après le 21 mars 2010 : la France à un tournant

Comme mon ami Jean-Jacques Chavigné n’a pas de « blog » je l’héberge avec plaisir, notamment pour cet article écrit en réponse à une sollicitation d’un socialiste flamand.

La France à un tournant

Le 21 mars, la gauche a remporté une victoire sans appel au 2ème tour des élections régionales. Elle obtenait, en effet 56 % des suffrages exprimés. Le restant des suffrages se partageait entre les différentes composantes de la droite : l’UMP et le Front National. Ce dernier atteignait une moyenne de 17,5 % des voix dans les 12 régions où il avait pu se maintenir au second tour.

L’abstention très importante (47 % des inscrits) était avant tout dirigée contre la politique du président de la République. L’UMP se retrouvait ainsi, pour la première fois, minoritaire dans le département des Hauts-de Seine (fief de Nicolas Sarkozy) du fait de l’abstention des électeurs de droite.

Ces élections tranchent un certain nombre de questions

Tout d’abord, la politique de Sarkozy est rejetée très majoritairement. Le fait qu’il gouverne pour défendre les intérêts de moins de 1 % de la population commence à apparaître au grand jour.

Le MODEM de François Bayrou disparaît corps et biens.

Le PS, n’est pas mort, comme l’annonçait nombre de commentateurs, d’hommes et de femmes politiques, à droite, comme à gauche. Il s’affirme au contraire comme le premier parti du pays avec près de 30 % des voix au 1er tour. Il dirige 2 villes de plus de 100 000 habitants sur 3, 61 départements sur 100 et 23 régions sur 26. Il est fort probable que, l’an prochain, pour la première fois depuis sa création le Sénat ait une majorité de gauche dans laquelle le PS serait, de très loin, la force principale.

A gauche, enfin, c’est l’aspiration à l’unité qui a fait la différence. Le Parti Socialiste, avec toutes ses sensibilités, apparaît comme le parti organique de la gauche. Les Ecologistes avaient conclu une alliance et ils ont recueilli plus de 12 % des voix, malgré le caractère disparate de cette alliance qui allait de José Bové à Daniel Cohn-Bendit. Le NPA d’Olivier Besancenot qui avait décidé, de façon sectaire, de faire cavalier seul recueillait moins de 4 % des voix au 1er tour alors que le Front de Gauche (réalisant l’unité du PCF et du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon) approchait les 7 %. Les résultats du Limousin ont été, de ce point de vue, particulièrement significatifs. Au 1er tour, l’alliance (unique en France) du Front de Gauche et du NPA dépassait 13 % des voix. Le sectarisme de la direction du PS empêchait une alliance de toute la gauche au 2ème tour. La gauche regroupant le PS et les Ecologistes battait facilement la droite (48 % contre 33 %) mais la liste unitaire du Front de Gauche et du NPA obtenait 19% des voix.

La bataille pour la présidentielle de 2012 est maintenant lancée

Le discrédit de la politique de la droite et, au premier chef, de Nicolas Sarkozy ouvre la possibilité d’une victoire de la gauche à l’élection présidentielle de 2012.

Cette possibilité est d’autant plus ouverte que la classe dominante prépare une solution de rechange au candidat Sarkozy, dont le style et la politique sont devenus un repoussoir à très grande échelle. Alain Juppé, ancien premier Ministre et ancien Secrétaire général de l’UMP, s’est publiquement interrogé sur le rythme des « réformes ». Les médias montent en épingle des sondages indiquant que l’actuel premier Ministre de Sarkozy, François Fillon, ferait un candidat à l’élection présidentielle beaucoup plus acceptable que son Président. L’ancien premier Ministre de Chirac, Dominique de Villepin vient d’annoncer la création d’un nouveau mouvement de droite…

Mais cette victoire de la gauche restera problématique tant que ne seront pas réunis deux éléments essentiels : l’unité de toute la gauche (du Parti Socialiste au NPA en passant par le PCF, le Parti de Gauche et les Verts) et un programme qui réponde aux aspirations de la très grande majorité de la population.

Malheureusement, l’unité se heurte au sectarisme de la direction du PS et à son corollaire, le sectarisme du NPA et du Parti de Gauche. Le premier ne veut pas entendre parler d’une alliance avec le PS. Le second considère qu’il faut d’abord changer la majorité au sein de la gauche pour pouvoir s’allier avec le PS.

Les orientations de la direction du Parti Socialiste ne parviennent pas (pour le moment du moins) à rompre avec un partage des richesses favorable aux profits et aux dividendes et avec la politique néolibérale de l’Union européenne. Cependant, au sein du PS, la  gauche (25 % des adhérents) se bat pour changer cette orientation.

C’est, en grande partie, le mouvement social qui détient la clef de la victoire de la gauche en 2012. Il peut, en effet, complètement changer la donne et obliger la gauche à s’unir sur un programme répondant aux aspirations du salariat.

Sarkozy s’attaque frontalement au mouvement social

Alors que les élections régionales indiquent clairement la volonté d’un changement de politique (volonté exprimée très majoritairement, également, dans plusieurs sondages), Nicolas Sarkozy réaffirme sa volonté de continuer ses « réformes » et en particulier celle des retraites.

L’affrontement s’annonce rude.

D’un côté Nicolas Sarkozy qui n’a pas d’autre solution que de passer en force s’il veut pouvoir rester le candidat de la droite en 2012. Il est appuyé par le Medef dont il fait la politique et l’ensemble des grands médias aux mains de financiers, avionneurs et autres bétonneurs… Mais, s’il perd, la bourgeoisie s’en débarrassera, comme elle l’avait pour de Gaulle en 1969.

De l’autre, le salariat, ses syndicats, ses partis politiques, pas tous très fermes, malheureusement, sur la défense de la retraite à 60 ans et le refus de l’allongement de la durée de cotisation.

En 2003, malgré des journées d’action des grèves et mobilisations massives culminant dans une manifestation à Paris rassemblant plus d’un million de personnes, François Fillon avait réussi à vaincre le mouvement social et à imposer sa loi qui nivelait par le bas les retraites du secteur privé et celles de la Fonction publique.

La situation est, cependant, différente aujourd’hui.

Tout d’abord, en 2003, la droite venait de remporter une large victoire à la présidentielle et aux législatives de 2002. Aujourd’hui, elle  vient de subir l’une de ses plus cuisantes défaites sous la Vème République.

La droite, était unie, inconditionnellement derrière Fillon. Aujourd’hui, la droite est, certes, unie derrière Sarkozy pour faire aboutir cette contre-réforme. Mais cette union n’a rien d’inconditionnelle et si le bras de fer commence à pencher du côté du mouvement social, la tentation sera grande pour les concurrents de Sarkozy de le lâcher en rase campagne.

La droite avait réussi à diviser le salariat en imposant une défaite au salarié du secteur privé en 1993 et en annonçant, en 2003, qu’elle ne s’attaquerait pas aux retraites des régimes spéciaux. Elle n’avait donc en face d’elle que les salariés de la Fonction publique. Aujourd’hui, c’est à l’ensemble du salariat (secteur privé, public et Fonction publique) que Sarkozy s’attaque.

En 2003, la direction de la CFDT avait lâché le front syndical unitaire et apporté son soutien à la réforme Fillon. Dans les deux années qui suivirent, cette centrale perdit plus de 10 % de ses adhérents et plus de 4 % des voix aux élections professionnelles. Elle devrait donc y regarder à deux fois avant de lâcher, une nouvelle fois, le front syndical.

Le 23 mars, deux jours après le second tour des élections régionales, malgré le profil bas adopté par la direction du PS (« surtout, pas de triomphalisme ! ») des manifestations unitaires à l’appel de 6 syndicats réunissaient 800 000 personnes dans toute la France. Une réussite pour ce qui n’était qu’un galop d’essai puisque personne ne connait encore ni l’ampleur des reculs que Sarkozy veut imposer aux régimes de retraite ni les détails de son plan de rigueur. Les manifestants étaient, pour l’essentiel des salariés du secteur public. Mais depuis plusieurs mois, de nombreuses grèves, souvent dures, pour l’emploi ou  les salaires éclatent dans les entreprises privées. Dans un tel contexte, la mobilisation pour les retraites pourrait cristalliser l’angoisse et la colère de millions de salariés et obliger Sarkozy à céder ou à céder la place.

Si Sarkozy l’emporte, le repliement sur soi et l’abstention de nombreux salariés qui pourraient s’en suivre mettrait en question une victoire de la gauche en 2012. D’autant que la pression sociale risquerait alors d’être insuffisante pour que la principale composante de la gauche, le Parti Socialiste, adopte un programme de rupture avec l’actuelle politique néolibérale de la droite.

Si le mouvement social l’emporte, la droite devra se trouver un nouveau champion alors que la pression sera très forte pour que se réalise l’unité de toute la gauche sur un programme répondant à aux aspirations populaires : réduction du temps de travail pour en finir avec le chômage de masse et le travail précaire, augmentation massive des salaires, élargissement du Service public, abrogation des lois qui livrent l’assurance-maladie et les retraites aux assurances privées, aux cliniques privées et aux fonds de pension…

Jean-Jacques Chavigné              Démocratie & Socialisme

16 Commentaires

  1. Posted 27 mars 2010 at 9:18 | Permalien

    Oui, la droite s’attaque frontalement à nous, et je m’empresse demettre ce commentaire au moment où le prétendu « devoir de réserve » est brandi par le gouvernement, alors qu’il n’existe pas dans la loi Le Pors. Encore une qui nous fait du bien, au passage..
    A quand les fonctionnaires muselés, interdits de pensée et de liberté d’ expression dans ce pays?
    Nous devons tous mener campagne pour faire une désinformation puissante sur ce terrain. Sinon, dans un an, nous sommes muselés et ce fameux » devoir de réserve » accepté dans les mentalités.
    Liberté d’expression totale pour le fonctionnaire, droit de se syndiquer et de faire grève!
    Nous ne voulons pas des conditions faites en Allemagne aux fonctionnaires!
    J’espère que le gendarme inquiété par une menace de licenciement gagnera au Conseil d’Etat!

  2. Tolia
    Posted 27 mars 2010 at 20:11 | Permalien

    Valls est-il bien socialiste ?

  3. Posted 29 mars 2010 at 6:46 | Permalien

    Valls a affirmé qu’il ressentait le mot « socialisme » comme l’équivalent du mot « prison », il veut changer le nom du parti auquel il appartient… mais il n’a pas démissionné, esperons que son influence n’ira pas au delà du 1/3 du conseil municipal d’Evry… (en dépit de l’aide de tous les médias sarkozystes)

    là, Valls vient de débattre avec Copé à Rennes, lire ce qu’en dit Libé Rennes : ils ont « baigné dans un champ de platitudes, un tissu de banalités plus vertigineuses les unes que les autres »…etc.

    C’est vrai que Valls n’est pas, comment dire, trés lumineux, comme esprit…

  4. André
    Posted 31 mars 2010 at 1:32 | Permalien

    Mélenchon a un côté bourrin, mais il y a une chose sur laquelle il a bien raison. C’est quand il dit : « le PS n’attend qu’un signe de la CFDT pour reculer sur la question de l’âge de la retraite ».
    François Hollande n’a pas attendu, qui vient d’affirmer dans « Le Monde » qu’il fallait augmenter la durée de cotisation.

  5. gregg
    Posted 4 avril 2010 at 16:47 | Permalien

    Je pense (il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis) ne plus voter PS de sitôt étant donnée la position qui semble se dessiner : oui à l’allongement de la durée de cotisation.

    Vous-même, qui êtes contre (j’ai beaucoup apprécié votre intervention vue sur le net lors d’une réunion à Rennes), comment faites-vous pour rester dans ce parti ?

    Amicalement.

  6. Posted 4 avril 2010 at 17:45 | Permalien

    Bonjour à Richard Heiville ci dessus
    Curieuse manière de “réfléchir”
    Vous ne voulez “ne plus voter PS de sitôt étant donnée la position qui semble se dessiner”
    Donc elle n’est pas “dessinée”, elle “semble”
    Nous, on a lutté et gagné (jusqu’à nouvel ordre) pour qu’elle ne se “dessine” pas : le BN unanime est pour le maintien de l’age légal et contre la baisse du niveau des retraites
    Le BN
    Unanime
    Certes Valls et Hollande ne “semblent” pas être à ce jour, pour, mais ils ne sont pas “le BN”, c a d le bureau national “ unanime…”
    Alors je reste dans ce parti pour qu’ils ne gagnent pas contre le BN unanime, et c’est une bataille plus décisive que toutes les autres pour défendre nos retraites, y’ a du taf
    Bien à vous, gerard filoche

  7. Posted 4 avril 2010 at 17:54 | Permalien

    oui, je sais, la direction de la CFDT semble être un poids morts encore dans la bataille des retraites, mais elle est obligée de marcher sur des oeufs car la dernière fois elle a perdu 100 000 adhérents et de 6 à 8 % des voix aux élections professionnelles, a nous de faire qu’elle ait peur de perdre encore, et pour cela il faut peser,

    c’est pour cela que j’ai participé à initier une grande campagne unitaire rassemblant de gros morceaux de la CGT, Sud et de la FSU, Attac et Copernic, 400 signataires dont Duflot, Mamére, Lipietz, Buffet, Besancenot, Mélenchon, Laurent, D&S et moi et plus de 30 signataires choisis de la gauche socialiste UMA… on lance la campagne le 7 avril à la Bourse du travail à Paris, meeting à Paris le 6 mai, et 200 meetings dans toute la France…

  8. Posted 4 avril 2010 at 18:08 | Permalien

    On peut gagner parce que Sarkozy a été malmené electoralement en mars 2010
    Donc il fallait voter PS contre lui…
    On peut perdre si la résistance sur les retraites n’est pas assez fort et cela inclut le PS
    Pour y arriver il faut l’unité, ça se construit, c’est un combat..

    Et ensuite, je suis clair comme toujours, si Sarkozy gagne ce sera 44 annuités,
    Si le PS ne résiste pas assez, ce sera 42 annuités, je vote toujours PS en me battant pour que soit 40 et si possible 37 annuités
    C’est ainsi qu’on fait de la politique concrète pour construire un rapport de force dans la vie réelle

    GF

  9. luc
    Posted 7 avril 2010 at 18:27 | Permalien

    ISF : le nombre d’exilés fiscaux s’est accru en 2008

    « Selon les données de Bercy, 821 redevables à l’ISF ont quitté la France en 2008. Soit 102 de plus qu’en 2007. Et ce, malgré le bouclier fiscal.

    Par ailleurs, les rapatriés fiscaux sont, eux, en hausse : 312 exilés sont revenus en France en 2008, contre 246 en 2007 et 226 en 2006.

    « On se focalise sur un bouclier qui coûte moins de 600 millions d’euros à l’État, alors que les déficits publics dépassent les 150 milliards », tempête Gilles Carrez, le rapporteur UMP de la commission.

    http://www.lefigaro.fr/impots/2010/04/06/05003-20100406ARTFIG00648-isf-821-redevables-ont-quitte-la-france-en-2008-.php

    Le bouclier fiscal n’est pas très efficace.

  10. Posted 11 avril 2010 at 13:41 | Permalien

    Mr Filoche, il est inexact de dire que le NPA a décidé de faire cavalier seul de façon sectaire aux élections regionales, c’est tout simplement faux ! Là ou le PCF ne lui a pas mis des bâtons dans les roues, le NPA a fait alliance avec le Front de gauche comme dans le Limousin où il a fait son meilleur score au détriment…du sectarisme du P.S, ne vous en déplaise.

    Si un accord national n’a pas pu être trouvé, c’est uniquement la faute du PCF a qui pesé de tout son poids pour empêcher le NPA de rejoindre le Front de gauche !

    Là où les dirigeants locaux du PCF n’ont pas suivis la ligne nationale de leur parti, comme en Picardie ou dans le Limousin, un accord a pu être trouvé…

    Visiblement, le NPA dérange beaucoup de monde, c’est que nous devons être dans le vrai et cela dérange les politiciens professionnels…

  11. Gérard Filoche
    Posted 11 avril 2010 at 20:13 | Permalien

    Bah, oui, cher « mortes couilles » (sic) c’est la faute aux autres…

    et le NPA a tellement raison que ses militants s’en portent mieux, entre ceux qui se divisent sans majorité, ceux qui partent, ceux qui scissionnent, ceux qui s’entêtent dans un discours sectaire…

    et en Limousin, ce n’est pas le NPA mais une de ses minorités, qui fait unité, non ? et c’est bien la preuve que quand il y a unité, ca marche mieux …

  12. F
    Posted 12 avril 2010 at 3:02 | Permalien

    Si le npa est effectivement fait de 3  »minorités », et sans vouloir me faire son avocat, je ne suis pas sur que la composante de l’umps ayant eu le vent en poupe les 14 et 21 mars, soit elle-même composée, de moins de 3  »minorités ». En tout cas, il est évident qu’aucune des 3  »minorités », de cette composante d’accompagnement aux méfaits du socio- libéralisme, n’a contribué à la baisse de l’abstention, contrairement à ce qui s’est passé dans la région évoquée.

  13. Posted 12 avril 2010 at 10:28 | Permalien

    Le manque d’unité du front syndical risque encore une fois de laisser la main libre au gouvernement et au Medef qui lui est uni…….
    J’ai beaucoup apprécié votre analyse.
    Bonne continuation.

  14. F
    Posted 12 avril 2010 at 12:40 | Permalien

    Je pense effectivement, et malheureusement, que le gouvernement va saisir l’occasion de l’abrutissement des foules pour le foot (Euro 2010), aidé en celà copieusement par les médias, pour passer sans problème les désidératas de Madame Parisot dans les faits…

  15. Posted 16 avril 2010 at 13:17 | Permalien

    F. tes aruguments ne mènent pas très loin, parce que tu as une attitude, en ce moment (elle pourrait changer) purement sectaire. Qu’est-ce que le sectarisme ? l consiste a souligner ce qui divise et non ce qui permet d’unifier et de travailler en commun, sans compromis aucun sur le plan des idées sur les sépérations abyssales entre gauche révolutionnaire et gauch réformiste, d’accopagnement d contre-réformes du système.

    L’UM-PS dis-tu ?

    Rien n’est plus éloigné de la réalité et n’induit autant de paralysie. Des millions de salariés et d’électeurs du peuple opprimé et exploité qui prennent le « ticket » PS n’ont rien à voir avec l’UMP. Des dizaines de milliers de membres du PS qui agissent dans leur quartier, dans leur lieu de travail le plus souvent comme syndicalistes, n’ont rien a voir avec l’UMP. Des milliers de militantes et militants de la gauche du PS n’ont absolument rien, mais absolument rien à voir avec l’UMP. Donc ta formule est creuse, vide.

    Il est plus juste de dire que les gouvernements issus de la social-démocratie gèrent en général selon une politique qui renie ses racines de gauche, dans le salariat.

    Tout dépend ensuite du rapport de force dans les graands affrontemets entre classes sociales;

    Il faut combiner la construction de mouvements de masse extra-parlementaires, qui ne sont austre chose que des front unique de masse et action politique, extra-parementaire ou légale.

    Je pense qu’il faut que tu inverses ta façon de voir les difficultés..
    Fraternellement
    Hassan Berber

  16. F
    Posted 16 avril 2010 at 20:32 | Permalien

    pour moi, la gauche ‘révolutionnaire », c’est celle qui lors du congrés de Versailles, pour ratification du traité de Lisbonne, a choisi le déni de démocratie, a méprisé complétement le verdict populaire du référendum de 2005, et donc le peuple, en prônant l’abstention, alors qu’elle avait une unique occasion de s’opposer à Sarkozy. Cette  »gauche » là, a donc clairement confirmer sa position à cette occasion, en faveur de  »l’économie sociale de marché » , la  »concurrence libre et non faussée, » la  »libre circulation des capitaux ». Elle est donc clairement co-responsable, par cette ABSTENTION au congré de Versailles, de l’accroissement de la délocalisation de nos emplois, vers les pays pratiquant le dumping social. Elle n’a donc pas; selon moi, vocation, à faire revenir vers les urnes, les victimes de l’ultra libéralisme, c’est pourquoi, il faut effectivement en changer.

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