Le terrible soir du 21 avril 2002 – à 194 558 voix près

La défaite de peu

Tragique illusion…

La campagne présidentielle Jospin, une fois lancée, est hiérarchisée, figée, cadenassée à “l’Atelier”. Au bureau national s’élèvent même des indignations: l’équipe de campagne est autonomisée, rien ne se passe à Solferino, et il faut montrer patte blanche pour aller d’un étage à l’autre, d’une salle à l’autre, à l’Atelier, rue Saint-Martin, IIIe arrondissement, dans les locaux prêtés par Jean-Paul Gautier.

C’est mon secteur de travail comme inspecteur. J’ai souri de voir, sur la photo d’inauguration de ce local de campagne, Lionel Jospin et François Hollande poser devant un ouvrier travaillant en hauteur sur une échelle, ce qui est une infraction à la sécurité.

Je suis versé, avec Cambadélis, aux “contacts” avec les associations et leurs responsables. On va les visiter, un par un, Médecins du monde, Reporters sans frontières et autres, on leur demande ce qu’ils veulent, ce qu’ils attendent, on rédige des notes…

On prépare la journée du lundi 22 avril, lendemain du 1er tour… avec des responsables de centaines d’associations, présents dès le matin à l’Atelier pour soutenir Jospin… efforts qui ne verront jamais le jour.

Moi, après être allé à Porto Alegre et avoir rédigé un numéro spécial de D&S, je continue de faire des meetings : Tarbes, Lavaur, Besançon, Caen, bordeaux, Breteuil, Clermont, Marseille, Lille, Bergerac, La Rochelle, Pontarlier, Bourges, Biarritz, Saint-Quentin. Je me rends à Lisbonne pour une réunion européenne du Syndicat de la magistrature et à Lille pour une conférence nationale d’un millier de syndiqués sur les CHSCT, organisée par la CFTC (j’ai eu juste le temps d’achever et de faire publier l’“avis du Conseil économique et social” sur “Vingt ans de ChSCT” avant la fin de mon bref mandat en septembre 2001).

Nous dénonçons la “liberté de travailler aussi longtemps qu’on veut” du candidat Chirac: c’est tout bonnement impossible, interdit, illégal, aucun salarié de ce pays n’a la liberté de sa durée du travail, tous sont subordonnés, c’est l’employeur seul qui décide de la durée du travail, y compris d’imposer ou non des heures supplémentaires.

Le volontariat, ça n’existe pas en droit du travail.

Quiconque défend la “liberté de travailler plus” pour un salarié serait recalé en capacité en droit du travail… DSK, qui a eu vent de l’argument, me fait contacter pour que je le développe.

En fait, nous servons à peu de chose dans cette campagne, nous publions de bons argumentaires, mais ils ne plaisent qu’aux militants, la direction ne les lit pas, enfermée dans le cercle de technocrates droitiers qui se sont emparés de Lionel Jospin. Les réunions de direction de la GS s’espacent et se délitent. Nous sommes tous suspendus au résultat de l’élection.

Les Échos du 22 février affirment que la campagne va “se jouer au centre”, ce qui est une profonde erreur d’analyse, mais vise – déjà, toujours – à dévier les aspirations à l’unité de la gauche.

Laurent Fabius, le 7 mars, pose la question publiquement :  “est-ce qu’on dit des généralités ou est-ce qu’on casse le vase de Soissons? Dire 40 annuités de cotisation pour la Fonction publique, c’est comme dire non à la peine de mort en 1981.

Il voudrait aggraver la situation qu’il ne s’y prendrait pas autrement. C’est vraiment l’aile droite de ce gouvernement.

Lionel Jospin a d’autant plus de mérite à résister et à botter en touche : son ministre de la Fonction publique, Michel Sapin, lui savonne lui aussi la planche en déclarant le 15 mars, dans Le Monde, qu’il faut. “aligner les fonctionnaires par le bas, sur le privé, en faisant cotiser 40 ans.”

Lionel Jospin se fera aussi piéger à Barcelone, puisque, traîtreusement, son entourage ne l’avertit pas clairement qu’il signe pour “allonger la durée du travail de cinq ans partout en Europe”. C’est le sort de 21 millions de salariés qui va ainsi devenir incertain en matière de retraite.

A la mi-mars, il est vaguement question, au bN, d’un “tournant à gauche” de la campagne, mais cela n’aura pas d’effet, malgré nos efforts.

D&S publie les bilans du gouvernement, de ce qu’y ont fait Jean-Luc Mélenchon, Marie-Noëlle Lienemann. Julien Dray s’est enfermé dans sa “mission sur la sécurité”, il se spécialise là-dessus, mais peu à peu, je sens qu’il va dans le mauvais sens, il aborde la question de façon technique, isolée de la crise sociale. Selon nous, D&S, il faut traquer l’“insécurité sociale” et ne pas se laisser déporter sur le terrain répressif de la droite. Ne pas se mettre sur la défensive, ne pas répondre en termes de technique de sécurité policière, de répression ciblée, d’enfermement des jeunes, d’isolement des voyous et autres sauvageons, c’est un piège sans fin. Certes il faut assurer avec une police de proximité la sécurité des braves gens, mais l’important est de faire reculer le chômage, de donner du travail à tous, surtout aux jeunes. Rien ne vaut des services publics, des maisons de la culture et de la jeunesse, des animateurs sociaux et, surtout, des crédits.

Comme nous sentons que la campagne ne va pas bien, nous insistons en “une” de D&S : 306 “Votez dès le 21 avril pour Lionel Jospin afin d’assurer sa victoire le 5 mai.page307image63194544

Le terrible soir du 21 avril

Après avoir voté à Combs-la-Ville, j’arrive, avec mon fils Germain, à “l’Atelier” rue Saint-Martin, vers 18 heures. Il faut encore montrer patte blanche, mon fils est bloqué au premier étage et je parviens seul au Saint des saints, la salle du bureau national, tout en haut.

Là, Julien Dray, que je n’ai pas vu depuis longtemps (nous étions tous éclatés dans la campagne électorale) occupé avec Delphine Batho, me lâche :

“C’est foutu, c’est Le Pen devant.”

Comme tous, je n’arrive pas à le croire, je nie la réalité, j’espère que les premiers chiffres vont s’inverser. Les minutes s’écoulent, les messages s’accumulent, oui, c’est toujours Le Pen devant. Le temps passe, et c’est de pire en pire, aucun signe d’inversion.

On appelle partout, on ose y croire encore.
Puis ça y est, il est 19 heures, tout se confirme, Lionel Jospin ne sera pas au second tour.

Je redescends voir  Germain à l’entrée: le gars de la sécurité qui lui bloque le passage en haut de l’escalier ne veut pas croire que Le Pen arrive en deuxième position. Je lui dis que je n’ai pas le courage de blaguer là-dessus. Il laisse passer Germain, tout se désorganise, les militants du secrétariat qui tapent les infos et reçoivent les messages ont le regard dans le vide.

Plus personne ne bosse.

Les gestes de tous ceux qui sont là, des dizaines de permanents de la campagne, sont comateux, imprécis, distants. Un halo de cauchemar.

Tous dans la ouate.

Près de cinquante personnes, permanents, membres du bN ou autres de passage, se croisent, mais ne se voient plus, chacun est enfermé dans sa tête. On est tétanisés. Ainsi mon fils, Germain, dix- sept ans, va assister au bureau national sans que personne ne lui dise rien, personne ne le remarque. François hollande officialise la nouvelle:

Jospin arrive à l’Atelier, il y a des caméras et on le voit simultanément sur l’écran. Il apprend la nouvelle en montant l’escalier. Il s’enferme. Ils sont deux ou trois (Pierre Moscovici et Aquilino Morelle, semble-t-il). Nous, nous sommes dans la pièce à côté, pas consultés. Lionel vient nous saluer, tout le monde lui fait l’accolade, et lui dit un mot. Je lui fais l’accolade aussi, malgré tout je l’aime bien, mais je ne lui dis rien, trop partagé, en mon for intérieur, entre la colère et la compassion.

Anthropologue, j’examine les membres présents du BN: tous cogitent, car le futur impitoyable reprend déjà le dessus. Je vois les fabiusiens se regrouper derrière moi, à ma gauche, près de la fenêtre. Les strauss-kahniens sur ma droite. C’est leur heure ? Ils réfléchissent ensemble, chaque groupe de son côté, concentrés. Qui va aller le premier sur les TF1, France 2 ? Il y a de la bousculade sur le chemin des studios, DSK arrivera le premier sur TF1, Fabius changera de cap vers France 2. DSk dit: “Il faut voter Chirac”, sans qu’on en ait débattu en bN. Il semble qu’il y ait du tirage, François Hollande se serait fait doubler aussi par Laurent Fabius. Ça se bat déjà. Pas de surprise. La Ve République est une machine à fabriquer, non des réflexions, non des pas des idées, mais des écuries. 307

“Le Pen sera au second tour et pas le candidat de la gauche. C’est joué.page308image133826384 page308image133826592

Maudites écuries.

Installé dans la salle du BN, j’ai trois écrans de télévision à la fois devant moi pour contempler le déroulement du désastre. C’est là, sur l’écran, pas dans la salle, que j’entends Jospin dire qu’il se “retire de la vie politique”. Avec, en fond sonore, les cris des militants. Il ne nous a rien demandé. Sinon, nous aurions au moins corrigé son vocabulaire. Nul ne peut se retirer de la “vie politique”, toute la vie est politique.

Françoise Filoche m’appelle, elle hurle:  “et en plus, il nous laisse tomber !”

Le degré d’accablement qui pèse sur nos épaules est non mesurable. Le début de siècle commence par une tornade contre la gauche, toute la gauche. Je mesure le résultat: cela laissera toute latitude à Chirac, une fois qu’il aura battu Le Pen, ce qui ne fait aucun doute, pour nommer un Premier ministre et essayer d’écraser au maximum la gauche aux législatives des 9 et 16 juin, ensuite la contre-révolution antisociale à la main du Medef commencera.

Tout ce qu’on a cherché à défendre et à améliorer, salaires, droit du travail, retraites, sera remis en cause. Il y en a qui nous disent :

“Ah vous voyez vous avez fait tout ça pour rien, votre action dans le PS ne sert à rien.”

Mais qu’ont-ils donc fait de mieux ou de plus dehors ?

Si, dehors, ils avaient pesé davantage, nous aurions fait la jonction.

Au moins, nous, nous avons essayé, nous avons vu tous les dangers en temps réel, nous n’étions pas loin d’influer sur les décisions, sur le cours des choses.

“Vous n’avez pas réussi, c’est parce que c’est impossible !”
Le fait de ne pas avoir réussi ne signifie pas que c’était impossible! Parfois, nous avons influé, amélioré les choses!

“C’est une illusion, ils n’en ont rien à faire, ils ne vous écoutent pas!”
C’est en partie vrai.
Mais est-ce parce que nous ne savons pas y faire ?
Où est-ce parce que nous ne sommes pas assez forts pour nous imposer davantage ? “Il faut que la Gauche socialiste soit plus forte”, concluons-nous.
Jospin, lui, aurait dû dire à peu près ceci :

“Je prends acte du vote du peuple français. Je vais en tirer tous les enseignements. Je rendrai mon mandat de Premier ministre, que je détiens du Parlement sortant, une fois les affaires courantes expédiées et le nouveau Parlement élu, le 16 juin. Je me tiendrai en retrait de la campagne législative qui sera dirigée, à notre niveau, par le premier secrétaire du Parti socialiste. Il faut le temps de la réflexion et du recul pour moi. Mais pour les socialistes et pour la gauche, il faut aussi le temps de l’action et de l’unité pour empêcher que la droite n’ait, en juin, tous les pouvoirs.”

Cela aurait été le minimum de résistance d’un leader après un échec pareil.

il s’en est fallu de 194 558 voix!

On traîne, on traîne dans l’Atelier rue Saint-Martin, tard dans la soirée. François Hollande n’en finit pas de disserter avec les journalistes qui ont suivi la campagne et qui sont tous sous le choc, eux aussi. Je suis resté devant mes trois écrans, pestant contre les commentaires hypocrites de la droite.

On quitte les lieux les derniers, et comme on est dans mon secteur de travail, le gardien de nuit de l’hôtel du Square, à côté, à ma demande, ouvre ses portes et son bar spécialement pour nous. La dernière bière est amère. Il y a là François hollande, Julien Dray, harlem Désir, Didier François, moi. Arrivent Ségolène Royal, puis Françoise Guyot (inspectrice du travail, elle aussi, elle est la compagne de Didier et alors à la direction de la LCR).

On échange, dans ce très petit cercle, sur la manifestation du 1er Mai (“il faut y aller”), sur la nécessaire unité de la gauche (“décisive dans la campagne législative à venir”). On traîne là longtemps encore. Je profite d’être près de François hollande, le successeur “naturel”, pour dire combien il faut un solide “projet social” (“oui, bien sûr”) de rattrapage pour les élections de juin, pourquoi il faut mobiliser à fond pour les défilés unitaires du 1er Mai.  Hollande me dira en aparté, avant qu’on se sépare :

“Ça va tanguer, tu crois ?”

Oui, à coup sûr, et c’est lui l’homme en situation maintenant.

Il peut compter sur nous !

Mais le voudra-t-il ?

À peine rentré, j’envoie un e-mail à tous mes amis :

“Bonne nuit à tous, quand même, ou bonjour, bon matin, réveil gueule de bois. Mon portable ayant été sans batterie toute la soirée électorale, j’ai eu vos 32 messages il y a quelques minutes seulement… et vos 43 e-mails pareillement…

“C’était pourtant une élection gagnable.

“La France n’est pas à l’image de ce résultat, la gauche est beaucoup plus forte que ce qu’il apparaît. Le peuple de France, il est comme le peuple italien, ni pour Berlusconi, ni pour Chirac, ni pour le Pen. Les salariés de France, ils sont toujours sur la ligne de combat de novembre-décembre 1995 et de juin 1997, et ce n’est pas démenti par ce mauvais coup de tonnerre inattendu,

“La campagne électorale socialiste a été une mauvaise campagne alors qu’on avait un bilan plutôt défendable. Ce n’était pas comme en 1993, on sortait de la crise, il y avait des acquis, mal vendus, mal défendus, mais il y en avait… Jospin était honnête, et même vertueux, il est battu sans qu’il soit fait la preuve que la gauche était minoritaire.

“La tentative de tournant à gauche de la campagne socialiste mi-mars n’a pas été reçue ni entendue, les gens en sont restés au début, programme ‘pas socialiste’.

“Les erreurs sur les licenciements et les plans sociaux (Michelin, Danone), sur les 35 heures et les retraites ont pesé très lourd. “On aurait dû, nous, GS, contrebalancer davantage DSK et Fabius, tirer davantage à gauche publiquement, en novembre-janvier, au tout début, lorsque le profil droitier de campagne se dessinait… Dès le ‘projet 2002’ du PS.

“Pourtant, ensuite, au sein du BN, on s’est battu, mais c’était trop tard et trop loin du cercle de technos et de communicants qui entouraient Jospin.

“Ce qu’on disait BN après BN, les 5, 12, 19, 26 mars, était répercuté trop tard et trop mollement,

“On s’est fait voler le second tour, à un point près, par surprise. De nombreux Français n’auraient pas voté comme cela ‘s’ils avaient su’!page310image63406912 page310image63407120 page310image63407328

“D&S avait insisté: ‘Ne jouez pas avec votre voix, votez Lionel Jospin dès le premier tour.’ Mais il est trop tard après pour réparer cette bourde! Beaucoup se mordent les doigts, se ‘réveillent’: quinze candidats sur seize ont passé leur temps à expliquer que gauche et droite, c’était ‘du pareil au même’, ‘Josrac, Chispin’, disaient-ils… On ne choisira pas entre les deux. eh bien, c’est réussi. Après ne pas avoir voté, ils peuvent toujours appeler à manifester contre le fascisme. Voilà le résultat : à cogner sur son propre camp, on favorise l’autre. Que d’erreurs dans ces votes dispersés, sans crainte, sans réflexion et de façon mal informée sur la réalité des sondages (manipulateurs) !

“Que de responsabilités de la presse, utilisant jusqu’à usure le thème de la sécurité !
“Alors, gagnons les législatives car l’heure n’est surtout pas à se disputer les responsabilités, mais à unir la gauche, gauche unie, gauche unie!

“Pour une convention de la gauche,
“Pour des candidatures uniques de la gauche, partout, aux législatives, “Manifestons massivement le 1er Mai avec tous les syndicats.

“Défendons un programme de gauche élaboré en commun avec les autres partis et forces de gauche pour les législatives, de vraies 35 heures pour tous, retour à 37 annuités et demie pour tous, un contrôle administratif des licenciements, limitation ferme de la précarité.

“Accords de désistement réciproque!
“On n’a pas eu la présidence, on veut le gouvernement. Le vrai second tour, ça va être les législatives. Tirons les leçons de ce qui a manqué dans la campagne présidentielle et on le dit, on en fait une autre, à gauche vraiment, d’ici juin.

“À 3h59, amitiés, tenez bon, courage, on gagnera, Gérard.”

“P-S : Ah si : personnellement, je ne vote pas Chirac le 5 mai, pas question. Pourtant, attention, ça va tanguer, Le Pen va monter à 30% et plus, car il focalisera toutes les oppositions diverses au sortant Chirac et il y en a énormément. Mais c’est Chirac le voleur, le menteur qui a nourri Le Pen. Sur la sécurité, et on a marché dedans au lieu de défendre une autre conception, de souligner nos différences, l’insécurité est sociale, le droit à la sécurité est aussi social.

“Bon, à bientôt pour analyse plus complète, “Réunion GS à 10 heures,
“BN du PS à 11 h 30, Hollande président ! “Préparons une campagne législative très active.”

Au bureau national du lendemain matin, tout le monde est là, avec des têtes d’enterrement décomposées.

Lionel Jospin fait un discours d’adieu, solennel, où il fixe déjà ce que seront ses positions pour de longues années : pas d’autocritique, la faute en est à la division de la gauche plurielle, trop de candidats. Rien sur ce qui manquait à son propre bilan, rien sur ce qu’a été la campagne, et rien sur ce qui manquait au projet. La raison de sa venue à ce dernier BN, lui qui a quitté la vie politique, est de passer le témoin à François Hollande, le nouveau leader du parti. Ce dernier dira combien il rend hommage à Lionel et se place dans sa continuité. Il ajoute :

“Plus que vous ne le croyez encore.”

Ce sera moins. beaucoup moins.

Aussitôt commencent tous les flottements: plus question d’appeler nettement à la manifestation du 1er Mai, plus question de privilégier l’unité de la gauche et de la réunir, moins de clarté sur le contenu du programme législatif. Depuis nos échanges informels à 3 heures du matin avec François hollande, la fin de la nuit n’a pas porté bon conseil.

Ça tangue en effet.

Au Conseil national qui suit, un échange cocasse montre le désarroi : Daniel Vaillant explique qu’ “Il y a des risques de provocation lors des manifestations du 1er Mai et qu’il faut être prudent avant d’y appeler en tant que Parti socialiste.

“Mais enfin, c’est toi, encore, le ministre de l’Intérieur !” lui rappelle henri Weber.

Finalement, après trois ou quatre hésitations et positions différentes, nous participons aux immenses défilés qui réunissent plusieurs millions de personnes dans les rues de France, et à Paris notamment.

 

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