’inciter à quitter ce parti qui n’avait plus de socialiste que le nom ? Un parti qu’il ne désespérait pas de changer de l’intérieur ; de  ramener au socialisme, le vrai, dans un combat qui se confond avec sa vie elle-même. Et aujourd’hui c’est ce même parti qui le chasse sous un prétexte fallacieux. Au regard de ses engagements, c’est insoutenable d’évincer Gérard Filoche pour avoir tweeté je ne sais quelle ânerie sur Macron entourés de banquiers juifs ? Il s’en est expliqué, il s’en est excusé et à l’heure où les députés votent le droit à l’erreur pour les fraudeurs du fisc c’est le pompon de voir Gérard Filoche désigné à la vindicte populaire pour une connerie vite rattrapée. Gérard Filoche n’est pas antisémite répétons le sur tous les tons pour que les socialistes atteints de surdité l’entendent enfin. Mais cette accusation n’est sans doute un leurre. Elle en cache une de plus grave à leurs yeux. Gérard Filoche n’a renoncé ni à la lutte des classes, ni à la défense des droits sociaux, ni à l’abaissement du temps de travail, ni aux combats historiques de la gauche : Gérard Filoche n’a pas renoncé à être socialiste. C’est cela qui est inacceptable pour ceux de ce parti qui ont, depuis longtemps, fait une croix sur les idéaux de Jaurès. A nouveau nous sommes devant un paradoxe : Gérard Filoche est exclut du parti socialiste parce qu’il est socialiste !

Vive la Sociale !

 

Gérard Mordillat

 

 

 

 

 

 

Pétition pour Gérard Filoche : l’honneur d’un militant

06/12/2017 | la rédaction
 

Nous reproduisons ci-dessous une tribune signée par 30 personnalités,  parue dans l’Humanité. Ce texte est maintenant une pétition que l’on peut signer en ligne. Elle a recueilli dores et déjà plus de  15000 signatures.

 

Oui, Gérard Filoche a retweeté un montage photo mettant en cause Emmanuel Macron dont, dans la précipitation, il n’a pas immédiatement perçu le caractère antisémite. Il s’est rapidement rendu compte de son erreur, a retiré le tweet, s’est excusé publiquement, a répondu aux journalistes.

 

L’affaire aurait pu s’arrêter là mais le tweet a été relayé sur la Toile pendant plusieurs jours au point de devenir une affaire d’État. Les condamnations, sans la moindre prise de recul, ont abondé. Le PS qui, ces temps-ci, peine tant à parler d’une seule voix, a retrouvé son unité pour exclure à bon compte une de ses dernières voix de gauche, sans autre forme de procès.

 

Voilà le plus inquiétant : les réseaux sociaux sont devenus le procureur le plus expéditif et le plus implacable, et derrière eux certains médias aussitôt aboient à l’unisson.

 

Filoche est donc antisémite : la sentence de Facebook est tombée. Qu’il disparaisse sur-le-champ !

 

Nous ne pouvons accepter cette accusation scandaleuse, cette atteinte portée à l’honneur d’un militant qui a consacré sa vie entière à défendre les libertés syndicales et le code du travail, à lutter contre le racisme et l’antisémitisme (il fait partie des fondateurs de SOS Racisme).

 

Cette polémique, comme celle qui oppose Charlie Hebdo et Mediapart, témoigne d’une extraordinaire dégradation du débat public. Journalistes et politiques rivalisent dans la surenchère et dans l’anathème. Il faudrait admettre une bonne fois que Twitter ne favorise pas l’intelligence dans le temps long, qui est celui de toute pensée politique digne de ce nom. Gérard Filoche a aujourd’hui l’occasion cuisante de s’en rendre compte, tandis que ses détracteurs continuent de tapoter furieusement sur les claviers de leurs smartphones.

 

Pendant ce temps, l’antisémitisme et le racisme répandent leur poison. Manuel Valls, si prompt à dénoncer l’antisémitisme, affirmait cette semaine encore que les musulmans « sont un problème ». Ce n’est pas la première fois, et il n’a jamais été inquiété pour ce type de propos.

 

Ça suffit.

 

Premiers signataires :

 

Guy Bedos (artiste), Christine Blum (consultante), Jacques Bidet (philosophe), Patrick Brody (syndicaliste), Patrick Chamoiseau (écrivain), Annick Coupé (syndicaliste), Jean-Baptiste Del Amo (écrivain), Christine Delphy (sociologue), Christian de Montlibert (sociologue), Annie Ernaux (écrivain), Karl Ghazi (syndicaliste), Jean-Marie Harribey (économiste), Anne Hessel, Daniele Kergoat (sociologue), Pierre Khalfa (économiste et syndicaliste), Jean-Marie Laclavetine (écrivain), Philippe Marlière (politiste), Gus Massiah (économiste), Gérard Mauger (sociologue), Christiane Marty (altermondialiste), Jean-Pierre Mercier (syndicaliste), Gérard Mordillat (écrivain), Gérard Noiriel (historien), Willy Pelletier (sociologue), Michel Pialoux (sociologue), Michel Pinçon-Charlot (sociologue), Monique Pinçon-Charlot (sociologue), Louis Pinto (sociologue), Patrick Raynal (écrivain), François Ruffin (réalisateur)

 

http://pour-lhonneur-de-gerard-filoche.org/

 

17 000 signatures

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

11 Commentaires

  1. Gilbert Duroux
    Posted 26 décembre 2017 at 17:40 | Permalien

    Comme Gérard, je vous invite à lire le bouquin d’Éric Vuillard « L’ordre du jour ». Ça fout les boules de savoir que les Krupp, Siemens, Bayer, Daimler, Agfa, Schneider, Telefunken et autres gros industriels qui ont soutenu Hitler et qui ont fait fortune en exploitant la main d’œuvre des camps de concentration nazis n’ont quasiment pas payé après la guerre. Alfried Krupp, par exemple, a été jugé par les Américains à Nuremberg et condamné à 12 ans de prison et à la confiscation de ses biens. Deux ans plus tard, il sortait libre et sa fortune lui était restituée.Et aujourd’hui, on continue d’enrichir les descendants de ces racailles en achetant leurs produits.
    Voir ici à propos du procès Krupp :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Proc%C3%A8s_Krupp

  2. Posted 27 décembre 2017 at 16:36 | Permalien

    Cher G.F. je regrette de ne pas m’être associé aux 17000 autres signataires . je lisais avec plaisir vos articles dans l’humanité hebdo,(il me faut maintenant une loupe), quoique le fonds sur lequel ils reposaient était plutôt sombre, . Il est cependant évident que vous accuser d’antisémitisme est une énorme absurdité, mais sans doute, HELAS, pas pour ceux qui veulent votre mort médiatique . Défendre le droit des travailleurs, défendre les acquits de la résistance, défendre le droit du travail qui en découlait, autant de crimes contre la bonne société défendue par un certain Emmanuel, fort mal nommé pour ce qui concerne les citoyens « vulgaires » comme vous et moi . Que le P.S, ou ce qui en reste,vous ait exclu n’a rien de bien surprenant, ce n’en est pas moins scandaleux de la part d’ un parti qui se dit démocratique. Il est vrai que vous y êtes quelque peu habitué, puisque nous vous avons
    agi de même à votre égard ; cela n’excuse rien! Mais à vous lire je me demandais, comme de nombreux camarades qui vous estiment, pourquoi vous y restiez encore . Pourquoi ne nous rejoindriez vous pas Au PCF ou à FI, pourquoi pas aux 2. Vous y pourriez aider à développer un aspect unitaire entre ces 2 formations dont les programmes sont très proches. Il est vrai que là où j’habite mes efforts dans ce sens ne sont guère payants. Et pourtant, même si le PCF apparaît très vieillissant, même si FI apparaît comme la force neuve, je pense que les 2 et même au delà ont intérêt à s’unir en faisant fi des problèmes de personne . AMICALEMENT cher GERARD . JP B

  3. Posted 28 décembre 2017 at 4:23 | Permalien

    Armand Launay ♦
    Enseignant en philosophie.
    NOTE : Accusé d’antisémitisme et exclu du PS après un tweet qu’il juge être une «connerie», Gérard Filoche a relayé une pétition de soutien à lui-même et a donc contre-attaqué. La pétition de soutien à l’homme politique a été mise en ligne le 29 novembre, avec pour titre : «L’honneur d’un militant». «La pétition a été lancée par la fondation Copernic (un think-tank de gauche)», a expliqué Gérard Filoche au Lab d’Europe 1. Selon ce média, le nom de domaine renvoyant à la pétition, a lui été déposé sous le nom de Gérard Filoche lui-même, nouvelle maladresse à notre avis. Parmi les personnalités ayant signé cette pétition, persuadées que Gérard Filoche subit là un mauvais procès, on trouve notamment des Insoumis (LFI) tels que François Ruffin, député, ou Danielle Simonnet, conseillère de Paris. Si Gérard Filoche a reçu le soutien de l’humoriste Guy Bedos, c’est que ce dernier, autrefois proche du Parti Communiste n’a jamais caché son attirance pour l’aile gauche du PS comme Arnaud Montebourg lors des primaires socialistes. Dans la soirée du 30 novembre, la pétition avait été signée par plus de 5 200 personnes. Mais l’article qui suit de notre collaborateur Armand Launay a lui le mérite de replacer l’exclusion de Gérard Filoche dans son vrai contexte : la fin du Parti Socialiste. Par ailleurs, on apprend qu’un meeting de soutien à Gérard Filloche sera organisé à Paris le 8 décembre. ML
    Scandale, dans les médias nationaux, Gérard Filoche a publié temporairement un tweet antimacroniste et jugé antisémite. C’était le 17 novembre. Mais qui est visé ? L’antisémitisme ou ce socialiste de gauche connu pour son franc parler et son attachement au monde ouvrier, salarié, populaire ?
    En cause, un montage photographique se voulant caricature. On y lit un slogan “En marche vers le chaos mondial” devant un Emmanuel Macron faisant de ses bras le V de la victoire. Le président porte un brassard comme celui des nazi naguère mais où le svastika est remplacé par le dollar américain. Derrière le président, se trouvent trois personnages de l’ombre, en filigrane : le PDG d’Altice, Patrick Drahi, le banquier Jacob Rothschild et l’ancien conseiller de François Mitterrand, Jacques Attali. En arrière plan, se trouvent les couleurs des drapeaux américain et israélien.
    En cause itou, le commentaire de Gérard Filoche, désignant Emmanuel Macron : « Un sale type, les Français vont le savoir tous ensemble bientôt. »
    Un antisémitisme réel ?
    Le photomontage semble être antisémite car, derrière le président Macron, se trouvent trois personnages aux origines juives. L’un d’eux est, notamment citoyen israélien (Patrick Drahi). La référence au nazisme semble tenir lieu d’accusation de totalitarisme qui domine le monde par et pour l’argent. On est proche des théories complotistes et l’on s’étonne même qu’il n’y ait pas de symbole maçonnique. Cela ne mange pas de pain. Mais le commentaire de Gérard Filoche se veut anti-Macron. Il semble retenir de ce montage le rôle du capitalisme international comme soutien, origine et destinataire du président Macron.
    Quelle image se faire de Gérard Filoche ?
    Soit Gérard Filoche a été syndicaliste, inspecteur du travail, militant communiste puis socialiste. Il s’est opposé sans concession, depuis 2014, aux réformes lourdes du Code du travail. Il s’est opposé à certains de ses “camarades” socialistes du gouvernement et durant les primaires de la gauche ayant précédé les élections présidentielles de cette année. Un personnage politiquement et médiatiquement dérangeant.
    Soit Gérard Filoche est un personnage de la fachosphère depuis le 17 novembre 2017 et fait ici son coming-out.
    Quelle interprétation semble plus cohérente ? La première.
    Quelle interprétation semble plus efficace pour se débarrasser ou réduire au silence Gérard Filoche ? La seconde.
    Dévorer le petit chaperon rouge
    Le Parti socialiste, qui a entamé une procédure d’exclusion de Gérard Filoche, montre qu’il est plus attaché à une publication temporaire, indigne, plutôt qu’aux décennies d’engagement de Gérard Filoche pour le monde du travail. Le PS, qui aurait pourtant besoin de tribuns comme ceux de la France insoumise, démontre qu’il n’a pas de volonté combative contre le capitalisme et la finance de Macron et ce malgré la sévère cure d’amincissement subie cette année avec le départ des macronistes.
    Peut-on s’exprimer si le moindre écart est réprimé ?
    Curieuse situation, tout de même, que de vouloir punir tout écart, même le premier. En voulant exclure Gérard Filoche, le PS l’assimile, sans débat, aux antisémites de tous poils. Curieuse conception du débat et de l’amende honorable. L’erreur peut être dans une publication hâtive. Mais la peine qui semble réservée à Gérard Filoche semble aller au-delà. Il s’agit de faire taire la gauche de ce qui reste du PS.
    Pourtant, il est possible de dire qu’Emmnauel Macron fait de la France une alliée des États-Unis d’Amérique et d’Israël. C’est le cas. Le photomontage aurait même pu ajouter l’Arabie Saoudite et d’autres pays pas toujours très humanistes. Quelle est la grande erreur du photomontage retweeté par Gérard Filoche ? Désigner trois personnes pour leur origine juive. Le pouvoir de la finance va pourtant bien au-delà de ces trois personnes, de la judéité et de Macron. Est-il besoin d’imaginer un complot pour constater que le pouvoir existe à Wall street, que le pouvoir se négocie entre les chefs d’États et que, de cette manière, Israël et l’Arabie Saoudite se liguent contre l’Iran et ses alliés yéménites ou syriens ?
    Le PS est bien malade qui croit préserver sa réputation en déclarant exclure Gérard Filoche alors qu’on ne l’entend pas dénoncer les méfaits réels de la finance et des politiques à son service.

  4. Gilbert Duroux
    Posted 4 janvier 2018 at 0:54 | Permalien

    @ Armand Launay
    « Quelle est la grande erreur du photomontage retweeté par Gérard Filoche ? Désigner trois personnes pour leur origine juive ».

    Vous êtes sérieux quand vous écrivez cela ? Comment pouvez-vous parler d’erreur en sachant d’où vient ce montage ? Ce n’est pas en ergotant sur ce montage qu’il faut défendre Gérard, qui a reconnu que c’était un montage antisémite et qui a expliqué pourquoi il ne s’en était pas aperçu au départ. Il ne s’agit pas de défendre Gérard en partant de « l’œuvre » de Soral, qu’il faudrait corriger. En faisant ça, vous enfoncez Gérard.
    Et vous vous dites enseignant en philosophie ?

  5. Gilbert Duroux
    Posted 8 janvier 2018 at 4:08 | Permalien

    Ouf, Gérard peut respirer. Le parti qui a voulu l’exclure est sauvé. Une grande figure de gauche (selon les critères de Gérard) envisage de briguer la tête du parti lors du prochain congrès : j’ai nommé Julien Dray.

  6. Posted 8 janvier 2018 at 18:01 | Permalien

    Vous avez signé avec plus de 1100 autres l’appel des socialistes à « Reconstruire la Gauche. »

    Vous trouverez ci joint quelques éléments pour préparer la réunion du 20 janvier, ainsi que deux projets de texte qui pourraient être adoptés le 20 janvier, que chaque signataire a la possibilité d’amender dès à présent.

    Ci joint : La lettre « Reconstruire la gauche » numéro 3, et deux projets de déclaration.

    Envoyez vos remarques à contact@reconstruire-la-gauche.fr

  7. Gilbert Duroux
    Posted 9 janvier 2018 at 1:13 | Permalien

    Je me pose des questions sur ces socialistes qui veulent « reconstruire la gauche ». Comment se fait-il qu’on ne trouve pas parmi les signataires les frondeurs et autres figures connues qui s’opposaient à la ligne Valls ? J’ai pris une douzaine de noms parmi les plus connus d’entre eux (Amirshahi, Romagnan, Paul, Germain, Bachelay, Carrey-Conte, Sebzaoun, Chauvel, Galut°, aucun ne figure parmi les signataires. Pas plus qu’une Martine Aubry ou une Marie-Noëlle Lienemann, grandes figures de l’aile gauche du PS, selon les standards de Gérard Filoche. Ils sont tous rentrés dans le rang ? Ils ne veulent pas « reconstruire la gauche » ?

  8. Posted 9 janvier 2018 at 1:42 | Permalien

    la défaite est passée par là, c’était prévisible, helas,

  9. Gilbert Duroux
    Posted 9 janvier 2018 at 17:31 | Permalien

    Ça va être rigolo de voir Julien Dray, le plus proche qui soit de Hollande, qui a tout justifié de la politique de ce dernier, poser en rassembleur pour prendre le contrôle du PS.
    Enfin, quand je dis « rigolo », on rit jaune.

  10. Adrien
    Posted 16 janvier 2018 at 0:08 | Permalien

    On ne change pas un système en obéissant à ceux qui le contrôle et en faisant allégeance à leur morale. Le système changera, malgré vous, contre vous. Vos idées triompheront quand elles vous auront vaincu, car vous les répétez, mais vous ne les vivez pas. Elles sont portées par des mots vides. Macron aussi est pour la liberté, la vérité, la richesse pour tous. Il le dit. Il est aussi crédible que vous.

  11. Posted 16 janvier 2018 at 5:28 | Permalien

    nous sommes engagés dans la lutte des classes entre salariat et patronat
    notre tache est de mobiliser rassembler et d’unifier le salariat pour gagner
    Macron est devenu l’actuel chef de camp du patronat de la finance de l’oligarchie,
    nous visons à le vaincre, idéologiquement, socialement, politiquement
    il incarne le capitalisme
    nous sommes pour le socialisme
    de quoi parlez vous, vous ?

Déposer un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera jamais transmise.

*