La « crise » c’est celle du systéme économique et politique de Sarkozy, il en est responsable

C’est trop facile ! On entend Fillon (et les éléments de langage de l’Elysée) à propos du « bilan » de Sarkozy chercher des excuses dans la « crise des subprimes » qui serait survenue en 2008. On essaie de nous expliquer que le bilan serait bon, et que… s’il n’y avait pas eu la crise, financière, économique, venue d’ailleurs, imprévisible, fatale, mondiale, incontournable, ledit « bilan » aurait été encore meilleur. Les mêmes prosélytes du bilan sarkozyste n’hésitent d’ailleurs pas à affirmer que le « bilan » de la France face à la dite « crise » est meilleur que dans les autres pays…

On ne peut pas laisser dire cela une seconde !

Car « la crise » c’est la faute à Sarkozy, à sa politique, à ses choix, à ses décisions, à son monde, à ses amis !  La « crise », c’est celle du règne de la finance, du capital, des amis, des alliés, des valeurs de Sarkozy, de ceux du Fouquet’s ! C’est Sarkozy qui, dans sa campagne électorale, voulait déréglementer la Bourse davantage, c’est lui qui valorisait les « subprimes », qui réclamait la libération des « prêts hypothécaires », c’est lui qui voulait une politique fabriquant des Madoff, des Lehman Brothers, des Natixis… S’il y a eu « crise » c’et à cause du règne des néolibéraux et de leur soumission à la finance, à la spéculation, aux paradis fiscaux..

Trop facile de dire après « ce n’était pas moi », « ce n’était pas ma faute », c’était SA faute, c’était SA politique, c’était SA crise…

On a mieux résisté qu’ailleurs

Bien sûr, mais grâce à quoi ? Pas à la politique de Sarkozy ! Lui, il voulait détruire tout ce qui nous a relativement protégé de la crise, la Sécurité sociale, la retraite par répartition, notre système de cotisation sociale basé sur les salaires, nos services publics, nos assurances chômage, logement, maladie. Si la crise résultant de la politique de Sarkozy nous a fait un peu moins mal c’est parce que nous avions encore des mécanismes de redistribution sociale pas tout à fait détruits malgré les offensives répétées de Sarkozy.

C’est grâce à tout ce qui a été fait par la gauche en 1936, en 1945, en 1981, en 1997, que nous avons mieux résisté.

Et tout ce qui va mal est de la faute directe à Sarkozy

Tout de même c’est lui qui, en baissant les recettes, et multipliant les cadeaux aux riches,  a creusé en moins de 8 ans la Dette comme jamais à 83 % du PIB et qui alimente un déficit budgétaire de 7,5 % du PIB. C’est une catastrophe sans précédent que le bilan politique de Sarkozy, c’est lui qui a enrichi les riches, creusé le fossé des inégalités, bloqué les salaires, atteint les records historiques de chômage, passé le Code du travail à acide, mis à mal l’école publique, les hôpitaux, tous les services publics…

Avant lui, sous la gauche, de 1997 à 2001, tous les comptes étaient au vert, les caisses sociales étaient excédentaires, le chômage de masse avait reculé de 3 points, les 35 h étaient en route…

Avec la gauche, on n’a pas tout ce qu’on veut mais avec la droite sarkozyste on a eu tout ce qu’on ne voulait pas… C’est le pire bilan, la plus violente politique anti sociale depuis 65 ans que Sarkozy a mis en œuvre et il n’y a en aucun cas « l’excuse » de la crise du capitalisme financier, elle est à mettre à sa charge.

La crise du capitalisme financier sarkozyste, nous ne voulons pas la subir mais la combattre :

Nous n’avons pas l’intention de « reprendre l’héritage sarkozyste » et de réparer à sa place, de continuer à faire payer aux salariés, à ceux qui produisent les richesses et n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent, le prix des spéculations, des voyouteries des banksters, les actionnaires du Fouquet’s. Ce ne sont pas nos affaires, ce sont les leurs, qu’ils paient, ou qu’ils soient mis en examen, sanctionnés, jugés. Nous ne sommes pas là pour rembourser la Dette que les financiers sarkozystes ont faites, qui plus est à leurs taux usuraires. Nous ne voulons pas subir le sort des Grecs, des Espagnols, des Portugais et nous ne nous laisserons pas faire. Il faut le dire dans la campagne électorale 2012 : toute ambiguïté est d’ailleurs impossible à ce sujet et mettrait en péril les chances de victoire de la gauche.

9 Commentaires

  1. tal
    Posted 9 juin 2011 at 0:15 | Permalien

    C’était clair, en 2007 j’ai voté SR, car je trouvais que le programme de NS était débile.

    Et pourtant ceux de la France d’en bas à qui j’expliquais ça ne comprenaient pas, comme si ils ne savaient pas lire un programme…ils ricanaient bêtement.

    Même des crétins de la France d’en haut ne comprenaient pas mes arguments, ils se marraient comme des ânes méprisants. Un de ces ânes friqué et consultant ne savait même pas, 1 an après, ce qu’était la loi TEPA, il ricanait, car les friqués ne savent que ricaner.

    Vive la république des ricaneurs !

  2. Einschwein
    Posted 9 juin 2011 at 9:32 | Permalien

    mais ça tourne à l’obsession avec sarkozy ; franchement, il faut rapidement consulter là ….
    et tout ça sans aucune réflexion ! dire « la crise des subprime, c’est la faute à sarkozy » c’est carrément ridicule et plus que stupide !

    je suis socialiste, vous abaissez la crédibilité du parti à un niveau inouï avec toutes ces inepties !

    Martine n’a que faire de tels soutiens

    reprenez vous !

  3. Posted 9 juin 2011 at 10:05 | Permalien

    tiens un autre (variant) anonyme vient défendre Sarkozy.Pas mal le coup de « je suis socialiste » et « martine n’a pas besoin de tels soutiens » et « reprenez vous… » C’est Luc, ou Neodeux, ou Abdala ?

    Ca choque, hein, d’écrire que tout l’entourage, toute la politique, tous les choix de Sarkozy, à Bercy, à l’industrie, dans ses thèmes de campagne électorale défendaient les orientations qui ont conduit à la « crise dite des subprimes »

    c’est trop facile de présenter ladite crise comme « irresponsable » venue d’ailleurs, de contradictions « objectives » de la finance…Non elle est le produit de théories, de choix néolibéraux qui sont au coeur de la culture réactionnaire de Sarkozy et toute son action politique !

  4. luc
    Posted 9 juin 2011 at 19:22 | Permalien

    Bill Clinton est responsable de la « crise » des subprimes.

    Si les banques ont accordé tant de prêts à des familles non solvables, c’est uniquement pour se conformer à la volonté politique de Bill Clinton qui voulait que tous les Américains deviennent propriétaires.

    http://www.lepost.fr/article/2011/05/04/2484942_crise-des-subprimes-la-mise-en-accusation-des-banques-commence.html

    Cette politique a été poursuivie par George W. Bush.

    C’est en 2008, quand de nombreux foyers ne pouvaient plus faire face aux remboursements, que la crise des subprimes a commençé.

  5. Pascale
    Posted 10 juin 2011 at 11:29 | Permalien

    @LUC
    Bill Clinton n’est pas responsable de la crise mondiale, c’est Monika Lewinsky, la célèbre terroriste qui en est à l’origine. Elle était là pour détruire l’économie mondiale. Comment a-t-elle fait pour que partant des US cela se propage à travers le monde? A-t-elle aussi infiltré le FMI, les agences de notations, les divers gouvernements (libéraux) européens? A ce stade de l’enquête nous ne le savons pas encore. Par contre, concernant votre dernière phrase, après de longues et éprouvantes recherches, nous avons découvert les raisons pour lesquelles les (méchants) ménages américains (terroristes eux aussi?) n’avaient pas remboursé: prêts accordés à des gens dont on savait les capacités de remboursement insuffisantes, bulle immobilière, emploi précaire, hausse des taux d’intérêt…. En résumé une économie ultra libérale, non (ou peu) règlementée dans laquelle les pauvres croient que les riches acceptent de partager un peu de leur gateau… Que nenni! Et pourquoi donc le feraient ils? Ils préfèreraient le jeter, le gateau, plutôt que de le partager. Les riches ont réussi: au final, la taille de leur gateau a augmenté.
    Mais n’oubliez pas, quand on se rendra compte qu’on est nombreux, plein d’idées, d’intelligence et de force de travail, comme dirait l’équipe de Fakir (http://www.fakirpresse.info/) « à la fin, c’est nous qu’on va gagner! »
    PS: Abracadabra qu’à cet instant disparaissent les trolls malveillants!

  6. Pascale
    Posted 10 juin 2011 at 13:58 | Permalien

    J’entends sur France Inter aujourd’hui 10 juin à 13H Claire Servajean porter la parole de l’UMP par rapport à cette fausse idée sociale de M. Estrosi (Estrosi, social, c’est bizarre!). Je n’ai pas d’enfant, je ne suis donc pas très au fait des allocations familiales mais j’ai immédiatement compris que la proposition de M. Estrosi était une « fausse barbe ». Je suis donc allée sur le site de la CAF (http://www.caf.fr/wps/portal/particuliers/catalogue/metropole/paje). Il se trouve qu’il existe déjà une prestation d’accueil au jeune enfant versée de la naissance au 3e anniversaire de l’enfant(dont aucun journaliste ne parle ce midi)! Le problème pour l’UMP, c’est que les ressources de la famille sont plafonnées! La proposition de ce jour de verser des allocations identiques à chaque famille, quel que soit le nombre d’enfant n’est donc pas sociale. en effet, les ménages aisés percevront des allocations alors qu’ils n’en ont pas besoin; les gens modestes percevront moins. Où est la resdistribution, si ce n’est vers les riches qui n’ont qu’un enfant? Comment les journalistes font ils pour avaler de telles balivernes? Rien de social dans tout ça! Les riches veulent toujours plus, c’est tout.

  7. Jérôme Frévent
    Posted 10 juin 2011 at 15:48 | Permalien

    Le débat entre Gérard Filoche et Einschwein prend, à mon avis, sa source dans le sens différent qu’ils donnent à l’expression « crise des subprimes ».

    Gérard Filoche, à l’évidence, ne reprend ce terme que parce que c’est le plus parlant, le plus usité pour parler de la crise de 2007-2008. Parlez de la crise de 2007-2008, beaucoup vous regarde avec étonnement. Parlez de la crise des « subprimes » tout le monde comprend. Mais pour Gérard, les « subprimes » ne sont pas la cause de la crise de 2007-2008, elles ne sont que l’étincelle qui a déclenché la crise. Pour lui, il faut chercher les causes profondes de cette crise dans les politiques néolibérales dont Sarkozy, le chantre de la « droite décomplexée » est l’un des représentants les plus voyants. Et aucun des chefs de gouvernement qui ont mis en œuvre ces politiques néolibérales, partout dans le monde, ne peut s’exonérer de ses responsabilités dans la crise de 2007-2008 qui est la conséquence de la mondialisation de ces politiques.

    Pour Einschwein, à l’évidence également, la cause de la crise de 2007-2008 se trouve dans les « subprimes ». Sans les « subprimes », la crise n’aurait pas eu lieu. Les « subprimes » étant un phénomène exclusivement américain, Sarkozy est aussi peu responsable de cette crise que de la disparition des dinosaures.

    Dans un tout autre domaine, tous les historiens sont maintenant d’accord à ce sujet : l’assassinat de l’archiduc d’Autriche Sarajevo n’était pas la cause de la 1ère guerre mondiale, elle ne peut même pas être considérée comme une « cause », même immédiate. Le terme « cause » a un sens beaucoup plus profond qu’il ne faut pas confondre avec l’étincelle que fut cet assassinat, produit des contradictions profondes qui structurent l’époque en même temps qu’instrument de la mise à feu des matières explosives accumulées depuis des décennies. Si l’archiduc n’avait pas été assassiné, une autre étincelle aurait joué le même rôle dans le déclenchement de la guerre, en 1914 ou en 1915.

    Il en va de même pour la crise dite des « surprimes ». L’éclatement de la bulle spéculative immobilière qui a déclenché la crise 2007-2008 n’était, en effet, que l’étincelle qui a mis le feu aux contradictions accumulées depuis le début des années 1980 par les politiques néolibérales. L’éclatement de la bulle spéculative dite des « nouvelles technologiques » qui avait entraîné l’effondrement du Nasdaq en 2000 aurait pu, par exemple, servir d’étincelle. Cela n’avait pas été le cas parce que les contradictions des politiques néolibérales n’étaient pas encore suffisamment explosives. La crise des « nouvelles technologies » a cependant contribué à l’éclatement de la crise de 2007-2008 : les sommes astronomiques que les spéculateurs avaient retirées brutalement de la bulle spéculative des « nouvelles technologies » étaient allées aussitôt gonfler une autre bulle, la bulle spéculative immobilière, d’où partirait la crise de 2007-2008.

    Les racines de la crise 2007-2008 sont beaucoup plus profondes. Elles datent du début des années 1980 lorsque, à la suite de Reagan et de Thatcher, les politiques néolibérales se sont généralisées pour rétablir en taux de profit en voie d’effondrement.

    Le taux de profit s’est rétabli mais aux dépens des salaires qui ont subi depuis, partout dans le monde mais à des rythmes différents, une régression de leur part dans le partage de la valeur ajoutée de l’ordre de 10 %, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en France, en Allemagne (au cours de la dernière décennie), comme en Inde ou en Chine.

    Cette diminution de la part salariale posait un problème aux néolibéraux : comment écouler les marchandises (produits et services) et maintenir le taux de profit sans l’augmentation régulière de la demande salariale.

    Ils ont tenté de résoudre le problème de multiples façons.

    D’abord en augmentant la consommation des riches, la consommation de luxe. Il suffit de voir l’envolée des profits de LVMH, Porsche, Moët et Chandon… pour constater que la crise de 2007-2008 ne les a pas fait changer de politique.

    Ensuite, ils ont tout fait pour que l’épargne des ménages diminue et soit utilisée à consommer. Aux Etats-Unis, en 2007, cette épargne n’était pas loin de 0 % du revenu des ménages contre 15 % dans la plupart des pays de l’Union-européenne, à l’exception notable du Royaume-Uni.

    Ils ont, aussi, distribué le crédit sans compter. Crédit à la consommation puis crédit immobilier. Là encore, c’est le crédit des riches qui a démarré la danse, les prêts étant attribués sur la base de la valeur immédiate des portefeuilles d’actions données en garantie. Et comme les cours de la bourse augmentaient régulièrement, les banques faisaient de même pour les crédits qu’ils accordaient. Ensuite, le crédit a été étendu aux couches moyennes salariales. Enfin, il a été étendu, aux salariés pauvres à qui les banques ont proposé des prêts immobiliers très bas au départ mais indexés sur les taux de la Réserve fédérale qui ont augmenté de façon vertigineuse.

    Les « subprimes » n’étaient donc que l’ultime échelon de politiques néolibérales qui cherchait par tous les moyens à compenser la baisse salariale et ses conséquences sur la consommation.

    Nicolas Sarkozy dont la politique avait pour objectif d’augmenter encore la part des profits et la consommation des riches (bouclier fiscal, baisse de l’impôt sur les successions, multiplications des niches fiscales…) au détriment des salaires (réforme des retraites, stagnation du Smic, refonte du code du travail, attaques contre l’Assurance maladie, la Fonction publique, les services publiques…) a parfaitement joué son rôle dans l’orchestre néolibéral mondial et apporté – comme l’avait fait Chirac avant lui – toute l’eau que les rapports de force sociaux en France lui permettaient d’apporter au moulin de la crise de 2007-2008.

    La rapidité avec laquelle la crise s’est étendue aux Etats-Unis, puis dans l’ensemble du monde, de l’immobilier aux banques, des banques aux bourses des valeurs, de la finance à la production de marchandise trouve aussi son explication dans les politiques néolibérales.

    La libre circulation des capitaux imposée à l’Europe par l’Acte unique de 1986) a été l’une des facteurs essentiels de cette extension.

    Mais d’autres politiques libérales ont aussi leur part de responsabilité : la titrisation des créances, la multiplication des produits dérivés, la spéculation sans apport de garantie, la possibilité pour les banques de spéculer avec les fonds de leurs clients, la tolérance (pour ne pas dire plus) de l’existence de paradis fiscaux, l’absence totale de régulation des mouvements financiers, l’absence de tout contrôle des fusions-acquisitions dans un domaine aussi décisif que la banque ….

    Des bulles spéculatives immobilières se sont, au même moment, démesurément gonflées en Irlande et en Espagne avec l’aide des banques qui prêtaient sans le moindre discernement, comptant sur les hypothèques et la hausse des cours de l’immobilier pour être de toute façon remboursées.

    Le résultat est là, sous nos yeux, il y a deux millions de logements neufs et inoccupés dans la région de Madrid, les banques irlandaises n’ont été sauvées de la faillite que parce que l’Etat irlandais a repris leurs dettes à son compte, les banques espagnoles, particulièrement les caisses d’épargne régionales, sont au bord du gouffre malgré les pans de sauvetage successifs de l’Etat espagnol. Les néolibéraux (les oligarques européens, le FMI) multiplient aujourd’hui les plans d’austérité qui étouffent la croissance pour obliger les peuples qui n’ont jamais eu leur mot à dire à régler les dettes privées (en particulier celles des banques) qui ont été reprises à leur compte par les Etats. Une nouvelle bulle spéculative, gigantesque, celle des dettes privées a été gonflée et continue à l’être. La crise ne se résumait pas aux « subprime » : elle est loin d’être terminée.

  8. Crimson
    Posted 10 juin 2011 at 16:30 | Permalien

    Merci de ce long post Jérôme, cela fait plaisir de lire autre chose que des approximations et des insultes sur ce forum

  9. Jérôme Frévent
    Posted 10 juin 2011 at 17:49 | Permalien

    J’ai fait une erreur dans mon précédent message. La nouvelle bulle spéculative est bien sûr, celle des dettes publiques, notamment des dettes publiques des pays européens.

    Les dettes publiques européennes sont, en effet, devenues un objet de spéculation pour les marchés financiers, exactement comme l’immobilier.

    Les grandes banques européennes qui, en 2010, prêtaient à plus de 6 % à l’Etat grec tout en se refinancement à 1 % auprès de la Banque Centrale Européenne sont à la pointe de cette spéculation.

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