Le dogmatisme néolibéral de Sarkozy s’applique de façon intransigeante : tout pour les riches, rien pour, les salariés. « No tips » : lisez sur mes lèvres : pas d’impôt » comme le disait défunt Reagan. Alors que le déficit de l’état atteint 116 milliards d’euros, Sarkozy se refuse à aller chercher la moindre recette supplémentaire auprès des possédants qu’ils soient actionnaires, rentiers, financiers et directeurs de sociétés. Il refuse même un modeste amendement qui propose de reprendre aux banques une petite partie de ce qu’elles ont regagné grâce à l’état. Les prélèvements, dits « obligatoires » (notion où tout est mélangé, torchons fiscaux et serviettes cotisations sociales), sont descendu de 43,9 % en 2006 à 40, 7 % en 2010. L’impôt sur les sociétés est abaissé à 33,3 %. L’impôt sur le revenu est au plus bas également à 40 %.
Sarkozy exclut de « toucher au bouclier fiscal » d’après un principe qu’il a inventé « selon lequel on ne peut prendre à quelqu’un plus de la moitié de ce qu’il gagne » (Le Figaro, 16 oct 09). Cette maxime stupide permet ainsi à « quelqu’un » de gagner jusqu’à 600 fois le Smic !
Il y a 378 000 millionnaires en euros en France : « Pas touche » dit leur pote Sarkozy, vous avez le droit de conserver, à vous en faire péter le ventre, 500 fois le Smic, la moitié de votre million de l’année.
« Je n’ai pas été élu pour augmenter les impôts » jure t il sans cesse : il ment comme il respire … car il a inventé, confirmé, augmenté une impressionnante liste de 19 taxes différentes. Des taxes injustes s’appliquant indirectement à tout le monde, sans progressivité, sans justice– comme la taxe carbone par exemple. Ce que Sarkozy ne veut pas augmenter ce sont les impôts justes.
Il feint de s’attaquer aux « niches fiscales » : elles s’élèvent à 72 milliards. Mais ce qu’il vise ce ne sont pas les privilèges des yachtmans, c’est le fait que les accidentés du travail aient bénéficié de n’être pas imposé sur leurs maigres indemnités journalières en compensation de leur préjudice. Parce qu’il paraît que « tous les fruits du travail » doivent être imposé « au nom de l’équité » mais alors pourquoi ont-ils défiscalisé et soustrait à cotisations les heures supplémentaires ? Ils utilisent des arguments à géométrie variable pour masquer le fait que Sarkozy ne gouverne que pour 2 % de privilégiés.
Des députés UMP ont même songé à porter à 4 jours le « délai de carence » de non remboursement des arrêts maladie, à retirer la CRDS et la CSG des « chèques-vacances » : ils ont renoncé de justesse, pour ne pas avoir à le faire sur les stocks options et autres retraites chapeaux.
Quant au « grand emprunt » c’est un cadeau aux riches auxquels on va demander de l’argent en échange des 50 % d’impôts qui ne leur sont pas prélevés pour le leur rendre à prix plus fort : ce, comme ils disent, en « endettant nos enfants » (les nôtres pas les leurs).
Il donne aussi 60 milliards aux « entreprises » (à leurs dirigeants) sans effet sur l’emploi – tandis qu’il supprime 140 000 emplois publics que « nos enfants » n’auront pas. Résultat : 2000 chômeurs de plus par jour. « J’agis » comme dit le pantin Bling-bling devant ses caméras. Il joue de tous les cynismes, il feint même de se plaindre que les médias qu’il contrôle de façon quasi totalitaire le traitent mal.
Alors quand tout cela va t il exploser ? Dans notre pays politisé, éduqué, à grande tradition militante, ayons confiance, cela va arriver.
Mais si on veut aider, donnons tous les signes concrets qu’il y a une unité de toute la gauche possible.
8 Commentaires
Bonjour Gérard,
Ce n’est pas très constructif ce que je vais te dire, mais… tu serais plus audible ailleurs qu’au PS. Le PS, c’est Valls aujourd’hui, c’est Besson, c’est Hollande (souvenir de 2005, couverture de Match).
:-)
Bonjour Gérard,
Comme Fred, je ne serais pas constructif.
Si j’ai bonne mémoire, un certain Laurent Fabius dont tu louais il n’y a pas si longtemps, du temps du TCE, les positions de gauche au sein du PS, avait lui aussi en tant que ministre des finances du gouvernement Jospin, baissé les impôts sur le revenu et laissé en l’état les impôts indirects et taxes de toute sorte (83% du budget de l’etat aujourd’hui) qui frappent les riches et les pauvres de la même façon !
Quand le PS aura décliné dans son projet les modalités précises d’une vraie réforme fiscale en faveur des salariés, on pourra dire que ce parti est de gauche. Pour l’instant, ce n’est qu’un pâle MoDem…
Et Méluche faisait voter OUI au Traité de Mastriche!!!
Donc, au PDG, on n’est pas plus avisé qu’au PS sur ce coup…
Méluche avoue qu’il s’est trompé pour Mastriche et vous l’applaudissez…
Fabius idem, mais vous le condamnez!!!
Bref, l’objectivité, à gauche, c’est comme à droite! On vante son écurie et on tape sur l’écurie du voisin!!!
Les régions socialistes, avant la vague de 2004, avaient montré l’exemple en utilisant l’argent des impôts à payer les livres des lycéens, par exemple…
En Paca la droite et le FN unis et déchaînés avaient réussi à repousser plusieurs fois le budget de la majorité socialiste car droite et FN, ensemble, main dans la main, refusaient la gratuité des livres en lycée…
Lorsque le PDG aura fait perdre les socialistes, lorsque Mélenchon aura réussi à tuer ses camarades de lutte, alors le peuple se retrouvera démuni devant la Sarkozie…
Mélenchon, comme Besancenot, c’est un idiot utile du capitalisme!!!
Effectivement » Meluche » a peut-être mis moins longtemps que d’autres pour reconnaître ses erreurs. L’erreur est humaine dit-on. Certains (moins polis) diraient même qu’il n’y a que les i…….s, qui ne changent jamais d’avis. Patience, celà viendra aussi peu à peu pour tous ceux qui ne se sont pas encore aperçus qu’ils s’étaient trompés de camp. Les autres : Les BESSON, BOCQUEL, AMARA, STRAUS KAHN, LANG, FRECHE, ROCARD (notamment), et d’autres pour qu’ils ne soient pas tous seuls, peuvent rester effectivement sans problème dans le camp dont il s’agit. Celà ne gêne personne, et surout pas les socialistes.
Revenons à nos moutons et aux impôts qui devraient faire l’objet d’une vaste réforme fiscale mettant fin à toute une séries d’énormes injustices.
La gauche a été incapable à ce jour et à plus forte raisons lorsque qu’elle a gouverné, de porposer uene telle réforme en faveur des salariés en modifiant notamment le rapport entre impôts directs sur le revenu (18% seulement du budget) et impôts indircets (82%). Une sorte de record mondial parmi les pays industrialisés !
Quand aux actions des régions PS, sur la gratuité des livres scolaIres en particulier, ces derniers sont payés par les impôts locaux.
Or, les impôts locaux et impôts fonciers sont scandaleusement les mêmes pour tous, familles aisées conme famililles les plus modestes.
Et il n’y a pas grand mérité à faire payer ces livres à partir d’un impôt particulirement injuste car non progressif.
Quand le PS aura enfin compris que les impôts locaux et fonciers doivent être progressifs et intégrés dans l’IR puis reversés aux collectivités, on pourra dire enfin que ce parti est socialiste…
Ah??? Tu préfères donc que les familles payent leurs impôts locaux ET les livres scolaires au lycée??? Ne restes pas dans ta théorie mais sors un peu et va demander aux vrais gens si c’est mieux ou moins bien de payer les livres ou de les avoir à disposition!!!
Jospin, que je n’apprécie pas, a supprimé la scandaleuse vignette auto, a fait baisser la TVA de 20.6 à 19.6 (c’est peu mais tu préfères la droite qui l’a faite passer de 18.6 à 20.6?), a supprimé la part régionale de la taxe d’habitation (eh, oui, Albert… )…
Ce qui énerve les gauchos, c’est qu’en aidant les classes populaires à s’en sortir un peu mieux, les partis socio démocrates éloignent le « grand soir »…
Mais comme le « grand soir » n’arrivera pas, il faut bien amender le capitalisme… que de le laisser aux mains des ultra libéraux et des bobeaufs!
Mais ça, on dirait bien que Méluche, Besancenot et Buffet préfère avoir Sarkozy que la gauche au pouvoir…
C’est plus porteur pour eux…
Alors gaucheToute, le grand soir n’arivera pas? C’est toi qui l’appelle le grand soir, nous l’appelons la révolution. 1789, 1830, 1848, 1871, une moitié de 20e siècle très tumultueuse, 1968, etc…
Les sociotraitres n’éloignent rien, ils collaborent et tentent de coller un masque joyeux sur une face vérolée. Le crépi sur le moisi. Le pansement sur la jambe de bois. Dernièrement, la tendance s’est accentuée: Les « camarades » droitisés ainsi sont inombrables: besson, kouchner, Lang, strauss-kahn, lamy, Valls, Frèche…
Gérard reste intègre et tente de gauchir le PS, mais en face de lui les locomotives droitières sont plus nombreuses, plus jeunes, mieux médiatisées.
Bravo Gérard, je découvre ton blog et suis en accord total avec ce que tu exprimes à propos du budget.
En tant que fonctionnaire j’assiste jour après jour à une lente, sourde mais réelle érosion de tout ce qui fait le sens profond de l’action publique.
On n’entend plus, dans les hautes sphères hiérarchiques, évoquer que la « performance », le « rendement », les usagers des services sont désignés comme « clients », les agents sont mis en concurrence entre eux de manière très perverse avec des objectifs individuels à accomplir….
Avec une rare veulerie, la hiérarchie de proximité relaie ces concepts déplacés et vante la vertu des suppressions massives d’emplois, lesquelles n’ont pourtant que des effets désastreux, que ce soit pour l’emploi, la qualité de vie au travail et surtout celle de la prestation finale destinée aux administrés, particulièrement les plus fragiles.
Quand notre vieux pays se lèvera-t-il enfin pour faire cesser le cauchemar de cet imbécile gâchis?
Pas en élisant DSK, Moscovici ou Valls, simples édulcorants du Sarkozyzme.
La réponse doit être à la mesure du choc subi, ou des heures très sombres nous attendent.
Je te souhaite d’influencer le PS, tes idées lucides le méritent