Alors que la crise sanitaire bat son plein, la crise sociale est là : licenciements, chômage, pauvreté. Ce n’est pas la crise pour ces 15000 fortunes françaises qui possèdent 100 milliards d’euros (4% du PIB français) en actifs dans ce paradis fiscal qu’est le Luxembourg où 6500 milliards cachés viennent d’être découverts. Voilà le vrai visage du capitalisme : la recherche du profit maximum, la fraude fiscale et le creusement des inégalités. Cela ne peut que renforcer la colère et les luttes pour l’emploi, l’augmentation des salaires et des minima sociaux, pour un revenu pour tous les jeunes de moins de 25 ans. Et le besoin d’une véritable alternative de gauche.
Le temps passe, le temps presse. Les régionales sont dans moins de 5 mois, la présidentielle dans 15 mois et aucune candidature à gauche n’est seule en capacité d’atteindre le deuxième tour. Des millions et des millions d’électeurs de gauche se prononcent pour l’unité contre le duo Macron-Le Pen.
Certains craignent que l’unité se fasse sur un mauvais programme. Nous avons une responsabilité pour aboutir sur une vraie plateforme de transformation sociale qui découle d’un travail de rédaction en commun. On peut et on doit trouver le plus grand dénominateur commun. Il n’y a pas de vaccin contre les trahisons excepté la force de l’union et la mobilisation sociale qu’elle engendre. La pression sociale est là, puissante, exaspérée par le macronisme. Elle recherche une rupture sociale, écologique et démocratique avec le système économique dominant.
De très nombreux points communs existent quand on étudie et compare les programmes (*). Il y a eu un excellent appel pour les 75 ans de la Sécurité sociale signé par 100 % des responsables de la gauche. Il y a des appels communs semblables pour les services publics (EDF menacé par le projet Hercule, la SNCF, les hôpitaux, l’école, l’université, la recherche…). Quand on lit les dizaines d’appels unitaires qui circulent, ils disent presque tous la même chose. C’est aussi le cas du texte de « sortie de crise » avec 34 mesures présentées par 22 organisations syndicales, associatives et syndicales (dont la CGT, la FSU, Solidaires, Attac, Oxfam, Greenpeace …). C’est le cas de l’appel « 2022 (vraiment) en commun ».PCF, LFI et PS votent le plus souvent ensemble à l’Assemblée nationale. Un projet de loi commun LFI, PS et PCF a même été déposé sur les droits de succession ! Il existe une hostilité commune aux lois Macron sur la sécurité globale ou le séparatisme qui a conduit à des actions communes. Il y a aussi dans certains territoires des démarches de rassemblement en cours en vue des régionales. Nous devons maintenant répondre aux « Jeunes pour le climat » qui déclarent : «À vous qui prétendez représenter la gauche : vous ne représenterez rien ni personne tant que votre seul objectif sera de mettre en avant votre parti. Il en va de vos responsabilités ».
C’est une question de volonté et d’initiative. J’appelle, avec mes amis, à ce que toutes les organisations, mouvements concernés fixent une date, un lieu et un planning de travail pour parvenir à une plateforme commune, en 8, 10 ou 12 points. Que soient entendus, auditionnés dans ce processus les acteurs sociaux ou citoyens, celles et ceux confrontés aux licenciements, au chômage, à la pauvreté …Mettons tout sur la table. Il y a des convergences mais aussi des divergences…discutons-en ! Un socle pour un contrat de législature et un candidat commun en 2022 sont possibles. Discutons sans préalable ni exclusive, ni hégémonisme avec la volonté d’aboutir et nous réussirons. Faisons-le publiquement dans des forums, des états-généraux avec bienveillance, sous le contrôle du peuple de gauche, celui qui vote et celui qui désormais s’abstient. Une fois que nous aurons une plateforme commune, le reste trouvera sa solution. Fabien, Jean Luc, Julien, Olivier… ouvrez vos agendas, invitez largement. Rassemblons les gauches sociales, écologistes, citoyennes. Si nous échouons, au moins on aura essayé. Si nous parvenons, comme je le crois possible, à un texte de propositions et de transformations pour la durée d’une législature, soumettons-le à tous, associations, syndicats, partis, militants, collectifs dans le pays. Ce sera un formidable évènement et cela créera une formidable dynamique. Toute la gauche attend ça. Le 9 février 2021
Gérard Filoche, porte-parole de la Gauche démocratique et sociale
(*) http://www.gds-ds.org/tableau-comparatif-des-propositions-a-gauche/
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Comment résister aux lois Macron, El Khomri et Cie ?
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« Vive l’entreprise ? » LE CODE DU TRAVAIL EN DANGER
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Comment résister à la démolition du Code du travail
Comment résister à la démolition du Code du travail
(G. Filoche, en collaboration avec Richard Abauzit.)
Préface de Thierry Le Paon
Aux Éditions Le Vent se lève, collection Ô Rages ! Nouveauté 116 p. 10 euros -
Une vraie retraite à 60 ans
Une vraie retraite à 60 ans c‘est possible
(G. Filoche, J.J. Chavigné)
Jean-Jacques Chavigné et Gérard Filoche ont publié en 2010 « Une vraie retraite à 60 ans c’est possible » (éditions Jean Claude Gawsewitch). Ils publient courant septembre un nouveau livre intégrant la réforme des retraites de 2010, la crise économique et celle de l’Union européenne, l’arrivée au pouvoir d’un Président et d’un gouvernement de gauche…
Lire la suite -
Le choc
Le choc, après Cahuzac
128 p, 9,90 € Éd. Gawsewitch – en librairie le 13 juin (G. Filoche, C. Gispert, JF Claudon)
Le « choc Cahuzac » du 2 avril 2013 a ébranlé toute la France. Ce jour-là, des millions de citoyens ont découvert, abasourdis, une insupportable vérité.
Le chef du Budget fraudait le Budget.
Le ministre chargé de lutter contre la fraude fiscale trichait.
Le ministre de la rigueur l’appliquait aux autres mais pas à lui. Le défenseur intransigeant de la « règle d’or » planquait son or. L’homme qui jouait le « père la morale » n’avait aucune morale.
Lire la suite -
« La dette indigne »
La dette indigne
10 questions, 10 réponses
Par Jean-Jacques Chavigné et Gérard Filoche.Éditions Jean-Claude Gawsewitch, 240 p., 14,90 euros
En 10 questions, 10 réponses, les deux auteurs avancent leurs propositions après un passage en revue détaillé de toutes les solutions présentées : de la restructuration des dettes publiques aux plans d’austérité en passant par la « règle d’or », la sortie de la zone euro, les euro-obligations ou la monétisation des dettes publiques.
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« Au boulot ! », ma chronique dans Siné Hebdo et maintenant dans l’Humanité
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Méta
8 Commentaires
Pour rester le plus bref possible:
Oui: à l’union sur un programme.
Oui: à la mémoire des trahisons passées et à la lucidité de celles à venir.
L’équation est et sera complexe…
(Il suffit d’un facteur égal à 0 ou négatif pour que le résultat de la multiplication soit nul ou négatif.)
Le probleme est que certain militant comme moi n’ont pas oublier le bilan catastrophique du ps de 2012 à 2017 même si une grande partie des député ps ont rejoint la droite avec la formation de lrem.
On n’a pas encore digérer l’ani la loi macron de 2014, la loi el khomeri…
Nous menons, nous aussi, bataille pour une gestion publique de l’eau et la préservation de sa ressource.
La ville de Billère est dans un syndicat le SMEP (nous représentons 25% du syndicat mais nous sommes exclus du bureau depuis 2008 pour délit d’opinion, pro régie. Les autres communes sont à droite et les autres élus de gauche collaborent. Ils voteraient encore les pleins pouvoirs à Pétain si nous étions en 40).
Ce SMEP a toujours choisi une DSP appelée « délégation de service public » qui est en fait une « délégation de service au privé » . Plusieurs de nos élus sont adhérents de l’association « eau secours ».
Lors du renouvellement du contrat, nous avons attaqué en 2021 la procédure et la décision de DSP à une société privée. Aujourd’hui la situation est ubuesque, la loi NOtre attribue la compétence eau potable à la communauté d’agglomération de Pau Béarn Pyrénées avec la particularité que Pau a une régie. Nous avons demandé une régie au niveau de l’agglomération, ou que Billère (touchant Pau) intègre la régie. Les élu.e.s MODEM et LR de Pau ont refusé nos demandes pour accepter que Pau soit en régie et que la périphérie soit gérée par le privé afin de conserver leurs équilibres politiques.
La bataille juridique ne réglera rien, il faut une campagne nationale unitaire pour des régies partout.
L’idéal ce serait une coordination unitaire qui lance cette campagne. Les associations « eau secours » auraient t elle cette capacité ? en les y aidant un peu, beaucoup, …
C’est un enjeu central pour les années à venir.
Bien Amicalement
Jean-Yves Lalanne
Pour ton info sache que j’ai mené en tant que conseillère métropolitaine la bataille -que nous avons perdue- pour le retour en régie de la gestion de l’eau à Toulouse. Je fais partie des 4 élus qui ont lancé devant le TA un recours contre les contrats de DSP signé l’an passé par la Métropole avec Veolia pour l’eau et Suez pour l’assainissement. « La procédure suit son cours » –
Je fais partie maintenant de l’association et du bureau de « eau secours 31 ».
Les associations départementales sont nombreuses sur cette question de l’eau…
Il y a 3 ans à la veille des municipales FI avait lancé une campagne pour la gestion en régie de l’eau, Les associations avaient moyennement apprécié la manière dont FI a eu tendance à « préempter le sujet « .
A toulouse ils avaient fait signer sur le marché leur propre pétition alors qu’un collectif unitaire était en train de lancer la campagne spécifique à l’échéance toulousaine.
Il faut donc s’assurer que les associations et tous les partis/mouvement/ regroupements qui travaillent sur le sujet soient informés, consultés, associés … elles vont d’abord refuser si c’est « derrière FI » mais peuvent très bien participer aux travaux d’une commission d’enquête.
Claude
Ta liste de « points communs » est éloquente et convaincante. Mais pas d’accord avec : « Mettons tout sur la table. Il y a des convergences mais aussi des divergences…discutons-en ! » Non ! Ce serait le fiasco. Ta proposition n’a de sens que si, précisément, on met de côté les divergences, que si elles se trouvent banalisées par la gravité de la situation politique, économique, sociale et écologique.
Bonjour Jean,
Merci pour votre intérêt pour nos publications et pour vos commentaires et propositions.
Nous avons bien remarqué vos demandes répétées de fournir les mails des différentes organisations de gauche et de l’écologie mais nous n’avons rien d’autre que ce qui est public. Vous pouvez tout trouver sur internet.
En voici quelques uns …
Pcf ; Fabien Roussel
PS ;
EELV ; jbayou@eelv.fr
FI : Eric Coquerel ou jean-luc.melenchon@noussommespour.fr
Ensemble : Secretariat Ensemble
tous les députés peuvent être joints à leur adresse à l’Assemblée nationale (comme coquerel ci-dessus)
cordialement,
JC Branchereau pour GDS
Le Parisien :
« Seine-Saint-Denis : découvrez le visage (très vert) du futur grand hôpital de Saint-Ouen
Après le nouveau palais de justice de Paris, l’architecte italien Renzo Piano bâtira le campus hospitalo-universitaire de Saint-Ouen, dont l’ouverture est attendue en 2028, mais dont le projet est toujours décrié.
Le futur hôpital promet d’être très écolo, avec une toiture-terrasse mais aussi une forêt urbaine donnant sur la ville. A droite (en blanc), l’architecte pour la partie universitaire n’a pas encore été choisi. RPBW
Par A.L.
Le 5 mars 2021 à 20h09
Sur l’image de synthèse, on distingue La Défense dans un ciel voilé, au loin, et l’on reconnaît aussi le nouveau Palais de justice de Paris au bord du périphérique. Au premier plan, en revanche, c’est un centre-ville de Saint-Ouen qui apparaît éclatant, sous le soleil, et arborant le visage tout vert du futur campus hospitalo-universitaire dont l’ouverture est attendue en 2028.
Ce vendredi, l’AP-HP, maître d’ouvrage de la partie hôpital, a dévoilé le lauréat du concours d’architecte. Et comme pour le Palais de Justice, c’est le groupement Renzo Piano Building Workshop, qui a été choisi.
L’architecte italien sera donc chargé de bâtir ce bâtiment, le projet le plus important porté par l’AP-HP depuis plus de vingt ans, et dont le montant s’élève à 1,2 milliard d’euros.
Une « forêt urbaine » donnant sur la ville
Pourquoi tant de vert ? L’établissement public met en avant « la prise en compte du bien-être des patients et de la qualité de vie au travail », avec notamment cette toiture-terrasse qui pourra avoir des usages en termes de santé. L’AP-HP précise également que le jury a valorisé cette « large place donnée à la végétalisation qui offre, rue Farcot, une forêt urbaine ouverte sur la ville au bénéfice du quartier et des usagers. »
La « capacité d’évolutivité du bâtiment » est également mise en valeur, permise par une « trame très régulière et ses larges plateaux continus. »
Des arguments qui ne devraient pas facilement convaincre les opposants à ce projet, qui dénoncent la perte de 300 lits avec la fusion des hôpitaux Beaujon (Clichy, 92) et Bichat (Paris, XVIIIe). Cette semaine, ils ont écrit au président de la République Emmanuel Macron pour lui « demander d’intervenir. » Les villes de Paris et de Saint-Ouen ont eux demandé la suspension du projet dans l’attente de « l’examen de ses projets alternatifs (…) et d’un nombre de lits et d’un nombre de soignants en augmentation sur le territoire nord-parisien. » »
Envoyé de mon iPhone
Manuel Gouthiere
G.A.C.S
Treize jours avant …
Nous sommes le 5 mars 1871 et les drapeaux rouges fleurissent aux fenêtres des quartiers populaires de Paris. A Neuilly, par contre, on ferme les volets. Au Parlement, Victor Hugo s’exclame, prophétique : » L’heure va sonner, Messieurs ; nous la sentons venir … cette revanche prodigieuse… ».
Nous sommes le 5 mars 1871 et dans le splendide appartement du diplomate turco-égyptien Khalil-Bey, un tableau est accroché à une cimaise. Jamais un musée ne l’aurait accepté, celui-là. Son auteur, c’est Gustave Courbet, proudhonien, communard, génie. Ce tableau s’appelle « l’origine du monde »
Nous sommes le 5 mars 1871 et un Ardennais de 16 ans, est arrivé à Paris ; il veut basculer dans « l’ivresse sociale ». Mais les choses n’ont pas encore commencé, alors il rentre. La légende rapporte qu’il serait revenu à Charleville à pied. Menacé de maison de correction par sa mère, il va embarquer sur un bateau ivre de poésie. Il s’appelle Arthur Rimbaud.
Nous sommes le 5 mars 1871 et Louise Michel, fille naturelle d’une servante et de son châtelain de maitre, est institutrice et précurseur(e) de la pédagogie active ; elle écrit aussi des poésies. Quand les cerisiers seront en fleur, Louise passera de l’encre noire au pétrole rouge. En attendant, elle voit parfois un ami, un fragile et discret chef de bureau qui poétise le soir ; il s’appelle Paul Verlaine. Il sera communard, discret.
Nous sommes le 5 mars 1871 et Nathalie Lemel, fonde « la Marmite », ancêtre des restaurants du cœur. Nous sommes le 5 mars 1871 et à Londres, Karl Marx demande à Elisabeth Dmitrieff, russe, 20 ans, dirigeante de l’Union des femmes, de gagner Paris … « parce qu’il va se passer quelque chose ».
Nous sommes le 5 mars 1871 et comme tous les jours, Henriette Toulemonde s’est fardée pour aller faire le trottoir. Ça fait longtemps que cette prostituée de la misère ne réagit plus quand les policiers se moquent de son nom qui tombe comme une prédestination. Elle sera l’égérie furieuse des barricades, fusil à la main, promettant une nuit d’amour à qui se battra. A l’officier versaillais qui, un jour de mai, lui désignera son poteau d’exécution en lui disant : « toi, fous-toi là », elle répondra : « qui êtes-vous, Monsieur, qui tutoyez les femmes ? »
Nous sommes le 5 mars 1871 et Charles Hugo, fils d’Adèle et de Victor, secrétaire de Lamartine, marié à Saint-Josse-Ten-Noode à la bruxelloise Alice Lehaene, a 44 ans. Il n’a plus que 13 jours à vivre.
Nous sommes le 5 mars 1871 et Louis Rossel, provençal protestant, capitaine de l’armée française à Metz, démissionne de l’armée. Professeur bénévole en école ouvrière, il avait écrit : « On leur a appris à lire mais pas à la manière de s’en servir ». Il a 27 ans. Il aura toujours 27 ans. Il n’est pas socialiste mais gagne Paris et rallie la classe ouvrière. Le général De Gaulle vouait un véritable culte à cet officier qui avait dit « non ».
Nous sommes le 5 mars 1871 et Gustave Rouland, Gouverneur de la Banque de France, écrit à Thiers, chef du gouvernement conservateur; il lui dit toute la peur que le peuple de Paris lui inspire : « ces gens-là Monsieur, c’est la République Rouge ; ces gens-là, Monsieur, ne connaissent qu’une défaite, celle qu’on leur infligera par la force … ».
Nous sommes le 5 mars 1871 et les danseuses des folies bergères écrivent une lettre publique au gouvernement Thiers pour protester contre le défaitisme, la lâcheté et la politique anti-sociale des classes dirigeantes.
Nous sommes le 5 mars 1871 et Jules Vallès, enfant battu, journaliste, fait paraître le premier numéro de son journal : Le Cri du Peuple, sur une feuille grand format, 5 colonnes à la page, vendu 10 centimes.
Nous sommes le 5 mars 1871 et il fait encore très froid dans les hautes sollitudes de Kabylie. Depuis plusieurs semaines, El Mokrani et son frère Boumezrag, constatent ainsi qu’il y a de moins en moins de soldats français. Ils repartent en masse à Paris où il se passe quelque chose … Alors ils lancent un mot d’ordre : « Unfaq urrumi » ! Guerre décoloniale. Le plus grande révolte kabyle va commencer dans 13 jours. Aussi ..
Nous sommes le 5 mars 1871 et Eugène Varlin, artisan-relieur, syndicaliste, internationaliste, se souvient qu’il avait déclaré à son procès pour fait de grève en 1869 : « tant qu’un homme pourra mourir de faim à la porte d’un palais où tout regorge, il n’y aura rien de stable dans les institutions humaines ». Rien …
Nous sommes le 5 mars 1871 et à l’orphelinat des mauvais pères de la charité, Jeannot dit « le frisé » se réveille dans son dortoir de merde … Bientôt il deviendra pupille de la commune, bientôt, comme des centaines d’enfants en armes, il ira sur les barricades venger son enfance saccagée.
Nous sommes treize jours avant la Commune insurrectionnelle de Paris. L’heure va bientôt sonner. L’heure de la revanche prodigieuse …
Jean-Paul Mahoux, historien, écrivain et quelques autres trucs.
Final d’une carte blanche non publiée (c’est dingue que les journaux ne veulent pas des textes de 30.000 signes …) à paraître peut-être sur Médiapart).