Des décrets de la honte viennent d’être publiés le 27 mai 2025 sur la chaleur au travail : en vigueur le 1er juillet

Des décrets de la honte viennent d’être publiés le 27 mai 2025 sur la chaleur au travail : en vigueur le 1er juillet

Cela fait de longues années que le réchauffement climatique n’est pas pris en compte au travail. Or la chaleur tue et le nombre de décès augmente chaque saison. Le début des périodes chaudes est réputé plus dangereux, car le corps n’y est pas accoutumé. Selon l’Agence Nationale de Santé Publique, depuis 2018, 48 personnes sont officiellement décédées dans des accidents du travail liés à la chaleur. « Un chiffre largement sous-estimé » admettait-elle en 2024.

L’INRS qui a autorité légitime, estime qu’un risque apparaît à partir de 30 °C pour une activité sédentaire et de 28 °C pour un travail physique et qu’il faut à chaque seuil prendre des mesures appropriées – qu’elle décrit.

A l’origine 1906-1910 du code du travail, l’idée était « d’adapter les entreprises aux besoins des salariés ». Depuis, Hollande en 2015, avec Macron déjà, avait engagé la contre-révolution en « adaptant les salariés aux besoins des entreprises ». Ça se prolonge chaque jour depuis El Khomri, Pénicaud, Dussopt et maintenant Panosyan-Bouvet.

Et là, ce décret du 27 Mai 2025 est incroyable.

Loin du terrain, loin des bureaux, loin des chantiers, loin des champs, loin des situations concrètes, pas de CHSCT, ce ne seront pas les salariés qui seront consultés, ça viendra du ciel, ce seront les « alertes » de Météo France qui vont déterminer les mesures à prendre. Et quand ce ne sera pas le ciel ni la météo, « L’employeur évalue les risques liés à l’exposition des travailleurs à des épisodes de chaleur intense, en intérieur ou en extérieur. »

Tout est entre les mains des patrons, aucune obligation précise, vu qu’aucun seuil n’est précisé dans les 9 articles du décret : la « chaleur intense » n’est pas définie (à part Météo France), la « température corporelle adaptée » n’est pas fixée, les « indices physiologiques selon l’âge et la santé » ne sont pas définis, le seul chiffre c’est « trois litres d’eau ».

 

À part ça aucune contrainte : « les mots : « et les performances des équipements de protection individuelle en cause » sont remplacés par les mots : « les performances des équipements de protection individuelle en cause ainsi que les conditions atmosphériques ».

 

Il est dit six fois « qu’en cas d’épisode de chaleur intense, une quantité d’eau potable fraîche suffisante est fournie par l’employeur. »

 

Pour publier ce décret de la honte, ils s’y mettent pourtant à 5 : Bayrou, Vautrin, Pannier-Runacher, Genevard, Panoysan-Bouvet

 

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