Il y a 80 ans, le 30 janvier 1933, Adolf Hitler nommé chancelier du Reich.

Il y a 80 ans, Hitler…

par Ernest Mandel

jeudi 31 janvier 2013

Le 30 janvier 1933, Adolf Hitler fut nommé chancelier du Reich. Ainsi commença la page la plus noire de l’histoire de l’Europe des cent dernières années. La classe ouvrière et le mouvement ouvrier subirent une défaite écrasante. Ses organisations furent dissoutes, leurs dirigeants incarcérés et assassinés, ses libertés les plus élémentaires supprimées. La grève, les organisations syndicales interdites autant que la propagande pour les idées marxistes, socialistes ou communistes.

Les bottes qui écrasèrent d’abord l’échine des travailleurs allemands se firent bientôt entendre en Espagne, en Autriche, en Tchécoslovaquie. Même en augmentant brutalement le taux d’exploitation de la classe ouvrière allemande, l’impérialisme hitlérien ne put sortir de la grave crise qu’il traversait qu’en se lançant à corps perdu dans l’économie de réarmement et de guerre. La marche vers la Seconde guerre mondiale, que seule une révolution socialiste victorieuse aurait pu arrêter, devint irréversible après la défaite de la révolution espagnole. Le 1er septembre 1939 fut le résultat logique du 30 janvier 1933.

Le fascisme, enfant légitime du capitalisme

La barbarie fasciste, dont toute la génération qui a vécu les années ’30 et ’40 se souviendra à tout jamais, n’a rien de spécifiquement allemand ni rien de spécifiquement européen. Elle est le produit d’une société et d’un régime spécifiques.

Le capitalisme des monopoles a mis la puissance armée de l’Etat au service du profit des grandes entreprises. La concurrence sur les marchés s’articulait dorénavant par la voix des canons, des blindés, des bombardiers. Le culte de la violence, de la guerre, du nationalisme, de « l’égoïsme sacré » ramenait vers la surface des consciences, des réflexes barbares que des siècles de civilisation étaient sensés avoir refoulés.

On commença par massacrer des Africains, des Indiens, des Arabes. On justifiait ces massacres en affirmant qu’il s’agissait de sauvages et de « sous-hommes ». Puis on découvrit de nouveaux « sous-hommes » en Europe, cette fois-ci : les Juifs, les Polonais, les Russes, les Slaves en général. La haine de la bourgeoisie occidentale à l’égard de Hitler est une haine-amour hypocrite. Elle lui reproche alors simplement de pratiquer en Europe – devenue champ de conquête impérialiste du capital – ce qu’elle avait pratiqué elle-même depuis longtemps sur d’autres continents.

Le fascisme est l’enfant légitime du capitalisme non seulement dans la mesure où il est inconcevable sans l’impérialisme, la guerre impérialiste, le nationalisme impérialiste, purs produits de la société bourgeoise. Il l’est encore dans un sens plus précis. C’est le grand capital qui a financé le parti nazi à partir d’un certain point de son essor. C’est le grand capital qui a froidement décidé de transmettre le pouvoir aux nazis. On connaît les étapes de cette décision, les personnes qui y étaient impliqués, les raisons conjoncturelles qui les ont poussés dans cette voie.

Certes, le fascisme n’est pas la forme d’Etat préférée de la bourgeoisie. Elle préfère des gouvernements avec des paravents démocratiques qui trompent plus facilement les travailleurs, permettent d’amortir par des réformes les explosions sociales et surtout, associent les représentants directs du grand capital à l’exercice quotidien du pouvoir.

Mais ce régime de démocratie parlementaire perd de ses fondements lorsque la société capitaliste est secouée par des crises économiques très profondes. Dès lors que toute possibilité d’accorder des réformes ou des concessions aux travailleurs disparaît et que la bourgeoisie ne peut trouver une issue, même à court terme, à la crise qu’en réduisant brutalement la part des salaires dans le revenu national, la démocratie bourgeoise devient un luxe superflu pour le régime. L’heure de la dictature sans masque a sonné.

La responsabilité de la social-démocratie

Dans les pays industrialisés, la classe ouvrière représente la majorité absolue de la nation. De par sa place dans la vie économique, elle détient un pouvoir potentiel immense. Elle peut arrêter tous les rouages de la production et des communications si elle agit collectivement et avec esprit de décision.

Pour écraser et atomiser une classe détentrice de pareil potentiel de combat, l’armée, la gendarmerie, la police, les instruments traditionnels des dictatures bourgeoises, ne suffisent plus. Il faut opposer aux millions d’hommes organisés par les syndicats et partis ouvriers d’autres milliers, organisés comme eux. Il faut des organisations de masse, instruments de la dictature. On peut les trouver au sein de la petite-bourgeoisie paupérisée et d’autres couches déclassées de la population.

Cette masse de petites gens n’est pas, par nature, fasciste. Seule une petite minorité parmi elle s’y trouve prédisposée psychologiquement, moralement et politiquement. La masse des commerçants et petits paysans ruinés, des chômeurs qui n’ont plus l’espoir de trouver encore un emploi, manquent de lucidité politique. Elle est poussée au désespoir par la crise économique. Elle veut à tout prix « que cela change ». Elle est prête à suivre la gauche comme la droite, à condition qu’elle manifeste une volonté et un désir réel de changement révolutionnaire.

C’est là qu’apparaît la responsabilité historique de la social-démocratie dans l’avènement du nazisme.

Pour écraser dans l’oeuf les germes de la révolution socialiste qui émergèrent de la défaite de 1918 en Allemagne, les Noske et Cie avaient délibérément regroupé et armé les Freikorps et les bandes d’assassins d’extrême-droite. C’est là que se recruta la première génération des futurs chefs nazis et SS.

Puis, ils s’étaient identifié avec un régime capitaliste de plus en plus malade, abandonnant l’une après l’autre toutes les positions du mouvement ouvrier, sous prétexte du « moindre mal », votant contre Hitler pour Hindenburg qui allait appeler Hitler à la chancellerie du Reich, acceptant sans tirer un coup de feu que le gouvernement légitime de l’Etat de Prusse qu’ils dirigeaient soit chassé par un lieutenant et six soldats.

Dans ces conditions, la masse des petits-bourgeois ruinés et désespérés se disait que ces gens-là n’étaient pas désireux ni capables de changer quoi que ce soit. En plus, ils apparaissent de plus en plus comme des perdants certains. Dans ces conditions, toute cette poussière humaine s’agglutina autour des nazis, espérant un changement radical de ce côté-là.

La social-démocratie avait éduqué les travailleurs dans l’esprit du respect de l’ordre et de la loi. Elle avait failli à son devoir élémentaire de rappeler sans cesse au monde du travail que sous le gant de velours de la démocratie parlementaire et de la « loi égale pour tous les citoyens », il y a la main de fer d’une classe dominante, prête à défendre son pouvoir et ses privilèges s’il le fallait au prix de flots de sang et d’une barbarie sans nom.

Confrontés avec la violence fasciste, les travailleurs tout juste éduqués pour aller aux urnes et pour se battre pour des salaires étaient désorientés. La social-démocratie appela au secours la police et la justice bourgeoises, au nom de la Constitution. La police et la justice bourgeoises, au moment décisif, se mirent du côté des nazis contre les travailleurs, piétinant en passant la Constitution. Les rapports de force décidèrent. La social-démocratie n’avait jamais appris aux travailleurs comment changer les rapports de force en jetant leur propre poids dans la balance, comme surent le faire les travailleurs espagnols en juillet 1936.

La responsabilité de Staline

Si le nazisme est l’enfant légitime de la bourgeoisie, si la social-démocratie a été son accoucheuse patentée, le stalinisme lui a prêté main forte dans cette oeuvre d’inconscience politique, pour laquelle l’humanité toute entière a dû payer un prix si élevé.

Au lieu de comprendre la menace mortelle qu’une prise du pouvoir d’Hitler allait représenter pour la classe ouvrière allemande, pour le mouvement ouvrier dans toute l’Europe, et pour l’Union Soviétique, Staline et les dirigeants du PC allemand à sa dévotion, se gargarisèrent de mots sur l’incapacité du nazisme à gouverner.

Ils accrurent le désarroi des travailleurs en appelant tour à tour les gouvernements conservateurs de Brüning, de Von Papen et de Von Schleicher « fascistes », minimisant ainsi le changement décisif que signifierait l’arrivée au pouvoir des nazis.

Surtout, ils ne comprirent pas l’urgence d’opposer à la montée du nazisme un front unique avec la social-démocratie et avec toutes les organisations ouvrières, de la base au sommet. Ils allèrent loin, jusqu’à appuyer le plébiscite que les nazis avaient organisé contre le gouvernement de Prusse à direction social-démocrate.

Le 30 janvier 1933, Adolf Hitler fut nommé chancelier du Reich.

Au lieu de se battre ensemble contre Hitler, les staliniens et les sociaux-démocrates se firent battre séparément par lui.

A quelques exceptions près, seule la grande voix prophétique de Léon Trotsky clama dans le désert, de 1930 à 1939, de la Constantinople lointaine où l’avait exilé Staline, semaine après semaine, appelant travailleurs communistes et socialistes allemands à la lutte et à la résistance commune contre le nazisme. « Hitler au pouvoir, c’est l’écrasement de la classe ouvrière allemande, c’est l’assaut contre tout le mouvement ouvrier européen, c’est l’agression inévitable contre l’URSS » répéta-t-il sans cesse. Ces appels furent vains. Le prix payé pour ne pas avoir entendu cette voix qui réunit en elle toute la supériorité de l’analyse marxiste révolutionnaire a été très lourd.

Il ne faut pas que dans un quelconque pays, les travailleurs se laissent une fois de plus détourner de la seule voie de salut dans la lutte contre un fascisme montant : créer le front unique de toutes les organisations ouvrières, unifier leur rang de classe, n’abandonner aucune position sans combat, créer des milices de défense ouvrière contre les bandes fascistes, montrer à l’adversaire qu’il n’évitera pas la guerre civile quand il voudra s’attaquer aux libertés ouvrières, quand il voudra détruire les syndicats, les organisations politiques des travailleurs, le droit de grève, animer le monde du travail d’une volonté de combat et d’une confiance en lui-même qui le rendent invincible.

Cet article a été publié en janvier 1973 dans La Gauche sous le titre « Il y a quarante ans, Hitler » : http://www.ernestmandel.org

49 Commentaires

  1. E. Pouillet
    Posted 31 janvier 2013 at 16:51 | Permalien

    hé bien finalement en 40 ans cet article n’a pas pris une ride ! Hitler est toujours arrivé au pouvoir le 30/01/33 !

    sinon il y a 10 000 ans cromagnon cassait le crâne à néanderthal le méchant !

  2. lionel mutzenberg
    Posted 31 janvier 2013 at 19:19 | Permalien

    Pas si simple, lire le livre de Jan Valtin, qui fut membre du Komintern,  » Sans patrie ni frontière. » Puis le livre de Marc Bloch,  » L’étrange défaîte. »
    Le nazisme fut, avant tout, une machine de guerre contre le communisme; et n’oublions jamais que la victoire contre hitler débuta à Stalingrad, pour se terminer à Berlin le 8 mai 1945, et qu’aucun pays des forces aliés n’eut autant de morts que l’URSS, dont la liquidation systématique fut organisée.
    Ce qui ne justifie en rien la dictature sanguinaire, personnel, de Staline, bien évidemment.

  3. LOUIS M2JEAN
    Posted 31 janvier 2013 at 19:34 | Permalien

    Bonjour Gérard,

    Je suis révolté par l’intreprétation que tu fais de l’action de J. Staline face à la menace nazie. Ce sont les soviétiques et eux seuls, sous la direction de J. Staline, qui ont écrasé le nazisme. À la fois par leur action directe dans la guerre et par l’effort gigantesque qu’ils ont fait pour préparer l’URSS à ce choc de géants.
    C’est grâce à J. Staline que nous avons eu le CNR et toutes les mesures qui s’en sont suivies. C’est grâce à la menace soviétique évanouie maintenant que nous avons connu les trente glorieuses et un partage plus équilibré de la plus-value.
    Il est bizarre d’évoquer ici en termes si élogieux la personne de L. Trostky qui a bataillé contre Staline et qui, s’il avait triomphé, aurait entraîné avec lui le monde sous la coupe nazie.
    Cet article éclaire d’un jour sombre ton action au sein de la gauche d’aujourd’hui.

    Cordialement,

    Louis Méjean.

  4. Nicolas
    Posted 31 janvier 2013 at 21:51 | Permalien

    Cher Gérard,

    Vous devez déprimé avec ce type de commentaires. Entre Pouillet qui essaie de faire de l’esprit (il DOIT en faire, puisqu’il n’en a pas), Méjean qui ne lit pas (puisque ce texte n’est pas de vous même si vous en soulignez quelques passages) tout en étant stalidôlatre convaincu oubliant que le sacrifice fût celui des hommes contraints à défendre la mère patrie et non cette petite frappe de Djoughachvili dont Lénine se méfiait à raison.

    Merci dans tous les cas pour ce blog qui donne un peu d’énergie dans la lutte.

  5. Dominique Babouot
    Posted 31 janvier 2013 at 23:59 | Permalien

    Effectivement c’est à l’existence de l’union soviétique que Cuba doit de ne pas avoir été un laboratoire du capitalisme néo-libéral comme le Chili et la plupart des pays d’amérique latine. C’est à l’existence de l’urss que les anciennes clonies doivent la décolonisation. Si l’URSS n’avait pas existé, ils est probable que l’europe et notamment la France n’aurait pas connu le CNR et ses immenses avancées sociales, les conquetes de 1981 n’aurait pas été aussi importante, à la fois à cause du « danger » de contagion représenté par l’union soviétique, mais aussi grace à l’aide financière substentielle que recevait le pc de Moscou. Ce parti puissant à cause de cela, influencait toute la société et à gauche notamment le parti socialiste.
    Si l’union soviétique n’avait pas existé, on aurait connu en France ou en Europe une situation comparable à celle des états-unis ou le mouvement ouvrier a toujours été faible ou il n’existe pas de parti social-démocrate de puissance comparable aux partis européens. nous aurions vécu beaucoup plutot une situation comparable à celle que nous vivons aujourd’hui.
    Nous celà nous le devons à la révolution d’octobre 1917 et à la longue persistance de l’état qu’elle avait créé et ceci malgré la buraucratie, malgré la dictature stalinienne qui n’a pas maintenu l’état socialiste par conviction mais parceque l’état socio-politico-économique de la russie et de l’espace soviétique empechait de rétablir le capitalisme de suite. N’oublions pas que le socialisme n’a pas été renversé dans l’espace soviétique par des forces extérieures ou étrangères au système mais par les dirigants du système eux-memes, ce sont les anciens dirigants du pcus héritier du parti bolchévique qui ont effectué eux-meme la restauration capitaliste.
    Staline et ses héritiers ont été encore plus loin que Napoléon qui n’a jamais rétabli lui-meme l’ancien régime, bien qu’il mis fin à la république de meme que Staline mis fin à l’esprit révolutionnaire de 1917!

    Pour le reste, j’estime que l’analyse sur la situation allemande et la montée d’Hitler est tout à fait juste, ce sont les communistes, les socialistes et les libéraux allemands qui sont chacun en ce qui les concerne responsables de la montée d’Hitler.

    Les socialistes pour avoir brisé la révolution spartakiste dans le sang, les communistes pour ne pas avoir compris que le danger mortel du nazisme impliquait le pardon et le compromis nécessaire avec un parti qu’ils considéraient comme traitre, les libéraux pour avoir espéré sauver le capitalisme allemand en le mettant au service de la dictature nazie!

    Le role de staline dans cette affaire est beaucoup plus contrasté, il ne faut pas oublier qu’avant les accords de Munich en 1938 Staline avait proposé aux états d’europe de l’ouest une alliance contre l’allemagne reprenant ainsi la politique traditionnelle de la Russie depuis des lustres et à l’époque des tsars. les accords de Munich lui firent craindre un pacte de non agression de l’allemagne avec les occidentaux pour permettre à cette dernière d’attaquer la Russie, ce qu’elle fit par la suite.
    Le pacte germano-soviétique n’en est que la conséquence!

  6. Dominique Babouot
    Posted 1 février 2013 at 9:29 | Permalien

    Enfin, à propos de Trotsky. Il est de bon ton de le parer de toutes les vertus, justement parce qu’il n’a jamais gouverné
    Qui prouve que s’il avait été aux commandes à la place de Staline, il aurait appliqué les idées qu’il a proné par la suite.
    Son option pose problème, il était partisan de la révolution permanente, s’il n’avait pas changé de ligne politique, il aurait poursuivi une guerre sans fin qui se serait terminée imanquablement par la défaite de l’état socialiste, comme napoléon aboutit in fine au rétablissement en France de la monarchie absolue de droit divin.
    Quant à sa probable politique intérieure, on peut raisonnablement se poser des questions, Trotsky était un militaire, l’organisateur de l’armée rouge, la guerre aidant, n’aurait-il pas été tenté par un pouvoir autoritaire?
    Rien ne prouve qu’il n’aurait pas établi dans l’état soviétique, un pouvoir personnel certes de nature différente de celle de Staline, mais aux antipodes des idées pronées par la suite par les trotskistes!

  7. Le cornu
    Posted 1 février 2013 at 10:25 | Permalien

    @dominique … tu dis vraiment n’importe quoi mon pauvre … révolution permamente = guerre sans fin hahahaha !

    quand on prend un bouquin d’habitude on en lit un peu plus que le titre … à moins d’être limité intellectuellement bien entendu !

    tu fais baisser le niveau intellectuel d ce super site de combat !

  8. Didier
    Posted 1 février 2013 at 10:37 | Permalien

    « A propos de Trotsky. Il est de bon ton de le parer de toutes les vertus, justement parce qu’il n’a jamais gouverné. » – Trotsky a gouverné dans un premier temps : il fut le chef de la diplomatie soviétique pour la paix de Brest-Litivsk et il a organisé et mené l’Armée rouge…

  9. Posted 1 février 2013 at 11:54 | Permalien

    ce qui n’a pas pris une ride non plus, c’est la leçon… sans unité (PS et PC) on ne gagne pas ni contre la droite ni contre le fascisme lorsque celle ci lui passe la main…

  10. Posted 1 février 2013 at 11:55 | Permalien

    le mieux c’est quand même de lire le maitre, l’auteur qui a tout vu avant tout le monde, Trotski… « la révolution trahie »

    mais le stalinisme c’est aussi une machine de guerre bureaucratique totalitaire contre le communisme qui a exterminé tous les bolcheviks, qui a livré l’URSS à Hitler, avant.. que le peuple au prix de sacrifices inouïs ne gagne à … Stalingrad pour délivrer son pays de l’invasion nazie

  11. Posted 1 février 2013 at 12:03 | Permalien

    Je suis révolté par l’idée que quelqu’un ose encore défendre aujourd’hui le criminel Staline et sa bureaucratie sanguinaire néo tsariste ! Lénine avait voulu écarter Staline mais avait échoué ! Staline c’est l’agent cruel de la contre-révolution qui a écrasé les bolcheviks ! Celui qui a livré l’URSS à Hitler sans préparation… et le peuple a combattu et payé un prix inouï pour, malgré tout, stopper l’invasion nazie : 20 millions de morts !
    C’est malgré Staline si la résistance en France s’est mise en place, alors qu’il était encore pacsé à Hitler
    C’est le stalinisme qui a servi de repoussoir au socialisme dans le monde entier pendant des décennies, il faut l’éradiquer visiblement encore dans les esprits : pas de socialisme sans démocratie
    quant à Léon Trotski, l’homme qui dirigea l’armée rouge et l’a conduit à la victoire, c’est le résistant à la contre révolution stalinienne, le prophète désarmé, le lucide ennemi du fascisme (alors que Staline n’en percevait même pas le danger), la victime géniale assassinée par le bourreau stalinien, Mercader…
    ce qui serait « sombre » pour l’action de la gauche, c’est qu’il y ait encore en 2013 des complices tardifs, idéologiques ignorants des crimes de Staline…

  12. Posted 1 février 2013 at 12:28 | Permalien

    merci, mais c’est vrai, il y a parfois de quoi s’impatienter… bien a vous, gerard

  13. Posted 1 février 2013 at 12:31 | Permalien

    non, à partir des années 1927 – 1935 l’URSS a été un repoussoir, la contre révolution stalininienne a triomphé offrant un lamentable spectacle repoussoir au monde entier dés les « procès de Moscou ».
    Ils ont éradiqué Octobre, les bolcheviks, le socialisme, le communisme, toute idée progressiste pour en faire une odieuse et hideuse caricature sanguinaire, totalitaire contre révolutionnaire… jusqu’à épuisement et chute du mur par le soulèvement des peuples… à ce moment là il n’y avait plus RIEN a défendre depuis longtemps de la révolution des origines…

  14. Posted 1 février 2013 at 12:42 | Permalien

    l’ultime argument contre trotski, il n’a pas gouverné ? mais si ! et il a permis a la révolution de l’emporter militairement ! il a rédigé des textes exceptionnels géniaux sur la façon de gouverner, contre la bureaucratie, pour la démocratie, la vie quotidienne, l’art…
    la « révolution permanente » n’a RIEN a voir avec une guerre sans fin, tu fais un contre sens hélas répandu… il parlait de la transcroissance d’une révolution bourgeoise en révolution ouvrière, pas d’une « guerre sans fin »,
    comment oser reprocher à la victime qui a consacré toute sa vie a combattre le stalinisme… les crimes de son bourreau !
    quelle vision tortueuse :  » Rien ne prouve qu’il n’aurait pas établi dans l’état soviétique, un pouvoir personnel certes de nature différente de celle de Staline, mais aux antipodes des idées pronées par la suite par les trotskistes ! » quelle idée tordue ! C’est la dernière barrière des épigones staliniens et de la droite, « Staline a eu tort mais Trotski aurait fait pareil »… l’ultime calomnie, l’ultime coup de pied de l’âne, fondé par rien, reposant sur rien… mais dangereux : car ça dit que TOUS les révolutionnaires sont finalement pareils, il ne faut pas les croire, ça rajoute de la méfiance et du désespoir…

  15. Posted 1 février 2013 at 12:44 | Permalien

    en effet, il faut un minimum feuilleter sinon lire « la révolution permanente  » pour comprendre que c’est le contraire absolu de la « guerre sans fin », c’est la paix par le socialisme..

  16. Posted 1 février 2013 at 12:44 | Permalien

    non je ne censure que les posts qui sont grossiers vulgaires fachos inutiles provocateurs

  17. Posted 1 février 2013 at 12:55 | Permalien

    Mais nous ne cessons de nous exprimer, ma fille surtout, dans tous les médias, et aussi voir Le Parisien de ce jour… et le film « Louise, son père, ses mères, ses soeurs, son frère »

  18. Posted 1 février 2013 at 12:57 | Permalien

    Ah surtout pas, laïc, gratuit, obligatoire, athée, arrête tes larmes… par exemple Lénine était contre… son mausolée, sa femme a essayé d’empêcher Staline de faire le Mausolée, et Trotski aussi…

    Tiens lisez donc « L’homme qui aimait les chiens » de Padilla…

  19. Dominique Babouot
    Posted 1 février 2013 at 15:33 | Permalien

    Refuser de la faire la différence entre un état socialiste, meme dégénéré par la dictature et le stalinisme et un état socialiste, c’est commetre une erreur grave, c’est affirmer qu’une fois la dégérénescence dictatoriale de la révolution socialiste, la restauration capitaliste est inéluctable.

    Jamais un état socialiste dégénéré et au main de la buraucratie n’ a réussi a se redresser Et alors?

    Jusqu’à présent aucune révolution socialiste n’a pour l’instant réussi a instaurer un état qui dure indéfinitivement non plus!

    Ce qui caractérise un état socialiste, c’est la propriété collective des moyens de productions et d’échange pas la nature plus ou moins démocratique du gouvernement ou les rapports internes du parti ouvrier!

    Rien ne prouve que la république populaire de chine ne parviendra pas à rétablir un état vraiment socialiste et démocratique avant que nous ne soyons parvenus nous à renverser le capitalisme dans nos états.

    A mon avis le dernier président de l’Urss et secrétaire général du PCUS, avait pour projet de réaliser cela, il a malheureusement échoué.

    Qui dit qu’au sein du parti communistechinois ne se lèvera pas un dirigant qui aura le meme projet que Michael Gorbatchev et qui lui réussira, je le souhaite en tout cas.

    L’existence d’un état socialiste puissant serait un formidable point d’appui dans notre combat!

    Pourquoi considérer que les libéraux qui dirigent notre parti sont « récupérables » tant qu’ils n’ont pas franchi la ligne jaune qui consiste à aller militer dans une organisation politique libérale et refuser d’admettre que dans un état socialiste meme dégénéré le redressement est toujours possible.

    La tendance est toujours la meme trouver toujours plus d’excuses à une attitude droitière qu’à une autre déviance.

    Il faut d’ailleurs constater que les libéraux, eux ne se sont jamais trompés, réservant leur hargne pour les dictatures de gauche et trouvant toutes les excuses à celles de droite!

  20. Dominique Babouot
    Posted 1 février 2013 at 15:51 | Permalien

    J’ai cité Gorbatchev, parce que c’est celui qui me venait à l’esprit, le plus proche, mais il y a aussi Dubcek, le secrétaire général du PC tchékoslovaque en 1968 et initiateur du printemps de Prague.

    Il y a aussi les tentatives de la ligue des communistes de yougoslavie après la mort de tito etc….

    Balayer d’un revers de main, les efforts pour redresser le stalinisme aussi bien dans les états de l’est qu’au sein meme des partis communistes occidentaux, c’est refuser d’admettre que malgré le stalinisme il y avait dans ces partis des militants sincères décidés à redresser la situation.
    c’était mon combat dans les années 1970, nous avons échoué, certes mais pourquoi affirmer sans preuve que ce n’était pas possible que ce ne le sera jamais!

    Oh bien sur l’admettre, remet effectivement en cause le « dogme » qui consisterait à prétendre que c’est au sein du seul parti-social-démocrate que se situe le bon combat, voila la vérité!

  21. Le cornu
    Posted 1 février 2013 at 16:23 | Permalien

    non tous ceux-ci ne sont que des staliniens de la pire engeance ! la vraie gauche elle est au PS ! une gauche réellement démocratique ! humaniste ! soucieuse des intérêts de son pays et désireuse de développer son rayonnement dans le monde entier !

    les nostalgiques des dictatures stal n’ont rien à faire sur ce blog !

    ils travaillent objectivement pour l’ennemi sans visage qu’est la finance internationale!

  22. charles
    Posted 1 février 2013 at 17:05 | Permalien

    Le problème c’est que l’article de Mandel n’est pas assez clair sur la politique du Komintern et du PC allemand.

    Il y avait une stratégie délibérée contre la social-démocratie,celle dite de la « 3e période » du Komintern.

    En Allemagne, sociaux-démocrates et nazis étaient considérés comme « frères jumeaux ». L’Internationale disait que la social-démocratie était le principal ennemi et les communistes allemands ont même mené des actions conjointes avec les nazis

    Cette situation a fini par provoquer une crise politique au sein du bureau politique du PC allemand.

    Le rôle du Komintern et du PC allemand ne dédouane en rien la politique des sociaux-démocrates

  23. Gilbert Duroux
    Posted 1 février 2013 at 17:50 | Permalien

    Trotsky « victime géniale ». Faut pas pousser. C’était aussi quelque part un « stalinien » qui ne voulait rien voir à gauche du parti bolchévique. Remember les marins de Kronstadt, massacrés par les troupes de Trotsky, lequel Trotsky s’est justifié en accusant les marins d’être des « contre-révolutionnaires petits bourgeois ».
    On lira utilement Victor Serge (« Mémoires d’un révolutionnaire ») sur la répression qui a suivi.

  24. Dominique Babouot
    Posted 1 février 2013 at 19:24 | Permalien

    mendel écrit:

    « Pour écraser dans l’oeuf les germes de la révolution socialiste qui émergèrent de la défaite de 1918 en Allemagne, les Noske et Cie avaient délibérément regroupé et armé les Freikorps et les bandes d’assassins d’extrême-droite. C’est là que se recruta la première génération des futurs chefs nazis et SS. »

    Qui est responsable de la montée d’Hitler en Allemagne, Staline ou les socio-démocrates allemands qui écrasèrent la révolution spartakiste dans le sang en s’alliant avec les nervis d’extrème-droite et qui jetèrent le corps de Rosa Luxembourg à la décharge?

    Les communistes allemands eurent le tort de ne pas comprendre ou était leur intéret mais il faut reconnaitre qu’ils avaient des excuses, comme en ont d’ailleurs ceux qui en 2013 ne comprennent pas qu’il faut militer avec le parti socialiste francais!

  25. Dominique Babouot
    Posted 1 février 2013 at 19:34 | Permalien

    Je continue à citer Mendel

    « La social-démocratie avait éduqué les travailleurs dans l’esprit du respect de l’ordre et de la loi. Elle avait failli à son devoir élémentaire de rappeler sans cesse au monde du travail que sous le gant de velours de la démocratie parlementaire et de la « loi égale pour tous les citoyens », il y a la main de fer d’une classe dominante, prête à défendre son pouvoir et ses privilèges s’il le fallait au prix de flots de sang et d’une barbarie sans nom. »

    ou encore

    « Puis, ils s’étaient identifié avec un régime capitaliste de plus en plus malade, abandonnant l’une après l’autre toutes les positions du mouvement ouvrier, sous prétexte du « moindre mal », votant contre Hitler pour Hindenburg qui allait appeler Hitler à la chancellerie du Reich, acceptant sans tirer un coup de feu que le gouvernement légitime de l’Etat de Prusse qu’ils dirigeaient soit chassé par un lieutenant et six soldats. »

    Décidément il fallait avoir un sacrée conscience de classe et une clairvoyance à toute épreuve pour un communiste allemand pour faire alliance avec la sociale-démocratie afin de faire barrages au nazisme!

  26. OL
    Posted 2 février 2013 at 1:56 | Permalien

    Juste sur deux points, Gérard.

    Trotsky disait lui même que si il avait lutté pour prendre le pouvoir dans le cadre politique de la fin de la guerre civile, appuyé sur son prestige militaire, il l’eût sans doute pris… et aurait alors été l’instrument des mêmes forces réactionnaires en URSS que Staline. Il expique que ce qui le différencie de Staline c’est aussi qu’il n’a pas voulu être et instrument là. Ce dictateur là. Alors qu’il l’aurait pu.

    Deuxio.

    Gérard tu écris que les leçons de l’Allemagne 33 sont qu’il faut l’unité PS PCF. Mais une des leçons est que le PS allemand – cent fois plus « ouvrier » que le PS français tu le sais a capitulé et a finalement choisi une situation où ses propres cadres se retrouvaient en camp pour n’avoir pu ni voulu s’opposer vraiment, rompre avec l’ordre établi.

    Et c’est cette leçon qui nous frappe au visage tous les jours en France.

  27. Dominique Babouot
    Posted 2 février 2013 at 10:43 | Permalien

    Si ce que dit OL est vrai, si Trotsky lui meme a évoqué sa prise de pouvoir éventuelle, cela confirme bien que ce que j’ai dit à propos de Trotsky n’est ni une inventiion de la droite ni des rumeurs sans fondements, cela n’excuse pas Staline, mais cela relativise, bien l’idolatrie dont les trotskistes font reuve vis à vis du « maitre » (attention au culte de la personalité!)

    Pour le reste effectivement, la lourde responsabilité des soc_dem allemands dans leur incapacité à changer les choses nous interroge, la situation de crise est comparable aujourd’hui aux années 1930 et malgré l’horreur qu’a constitué cette période, on n’est jamais à l’abri qu’elle se reproduise meme si ce n’est pas à l’identique, la montée de l’extrème-droite et la banalisation des thèmes qu’elle véhicule dans la société est là pour le rappeler, mais la situation est difficile, le capitalisme possède une résistance qu’on aurait difficilement imaginé, on doit etre sans indulgence, vis à vis du parti socialiste, mais aussi lucide vis à vis des difficultés, proner des programmes qu’on sait qu’ils ne pourront jamais etre appliqués, ne sert à rien!

  28. Gilbert Duroux
    Posted 2 février 2013 at 12:19 | Permalien

    D. Babouot : « Décidément il fallait avoir un sacrée conscience de classe et une clairvoyance à toute épreuve pour un communiste allemand pour faire alliance avec la sociale-démocratie afin de faire barrages au nazisme! »

    Aujourd’hui, c’est pareil. Il faut avoir une sacrée conscience de classe pour croire que ce sont les DSK, Cahuzac, Lamy, Valls, Hollande et leurs amis de droite Jouyet et Cie qui vont nous aider à faire barrage au néolibéralisme.

  29. Dominique babouot
    Posted 3 février 2013 at 1:29 | Permalien

    Et pourtant en 1930 comme aujourd’hui quelle qu’elle pouvait etre ou qu’elle puisse etre on ne peut rien faire sans la social-démocratie, elle était incontournable, c’est parce que cela n’a pas été compris, que l’allemagne a basculé dans le nazisme. Il fallait réaliser cette alliance meme s’il fallait se faire violence!

    Aujourd’hui, cela n’a pas changé elle est toujours incontournable, on ne peut rien faire sans elle!

    La social-démocratie est le produit de l’exercice du pouvoir par le mouvement ouvrier, la résistance qu’oppose le capitalisme entraine inéluctablement une dégénérescence de celui-ci, contre laquelle il faut lutter.
    Pour que ce phénomène ne se produise pas il faut renoncer à l’exercice du pouvoir et sans exercice du pouvoir, pas d’avancée dans la remise en cause du pouvoir du capital, on tourne en rond!

  30. Posted 3 février 2013 at 13:50 | Permalien

    erreur, Trotski ne disait cela que pour contrer ceux qui lui reprochaient de ne pas avoir fait une sorte de « coup d’état » alors qu’il dirigerait l’armée rouge… mais il a lutte évidemment pour que les bolcheviks, eux, conservent le pouvoir et ne soient pas éliminés massivement comme ils l’ont été, par Staline et sa bande d’assassins.
    bien sur PS et PC allemands ont un lourd passif dans la victoire de Hitler, division, erreurs théoriques, politiques, pratiques et capitulations ont fait le lit du fascisme. Les staliniens attaquaient les meetings du PS par une porte et les Nazis par une autre… Et puis l’IC de Staline, ensuite n’a pas tiré le bilan, mesuré le danger, ni corrigé la ligne…
    unité, même à contre courant, même difficilement, criez UNITE,

  31. Posted 3 février 2013 at 14:02 | Permalien

    les communistes allemands hésitants vis à vis de Rosa Luxembourg, puis ultra gauches, puis sectaires, puis aventuristes, puis diviseurs ont un lourd passif dans l’échec de la révolution allemande, et dans la victoire du fascisme. Il vaut bien le passif du parti socialiste. Ne cherchons pas à décompter les points comme s’il y avait encore compétition 80 ans après : défendons surtout l’unité, le front unique de classe, PS et PC…

  32. Posted 3 février 2013 at 14:05 | Permalien

    o encore la légende Cronstadt ! mais si les gens de Cronstadt (qui n’étaient plus les révolutionnaires du début) avaient gagné contre les bolcheviks, la révolution russe aurait fini comme la Commune de Paris… ce fut une tragédie !

  33. Gilbert Duroux
    Posted 3 février 2013 at 15:42 | Permalien

    Une légende ? Ben voyons. Makhno a fini sa vie en France, comme OS dans les usines Renault. Ses cendres sont au Père-Lachaise – columbarium, case 6685 – division 8723. l’Histoire n’a rien d’une légende.
    Tu peux raconter toutes les conneries que tu veux, quand la fin justifie les moyens les deux finissent par se confondre : la preuve par le stalinisme, qui n’est pas moins une tragédie que le massacre des Communards. C’est même pire puisque le stalinisme est assimilé au communisme.

  34. Posted 3 février 2013 at 17:07 | Permalien

    mais Makhno n’a RIEN à voir avec Cronstadt

    et puis la révolution victorieuse quasi pacifiquement mais de justesse en octobre 17, a failli être écrasée (comme la Commune) par 6 armées extérieures et les « blancs » intérieurement de 1918 à 1921/22 – une guerre civile qui a fait 7 millions de victimes
    elle a survécu, épuisée disons de 1921/22 à 1927…
    avant d’être écrasée définitivement, par la bureaucratie contre révolutionnaire de 1927 à 1935 qui a rajouté 2 à 3 millions de victimes
    ensuite ce fut l’apogée du stalinisme, un régime dictatorial contre le prolétariat qui livra l’URSS à Hitler
    jusqu’à Stalingrad, et la libération, au total 20 millions de morts, ou le peuple l’emporta à un prix si élevé qu’il ne put se débarrasser de Staline dans la foulée..
    exangue, pourrie de l’intérieur, sans rien de socialiste, l’URSS recula, se désagrégea, jusqu’en 1991…

    ça fait une grosse différence avec la Commune assassinée net au bout de 2 mois…

  35. Dominique Babouot
    Posted 3 février 2013 at 18:19 | Permalien

    @Gérard filoche

    Je te laisse à tes illusions mon pauvre Gérard, Trosky était le seul héros, vaincu de la lutte pour le socialisme, bien, à ce niveau là, c’est comme une religion, il suffit de croire et tout va bien …..

    De toute facon ce sujet n’a guère d’importance, il s’agit d’une querelle d’historien, en 2013, on peut le regretter mais il n’existe plus qu’un seul parti de masse capable d’orienter la société, le parti socialiste, on est d’accord et les militants qui militent ailleurs perdent leur temps!

    Par contre ce qui me fait sourire, c’est la « foi » avec laquelle toi et tes amis, vous continuez à vous revendiquer de temps à autre comme troskyste, en passant si le pronait le front unique ouvrier Trotsky n’a jamais appelé que je sache à adhérer en masse aux partis socio-démocrates, c’est une théorie qui vint beaucoup plus tard, de la part de ses successeurs, c’était nullement d’ailleurs comme vous le concevez à D et S mais de l’entrisme pur et simple pour prendre le controle des appareils.

    Mais je le répète tout cela c’est l’histoire et en 2013, il n’y a plus de doute, le seul endroit ou on peut partager le pouvoir, c’est le seul parti de masse de gauche en France, ce n’était pas sur il y a seulement dix ans, c’est inéluctable et ceci malgré les efforts désespérés de Jean-Luc Mélenchon pour qu’il en soit autrement!

  36. OL
    Posted 3 février 2013 at 21:55 | Permalien

    Oui Gérard en effet Trotsky répondait à ceux qui lui faisaient remarquer que, dirigeant l’armée rouge, il lui aurait été facile de prendre le pouvoir.

    Cela dit : tu as été bien silencieux sur ce blog sur l’intervention au Mali, puisqu’on parle de trotskysme, hein?

  37. Gilbert Duroux
    Posted 3 février 2013 at 23:05 | Permalien

    @ Dominique Babouot
    Le PS n’est pas un parti de masse de gauche. Déjà, on peut contester qu’il soit un parti de gauche, vu les décisions qu’il met en œuvre (traité Merkel-Sarkozy, gestion du capitalisme, cadeaux fiscaux aux patrons, baisse du SMIC, refus d’amnistier les syndicaliste, recyclage des ganaches sarkozystes comme Jouyet, Attali, etc, etc, je pourrais faire une liste interminable).
    La sociologie de ses adhérents les éloigne du peuple de gauche. Une bonne part d’entre eux sont des élus d’un système électoral biaisé qui prive les ouvriers de représentation (les ouvriers au sens large « pèsent » plus de 25 % de la population française, il y a à peine 1 % d’ouvriers à l’Assemblée nationale).
    Parti de masse ? Ce n’est pas le score électoral (fluctuant dans l’histoire) qui fait le parti de masse, mais le nombre de militants.

  38. rossignoli
    Posted 3 février 2013 at 23:15 | Permalien

    Mouais !!!

    lE GENERAL CINQ ETOILE HOLLANDE !!! il va falloir qu’il redescende très vite de son arbre malien !!

    Rappelé par les réalités françaises, il ne pourra pas se défiler éternellement !!!

  39. Dominique babouot
    Posted 4 février 2013 at 0:33 | Permalien

    @Gilbert

    Je l’ai suggéré dans mes précédents messages, tes commentaires sur Cronstadt me confirme dans mes opinions.
    Tu fais partie de ceux que la prise de contrôle de l’appareil d’état n’intéresse pas!
    C’est malheureusement le cas de toute la gauche libertaire (de lo au fdg en passant par le npa), vous construisez des projets politiques pour la frime, et vous avez la malhonnêteté de ne pas reconnaitre qu’en fait un début d’application de toutes ces mesures ne vous ont jamais traversé l’esprit!

    Pour être sur de ne jamais vous compromettre, vous refusez, systématiquement tout rôle de direction politique dans la société, vous êtes incapables de tout compromis et votre individualisme petit-bourgeois vous empêche de participer à toute aventure collective, par ex c’est l’indiscipline des anarchistes qui a contribué à la chute de la république espagnole!

    Il n’y a qu’une seule façon d’abattre le capitalisme, c’est de prendre le contrôle de l’appareil d’état et de profiter de tout moyen de décision pour l’affaiblir, meme si nous ne contrôlons pas tout c’est ce que nous faisons!

    Si on avait compté sur vous, nous travaillerons encore 15 heures par jour, nos enfants iraient à l’usine au lieu d’aller à l’école, nous n’aurions jamais de congé et nous travaillerions jusqu’à notre mort….

    Si nous n’avons pas cela, c’est parce que nous avons soutenus des gouvernements qui ont pris ces mesures, rappelez-vous en!

  40. Dominique babouot
    Posted 4 février 2013 at 1:13 | Permalien

    Cette lettre que je viens de recevoir d’Arnaud Montebourg, me semble la meilleure des réponses aux détracteurs de notre action au gouvernement!

    Chers amis,

    Chers camarades,
    Mesdames et Messieurs,

    Je vous souhaite ainsi qu’à celles et ceux, parents, enfants et amis, qui vous accompagnent, une très bonne année 2013.
    Que cette année soit le terreau fertile de vos désirs de projets, qu’ils soient professionnels ou personnels. Une année qui porte haut l’engagement sincère pour le redressement productif de la France. Soyez remerciés de votre fidélité aux idées, aux rêves qu’ensemble nous faisons vivre avec constance, parfois contre vents et marées, mais dont j’observe la progression dans toutes les strates de la société française.

    Dans une période particulièrement difficile, le ministère du Redressement productif, autant qu’il est possible, replace la politique c’est-à-dire nos préférences collectives, au cœur de l’économie: L’Etat rassemble les forces de la production pour imaginer un nouveau modèle entrepreneurial à l’abri de la finance, de la déloyauté du commerce mondial, du dumping monétaire, pour un rapprochement des lieux de production et de consommation, pour un rôle de cogestion accru des salariés dans l’entreprise. C’est l’esprit de la marinière et l’hospitalité industrielle contre la délocalisation par la finance d’entreprise.

    La France dispose d’un potentiel de production, d’imagination et d’innovation industrielle. Nous sommes en train d’arrêter la vague annoncée du déclin et nous amorçons la reconquête patiente de notre industrie.

    Je sais vous avoir auprès de nous pour mener à bien, au nom des gens qui n’ont que leur travail pour vivre, ce combat difficile et passionnant. Je tiens à vous en remercier et vous renouvelle mes vœux pour cette année qui s’engage.

    Bien à vous,

    Arnaud Montebourg

  41. lionel mutzenberg
    Posted 4 février 2013 at 9:56 | Permalien

    Arnaud Montebourg est un vrai socialiste, il écrit vraiment bien. Si l’on mettait bout à bout ce qui c’est écrit depuis 1981 par les responsables de ce parti, nous serions un pays nageant dans le bonheur, ou le chômage aurait été réduit à sa plus simple expresssion, ou les salaires seraient assez élevés pour faire vivre sa famille décemment, ou la protection sociale ne serait pas en manque de recette, ou les logements seraient assez nombreux pour satisfaire toutes les demandes, ou l’éducation et la formation ne serait plus des slogans de campagnes électorales…
    Seulemnt voilà, il y a ce que l’on écrit, ce que l’on dit, et ce que l’on fait, et les réalités de notre société nous font douter de ce verbiage archi usé par les faits.
    Ecoutez nos médias chaque jour, ils nous distillent une information de propagande; ils nous amusent avec le Mali, le mariage pour tous, le droit de vote des immigrés… et pendant ce temps là, aucun de nos problèmes fondamentaux ne reçoit, ne serait-ce qu’un début de solution.
    Ce pouvoir est plus fort pour faire la guerre aux pick up, que pour faire la guerre à l’ennemi identifié par notre candidat élu, la finance mondialisée.
    Et puis, regarder les nos gouvernants, ils viennent les uns après les autres nous dire tout le bien qu’ils pensent de l’accord interprofessionnel du 11 janvier 2013, alors que nous lisons un peu parttout que cet accord organise la régression commencée sous Nicolas Sarkozy.
    Ils disent du bien d’un accord qui ne leur est pas imposable, ni aujourd’hui, ni demain, pour la simple raison que ce n’est pas leur monde.Dans leur monde l’on passe de la majorité, à l’oposition, et inversement,sans que son niveau de vie n’en subisse aucune conséquence.De quoi vous rendre philosophe. Quel drôle de gauche !

  42. Dominique babouot
    Posted 4 février 2013 at 10:29 | Permalien

    @lionel Mutzenberg
    « Dans une période particulièrement difficile, le ministère du Redressement productif, autant qu’il est possible … »

    Cette phrase à elle seule répond à ton questionnement!
    Si effectivement les possesseurs de la richesse ne résistaient pas nous nagerions dans le bonheur…

  43. Dominique Babouot
    Posted 4 février 2013 at 11:49 | Permalien

    « Dans leur monde l’on passe de la majorité, à l’opposition, et inversement,sans que son niveau de vie »

    C’est vrai pour la grande majorité des classes moyennes ou supérieures avec plus ou moins d’écart selon la position dans la société, mais là n’est pas le problème, dire cela, c’est supposer que les militants, les élus d’un parti politique n’ont pour seule motivation, que leur intéret personnel.
    Hors c’est injuste et faux de dire cela pour l’immense majorité d’entre eux, la plupart des élus sont sincères et militent pour leurs idées!
    Je veux à ce propos rappeler une anecdote qui m’a marqué dans un passé récent. Lionel Jospin à l’université de Larochelle en 2006 avait répondu par des larmes à une camarade qui le mettait en accusation. Cette camarade avait raison de faire cela, nous devons exercer une pression impitoyable sur les responsables pour les obliger à aller aussi loin qu’ils le peuvent!
    On pourra toujours dire que ce n’était qu’habile comédie, quel intéret personnel quand on connait la suite de la carrière politique de l’ancien premier premier ministre?

    Alors oui, on peut deviner, les déchirements du militant socialiste appelé à exercer le pouvoir qui découvre parce que confronté aux difficultés du réel qu’il va devoir peut etre surseoir un moment à l’application de ses idées!

  44. Posted 4 février 2013 at 12:08 | Permalien

    tous les militants ont choisi leur parti pour mille raisons intimes, ils y sont attachés même lorsqu’ils sont en désaccord. C’est pareil dans tous les partis. C’est comme cela qu’à la fois le pluralisme et les appareils existent, coexistent et s’opposent. Aucun parti n’a une « unité de pensée », fort heureusement. Aucun parti n’a une vie simple. Tous les partis ont des débats souvent similaires quant au fond, même si les mots sont différents. le front de gauche a « ses » droitiers lui aussi.

  45. Posted 4 février 2013 at 12:09 | Permalien

    mais rien n’est nouveau la dedans, et cela ne changera que sous l’impact d’un puissant rapport de force social… Pour contribuer à le déclencher, il faut à la fois nourrir une réflexion théorique, pratique ET agir pour l’unité…

  46. Posted 4 février 2013 at 12:12 | Permalien

    encore une fois depuis plus d’un siècle, il y a de nombreuses occasions ou nos partis de gauche nous ont trahi…sans changer de nature ! ils restent notre problème, à nous, à gauche

  47. Posted 4 février 2013 at 12:19 | Permalien

    D&S a pris position (n° bouclé le 14 janvier 2013) et moi, dés le premier jour, au BN du 15 janvier j’ai été le seul a voter contre le communiqué de soutien à la guerre…

  48. OL
    Posted 4 février 2013 at 13:30 | Permalien

    Dont acte Gérard mais j’ai bien précise  » sur ce blog » c’est-à-dire en quelque sorte ta vitrine publique.

    Cordialement

    (sinon ton système « Captcha » marche vraiment mal c’est d’un pénible…)

  49. Gilbert Duroux
    Posted 4 février 2013 at 14:45 | Permalien

    @ Dominique Babouot
    Tu crois sincèrement que le coup des « mains dans le cambouis », ça marche encore ? Allons, un peu de sérieux, tout le monde se rend bien compte qu’il s’agit plutôt des mains dans le pot de confiture. Je t’ai fait la liste des décisions du gouvernement qui vont exactement dans le même sens que le gouvernement précédent. En plus les « socialistes » blanchissent des renégats qui avaient collaboré avec Sarkozy. Qu’est-ce qu’il te faut de plus ?

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