PS : 65 % d’abstentions pour un congrès édulcoré afin qu’il n’y ait pas de bilan et pas de changement

« Cette idée, centrale dans la campagne de Faure, qu’il faut se rassembler parce qu’on est trop faible pour jouer la revanche du quinquennat, j’ai l’impression que ça a gagné », avouait un soutien du candidat à l’AFP.

Oui c’est le vote du refus du bilan du quinquennat.

Donc le vote du refus de clarification et de changement.

Donc le prolongement de la paralysie du Parti socialiste.

Faure est en tête, Le Foll second, Maurel troisième, Carvounas quatrième. (#PS chiffres def. : Participation 37.014 votants #Faure 48,56% #LeFoll 26,10 #Maurel 18,98 #Carvounas 6,36)

Les quatre candidats ont, de concert, obligés leurs électeurs à ne pas trancher sur le bilan des cinq années tragiques de la présidence Hollande. Ils ont tous les quatre accepté de manipuler les statuts avant le vote, verrouillé ce qui restait de « motions » autorisées pour éviter que le fond politique ne soit débattu, il ne faut pas s’étonner dés lors que sur les « 102 000 votants » annoncés, seulement « 37 000″ (?) soient venus voter officiellement. En faisant tout depuis le 8 juillet 2017 pour éteindre la vivacité et la nécessité du débat de bilan, condition d’un renouvellement et d’une éventuelle reconstruction, c’est la gauche du parti qui est la plus démotivée et qui a perdu. Le faible score du texte d’Emmanuel Maurel, qui été utilisé par les militants qui voulaient redonner un coup de barre à gauche, souligne par défaut la stagnation à l’œuvre dans ce Congrès. 18 % après les 5 ans d’Hollande ce n’est pas du tout la même chose que 18 % avant les 5 ans d’Hollande ! Rappelons que la gauche socialiste obtenait entre 17,3 % (au congrès de Reims), 13,7 %  (au congrès de Toulouse) et 30 % (au congrès de Poitiers).

Malgré une débauche de possibilités offertes aux militants et aux sympathisants pour  voter sans cotiser, très peu sont venus ou revenus et au contraire les départs ont continué jusqu’au bout : comment pouvait il en être autrement quand ceux qui voulaient clarifier vraiment sur le fond étaient écartés ou exclus ? La base non alimentaire n’est pour l’essentiel pas venue, ceux qui sont venus sont surtout ceux qui sont liés aux « grands élus » restants. D’où 75 % des voix pour les deux anciens secrétaires de Hollande dont l’un se rallie à l’autre.

Le PS a raté ce que le Labour party a réussi à faire en rompant avec le blairisme avec Jérémy Corbyn (qui a fait re-passer son parti de 60 000  à 600 000 membres).

Le PS a raté ce que le PS portugais a réussi à faire en s’alliant avec la gauche à Lisbonne (alors qu’il était effondré en 2010, il est revenu à 38 % des voix aux élections intermédiaires de novembre 2018).

Le PS français se trouve maintenu dans cette zone grise de  la social démocratie européenne qui s’allie avec Merkel au lieu de la combattre.

En ne tranchant pas sur le bilan de Hollande, ils ne tranchent pas clairement sur leur opposition politique à Macron. Qui est la poule, qui est l’œuf entre Hollande et Macron ?

Macron poursuit la politique libérale de Hollande en l’aggravant. Il est dans la même logique du CICE, de la politique de l’offre et du ruissellement. Il s’agit de réduire l’action publique (services publics, protection sociale, emplois publics), de réduire le « cout du travail » (salaires brut et net, cotisations sociales, retraites),  pour transférer les fonds (ISF supprimé, CSG augmentée, flat tax..) aux multinationales et aux banques, augmenter marges et dividendes, en tentant de faire croire que cela débouchera sur « la relance de l’activité et l’emploi ».

Le PS vient donc de choisir de tenir un congrès paralysé, refusant de se doter d’une alternative claire à l’orientation de Macron. 75 % des voix pour les deux anciens secrétaires de Hollande : conformément à l’abstention d’Olivier Faure lors de la question de confiance à Macron, il n’y a pas de retour vers une politique de relance, une politique de la demande, une politique de redistribution des richesses, une politique de services publics, pas de choix de hausse des salaires et de baisse des dividendes, pas de volonté de reconstruire le code du travail, et pas de volonté d’alliance à gauche.

Au fil de l’eau il restera à voir, si les pressions sociales et les volontés des électeurs habituellement socialistes l’emporteront pour tirer tout ou partie de ce qui reste de l’appareil et ce qu’il influence encore, dans le camp de la défense des services publics, des Ehpad, des hospitaliers, de l’école, du bac, des universitaires, des cheminots, des retraités, des salariés en général contre un libéralisme macronien de plus en plus autoritaire et destructeur.

La majorité de la gauche est désormais et pour le moment hors du PS. Si elle s’unit, (et  nous, GDS,  combattons pour) elle le remplacera. Si elle ne s’unit pas, le même PS réoccupera l’espace.

 

61 Commentaires

  1. socrate
    Posted 16 mars 2018 at 11:09 | Permalien

    ça me conforte dans l’idée que j’ai depuis des années a savoir le PS est sclérosé et en grande partie composé de sociaux libéraux mous avec les riches et forts avec la classe ouvrière
    Hollande n’était donc pas la par hasard
    Faure en grand rénovateur ; quelle rigolade
    La gauche française doit se réinventer hors le PS ,et meme hors Melenchon et Hamon qui ont eu leurs chances et doivent laisser d’autres tenter

  2. jean-jacques
    Posted 16 mars 2018 at 13:54 | Permalien

    Faure avec l’appui d’Aubry pour les élections européennes, voila le PS en marche avec LREM .C’est le clone de Hollande .

  3. Posted 16 mars 2018 at 14:49 | Permalien

    Bonjour

    Voici les résultats dans la Marne
    votants : 214 sur 510 inscrits

    Nul : 1
    Texte n°1, premier signataire Luc Carvounas : 4 voix, soit 1,88 %
    Texte n° 2, premier signataire Stéphane Le Foll : 67 voix, soit 31,46 %
    Texte n° 3, premier signataire Olivier Faure : 78 voix, soit 36,62 %
    Texte n° 4, premier signataire Emmanuel Maurel, 64 voix, soit 30,05 %

  4. Posted 16 mars 2018 at 14:51 | Permalien

    Labour : Momentum s’attaque aux « élites » syndicales pour transformer le parti travailliste en mouvement

    GDS·JEUDI 15 MARS 2018

    Par Nathanaël Uhl

    MOMENTUM S’ATTAQUE AUX SYNDICATS. A l’occasion de la désignation du nouveau secrétaire général du parti travailliste, le groupe Momentum, la garde rouge corbynite, présente son chef, Jon Lansman, face à la candidate du syndicat Unite, Jennie Formby. Cet affrontement entre les deux principaux groupes qui soutiennent Jeremy Corbyn traduit l’intensité des débats qui traversent le Labour party. Les déclarations acides, en provenance des deux camps, ne doivent pas faire oublier que c’est la conception même du Labour qui est en jeu autour du remplacement de Iain McNicol.

    Jennie Formby, ancienne directrice politique de Unite, le plus important syndicat du Royaume-Uni et soutien de la première heure de Jeremy Corbyn, a présenté sa candidature sous les auspices du leader du parti travailliste. Elle entend aider le Labour à « saisir l’opportunité historique » d’installer Corbyn au 10 Downing Street. Alors que le parti est encore confronté à des problèmes d’antisémitisme, elle a confirmé qu’elle n’éluderait pas la réalité :

    « Je défends un parti ouvert et accueillant, où l’antisémitisme, le racisme et la misogynie n’ont pas leur place. »

    De son côté, Jon Lansman, dopé par les bons résultats des candidats soutenus par Momentum lors des élections au National Executive Committee (NEC – organe de direction et de régulation du Labour), a aussi revendiqué se placer dans la lignée de Corbyn. Il a rappelé que le membre du parlement pour Islington-North avait été élu leader pour « en finir avec la vieille machine politique », un moyen de tacler le poids du Parliamentary Labour party (PLP – le groupe parlementaire) dans les prises de décisions, mais aussi, dans la bouche de Lansman, des syndicats.

    Il est revenu à une fidèle de la première heure du leader travailliste et une des dirigeantes nationales de Momentum de décrypter la phrase de Jon Lansman. Membre du NEC, Christine Shawcroft a lancé, sur sa page Facebook, une véritable déclaration de guerre aux syndicats :

    « Rien ne peut m’amener à soutenir le candidat d’un grand syndicat. Ils trompent toujours la base à la fin. Il est temps de penser à désaffilier les syndicats du parti, le Labour ne doit appartenir qu’à ses membres, nous. »

    La sortie de Christine Shawcroft a poussé Jon Lansman à se distancier de sa camarade. Rompre le lien entre le Labour et les syndicats est une revendication de la droite travailliste qui avait été reprise, en son temps, par Liz Kendall, candidate soutenue par Progress lors du leadership 2015.

    Mais Christine Shawcroft dit tout haut ce qu’une partie de la base de Momentum pense. Les syndicats dominent clairement le parti dans tout le pays. Lors des désignations des candidats en vue des élections générales, ils ont souvent affronté, avec succès, les représentants de Momentum dans les Constituency Labour parties (CLP – les organisations travaillistes de base). Momentum ne l’a remporté que dans 7 des 29 désignations qui ont eu lieu au 28 janvier 2018.

    Les organisations syndicales sont aussi les principaux bailleurs de fonds du Labour. Il n’y a là rien que de logique puisque le parti travailliste a été créé par les syndicats au début du 20e siècle pour se donner une représentation politique au sein du parlement britannique. Depuis le retour à la maison de la Fire Brigades Union (FBU, organisation des pompiers, marquée à gauche), ce sont douze syndicats qui sont affiliés au Labour. Au sein du Labour, ils désignent la moitié des délégués au congrès du parti et disposent, de droit, de treize sièges sur 42 au sein du NEC.

    Même si les considérations de pouvoir au sein du parti ne sont pas à écarter, les dirigeants de Momentum entendent, sincèrement, amplifier la « démocratisation » du Labour en rendant l’organisation à sa base. En cela, ils peuvent se prévaloir d’une fidélité aux engagements de Jeremy Corbyn. Ils peuvent aussi rappeler que les syndicalistes sont au coeur de la machine politique travailliste, faisant, de fait, partie de l’establishement contre lequel s’est élevé le vétéran socialiste. Le Labour repose en effet sur un savant équilibre des pouvoirs entre les syndicats affiliés et le PLP, les uns contrebalançant les autres. Mais, effectivement, sans le soutien des organisations syndicales, Tony Blair n’aurait jamais été élu leader.

    De même, sans la machine syndicale, notamment celle de Unite, et sans les votes des membres affiliés, il est aussi sûr que Jeremy Corbyn n’aurait jamais remporté les leaderships de 2015 et 2016. Le leader travailliste se garde bien de prendre position entre les deux groupes qui le soutiennent. Mais ses proches, eux, n’ont pas besoin de prendre autant de précautions.

    Ainsi, la chef de cabinet de Corbyn, Karie Murphy, a tenté de dissuader Jon Lansman de se présenter au poste de secrétaire général. Constatant l’échec de la manoeuvre, c’est John McDonnell, le bras droit du leader travailliste, qui est sorti du bois. Il l’a fait à sa manière, sans aucune nuance :

    « Je suis ravi que Jennie Formby se présente pour être secrétaire générale du parti. C’est une organisatrice fabuleuse et une combattante pour la justice avec laquelle nous militons depuis des années. Elle a le talent pour mettre en œuvre la vision de Jeremy (Corbyn) d’un parti dirigé par ses adhérents et qui l’emmène au 10 Downing Street. »

    Il y a donc peu de chances que Jon Lansman puisse accéder au poste stratégique de secrétaire-général du Labour. Mais le conflit entre les deux visions du Labour n’est pas prêt de s’arrêter. Momentum voudra amplifier sa transformation en un mouvement plus « horizontal » et en finir avec « les élites ». Les syndicats, eux, continueront à défendre qu’avec leur 7.5 millions de membres représentant 26% de la population active, ils sont largement plus représentatifs de la classe ouvrière britannique qu’un groupe qui compte autour de 50,000 membres. Ce qui est sûr c’est que cette guerre est aussi alimentée par le fait que la droite travailliste a décidé, pour le moment, de ne pas prendre part aux débats.

    NH

  5. Posted 16 mars 2018 at 14:51 | Permalien

    C’est un bon article de NH

    En gros, Momentum est une organisation gauchiste en dehors du Labour qui est pro-Corbyn et qui veut que le Labour devienne un « parti de militants » et de « democratie directe ». Les syndicats, plus sociaux-democrates et plus influents dans le parti, lui font de l’ombre. D’ou cette attaque.

    Momentum me fait penser aux plus dingos des melenchonistes : ultra-sectaires, memes manieres brutales et ils font l’objet du meme rejet du grand public qu’il faut pourtant absolument convaincre pour unit les diverses composantes de la gauche pour esperer remporter l’election.

    Corbyn semble avoir tranche dans le cas present en faveur des synicats, et il a bien raison.

    P

  6. Posted 16 mars 2018 at 14:52 | Permalien

    Paris

    Voici les résultats fédéraux (en attente de validation définitive) :

    Votants : 1790

    Exprimés : 1763

    TO1 (Carvounas) : 5,33% (94 voix)

    TO2 (Le Foll) : 32,33% (570 voix)

    TO3 (Faure) : 48,61% (857 voix)

    TO4 (Maurel) : 13,61% (240 voix)

  7. Posted 16 mars 2018 at 14:53 | Permalien

    je ne crois pas qu’on puisse (encore ?) trancher ainsi. Le PRG est encore de gauche puisqu’il se dit de gauche. Le PS aussi devient comme le PRG. (sauf si le reste de la gauche divisée ne parvient pas a s’unir et a le remplacer car en ce cas il resurgira en force). L’appartenance à la gauche est déclarative. Nul ne peut « exclure » (et d’ailleurs quel intérêt ?) Quant à la nature de classe « objective », si on cherche à la déterminer, il reste au PS le cordon ombilical de l’histoire, ce qui veut dire aussi des communes, des départements et des régions, des élus encore et certains réseaux sociaux. Il faut ajouter la CFDT qui est en fait la seule « base » hollandaise et qui se divise là entre macronien et hollandais. L’élu PS (Aragnet) de Haute-Garonne qui a gagné dimanche 11 mars fait partie des « rouges » du PS vieille manière. C’est une espèce en voie de disparition, Faure est frêle à cote. GF

  8. Posted 16 mars 2018 at 15:42 | Permalien

    Vote sur les textes d’orientation PS le 15 mars 18 en seine maritime
    Résultats généraux
    Inscrits : 2493
    Votants : 1074
    Participation : 43,25%
    Blancs et nuls : 37
    Exprimés 1037

    22 Voix
    2,12%

    171 Voix
    16,49%

    690 Voix
    66,54%

    154 Voix
    14,85%
    Vote sur les rapports d’activité
    Rapport d’activité fédéral
    Pour 825 (78,65%)
    Contre 30 (2,86%)
    Abstention 195 (18,59%)
    Rapport d’activité national
    Pour 664 (63,18%)
    Contre 81 (7,71%)
    Abstention 306 (29,12%)

  9. Vladimir
    Posted 16 mars 2018 at 15:53 | Permalien

    « Le PRG est encore de gauche puisqu’il se dit de gauche. »

    Monsieur Filoche est-il au courant que ces derniers ont fusionné avec les radicaux de DROITE, ou est-il tellement autocentré sur le PS qu’il ne voit rien d’autre dans le paysage politique?

    Quand même, à ce niveau c’est inquiétant.

  10. Posted 16 mars 2018 at 17:36 | Permalien

    les PRG associés dans les régions au PS se disent de gauche et sont élus ainsi

  11. Posted 16 mars 2018 at 17:36 | Permalien

    marseille

    Chers camarades,
    malgré la pluie battante, jusqu’en milieu de matinée, et les embouteillages qui ont paralysé les autoroutes aux entrées de Marseille pendant un long moment, nous étions entre 1500 et 2000 (chiffres de camarades de Solidaires et de la CGT, même si d’autres ont été pris de la manie de la gonflette).
    La FRG-FP était bien présente avec fanions et banderoles déployés. A noter une présence de militants de l’UNSA.
    Le rassemblement sur le Vieux Port entamé à partir de 10h30 s’est transformé en blocage quand à partir de 11h00 nous avons envahi la chaussée ; conférence de presse publique bien sonorisée, interventions de représentants des EHPAD (CGT et FO) très toniques et émouvantes.
    Certains avaient apporté des chaises, la CGT avait prévu des sandwiches… et on était « protégés » par un camion de la CGT d’un côté, un de FO de l’autre. Nous avons rouvert le Vieux Port à la circulation à partir de 13 heures, le vent froid qui avait succédé à la pluie ayant fait fléchir peu à peu nombre de bonnes volontés. On aura bientôt les photos de notre camarade JP Nail.

    De leur côté, comme à l’accoutumée, nos camarades d’Arles ont manifesté chez eux. Maurice Blanc nous fera un compte rendu que nous vous adresserons.

    Pour l’anecdote, un retraité que je ne connais pas est venu me demander le papier de mon discours (voir en pièce jointe) qui l’avait touché, pour le lire, m’a-t-il dit, à des amis handicapés qui n’ont pas pu venir à la manif. De temps en temps on se dit qu’on sert à quelque chose…
    Cordialement,
    Jean-José M

    Cela, c’était pour aujourd’hui 15 mars et pour les retraités, mais nous n’en avons pas fini avec les actions, notre organisation vous appelle à participer aux manifestations de la Fonction Publique jeudi prochain 22 mars. Cet extrait du communiqué commun (CFTC-CGC-CGT-FAFP-FO-FSU-Solidaires -voir pièce jointe-, certains syndicats d’autres confédérations s’y joignant localement) en indique les objectifs, dont un qui nous tient plus particulièrement à coeur. Une pétition unitaire est en place. https://www.unepetition.fr/22marsfonctionpublique.
    Pour :

    - Une négociation salariale immédiate pour le dégel de la valeur du point d’indice, le rattrapage des pertes subies et l’augmentation du pouvoir d’achat ;
    - L’arrêt des suppressions d’emplois et les créations statutaires dans les nombreux services qui en ont besoin et non un plan destiné à accompagner de nouvelles et massives suppressions ;
    - Un nouveau plan de titularisation des contractuel.le.s, de nouvelles mesures pour combattre la précarité et non pour favoriser son extension comme le préconise le gouvernement ;
    - Des dispositions exigeantes pour faire respecter l’égalité professionnelle ;
    - L’abrogation du jour de carence ;
    - La défense et la pérennisation du système de retraite par répartition et des régimes particuliers.
    D’ores et déjà, nos organisations soutiennent toutes les mobilisations qui, dans les trois versants de la Fonction publique, défendent les services publics accessibles à toutes et tous et les conditions de travail, en appelant à leur convergence.

    Pour contribuer à la réussite de cette journée, elles engagent une campagne d’information et d’alerte des personnels, notamment sous la forme d’une pétition unitaire.

    Pensez à signer la pétition unitaire ici (cliquez sur ou copiez le lien ci dessus)

    Une manifestation (défilé, rassemblement) est prévue à Marseille. Dès que nous en connaîtrons les modalités nous vous les communiquerons, tenez vous prêt-e-s

    Garanti sans virus. http://www.avg.com

  12. Posted 16 mars 2018 at 18:27 | Permalien

    un post de Emmanuel Maurel sur facebook.

    Les militants du Parti Socialiste ont voté. Je tiens à remercier chaleureusement les camarades qui ont porté leurs suffrages sur la Motion « L’Union et l’espoir » que j’avais l’honneur de conduire. Je veux leur dire toute ma gratitude et mon affection après la belle campagne qu’ils ont menée.
    Les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances. Une majorité de camarades a choisi ce qu’il faut bien appeler le changement dans la continuité. Nous en prenons acte et félicitons Olivier Faure pour la responsabilité qui lui incombe désormais.
    Après le traumatisme subi l’an passé et le départ de nombreux militants, un tel choix était, finalement, prévisible. Il n’entame donc en rien notre détermination. Notre conviction demeure que le renouveau ne pourra venir que d’une clarification de notre orientation et d’un profond renouvellement de notre projet. Mais surtout, l’heure est à la mobilisation générale contre les projets funestes du gouvernement.
    L’avenir n’est jamais écrit. Pour retrouver son influence, le socialisme devra se redéfinir, reprendre sa place aux côtés de ceux qui luttent, s’ouvrir aux courants nouveaux, jeter des ponts en direction de ceux qui ont donné d’autres formes à notre combat commun. Cela exigera de nous du travail, de la cohérence et de l’imagination.
    Au moment où la gauche est affaiblie et divisée, nous invitons toutes celles et tous ceux qui nous ont fait confiance à ne pas se démobiliser pour se préparer à de nouvelles initiatives.
    Amitiés socialistes
    Emmanuel Maurel

  13. Posted 16 mars 2018 at 18:47 | Permalien

    politis

    Congrès du PS : le socialisme en moins

    Avec la très large élection d’Olivier Faure à la tête du parti, l’aile gauche du parti subit un échec cuisant. Et finit plus marginale que jamais.

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    François Hollande a gagné la partie. Avec l’élection à la tête du PS d’Olivier Faure, le parti de Jaurès a définitivement fermé la porte à son aile gauche, sonnant par là même la fin de l’ère de l’union des gauches, inaugurée par le congrès d’Épinay en 1971. Depuis hier, le nouveau premier secrétaire a beau répéter en boucle qu’il ne veut pas « enfermer le PS dans le hollandisme », les résultats parlent d’eux-mêmes. Non seulement, sa stratégie 100 % hollandaise – une campagne désidéologisée afin de rassembler aussi bien les aubrystes que les vallsistes – a frôlé la majorité absolue : 48,5 % des 37 000 militants ont voté pour Olivier Faure (lire son portrait ici). Mais l’autre fidèle hollandais, Stéphane Le Foll – qui fut directeur de cabinet de Hollande au moment où Olivier Faure était son directeur adjoint – a, lui aussi, rassemblé largement : 26 % des électeurs ont opté pour sa ligne de fière revendication du quinquennat passé.

    À eux deux, Faure et Le Foll, lequel s’est désisté à la faveur d’un accord entre les deux tours prévus initialement, totalisent donc près de 75 % des suffrages. Autrement dit, on sait désormais que trois quarts des socialistes encartés assument « beaucoup » ou « passionnément » la politique menée sous la présidence de François Hollande.

    Ce n’est pas une surprise, mais le camouflet pour l’opposition interne n’en est pas moins violent. Rassemblant 18,9 % des suffrages, Emmanuel Maurel, représentant du socialisme « canal historique », subit un revers cuisant. Et ce n’est pas la faute de sa campagne, réussie tant sur le terrain – des réunions publiques plutôt fréquentées – que lors du débat sur LCI où il a, de loin, été le moins mauvais communicant. Quant au député du Val-de-Marne Luc Carvounas, l’autre candidature revendiquée de l’aile gauche plafonne à moins de 6,3 % en dépit du soutien des quelques hamonistes demeurés au parti après le départ de l’ancien candidat à la présidentielle.

    Au total, la gauche du PS tombe donc à environ 25 % du corps électoral militant, soit presque quatre points de moins qu’au congrès de Poitiers, en 2015, où Christian Paul avait obtenu 28,4 % des voix. De quoi signer définitivement l’échec de la stratégie des frondeurs, qui estimaient alors encore possible de « gauchir » le parti de l’intérieur. « J’ai tenté. Rien à faire », a commenté Emmanuel Maurel, qui s’est dit « déçu » par le résultat.

    Sans doute ceux qui attendaient l’issue du congrès d’Aubervilliers pour partir chez Benoît Hamon ont-ils déjà commencé à préparer leurs bagages. Plus que jamais mal en point, l’aile gauche du PS a manqué sa dernière occasion de se refaire. En optant pour un parti sans squelette idéologique, les militants sauvent, peut-être, son unité de façade. Mais ils lui promettent aussi, et plus sûrement, une désagrégation sans fin.

  14. Dominique Babouot
    Posted 16 mars 2018 at 20:31 | Permalien

    A peu prêt rien à dire sur ce que tu as écrit dans le texte, ainsi que les commentaires que tu as rajouté au fil de l’eau.

    Ainsi les militants ont donné un chèque en blanc à Faure, j’aurais préféré que ce soit Maurel qui soit deuxième avec un score plus étoffé, même si Faure placé au centre devait de toute façon l’emporté, cela aurait permis de le placer sous surveillance comme Miterrand l’était par le Ceres en 1972!
    cela aurait été préférable d’autant plus que comme tu l’as dit très justement Faure s’est abstenu lors du vote de la question de confiance au gouvernement Macron-Philippe! je l’ai rappelé en ag lors d’une discussion sur les motions.

    Cela ne s’est pas fait les militants ont préféré s’assurer d’une désignation massive pour que Faure ait l’autorité nécessaire pour faire renaître le parti.

    D’autre part il faut rappeler ce qui n’est fait ni ici, ni dans les méfias que la victoire de Faure est le résultat d’un pari des fédérations qui sont encore debout comme celle de la Haute-Garonne.
    faute de pouvoir présenter leur propre candidat les fédérations se sont ralliés à Faure contre l’engagement de respecter le résultat du vrai travail de réflexion entrepris régulièrement avec les militants depuis le mois de septembre. Ce relevé de contribution n’était nullement un papier destiné à ne pas tirer le bilan du quinquennat, ni un contenu creux, c’était un vrai travail approfondi aux quel notamment en haute-garonne beaucoup de militants ont participé au travers de réunions hebdomadaires appelées  » lundi de la refondation » car les réunions en questions avaient en général lieu de lundi, il y avait une méfiance nette vis à vis de la direction provisoire, c’est indéniable. d’ailleurs le premier fédéral de haute-Garonne ne vient pas de nulle part sans avoir participé ouvertement aux courants de la gauche du parti, il s’est montré sans cesse en opposition aux décisions du gouvernement Hollande notamment la dernière année, aussi bien avec la déchéance de nationalité qu’avec la loi travail! Il est par ailleurs membre de la CGT et l’a clairement affiché quand lors de la mobilisation de la loi travail la CGT était critiquée pour sa supposée hostilité au ps!
    Hors cours de ces réunions Catherine Lemorton ancienne présidente de la commission des affaires sociales avaient tenté de défendre une partie du bilan de Hollande, bien qu’elle décrive après tout les rares mesures qui étaient louables, elle avait du y renoncer bien vite devant l’hostilité des participants à la réunion!
    C’est donc ce compromis, passé entre autre par Vincini qui a été plébiscité hier.
    A-t-il eu raison?
    L’avenir le dira rapidement, si il s’est trompé, effectivement, la tentative pour la renaissance du parti entreprise entre autre à Toulouse depuis plusieurs mois aura échoué, ce sera alors bien dommage car comme il n’y a rien d’autre, on peut se préparer à une longue période de plusieurs années ou il n’y aura plus de gauche institutionnel en France.
    On croise les doigts et on espère que malgré le résultat d’hier les fédérations seront capables d’imposer à la direction nationale une vraie reconstruction qui passe par une opposition sans concession à Macron.
    Ce qui se passe dans le Comminges est un excellent signal mais malheureusement la Haute-Garonne n’est pas La France!

    D’autre part quand tu dis que des sympathisants ou militants ont pu voter sans avoir payé leur cotisation 2018, je puis te garantir que hier dans ma section, on vérifiait précautionneusement que tous militant voulant voter signe le chèque avant de le faire?
    j’ai trouvé d’ailleurs cela injuste car les militants qui eux n’avaient pas payé 2017 pouvaient voté si ils payaient 2018, la logique aurait été qu’on exige aussi le paiement de la cotisation précédente, tout au moins pour les adhérents de longue date!

    D’ailleurs vu l’état des finances du ps, c’était plutôt recommandé!

  15. Dominique Babouot
    Posted 16 mars 2018 at 20:39 | Permalien

    Pour ceux qui critiquent le ralliement de Sebastien Vincini à Faure, en 2011 certains élus de D et S avaient cru bon d’appeler Martine Aubry à se présenter à la primaire au travers d’article de presse et sans en avoir discuté auparavant avec les militants du parti!

  16. socrate
    Posted 16 mars 2018 at 23:58 | Permalien

    la fameuse déclaration d’appartenance a la gauche c’est un  » piège a cons  » passer moi l’expression
    ça donne quoi : Cahuzac et Valls ministres….

  17. Posted 17 mars 2018 at 3:27 | Permalien

    gauche contre droite, classe contre classe, salariat contre actionnariat

  18. Posted 17 mars 2018 at 3:28 | Permalien

    on a rien « appelé » !! il s’est trouve que Martine aubry était candidate nous avons « choisi » à ce moment là elle plutôt que hollande

  19. Posted 17 mars 2018 at 3:30 | Permalien

    il n’y a plus guere de militants, 102 000 annoncés, 37 000 proclames, par arrangement
    parti desert
    les plus alimentaires votent Faure et Le Foll cf le reste dans l’article

  20. Posted 17 mars 2018 at 3:32 | Permalien

    Un apprenti de 17 ans meurt sur un chantier, écrasé par un bloc de béton

    C’est un accident du travail dramatique qui s’est déroulé en fin de matinée à Salaise-sur-Sanne. Un jeune homme de 17 ans, apprenti dans une entreprise de maçonnerie, est décédé sur un chantier, lors de travaux dans le sous-sol d’une maison. Un bloc de béton s’est dégagé, écrasant le thorax du malheureux qui n’a pu être réanimé.
    Le jeune homme demeurait à Saint-Rambert d’Albon, dans la Drôme voisine.

  21. Posted 17 mars 2018 at 9:16 | Permalien

    N’étant ni au PS ne de gauche, en observateur externe, je trouve qu’il n’a pas été suffisamment souligné le rôle joué par Olivier Faure pour tenter un consensus du groupe socialiste au temps de la Loi El Khomri et ainsi éviter le 49-3 voulu par Manuel Valls dont l’attitude aura créé la division des socialistes et ouvert la voie aux dérives de libéralisme dévoyé (la vraie politique liberale n’est pas ce qui est mis en oeuvre qui est la loi de la jungle) sans parler du non respect de son engagement à soutenir le vainqueur lors des primaires.
    Stéphane Le Foll a été bien inspiré de se désister pour éviter un duel de radicalisation des positions pour se démarquer (Cf. Fillon vs Juppé aux primaires LR)…
    Mais il demeure que la plupart de ceux qui restent aujourd’hui au PS ont soutenu la politique de François Hollande et Manuel valls. Imaginons que soit lui qui ait remporté la primaire (ou Hollande ou un socialiste pro Hollande) et dans la foulée les élections présidentielles. Les rapports Duron et Spinetta (ou d’autres) sont crotiqués au PS mais ils seraient venus et auraient été mis en oeuvre. Les membres du PS auraient-ils dit la même chose au nom de la loyauté chère à Stéphane le Foll si Valls ou Hollande iu un pro Hollande avait gagné la primaire puis les elections présidentielles ? (Cf. PS sous le quinquennat Hollande pour le rapport Combrexelle et la loi El Khomri qui ont ouvert la voie aux ordonnances de réforme du code du travail)
    Il ne s’agit pas de dire si la politique suivie par Emmanuel Macron est bien ou non. Il s’agit d’être cohérent.

    Ceux actuellement au PS qui ont soutenu les décisions sous le quinquennat Hollande ne sont pas fondés politique du gouvernement d’Emmanuel Macron.
    En conséquence le PS actuel n’a d’autre choix que de fermer sa gueule : il aurait fait la même politique au pouvoir.

  22. Posted 17 mars 2018 at 11:06 | Permalien

    en gros, oui

  23. JEAN
    Posted 18 mars 2018 at 7:02 | Permalien

    A Monsieur Dominique Babouot :

    Plus de 45,5 millions d’euros après la vente de Solférino, vous appelez ça des caisses vides, vous ?

    M.Babouot, pouvez-vous m’expliquez votre bien étrange analyse politique lorsque vous dites « ce sera alors bien dommage car comme il n’y a rien d’autre, on peut se préparer à une longue période de plusieurs années ou il n’y aura plus de gauche institutionnelle en France. »

    Qu’appelez-vous Gauche-Institutionnelle ?

    Merci de me répondre.

    Cordialement.

  24. Posted 18 mars 2018 at 7:47 | Permalien

    Bonjours à tous,

    J’étais hier soir aux assises de l’écologie.

    Débat de très bonne qualité avec les intervenants.

    Il y avait 300 personnes. Beaucoup d’intellos parisiens, classe moyenne, pas beaucoup de syndicalistes ni d’ouvriers d’après ce que j’ai pu observer.

    Le salariat ne fait visiblement pas partie de leur vocabulaire. On parle de majorité culturelle. La lutte de classe n’est pas vraiment leur grille de lecture. Mais ça on le savait.

    J’ai posé la question sensible : « La question écologique est aujourd’hui transversale au champ politique, elle irigue tous les programmes dans toutes les organisations. Il y a prolifération des initiatives locales mais cela ne suffit pas à formuler une réponse globale. Il nous faut un déboucher politique pour engager la transformation de notre modèle de développement. Est-ce qu’il peut y avoir un avenir écologique sans un rassemblement de la gauche, sans installer un rapport de force avec le pouvoir en place ? »

    Jado m’a répondu : « Je suis pour la convergence des gauches, j’ai moi-même retiré ma candidature aux présidentielles pensant que Hamon avait une chance de l’emporter quand il faisait 18% dans les sondages. Mais Mélenchon a refusé catégoriquement toutes négociations. Il a dit qu’il ne changerait pas une ligne à son programme, aujourd’hui ce n’est plus à l’ordre du jour ».

    Bref, la posture de Mélenchon est un épouvantail pour la perspective d’un rassemblement majoritaire. Martine Billard était là, elle a clairement dit qu’elle ne voulait pas entendre parler de rassemblement de la gauche, d’ailleurs elle n’utilise plus le mot gauche. Chantal Mouffe a fait son travail de sape chez les Insoumis et plane dans beaucoup de têtes (j’ai discuté avec quelques responsables de EELV).

    Du coup, pour les Européennes, Jado veut une liste EELV car il pense pouvoir tirer son épingle du jeu. Mais il n’est visiblement pas suivi pas sa base car les réactions se sont fait entendre pour une ouverture d’EELV à d’autres composantes. Ce fut d’ailleurs l’objet de la cloture des assises, il est question de constituer une maison commune qui rassemblerait les associations et les partenaires politiques qui le souhaiteraient. Tout ça pour l’automne.

    Amicalement,

    FL

  25. Jules
    Posted 18 mars 2018 at 10:29 | Permalien

    Que représentent Jadot, Billard, Hamon ou vous M. Filoche : rien.

    Comme disent les enfants : zéro + zéro = la tête à Toto.

    Le Peuple en a assez de tous ces Pseudos Socialistes qui se disent de gauche mais qui réalisent (ou ont réalisé) une politique de droite, libérale et surtout dans leur propre intérêt.

    Ils en ont rien à cirer du Peuple. Ils arrivent toujours à se recaser même en étant incompétents.

    Que dire du dernier scandale : les députés, les sénateurs et leurs familles ont leurs frais d’obsèques payés (même s’ils ne sont plus élus). Près d’un million d’euros pour les sénateurs et un demi million pour les députés aux frais du Peuple en 2016. Cela vient d’être réduit mais pas supprimé. Et cela dure depuis des années.

    Les anciens députés dits de gauche (lol) ont-ils un jour dénoncé ce système ? Jamais.
    Il y a surement d’autres choses cachées sous le tapis.

  26. Posted 18 mars 2018 at 11:33 | Permalien

    je ne suis pas député mais un militant

  27. Posted 18 mars 2018 at 11:33 | Permalien

    Voici la lettre de démission du PS que je viens d’envoyer.

    À l’attention du secrétaire de la section Daniel Sérus du PS (Paris 17e),
    À l’attention du secrétaire fédéral et des instances dirigeantes nationales,
    À l’attention des Camarades qui me connaissent.

    Chers Camarades, Amies et Amis,

    J’ai adhéré à un PS que je croyais alors dans la lignée de la victoire de François Mitterrand en 1981.
    Je croyais à l’union de la gauche dans la perspective de la construction d’un monde meilleur.

    Puis, j’ai vu ce parti évoluer.
    Sous couvert d’être un parti de gouvernement, d’être réaliste, il a peu à peu renoncé à remettre en cause la tendance lourde vers le néolibéralisme que nous vivons depuis l’avènement de Margaret Thatcher et Ronald Reagan dans les années 1980.

    Sous couvert d’être favorable au marché, il a peu à peu accepté la concurrence sauvage et n’a pas fait grand-chose pour la réguler.

    Sous couvert d’être favorable à l’Europe, il s’est rendu complice de la trahison de la volonté exprimée par les citoyens lors du référendum de 2005 en ne s’opposant pas fortement au traité de Lisbonne. Il s’est ainsi rendu coresponsable de l’évolution néolibérale de l’Union européenne, coresponsabilité illustrée par la tiédeur de la défense de la séparation des activités bancaire de dépôt et de marché.

    La frontière entre le réalisme et le renoncement est souvent ténue.

    Malgré des proclamations en faveur de l’environnement et de l’aménagement du territoire, les dirigeants politiques issus du parti n’ont rien fait pour enrayer le déclin du fret ferroviaire, pour maintenir et développer le trafic de grandes lignes hors TGV et des lignes secondaires.

    Lors des divers congrès, de Reims, de Toulouse, de Poitiers, j’ai défendu des motions s’opposant à ces évolutions. Je pensais alors que le parti pourrait revenir à ce qu’il fut : un parti voulant instaurer le socialisme.

    Puis vinrent les débâcles successives aux dernières élections, pour finir avec la victoire d’E. Macron et d’En Marche l’an dernier.
    Lors de cette dernière présidentielle, le parti n’a rien fait pour soutenir le candidat vainqueur des primaires, pour faciliter une union avec le reste de la gauche, rendant par cela la victoire d’E. Macron inévitable.

    Le parti aurait dû tirer les leçons de ces échecs, comprendre qu’en renonçant à ses idéaux, en se présentant comme une gauche modérée, les électeurs ne voyaient plus la différence entre lui et la droite, déguisée depuis longtemps (le centre) ou depuis peu (celle d’E. Macron) ou même la droite dite modérée (A. Juppé).

    Les résultats du vote du 15 mars me conduisent à penser que le PS va continuer sur la lancée qui l’a mené à cette situation.

    La gauche est à reconstruire, voire à réinventer, elle devra imaginer des solutions adaptées au temps présent, à l’Europe et au monde actuel, mais ceci sans renoncer à ses convictions fondatrices.

    Je souhaite participer à cette reconstruction, mais je ne crois pas que le PS issu de l’élection de jeudi pourra être le noyau autour duquel elle se fera.

    C’est pourquoi je te demande de prendre acte de ma démission à compter de ce jour, de transmettre cette décision aux instances dirigeantes du parti et d’informer les Camarades de la section.

    Je continuerai à militer en faveur de l’union de la gauche, mais ce sera dans des instances plus en accord avec mes convictions.

    Pendant les années où j’ai été membre du parti, j’y ai mené de nombreuses activités, depuis le collage d’affiches, la participation à la conduite des scrutins, dont les primaires, jusqu’à la co-rédaction de textes d’orientation, à la participation aux états généraux et au Conseil national.

    Au cours de cette vie militante j’ai pu nouer des liens de camaraderie et même d’amitié avec de nombreux militants dont certains ont déjà quitté le parti et d’autres y sont toujours, dont certains étaient sur des lignes proches des miennes, d’autres moins.

    Qu’ils sachent que je leur conserverai cette amitié.
    Et j’espère que nous pourrons nous retrouver un jour pour faire à nouveau triompher une gauche rénovée, refondée et fidèle à ses valeurs.

    HC

  28. Posted 18 mars 2018 at 11:53 | Permalien

    Dans le fil de discussion sur l’Italie ouvert par Pierre Ruscassie, arrive un article de Vincent Présumey.

    La situation italienne et nous.
    Publié le 11 mars 2018 par vpresumey
    Allemagne et Italie.

    En France, les élections législatives italiennes du 4 mars dernier ont suscité des commentaires divers dont le point commun est le plus souvent une certaine obscurité. Entre l’idée d’une sorte de vague brune, de second fascisme aux visages multiples, et celle d’un triomphe du « dégagisme » aux accents « anti-néolibéraux » voire d’une ambiance « gauche radicale » d’autant plus énigmatique que la gauche proprement dite semble être en voie de disparition en Italie, le moins que l’on puisse dire est que les représentations de la crise italienne ne sont pas claires.

    Un point apparaît avec évidence : la crise italienne a pris, en temps réel, dans la journée du dimanche 4 mars, le relai de la crise allemande en tant qu’épicentre de la crise européenne, puisqu’en Allemagne les 450.000 membres du SPD ont, à 66% sur 78% de votants, accepté la « grande coalition », pas par adhésion mais par trouille d’élections anticipées. Les commentaires vont donc bon train sur l’ « agonie de la social-démocratie en Europe », ce qui ne veut strictement rien dire et fait fi des situations nationales réelles dans l’ensemble de l’Europe. En tout cas, le problème pour des militants ouvriers soucieux de construire un débouché n’est pas de trinquer une énième fois à la mort de la « social-démocratie », mais de construire ce débouché, justement.

    En outre, il est faux de croire que l’Allemagne ne serait plus l’épicentre de la crise européenne qu’elle est devenue ces derniers mois : la formation de la Groko (grande coalition) va au contraire y aviver toutes les contradictions.

    Les résultats.

    Ces élections ont vu une participation de près de 73%, ce qui, dans les normes italiennes, représente un tassement de la participation.

    La coalition dite de « centre droit » arrive en tête avec environ 37% des voix, mais en son sein le parti considéré aujourd’hui comme « institutionnel » du vieux singe Berlusconi, Forza Italia, passe avec 14% derrière la Lega de Matteo Salvini, ancienne Ligue du Nord rénovée sur une ligne de type « Front national » français, à 17%, les deux autres formations de la coalition, Fratele d’Italia, qui a recyclé la flamme tricolore de l’ancien MSI néofasciste, à 4,3%, et Noi con Italia, conglomérat de groupes chrétiens et libéraux-conservateurs, à 1,3%, étant plutôt pires dans le même registre.

    Mais le courant politique, hors coalition, qui a la majorité relative est le Mouvement « 5 Etoiles », M5S, avec près de 33%. C’est en fait lui le vainqueur, et non pas le « centre droit ».

    Le « centre gauche » agrégé autour du Parti Démocrate, PD, au pouvoir ces dernières années, fait près de 23%, 19% pour le seul PD, ce qui est un effondrement, en particulier par rapport à son dernier score national, 40% aux élections européennes de 2014.

    Viennent ensuite le mouvement Libere e Uguali, associant notamment des formations issues de diverses scissions plus ou moins « sociétales » du PD, avec pas mal d’anciens caciques du PC italien, ambitionnant de refaire une gauche « à gauche du PD » : à 3,5%, pari perdu. Les divers « Parti communistes » et autres refondateurs communistes maintenus font environ 2,25%. Le nouveau mouvement Potere al Popolo (dont l’organisation soeur du NPA fait partie) atteint à peine plus de 1%, ce qui est considéré comme décevant par rapport à sa dynamique de campagne, bien que ses porte-paroles s’affirment contents. La Gauche révolutionnaire, groupant deux tendances trotskystes (liées, l’une à la tendance du Parti Ouvrier argentin, l’autre à celle de La Riposte en France), fait un score marginal qu’elle ne nie d’ailleurs pas (0,1%).

    Enfin, les fascistes ouverts et affichés de CasaPound et Forza nuova font environ 1%, ce qui est, de leur point de vue, une apparition sur la scène électorale. Mais nous avons vu, et nous allons y revenir, que les thématiques fascisantes ou « populistes » vont bien au delà.

    Un apparent paradoxe.

    Il y a paradoxalement deux forces sociales pour lesquelles ces résultats sont des mauvaises nouvelles.

    L’une est l’Union Européenne et les composantes du capitalisme italien et de l’État italien qui ont de longue date misé sur elle.

    L’autre est la classe ouvrière. Justement, quelques jours avant le scrutin, le 28 février, les directions de la CGIL, de l’UIL et de la CISL ont signé avec le patronat (la Confindustria) un accord qui, notamment, soumet toute hausse de salaire à la hausse de la productivité, systématisant les aspects négatifs de l’accord signé en Allemagne par IG Metal pour mettre un terme aux grèves déclenchées par le même IG Metal, et généralise les « avantages d’entreprises » (Welfare aziendale), en lieu et place des hausses de salaires et des systèmes plus étendus de protection sociale. On a beaucoup parlé de fascisme et de populisme le 4 mars, mais, le 28 février, nous étions dans le corporatisme. La camisole de force des accords syndicats-patronat et l’absence de représentation politique du monde du travail sont les deux revers de la même médaille.

    Il n’empêche que la crise de la bourgeoisie capitaliste se développe pour ainsi dire en roues libres et peut ouvrir des brèches aux vraies combats sociaux. Mais pour y comprendre quelque chose, il nous faut maintenant faire un rapide retour en arrière.

    Retour historique : du compromis de Yalta au compromis historique.

    Il faut d’abord saisir la faiblesse structurelle de l’État capitaliste italien, comparativement à tous les autres grands pays d’Europe occidentale. La nation italienne est ancienne mais l’unité nationale fut tardive et faite par en haut. Le seul régime national fort, assis solidement sur ses propres bases, fut le fascisme qui, pour autant, acheva son parcours en croupion de l’impérialisme allemand.

    Le caractère révolutionnaire de la chute du fascisme, causée par l’insurrection populaire avant le débarquement allié à partir de 1943, et l’échec de la restauration monarchique après guerre, ont créé en Italie les conditions d’un régime parlementaire obligé de s’étayer, ou d’être étayé plus ou moins de bon gré, par des forces extérieures à son appareil d’État et à la bourgeoisie nationale italienne constituée comme telle : d’où l’importance de l’ancrage dans l’Union Européenne, le rôle de l’OTAN, mais aussi celui du Vatican et celui de l’appareil stalinien, ainsi que la corruption organique liée à la Mafia, la Camora et la N’drangheta et les officines telles que la « loge P2 », le réseau « Gladio », etc.

    En particulier, de tous les États capitalistes d’Europe occidentale, l’Italie fut celui qui fut le plus nécessairement étayé par l’appareil stalinien, seul rempart contre la révolution prolétarienne en 1943-1944 – et initialement contre ses propres militants issus des traditions maximalistes et bordiguistes : le capitalisme parlementaire italien est issu du tournant de Salerne où Togliatti, au compte de Staline, appelait à l’unité nationale. Du coup, le PCI s’est construit avec un appareil doté d’un ancrage et d’une autonomie nationaux sans équivalent ailleurs en Europe également, ce qui lui a permis de se « déstaliniser » et de se libéraliser le premier. En fait, en même temps que toute participation gouvernementale directe était exclue par la guerre froide, il fut l’opposition officielle toute puissante et le pilier de l’ordre social pendant quatre décennies.

    Le « compromis historique », théorisé par Enrico Berlinguer dans les années 1970, exprimait une pratique remontant au retour de Palmiro Togliatti de Moscou en 1944. Le pouvoir gouvernemental était dans ce cadre exercé par la Démocratie chrétienne, appuyée sur l’Église catholique. Ainsi s’exprimait en Italie l’ordre de Yalta-Potsdam, contesté par de puissantes luttes sociales et ouvrières tout au long de la décennie 1970 – le « mai rampant » -, mais qui parvient à les surmonter à partir de 1980. Cet équilibre « Don Camillo-Peppone » a en même temps défavorisé les tentatives récurrentes de réforme institutionnelle visant à instaurer un exécutif fort, à la française façon 1958.

    La liquidation réussie des partis issus du mouvement ouvrier.

    A la fin des années 1980, l’affaiblissement structurel de l’appareil d’État mis en cause par de grands scandales de corruption, le reflux des luttes ouvrières de la décennie précédente qui avaient cependant approfondi les conquêtes sociales, la nécessité pour le capital d’un État fort, et la fin de la guerre froide et de l’URSS, produisirent la poussée jusqu’à son terme de la « stratégie » du « compromis historique : la transformation du PCI en PDS (Parti Démocratique de la Gauche) puis en PD (Parti Démocrate), sur une orientation à la Blair-Macron, et avec fusion avec l’essentiel de la Démocratie chrétienne en pleine décomposition.

    Les courants communistes maintenus, à partir de Ridondazione communista, se situant sur le terrain du maintien de l’ancien, n’ont jamais constitué une alternative à cet achèvement, et par ailleurs, dés la fin des années 1980, les socialistes et socio-démocrates, pris en étau et eux-mêmes au cœur de la corruption du parlementarisme mafieux, étaient liquidés comme force politique.

    L’Italie fut donc le premier pays d’Europe occidentale où la liquidation des partis politiques bureaucratiques structurant le mouvement ouvrier fut effectuée, par eux-mêmes : pendant qu’en France divers experts avisés annonçaient, avec une régularité de métronomes, que le PS était devenu un « parti démocrate à l’américaine », l’appareil de l’ancien parti stalinien, puis eurocommuniste, italien, menait à bien une telle conversion d’une main de maître.

    En 1998, le nouveau grand parti du capitalisme italien, né de la fusion de l’ancien PCI et de la Démocratie chrétienne, arrivait au pouvoir.

    Mais la crise structurelle de l’État continue.

    Cependant, l’autre volet de la transformation politique du pays conforme aux intérêts capitalistes, à savoir l’instauration d’un État plus fort, n’aboutit pas : même si l’on parle de « deuxième république » depuis 1990, en raison de l’implosion et du processus de fusion des deux grands partis de la guerre froide, les réformes institutionnelles n’ont essentiellement porté que sur les modes de scrutin, et la constitution de 1946 reste fondamentalement en vigueur : le parlementarisme bâtard tempéré par la corruption reste en place.

    En outre, la convergence des deux anciens grands partis rivaux a libéré des espaces sur sa droite. Silvio Berlusconi, au pouvoir en 1994-1995 puis en 2001-2005 et en 2008-2011, à la tête d’un nouveau parti de droite libérale « décomplexée », Forza Italia, allié aux anciens fascistes d’Alleanza Nazionale et à la Ligue du Nord, formation petite-bourgeoise réactionnaire issue de l’autonomisme padouan, a tendu à dessiner une sorte de « bonapartisme à l’italienne », qui en est resté au niveau des gesticulations de matamore.

    Lentement mais sûrement, les partis dominants, tous capitalistes, engendrent des scissions, des variantes plus ou moins, et de plus en plus, décomposées.

    Les cinq étoiles … et la sixième.

    Sur ce terreau surviennent, en 2009, les rassemblements de masse d’un mouvement nouveau lancé par Beppe Grillo, un humoriste blogueur anti-corruption, le M5S.

    Les cinq « étoiles » sont : la gestion publique de l’eau, la gestion publique des déchets (qui est perçue comme une déclaration de guerre à la mafia), les transports publics gratuits, la wifi pour tous, et la transition énergétique. A ces « cinq piliers de la foi » s’en ajoute un sixième, dessiné depuis le début et plus ou moins accentué selon les moments, surtout dans la dernière période : les migrants dehors !

    Ce mouvement se fait fort de liquider la corruption structurelle de l’État – il tient les mairies de Rome et de Turin depuis 2016 et s’y est plongé tout entier. C’est le premier mouvement de masse européen à prétendre rassembler le « peuple » tout entier contre « l’oligarchie ». L’oligarchie englobe la finance, les médias, la mafia, ainsi que les syndicats. La référence aux théorisations « populistes » de Mouffe et Laclau est présente depuis le début.

    Il est donc judicieux, nonobstant les évidentes différences nationales, de rapprocher Cinque Stelle de Podemos puis de la France insoumise. La principale différence est que Cinque Stelle n’apparaît pas comme ayant des racines à gauche ni dans le mouvement ouvrier, quitte à rompre avec lui. Mais c’est que le M5S survient dans un contexte où les partis politiques issus du mouvement ouvrier se sont déjà liquidés comme tels.

    En outre, cette différence apparait comme très relative dans le mode de fonctionnement, tout aussi « gazeux » que celui que J.L. Mélenchon préconise pour la FI : tant que les chefs ne sont pas contestés et qu’ils peuvent imposer ce qu’ils veulent à tous les niveaux, chaque groupe ou réseau peut lui même faire ce qu’il veut. Cette liberté consiste dans la possibilité de varier les positions à l’infini, tant qu’on ne touche pas à la propriété capitaliste. Renationalisations, privatisations, décroissance, sortie de l’euro, maintien dans l’euro, remboursement accéléré de la dette « publique », non remboursement de celle-ci, furent les positions successives ou simultanées du M5S. Une constante : la défense des petites et moyennes entreprises, c’est-à-dire de leurs patrons.

    Mais électoralement il est clair, et ceci encore très fortement en 2018, que le M5S a capté ce qu’autrefois on appelait l’électorat « de gauche », celui en déshérence des petits partis laïques et des socialistes, et celui de l’ancien PCI en dehors de son bastion toscan qui vote PD.

    La montée du M5S va avec la crise économique montante elle aussi depuis 2008. Celle-ci a pour effet de mettre en cause l’ancrage dans l’Union Européenne du capitalisme italien qui s’était jusque là pleinement appuyé sur la CEE puis sur l’UE.

    La crise s’approfondit.

    La chute de Berlusconi, dans une ambiance ignominieuse, en 2011, puis la récurrence des crises gouvernementales et parlementaires, répétées depuis, ramènent au premier plan l’instabilité structurelle de l’État, nullement résolue malgré les reculs des droits des salariés. Le régime politique est plus que jamais un « régime des partis » façon IV° République française, sauf que ces partis en sont de moins en moins et sont de plus en plus des ligues plébiscitaires, des PME au service de leur patron, ou des montages douteux temporaires.

    Deux sauveurs plébiscités par « l’Europe » ont été asséchés durant ces années : Mario Monti (au pouvoir en 2011-2013), et Matteo Renzi, modèle pour notre Macron, jeune homme dynamique du capital à la tête du PD et « rénovateur » entendant « faire bouger les lignes », en 2014-2016.

    Matteo Renzi a à son tour tenté de réformer l’État, en touchant directement à la constitution, et il a échoué au référendum de décembre 2016 avec 59% de Non. Il faut dire que la question posée, dans des termes littéralement incompréhensibles (visant à affaiblir la seconde chambre législative pour amorcer un renforcement du pouvoir central), traduisait déjà l’enlisement, et se réduisait en fait à une question de confiance dans le chef du gouvernement.

    Renzi démissionne mais le PD reste au pouvoir (gouvernement Gentiloni) en refusant des élections anticipées : il vient de le payer.

    Ce qui s’est donc vraiment passé.

    Ce contexte permet de comprendre que nous n’assistons pas à proprement parler à une « vague brune », encore moins à une « vague anti-néolibérale’ », ni à une combinaison des deux, même si dans la confusion ambiante les discours se mélangent, mais à une décomposition accentuée de la représentation politique du capital et de la petite-bourgeoisie, en l’absence de représentation politique même très mauvaise de la majorité, celle du salariat. Désormais asphyxié et non plus étayé par l’UE le capital italien est menacé par la bombe des dettes bancaires officielles et supposées. Il hésite et n’a pas de ligne politique claire par rapport à l’euro, ce qui se traduit par exemple dans les palinodies du M5S, qui prétend former le gouvernement et hésite entre se tourner vers la Lega ou vers le PD. Bref, les combinazione, les « tambouilles et carabistouilles » pour parler la langue du prétendu « populisme » à la française, ne sont pas atténuées, mais démultipliées, par la progression du « populisme ».

    Celle-ci revêt plusieurs visages. Celui du M5S est une baudruche susceptible de verser dans plusieurs direction, exceptée celle des intérêts de la majorité prolétarienne. Celui de la coalition de « centre-droit » est beaucoup plus facile à comparer à des références franco-françaises : c’est en somme un mixte de Laurent Wauquiez et des fille et petite-nièce Le Pen.

    La couche du prolétariat qui a le plus immédiatement à craindre de ces combinazione, ce sont les migrants. Le M5S a exactement la même ligne que celle de la direction de la FI en France (cf. notre article sur le « tweet » de M. Kuzmanovic) : OK pour accueillir les malheureux, on n’est pas raciste n’est-ce pas, mais sitôt qu’on les a rafraichis, une fois les papiers ou leur absence vérifiés, hop, dehors, car il ne faut pas d’immigration économique, c’est un luxe que l’Italie ne peut pas se payer. C’est très exactement ce discours qui fournit le point de convergence entre le M5S et l’extrême-droite, et même dans le cas d’une coalition gouvernementale M5S-PD cette thématique serait reprise.

    Nous devons combattre pour que de l’Italie nous n’ayons point à dire : De te fabula narratur, « c’est ton histoire qu’elle raconte ». Car l’Italie nous montre qu’une fois blairisés ou macronisés les restes de « la gauche » l’histoire continue, la crise s’approfondit encore, à l’infini, sans issue, et que le « populisme » ne se range pas parmi les solutions, mais au cœur du problème. Le combat pour la rupture de l’accord syndicats-patronat du 28 février et la reconstitution de fronts de lutte sociale indépendants peuvent malgré tout progresser à nouveau rapidement, tant les besoins sont présents à la base et le spectacle de tous les partis et machins prétendant ne pas en être est peu ragoûtant. En France, il nous faut nous unir dans les grèves et les luttes et politiquement, contre Macron, non pas pour refaire « la gauche », mais pour construire la représentation politique de la grande majorité. Telle est notre leçon italienne.

  29. Posted 18 mars 2018 at 12:02 | Permalien

    Je constate que Harribey, Husson, Khalfa et quelques autres ont toujours autant de mal à intégrer les principes du Salaire à vie. Il faut rendre justice à Friot face à ces arguments répétés en boucle, dont certains sont d’une médiocrité désarmante. Ce qui m’attriste le plus, c’est le dialogue de sourd qui s’installe à gauche entre des personnalités qui auraient tout lieu de partager une réflexion commune.

    Voici ma réponse aux principales objections pour ceux que ça intéresse :

    1) Faut-il priver de pension les retraités qui sont dans l’incapacité de travailler, ou ceux qui ont simplement envie de ne rien faire ?
    L’incapacité de travailler relève du handicap, donc de la protection sociale, la question se pose de la même manière que pour n’importe quel autre salarié.
    Envie de ne rien faire ? Qu’est-ce qu’on appelle ne rien faire ? Rester devant sa télé toute la journée ? Partir en vacances ? Toutes les études montrent que les retraités sont très actifs et s’engagent dans de nombreuses associations et collectifs. Personne ne reste très longtemps à ne rien faire. Qui n’a pas envie de se rendre utile ? Et si tel est le cas pour certains, cela ne change pas la donne au niveau macroéconomique.

    2) Si la pension est le salaire de l’activité du retraité, pourquoi se battre pour une augmentation de la cotisation retraite et un nouveau partage de la valeur ajoutée en faveur du travail dans les entreprises et les administrations ?
    Parce que justement, le retraité s’active en dehors de la sphère marchande, c’est pourquoi il doit bénéficier d’un droit de tirage – tout comme la fonction publique avec l’impôt – sur la valeur ajoutée produite par le secteur marchand. La valeur ajoutée doit revenir à ceux qui produisent la valeur d’usage nécessaire à notre société. Autrement dit, au travail.

    3) La valeur ajoutée par le travail de la génération qui part à la retraite a bénéficié à la génération suivante et cette dernière prend à son tour en charge les retraités.
    Friot conteste cette lecture de la « solidarité ». Les retraités ne sont pas une « charge » pour les générations suivantes. Les retraités, bien qu’ils se retirent de nombreuses responsabilités économiques et sociales pour laisser la place aux jeunes, n’en restent pas moins actifs dans des domaines essentiels de la société. Ce sont eux qui prennent « en charge » la garde des enfants, le soutien scolaire, la vie culturelle et associative locale, de nombreuses responsabilités citoyennes, politiques, etc. Autant d’activités que nous devrions payer s’ils ne bénéficiaient pas de leur salaire à vie : leur retraite. C’est pourquoi la valeur économique au fondement de la cotisation sociale est produite par ceux qu’elle va payer. Il n’y a pas de « charge » intergénérationnelle.

    4) Il dénonce la réduction du temps de travail : « Travailler moins pour travailler tous est un mot d’ordre réactionnaire » [...] C’est tirer un trait sur près de deux siècles de luttes ouvrières qui ont conquis la réduction du temps de travail au nom de l’émancipation…
    Il faut être honnête intellectuellement, Friot dit exactement : « « Travailler moins », au sens réduire le temps d’emploi, est bien sûr émancipateur, et ce mot d’ordre doit être constant [...] Mais « Travailler moins pour travailler tous » est un mot d’ordre réactionnaire qui naturalise la pratique capitaliste du travail et sa réduction aux activités valorisant du capital. »
    Friot ne conteste pas la réduction du temps de travail, il conteste l’illusion du partage du travail capitaliste comme réponse à la crise de l’emploi. Nous n’avons pas vocation à vendre notre force de travail. Certes, dans sa course au taux de profit, le capital évacue le travail vivant afin d’augmenter la productivité. Il faut donc le contraindre à réduire le temps travail afin de combattre l’exploitation et générer un maximum d’emplois. Mais il y a des millions d’emplois à créer en dehors de la sphère marchande. On ne résoudra pas le chômage de masse en travaillant moins mais en contestant le monopole de contrôle de la création de valeur à la bourgeoisie.

    5) Si, comme il l’affirme, le retraité, le chômeur, le parent produisent la valeur des prestations qu’ils reçoivent, pourquoi faudrait-il des cotisations sociales pour financer leurs pensions ou allocations ?
    Même réponse que pour la 2)

    6) Il ne suffit pas que nous nous livrions à n’importe quelle activité, fut-elle agréable, socialement utile ou même indispensable, pour qu’une contrepartie monétaire nouvelle en jaillisse spontanément et vienne grossir le revenu national. Il faut pour cela la validation de la société. Cette validation peut être celle du marché, si les entreprises réussissent à vendre leurs marchandises ; elle peut aussi être celle de la puissance publique qui a décidé d’organiser la production des services non marchands comme l’école ou la santé. Là, réside la méprise de Friot : pour qu’un travail soit créateur de valeur ajoutée, c’est-à-dire pour que son fruit prenne une forme monétaire qui soit distribuable en revenus, il faut une validation sociale. Or, pour Friot, chacun devient productif à 18 ans, sans même être inséré dans un quelconque collectif de production.
    Nous arrivons à l’épineuse question de la validation sociale. Les auteurs de ce texte constatent à juste titre qu’il existe deux critères de validation sociale : le marché et la puissance publique, mais n’en tirent pas les conséquences. Il y a bien le travail contraint par la classe capitaliste côtoyant la production de valeurs d’usages validées par le politique, mais pourquoi se contenter de citer « l’école et la santé », comme si le périmètre de la validation sociale de la puissance public n’était pas beaucoup plus étendu ? Par exemple : la conservation du patrimoine, toute la culture et le monde associatif subventionnés, la recherche d’emploi, le service public de l’audiovisuel et combien d’autres activités… Qu’est-ce qui nous empêche (ou retient) d’imaginer l’extension du périmètre de la validation sociale par la puissance publique qui dépend du rapport de force avec le capital, qui lui cherche à marchandiser au maximum l’espace public. Car notre objectif est bien d’émanciper le travail des limites étroites dans lesquelles le maintient le capitalisme.
    Pour nos auteurs, quid des millions d’heures de travail bénévoles ? Quid le travail invisible dans les foyers, qui touche particulièrement les femmes, n’existe-t-il pas ? Quid l’autoproduction, ça n’existe pas ? Et bien entendu le travail des retraités n’existe pas, ils sont pris « en charge » par la « solidarité intergénérationnelle ». Quant aux étudiants qui se consacrent à leurs études, ce n’est pas non plus du travail puisqu’ils ne sont pas « insérés dans un quelconque collectif de production ».
    Cette vision passablement étriquée de la définition du travail résume la pensée qui anime les détracteurs du salaire à vie. Que le marché valide l’offre, avec une compétition qui se fait sur la productivité horaire en fonction des intérêts capitalistes, c’est une chose. Que le pouvoir politique limite ses critères de validation sociale du travail échappant la sphère marchande, c’est fort regrettable pour l’émancipation sociale. Le salaire à vie, au contraire, part du principe que tout le monde est utile à la société et participe d’une manière ou d’une autre à son bon fonctionnement, et cela n’est pas mesurable ni par le temps de travail, ni par les administrations de la puissance publique. Donc tout le monde touche un salaire à sa majorité politique et obtient le statut politique de producteur. Ensuite, l’évolution de salaire dépend des jurys de qualification en fonction de critères spécifiques à chaque domaine d’activité. Il y a donc bien une validation sociale mais certainement pas celle de la « puissance publique » ni des marchés, mais bien plutôt celle des travailleurs librement associés contrôlant la répartition de la valeur économique.

    7) Le prêt à intérêt induit un prélèvement abusif, mais, sauf à se payer de mots, la subvention ne serait qu’un crédit sans intérêt, qui n’enlèverait en rien la nécessité du contrôle public du système bancaire lorsqu’il crée de la monnaie.
    Personne n’a dit le contraire, encore un faux procès. Ce qui est proposé, c’est de fonctionner avec de la monnaie permanente (les cotisations) et activer la création monétaire pour augmenter de la masse monétaire en fonction des besoins du secteur marchand. Autrement dit ne plus fonctionner avec de l’argent dette et le loyer qui va avec (les intérêts).

    8) Conquérir le pouvoir des travailleurs sur leurs conditions de travail et sur les finalités de celui-ci, obtenir l’affectation des financements à des productions socialement utiles par la domestication des activités bancaires, voilà les leviers de la réappropriation citoyenne des activités économiques.
    Le salaire à vie ne propose pas autre chose : fin de la propriété lucrative et copropriété d’usage des moyens de production pour les travailleurs, maîtrise de l’investissement à travers des caisses de cotisation.

    On peut reprocher beaucoup de choses à Bernard Friot, par exemple, son révisionnisme historique quant à la création de Sécurité sociale, son incapacité à établir un dialogue fructueux avec les syndicats de travailleurs, ou ses rapprochements douteux avec Les Indigènes de la République… Mais distinguons l’approche théorique du Salaire à vie et son potentiel émancipateur de la lecture partielle et erronée de cette tribune à charge, dont on ne saisit pas bien les motivations.

    Amicalement,

    FL

  30. Posted 18 mars 2018 at 18:03 | Permalien

    Benjamin Lucas
    5 h ·
    Beaucoup d’amis ont mené un beau et courageux combat au sein du PS pour tenter une dernière fois de le réorienter. Je mesure leur déception tant leur engagement était sincère.
    J’espère que nous nous rejoindrons vite pour des combats positifs et pour retrouver le plaisir de militer ensemble avec bienveillance et camaraderie.
    La gauche n’a pas besoin d’appareils luttant pour leur propre survie, et de réflexes claniques, mais d’un vaste mouvement radicalement opposé à la politique du gouvernement, innovant tant dans son fonctionnement que dans ses propositions, le regard tourné vers le monde de demain.

  31. Posted 18 mars 2018 at 18:59 | Permalien

    Bonjour à tous,

    Je vous rappelle que concernant le Groupe parlementaire France Insoumise nous avons publié un communiqué il y a quelques jours qui dit les choses clairement. Le voici

    https://lafranceinsoumise.fr/2018/03/15/22-mars-defendre-service-public/

    extrait « les députés FI s’associeront à toutes les initiatives d’union pour fortifier la lutte qui s’engage »

    A partir de là, je ne comprends donc pas l’extrême confusion qui règne notamment depuis ce matin, avec l’interview de Benoit Hamon dans le JDD qui nous cible. Connaissant les exigences de la presse, cette itw a sans doute été bouclé hier en milieu d’après midi. C’est à dire sans s’intéresser à savoir qui faisait quoi réellement.

    A quelques jours de la manifestation du 22 mars, en quoi est-ce utile de créer un tel climat et de semer une telle division ? Au profit de qui et quoi ? Qui veut entretenir le moindre doute sur le fait que la FI et ses députés n’appellent pas au 22 mars ? Voilà des semaines que nous ne cessons de le répéter sur tous les plateaux TV et lors de nos initiatives militantes.

    Certains veulent ils fortifier la lutte ou veulent ils des instrumentalisation politicienne ? C’est assez lassant.

    J’observe d’ailleurs que les mêmes qui nous ciblent, n’ont toujours dit où ils en étaient à l’heure qu’il est. Quelle confusion !

    Bien à vous

    Alexis Corbière
    Groupe parlementaire France Insoumise

  32. Posted 18 mars 2018 at 18:59 | Permalien

    Cher Alexis,

    Pas de polémiques inutiles entre nous. Génération.s est bien évidemment signataire du texte dont il a appelé de ses vœux l’émergence depuis le début.
    Nous nous réjouissons que la France Insoumise participe au processus unitaire ce qui ne semblait pas évident de prime abord au regard de l’absence de votre organisation lors de la réunion organisée par nos camarades du NPA.
    L’unité politique contre le projet du gouvernement sur la SNCF et la remise en cause du statut des cheminots est une nécessité pour aider le mouvement social à acquérir de la confiance et de la force dans le combat courageux et difficile qui l’attend contre ces mesures scandaleuses. Elle est d’autant plus nécessaire que l’unité syndicale des cheminots se réalise et constitue une avancée précieuse pour les luttes qui s’annoncent. Nous avons tous pu constater le poison de la division qui ont affaibli les mobilisations contre les ordonnances sur le droit du travail. Génération.s s’est donnée la ligne de conduite suivante : unité sans préalable dans le combat contre la politique du gouvernement. C’est ce qui l’a conduit à l’automne dernier. À participer à toutes les initiatives contre les ordonnances Macron qui avaient lieu en ordre dispersé (manifestations syndicales, fête de l’humanité, manifestation de la France Insoumise). En même temps nous avons regretté l’incapacité des syndicats et des partis de gauche à s’unir contre le gouvernement. Si la France Insoumise décide, à la différence de ce qui fut fait aux moment des ordonnances Macron, de mettre ses forces au service d’une bataille unitaire, nous serons les premiers à nous en réjouir.
    Fraternellement.
    Pascal Cherki.

  33. Posted 18 mars 2018 at 19:09 | Permalien

    AFP
    Par AFP
    @afpfr
    3mn
    Le conseiller régional d’Ile-de-France Julien Dray a jugé dimanche qu’Olivier Faure, prochain premier secrétaire du PS, était « au pied du mur », et renvoyé Benoît Hamon, « éternel jeune » sans « maturité », à l’époque du MJS.

    L’élection d’Olivier Faure jeudi par les militants est « une bonne nouvelle pour le Parti socialiste », qui a « enfin une direction », selon M. Dray, qui soutenait Stéphane Le Foll, arrivé deuxième.

    Mais « ce n’est pas l’élection d’un premier secrétaire qui sauve le Parti socialiste » et « le travail est devant nous », a dit ce proche de François Hollande.

    Olivier Faure est-il capable de rassembler ? « C’est le défi qu’il s’est donné » et c’était « le thème essentiel de sa campagne » donc « il va être au pied du mur », selon M. Dray.

    « Il a fait certes 50% (48,6% au premier tour, ndlr), mais 50% n’ont pas voté pour lui » et « il y a plus de militants socialistes à l’extérieur du PS qu’à l’intérieur », a-t-il relevé, soulignant aussi que le nombre de votants, quelque 37.000, était « très faible ».

    « Une partie de l’appareil » PS a « préféré un débat policé plutôt qu’une clarification », a aussi déploré l’élu. Il faut selon lui « réfléchir au monde tel qu’il a évolué » et « définir, à partir des principes qui sont les nôtres, de justice sociale et d’égalité, l’identité des socialistes ».

    D’après lui, « le danger le plus important pour le PS est qu’il redevienne la vieille SFIO, que 4 ou 5 fédérations -ce qui s’est un peu fait dans ce vote- fassent le congrès (le 7 avril), qu’on se préserve de toute confrontation avec la réalité et le monde réel ».

    Interrogé par ailleurs sur la ligne de l’ancien candidat à la présidentielle Benoît Hamon, M. Dray n’a pas mâché ses mots: pendant la campagne, « il n’a pas su rassembler, d’abord sa propre famille politique » et « s’est sectarisé, replié » avant de faire « une scission du PS ».

    Avec le fondateur du mouvement Générations, « j’ai un petit problème: j’ai l’impression que c’est un éternel jeune », en qui « je ne vois pas naître une sorte de maturité », a-t-il lâché.

    « J’ai toujours l’impression d’avoir le Benoît Hamon dirigeant du MJS (mouvement des jeunes socialistes) et avec lequel, déjà, je ne m’entendais pas bien », a ajouté M. Dray, critiquant le sentiment donné par M. Hamon, sous son « air goguenard », d’un « cause toujours, je vais te faire les poches par derrière ».

  34. Gilbert Duroux
    Posted 19 mars 2018 at 14:29 | Permalien

    Ah, l’appartenance déclarative ! Vaste rigolade. Valls est de gauche. Cahuzac est de gauche. Hollande est de gauche. Colomb est de gauche…
    Blablabla…

  35. Dominique Babouot
    Posted 19 mars 2018 at 14:53 | Permalien

    @JEAN

    qu’est-ce que c’est que la gauche institutionnelle à mon sens?

    Réponse : Un réseau de parti et de syndicats suffisamment fort pour menacer la position des forces réactionnaires et conservatrices!

    La menacer dans la rue par l’organisation de perturbations suffisamment graves pour que le pouvoir ait peur et recule: cela ne peut être que si on a une ou une plusieurs organisations de centrales syndicales capables de mobiliser largement, d’influer sur l’opinion publique, cela est encore plus efficace si elles peuvent être relayées au niveau politique par une nébuleuse de mouvement et d’organisations politiques suffisamment unis pour qu’il y ait une perspective claire d’alternance au pouvoir en place.

    La menacer au niveau électoral par la perspective d’une victoire qui même si elle n’aboutit pas aura permis de faire reculer le pouvoir par peur de perdre les places de direction aussi bien au niveau central qu’au niveau local.

    Mais au niveau politique comme syndical, il y a une nécessité absolue d’avoir quelque chose de pas trop morcelé en tout cas si il ne s’agit pas d’organisation unique et s’il y en a plusieurs qu’elles soient capables de se fédérer.

    Je me fiche pas mal du ps, mais malheureusement force est de constater qu’il était jusqu’à présent le seul capable de regrouper toutes ces forces, il possède encore de solides ressources, notamment en province (la région Occitanie n’est pas unique), autant essayer de reconstruire à partir ce qui tient encore debout plutôt que de galérer pour tout reconstruire!
    Combien d’années a-t-il fallu pour aboutir à 1905?

    Il faut y réfléchir!

    De toute façon, tant que le ps n’aura pas été remplacé, il ne disparaîtra pas, s’il disparaît il n’y aura rien que fragmentation et la gauche deviendra inopérante du fait de sa faiblesse!
    Son incapacité à pouvoir accéder au pouvoir entraînera fatalement un reflux des grandes centrales syndicales et des luttes.

    Sans perspective politique il n’y a pas de luttes qui durent sur le plan syndical l’histoire du mouvement ouvrier l’a plusieurs fois montré!

    C’est cela la gauche institutionnelle, celle qui a la certitude de pouvoir dans un délai relativement proche remplacer les forces conservatrices et réactionnaires à la tête du pays pour cesser d’être sur la défensive pour passer à l’offensive!

    Qui n’avance pas recule et si on veut avancer il faut en avoir les moyens!
    Mis à part un renversement insurrectionnel du pouvoir qui dans une démocratie est inutile et inopérant, il n’y a rien.

    Inutile et inopérant, car contrairement à une dictature l’agitation sociale fait que le pouvoir change dans les urnes avant que se produise l’insurrection qui le renverse.

    Si la gauche n’a pas de forces institutionnelles, d’autres forces floues et biaisées occupent sa place c’est ce qui se passe actuellement ou Macron est en place faute de Fillon ou Lepen, il a représenté la seule alternative parce qu’il n’y avait pas de gauche institutionnelle suffisamment opérante.

  36. Posted 19 mars 2018 at 16:42 | Permalien

    oui s’ils le disent, c’est pas a nous d’en decider… et c’est leur contradiction ça c’est à nous tous de la mettre a jour

  37. Dominique Babouot
    Posted 19 mars 2018 at 21:00 | Permalien

    Le candidat LREM mord la poussière en Haute-Garonne: Plus de 10000 voix d’avance pour son adversaire socialiste!
    Du jamais vu, on se croirait revenu aux meilleures heures de 1981 et 1936: plus de 70 pour cent des voix pour la gauche au deuxième tour.

    Ce qui se passe dans ce département prouve bien qu’il y a encore de sérieuses chances de reconstruire autour du parti socialiste!

    Faut-il s’en donner les moyens et justement la fédération socialiste de la Haute-Garonne qui tourne obtient les résultats escomptés. Bien qu’elle ait été obligée de soutenir Olivier Faure parce que les forces dans les autres fédérations n’étaient pas suffisantes pour renverser Solférino, à Toulouse on est déjà dans l’étape suivante, celle de la reconquête.
    Espérons qu’Olivier Faure saura tourner le dos au passé et saura s’appuyer sur les forces rénovatrices, la fédération de la Haute-Garonne en est une.
    Historiquement on a toujours été le village gaulois dans les défaites de la gauche, une fois de plus cela se vérifie, dommage que y compris à Toulouse des anciens camarades de la gauche du parti aient cru être « moderne » que de suivre ce qui se passe ailleurs, là ou plus rien n’existe plus!

  38. JEAN
    Posted 20 mars 2018 at 3:05 | Permalien

    Merci pour votre réponse M.Babouot et d’avoir pris le temps de la faire. Cordialement.

  39. CRAYENCOUR
    Posted 20 mars 2018 at 9:10 | Permalien

    @37 A vous lire, on comprend bien que l’important c’est le Parti; quoiqu’il fasse, quels que soient ses dirigeants; le but ultime, c’est la survie du parti. Faure, en ne votant pas contre Macron, après avoir soutenu Valls et s’être opposé à tout rapprochement Hamon/Mélenchon a montré quel était son camp! si c’est ça que vous considérez être de gauche; j’espère juste que votre parti ne « renaîtra » pas, car, en ce cas, il ne servirait qu’à retenir quelques voix qui, une nouvelle fois manqueront à la gauche. En lisant vos posts, soutenant cette direction du PS, assassinant la gauche du parti, accusant la FI de tous les mots et reprenant l’argument Thatchérien selon lequel il n’y a pas d’autre politique possible que celle menée (le libéralisme et le capitalisme), on ne peut que constater avec tristesse ce qu’est devenu le PS et les militants qui lui restent. La question est: comment peut-on avoir envie de militer pour ça? Ni projet, ni envie de transformation de cette société d’injustices; juste le soucis de survivre en accompagnant le système dominant! Pitoyable. Tant que des gens comme GF étaient au PS, on pouvait en espérer un éventuel changement de cap, même si cet espoir m’a toujours semblé bien naïf, mais maintenant, ce parti n’est plus qu’une coquille idéologique vide, dirigée par des représentants de la classe dominante.

  40. Posted 20 mars 2018 at 9:15 | Permalien

    il ne peut renaitre qu’en revenant a gauche comme le PSP oui le Labour party
    et s’il n’est pas remplacé par un grand parti de gauche pluraliste et unitaire

    nous avons fait, nous, le bilan du quinquennat
    nous avons GDS quitté ce parti et expliqué pourquoi
    nous publions un texte programmatique de reference ces jours ci et nous recrutons à notre réseau, dans une perpective unitaire
    nous combattons pour un autre grand parti de gauche pluraliste et unitaire, (avec PCF EELV, FI PG Générations…)

  41. Dominique Babouot
    Posted 20 mars 2018 at 14:05 | Permalien

    Gérard Filoche tu as quitté ce parti parce que un soir de fatigue, tu as commis l’erreur de reproduire un tweet imbuvable!

    Alors ne viens pas stp venir nous expliquer que GDS, ceci cela!

    Que faites vous pour que le ps prenne le chemin du PSP ou du labour party?

    Rien d’autres que de militer dans des groupements groupusculaires qui ne feront chacun séparément qu’accroître le fractionnement électoral de la gauche en entretenant le mirage de votre programme qui n’a jamais été appliqué et qui ne le sera jamais, non pas je le répète parce qu’il est irréaliste mais parce que la force de ceux qui s’y opposent au niveau mondial est pour l’instant tellement forte qu’il est impossible qu’il le soit!

    Ou alors c’est pire, il ne s’agit pas comme tu l’as expliqué d’une étourderie mais d’un acte délibéré qui serait d’ailleurs en phase avec ce que tu a fait toute ta vie!

    Exclu du ps, exclu de la lcr, exclu du ps!

    Ce qui me rend malade c’est de te voir écrire maintenant le contraire de ce que tu as écrit pendant tant d’années.

    Il serait intéressant d’ailleurs de ressortir ces textes ou tu expliquais à longueur de colonne pourquoi il fallait continuer à militer au ps, malgré tout ce que la « direction » faisait et de le comparer avec ce que tu écris maintenant!

    Moi quand je décidais par tactique d’interrompre momentanément, mon activité ou d’aller voir temporairement ailleurs et que je revenais parce que je me rendais compte qu’il n’y avait rien de viable, tu me reprochais d’être une girouette!

    Mais tu fais pire tu t’engages dans une voie ou tu comptes bien te maintenir alors que tu ne sais même pas, si elle n’est pas sans issue, alors de continuer sur l’autoroute même si la voie est encombrée par les blocs de l’éboulement que les autres tentent d’évacuer pour pouvoir passer!

    Finalement tu donnes raison à ceux qui t’ont combattu sur ton blog pendant toutes ces années!

    Qué pena! comme dirait les espagnols!

  42. Dominique Babouot
    Posted 20 mars 2018 at 14:08 | Permalien

    ERRATUM

    Je voulais écrire

    exclu du pc, exclu de la lcr, exclu du ps naturellement!

  43. Posted 20 mars 2018 at 14:20 | Permalien

    tu ne lis rien
    ni de d&S
    ni de ce blog
    ni du déroulement réel des événements
    Nous avons commencé à construire GDS en février 2016
    nous avons proposé ma candidature aux primaires, en développant notre programme et D&S et GDS
    nous l’avons conforté tout ce temps parce que nous ne voulions pas rester au PS si Hollande-Valls l’emportaient
    militer au PS c’est parce qu’il était la force principale de la gauche,
    une fois la trahison de Hollande ramenant ce parti a rien, c’était fini
    il n’est plus la force principale et sa nature de classe est en question aussi
    oui, la gauche est une mosaïque, c’est le bilan du désastre de 5 ans de Hollande et de la non union Hamon Mélenchon du 23 avril dernier
    il faut réunir cette mosaïque c’est un peu comme les « clubs » et la SFIO des années 60 et refaire une autre sorte d’Epinay
    ni Faure, ni le Foll ne l’ont voulu, les hollandais ont gagné ce congres
    la gauche socialiste dont D&S qui, en 2016 avait réussi a empêcher Hollande de se présenter puis en 2017 avait connu une victoire historique en balayant Valls, cette fois à perdu au congres d’Aubervilliers
    c’est ainsi, la majorité de la gauche est hors PS,
    il faut reconstruire a partir de là
    objectif de notre appel d’octobre 2017 et de notre réunion du 20 janvier
    nous avions lancé un appel en ce sens en octobre dernier, 1111 socialistes l’avaient signé
    nous avions appelé a la réunion du 20 janvier ou GDS s’est consolidé publiquement bien avant le bn du 21 novembre
    ce n’est pas le tweet du 17 novembre qui en a décidé,
    si nous avions voulu rester, on aurait utilisé toutes les procédures juridiques puisque de facto je n’ai pas été exclu, que le BN n’a pas le droit d’exclure, qu’ils ont finalement dit « suspension », qu’ils n’ont jamais rien voté, rien écris, rien confirmé
    le trucage des statuts nous a déterminé et non pas leur réaction au tweet
    je suis parti le 13 janvier pour la réunion du 20 janvier, (cf le JDD)
    c’était notre plan car nous savions que la GS D&S perdrait dés qu’il nous était devenu impossible de déposer une motion a cause du changement antidémocratique de statuts
    en ce cas, nous ne voulions pas aller jusqu’au congrès et finir à 18 %
    18 % aprés hollande ce n’e'st pas du tout comme 18 % avant Hollande
    nous bataillons pour l’unité de la gauche, et pour un grand parti pluraliste, démocratique, de la gauche anti Macron, anti droite
    notre texte de référence qui récapitule toutes nos motions ou contributions et D&S de ces derniers décennies
    il est prêt et va paraitre

  44. DOMINIQUE BABOUOT
    Posted 21 mars 2018 at 0:05 | Permalien

    « Nous avons commencé à construire GDS en février 2016
    nous avons proposé ma candidature aux primaires, en développant notre programme et D&S et GDS
    nous l’avons conforté tout ce temps parce que nous ne voulions pas rester au PS si Hollande-Valls l’emportaient »

    Tu te fous de la g du monde!

    Tu as toujours refusé de dire si tu quitterais le ps si Hollande ou Valls était désigné!
    C’est parceque toi et Hamon et Cie avaient refusé de répondre clairement à cette question que j’avais refusé tout d’abord de participer à cette primaire, parce que moi c’était évident contrairement à vous autres je l’avais dis clairement!

    effectivement, je veux bien croire que tu t’est fait exclure exprès cela n’aurait rien d’étonnant, c’est dans tes habitudes!

    Pourquoi tu as décidé de te faire exclure du ps?

    Parce Hamon a fait 6 pour cent!

    Là aussi quand j’avancai cet argument d’un socle électoral élevé pour justifier l’appartenance au parti, systématiquement tu me contredisais en disant qu’il fallait etre au ps à cause de sa force électorale mais à cause de sa nature de classe!

    Tu prétends maintenant que la nature de classe du psa changé, mais en quoi les adhérents qui sont là depuis des dizaines d’années ont-ils brutalement reniés de qu’ils sont?

    Non ils restent les memes, ni radicaux, ni libéraux socio, mais socio-démocrates.

    Les Hollandais n’ont rien gagné du tout ils sont à 18 pour cent loin derrière le gagnant, Le Foll a fait comme en Hollande en 2017, il s’est retiré, voilà la vérité!

    Qui soutient Faure? les memes forces que celles qui soutenaient Aubry en 2011, eh oui, vous et les hamonistes en moins puisque vous etes partis pardi!

    Pour qu’un parti ou un regroupement de partis puissent envisager de gagner il faut qu’il ait au moins 30 pour cent, là meme si on additionne Mélenchon + Hamon, on obtient à peine 19=7,5=26,5 < 30

    pour faire une majo il faut qu'il y ait dans le rassemblement ce que tu appelait le centre gauche du ps, ce sont les électeurs de Faure, là on atteint les 30 pour cent indispensables pour créer une dynamique et gagner!

    Tout celà avant la présidentielle tu en était convaincu, maintenant tu te renies et tu as l'aplomb de prétendre que vous prépariez la sortie du parti dès 2016, c'est faux, c'est un mensonge éhonté, cela n'a jamais été le cas, vous avez toujours affirmé que vous resteriez au ps quoi qu'il advienne! je ne l'ai pas inventé!

  45. Posted 21 mars 2018 at 9:16 | Permalien

    tu fabules, de façon complotiste, toutes ces élucubrations n’ont rien a voir avec nous, GDS qui travaillons et décidons collectivement
    c’est trop dur de comprendre que tout ça s’explique parce qu’un évenement politique historique enorme est intervenu ?
    le quinquennat de Hollande a été une trahison de bout en bout
    le pire quinquennat de la gauche depuis cent ans
    et la gauche en a paye un prix terriblement fort,
    un desastre qui nous a amené macron
    nous avons du nous adapter au fur et a mesure aux conséquences prévisibles de ce desastre tout en essayant jusqu’au bout de lutter pour qu’il n’arrive pas ou soit limité…

  46. Posted 21 mars 2018 at 15:44 | Permalien

    Actualité Politique
    Contre la réforme SNCF, la difficile union de la gauche
    Alors que les syndicats s’unissent pour faire céder le gouvernement, les différentes forces de gauche peinent à former un front commun.
    PAR MARYLOU MAGAL
    Publié le 21/03/2018 à 06:17 | Le Point.fr
    Manifestation à la gare de Lyon le 12 mars.

    © Michel Stoupak / NurPhoto

    Ce jeudi 22 mars marquera le début du mouvement contestataire des cheminots. À l’appel de Sud-Rail et de la CGT, une grande manifestation est prévue à Paris pour protester contre le projet de réforme de la SNCF du gouvernement. Alors que les syndicats s’organisent, certains tenants de la gauche tentent de faire front commun, quand d’autres préfèrent défiler en solitaire.

    C’est Olivier Besancenot qui, le premier, a appelé à un rassemblement des forces de gauche, souhaitant qu’à l’image des syndicats, les partis de gauche s’unissent pour faire plier le gouvernement. Son appel a trouvé écho auprès d’une douzaine de partis, qui ont signé une « déclaration unitaire ». Parmi eux, le PCF de Pierre Laurent, Europe Écologie-Les Verts, la Gauche démocratique et sociale de Gérard Filoche, ou encore le mouvement Génération.s de Benoît Hamon.

    Dans un entretien au JDD , ce dernier est revenu sur la question, affirmant avoir parlé avec de nombreuses personnalités de la gauche, et appelant Jean-Luc Mélenchon à « sortir de sa stratégie solitaire » pour « ajouter leur force à la mobilisation unitaire ». Les mouvements des députés LFI Clémentine Autain et Éric Coquerel font d’ailleurs partie des signataires de la « déclaration unitaire ». Le Groupe parlementaire France insoumise représentant les députés LFI a lui aussi apposé sa signature. Mais pas de déclaration officielle du parti politique, ou de son leader. Jean-Luc Mélenchon fait la sourde oreille.
    « Mais nous étions tout de même douze autour de la table, s’enthousiasme Gérard Filoche. France insoumise comprise, nous avons discuté, nous participerons ensemble à la mobilisation », qui se targue d’être l’artisan de cette grande réconciliation. Quid de Jean-Luc Mélenchon, qui ne s’est pas exprimé sur le sujet ? « Si Jean-Luc veut résister à cette union des gauches, que je considère comme inévitable, tous les militants de LFI le pousseront à l’unité, répond Gérard Filoche. Ce n’est pas le problème d’une personne, mais d’une aspiration sociale. »
    L’important, c’est que la gauche soit présente à la mobilisation. Peu importe qu’elle défile ou non sous une même bannière
    Selon les députés insoumis, l’appel de Benoît Hamon tombe d’ailleurs « à contretemps » : « À quatre jours de la mobilisation, on a mieux à faire que de mettre l’accent sur les dissonances, déclare Clémentine Autain. Chacun doit essayer de rassembler, de convaincre le plus largement possible. Nous avons d’ailleurs communiqué dès vendredi pour dire notre disponibilité. » La fin de l’isolement pour les insoumis ?
    Ce n’est en tout cas pas le cas du Parti socialiste. Si Olivier Faure, nouveau chef de file du parti à la rose, a décidé de marquer son opposition au gouvernement en participant à la mobilisation, ce ne sera pas aux côtés d’Olivier Besancenot ni de Benoît Hamon. Le premier secrétaire estime que les différents partis doivent « rester à leur place » pour ne pas voler la vedette aux syndicats. « C’est comme ça que Jean-Luc Mélenchon a planté le mouvement sur les ordonnances », juge Olivier Faure, très critique, selon France Info, sur la tentative d’union des gauches de Benoît Hamon.
    Guillaume Balas, coordinateur de Génération.s, apaise les tensions. « C’est une manifestation syndicale, rappelle-t-il. Donc je ne pense pas que ce soit le meilleur moment pour une action groupée. L’important, c’est que la gauche soit présente à la mobilisation, et ce sera le cas. Peu importe qu’elle défile ou non sous une même bannière. »
    Pour remédier à ces difficultés de dialogue, Gérard Filoche et la Gauche démocratique et sociale entendent créer un « comité de liaison de la gauche » pour faire le pont entre les différents mouvements et leur permettre de travailler ensemble. Le projet serait bien reçu parmi les différents signataires.

  47. socrate
    Posted 22 mars 2018 at 19:25 | Permalien

    Faure hué par les syndicats cet apres midi
    les cheminots n’ont pas oublié qui avait facilité la privatisation des lignes ….

  48. Posted 22 mars 2018 at 20:13 | Permalien

    c’était Balladur avant Jospin en février 1997
    ca n’a hélas pas été remis en cause par le ministre du transport de Jospin Claude Gayssot

  49. Dominique Babouot
    Posted 23 mars 2018 at 14:27 | Permalien

    De toute façon le fait de huer les hommes politiques est l’oocupation favorite d’un certain nombre de militants syndicaux (pas tous heureusement), à force de tous pourris, ces crétins n’ont pas encore compris que d’utiliser selement « La rue » comme moyen de changer les choses est un peu maigre et ne sert à rien!
    Oh c’est sur c’est bien plus confortable que de se « mouiller » et d’avoir les mains dans le cambuoi, quand on ne participe à rien, on ne risque pas d’etre mis en cause.

    Par rapport à ceux là, nous les militants politiques qui militent à leur coté dans les syndicats, on peut revendiquer la fierté de se « mouiller » dans la gestion des affaires, meme si on prend le risque effectivement de se faire embarquer dans quelque chose de néfaste contre notre volonté.

    Telle a toujours été la différence entre les nihilistes et anarchistes et les autres!

    Voilà pour Olivier Faure qu’on accuse alors qu’apparemment le responsable était Balladur!

    « Gauchiste » on est « Gauchiste » on restera toute sa vie!

  50. Dominique Babouot
    Posted 23 mars 2018 at 14:33 | Permalien

    Quand je dis « homme ou femme politiques » tout confondu, c’est à bon escient!

    Jean-Luc Mélenchon avait été insulté par un militant de la cgt, cela s’était d’ailleurs mal passé car le bonhomme n’est pas personne à se laisser faire!

  51. CRAYENCOUR
    Posted 24 mars 2018 at 20:07 | Permalien

    @49
    Donc soit on accepte poliment les trahisons et reniements de ceux qui dirigent un parti sensé nous représenter; nous qui souhaitons le progrès social; soit on est des « gauchistes », « nihilistes », crétins! Quand à Faure, c’est d’être socialiste dans la lignée Hollande qui lui a valu les huées des manifestants; la revanche du faible contre le fort…
    En ce qui concerne l’utilité du vote socialiste pour changer les choses; Hollande s’est chargé de nous la faire comprendre! Et je vous renvoie à tous les qualificatifs méprisants de vos dirigeants PS adressés à ce peuple inepte qui avait osé voter contre le projet de traité constitutionnel européen.

  52. Gilbert Duroux
    Posted 25 mars 2018 at 2:24 | Permalien

    Faure n’a pas seulement été hué, il a dû partir en courant. Et c’est tant mieux. Bien entendu qu’il faut l’union de la gauche la plus large, mais c’est trop facile de faire du va et vient entre Macron et la gauche. S’acheter une conduite à bon compte après avoir participé aux saloperies libérales avec les socialos. Tout le monde a le droit de changer, bien sûr, mais faudra plus qu’une manif pour qu’on accorde sa confiance a quelqu’un qui n’a pas refusé la sienne au gouvernement Philippe.

  53. Posted 25 mars 2018 at 10:20 | Permalien

    non, ce n’est pas « tant mieux » , ça fait peut etre plaisir a courte vue, mais c’est stupide sur le fond

  54. Posted 25 mars 2018 at 10:22 | Permalien

    le PS est minoritaire a ce jour dans le pays mais surtout au sein de la gauche
    la majorité de la gauche est desormais et pour un temps hors du PS
    mais si cette majorité de la gauche ne s’unit pas, n’occupe pas le terrain, est une mosaïque sectaire, ne s’élargit pas, chasse le PS au lieu de le minimiser, elle perdra,
    et le PS s’il n’est pas remplacé se redeveloppera
    minimiser le PS c’est faire l’unité de la gauche
    qu’il s’y rallie, Faure s’est placé dans cette position en disant qu’il faudra que l’on « se réhabitue avoir le PS dans les manifs ».. ah oui ? qu’ils viennent, qu’ils signent, qu’ils se gauchisent donc

  55. Gilbert Duroux
    Posted 25 mars 2018 at 20:51 | Permalien

    Tu connais le dicton populaire, Gérard : un menteur n’est jamais cru même lorsqu’il dit la vérité. Tu reconnaitras, Gérard, qu’il y a une sacrée hypocrisie à participer à une manifestation de protestation contre des mesures que l’on a initiées.
    Il y a eu des précédents à ce geste de mauvaise humeur des syndicalistes. Quand, lors du rassemblement du Larzac en août 2003 le stand du PS a été démonté. Idem à Annemasse, pendant le sommet du G8 qui se tenait à Évian.
    Tu ne crois pas que sans ces piqures de rappel le PS aurait rejoint le camp libéral depuis longtemps ? Tu crois qu’on peut accepter toutes ces trahisons sans réagir ?

  56. Posted 26 mars 2018 at 3:28 | Permalien

    une manifestation pour réussir se veut la plus large possible
    il faut qu’elle attire pas qu’elle repousse sinon elle ne gagne pas
    en cas d’exclusion, on ne retient d’elle que l’exclusion meme 40 ans apres

  57. Gilbert Duroux
    Posted 26 mars 2018 at 10:11 | Permalien

    Moi je n’oublie pas les trahisons, parce qu’elles sont responsables de ce que l’on subit. Et faire semblant d’oublier ne peut que conduire à ce qu’elles recommencent.

  58. Posted 26 mars 2018 at 12:34 | Permalien

    rien n’empêche jamais que des appareils et des bureaucraties trahissent sauf le rapport de forces social qu’on construit et consolide,

  59. Posted 26 mars 2018 at 14:51 | Permalien

    Bonjour Gérard,

    Voici les liens pour télécharger la vidéo et le teaser :

    https://vimeo.com/261499850

    https://vimeo.com/261124465

    J’espère que les vidéos vous plairont.

    Bonne journée,
    Elina

    Editions de l’Archipel/Presses du Châtelet/Ecriture/Archipoche
    34, rue des Bourdonnais – 75001 Paris
    tel.: (33) 1 55 80 77 40
    http://www.editionsarchipel.com

  60. Gilbert Duroux
    Posted 30 mars 2018 at 14:58 | Permalien

    L’unité pour l’unité, on a vu ce que ça donnait. Tu as voulu faire l’unité au sein du PS de Valls jusqu’aux frondeurs. Résultat, tu t’es fait éjecter et le PS est devenu marginal. L’unité n’a de sens que si l’on partage un minimum de valeurs et de perspectives en commun. Sinon l’attelage ne peut que verser dans le fossé.

  61. Posted 30 mars 2018 at 17:02 | Permalien

    mais non, pas du tout on a été assez fort, on a empêché Hollande de se présenter et on a battu Valls,
    c’est faute d’unité Hamon Mélenchon si on a pas gagné
    maintenant la majorité de la gauche est hors PS,mais si elle ne fait pas l’unité, elle perdra, et le PS reviendra
    nous on a les valeurs claires a proposer pour l’unité, cela n’a jamais été un mot creux pour nous : lis la plate-forme de GDS héritage de tout ce que la gauche socialiste façon D&S a toujours défendu depuis 25 ans

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