Nous l’avons fait ensemble ! le samedi 4 mai, « hors compétition », à contre-courant des polémiques insensées qui traverse la gauche

Nous l’avons fait ensemble ! le samedi 4 mai, « hors compétition », à contre-courant des polémiques insensées qui la traverse, nous avons réuni toute la gauche pour parler de l’Europe que nous voulons sociale, écologique, démocratique, qui nous est commune !

La presse a éhontément boycotté l’évènement mais il était exceptionnel, inédit, décisif : toutes les sensibilités de gauche sans exclusive ont prouvé qu’on aurait pu faire une liste commune, le 9 juin. Raquel Garrido et Alexis Corbière députés de LFI, Pascal Leclerc pour Alternative communiste, Jerome Gleizes au nom des Ecologistes, Dyenaba Diop au nom du Parti socialiste, Romain Jehannin pour Génération’s, Laurence Boffet pour Ensemble, Gérard Filoche pour GDS,  tous étaient à la même tribune, Pierre Larouturou de Nouvelle Donne, Merlin Gautier de PEPS étaient présents, tous défendaient une Europe opposée à celle de Macron et de Le Pen. Raquel Garrido notamment a lu devant la salle pleine, les passages du programme de la NUPES concernant l’Europe, ils auraient été la base évidente d’une campagne commune remarquable.

Cela a été filmé et c’est visible, nous voulons rendre ce grand évènement le plus public possible, le diffuser contre le silence médiatique délibéré, parce qu’il prépare l’après 9 juin. Nous savons que 85 % des électeurs de gauche veulent une vraie union maximale, durable, et sont exaspérés par la division actuelle.

Trop de listes séparées de gauche ont été déposées : elles sont toutes en train à coups de flyers insultants et d’anathèmes indéfendables de « creuser » avec acharnement leurs différences au détriment de l’intérêt général des salariés, « pour un point de plus que les autres » c’en est même venu, abominablement, à s’exclure physiquement d’un cortège du 1er mai… Les écologistes qui se voulaient superbement dominants sont donnés à 5,5 % alors que si Marie Toussaint avait accepté l’union qui lui avait été proposée, elle caracolerait dans une liste en tête à 35 %. (Rappelons leur qu’ils nous ont traités de « forceurs » parce qu’on bataillait pour l’union). Le PCF dont 90 % des électeurs voulaient l’unité frise les 2 ou 3 %. Le PS bénéficie de quelques points de plus que tous les autres, des électeurs de gauche espérant qu’a contrario du marasme, il devance la macroniste Hayer. LFI bénéficie de la notoriété que lui donne une répression, convocations, interdictions absurdes intolérables de la part du pouvoir, mais rame à quelques points derrière. Les questions sociales, uberisation, services publics, salaire minimum européen sont à peine traitées, tout cela manque d’axes.  Nous GDS qui appelons clairement à voter Aubry, plus proche de l’excellent programme partagé NUPES, sommes mécontents qu’elle se laisse entrainer à son tour dans des polémiques qui la desservent.

Mais le 4 mai nous avons préparé et continuons de préparer jour après jour l’après 9 juin, il est certain que des appels de masse se multiplieront pour l’union aux municipales et à la présidentielle. Qui y répondra ? L’objectif doit être de n’exclure absolument personne à gauche, pas d’a priori,

Il est minuit moins dix avant Le Pen/Bardella. Seules des listes communes de gauche puis un candidat unioniste unique à gauche peuvent nous permettre de gagner. La victoire a besoin de toutes et tous, répétons-le, sans aucune exclusive. L’union est nécessaire mais ne suffira pas sans dynamique. Il faudra que le futur candidat puisse être reconnu, soutenable par tous, qu’il soit tout à la fois insoumis, socialiste, communiste, écologiste, démocrate, radical et davantage. C’est par son caractère unitaire et démocratique et par sa façon de défendre le programme de la NUPES qu’il se distinguera et se fera choisir.

En attendant la campagne continue, elle devrait selon nous converger en parlant centralement davantage de l’Europe sociale, mais il se trouve que les mouvements étudiants en faveur du cessez le feu immédiat à Gaza sont admirables : bravo et soutien à cette jeunesse. Dans le monde entier les démocrates sont stupéfaits, indignés par l’attaque génocidaire en cours contre Gaza, visant cruellement un million et demi de réfugiés à Rafah. Bernard Henri Lévy odieusement ose déclarer au diner du CRIF : « sur Rafah, on n’éteint pas un incendie aux trois quarts en laissant bruler le dernier quart », et là c’est clair, il ne s’agit pas du 7 octobre, il s’agit du territoire de Gaza et de l’extinction de son « dernier quart » aveu d’un génocide reconnu. Se mobiliser pour une paix durable respectueuse, qui redonne ses droits entiers au peuple Palestinien est la préoccupation internationale la plus urgente.

 

 

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