Dans Fakir : de la nature du Parti socialiste ?

 

Le journal Fakir est un journal papier, en vente dans tous les bons kiosques près de chez vous. Il ne peut réaliser des reportages que parce qu’il est acheté ou parce qu’on y est abonné !

Gérard Filoche, c’est notre socialiste préféré.
Le 4 octobre dernier, François Ruffin débattait avec lui, à Trégunc (29) : que faire du PS ?, on se demandait. Le liquider, ou le transformer ? La réponse – qui n’est pas la nôtre, mais qu’importe – de cet opposant de l’intérieur.
Avec des illustrations réalisées, en direct, par Faujour.


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« Ces meetings ne servent à rien »

Le PS essaie de rassembler autour de la lutte contre le racisme. Je le dis, ces meetings ne servent à rien. Parce qu’on ne va pas convaincre l’extrême-droite avec un bon meeting du parti socialiste qui critique les idées de Mme Le Pen.
Les idées de Mme Le Pen, elles reposent sur le chômage, la misère et l’aggravation des inégalités. Si vous diminuez les retraites, vous donnez du champ à Mme Le Pen, elle peut dire que la gauche et la droite c’est pareil. Donc, si vous voulez vous battre contre Mme Le Pen, il faut augmenter les retraites. Si vous voulez vous battre contre Mme Le Pen, il faut augmenter les salaires. Si vous voulez vous battre contre Mme Le Pen, il ne faut pas rembourser la dette. Si vous voulez vous battre contre Mme Le Pen, il ne faut pas obéir à Mme Merkel. Et tout cela, le parti socialiste ne le fait pas. Et quand il ne le fait pas, évidemment, il nourrit sa propre défaite.

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« Ils ont failli tous en venir aux mains ! »

Il y a quelques semaines il y a eu des accrochages au sein du PS. C’est intervenu sur un débat un peu secondaire, sur les « migrants d’origine européenne non insérés », je ne parle pas de Roms exprès. Ils ont failli tous en venir aux mains ! Ils se sont traités de tous les noms. Valls a menacé les autres en disant « vous devez me secourir devant Duflot ». Et les autres ont dit « Jamais ! T’as tort, tu ne peux pas dire ça. » Ça a été une explosion terrible. Bon c’est arrivé là-dessus, pas sur les retraites. C’est moins important, bien que spectaculaire. Mais comme quoi ça arrive !
C’est-à-dire qu’à un moment donné il y aura quelque chose que les autres ne pourront plus supporter. Ça a déjà failli se produire sur Mittal, on n’était pas loin de la nationalisation. Et on peut retrouver ça sur un choix comme le budget.

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« 73 % des voix contre la politique menée »

Dans le parti socialiste je ne suis pas tout seul, parce que si c’était que Filoche, ça n’aurait aucun intérêt. On a eu 13,5% au congrès, et il y a une autre motion qui est à peu près à 11% avec laquelle on se rapproche. On peut dire, en gros la « gauche socialiste » c’est 20%. Bien sûr ce n’est pas suffisant pour peser, mais on peut arriver à des résultats.
Par exemple, il y a eu une convention sur l’Europe. Nous, « gauche socialiste », on a mis au vote que la Banque centrale européenne finance directement les États, ainsi que la suspension du traité avec Mme Merkel, la fameuse « règle d’or », et on a proposé un SMIC européen et une Europe sociale. Sur ce vote on a eu 73% des voix, sur les 55 000 militants qui ont voté. Certains diront « oui mais ça n’a rien changé ». Sauf que c’est une accumulation de contradictions. Si, dans le parti du gouvernement, tu as près de 75% des militants qui votent une motion contraire à la politique menée, il y a rupture. Ça ne veut pas dire que la « gauche socialiste » s’isole, ça veut dire qu’elle progresse.

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« Vous avez eu tort, vous le savez, mais rejoignez-nous »

Le parti socialiste grec, lui aussi, a été traversé par des contradictions.
Goldman Sachs, la Troïka (U.E, FMI, Banque mondiale) ont pris le pouvoir par l’intermédiaire, à ce moment-là, de Papaendréou, le chef du Pasok, le parti socialiste grec. Au début, il négocie, un peu comme le fait Sapin aujourd’hui, il donne des garanties : « On va rembourser la dette, etc. » Mais que s’est-il passé au sein du Pasok ? Il y a eu une crise à l’intérieur. La gauche du parti constitue un groupe de soixante députés qui va dire : « on ne marche pas », et Papandréou va leur dire un truc extraordinaire : « Je suis d’accord avec vous, mais on va voir plus tard et si à un moment donné on a le rapport de force, on s’opposera à l’U.E. J’appellerai un référendum et le jour où je ferai un référendum, on aura le soutien du peuple et on pourra s’opposer à ce qu’exige l’Europe ».
Il fait donc patienter l’aile gauche du Pasok, pendant un an, deux ans. Finalement, en 2011, il se décide, au bout du douzième plan d’austérité. Il appelle effectivement un référendum. D’emblée, Sarkozy et Merkel le menacent. Il ne tiendra pas 24 heures.
Au sein du Pasok, après ce renoncement, il y a une réunion extraordinaire qui dure deux jours. Les parlementaires grecs, l’aile gauche, disent à Papaendréou : « Tu nous avais dit que tu ferais ça, on y est, tu dois le faire » et lui répond : « Finalement je ne peux pas le faire. Merkel a appelé, les banques nous menacent, je ne peux pas. »
Dans le groupe d’opposants de gauche, il va y avoir un clash. Il y en a en fait 29, sur 60, qui vont capituler et qui vont suivre Papaendréou. Il y en a 21 qui vont refuser de voter, et qui vont être exclus tout de suite. Et où est-ce qu’ils vont ? Ils vont à Syriza. C’est-à-dire que ce groupe prend la place du Pasok. Car le Pasok tombe de 44% à 4% des voix, pendant que Syriza monte, en gros, de 8% à 38%.
Contrairement à ce qu’on croit souvent, Syriza à une politique d’unité avec le Pasok : ils invitent le Pasok à les rejoindre à gauche. Ils disent pas « Pasok pourris, je vous écrase », ils disent « le Pasok, vous avez eu tort, nous le savons, vous le savez, mais rejoignez-nous pour construire une majorité de gauche ».
L’autre jour, je faisais un meeting à Toulouse. Il y avait des Grecs dans la salle, et il y en a un qui me montre une photo de la direction de Syriza. Il me dit : « Ça ne te fait pas peur ?
- Bah non, quel est le problème de la photo ?
- Bah regarde, t’as Tsipras et après, les vingt-cinq autour, c’est que des anciens du Pasok. »
.
Ça fait réfléchir quand même.

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« J’étais dans la ligne, hein ! »

Je prends toujours un exemple, qui s’est passé au congrès de Dijon en 2003. On est en plein mouvement pour les retraites, et le congrès s’interroge sur la position à adopter. Chérèque vient de signer dans le bureau de Raffarin l’accord sur les retraites, et le dimanche une grosse manif se prépare à Paris. Le congrès de Dijon est à cheval entre ces deux moments.
Alors voilà comment ça se passe au parti socialiste : pendant la nuit, il y a des commissions, des sous-commissions, dont je fais partie, on est six pour décider des quinze lignes qu’on dicte sur les retraites. Moi je défends mon point de vue : « 60 ans taux plein ». C’est mon seul cheval de bataille. On discute pendant une heure et demie et je ne lâche pas : « 60 ans taux plein ». Alors il y a des navettes, les gens vont consulter leur courant respectif, etc. Au bout de deux heures et demie, on sort de là et je n’ai pas gagné. Il n’y a pas « 60 ans à taux plein », je suis obligé de m’incliner parce que ça ne passera pas.
Arrive la fin du congrès, et pour moi c’est déjà fini, je prépare ma valise, je suis dans le fond de la salle et j’écoute d’une oreille un peu distraite François Hollande. Il lit le passage qu’on a écrit la nuit. Et là il dit, devant toutes les caméras, « 60 ans… à taux plein ». Je suis stupéfait ! Évidemment, j’ai une explication : c’est que le congrès est tellement remonté, toute la gauche du parti a été applaudie, Bernard Thibault a fait un tabac, et, bien entendu, il y a la manif le lendemain : le PS a plutôt intérêt à être en phase avec la contestation.
Le congrès se termine, avec confettis, des caméras de partout, Hollande largement élu, etc. Moi je suis toujours dans le fond de la salle, prêt à partir. Et là, Hollande, quand il passe pas loin de moi, il sort du dispositif de presse, il court vers moi et il me glisse « T’as vu Gérard, sur les retraites, j’étais dans la ligne hein ! » et hop il repart. Il confirme donc : c’est un geste qu’il adressait pour répondre aux aspirations du mouvement de masse.
Cet exemple montre que le PS n’échappe pas à la réalité sociale, les pressions sociales s’exercent sur lui et le traversent.

« Un parti ouvrier-bourgeois »

Je ne cite Mélenchon que quand je suis d’accord, mais quand il était au parti socialiste il avait cette phrase : « Le problème numéro 1 du PS c’est qu’il est électoraliste, son avantage numéro 1 c’est qu’il est électoraliste ».
Il y a une interaction entre ce que les gens vivent, les exigences des gens, et le parti socialiste. Ce n’est pas comme l’UMP, ce n’est pas un parti bourgeois de droite. J’exhume Lénine, mais il disait, en parlant du parti travailliste anglais, « c’est un parti ouvrier-bourgeois ». Ouvrier ou bourgeois ? Bah il était ouvrier parce que sa base était syndicale, ouvrière. En revanche, sa tête était largement imbibée par les sphères bourgeoises. Et il disait : « On ne se comporte pas pareil avec un parti ouvrier-bourgeois comme avec un parti bourgeois-bourgeois ».
Le parti socialiste, nous sommes sa base électorale. Et ça le met en contradiction, cette politique-là, jour après jour, de façon plus exacerbée, avec sa base électorale. Et à un moment donné ça va péter ! Comment, je ne sais pas.

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Propos recueillis par François Ruffin
et retranscrits par Vincent Kassoif

Un grand merci à Youenn et tous ses potes de Trégunc
qui ont organisés cette rencontre

24 Commentaires

  1. Dominique Babouot
    Posted 10 décembre 2013 at 16:40 | Permalien

    Le combat anti-raciste est-il accessoire?

    Oui certes on a raison de dénoncer l’origine primaire du racisme et de la xénophobie.
    En période de crise, les populations se sentent en danger et ont tendance à se replier sur elle-même. On préfère égoïstement prendre le peu qui reste pour soi-même que de le partager avec les autres!
    Depuis qu’il existe l’homme est un loup pour l’homme mais il a aussi rapidement compris que vue sa relative fragilité il ne pourrait survivre seul, d’où très rapidement sont apparues les premières organisation en groupe, la famille d’abord puis la tribu, les cités, les empires, enfin les nations.

    D’abord la force, suffisait à justifier la domination d’un groupe sur un autre, puis la civilisation aidant, il a fallu trouver d’autres justifications. Les théories sur les inégalités entre les individus puis entre les groupes d’individus servirent à justifier les places plus ou moins enviables qu’ils occupaient dans la société, les uns étant favorisés par les dieux les autres ayant été créés par les dieux pour servir les premiers. Le racisme trouvait là sa justification scientifique.
    Donc en période de crise, les vieilles théories racistes qu’on espérait jamais éradiquées de l’esprit humain on tendance à refaire surface. Certains disent logiquement, supprimons les origines profondes du racisme et il disparaitra de lui même sans qu’on ait à faire un travail militant dans les masses pour l’éradiquer, d’où leur mépris pour ce combat qu’il considèrent comme un dérivatif inventé par les classes dominantes pour détourner les masses du combat essentiel, celui du social!
    D’abord une première observation: les problèmes économiques et sociaux sont complexes et même si on parvenait à obtenir tous les outils pour les régler le temps qu’il faudrait pour le faire laisserait le temps au racisme de se développer tellement que l’offensive serait brisée, c’est ce qui s’est passé dans les années 1920-1940 ou la révolution qu’on espérait venir fut stoppée nette par la montée du fascisme.

    Par voie de conséquence, il y a donc nécessité de lutter contre le racisme pour empêcher la division des exploités qui empêchent les luttes sociales de progresser.

    Enfin, dans l’absolu, même si on y a aucun intérêt calculé, on a tout intérêt à éradiquer ce fléau même si on ne peut faire progresser la question sociale, cela permet de se garantir qu’à la première difficulté les masses ne retomberont pas dans leur vieux travers historiques plutôt que de chercher des solutions ensemble! Cela permet de faire progresser l’humain en tant qu’être intelligent.
    Le féminisme, l’anti-racisme et le combat contre les inégalités sociales furent depuis la création du mouvement ouvrier, les piliers de son action, non d’ailleurs sans contradiction lorsque ces trois pôles de l’idéologie entrent en contradictions, mais les trois sont indissolublement liés, on ne peut les séparer.

    On peut lire à ce propos l’excellent livre de l’universitaire afro-américaine communiste Angela Davis qui fut l’objet aussi dans les années 70-80 d’une mobilisation intense des anti-racistes et du mouvement communistes en France.

    Le titre du livre est : Femmes, Races et Classes

    Tout un programme!

  2. Posted 10 décembre 2013 at 20:52 | Permalien

    Bonsoir Gérard,

    Lorsque tu es venu à Montbard, à l’invitation du PS local, je t’ai « interpellé » après que tu nous parle de Siriza.
    Ici, tu nous parle de cet article de Fakir que j’ai mis sur mon forum lors de sa parution. Tu dis :
     » Contrairement à ce qu’on croit souvent, Syriza à une politique d’unité avec le Pasok : ils invitent le Pasok à les rejoindre à gauche. Ils disent pas « Pasok pourris, je vous écrase », ils disent « le Pasok, vous avez eu tort, nous le savons, vous le savez, mais rejoignez-nous pour construire une majorité de gauche ». »

    Ce que tu dis es vrai en France comme en Grèce.

    Je ne te dis pas : « PS pourris, je vous écrase », je te dis « le PS, vous avez eu tort, nous le savons, vous le savez, mais rejoignez-nous pour construire une majorité de gauche »

    Amicalement

  3. Posted 10 décembre 2013 at 20:59 | Permalien

    oui, je me souviens encore,
    bien, c’est mieux que quand JLM dit que « la gauche socialiste est subclaquante »
    mais il ne faut pas dire « rejoignez nous », il faut dire « unissons, voilà sur quoi, voila ce que nous proposons de faire en commun »…

  4. Posted 10 décembre 2013 at 21:16 | Permalien

    Ce n’est pas contradictoire. Si la gauche du PS se limite a être une caution de gauche a la politique austéritaire du gouvernement, elle signe sa propre mort.
    Mélenchon a aussi essayer, gageure, de réformer le PS. Il n’a put qu’être obligé de constater que cela n’était pas possible et a du opter pour la construction d’une alternative à gauche.
    Alors, comme je te l’ai dit à Montbard, plutôt que de jouer les Don Quichotte, vient nous rejoindre et construire une alternative à gauche.

    Je ne pense pas que Mélenchon s’y opposerait.

  5. Posted 10 décembre 2013 at 21:25 | Permalien

    ouais, ouais, moi j’ai essayé pendant trente ans de faire ce que JLM dit vouloir faire… maintenant… j’en ai tiré la conclusion… on s’est croisés…
    nous ne pensons pas pouvoir gagner seulement par une bataille « en interne » mais avec une combinaison de luttes sociales externes conjointes
    nul ne sait – à cet heure- qui aura raison, à D&S on pense que c’est nous, et en plus on a un coeur social et une tradition syndicaliste plus ancienne et plus forte, mais nous sommes unitaires, nous…

  6. Posted 10 décembre 2013 at 21:45 | Permalien

    Et bien, on est reparti pendant 30 ans, ou plus. Et pendant ce temps là, l’austérité continue et le MEDEF jubile.

    Je te suis reconnaissant d’avoir accepter le dialogue, même si contrairement à le Grèce, l’impasse perdure.

  7. Posted 11 décembre 2013 at 10:16 | Permalien

    « Contrairement à ce qu’on croit souvent, Syriza à une politique d’unité avec le Pasok : ils invitent le Pasok à les rejoindre à gauche. Ils disent pas « Pasok pourris, je vous écrase », ils disent « le Pasok, vous avez eu tort, nous le savons, vous le savez, mais rejoignez-nous pour construire une majorité de gauche ». »

    le front de gauche dit la même chose contrairement à ce que tu sembles dire,

     » Cet exemple montre que le PS n’échappe pas à la réalité sociale, les pressions sociales s’exercent sur lui et le traversent. »

    c’était vrai il y a dix ans,
    dans le même temps la pression médiatique sur le peuple s’est intensifiée pour exclure toute alternative à la politique libérale de casse sociale et dévoyer les esprits vers le sécuritaire, les faits divers…

    et le PS (la direction et le gouvernement) en temps que parti au pouvoir s’appuie sur ces médias pour imposer leur politique

    et contrairement à toi, je pense que le PS aura toujours un train de retard dans la résistance à ses politiques même si il ne faut pas négliger le poids que peut avoir la gauche socialiste

  8. sébastien
    Posted 11 décembre 2013 at 13:36 | Permalien

    » Cet exemple montre que le PS n’échappe pas à la réalité sociale, les pressions sociales s’exercent sur lui et le traversent. »

    Par rapport à cette phrase, j’ai tendance à croire que depuis 10 ans et la fameuse « ce n’est pas la rue qui gouverne » que les gouvernements de tous bords (ump et ps) s’en moquent éperdument maintenant des aspirations sociales et des contestations sociales sauf quand elles viennent du patronat (voir l’éco-taxe). Plient-ils pour les retraites (Ump comme ps)? Plient-ils sur les traités européens (ils ont même été contre l’avis du peuple en 2005, ump aidé par l’abstention du ps qui a consenti quoi qu’on en dise)?
    Et lorsqu’ils ne cèdent pas, ils nous sortent tous la même rengaine du « courage », « de la détermination » à « réformer » (c’est-à-dire casser l’héritage du CNR), et cela UMP comme PS (enfin leurs dirigeants, je ne parle pas des bases qui les élisent quand même à chaque fois).
    Donc, je rejoins Méduse, cela à changer, et si la pression vient du Peuple, la réponse est souvent la même que sous N.Sarkozy, un « non » ferme. Par contre, si vous êtes patrons, si vous cassez des biens de la République pas de problème, vous êtes amnistiés.
    Sinon, le Front de Gauche a me semble-t-il la même stratégie qu’en Grèce, construire une vraie alternative de gauche avec la gauche du PS en se séparant des « droites » du PS qui nous conduisent à la défaite.
    Si cette alternative en Grèce s’élabore, c’est bien que la gauche du pasok grec a pris ses responsabilités en quittant le pasok, action qui n’existe pas au PS en France. Et cela continuera donc comme maintenant puisque le gouvernement s’en moque de ces militants de base, militants en désaccord avec leur ligne.

  9. Posted 11 décembre 2013 at 13:46 | Permalien

    oui, mais elle a pris ses responsabilités en emmenant la majorité du Pasok a Syriza, un assez long processus qui a pris 4 ans, et parce qu’il n’a pas été possible d’empêcher la défaite du peuple grec entre temps !

  10. Posted 11 décembre 2013 at 17:40 | Permalien

    @Gerard,

    l’exemple grec montre que les socialistes auraient été roulés dans la farine par Papandréou leur promettant un référendum auquel il a renoncé sous la pression de Sarkozy et Merkel pour au final se faire exclure par cette même direction.

    bel exemple,
    plutôt que de vous faire rouler dans la farine par Hollande qui vous promet une fin de quinquennat plus sociale, rejoignez dès maintenant le front de gauche sauf à vous faire exclure d’ici quelques années,
    qu’aurez vous alors gagné?

  11. luc
    Posted 11 décembre 2013 at 20:47 | Permalien

    Comme l’a rappelé Angela Merkel dans le Financial Times « L’Europe représente 7% de la population mondiale, 25% du PIB et 50% des dépenses sociales. »

    Voilà la vraie raison du décrochage économique de l’Europe.

  12. Posted 12 décembre 2013 at 0:06 | Permalien

    je ne sais quel sens ont ces drôles de chiffres et s’ils sont vrais (sic), mais si c’est vrai, bravo l’Europe ! bravo ! élevons le monde entier à ce niveau de « dépenses sociales (qui comme tu sais sont aussi des rentrées économiques !
    les dépenses de santé ne sont pas seulement des « dépenses » mais des investissements, l’économie de la santé, n’est pas sur le seul compte « dépenses » comme certains obscurantistes se contentent de les classer…

  13. rêveur
    Posted 12 décembre 2013 at 18:01 | Permalien

    « Voilà la vraie raison du décrochage économique de l’Europe. »

    Luc président. En une phrase, TOi , TU SAIS « la vraie raison » du décrochage économique de l’Europe. Chapeau bas Luc. Vraiment. Que n’es-tu pas président ?
    Allez, un peu de nerfs, présente toi aux prochaines élections. Une intelligence si fine, si acérée, ça devrait pouvoir nous sortir du marasme…

    Luc… ou la lumière qu’il nous faux.

  14. sebastien
    Posted 14 décembre 2013 at 11:25 | Permalien

    Luc est le parfait résultat des théories ultra libérales, un être humain individualiste, un « tout pour ma g…., que les autres crèvent », qui n’hésiterait sûrement pas à dire que les théories des survivationnistes sont bonnes, à savoir lorsque l’effondrement du système économique interviendra, il est préférable de prendre les armes pour s’entretuer, pour protéger « ce qui est à moi » plutôt que de partager. Il a du apprendre toutes ces fadaises dans des écoles de « management » où on apprend qu’on « est supérieur » à ceux qui sont moins diplômés (c’est ce qu’on ensigne dans des grandes écoles parisiennes, j’ai vu les cours chez des copains qui sont choqués, eux, preuve qu’on peut réfléchir un peu même si cela fait mal à la tête) ou en écoutant les grands médias qui rabâchent toutes les mêmes méthodes qui nous ont mises dans le mur. allez tout le monde payé comme un chinois, plus de retraite (une balle dans la tête quand on est trop vieux), plus d’assurance maladie (si on meurt cela règle des problèmes), plus rien quoi. alors je rejoins rêveur, avec un tel programme, Luc Président.
    pS: Oui, je sais je ne vous connais pas, je ne sais pas ce que vous avez fait comme étude, etc, etc… et je n’ai pas le droit de juger je vous l’accorde mais je commence à en avoir marre des gens qui nous racontent la même messe depuis des années alors que c’est justement ces théories qui nous ont mises dans le mur.
    Cordialement quand même

  15. françois 70
    Posted 14 décembre 2013 at 19:47 | Permalien

    J’aimerais savoir si Gérard Filoche va faire campagne aux européennes pour un parti dont le gouvernement se couche devant Merkel et applique la pire des politiques de régression sociale depuis la Libération. Oui?

  16. Posted 14 décembre 2013 at 22:41 | Permalien

    Luc est l’idiot utile de service qui permet de tuer une discussion intéressante entre la gauche socialiste et le front de gauche sur la stratégie à suivre…

  17. Posted 15 décembre 2013 at 9:45 | Permalien

    ceci dit beaucoup de « front de gauche » ici sont PG et devraient se présenter ainsi pour qu’on y voit plus clair, qu’on débatte plus clairement entre les unitaires et les autres au sein du front de gauche

  18. Posted 15 décembre 2013 at 9:46 | Permalien

    comme d’habitude, depuis 20 ans, nous ferons campagne pour notre parti sur les positions que nous pensons être les meilleures pour lui…

  19. françois 70
    Posted 15 décembre 2013 at 10:22 | Permalien

    J’ai du mal à comprendre… Une campagne électorale n’est pas un congrès où l’on défend ses positions pour déterminer l’orientation du parti. Dans une campagne électorale on défend de facto, aux yeux des citoyens, la ligne majoritaire du parti pour lequel on appelle à voter.

  20. Posted 15 décembre 2013 at 21:39 | Permalien

    mais il y a mille façons de la défendre, j’ai du faire 40 meetings pour défendre avec acharnement la victoire de Ségolène Royal en 2007 contre Sarkozy ( et je ne ne regrette pas). Des millions d’électeurs ont vote pour elle de dépit de ce qu’elle disait. Quand je terminais, il est arrivé (30 fois sur 40) que l’on me dise « - C’est très bien ce que vous avez dit, je suis d’accord, mais pourquoi, elle ne le dit pas là haut ? » J’avais gagné des voix pour battre la droite et donc pour Ségolène Royal sans contredire une seule de nos idées.

  21. françois 70
    Posted 16 décembre 2013 at 9:53 | Permalien

    Mais la situation de 2007 n’est pas comparable avec celle d’aujourd’hui. A l’époque la droite était au pouvoir et le PS ne portait pas la responsabilité des mesures prises contre les couches populaires. Faire campagne pour ce parti en 2014 équivaudra dans les faits, pour le commun des mortels, à soutenir la politique de régression sociale du PS au pouvoir.

  22. Posted 17 décembre 2013 at 11:47 | Permalien

    le commun des mortels ne partage pas ton opinion…

  23. Posted 23 décembre 2013 at 15:13 | Permalien

    Lu… si qquechose change en Grèce, ce ne sera pas par le PASOK, mais par Syriza..alors, que de temps perdu, ici… CQFD

  24. Posted 23 décembre 2013 at 15:24 | Permalien

    c’est absurde, rapports de force, modalités, rythme sont différents, l’action politique ça part d’une analyse concrète d’une situation concrète

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