Présenté par la gauche socialiste, voici le texte sur l’Europe « interdit » d’être soumis au vote des militants PS

Mardi 30 avril au soir, le BN du PS a vote contre la prise en compte, la diffusion et la présentation au vote des militants du texte de la gauche socialiste, #quevivelamotion3 D&S.

C’est une première ! La majorité du BN a eu peur que ce texte ne soit majoritaire parmi les militants (comme en 1996 !)

Elle a tout simplement voté pour qu’il ne paraisse pas et ne soit pas pris en compte. Ce refus de débat démocratique est scandaleux et inadmissible : il altère gravement les termes du débat pourtant si nécessaire dans les rangs du parti sur l’Europe. Notre texte avait une forte cohérence d’ensemble.

C’est un changement de règle du jeu de dernière minute car dans sa circulaire n°1387 du 17 avril,  Harlem Désir prévoyait bien le dépôt de plusieurs textes le 30 avril en BN :

La circulaire n°1387 objet Convention nationale sur l’Europe, signée par Désir, Bachelay, Cambadélis, Fontanel, Trautmann et Grandguillaume stipulait page 3 : mardi 30 avril 2013 : Enregistrement par le Bureau national du texte soumis au débat (événtuellement des textes et / ou amendements) avant la mise en ligne sur le site et transmission aux adhérentes du Parti dans la semiaine du 13 mai, au plus tard.

Nous ne laisserons pas le silence étouffer ce texte, nous le diffusons ici. Le débat aura lieu. Nous avons re- decoupé ce texte en amendements. Même si Harlem Désir a été tenté de limiter le nombre de signes, ces amendements seront quand même soumis au vote le 6 juin parmi les militants, pour la convention « Europe » du 16 juin.

 

 

 

Europe : le sursaut, c’est urgent !

Parce que nous aimons l’Europe, parce que nous l’avons rêvée, voulue et construite nous n’acceptons pas son orientation actuelle. Comme nous, nos concitoyens sont inquiets. Le chômage et la précarité explosent et le pouvoir d’achat baisse. Les politiques d’austérité, que des institutions non démocratiques imposent aux Etats, créent un climat de défiance à l’endroit de l’Europe.

L’Europe s’est construite sur un rêve de prospérité partagée. Elle est aujourd’hui l’otage de politiques néo-libérales et de dérives technocratiques qui l’ont affaibli. On en connaît les conséquences : accroissement des inégalités, remise en cause en cause du modèle social acquis de haute lutte par les mouvements ouvrier et progressistes, démantèlement des capacités d’intervention de la puissance publique, réduction du périmètre des services publics.

Les peuples eux aussi sont mis en concurrence. Ils subissent l’austérité, inacceptable et dangereuse. Aucune solidarité effective, aucun projet commun ne donne sens à ce qui doit être la grande ambition progressiste du 21eme siècle. L’intégration politique fait du surplace.

Les principes démocratiques de base sur lesquels l’Europe s’est fondée sont également remis en cause : la troïka, qui impose ses choix à une grande partie de l’Europe, sans aucune légitimité, sans rendre de comptes à quiconque, en est l’illustration la plus criante.

La faiblesse persistante de la croissance, la désindustrialisation globale, la domination de la finance sur l’économie réelle ne tombent pas du ciel. Elles sont la conséquence de choix économiques et politiques impulsés par les conservateurs et les libéraux. Ils ont accéléré l’accumulation de la dette publique. Les sociaux-démocrates ont eux-mêmes parfois accompagné cette spirale.

On nous avait promis l’Europe prospère, elle est austère. On attendait l’Europe démocratique, elle continue à être oligarchique. Quant à l’Europe sociale, elle est sortie des priorités.

Une alternative est possible. Pour réussir, le combat européen que nous menons doit être assumé politiquement par notre Président, par notre Parti. François Hollande a raison lorsqu’il se dit prêt à une « tension amicale » avec la droite allemande. La confrontation avec les droites européennes est nécessaire. C’est aujourd’hui qu’il faut construire un rapport de force avec les conservateurs, à commencer par leurs chefs de file Madame Merkel et Monsieur Cameron.

Les critiques convergent contre les politiques d’austérité. Les peuples en premier lieu, mais aussi désormais, le FMI, l’OCDE, le BIT, des économistes de toutes origines et plus récemment le commissaire général à l’investissement, ont tous pointé la nécessité d’une relance coordonnée en Europe. Ailleurs, certains pays ont osé franchir le pas comme les Etats-Unis ou le Japon qui font le choix de la relance. Plus récemment encore c’est le Gouvernement de coalition des Pays-Bas qui a mis un coup d’arrêt à l’austérité sous l’utile pression des partenaires sociaux.

Si la gauche ne propose pas au plus vite une réorientation profonde et radicale de la construction européenne, c’est l’Union qui sera bientôt en danger. Le sursaut en Europe, c’est urgent.

1. La question sociale avant tout : vers un Traité Social Européen.

L’emploi et le pouvoir d’achat sont la préoccupation première de nos concitoyens. Malheureusement, la question sociale est restée à la remorque de la construction européenne. La lutte contre le chômage et les inégalités doit être la priorité de la prochaine étape de la construction européenne. Le « traité social européen », notamment porté par la confédération européenne des syndicats (CES) doit donner pour buts aux politiques communautaires l’amélioration des conditions de vie et de travail, la qualité des emplois, la lutte contre les discriminations à l’embauche et dans les rémunérations, le dialogue social, le développement durable. Il doit garantir à tous les salariés dans l’Union européenne les droits fondamentaux que sont les droits du travail et le niveau de protection sociale, et instaurer le principe de la clause la plus favorable.

Mais surtout, et là est l’urgence, il doit fixer un cadre de convergences progressives vers le haut des standards sociaux les plus importants comme la durée légale du travail, le salaire minimum. La création d’un SMIC dans chaque pays est importante mais ne saurait suffire pour combattre le dumping social. L’écart entre les SMIC doit être réduit pour se rapprocher du taux le plus élevé.

Dans le cadre des traités existants, il faut interdire les pratiques de rémunération selon le « principe du pays d’origine » que la défunte directive Bolkestein voulait consacrer. Il faut exiger l’application de la directive « travailleurs détachés » et fixer un principe clair : l’obligation de respecter les lois et conventions collectives du pays où s’effectue le travail.

2. Suspendre le pacte de stabilité : la croissance et l’emploi d’abord.

La priorité à la question sociale va de pair avec l’impératif de relance de l’économie. Malheureusement, le pacte de stabilité et le TSCG sont deux verrous qui interdisent désormais aux gouvernements de disposer des moyens d’action nécessaires pour faire face à la crise. Le pacte de stabilité doit être immédiatement suspendu. Le rythme de réduction des déficits imposé par la Commission européenne finira par provoquer des coupes sombres dans des dépenses publiques et sociales essentielles. L’austérité a démontré son inefficacité: elle contribue à augmenter la dette, pas à la réduire. Les peuples, les Etats et l’Union ne survivraient pas à la poursuite de cette politique suicidaire.

Le pacte de stabilité doit ensuite être réformé. Les dépenses d’investissements doivent être exclues du calcul des déficits, son fonctionnement doit rejeter la logique de sanction et introduire celle de coopération. Le dogme du 3%, chiffre sans aucune valeur économique, doit être aboli. Le calendrier de réduction des déficits doit être réaliste et tenir compte du cycle économique et de la nécessité de lutter contre le chômage.

3. Liquider la dette indigne : la BCE doit prêter directement aux Etats

Dans tous les pays européens, la montée de la dette publique est en premier lieu liée au déploiement des politiques de l’offre, centrées sur la baisse conjointe des dépenses publiques et des impôts. Les mesures fiscales favorables aux plus aisés ont essentiellement favorisé l’épargne des riches et n’ont pas provoqué l’effet annoncé sur la croissance. Il en a résulté une baisse des recettes fiscales et une montée des déficits. La crise a en second lieu fait exploser la dette à partir de 2008. Renonçant à prêter directement aux Etats, les banques centrales ont prêté aux banques qui elles même ont prêté aux pays avec des taux d’intérêt exorbitants, s’enrichissant au passage sur le dos des contribuables et des citoyens. Ces taux d’intérêt particulièrement élevés ont été des éléments déterminants de l’explosion de l’endettement. Une large part des dettes souveraines peuvent être ainsi considérées comme «  illégitimes ».

Le ralentissement de l’activité a encore amenuisé les recettes fiscales tandis que la socialisation des pertes des banques, responsable de la crise financière, a mis à contribution les finances publiques et les contribuables. Les rentiers, détenteurs de la dette publique et privée, ont doublement profité de cette situation. Ils ont tout d’abord bénéficié des baisses d’impôts qui ont creusé les déficits. Ils ont ensuite touché les intérêts de la dette qu’ils détiennent… et qui a financé les cadeaux fiscaux dont ils ont profité pour spéculer. Nos concitoyens ont bien de quoi s’indigner ! Une grande partie de la dette est une dette indigne, causée par des politiques qui sont à l’origine de la crise et qui continuent à être vantées par des promoteurs n’ayant de cesse de mettre cette crise sur le dos d’un modèle social européen trop coûteux !

C’est cette dette indigne, à laquelle il faut s’attaquer.

Au-delà, Il faut distinguer la bonne dette, celle qui finance le modèle de développement durable, de cette mauvaise dette. Cela justifie que, dans de nombreux pays, il faille restructurer la dette pour libérer des ressources nécessaires au financement de l’économie réelle. Et en tout cas, le temps est venu d’imposer aux banques centrales et à la BCE de prêter à nouveau directement aux Etats.

Le sort réservé aux peuples grecs, irlandais, portugais et espagnols est inacceptable. Les « plans de sauvetage » de ces pays ne sont que des plans de sauvetage des grandes banques européennes détentrices des titres de leurs dettes publiques. Ce sont les peuples qui paient la facture avec les véritables plans de destruction sociale que leur impose la Troïka (Banque centrale européenne, Union européenne et FMI) : le chômage frappe 27 % de la population en Grèce et en Espagne, 17 % au Portugal, le niveau de vie moyen de la population a baissé de 35 % depuis 2009 en Grèce.

4. Un véritable plan de relance européen

Les « réformes structurelles » prônées par les conservateurs et les libéraux sont impuissantes face à la récession. Elles ont même entretenu une logique de déflation salariale qui a tué la demande intérieure européenne. Un New deal européen est désormais à l’ordre du jour. Il doit s’articuler de politiques de soutien à la reprise adaptées à chaque Etat et d’un plan de relance à l’échelle européenne. Le retour de l’intervention de la puissance publique à tous les niveaux est d’autant plus nécessaire pour financer et planifier la transition écologique.

Il faut permettre à tous les pays de la zone euro de s’orienter vers la relance en faisant sauter les verrous budgétaires qui enferment leurs moyens d’action. En étant coordonnées, les mesures de soutien dans chaque Etat seraient nettement plus efficaces.

La relance doit également opérer à l’échelle Européenne, pour financer la convergence vers le haut de tous les pays et relancer la croissance dans toute l’union. Le pacte de croissance doit se concrétiser. Pour cela, des euro-obligations pour financer les investissements d’avenir doivent être mise en œuvre. Le capital de la Banque Européenne d’Investissement doit être augmenté, pour lui permettre de développer ses activités de financement de la croissance. Alors que l’épargne est abondante dans certains pays, l’UE doit pouvoir recourir à l’emprunt pour financer ses grands investissements, en particulier pour la transition énergétique, et lutter contre les inégalités territoriales et sociales. L’emprunt, comme instrument majeur du développement et de la croissance en Europe, s’impose comme la contrepartie logique à la mise en œuvre de l’harmonisation fiscale et sociale.

5. Refuser la baisse du budget européen

En cohérence avec la volonté affirmée du Président de la République d’une relance macro-économique européenne au service de la croissance et de l’emploi, nous appelons les socialistes européens et notamment nos eurodéputés à refuser par leur vote le budget en baisse pour la première fois, imposé par les gouvernements conservateurs. Ce veto rouvrira la discussion sur la base du budget 2013, moins restrictif que celui actuellement proposé par le Conseil et imposera l’ouverture, dès 2014, année du renouvellement du Parlement européen, du débat sur la levée de ressources propres nouvelles et pérennes, financées par des impôts européens, voire, ultérieurement par des emprunts fédéraux.

Le budget européen représente seulement un pourcent du PIB de l’UE. A termes, la construction d’une Europe de la croissance et de l’emploi implique la mise en place d’un vrai budget d’intégration solidaire, représentant au minimum 5% du PIB européen.

La taxe sur les transactions financières doit être le premier de ces impôts européens. Celle-ci doit être élargie à tous les pays. D’autres ressources propres doivent être créées. Ces dernières pourraient provenir de la lutte contre la fraude fiscale, de la taxation des kilomètres parcourus par les poids lourds, ou encore de la taxation carbone aux frontières de l’UE.

6. Fiscalité : Une seule solution, l’harmonisation

Les Socialistes doivent initier un projet européen fiscal, fondé sur la détermination de règles d’harmonisation et sur le transfert d’impôts nationaux vers des impôts européens, au service d’un budget européen.

Pour stopper la concurrence fiscale, il faut harmoniser les fiscalités européennes. Comme nous l’avons fait pour les monnaies, il faut mettre en œuvre un serpent fiscal européen qui rapproche progressivement les niveaux d’imposition. Il serait fondé sur :

- un taux plafond de TVA (impôt consommation) pour éviter une dérive à la hausse de cet impôt injuste ;

- une harmonisation de l’assiette consolidée de l’impôt sur les sociétés et la définition d’un taux minimal d’imposition des sociétés, pour stopper la course à la baisse et au dumping ;

- l’affectation d’une partie du produit de cet impôt au budget européen

- une obligation de déclarer revenus et bénéfices réalisés dans les paradis fiscaux pour toutes les entreprises et une harmonisation des règles et procédures dans la lutte contre l’évasion et la fraude fiscale ;

- Un FACTA européen

- une harmonisation des bases d’imposition, pour définir des règles communes et permettre la revalorisation du budget européen par la création d’un ou plusieurs impôt(s) européen(s) renforçant l’intégration européenne et ses marges de manœuvre.

7. Mettre la BCE au service de l’économie réelle

Par la force des choses, la BCE est intervenue au cours de la crise, dans les limites autorisées par ses statuts, pour éviter une panne générale de liquidité et enrayer la spéculation sur les dettes souveraines. Pour autant, une réforme de la politique monétaire européenne et des statuts de la BCE doivent doit faire de la croissance et de l’emploi les objectifs prioritaires de la BCE, dans le respect de la recherche d’une inflation contrôlée. L’indépendance absolue de la BCE est sans aucun équivalent dans le monde. Les socialistes doivent promouvoir l’idée d’une BCE responsable devant des institutions communautaires démocratiques.

La BCE doit pouvoir acheter directement lors de leur émission les titres des dettes publiques des Etats-membres de l’Union européenne, sans que ces Etats aient à subir les « conditionnalités » prévues par le Mécanisme européen de stabilité, c’est-à-dire les plans de destruction sociale qui frappent la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne et demain Chypre. C’est ce que font d’ailleurs toutes les banques centrales dans le monde, la Réserve fédérale des Etats-Unis, la Banque du Japon comme la Banque d’Angleterre.

8. Mettre fin à l’euro surévalué

L’action de la BCE peut aussi influencer le taux de change de l’euro face au dollar. Pour autant, la politique de change ne relève pas du champ de compétence de la BCE. C’est aux Etats, au sein du Conseil, que revient la mission de fixer le taux de change de l’euro. Le débat sur la politique de change de l’Union est malheureusement resté interdit. Or la surévaluation de l’euro nuit à l’économie et à l’emploi dans la plupart des pays de la zone euro. L’euro ne saurait être une monnaie au service des seuls pays qui réalisent des excédents commerciaux et qui entendent préserver le patrimoine de leurs épargnants grâce à une monnaie trop forte.

La France doit en premier lieu proposer une politique de change à ses partenaires, pour rééquilibrer la parité avec le dollar mais aussi le yen et le yuan au service de nos exportations. Elle doit non seulement demander que ce point soit mis à l’ordre du jour d’un sommet européen exceptionnel et d’ici fin 2013 mais également présenter un mémorandum visant à stopper la politique de de l’Euro fort, de l’Euro surévalué.

A ceux qui défendent la déflation salariale, une baisse de 10% de la valeur de l’Euro serait plus efficace qu’une baisse équivalente des salaires. (à revoir)

8. Encadrer le libre-échange, refuser le traité transatlantique.

La politique de change est un instrument de politique commerciale, au même titre que Les barrières au libre-échange incontrôlé.

Le libre-échange sans précaution a accru le phénomène des délocalisations. Il entretient une pression à la baisse sur les salaires et mis en cause la protection sociale des pays où le modèle social est le plus avancé. Nous devons tirer les conséquences de cette concurrence déloyale. Il faut réaffirmer la nécessité d’un tarif extérieur commun aux frontières de l’Europe en définissant les critères sociaux et environnementaux nécessaires pour préserver notre modèle social, la qualité de la vie et des emplois rémunérés à leur juste valeur.

Il est temps de proposer un accord européen sur la régulation des échanges de l’UE avec ses partenaires qui permettent l’instauration d’écluses sociales et fiscales.

Il est nécessaire d’avancer vers la taxation du bilan carbone, favorisant de fait les productions les plus écologiques et les plus proches. La création d’une Organisation européenne du commerce, soumettant au Parlement européen des propositions de mise en place de principes de protection (normes, taxes, quotas…) secteur par secteur, permettrait d’harmoniser les normes environnementales.

Il faut enfin suspendre les négociations pour un accord transatlantique. L’industrie européenne n’a rien à y gagner et beaucoup à y perdre. Les Etats-Unis viennent d’injecter des fonds publics considérables pour soutenir certains de leurs secteurs industriels qui, une fois modernisés, seront prêts à conquérir le marché européen. Pendant ce temps-là, L’Europe interdit les aides directes aux entreprises.

La mise en œuvre de l’accord transatlantique va à l’encontre du projet d’une Europe forte et indépendante dans un monde multipolaire. Elle ne saurait tomber dans le piège d’une alliance dite occidentale en face des pays émergents.

D’autres voies de coopération avec les Etats–Unis peuvent être promues mais l’accroissement du tout-concurrence n’est pas acceptable. Entrer dans la négociation nous amènerait à terme à renoncer à une destinée commune aux Européens. Instruits par l’expérience, nous savons que poser les conditions ne permet pas d’aboutir à un accord équitable.

Le droit du travail doit être considéré comme un élément constitutif du droit de la concurrence. La construction d’une véritable organisation européenne, sur le modèle de l’OIT, est indispensable.

9. Renouer avec l’ambition industrielle pour un développement durable

L’Union doit investir puissamment dans les secteurs d’avenir, en particulier dans les activités à haute valeur ajoutée de la nouvelle économie de la connaissance, développer des infrastructures transeuropéennes d’énergie propre, de transport et de communication. Elle doit favoriser le déploiement d’une politique industrielle, entravée par la logique d’une « concurrence libre et non faussée » dogmatiquement imposée.

Cet Etat stratège européen doit permettre la transmission dans les territoires, notamment à travers la politique régionale, des orientations décidées en commun, avec pour règle de n’abandonner aucun territoire, aucune région.

Par ailleurs, une véritable politique industrielle doit également assurer une bonne gestion des secteurs plus traditionnels afin d’anticiper les restructurations et mettre en place à temps des programmes de reconversion des bassins industriels, en associant les partenaires sociaux et tous les acteurs concernés.

Il est donc indispensable de repenser complètement la politique industrielle. Tout d’abord en révisant complètement le régime des aides d’Etat et des règles de concurrence, pour permettre l’émergence de grands groupe européens capables d’affronter leurs homologues dans la concurrence mondiale et maintenir des emplois dans l’UE, d’autre part au sein des Etats membres en particulier pour les PMI afin d’assurer l’émergence de secteurs innovants, où l’investissement long terme est indispensable. Cela doit aussi être permis pour assurer la mutation industrielle dans des domaines où se manifeste un déséquilibre des échanges et une sur-importation.

10. En Europe aussi, « notre adversaire, c’est la finance » !

Une directive bancaire est actuellement à l’étude. Il est indispensable qu’elle ne soit pas en retrait par rapport au rapport Liikanen.

Les socialistes doivent œuvrer en ce sens et exiger un dépôt rapide par la commission de ces textes.

Seules pourront bénéficier de la garantie publique, les activités bancaires directement utiles à l’économie. En France, par exemple, ces activités représentent 22% des activités des « banques universelles » dont le désastre chypriote vient de démontrer une nouvelle fois l’extrême dangerosité : 12% pour le financement des ménages et 10% pour le financement des entreprises.

On ne saurait par ailleurs accepter que soit différée la mise en œuvre de l’Union bancaire. La plus grande vigilance s’impose pour l’ensemble des marchés financiers en particulier ceux du « secteur bancaire parallèle » comme les fonds monétaires, les assureurs ou les fonds alternatifs qui prospèrent sans être réellement régulés et taxés. Ils constituent un risque de déflagration qui menacera nos économies avec autant de force, si ce n’est plus encore, que la crise bancaire récente.

11. Une Union démocratique, par et pour les citoyens

Aujourd’hui, la crise en Europe s’est muée en crise de l’Europe. Il faut d’urgence organiser le saut démocratique qui restaure une capacité réelle des peuples à peser sur les décisions. Il est donc essentiel de renforcer les pouvoirs du Parlement européen et de mieux associer les parlements nationaux. Afin d’assurer l’effectivité de la légitimité démocratique du Parlement européen, ce dernier doit nommer la Commission selon les résultats issus des urnes des élections européennes. De même, il faut en finir avec la désastreuse cogestion parlementaire qui brouille le clivage droite-gauche et faire en sorte que la Gauche sociale-démocrate européenne présente son propre candidat à la Présidence de la Commission.

Le parlement européen doit être représentatif de la réalité démographique des différents pays. On ne peut continuer

Le rôle de co-législateur du Parlement européen doit être étendu à tous les domaines, la règle de l’unanimité au Conseil des ministres abolie. Les Parlements nationaux doivent être pleinement associés aux décisions budgétaires majeures, telles que les programmes de stabilité et les programmes de réforme.

Les changements de traités doivent faire l’objet d’une Convention, dans laquelle les citoyens sont représentés par leurs élus directs au Parlement Européen. Les peuples doivent pourvoir les ratifier par référendum.

Aujourd’hui, la crise en Europe s’est muée en crise de l’Europe. Il faut d’urgence organiser le saut démocratique vers une Europe fédérale et progressiste. Il est donc essentiel de renforcer les pouvoirs du Parlement européen. Afin d’assurer l’effectivité de la légitimité démocratique du Parlement, ce dernier doit nommer la Commission selon les résultats issus des urnes des élections européennes. De même, il faut en finir avec la désastreuse cogestion parlementaire qui brouille le clivage droite-gauche et faire en sorte que la Gauche sociale-démocrate européenne présente son propre candidat à la Présidence de la Commission.

L’Europe ne peut fonctionner comme un espace diplomatique, dans lequel les intérêts des Etats prévalent sur celui du peuple. La représentation populaire, tant au niveau national qu’au niveau européen, doit être renforcée.

Le rôle de co-législateur du Parlement européen doit être étendu à tous les domaines, la règle de l’unanimité au Conseil des ministres abolie. Les Parlements nationaux doivent être pleinement associés aux décisions budgétaires majeures, telles que les programmes de stabilité et les programmes de réforme.

Les changements de traités doivent faire l’objet d’une Convention, dans laquelle les citoyens sont représentés par leurs élus directs au Parlement Européen. Les peuples doivent pourvoir les ratifier par référendum.

Des paroles aux actes

Longtemps, on a déploré que l’Union se fasse « en dépit des peuples » ou « à côté des peuples ». Aujourd’hui, c’est pire : elle se construit contre eux.

Pour les docteurs de la loi libérale, ce sont aux citoyens européens de payer la crise. Grèce, Portugal, Espagne : tous les pays sommés d’appliquer les « recettes » de la Troïka voient leur taux de chômage exploser. La logique folle des partisans de l’austérité se résume en une formule paradoxale : l’Europe redeviendra riche une fois que tous les européens seront devenus pauvres.

Socialistes, nous n’avons pas renoncé à « notre Europe ». Celle qui privilégie la coopération à la compétition. Celle de la construction de « solidarités de fait ». Celle qui investit et prépare l’avenir.

Oui, nous l’assumons : nous portons, avec nos partis frères, un projet alternatif à celui de la droite européenne que nous pouvons faire partager au-delà de nos frontières aux forces progressistes, de gauche et écologistes.

Oui, nous le savons, l’histoire de l’Europe est faite de compromis et de concessions réciproques. Mais on ne passe pas des compromis sans construire un rapport de forces. Accepter une politique néfaste « pour éviter d’ajouter la crise à la crise » non seulement n’évite pas la crise mais l’aggrave. C’est çà cela que nous devons nous atteler aujourd’hui : la confrontation démocratique avec la droite européenne qui veut condamner l’Union à l’austérité sans fin.

Notre base, sociale, nos électeurs, ne se paient plus mots. Ils veulent des actes. C’est pourquoi nous pensons que le rôle des socialistes Français, à moins d’un an des élections européennes, c’est d’élaborer une feuille de route et de la proposer à nos partis frères.

Nos électeurs, notre base sociale ne se satisferont pas de belles paroles et de grandes promesses. Ils veulent des actes, ils veulent du concret. Ils ont raison.

Nous n’avons pas le temps de laisser « du temps au temps ».

C’est maintenant qu’il faut exiger la suspension du pacte de stabilité budgétaire qui condamne les Etats membres à l’austérité sans fin

C’est maintenant qu’il faut un véritable plan de relance, écologique et social en Europe.

C’est maintenant qu’il faut refuser le vote d’un budget communautaire en baisse pour la première fois de l’histoire de l’Union.

C’est maintenant qu’il faut placer le social d’abord et obtenir un traité social, aller vers un SMIC européen.

C’est maintenant qu’il faut mettre à l’ordre du jour la fin de « l’euro cher » pour protéger nos emplois, nos industries et nos savoir faire.

C’est maintenant qu’il faut refuser le libre-échange généralisé (mettre en place un juste échange et refuser le traité transatlantique qui risque d’affaiblir un peu plus notre continent sur la scène internationale.

Ensemble, avec toute la gauche européenne, le sursaut, c’est urgent.

 

 

Dans le texte « interdit », on parle de FACTA européen :

(*) Le FACTA est  dispositif connu sous le nom de Foreign account tax compliance Act, adopté par le Congrès américain. Il s’agit de mettre en œuvre un mécanisme d’échange d’informations automatique entre l’administration fiscale américaine et les institutions financières étrangères (FFI) qui gèrent, directement ou non, dans le monde entier, des comptes appartenant à des contribuables américains.

29 Commentaires

  1. deth
    Posted 1 mai 2013 at 0:48 | Permalien

    je suis heureux qu’il reste au PS des gens de gauche pour écrire des textes de gauche.
    je suis heureux qu’il reste des hommes courageux qui osent s’affranchir du dogme social-démocrate qu’on veut nous imposer.

    Je suis indigné de cette décision du BN. Comment faire appel?

    Bon courage.

  2. W. Nepigo
    Posted 1 mai 2013 at 1:03 | Permalien

    Quelle est la justification avancée pour cette décision du BN, s’il y en a au moins une? Le texte trouverait preneur parmi les gauches européennes, et pas qu’un peu…

  3. gigi
    Posted 1 mai 2013 at 1:25 | Permalien

    Concernant la capacité du gouvernement à mener une politique autre qu’actuellement, je renvoie à nouveau à une interview de Laurent Mauduit, fondateur de Médiapart.

    Extraits :

     » Vous revenez dans votre livre sur les grandes dates de la gauche du siècle passé : 1936 et le Front populaire, 1981 et l’élection de François Mitterrand, 1997 et le gouvernement « de la gauche plurielle ». Des conquêtes sociales (congés payés, 39h puis 35h, CMU…) ont suivi ces victoires, avant les renoncements. Quelles sont les conquêtes sociales de 2012 ?
    Aucune. C’est un rouleau compresseur de mesures réactionnaires : la politique budgétaire d’austérité, l’austérité salariale, les 20 milliards d’euros aux entreprises sans contrepartie qui vont gonfler les dividendes des actionnaires, la réforme du code du travail avec la destruction du droit du licenciement. Or le droit du licenciement ne protège pas du licenciement, c’est une possibilité de recours contre l’arbitraire ! (…)
    Comment expliquer cette attitude ?
    Elle est liée aux entourages de ceux qui gouvernent, à l’imbrication avec les milieux d’affaires. C’est ce que révèle l’affaire Cahuzac : un système de consanguinité avec le monde des banquiers. Cela renvoie au système oligarchique français. L’oligarchie est une couche sociale insubmersible, qui résiste à toutes les alternances. Elle édicte les mêmes recommandations conformes à ses intérêts, quel que soit le gouvernement. L’imbrication entre les élites politiques et ces milieux-là est fascinante. Qui conseille aujourd’hui le ministre de l’Économie Pierre Moscovici ? Ce ne sont que des militants UMP qui sont à la direction du Trésor. Qui a rédigé le rapport Gallois sur la compétitivité ? C’est un cadre de l’UMP. Qui conseille Hollande en économie ? C’est la banque Rothschild. Il n’y a plus d’irrigation intellectuelle autres que cette sphère, dont les sources idéologiques sont le libéralisme, les milieux d’affaires. Que les socialistes n’aient pas eux-mêmes l’énergie de construire une vision du monde, de s’appuyer sur leurs propres experts, est très inquiétant.
    (…)
    Dans ces conditions, quelles perspectives politiques entrevoyez-vous ?
    Le danger qui menace l’Europe, et au premier chef la France, c’est le danger du populisme radical. Le danger en France est toujours venu, non pas de l’extrême droite, mais d’époques troubles où la droite a perdu le sens républicain et a siphonné les idées de l’extrême droite. Un gouvernement UMP-FN « relooké » est une menace gravissime qui se profile. L’urgence est à relancer des passerelles entre la gauche de gouvernement et celle d’opposition. Il y a d’autant plus d’importance à débattre des politiques économiques et sociales, des politiques démocratiques. A refuser de le faire, les socialistes préparent le terrain à cette droite de combat, à cette droite extrême. « Si le peuple ne trouve pas de solution dans l’espoir révolutionnaire, il peut être tenté de le chercher dans le désespoir contre-révolutionnaire », analysait Trotsky dans « Où va la France ? ». Quand la gauche n’assume pas sa mission de transformation sociale, elle ouvre la voie aux populismes. Et c’est la responsabilité de Hollande : il court à l’échec en désespérant le peuple qui l’a élu.  »

    l’interview complète :
    http://www.bastamag.net/article3040.html

    Si L Mauduit a raison il y a très peu de chances que le gouvernement infléchisse sa politique à gauche. Tout au plus aurons-nous droit à quelques mesurettes à l’approche des municipales.
    Par contre il y a de fortes chances pour qu’une droite encore plus « décomplexée » (autrement dit fascisante)revienne rapidement au pouvoir. Et pour qu’on ne revoie plus la gauche avant longtemps.

  4. Antoine
    Posted 1 mai 2013 at 1:44 | Permalien

    « Comme en 1996″, ça ne nous rajeunit pas. Combien de temps allez-vous rester dans ce parti de guignols ?

    « Si L Mauduit a raison il y a très peu de chances que le gouvernement infléchisse sa politique à gauche. »

    Sans blague… Quelle lucidité, heureusement que vous êtes là pour nous l’apprendre.

  5. Gracchus
    Posted 1 mai 2013 at 1:54 | Permalien

    « Europe » rêvée, « Europe » fantasmée, « principes démocratiques » totalement imaginaires…
    Dès l’origine le projet promu par Monnet and Co, fortement liés à des intérêts de grands groupes industriels, était de remplacer les régimes parlementaires par des régimes technocratiques « rationnels » car non soumis à la volonté des peuples.
    Les racines de votre « Europe » plongent au coeur de l’idéologie de Vichy, et son « déficit démocratique » n’a rien d’une déviance : c’est le noyau dur de son ADN depuis son premier jour.

  6. gigi
    Posted 1 mai 2013 at 2:25 | Permalien

    @Antoine

    merci pour votre aimable commentaire. Heureusement que vous êtes là pour élever le débat!

  7. Gilbert Duroux
    Posted 1 mai 2013 at 3:39 | Permalien

    Mais que veut la gauche du PS ? Elle a accepté sans se révolter que le PS vote le traité Sarkozy-Merkel. Elle a accepté que le PS fasse voter l’ANI/MEDEF par l’Assemblée nationale. Elle a même prêté son concours à ce vote puisque le texte a été adopté avec le concours de quasiment tous les députés de la gauche du PS.
    Elle a accepté sans se révolter que le gouvernement PS fasse un cadeau de 20 milliards au patronat sans contrepartie. Elle a accepté sans se révolter que le gouvernement refuse l’amnistie aux syndicalistes. C’est même un militant de la gauche sociale, un ancien proche de Poperen, Alain Vidalies, qui a vanté urbi et orbi cette décision. Elle a accepté que le PS fasse monter dans l’appareil des Cahuzac, des Moscovici, des Valls et autres militants du libéralisme, etc, etc.

    Pourquoi, tout à coup, après avoir tout avalé, vouloir que le gouvernement pratique une politique aventureuse, gauchiste, en s’éloignant de nos amis allemands. C’est irresponsable !

  8. Posted 1 mai 2013 at 6:55 | Permalien

    non, il s’agit au contraire d e l’Europe de Hugo et de Trotski

  9. Posted 1 mai 2013 at 6:57 | Permalien

    il n’y en a pas, sauf qu’il faudrait « rassembler » le parti…
    c’est contraire à la circulaire n°1387 d’harlem desir, qui prevoyait pour le BN du 30 avril le dépôt des textes ( des ! ) (signée le 17 avril )

  10. Posted 1 mai 2013 at 6:58 | Permalien

    ecrivez leur, faits savoir
    diffusez le « texte interdit »

  11. Posted 1 mai 2013 at 7:23 | Permalien

    Que dire de plus, Gerard a tout dit. Je valide et bon courage.

  12. André
    Posted 1 mai 2013 at 8:16 | Permalien

    La tromperie de ce texte, c’est de dire que le combat serait seulement contre les « dites droites européennes » c’est faire semblant d’oublier que tous les partis « dits socialistes européens » mènent la même politique de servilité à la finance.
    Merkel n’a pas rajouté beaucoup de mesures anti sociales en Allemagne, le travail avait déjà été fait par Schröder et Steinbrück (plan hartz 4), elle s’est appuyée sur l’existant.
    Et pendant la campagne électorale, Hollande a pris pour exemple les réformes outre-Rhin et Steinbrück est le candidat du SPD.
    Donc ne prenons pas les gens pour des imbéciles!
    De toute façon, quand on voit que Hollandreou va chercher régulièrement sa feuille de route à Bruxelles, comme pour le prochain allongement de la période travaillée pour la retraite!
    Ce texte est pathétique, par ailleurs, vous faites semblant de découvrir que vos idées sont ultraminoritaires au PS, cela devient de plus en plus difficile de donner le change…
    d’assurer le rôle de vernis…

  13. Simple militant
    Posted 1 mai 2013 at 9:29 | Permalien

    Antoine, André, Gilbert : que souhaitez-vous ? Pourquoi suspecter ceux qui refusent d’abandonner le PS aux sociaux-libéraux d’être soit des imbéciles soit des canailles ? Que proposez-vous ? Rejoindre le Front de gauche ? Un an après, son candidat ferait un point de mieux si le premier tour de la Présidentielle se rejouait aujourd’hui (sondage CSA).
    Quant à Gracchus, qui se prend pour Babeuf, il doit considérer comme des traîtres ou des canailles tous ceux (dont les dirigeants du Front de gauche) qui ne proposent pas de rompre avec l’euro, l’Europe, etc. A la lanterne ou à l’aimable guillotine, eux aussi ?
    Allez, je vous quitte pour aller à la manif CGt-FSU-Solidaires. Au fait : mon secrétaire de section (même pas catalogué « gauche du parti »)a appelé les militants PS à y participer !

  14. Christian Vincent
    Posted 1 mai 2013 at 10:12 | Permalien

    Cette situation est une preuve de plus s’il en faut que le PS est mus sous tutelle d’un groupe dictatorial qui refuse tout débat démocratique au sein du parti. Il s’en sert à des fins partisannes pour satisfaire des intérets qui n’ont plus rien à voir avec la gauche ou le socialisme.

  15. Stéphane
    Posted 1 mai 2013 at 11:58 | Permalien

    @Trop Simple, Tut tut tut, sondage CSA, plus un 1%, c’est comme ça que vous faites de la politique au PS ? C’est ça le vote utile ? Je comprends mieux pourquoi le PS est mort.
    Si l’aile gauche rejoint le Front de Gauche, c’est un tier du PS qui s’en va, un dixième des votes du corps électoral. Avec la mort du vote utile, ce rassemblement de la gauche renouvelée prendra instantanément la place du PS.

  16. Stéphane
    Posted 1 mai 2013 at 12:01 | Permalien

    … par contre ce sera moins confortable pour garder vos sièges.

  17. Posted 1 mai 2013 at 12:22 | Permalien

    Monsieur Filoche, vous avez mené de courageux combats pour la défense des travailleurs, aux dépens parfois de vos intérêts personnels, et vous êtes, je le crois, sincère quant à la possible portée de ce texte.

    Mais l’idéal vous aveugle sinon vous ne pourriez pas ne pas tomber d’accord avec André (Posted 1 mai 2013 at 8:16 | Permalien). Il ne fallait pas être grand clerc pour prévoir cela qu’il soutient et que nous avions nous-mêmes annoncé : http://politproductions.com/content/les-capitalistes-devraient-pr%C3%A9f%C3%A9rer-hollande-%C3%A0-sarkozy-pour-le-quinquennat-2012-2017

  18. gigi
    Posted 1 mai 2013 at 13:08 | Permalien

    @Simple militant
    personne ne dit que les militants de la gauche du PS sont des imbéciles ou des canailles, en tout cas pas moi. L’attachement au parti, à son analyse de la société et à ses idéaux, ça existe et peut empêcher de prendre de la distance. On ne réalise vraiment que lorsqu’on a rompu, beaucoup de militants ont connu ça, ils ont du faire leur deuil des idéaux et ça n’a pas été facile.
    La question est : jusqu’à quel point faut-il accepter lorsque le parti vous emmène dans le mur et l’auto-destruction ? Actuellement le PS est utilisé par des libéraux (je doute qu’ils soient « sociaux ») à des fins qui ne sont pas les siennes. J’ai bien peur que ce parti ne vous appartienne déjà plus.

  19. Gilbert Duroux
    Posted 1 mai 2013 at 13:35 | Permalien

    Moi je dis qu’il y a un double discours. Les députés de la gauche du PS (sauf 4 d’entre eux) ont voté l’ANI/MEDEF. On ne peut pas à la fois voter avec la majorité et dire qu’il faut absolument prendre un autre chemin.

  20. gigi
    Posted 1 mai 2013 at 13:45 | Permalien

    @Gilbert Duroux
    Oui oui, beaucoup de députés font ce qu’ils croient bon pour leur carrière…

  21. darberet
    Posted 1 mai 2013 at 19:06 | Permalien

    Bjr,
    N’étant pas de l’aile gauche de notre parti, et pourtant je partage la philosophie et l’esprit de ce texte. J’ai apporte quelques contributions sur le site parti a savoir notamment que les membres de la commission soient issus du Parlement et que la totalité de l’IS (je vais plus loin que vous) devienne un impôt européen (la perte fiscale des états compensée par la diminution des leur contribution).

    Une commission politisée et légitime car issue des élections, un budget autonome seront les armes qui permettra de faire revivre le rêve !

    Amitiés

  22. Posted 2 mai 2013 at 9:21 | Permalien

    Bonjour,

    Pour qu’elle raison il est difficile aux gens de pouvoir d’évoquer l’arret immédiat du paiement des interets de dette d’états aux exilés fiscaux qui apparaissent dans les listing #wikileaks , #offshoreleaks et #clearstream ?

    Vous rendez vous compte que ces organisations prêtent aux états européens, encaissent des interets de la dette qu’ils creusent, eux même, en plaçant leurs bénéfices dans les paradis fiscaux. 
    Paradis fiscaux qui sont un crime contre l’humanité disait feu Stéphane Hessel.

    Merci a votre pugnacité.

    Le 05 mai une délégation européenne d’indignés seront à Versailles pour instaurer les états généraux européens.
    Soyez y ;)

    http://fr.reuters.com/article/companyNews/idFRL5E7N51QI20111228

  23. maris
    Posted 3 mai 2013 at 15:16 | Permalien

    @tous
    voilà un « gauchiste » qui vous visite… perso le fait que G Filoche publie le texte refusé démontre un courage certain. Qu’au début du quinquénat certains d’entre vous se soient faits dupés, c’est évident. Maintenant que la réalité du puvoir solférinien est posé clairement, agissez selon votre conscience. Je ne vous demande même pas de rejoindre le PG, non, non, posez-vous la question : « Le gouvernement, qui n’est plus socialiste, va-t-il continuer à manipuler les militants du PS ? ». Si vous continuez à croire que FH va inventer la ficelle à couper l’austérité, vous vous trompez… nulle part ailleurs cette politique a fonctionné. Posez-vous la question que l’usage de la sémocration au conseil de l’europe ! Un peu de courage que diable, papa Hollande ne va pas vous bouffer si vous lui dites : « Basta ». Maintenant, ce que je vous en dit…le peuple qui n’est pas militant socialiste aura raison de vos hésitations !

  24. maris
    Posted 3 mai 2013 at 15:18 | Permalien

    oups.. dérapage : à la place de « semocration » lisons « démocratie », désolé !

  25. jcmig
    Posted 9 mai 2013 at 16:05 | Permalien

    M.Filoche, je n’appartiens à aucun parti mais je suis de tout coeur avec le Front de Gauche. Je trouve que vos idées sont très proches de celle du Front de Gauche et je ne comprends pourquoi cette obstination à rester dans un PS qui verrouille tout, où la liberté d’expression n’existe même plus. Sachez que jamais plus de ma vie je ne voterais pour le PS dans les prochaines élections, même s’il y a risque pour la droite ou le FN de passer car le PS nous a trahi

  26. GadJo
    Posted 11 mai 2013 at 3:26 | Permalien

    Totalement d’accord avec Stéphane. Quand on lit votre texte « interdit » et les méthodes staliniennes par lesquelles les sociaux-libéraux vous musèlent, on ne comprend pas pourquoi vous ne rejoignez pas le Front de Gauche, sous votre propre bannière comme il est d’usage dans ce mouvement. Avouez que si vous le faisiez avec l’éclat que la situation impose, cela aurait un retentissement énorme après le succès de la marche citoyenne du 5 Mai; et des répercussions considérables et bénéfiques pour la vraie Gauche en terme électoral.
    Cessez d’être la caution socialiste du parti solférinien, rejoignez les vôtres !Par ailleurs, vous éviterez la branlée électorale que tous les trahis du peuple de Gauche réservent au PS en 2014, si la crise politique et sociale n’a pas éclaté d’ici-là…

  27. Posted 11 mai 2013 at 7:15 | Permalien

    « méthode stalinienne » est un grand bien mot. En général c’était « pas de texte du tout et une balle dans la nuque »… On n’en est pas là. On a encore la proportionnelle dans le PS, un des rares partis à vivre avec (même si elle est remise en cause en permanence… par les droitiers sociaux libéraux)…

    pourquoi vous ne rejoignez pas le PS, il manque des militants et des voix…

    quand donc allez vous, vous et d’autres arrêtez ce bashing ? le débauchage est insultant, humiliant, grotesque, vain, contre productif,

    respectez nous et on vous respecte, et unité !

    aucun éclat ne résulte jamais d’une scission, ce qui compte ce sont les fusions, les dynamiques unitaires…

    ca n’aurait aucun retentissement, ce serait signer une défaite, un échec, laisser le PS aux seuls sociaux-libéraux, un recul que TOUTE la gauche mettrait des années à… ne pas, ne plus pouvoir corriger…

    « caution » , là c’est un vieux terme néo stalinien sectaire, qui insulte ceux qui sont les plus proches mais pas dans la bonne « boutique »…

    nous sommes avec les nôtres justement… il n’y a pas de « vraie » gauche sauf pour les sectes, il y a un seul salariat (divers, pluriel) et une seule gauche, il faut l’unir pour gagner

    quant à la « branlée électorale » en 2014 (sic), elle sera hélas partagée par toute la gauche, PS ou non, FdG inclus

  28. Posted 11 mai 2013 at 7:25 | Permalien

    pourquoi vous, vous ne rejoignez pas le PS, il manque des militants et des voix…

    quand donc allez vous, vous et d’autres arrêtez ce bashing ? le débauchage est insultant, humiliant, grotesque, vain, contre productif,

    respectez nous et on vous respecte, et unité !

    aucun éclat ne résulte jamais d’une scission, ce qui compte ce sont les fusions, les dynamiques unitaires…

    ça n’aurait aucun retentissement, ce serait signer une défaite, un échec, laisser le PS aux seuls sociaux-libéraux, un recul que TOUTE la gauche mettrait des années à… ne pas, ne plus pouvoir corriger…

    il y a un seul salariat (divers, pluriel) et une seule gauche, il faut l’unir pour gagner

    ne pas voter à gauche, c’est laisser passer la droite, ce qui serait bête car le résultat serait mille fois pire

  29. steve UPR essonne
    Posted 7 juin 2013 at 20:46 | Permalien

    Je ne suis pas d’accord du tout avec l’article.
    1) Nous n’avons jamais mais jamais (francais ainsi qu’allemand en tant que peuple) voulue la construction européenne. C’est une construction américaine qui est la face civile de l’OTAN. Des notes déclassifiées le prouvent (révélées par le DailyTelegraph en 2001). Jean Monnet ainsi que Schumman était des agents américains.

    2) Si l’intention du texte était bonne, il n’y a aucune chance que ce texte fasse changer quoi que ce soit en UE. Vous ne pensez quand meme pas qu’un bel édifice construit pour etre ingouvernable et syndiqué par Washington va se transformé en paradis social… Ca serait sous estimé la puissance de certain Think thank tel que la commission trilatérale, l’Européean round table, et toute la clique qui mange chez Goldman Sachs

    3)Il est une ineptie économique de vouloir conserver l’euro, il n’y aura aucune chance pour que les économies aient des compétitivités qui convergent à tout moment.
    Le faire baisser améliorera la compétitivité de la France mais ne reglera pas l’écart de balance commerciale avec l’Allemagne (qui a sacrifié sa nanalité sur l’autel de la compétitivité)

    Conclusion: Il faut en sortir le plus vite possible, ceux qui en sortitons les premiers s’en sortirons le mieux et par chance il existe un article qui permet de le faire l’Art 50 du TFUE)

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