Septembre 2021 : tout augmente sauf les salaires

Au boulot n°555  chronique hebdomadaire a lire dans l’Humanité dimanche  (11° année)

Que sont-elles devenues les professions à risques, les métiers essentiels, les premiers de corvée, ces millions de femmes et d’hommes qui sont en dessous du salaire médian et qui ont fait vivre le pays pendant la pandémie ?  En dessous du salaire médian, 1780 euros, comment peut-on bien vivre ? t le smic qu’ils ont bloqué depuis si longtemps : en 2021, le Smic s’élève à 1 554,58 euros brut par mois sur la base de 35 heures hebdomadaires, contre 1 539,42 euros en 2020, soit 15 euros supplémentaires. En net, il n’est que de 1230,60, il concerne 13,4 % de salariés, 3,2 millions.

Pendant qu’il y avait confinement ils prenaient le métro, le bus et le TER. Et ce sont ceux qui ont les salaires les plus bas, les tâches les plus dures, les durées du travail les plus longues, les protections sociales les plus faibles, le moins de syndiqués ?  Dans la restauration, il y a surtout des phlébites et des horaires impossibles, pas étonnant que les patrons aient du mal à embaucher, ils n’ont qu’à bien payer.

En cette rentrée, septembre 2021, où tout (dont gaz + 8,7 % forfait hospitalier à 18 euros) augmente sauf les salaires, ils en sont encore à attendre la reconnaissance qui leur fut un instant promise par Macron en mars 2020. Pour les livreurs, les caissières, les agents du nettoyage, du gardiennage et de l’entretien, les chauffeurs, les femmes de ménage, les aides soignantes,  à tous les niveaux, il y a eu le temps « de la guerre contre le virus », mais le temps de la guerre pour augmenter les salaires en conséquence n’est pas venu. Parfois des primes, des aides, des aumônes sont accordées, mais pas de hausse de vrai salaire brut et net : or le salaire qui compte c’est le brut. Les patrons proposent de l’intéressement, de la participation, des primes exceptionnelles, tout sauf du salaire net et brut.

Ce sont les salariés qui produisent toutes les richesses et n’en recoivent pas la part qu’ils méritent : nous voulons que le capital qui n’a jamais fait autant de surprofits paie correctement notre travail, smic à 1800 euros, 300 euros uniformes de plus pour tous.

Gérard Filoche

 

 

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