Mon intervention au BN du PS du mardi 3 décembre 13 – Emploi échec de l’ANI loi du 14 juin – Explosion des CDD courts ?

Imposer un quota maxi de précaires par entreprises – Non aux 12 dimanches

Suite à l’intervention sur l’emploi de Jean-Marc Germain, on a quelque peine a comprendre comment on s’est mis dans la nasse de se faire juger sur une variation de quelques dizaines de milliers d’emplois en plus et en moins au moment où il y a 5 millions de chômeurs… Bien sûr, c’est mieux de finir l’année en baissant, même légèrement le chiffre du chômage de masse. Mais on ne fera pas baisser le triste record de 5 millions de chômeurs avec seulement des mesures d’emplois aidés, aussi utiles qu’elles puissent être. Il n’y aura pas de réduction sans réduction du temps de travail sur la semaine et sur la vie, 35 vers 32 h, et retour à la retraite à 60 ans. En attendant, les gens n’ont rien a faire de l’inversion d’une courbe, ce sont des jeux de médias de sommet, dans leur quotidien, rien ne change, 10 à 15 millions de familles connaissent un chômeur dans leur vie…

Jean Marc dit qu’il y a 270 plans sociaux depuis le 1er juillet. C’est la date d’entrée en vigueur de l’ANI devenue entre temps loi de « sécurisation de l’emploi ». Cela fait 1017 plans sociaux depuis l’ANI du 11 janvier 2013 : le patronat ne joue pas le jeu, même de sa propre signature et on ne voit pas pourquoi on lui donnerait 20 milliards de CICE et 65 milliards d’aides à l’emploi au total par ailleurs. Le Medef profite de l’assistanat et n’est même reconnaissant. Il empoche et licencie : il sabote.

La loi du 14 juin prévoit les « homologations » par les « DiRECCTE » : mais celles-ci n’aident pas les salariés. Dans telle entreprise, Nouvelles Frontières, alors que le patronat de cette boite liquide délibérément sa propre société, lorsque les syndicats vont voir les hommes du Préfet du 92, on leur répond « vous n’avez qu’à négocier avec le patron ». Ainsi se défile t on de toute responsabilité et on laisse les syndicats entre le marteau des plans sociaux et enclume de l’exigence d’une pseudo « négociation ». 75% des plans sont « homologués » ce qui veut dire entérinés…

L’ANI loi du 14 juin, ce n’est pas mieux pour ce qui est des CDD courts, c’était l’affiche alléchante, rappelez vous, on va « en finir avec les CDD courts de moins d’un mois », c’est le contraire qui se passe, Le Monde vient de titrer sur l’explosion des CDD courts, le patronat là encore se moque du monde, c’est notre ennemi, pas notre ami. Il faut dire que ce n’est pas dissuasif de passer d’une taxe de 14 % à une taxe de 17 % pour les CDD courts… comme prévu l’intérim prend le relai, comme prévu, tant qu’il n’y a pas une limite, un quota maxima de précaires par entreprise, avec contrôle et sanction, on n’arrête rien. J’ai demandé cent fois un « quota » par exemple par plus de 5 % de précaires par entreprise de plus de 20 salariés (motives par surcroit exceptionnel de travail ou remplacement de salarié absent). J’ai lu que le ministre du travail envisageait, enfin, un quota pour les « stagiaires », pas plus de 10 % par entreprise, si on peut le faire pour les vrais faux stagiaires, on peut le faire pour les vrais faux précaires ! Tirons le bilan de l’échec de l’ANI Faisons le !

L’ANI devenu loi aboutit aussi fort mal dans les négociations qui étaient prévues : sur le temps partiel, il était proclamé un « plancher » de 24 h, les négociations voient le patronat imposer des plancher de 10 h… Il était proclamé une « complémentaire santé », le Conseil constitutionnel du 13 juin avait donné pleins pouvoirs aux employeurs, les négociations renforcent le choix de la main mise sur ce pactole de 4 milliards des grosses assurances privées AXA, Allianz, Generali…

Le ministre du budget sur France inter évoque tranquillement la baisse du coût du travail et pas la baisse des dividendes, au moment ou le patron de PSA, envisageait de ne pas « s’autoréguler » pour se verser 21 millions d’euros de retraite chapeau. Et alors que le Smic est bloqué, ce qui bloque la relance et bloque l’emploi.

Y a t il un rapport entre le travail le dimanche et l’emploi ? oui ! Car l’extension du travail du dimanche va supprimer des emplois dans les petits commerces. Le vieux chiffre de la DARES, selon laquelle 30 000 emplois seraient perdus parmi les petits commerces en cas de généralisation du dimanche est plus que probable. Ce sont les grandes chaines commerciales qui en profitent, Leroy Merlin, Castorama pas le quincaillier du coin – qui ferme. Dans un premier temps, il y aura des recrues du dimanche, puis les salariés du lundi et du mardi seront virés.

Ce qui est vendu le dimanche ne le sera pas le lundi. Le porte-monnaie n’est pas extensible. Un emploi du dimanche sera un chômeur de plus le lundi. Des femmes pauvres et précaires ou des étudiants désargentés seront contraints à quitter leurs familles le dimanche. Et 12 dimanches, ça fait 25 % des dimanche ouverts par an, c’est énorme.

Seuls ces jours là seront, par la loi, payés double avec repos compensateurs. Ces 12 jours là seulement. Car le reste dépendra du bon vouloir du patron : plus les dimanches seront banalisés, moins il y aura de primes exceptionnelles…

Les patrons du bricolage ont gagné en fraudant : après les pigeons, les poussins, les abeilles, les bonnets de couleur, voilà les castor qui prouvent qu’en fraudant on fait reculer le gouvernement. (La fraude paie quand il s’agit des patrons, mais les salariés ne sont pas amnistiés).

JP Bailly affirme qu’il ne faut pas de majoration salariale ni de repos compensateur dans les entreprises de moins de 11 salariés ouvertes le dimanche : celles qui les pratiquaient, vont donc les supprimer. Or il y a 4 millions de salariés dans les moins de 10, sans doute la moitié dans le commerce. Et pour tous les salariés qui seront dans les PACT ou PATT, ex PUCE, il n’est pas prévu de loi majorant les salaires ou imposant un repos compensateur, la « contre partie » sera au bon vouloir des patrons… ce qui promet ! Donc baisse de l’emploi dans les petits commerces, et non hausse des salaires, toute cette affaire de banalisation progressive du dimanche, est nuisible, destructrice de lien social, faiseuse de chômage, on avait beaucoup combattu contre le passage de 3 à 5 dimanches en 1992, voilà qu’on passe à 12… non à l’année des 12 dimanches travaillés !

 

 

Communiqué de la Confédération CGT :

lundi 2 décembre 2013

Le rapport Bailly qui vient d’être remis au Premier Ministre fait l’impasse sur le travail atypique et le travail de nuit. Deux enjeux qui auraient mérité d’être abordés.
Ce rapport fait la part belle au patronat, en particulier du Bricolage, en instaurant une période transitoire pour le secteur du bricolage et ce, jusqu’au 1er juillet 2015. Ils seront autorisés à ouvrir les magasins. Tout en réaffirmant ne pas étendre à d’autres secteurs le travail dominical. Dans les faits c’est ce qui est proposé.
Deux poids, deux mesures selon les situations. Quand les patrons manifestent et revendiquent on suspend les mesures telle que l’écotaxe. Et quand ce sont les salariés qui s’expriment, on fait comme si de rien n’était.
Si le rapport convient que le dimanche n’est pas un jour comme les autres, les propositions qui sont faites d’élargir le travail du dimanche à terme aboutiront à une banalisation.
Le rapport ouvre plusieurs brèches :
Augmentation à douze dimanches autorisés par les municipalités avec un droit de tirage de sept à l’initiative de l’employeur.
La modification des appellations des zones PUCE et Zone Touristiques en renvoyant à la négociation territoriale pour l’appellation pourrait sembler aller dans le bon sens. Mais sans fixer le minimum de contre parties pour les salariés, notamment pour les entreprises de moins de dix cela ne répond pas aux inégalités créées par la loi Maillé.
Pour la CGT le doublement du salaire et un repos compensateur doivent être le minimum pour les salariés amenés à travailler exceptionnellement le dimanche.
Prétendre ajouter des critères de volontariat ne changera pas fondamentalement la donne, c’est toujours le leurre qui domine, compte tenu de la faiblesse des salaires dans le commerce et du nombre de chômeurs. La solution pour les salariés n’est pas d’ouvrir le dimanche mais d’augmenter les salaires.
Ce n’est pas le rapport Bailly qui fait la loi !
La balle est dans le camp du gouvernement qui doit maintenant prendre ses responsabilités et assurer une égalité de traitement entre les salariés.
Pour conserver un temps de repos commun pour le vivre ensemble à une majorité de salariés, le gouvernement devra légiférer.
La CGT réaffirme le besoin d’une concertation interprofessionnelle afin que la loi fixe le cadre du travail du dimanche tout en respectant la hiérarchie des normes. Le travail du dimanche doit rester exceptionnel aux secteurs répondant à une réelle nécessité et à ce titre une négociation interprofessionnelle doit avoir lieu pour garantir un socle commun de garanties collectives.
Montreuil, le 2 décembre 2013

74 Commentaires

  1. Thomine
    Posted 4 décembre 2013 at 18:04 | Permalien

    La semaine de 32 heures ? Quelle folie !
    Dans l’entreprise pour laquelle je bosse, une PME et dans laquelle j’ai une équipe de 7 personnes, salaire minimum 35k€ je ne pourrai pas dégager un surplus de budget ; je serai donc contraint d’opter pour une solution low cost.
    Voyez vous, les entreprises fonctionnent avec des budgets prévisionnels établis en général à partir de septembre ; aussi parceque le niveau de charge ne sera pas supportable pour le budget.
    Croire qu’on peut embaucher comme ça est une pure vue de l’esprit.

  2. Lyonnais
    Posted 4 décembre 2013 at 18:59 | Permalien

    C’est vrai Thomine, il y a 170 ans c’était une folie d’imaginer la journée de 8h, les congés payés et d’interdire le travail des enfants ! C’était une pure vue de l’esprit…

  3. 5X73=365
    Posted 4 décembre 2013 at 21:59 | Permalien

    Actuellement l’année civile est subdivisée en 52 semaines de 7 jours, cela fait vivre toute la société -même les enfants- selon un rythme harassant:5-2, 5-2, …
    Il serait beaucoup plus pertinent de subdiviser l’année civile en 73 semaines de 5 jours, par exemple en supprimant les lundis et les mardis qui sont les 2 jours où l’on enregistre le plus de suicides…
    Le divorce et la garde alternée seraient moins mortifères pour les liens puisque les enfants pourraient bénéficier de soins paternels pendant 36,5 week-end…et le papa pourrait passer 36,5 week-end avec sa nouvelle Iseult qui n’apprécie pas forcément la compagnie envahissante des chiares de l’ex.
    La RYTHMOLOGIE SOCIALE c’est l’écologie humaine!

  4. Posted 5 décembre 2013 at 0:23 | Permalien

    c’est drole ca… mais quand la grande révolution française a voulu faire des décades, ça n’a pas marché, les gens ne voulaient pas un repos tous les 10 jours au lieu de tous les 7 jours ! a juste titre

  5. Posted 5 décembre 2013 at 0:23 | Permalien

    l’histoire du code du travail est l’histoire de la réduction du temps de travail

  6. Posted 5 décembre 2013 at 0:24 | Permalien

    tiens donc, mais c’est la faute au gros donneur d’ordre qui s’empiffre sur votre dos en vous prenant trop de marges…

  7. Thomine
    Posted 5 décembre 2013 at 0:54 | Permalien

    Vos propos sont tellement outranciers et grotesques qu’ils en deviennent comiques ou pitoyables, au choix.

  8. Posted 5 décembre 2013 at 0:56 | Permalien

    on va supprimer vos propos, parce que – nuls, sans contenu, insultants, passez votre chemin a l’avenir

    Nous vous invitons ici à donner votre point de vue, vos informations, vos arguments. Nous vous prions d’utiliser votre nom complet, la discussion est plus authentique ainsi. Les fausses identités seront bannies. Nous refusons les messages haineux, diffamatoires, racistes ou xénophobes, les menaces, incitations à la violence ou autres injures, les tags sans fond. Merci de garder un ton respectueux et de penser que de nombreuses personnes vous lisent.
    La rédaction

    « Il y a une lutte des classes, évidemment, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène la lutte. Et nous sommes en train de gagner. » Warren Buffett (milliardaire américain) dans une interview à CNN, le 25 mai 2005.

  9. 5X73=365
    Posted 5 décembre 2013 at 2:16 | Permalien

    Se torcher le cul avec le calendrier grégorien est une idée anti chrétienne qui révulse les bigots…
    Ce que je propose c’est un rythme très rapide 3jours de travail-2jours de congés…
    Je propose 73 week-end par ans alors que l’exécrable calendrier républicain n’en proposait que 36,5…

  10. Marguerita
    Posted 5 décembre 2013 at 11:22 | Permalien

    Il y a une émission le matin sur France Culture,
    les idées claires, Agnès Bénassy-Quéré.

    pour avoir les idées claires, il faut travailler dans de bonnes conditions la semaine et surtout pas le dimanche.
    C’est ce qu’elle a dit ce matin.
    On se demande donc pourquoi JP Bailly est en train de dormir.

  11. Thomine
    Posted 5 décembre 2013 at 11:35 | Permalien

    @5×73=365
    s’il n’y avait que les jours catholiques…mais aussi les musulmans, les juifs etc..
    Et pour les enfants vous suivez le même système ?
    Lundi
    Mardi
    Mercredi : travail
    Jeudi
    Vendredi : repos
    Samedi
    Dimanche
    Lundi travail
    Mardi
    Mercredi : repos

  12. 5X73=365
    Posted 5 décembre 2013 at 12:22 | Permalien

    J’ai justement proposé la suppression du lundi et du mardi puisque dans mon système des rythmes les semaines ne contiennent plus que 5 jours: 3j de travail-2j de repos, 3-2, 3-2…
    AVANTAGE= les enfants peuvent suivre le même rythme que les adultes 3jours d’école suivis par 2 jours de repos…
    Sinon, savez vous pourquoi les lundis et mardis sont les 2 jours où on se suicide le plus?
    Je vais vous le dire: le travail est suicidogène parce que les patrons, les petits chefs, les directeurs sont presque tous des ordures qui créent une ambiance dégueulasse…Passer 5 jours d’affilé dans ces ambiance putassières c’est trop!!!

  13. Dominique Babouot
    Posted 5 décembre 2013 at 12:27 | Permalien

    Gérard Filoche:

    on va supprimer vos propos, parce que – nuls, sans contenu, insultants, passez votre chemin a l’avenir

    Nous vous invitons ici à donner votre point de vue, vos informations, vos arguments. Nous vous prions d’utiliser votre nom complet, la discussion est plus authentique ainsi. Les fausses identités seront bannies. Nous refusons les messages haineux, diffamatoires, racistes ou xénophobes, les menaces, incitations à la violence ou autres injures, les tags sans fond. Merci de garder un ton respectueux et de penser que de nombreuses personnes vous lisent.
    La rédaction

    Alors ne vous contentez pas de menacer sans cesse!

    Faites-le!

    Alors nous pourrons débattre puisque ceux qui viennent, ne le font que par pure provocation pour mettre la pagaille!

    Il pourrait etre largement utile dans le meme genre d’idées de réserver un espace à une discussion entre socialistes, il y a de la matière, des doutes à l’infini, mais cela n’a pas lieu parce que les espaces de discussions sont éternellement pollués, soit par des provocateurs, soient par des gens qui font pression pour obtenir ce qu’ils n’obtiendront jamais qui ne viennent pas débattre mais faire du prosélytisme pour leur boutique!

    Doit-on leur fournir une tribune?
    La réponse à cette question seule la personne qui met en œuvre la tribune est responsable de cette tribune naturellement!

  14. 5X73=365
    Posted 5 décembre 2013 at 15:22 | Permalien

    1/ j’ajoute à ce qu’affirme mon ami fmrfij que les bigots qui condamnent la HAINE en soi commettent la même erreur que ceux qui condamnent les passions amoureuses brutales basées presqu’à 100% sur le SEXE…Il faut donc ajouter des adjectifs…Par exemple condamner la haine RACISTE…
    2/ la haine contre certains patrons et certains petits-chefs me parait aussi inévitable que l’épidémie de grippe au début de l’hiver…
    3/ Il faut bien-sûr utiliser l’énergie que donne cette haine-là en intelligence et en action rationnelle disciplinée de préférence collective…
    4/ Je ne suis pas OK pour signer mes post. La flicaille dépensera du fric pour m’identifier et ça me fait bien rire…

  15. Thomine
    Posted 5 décembre 2013 at 16:03 | Permalien

    Je vais vous le dire: le travail est suicidogène parce que les patrons, les petits chefs, les directeurs sont presque tous des ordures qui créent une ambiance dégueulasse…Passer 5 jours d’affilé dans ces ambiance putassières c’est trop!!!
    Presque tous ? Mais enfin quand se décidera t’on à tenir des propos nuancés et pas tous pourris, cours feignant (le supporter de foot / joueur) ?

  16. 5X73=365
    Posted 5 décembre 2013 at 17:30 | Permalien

    Tu as raison cher ami, je n’aurais pas dû dire « presque tous »…J’aurais dû dire 63,45%…etc…
    Donc, il y a 36,55% d’innocents… je m’excuse s’ils se sont sentis concernés.
    Mais je ne comprend pas pourquoi les mecs corrects se croient obligés de soutenir la racaille exploiteuse et opprimante: je n’attaque que la majorité des dominants qui mérite nos crachats…
    Ceux qui refusent l’exploitation bestiale et l’oppression dègueulasse doivent se désolidariser sous peine d’être considérés comme des complices de leurs pairs adeptes des conseils du boston consulting group et autres techniques de managment abjectes.

  17. 5X73=365
    Posted 5 décembre 2013 at 18:01 | Permalien

    Pourquoi avoir censuré l’intervention de mon ami FMRFIJ qui méritait peut-être une réponse mais pas d’être censurée?
    Il s’agit peut-être d’une fausse manip de votre web master…qui voulait en fait effacer toutes mes interventions, ce que je comprendrais…

  18. Posted 5 décembre 2013 at 19:40 | Permalien

    Il serait logique que les entreprises qui jouent le jeu de l’emploi soit remerciées fiscalement, histoire de préserver leur compétitivité.
    Ce n’est pas le cas aujourd’hui puisque l’optimisation fiscale profitent au seul CAC 40.

  19. Posted 5 décembre 2013 at 19:47 | Permalien

    On devrait s’interdire de donner des chiffres du chômage sans donner en même temps le nombre de radiations.
    La situation est juste catastrophique
    http://www.economiematin.fr/les-experts/item/7490-verite-chiffres-chomage-france-2013

  20. Marguerita
    Posted 6 décembre 2013 at 11:17 | Permalien

    On devrait, on devrait
    ça ne sert à rien de dire on devrait
    à rien, rien, rien

    c’est pourquoi Edith Piaff disait toujours, je ne vote pas pour les socialistes.

  21. FMRFIJ
    Posted 6 décembre 2013 at 15:10 | Permalien

    Edith PIAF est sûrement une référence incontournable en politique… »il était blond, il était beau, il sentait bon le sable chaud…etc… »

  22. Posted 6 décembre 2013 at 17:34 | Permalien

    Les défaitistes , c’est bien connu, ont l’humour mauvais.
    Si rien ne sert à rien, pourquoi le dire?
    Parce que leurs cris
    , tel des volatiles, ne recherchent que l’accouplement … Dans l’espoir de voler en escadrille.

  23. Marguerita
    Posted 6 décembre 2013 at 18:31 | Permalien

    dire « on devrait » relève de la pensée magique
    et on a pas besoin d’un sorcier.

  24. Posted 6 décembre 2013 at 18:44 | Permalien

    Et dire « on  » relève de quelle sorte de pensée ?

  25. Marguerita
    Posted 6 décembre 2013 at 18:54 | Permalien

    si j’ai compris ce « on » désigne les obsédés des élections municipales dans ton genre.

  26. Posted 6 décembre 2013 at 19:26 | Permalien

    C’est déjà bien que tu te poses la question sous la forme  » si j’ai compris ».

    Donc, Tu ne sais pas dire qui tu met derrière le « on  » dans l’expression  » on
    n’a pas besoin de sorcier?  »
    Ce qui serait bien, c’est que tu comprennes tes propres propos avant de vouloir comprendre ceux des autres.
    J’attend… Qui est le  » on » que tu as utilisé ?

  27. Raymond
    Posted 7 décembre 2013 at 17:50 | Permalien

    Pour revenir a l’ANI et ce qui est da la complémentaire santé: Pourquoi sommes nous tenus de verser ces cotisations à des assurances privées et non à la sécurité sociale ? Dè qu’il est proposé d’augmenter les cotisations de sécurité sociale même de 1% tout le monde crie au scandale au titre du « cout du travail ».Ma cotisation au contrat OBLIGATOIRE d’entreprise me revient à 122 euros par mois plus 28 euros de prise en charge patronale, soit 150 euros mensuels qui pourrait revenir à notre système de santé

  28. Posted 7 décembre 2013 at 18:25 | Permalien

    oh oui, tout à fait d’accord ! c’est le moyen qu’ils ont trouvé pour privatiser de façon rampante la Sécu…

  29. Posted 7 décembre 2013 at 19:42 | Permalien

    cette crise ils nous l’ont asséné conjoncturelle mais ce qu’ils ne veulent surtout pas
    nous reveler c’est qu’eux sont en plein dans le structurel et le durable,
    et je ne peux plus te croire quand tu nous dis qu’ils se trompent par niaiseries.

    élargis ton champ de vision politique, l’europe redemande de la soumission et elle
    l’obtiendra au détriment de la démocratie.
    il me semble que peu de monde s’interroge sur les directives de l’ue pourtant ce
    sont bien elles qui nous imposent l’austerité, la flexi-sécurité, la retraite indecente,
    j’en passe et des meilleurs.
    en se focalisant autant sur ce gouvernement on joue le jeu de cette ump si discrette
    actuellement, pour quelle raison à votre avis ?
    pour moi, c’est qu’ils l’ont eu leur « europe de la fortune contre celle du travail ».

  30. Posted 7 décembre 2013 at 22:32 | Permalien

    Le monde dérive dangereusement .
    Et si même çà , c’était vrai ?
    http://www.avaaz.org/fr/no_champagne_for_monsanto_loc/?bQrgPab&v=32305

  31. Jean-Jacques
    Posted 8 décembre 2013 at 13:15 | Permalien

    Y a un truc que je ne comprends pas .
    PSA licencie et en même temps ,nous avons des spots publicitaires de PSA Banque à la télé .
    L’entreprise se diversifie ?

  32. Posted 8 décembre 2013 at 14:27 | Permalien

    « Cent ans de conneries de la gauche » ; petit rappel historique par Gérard Filoche, publié dans Siné mensuel du mois de décembre
    8 décembre 2013, 13:13

    La France est de gauche puisque la gauche dirige deux villes sur trois, 61 départements sur 100, 20 régions sur 22, l’Assemblée nationale, le Sénat et la présidence. Jamais la gauche n’a été aussi majoritaire, n’a disposé de tant de pouvoirs… Mais la gauche n’écoute pas ses électeurs, elle fait cadeaux sur cadeaux aux patrons.

    On ne peut pas dire pour autant que la gauche est de « droite ». Le PS a cent ans d’histoire, une continuité, une même base électorale, les mêmes références, les mêmes liens syndicaux… même si, en cent ans, il en a fait des « conneries » ! Et des plus grosses qu’aujourd’hui !

    La plus grosse, finalement, reste, après l’assassinat de Jaurès, d’avoir voté les crédits de guerre pour la boucherie de 14-18. Puis, lors du vote des pleins pouvoirs à Pétain, le 10 juillet 1940, sur les 669 députés et sénateurs présents, 569 votent « pour » les pleines pouvoirs, 20 s’abstiennent et 80 votent contre. 170 parlementaires SFIO ont voté « pour ».

    Le 12 mars 1956, les pleins pouvoirs à Guy Mollet sont adoptés par 455 voix, y compris celles des 146 députés du PCF, contre 76. Les atrocités de la guerre d’Algérie résulteront de ce vote-là.

    La gauche a-t-elle cessé d’être de gauche à cause de ses conneries ? On doit dire non, car alors nous sommes en cause : pourquoi avoir voté pour eux à nouveau en 1981, en 1988, en 1997 et, encore, en 2012 ? Il y a une explication. Ce sont ces mêmes partis qui ont pesé sur le contenu du programme du Conseil national de la Résistance et, lorsqu’ils ont été au pouvoir, ils ont été amenés à accorder les 40 heures, les 39 heures, les 35 heures, le droit du travail, la généralisation des conventions collectives, les comités d’entreprise, les délégués du personnel, la Sécurité sociale, la retraite à 65 puis à 60 ans, les congés payés, les CHSCT, l’abolition de la peine de mort, la parité, le remboursement de l’avortement… Ces conquêtes sociales l’ont été lorsque la gauche était unie, notamment le PS et le PCF, mais ce fut sous la pression des luttes sociales, et surtout des grèves et occupations d’entreprises.

    En dépit des conneries, ce sont bien ces conquêtes sociales qui attachent le salariat à ces partis. Voilà pourquoi il y a eu 17 millions de voix pour François Hollande dont 70 % du salariat ! Mais quand les socialistes sont au pouvoir, ils cessent d’être sous la pression de leur base pour êtres sous celle des appareils de l’Etat. Ils devaient rompre avec la finance, ils s’y plient. En 2013, il n’y a pas de conquête sociale. La loi dite Ani, contre le droit du travail, est scélérate. La loi pour la retraite à 66 ans en quarante-trois annuités est une forfaiture. Les principaux dirigeants du PS expliquent qu’ « il faut rétablir les équilibres budgétaires » pendant tout le quinquennat comme aux pires heures : on vote les crédits de guerre pour avoir la paix…

    Si on veut revenir aux meilleures heures de l’histoire de la gauche, il faut qu’il y ait une alchimie entre la puissance des grèves et un gouvernement de gauche, condition pour qu’il arrive moins de conneries. Sinon ce sera Copé et Le Pen et là, en matière de conneries…

    Gérard Filoche (dans sine mensuel)

  33. Posted 8 décembre 2013 at 19:48 | Permalien

    Bonjour Monsieur,
    Merci pour votre pensée sur la fiscalité que vous avez exprimé dans le dernier numéro de Marianne. Je ne pensais pas trouver une telle réflexion chez un socialiste, car les socialistes m’ont particulièrement écoeuré ces deniers temps avec leur politique de droite, leur appât du gain (Cahuzac et compagnie), leur clientélisme comme à Marseille.
    Je suis un utopiste qui croie à un socialisme à visage humain, et je suis heureux que vous soyez encore un vrai socialiste, j’ai lu vos articles sur votre blog, je vous dis  »chapeau ».
    La politique de droite de F. Hollande et celle de l’UMP sont en train de faire le lit de la marine, pôvre France!
    Bien cordialement, Guy Ventura.

  34. Sprlmvitch...
    Posted 8 décembre 2013 at 21:45 | Permalien

    Ce qui m’étonne en lisant ce débat, c’est l’incapacité de répondre sérieusement à 5×73=365…
    Sa proposition de réforme (5×73 est un réformiste) est plutôt hardie et interressante…
    Pourquoi GF répond-il par une référence au calendrier républicain?
    Que vient foutre Edith PIAF dans ce bastringue?
    Je pense que l’idée de 365=73×5 est plus qu’interressante pour les réformistes de gauche et les z’écolos et l’EUROPE…
    Elle correspond surtout aux intérets économiques de certains secteurs ( loisirs, hôtellerie,…, supermarchés…etc…).
    Moi, je suis plutôt contre car les excellentes idées réformistes retardent les révolutions et autres grèves générales…

  35. Sprlmvitch...
    Posted 8 décembre 2013 at 21:49 | Permalien

    Cela étant dit je me souviens du slogan de F Mitterand « CHANGER LA VIE », puis je me souviens aussi des doctes qui ont affirmé qu’un tel objectif est démesuré voire utopiste…
    Je pense que 5×73=365 a le mérite de montrer que CHANGER LA VIE est possible…

  36. Posted 9 décembre 2013 at 7:54 | Permalien

    Réponse à Gérard (commentaire 32)

    Je comprends le raisonnement qui n’est pas incohérent et peut se défendre.

    Je voudrais juste apporter en observateur quelques bémols.

    Il y a juste une différence entre avant et maintenant : la sociologie de nombre de dirigeants PS actuels, qui sont « de droite » et se retrouvent au PS parce qu’il faut bien aller quelque part et si on veut accéder au pouvoir et l’on a plus de chance en misant sur l’alternance qu’en s’entassant dans un seul parti avec beaucoup de monde et peu de places à prendre… Avec l’alternance on a sa chance…

    Rétablir l’équilibre budgétaire c’est baisser les charges de fonctionnement de l’Etat et comme contribuable et électeur j’en ai assez de payer pour des fonctionnaires incompétents voire corrompus (CF. baromètre de TI) qui n’appliquent pas la loi ou ne font pas appliquer la loi.L’article 40 alinéa 2 du code de procédure pénale fait obligation à « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit » d’en aviser sans délai le procureur de la République. Cette obligation, de portée générale, n’est pas sanctionnée pénalement, mais peut éventuellement constituer une faute disciplinaire. Le concept d’« autorité constituée » recouvre toute autorité, élue ou nommée, nationale ou locale, détentrice d’une parcelle de l’autorité publique. Ces dispositions ont donc vocation à s’appliquer aux élus et aux ministres, à la condition que la connaissance de l’infraction ait été acquise dans l’exercice de leurs fonctions. Réponse du Ministère de la justice au Sénateur Masson publiée dans le JO Sénat du 25/04/2013 – page 1360) : quelles ont été les sanctions à l’égard de ceux qui n’ont pas fait leur job dans le dossier Cahuzac (des têtes auraient du tomber après la commission d’enquête), dans le dossier Filoche (des têtes auraient du tomber après les décisions de justice en faveur de Filoche)…
    Mais le PS ne s’attaquera pas à ces mauvais : c’est son électorat en grande partie.

  37. L. MÉJEAN
    Posted 9 décembre 2013 at 11:04 | Permalien

    Bonjour M. Filoche,

    Il y a, si j’ai bien compris, une négociation européenne sur les travailleurs « détachés ». La France a tonné qu’elle ne tolèrerait pas un compromis au rabais (mais dans quel sens ?). Je prends le pari avec vous que le gouvernement va autoriser tout cela et dans les grandes largeurs encore, pour faciliter l’« harmonisation européenne », c’est-à-dire le dumping social. Une nouvelle preuve que ce gouvernement et ce parti sont aux ordres des ultra-riches.

    Quand le comprendrez-vous ? Quelle nouvelle preuve vous faudra-t-il ?

    Cordialement

    L. Méjean

  38. Marguerita
    Posted 9 décembre 2013 at 11:41 | Permalien

     » que vient faire Edith Piaf dans ce bastringue »

    Edith Piaf, elle est impossible à virer.
    ça te pose problème ?

  39. 5x73=365...
    Posted 9 décembre 2013 at 15:13 | Permalien

    Je répond à SPRLMVITCH ( 34.35 )…
    Non, cher ami, je ne suis pas réformiste…
    ROSA LUXEMBOURG explique que la lutte pour des réformes est l’école de « guerre » du prolétariat…
    LEON TROTSKY explique que lutter pour des réformes légitimes que le capitalisme ne peut pas satisfaire transforme le trade-unionisme en phénomène révolutionnaire…
    La tactique c’est l’art de remporter des victoires! La stratégie c’est l’art d’utiliser les victoires pour atteindre les buts de la guerre…

  40. 5x73=365...
    Posted 9 décembre 2013 at 15:20 | Permalien

    Très chère MARGUERITA,
    Je laisse le soin à Spr… de vous répondre, mais je vous informe qu’en ce qui me concerne je crois qu’Edith PIAF, pour estimable qu’elle fût, n’est pas un de mes modèles lorsque je me fixe comme objectif la lucidité politique…
    Et en plus je préfère BARBARA et Véronique SANSON qui ne se gargarisent pas…Rrrrr!

  41. 5x73=365
    Posted 9 décembre 2013 at 16:19 | Permalien

    Autre chose, pour répondre à Sprlm…, je ne suis pas un lobbyiste au service des activités de loisir, ni à celui du commerce, et encore moins à celui de l’exécrable patronat de l’hôtellerie-restauration…
    73 semaines de 5 jours est un rythme qui permet aux enfants de suivre le rythme des adultes…
    Il correspond aussi aux besoins des très nombreux divorcés (garde alternée).
    Last but not least: les infirmières pourraient travailler 5 jours suivis par 5 jours de congés.
    Les célibataires et les +de 50 ans pourraient choisir de ne travailler que les week-end pour organiser leurs loisir sans subir la surpopulation…

  42. Dominique Babouot
    Posted 9 décembre 2013 at 23:38 | Permalien

    Alors que Nelson Mandela est mort depuis trois jours, que les grand médias ne cessent de surréagir depuis cette annonce qu’un peu partout sur la planète, on ne parle que de cela, le groupe D et S a gardé le silence por sortir seulement aujourd’hui, un article de Jean Francois Claudon qui entrera certainement dans le prochain numéro de la revue.
    Pourquoi ces hésitations?
    Comme pour la mort de Chavez c’est ancien courant de la lcr a vraisemblablement du mal avec les iténéraires qui n’empruntent pas le chemin traditionnel à savoir celui proné en France de l’union des partis de gauches non bourgeois, d’où la gène!

  43. Dominique Babouot
    Posted 9 décembre 2013 at 23:39 | Permalien

    Comment ne pas s’indigner de voir Cameron, l’héritier spirituel de la Dame de fer, pleurer en Mandela « un héros de notre temps » ? Et que dire quand Merkel, dont la politique austéritaire monte les peuples européens les uns contre les autres, salue sans gêne « un géant de l’histoire » qui était « convaincu que la haine et la revanche ne peuvent pas rendre le monde meilleur » ? À l’inverse, Obama a réagi dès l’annonce du décès de Mandela en rappelant son premier acte politique : la participation à une manifestation contre l’apartheid. Mais comment oublier que Mandela figurait encore sur la liste étasunienne des terroristes à surveiller au mois de juin 2008 ? Dans ce bal des hypocrites, n’est-il pas finalement logique que le macabre Assad lui-même n’eût pas peur d’affirmer que le premier président noir de l’Afrique du Sud constituait « une source d’inspiration pour tous les épris de la liberté et de la fraternité entre les hommes » ?

    Un homme politique pragmatique

    Nelson Mandela, orphelin dès sa dixième année, s’était engagé à l’issue de ses études d’avocat dans les rangs de l’ANC en 1944, au moment même où le parti national blanc des Afrikaners s’apprêtait à institutionnaliser la ségrégation raciale en un système connu depuis sous le nom d’apartheid. Très rapidement, avec ses proches, il parvient à prendre la tête de l’ANC qui ne faisait pas encore figure d’organisation de masse. Ces derniers jours, les commentateurs les plus avisés ont répondu aux journalistes soucieux de statufier celui qui était depuis devenu Madiba en leur faisant remarquer que Mandela était avant tout un « homme politique pragmatique ». Cette épithète leur permettait de justifier que l’adepte de la non-violence prônée alors par un Gandhi encore vivant allait devenir en 1960 le chef de la branche armée de l’ANC baptisée « la lance de la nation ». C’est oublier que Mandela, qui avait été largement influencé dans ses premières années de militantisme par le trotskiste Isaac Bangani Tabata et qui fera sienne l’idée que, pour changer le monde, il fallait s’appuyer sur les masses, disposait dès les années 1950 d’un cap dont il ne s’est jamais réellement départi.

    40 % des sud-africains en dessous du seuil de pauvreté

    Dans le commentaire qu’il fit de la Charte de la liberté que l’ANC adopta en 1955, Mandela posait comme objectif de son mouvement la mise en place dans le pays d’une « classe bourgeoise prospère non européenne » et considérait l’instauration de l’égalité civique et l’abolition du système de l’apartheid, comme les pré-conditions d’un développement harmonieux pour « le commerce et l’entreprise privée ». N’est-ce pas précisément la ligne de conduite que tient rigoureusement l’ANC depuis son arrivée au pouvoir, qui avait suscité tant d’espoirs, en 1994 ? Il est ici bon de rappeler qu’en 2013, près de 40 % des Sud-Africains vivent en dessous du seuil de pauvreté et que le nombre de personnes vivant dans le « pays arc en ciel » avec moins de un dollar par jour a doublé depuis 1994. Le PC sud-africain, dont Mandela s’était rapproché pour mener à bien la transition démocratique après sa sortie de prison, fut la cheville ouvrière de la libéralisation brutale du pays et soutint sans vergogne la vague de privatisations que mena l’ANC dans la seconde moitié des années 1990. Mandela restera néanmoins à jamais l’apôtre de la lutte contre l’apartheid et il fut en ce sens l’inspirateur de plusieurs générations de travailleurs noirs qui se sont battus pour leurs droits en prenant exemple sur leur chef alors dans les geôles sordides de Robben Island.

    La lutte des travailleurs noirs pour leur liberté

    « Il n’est pas de sauveur suprême », nous rappelle fort justement le deuxième couplet de L’Internationale. Si cette tâche colossale que constituait l’effondrement de l’apartheid nécessitait des porte-drapeaux aux qualités humaines exceptionnelles, il est pourtant évident que la grande victoire démocratique que constitua la fin de ce système inique fut avant toute chose le résultat de la poussée des masses noires sud-africaines et de la montée d’un syndicalisme combatif partiellement indépendant de l’ANC et du SACP (le PC sud-africain). Les faits sont têtus. En 1976, des émeutes éclatent à Soweto pour s’opposer à la tentative du pouvoir blanc d’imposer aux Noirs l’enseignement de l’afrikaans, la langue des descendants des colons hollandais. C’est d’ailleurs la répression impitoyable qui s’abattit par la suite sur le township (au moins 600 morts) et dont l’acmé fut l’exécution du leader du mouvement de la « Conscience noire », Steve Biko, qui conféra une portée mondiale à l’emprisonnement de Mandela. En 1979, la centrale syndicale indépendante FOSATU fut constituée et commença à organiser des grèves de masses dans les townships et les bantoustans qui prirent de l’ampleur tout au long des années 1980. Décrété après les émeutes de Soweto, le boycott sur la vente d’armes à l’Afrique du Sud, si facilement contourné par le pouvoir blanc soutenu en ce sens par les États-Unis qui voyaient dans le pays de la ségrégation un allié de poids face à l’influence soviétique en Afrique australe, fit pâle figure comparé aux initiatives de boycott des produits sud-africains organisé par le mouvement ouvrier et démocratique dans le monde entier. Au final, la « pression internationale », dont on nous rebat les oreilles et qui serait la cause de la fin de l’apartheid, n’aurait jamais eu cette portée sans la lutte héroïque des travailleurs noirs pour leur liberté et l’écho qu’elle suscita au plus profond de la conscience des peuples.

    Une société toujours violente pour les plus pauvres

    Depuis vendredi dernier, les grands de ce monde saluent unanimement en Mandela celui qui a troqué la lance contre le bulletin de vote, en soulignant que Madiba avait fait le choix surhumain, après 28 ans de prison, de pardonner et avait réussi à imposer cet état d’esprit à tout un peuple. En effet, de 1996 à 1998, une « Commission de la vérité et de la réconciliation » sillonna le territoire sud-africain afin de collecter les témoignages des victimes et des bourreaux du temps de l’apartheid et ses sentences conciliatrices jouèrent un rôle dans la transition démocratique que traversa un pays à qui l’on pronostiquait un interminable bain de sang inter-communautaire. Pourtant, dans les nombreux reportages diffusés notamment par les stations de Radio France vendredi 7 décembre 2013, ils étaient nombreux, ces Sud-Africains de la rue, ces travailleurs anonymes qui, malgré les hommages fervents qu’ils adressaient à leur grand homme disparu, répondaient aux journalistes qu’eux ne pourraient jamais totalement pardonner. Leur colère n’avait pas pour cible le Blanc, éternelle figure de l’oppresseur, mais bien les inégalités grandissantes qui travaillent leur pays et la corruption sévissant dans les rangs de l’ANC qui a pourtant exclu à juste titre de son programme le « clivage de race » pour dénoncer exclusivement le « clivage social ». Cette colère contre les maux d’une société toujours aussi violente pour les plus pauvres sera amenée à s’exprimer dans les années à venir, au-delà de toute « réconciliation » ethnique et nationale. Ainsi, les travailleurs de Soweto ont raison de pleurer celui qui les avait inspirés et précédés sur la route menant à la liberté. Ils ne doivent toutefois pas oublier que le combat pour l’égalité civique qu’ils ont mené derrière Mandela et les siens n’aura pas été mené à son terme s’il n’est pas accompagné d’une lutte tout aussi âpre pour l’égalité sociale. Et sur cette route, ce n’est pas la voix apaisante de Madiba, mais les clameurs des salariés du reste du monde qui les accompagnent.

    Ce texte doit beaucoup à la nécrologie de Nelson Mandela réalisée par Vincent Présumey le 7 décembre 2013 [1] et à l’article de Julien Guérin publié le 10 février 2010 sur le site de l’Offensive socialiste [2].

    Jean Francois Clandon

  44. Dominique Babouot
    Posted 9 décembre 2013 at 23:43 | Permalien

    Nelson Rolihlahla Mandela est né en 1919, dans la famille royale des Thembu, le principal groupe du peuple Xhosa. Etudiant à l’université de Fort Hare, d’où il est renvoyé pour ses activités politiques, en conflit également avec le clan royal Thembu dont il est un membre éminent, il entre à l’ANC, le Congrès National Africain, en 1944, à un moment de mutation de cette organisation et à la veille de la cristallisation du système de l‘apartheid par le Parti national blanc afrikaner. Créée en 1913 par des religieux et des chefs traditionnels avec comme modèle le Parti du Congrès en Inde, l’ANC tente alors de s’élargir en mouvement de masse, reprenant la revendication « un homme, une voix », sous l’impulsion du médecin Alfred Xuma, qui promeut Mandela et ses jeunes camarades Walter Sisulu et Oliver Tambo, lesquels vont l’évincer et prendre le contrôle du mouvement dés la fin des années 1940 en imposant James Moroka à la présidence. Le jeune Mandela est par ailleurs influencé par l’action d’Isaac Bangani Tabata, militant trotskyste qui a construit des syndicats et un mouvement de masse, le Non European Unity Movement. De Tabata, il reprend la volonté d’organiser et de s’appuyer sur les masses, mais pas le combat pour une réforme agraire radicale ni pour une République noire en Afrique du Sud : au contraire, et cela de façon très consciente, il définit la mission historique de l’ANC comme visant à la mise en place dans le pays d’une « classe bourgeoise prospère non européenne » et réduit la levée des entraves à l’égalité civique, à la liberté de logement et de déplacement, et l’abolition de la répression féroce et barbare, du système de l’apartheid, au rôle de précondition d’un meilleur développement pour « le commerce et l’entreprise privée » (commentaire de Mandela à la Charte de la liberté adoptée par l’ANC en 1955 : encore peut-on ajouter qu’en vertu de ces objectifs, les points de la charte qui appelaient au démantèlement du capital financier, foncier et minier blanc, ne seront finalement pas mis en œuvre ! ).
    Nelson Mandela fut donc consciemment et depuis le début de son activité politique, jeune avocat issu d’un clan xhosa dominant, un dirigeant politique national bourgeois visant à briser la ségrégation raciale en s’efforçant de séparer cet objectif d’une transformation révolutionnaire des rapports sociaux de production, tant dans l’industrie que dans la possession du sol. Son véritable modèle, y compris dans la roublardise et le pragmatisme, était le dirigeant indien Gandhi. Il n’était donc pas des nôtres et il n’y pas à faire semblant de le tenir pour un grand révolutionnaire, ce qui ne signifie pas ne pas reconnaître sa grandeur et son courage. Tant qu’il fut dans l’opposition au régime sud-africain, Nelson Mandela fut un grand combattant des droits démocratiques, de l’égalité civile et du refus du racisme. Ce combat là est celui, pleinement, de tous les exploités et opprimés du monde. Les limites qu’il y a portées ont fini par le contredire.
    L’identification politique du leader national bourgeois avec le « camp socialiste » va servir de base à sa diabolisation par les uns, à son assimilation à un « vrai communiste » par les autres, alors que c’est en fonction de ses propres objectifs politiques et sociaux bien compris que Nelson Mandela opère la « radicalisation » de l’ANC à la fin des années 1950 et au début des années 1960. C’est alors la grande poussée des luttes pour l’indépendance nationale, la révolution cubaine, la guerre d’Algérie, l’insurrection camerounaise … A rebours de la décolonisation et de l’accession à l’indépendance formelle des pays africains situés au Nord du Congo inclus, les dirigeants blancs sud-africains résistent, durcissent l’apartheid, forment un môle de résistance colonial dont l’Afrique du Sud est le noyau, tentant de pétrifier l’ordre social et racial dans les anciennes colonies britanniques de leur zone d’influence, Namibie, Botswana, Rhodésie (actuel Zimbabwe), Zambie, Malawi, ainsi que dans les colonies portugaises de l’Angola et du Mozambique. A des degrés divers, dans l’ensemble de ces pays, des secteurs nationalistes passent alors à la lutte armée. Les longues guerres coloniales angolaise et mozambicaine commencent, qui nourriront la future révolution portugaise. Peu après le massacre de Sharpeville (1960), Mandela organise la branche armée de l’ANC, le Umkhonto we Sizwe, en Xhosa la « lance de la nation », en relation avec les services soviétiques qui facilitent une interpénétration réciproque de son équipe et de la direction du PC sud-africain. Parcourant le monde, il rencontre alors les dirigeants du FLN algérien et ceux des mouvements armés en lutte dans les colonies portugaises, et prend contact avec les dirigeants cubains. C’est alors que, sur indication de la CIA, la police sud-africaine met la main sur lui et l’enferme pour une longue période (1963).
    La suite est bien connue : enfermé pendant vingt-huit ans, d’abord dans des conditions dures visant à le briser, le prisonnier politique devient une figure mondiale et, finalement, le héros national avec lequel la négociation et le compromis s’imposent, cela à la fin des années 1980. L’histoire officielle ne veut retenir que cela, alors que ce qui impose la négociation, c’est la longue marche du prolétariat noir, très largement indépendante et souvent contradictoire de la politique de l’ANC : émeutes de Soweto en 1976, formation d’une centrale syndicale indépendante, la FOSATU, en 1979, à l’époque des grèves de Gdansk et de Sao Paulo, grèves de masse et sécession de fait des principaux townships durant les années 1980, rendent à l’évidence la poursuite de l’apartheid impraticable. Dans cette longue marche, une bataille mal connue (voir toutefois Claude Jacquin, Une gauche syndicale en Afrique du Sud (1978-1993), L’Harmattan, 1994), est celle de la maîtrise du syndicalisme de masse qui s’affirme alors et menace de tout emporter. Staliniens et nationalistes bourgeois font le coup de feu et ne reculent devant aucun moyen contre les syndicalistes indépendants, les révolutionnaires et le mouvement de la Conscience noire. Mandela en prison ne dirige certes pas directement ce combat là, mais sa caution morale et politique pèse lourd. L’inféodation, certes partielle et incomplète, du syndicalisme de masse à l’ANC était la précondition pour qu’une sortie de l’apartheid préservant l’essentiel soit possible.
    Cette sortie s’effectue au début des années 1990. Il n’est pas nécessaire d’en raconter ici le détail ; Mandela est libéré le 11 février 1990. Le démantèlement de l’apartheid participe alors des transformations mondiales dont le centre semble être l’effondrement de l’URSS : tout ce qui entrave la circulation des capitaux est levé. Le SACP (PC sud-africain), parti organiquement lié à Moscou, embraye sans difficulté : il sera la cheville ouvrière de la libéralisation et des privatisations en quoi va consister la prochaine mutation du pays, une fois Mandela élu président de la République en 1994, formidable victoire démocratique néanmoins préalablement limitée par les accords passés avec le capital blanc.
    La fin de l’apartheid appartient certes à Mandela, et avec lui au peuple sud-africain, qui a lutté pour son émancipation sociale et, dans ce combat, arraché cette première grande victoire. Concrètement, que lui apporte t’elle ? Rien d’autre que le déblayage du terrain de la lutte. D’une lutte de classe plus âpre, plus violente, dont la composante nationale et ethnique est toujours là.
    Mandela, après avoir été fiché comme terroriste et communiste par les puissances impérialistes, est canonisé pour sa réconciliation avec les hommes de l’apartheid aboli et pour le « pardon », un pardon qui, dans les townships, n’est jamais passé. Les héritiers de l’indignation sans nul doute sincère et puissante de sa jeunesse, ceux qui seuls peuvent la porter à sa victoire réelle, sont les mineurs de Marikana, leurs sœurs et leurs frères. Quand ceux-là chantent le nom de « Madiba », eux ne sont pas hypocrites, car comme symbole de dignité humaine et nationale il leur appartient, parce qu’ils continuent la lutte finale qui, elle, n’appartient qu’à eux, les prolétaires.

    Vincent Presumey

  45. Dominique Babouot
    Posted 10 décembre 2013 at 0:14 | Permalien

    J’ai trouvé plus utile de reproduire l’article de Vincent que celui de julien guérin qu’on pourra lire à l’ai de du lien internet donné par Jean-francois Claudon dans son article.
    je ne sais si Vincent présumey est lié diectement au groupe D et S on retrouve de temps à autre des articles écrits de sa main dans la revue.
    Il est le premier du groupe à avoir réagi à la mort de Mandela, il le fait dès le 7 décembre alors que D et S réagit officilement par la plume de Jean-François Claudon seulement aujourd’hui.

    A lire Presumey on comprend pourquoi, le cas Mandela est difficile à traiter, c’est le contre-exemple meme de la formation d’un vrai leader ouvrier!

    Bien sur la lutte contre le racisme était sa priorité, et pour cause c’était le premier obstacle à abattre.

    voici la phrase clé qui m’a fait bondir:

    « L’identification politique du leader national bourgeois avec le « camp socialiste » va servir de base à sa diabolisation par les uns, à son assimilation à un « vrai communiste » par les autres, alors que c’est en fonction de ses propres objectifs politiques et sociaux bien compris que Nelson Mandela opère la « radicalisation » de l’ANC à la fin des années 1950 et au début des années 1960″

    C’est tout simplement faux!
    Il n’y a qu’à consulter l’édition de samedi dernier de l’humanité consacrée à Mandela pour s’en rendre compte au dos on y voit la charte de la liberté adoptée lors du congres du peuple à Kliptown le 26 juin 1955.

    CE programme n’a rien de bourgeois, il contient simplement l’énoncé des droits politiques et sociaux pour les peuples de la nouvel afrique du sud à l’instar du programme du conseil national de la résistance francaise qui à ce compte là était aussi bourgeois.

    Certes après la fin de l’apartheid tout n’est pas rose dans la nouvelle afrique du sud, mais accuser le pc sud africain d’etre responsable du train de privatisation et de l’orientation trop libérale suivie par le gouvernement Mandela et ses successeurs, c’est friser la mauvaise foi!

    Deux fois les militants socialistes du groupe d et S ont été les soutiens avec leur parti de gouvernements qui ont eu des lacunes (le gouvernement jospin fut le champion des privatisations).
    jamais personne n’a oser porté sur eux le jugement que Vincent Presumey porte sur le pc sud-africain!

    En ce qui me concerne, je suis fier d’avoir appartenu en France au parti qui se trouva le plus en première ligne pour soutenir le héros Mandela dans son martyr pour la cause de l’anti-racisme, je ne renierais pas ce combat.
    Je ne suis plus membre de ce parti pour des raisons qui me sont propres mais jamais je n’accepterai qu’on nie le combat qu’il a souvent mené en première ligne, à découvert, sans protection!
    La confusion entre anti-stalinisme et anti-communisme a vraiment la vie dure chez un certain nombre de camarades qui ont appartenu aux organisations d’extrème-gauche, je ne l’accepte pas plus aujourd’hui que je ne l’ai accepté hier!

  46. Dominique Babouot
    Posted 10 décembre 2013 at 0:31 | Permalien

    Pour eux qui n’on pas voulu donner 1,50 e pour récupérer ce numéro exceptionnel de l’huma j’ai trouvé sur internet le texte dela charte

    ici

    http://www.festival-douarnenez.com/var/plain_site/storage/images/media/images/charte_de_la_liberte_de_l_anc_1955/36677-1-fre-FR/charte_de_la_liberte_de_l_anc_1955.jpg

  47. Sprlmvitch...
    Posted 10 décembre 2013 at 4:04 | Permalien

    Bien avant sa mort Mandela était déjà devenu une icòne inoffensive…
    Les embaumeurs, les encenseurs et autres charognards doivent cependant se méfier…
    Par exemple rien ne peut m’empécher de HAIR Madame MERCKEL, même pas la soit-disant bonnasse de MANDELA qui n’est d’ailleurs qu’un mythe, pas au sens de l’anthropologie structuraliste, mais au sens stéréotypé de MENSONGE à l’usage des imbéciles crédules…

  48. Sprlmvitch...
    Posted 10 décembre 2013 at 4:09 | Permalien

    En AFRIQUE du SUD la révolution sociale reste à FAIRE…La fin de l’appartheid fut un pas en avant, c’est vrai, c’est vrai, c’est vrai… Mais la situation actuelle reste abominablement inégalitaire … L’émergence d’une bourgeoisie « NOIRE » aussi tarée que la bourgeoisie BLANCHE n’est pas un résultat si satisfaisant que ça…

  49. Dominique Babouot
    Posted 10 décembre 2013 at 9:59 | Permalien

    N’en déplaise aux gauchistes qui sont bien issus du meme creuset social libéral que les socialos les communistes furent à l’avant-garde de la résistance francaise et payèrent le plus lourd tribu en terme de morts, de déportés, de martyrs et ceci malgré les crimes de Staline!
    N’en déplaise aux gauchistes qui sont du meme creuset social-libéral que les socialos, Mandela et ses camarades payèrent prndant un quart de siècle leur fidèlité à leur idéal et refusèrent jusqu’au bout la compromission, ils furent libérés sans condition rappelons-le et ceci malgré le résultat contrasté de leur accès au pouvoir, qui n’est d’ailleurs pas plus mauvais que celui de ceux qui participent aux destinées du parti socialiste Français depuis 1994!
    En union soviétique meme pendant la seconde guerre mondiale des milliers de communistes furent exterminés par les allemands de Hitler et ceci malgré Staline et ce que fait Poutine en 2013!

    Alors SPRLMVITCH UN PEU DE DECENCE, UN PEU DE RESPECT POUR LE DEUIL DE NOS CAMARADES DE COMBAT SVP!!!!!!!!!!!!!

  50. Posted 10 décembre 2013 at 13:28 | Permalien

    Que faire du Parti socialiste ?
    Par François Ruffin, Vincent Kassoif, 26/11/2013

    Le journal Fakir est un journal papier, en vente dans tous les bons kiosques près de chez vous. Il ne peut réaliser des reportages que parce qu’il est acheté ou parce qu’on y est abonné !
    Gérard Filoche, c’est notre socialiste préféré.
    Le 4 octobre dernier, on débattait avec lui, à Trégunc : que faire du PS ?, on se demandait. Le liquider, ou le transformer ?
    La réponse – qui n’est pas la nôtre, mais qu’importe – de cet opposant de l’intérieur.
    Avec des illustrations réalisées, en direct, par Faujour.

    « Ces meetings ne servent à rien »
    Le PS essaie de rassembler autour de la lutte contre le racisme. Je le dis, ces meetings ne servent à rien. Parce qu’on ne va pas convaincre l’extrême-droite avec un bon meeting du parti socialiste qui critique les idées de Mme Le Pen.
    Les idées de Mme Le Pen, elles reposent sur le chômage, la misère et l’aggravation des inégalités. Si vous diminuez les retraites, vous donnez du champ à Mme Le Pen, elle peut dire que la gauche et la droite c’est pareil. Donc, si vous voulez vous battre contre Mme Le Pen, il faut augmenter les retraites. Si vous voulez vous battre contre Mme Le Pen, il faut augmenter les salaires. Si vous voulez vous battre contre Mme Le Pen, il ne faut pas rembourser la dette. Si vous voulez vous battre contre Mme Le Pen, il ne faut pas obéir à Mme Merkel. Et tout cela, le parti socialiste ne le fait pas. Et quand il ne le fait pas, évidemment, il nourrit sa propre défaite.

    « Ils ont failli tous en venir aux mains ! »
    Il y a quelques semaines il y a eu des accrochages au sein du PS. C’est intervenu sur un débat un peu secondaire, sur les « migrants d’origine européenne non insérés », je ne parle pas de Roms exprès. Ils ont failli tous en venir aux mains ! Ils se sont traités de tous les noms. Valls a menacé les autres en disant « vous devez me secourir devant Duflot ». Et les autres ont dit « Jamais ! T’as tort, tu ne peux pas dire ça. » Ça a été une explosion terrible. Bon c’est arrivé là-dessus, pas sur les retraites. C’est moins important, bien que spectaculaire. Mais comme quoi ça arrive !
    C’est-à-dire qu’à un moment donné il y aura quelque chose que les autres ne pourront plus supporter. Ça a déjà failli se produire sur Mittal, on n’était pas loin de la nationalisation. Et on peut retrouver ça sur un choix comme le budget.

    « 73 % des voix contre la politique menée »
    Dans le parti socialiste je ne suis pas tout seul, parce que si c’était que Filoche, ça n’aurait aucun intérêt. On a eu 13,5% au congrès, et il y a une autre motion qui est à peu près à 11% avec laquelle on se rapproche. On peut dire, en gros la « gauche socialiste » c’est 20%. Bien sûr ce n’est pas suffisant pour peser, mais on peut arriver à des résultats.
    Par exemple, il y a eu une convention sur l’Europe. Nous, « gauche socialiste », on a mis au vote que la Banque centrale européenne finance directement les États, ainsi que la suspension du traité avec Mme Merkel, la fameuse « règle d’or », et on a proposé un SMIC européen et une Europe sociale. Sur ce vote on a eu 73% des voix, sur les 55 000 militants qui ont voté. Certains diront « oui mais ça n’a rien changé ». Sauf que c’est une accumulation de contradictions. Si, dans le parti du gouvernement, tu as près de 75% des militants qui votent une motion contraire à la politique menée, il y a rupture. Ça ne veut pas dire que la « gauche socialiste » s’isole, ça veut dire qu’elle progresse.

    « Vous avez eu tort, vous le savez, mais rejoignez-nous »
    Le parti socialiste grec, lui aussi, a été traversé par des contradictions.
    Goldman Sachs, la Troïka (U.E, FMI, Banque mondiale) ont pris le pouvoir par l’intermédiaire, à ce moment-là, de Papaendréou, le chef du Pasok, le parti socialiste grec. Au début, il négocie, un peu comme le fait Sapin aujourd’hui, il donne des garanties : « On va rembourser la dette, etc. » Mais que s’est-il passé au sein du Pasok ? Il y a eu une crise à l’intérieur. La gauche du parti constitue un groupe de soixante députés qui va dire : « on ne marche pas », et Papandréou va leur dire un truc extraordinaire : « Je suis d’accord avec vous, mais on va voir plus tard et si à un moment donné on a le rapport de force, on s’opposera à l’U.E. J’appellerai un référendum et le jour où je ferai un référendum, on aura le soutien du peuple et on pourra s’opposer à ce qu’exige l’Europe ».
    Il fait donc patienter l’aile gauche du Pasok, pendant un an, deux ans. Finalement, en 2011, il se décide, au bout du douzième plan d’austérité. Il appelle effectivement un référendum. D’emblée, Sarkozy et Merkel le menacent. Il ne tiendra pas 24 heures.
    Au sein du Pasok, après ce renoncement, il y a une réunion extraordinaire qui dure deux jours. Les parlementaires grecs, l’aile gauche, disent à Papaendréou : « Tu nous avais dit que tu ferais ça, on y est, tu dois le faire » et lui répond : « Finalement je ne peux pas le faire. Merkel a appelé, les banques nous menacent, je ne peux pas. »
    Dans le groupe d’opposants de gauche, il va y avoir un clash. Il y en a en fait 29, sur 60, qui vont capituler et qui vont suivre Papaendréou. Il y en a 21 qui vont refuser de voter, et qui vont être exclus tout de suite. Et où est-ce qu’ils vont ? Ils vont à Syriza. C’est-à-dire que ce groupe prend la place du Pasok. Car le Pasok tombe de 44% à 4% des voix, pendant que Syriza monte, en gros, de 8% à 38%.
    Contrairement à ce qu’on croit souvent, Syriza à une politique d’unité avec le Pasok : ils invitent le Pasok à les rejoindre à gauche. Ils disent pas « Pasok pourris, je vous écrase », ils disent « le Pasok, vous avez eu tort, nous le savons, vous le savez, mais rejoignez-nous pour construire une majorité de gauche ».
    L’autre jour, je faisais un meeting à Toulouse. Il y avait des Grecs dans la salle, et il y en a un qui me montre une photo de la direction de Syriza. Il me dit : « Ça ne te fait pas peur ?
    - Bah non, quel est le problème de la photo ?
    - Bah regarde, t’as Tsipras et après, les vingt-cinq autour, c’est que des anciens du Pasok. ».
    Ça fait réfléchir quand même.

    « J’étais dans la ligne, hein ! »
    Je prends toujours un exemple, qui s’est passé au congrès de Dijon en 2003. On est en plein mouvement pour les retraites, et le congrès s’interroge sur la position à adopter. Chérèque vient de signer dans le bureau de Raffarin l’accord sur les retraites, et le dimanche une grosse manif se prépare à Paris. Le congrès de Dijon est à cheval entre ces deux moments.
    Alors voilà comment ça se passe au parti socialiste : pendant la nuit, il y a des commissions, des sous-commissions, dont je fais partie, on est six pour décider des quinze lignes qu’on dicte sur les retraites. Moi je défends mon point de vue : « 60 ans taux plein ». C’est mon seul cheval de bataille. On discute pendant une heure et demie et je ne lâche pas : « 60 ans taux plein ». Alors il y a des navettes, les gens vont consulter leur courant respectif, etc. Au bout de deux heures et demie, on sort de là et je n’ai pas gagné. Il n’y a pas « 60 ans à taux plein », je suis obligé de m’incliner parce que ça ne passera pas.
    Arrive la fin du congrès, et pour moi c’est déjà fini, je prépare ma valise, je suis dans le fond de la salle et j’écoute d’une oreille un peu distraite François Hollande. Il lit le passage qu’on a écrit la nuit. Et là il dit, devant toutes les caméras, « 60 ans… à taux plein ». Je suis stupéfait ! Évidemment, j’ai une explication : c’est que le congrès est tellement remonté, toute la gauche du parti a été applaudie, Bernard Thibault a fait un tabac, et, bien entendu, il y a la manif le lendemain : le PS a plutôt intérêt à être en phase avec la contestation.
    Le congrès se termine, avec confettis, des caméras de partout, Hollande largement élu, etc. Moi je suis toujours dans le fond de la salle, prêt à partir. Et là, Hollande, quand il passe pas loin de moi, il sort du dispositif de presse, il court vers moi et il me glisse « T’as vu Gérard, sur les retraites, j’étais dans la ligne hein ! » et hop il repart. Il confirme donc : c’est un geste qu’il adressait pour répondre aux aspirations du mouvement de masse.
    Cet exemple montre que le PS n’échappe pas à la réalité sociale, les pressions sociales s’exercent sur lui et le traversent.
    « Un parti ouvrier-bourgeois »
    Je ne cite Mélenchon que quand je suis d’accord, mais quand il était au parti socialiste il avait cette phrase : « Le problème numéro 1 du PS c’est qu’il est électoraliste, son avantage numéro 1 c’est qu’il est électoraliste ».
    Il y a une interaction entre ce que les gens vivent, les exigences des gens, et le parti socialiste. Ce n’est pas comme l’UMP, ce n’est pas un parti bourgeois de droite. J’exhume Lénine, mais il disait, en parlant du parti travailliste anglais, « c’est un parti ouvrier-bourgeois ». Ouvrier ou bourgeois ? Bah il était ouvrier parce que sa base était syndicale, ouvrière. En revanche, sa tête était largement imbibée par les sphères bourgeoises. Et il disait : « On ne se comporte pas pareil avec un parti ouvrier-bourgeois comme avec un parti bourgeois-bourgeois ».
    Le parti socialiste, nous sommes sa base électorale. Et ça le met en contradiction, cette politique-là, jour après jour, de façon plus exacerbée, avec sa base électorale. Et à un moment donné ça va péter ! Comment, je ne sais pas.

    Propos recueillis par François Ruffin
    et retranscrits par Vincent Kassoif
    Un grand merci à Youenn et tous ses potes de Trégunc
    qui ont organisés cette rencontre

  51. Dominique Babouot
    Posted 10 décembre 2013 at 13:37 | Permalien

    l’Huma c’est le journal de Jean Jaures, c’est le journal de celui qui fut assassiné parce qu’il était contre la guerre fratricide qui devait opposer les prolétaires Français et allemands.

    L’Huma c’est le journal qui ne trahit jamais l’idéal de son fondateur qui se trouva au coté des résistants pendant la seconde guerre mondiale, qui soutint de toutes ses forces le combat des anti-colonialistes contre la guerre d’Algérie. Il faut rappeler qu’ à Charonne le 8 fevrier 1962 huit militants communistes membres de la CGT tombèrent sous les coups de la police parce qu’ils manifestaient contre la guerre d’Algérie! L’humanité fut présente pour faire connaitre le vrai visage de la barbarie colonialiste francaise, ses journalistes se mirent en danger de mort pour cela!

    L’huma c’est le journal qui se battit contre l’apartheid en Afrique du SUD alors que bien des hypocrites qui font semblant de pleurer aujourd’hui n’était pas présents à l’époque la plus noire ou les militants anti-racistes d’Afrique du Sud cassaient des cailloux dans le sinistre bagne de Rhoden island!

    L’huma c’est enfin le seul journal de presse quotidien dans notre pays qui échappe à l’emprise de la finance!

    LONGUE VIE A L’HUMA, LE JOURNAL QUI EST TOUJOURS RESTE FIDELE AUX OPPRIMES DEPUIS SA FONDATION A L’IMAGE DE SON FONDATEUR QUI S’EST SACRIFIE POUR QUE CET IDEAL NE DISPARAISSE JAMAIS!

    Pour moi ceux qui mettent en avant les crimes de Staline pour jeter l’opprobre sur les héros du mouvement ouvrier sont des hypocrites qui se fichent pas mal que Trotsky ait été assassiné et qui sont de la même nature que ceux qui ces jours-ci glorifient Nelson Mandela après l’avoir traité de terroriste à une certaine époque!

  52. Sprmlvitch...
    Posted 10 décembre 2013 at 18:07 | Permalien

    J’ACCUSE la CGT, la FSU et, par conséquent le PCF d’avoir saboté tous les mouvements sociaux depuis 1996… En décembre 95 ils ont laissé faire pour « voir »…Mais il faut croire qu’ils l’ont regretté…Tous les mouvements contre les contre-réformes des retraite ont été impitoyablement sabotés sous prétexte d’unité avec la CFDT…Le mouvement des chômeurs de 97-98 a été liquidé sans aucun scrupule…Et après les émeutes de 2005 personne n’a cru bon d’exiger la démission du pittbull-provocateur Sarkozy…En 2002 une grève générale aurait pu être déclenchée avant le second tour de la présidentielle, ce qui aurait tout changé…En 2003 Monsieur ASCHIERI de la FSU a vendu la grève à SARKOZY après avoir eu la peau du vélléïtaire Luc Ferry…2007 et 2010: aucun appel à le grève générale illimitée qui était le seul moyen suceptible d’aboutir à une victoire…
    Enfin: la victoire du non en 2005 n’a pas été utilisée pour déclencher des mouvements subversifs…
    J’en conclus que le PCF, moins droitier que le PS, joue quand-même un rôle douteux d’agent de le bourgeoisie au sein du prolétariat…

  53. Posted 10 décembre 2013 at 21:01 | Permalien

    bah oui tiens… si tu insultes tous ceux qui peuvent lutter et sans lesquels tu ne peux gagner, … tu n’arranges pas tes affaires ni celles de personne

  54. Dominique Babouot
    Posted 10 décembre 2013 at 23:39 | Permalien

    Le penchant des gauchistes qui sous prétexte de pureté idéologique vise à détruire toutes les organisations politiques et syndicales de masse seules capables de lutter efficacement contre les forces réactionnaires en fait les complices objectifs de ces dernières.

    Ils réservent leurs coups à celles-ci, le pcf naguère, le ps aujourd’hui et toujours la cgt, la cfdt, fo ou la fen naguère, la fsu aujourd’hui ….

    La droite, l’ump ou le fn n’ont pas de plus fidèles alliés puisqu’en plus ils avancent masqués en se prétendant de gauche, ils sont finalement plus dangereux que les adversaires visibles!

  55. FMRFIJ
    Posted 12 décembre 2013 at 20:01 | Permalien

    Les croyants, comme les crédules, se subdivisent en 2 catégories…1/ les « crédo quia absurdum » et les « crédo ut intelligam »…
    A mon avis le PCF, la CGT, la FSU et FO ont cessé de vouloir obtenir des victoires après la grève générale de 1995…Ils ont constaté que ces mouvements-là bénéficiaient à SUD sur le plan syndical et à l’ex-extréme gauche sur le plan politique…
    Après la défaite humiliante subie en 2003 la FSU s’est lancé dans des opérations discutables du type « lycées sans tabac » et autres balourdises moralisto-néopuritano-écolo-démobilisatrices…
    Il faudrait peut-être faire le bilan de toutes ces défaites avant de décréter par principe que ces syndicats-là ne sont pas devenus inutilisables…

  56. Posted 12 décembre 2013 at 20:30 | Permalien

    mais qu’est ce que c’est que ce cafouillis ?

    Nous vous invitons ici à donner votre point de vue, vos informations, vos arguments. Nous vous prions d’utiliser votre nom complet, la discussion est plus authentique ainsi. Les fausses identités seront bannies. Nous refusons les messages haineux, diffamatoires, racistes ou xénophobes, les menaces, incitations à la violence ou autres injures, les tags sans idées, messages débiles, et autres – Merci de garder un ton respectueux et de penser que de nombreuses personnes vous lisent.
    La rédaction

  57. Sprlmvitch...
    Posted 12 décembre 2013 at 22:14 | Permalien

    Je trouve que les incantations de Monsieur BABOUOT sont particulièrement insultantes et dénuées d’argumentaire…Donc je suis OK pour qu’elles soient censurées…MERCI D’AVANCE !!!

  58. Sprlmvitch...
    Posted 12 décembre 2013 at 22:19 | Permalien

    Par-contre 5×73=365 et fmrfij sont des locuteurs qui me paraissent légitimes…Quoique fantasques et un peu « énervés »…
    Je suis pour accepter les post anonymisés par des « pseudonymes » car tous les blogs qui n’autorisent pas cela sont « pauvres » ou trop convenus…

  59. Sprlmvitch...
    Posted 12 décembre 2013 at 22:29 | Permalien

    Sinon je pense franchement que la fausse gauche est plus nuisible que la droite et le FN…
    Crétiniser le peuple, lobotomiser le peuple, faire la même politique que Sarko (par ex: TVA sociale) démoralise l’électorat de gauche et, derrière toute la population…
    Cela ne veut pas dire que PS+PCF+syndicats ne peuvent pas se ressaisir éventuellement…Mais je trouve que trop de défaites sans bilan et sans remise en question rendent pessimiste…

  60. Posted 13 décembre 2013 at 11:41 | Permalien

    j’aime ces mecs qui préfèrent le FN à cette partie de la gauche avec laquelle ils sont en désaccord, j’aime, protégeons nous de ces « amis » là
    « la fausse gauche est plus nuisible que la droite et le FN… »

  61. Posted 13 décembre 2013 at 11:44 | Permalien

    « les blogs qui n’autorisent pas cela sont « pauvres » ou trop convenus »
    …ah quel aveu, sous l’anonymat on peut écrire n’importe quoi, mais sous son nom… on est obligés d’être un peu intelligents, moins grossier, et moins sectaire
    et moi qui ne suis pas anonyme, je dois etre patient sans doute devant ces insultes et ces betises ?
    le pire c’est que ces « cracheurs » (c’est comme cela que je les appelle, ils viennent cracher ici) ne parlent quasiment jamais du fond politique, du contenu des articles,

    Nous vous invitons ici à donner votre point de vue, vos informations, vos arguments. Nous vous prions d’utiliser votre nom complet, la discussion est plus authentique ainsi. Les fausses identités seront bannies. Nous refusons les messages haineux, diffamatoires, racistes ou xénophobes, les menaces, incitations à la violence ou autres injures, les tags sans idées, messages débiles, et autres – Merci de garder un ton respectueux et de penser que de nombreuses personnes vous lisent.
    La rédaction

  62. Sprlmvitch...
    Posted 13 décembre 2013 at 20:01 | Permalien

    Je n’ai jamais écrit que je préfère le FN…
    Aujourd’hui le FN n’a pas le pouvoir et ce n’est pas lui qui aggrave la réforme des retraites du Tsarkozy ou qui remet sur le tapis l’exécrable TVA sociale…etc…
    En plus je crois que le FN se dégonflerait comme une baudruche si les syndicats et les associations de gauche organisaient des grèves puissantes et victorieuses contre les patrons, les financiers, les propriétaires fonciers…
    Je me souviens du programme de la GAUCHE PROLETARIENNE « extermination de la vermine fasciste et raciste »…Ca me parait un peu excessif mais je prend plaisir à citer ce texte obsolète…

  63. Posted 13 décembre 2013 at 22:28 | Permalien

    ah tiens donc !
    tu as écris exactement : « je pense franchement que la fausse gauche est plus nuisible que la droite et le FN… »
    pour n’importe quel lecteur, c’est clair
    hélas
    pour les vieux staliniens excessifs (maos de la GP ou non) le plus proche est … l’ennemi à gauche qui n’est pas aligné… sur ton point de vue de « vraie gauche » est le pire ennemi
    et ce n’est pas le plus éloigné, et d’ailleurs on le fusille, comme en Corée du Nord
    pour moi quelles que soient ses divergences, mon ennemi de classe est le plus éloigné, … et je RASSEMBLE contre lui Unité !
    front unique de TOUT le salariat !

  64. Sprlmvitch...
    Posted 14 décembre 2013 at 1:00 | Permalien

    Front unique de tout le salariat pour faire la même politique que Sarkozy, et même parfois pire…J’espère que tu comprends que ce n’est pas possible, le gouvernement zayrault-papahollandréou nous demande carrémant de tailler des pipes au patronnat et aux financiers et aux propriétaires fonciers…C’est contre nature et contre culture, si tu vois ce que je veux dire…
    Cela étant dit je m’exprime sur ton blog parce que les infos et les idées que tu défend, TOI pas ton parti, sont parfois proches des miennes et toujours utiles…
    J’aurais peut-être dû écrire noir sur blanc que s’il prennait le pouvoir le FN serait bien sûr BEAUCOUP PLUS NOCIF QUE LE PS…Cela me parait tellement évident que je m’en suis dispensé…ROSA LUXEMBURG, assassinée par les socialistes Noschke et Sheindemann, TROTSKY assassiné par les staliniens sont des faits qui montrent que la fausse gauche est capable du pire…même si elle est moins abjecte que le fascisme !!!

  65. Posted 14 décembre 2013 at 9:32 | Permalien

    « Front unique de tout le salariat pour faire la même politique que Sarkozy » sic ? quel baragouinage…
    faut retourner a l’école pour comprendre l’action politique

  66. 5x73=365
    Posted 14 décembre 2013 at 15:55 | Permalien

    Je viens de relire en diagonale le livre de JUAN RUSTICO « la tragédie du prolétariat allemand ». Ce témoignage nous permet de comprendre comment les staliniens et les socialistes, chacun à leur manière, ont contribué à démoraliser et à désarmer le prolétariat qui n’a jamais pu utiliser ses armes de classe pour contrer la montée du fascisme… Ce qui s’est passé au CHILI en 1973 semble prouver que les leçons de cette époque n’avaient pas été tirées…en 1973, c’est à dire 40 ans après 1933!!!
    C’est triste et, de ce fait, MOI, je comprend ce que dit Spr… , car je pense que 2013 est encore plus amnésique et inculte que 1973…

  67. Posted 14 décembre 2013 at 15:58 | Permalien

    faites le lire à JLM

  68. 5x73=365
    Posted 14 décembre 2013 at 17:28 | Permalien

    Merci du conseil…Ce franc mac républicain appréciera surement ce rappel historique…

  69. Posted 15 décembre 2013 at 9:47 | Permalien

    je n’aime pas trop les dénonciations personnelles étiquetées de cette manière

  70. 5x73=365
    Posted 15 décembre 2013 at 17:40 | Permalien

    Je ne dénonce rien du tout…L’adhésion de JLM à la franc-maçonnerie est une info connue et son républicanisme emphatique-moralisateur se voit comme le nez au milieu de la figure…
    Pour réussir un FRONT DE GAUCHE qui n’exclurait pas les trotskistes il aurait dû prendre plus de temps et commencer par une coordination anticapitaliste avec droit de tendance et droit de fraction…Même les bordiguistes et les conseillistes y aurait envoyé quelques poignées de noyauteurs…Il a préféré réanimer artificiellement le PCF et se prosterner devant l’écologisme tartignol et moralisateur…

  71. 5x73=365
    Posted 15 décembre 2013 at 17:48 | Permalien

    LES MOTS SONT IMPORTANTS:
    Les politiciens bombent le torse et brandissent leurs doigts accusateurs au nom d’une pseudo République, une et indivisible et sacrée…
    Mais l’invocation de la REPUBLIQUE montre surtout que la FRANCE est de moins en moins DEMOCRATIQUE…Etat policier, surveillance démentielle, ostracisation des immigrés- des chômeurs- des fumeurs- des automobilistes …etc…
    Porcherie sécuritaire, paternaliste, autoritaire, néopuritaine…Cette république-là me dégoute spontanément…

  72. Posted 15 décembre 2013 at 21:27 | Permalien

    eloge de l’égalite

    L’histoire de l’humanité est l’histoire de la conquête de l’égalité entre les peuples, entre les classes sociales, entre les individus. Egalité des droits, égalité des chances, égalité réelle.
    Au début, il y a deux humains et un morceau de viande. L’un des deux humains tue l’autre pour avoir le morceau de viande. C’est la « concurrence libre ». Ensuite, il y a partage du morceau de viande sans que l’un tue l’autre : mais c’est le plus fort qui prend le plus gros morceau. C’est la concurrence pas faussée. Après, c’est le partage du morceau de viande à égalité. C’est le début de la fin de la concurrence sauvage. Enfin, le principal du morceau de viande pourra être donné à celui des deux qui en a le plus besoin : c’est la sécurité sociale. C’est l’histoire résumée du progrès des civilisations, l’humanité passe ainsi de la concurrence primate à l’intelligence collective sociale.
    Une société rongée par les cancers des inégalités ne peut être digne et durable. 500 familles richissimes d’un côté et 10 millions de pauvres de l’autre, c’est intolérable. Trois hommes sur la planète possèdent plus que les 48 pays les plus pauvres. Comment être riche dans un océan de misère ? Comment être pauvre sans se révolter contre le pillage des riches ?
    Pas de liberté sans égalité, car sinon c’est la liberté du renard dans le poulailler. Pas de fraternité sans égalité car sinon, les individualismes les plus féroces l’emportent. Pas de socialisme sans égalité dans l’éducation, la création, la production, l’échange, la communication, l’information, l’expression, la décision, l’action collective – sans démocratie.
    La marche à l’égalité implique de passer de l’égalité formelle à l’égalité réelle. Elle implique abondance et répartition des richesses selon les besoins. De chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins. L’égalité réelle libère autant les oppresseurs que les opprimés : contre toutes les haines, les racismes, les préjugés, les tabous. Elle apaise, sans les supprimer, les milliards de différences entre les milliards d’humains. L’égalité est le contraire de l’égalitarisme, elle ne nivelle pas, elle épanouit, elle ne réduit pas, elle exalte. Elle est la condition de l’émancipation humaine.

  73. blablacool...
    Posted 15 décembre 2013 at 23:28 | Permalien

    La liberté d’autrui étend la mienne à l’infini.

  74. Vincent Présumey
    Posted 10 avril 2014 at 22:32 | Permalien

    Je découvre cet échange avec retard, mais mieux vaut tard que jamais. Dominique Babouot cite entièrement mon article sur Nelson Mandela (http://www.le-militant.org/Militant/Actualite_internationale/Entrees/2013/12/7_Nelson_Rolihahla_Mandela.html) pour s’indigner de deux choses en particulier :
    -j’aurai présenté comme « bourgeois » le programme de l’ANC de 1955
    - et il serait calomnieux de dire que le SACP a joué un rôle clef dans les privatisations.
    A partir de là, Dominique Babouot semble voir en moi l’illustration exemplaire du membre de D&S et du PS osant porter un tel jugement sur le SACP, ce qui ne devrait pas être permis semble t’il penser.
    Il s’agit, à chaque fois, de questions de fait.
    Sur la charte de la liberté, il semble avoir échappé à D. Babouot que dans le texte même qu’il reproduit, j’ai écrit :  » les points de la charte qui appelaient au démantèlement du capital financier, foncier et minier blanc, ne seront finalement pas mis en œuvre ! « , ce qui indique que la dite charte était moins limitée que ce que Mandela, grace à son alliance avec le SACP en particulier, en a fait. Voulant briser l’apartheid et le racisme, elle avait évidemment encore une portée révolutionnaire, qui a permis le soutien de masse à l’ANC. Mais cette portée a été sacrifiée.
    Le second point renvoie à la composition des gouvernements successifs sud-africain depuis 20 ans, inutile donc de développer sur qui a fait quoi …
    Quand au troisième point, me concernant, il se trouve que je ne suis ni membre du PS, ni donc du courant D&S, mais animateur de l’association Militant qui intervient notamment dans le cadre du Front de Gauche et combat frontalement la politique du président Hollande et de ses gouvernements, en estimant que l’unité est nécessaire et possible seulement contre elle.
    Il faut que notre camarade D. Babouot comme bien d’autres apprenne à partir des faits réels et à ne pas leur substituer les légendes sur les PC en général et le SACP en particulier. Puisse ce petit échange y contribuer.

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