Sous couvert de « simplification », mise à mort de la médecine du travail ?

Sous Sarkozy nous avons mené combat unitaire pour défendre les accidentés du travail (il voulait baisser leurs indemnités) la médecine du travail (il voulait quasiment la supprimer) et les prud’hommes (il voulait reculer les élections pour mieux les supprimer).  A cette époque (2010 et 2011) nous avions réussi à mobiliser des dizaines de milliers de syndicalistes et praticiens du droit et de la médecine du travail conçue comme une « spécialité », une belle médecine de prévention. Pétitions, meetings, sur ces thèmes avaient réuni toute la gauche et tous les syndicats, inclus le Parti socialiste – qui publia des communiqués extrêmement clairs et précis sur tous ces sujets.

C’est pourquoi il nous est si pénible de devoir constater que l’actuel gouvernement, nommé à la suite d’un vote massif pour la gauche, remet tout cela en cause, lui aussi.

 

C’est de justesse si les indemnités pour accident du travail n’ont pas été davantage taxées dans le budget 2015 : un court moment, cela a été envisagé.

Mais voilà que, jeudi 30 octobre, dans les 50 propositions de « simplification » de François Hollande, Manuel Valls, et Thierry Mandon, il est carrément proposé de supprimer la visite périodique de la médecine du travail ainsi que la possibilité pour un médecin du travail de demander l’aménagement d’un poste de travail pour un salarié ayant des problèmes de santé. Ce qui est une double concession – essentielle – au patronat du Cisme (centre interservices de santé et de médecine du travail en entreprise) qui réclamait cela dans un document publié le 23 octobre (CF. Huma) soit 7 jours plus tôt, appelant les employeurs à la « mobilisation », afin de saisir « l’opportunité » du choc de simplification pour obtenir satisfaction sur ce point.

 

La médecine du travail était, (avec la médecine scolaire) après la 2° guerre mondiale, une fantastique idée progressiste : celle d’une médecine de prévention de proximité sur les lieux, conditions et hygiène de travail, pour dépister toutes les maladies et souffrances professionnelles. Il était ainsi créé une « spécialité » et des milliers de médecins étaient formés, recrutés, affectés aux entreprises, qu’ils visitaient, étudiaient, suivaient.

Comme c’était le patronat qui faisait courir des risques aux salariés concernés, c’était lui qui devait assurer le financement des centres de médecine du travail, l’affiliation lui fut imposée, contrôlée, il devait veiller à ce que le système fonctionne, que chaque salarié passe les visites prévues, sous peine de sanctions. Mais en échange il exigea d’en avoir le contrôle de gestion, ce qui n’aurait jamais dû lui être concédé : car ce n’est pas à ceux qui font courir les risques de surveiller leur réalité et leur réparation.

Le patronat, peu à peu, a cherché à limiter et à dénaturer cette belle médecine préventive : il a pris le contrôle des centres de santé au détriment de leur gestion paritaire, les utilisant abusivement pour détourner des moyens et de l’argent, (il y a eu de gros scandales révélés en 2010 par Le Canard enchainé) pour freiner l’indépendance des médecins et de leurs actions.

Des gouvernements n’ont pas été attentifs et d’autres comme celui de Sarkozy, très hostiles à la défense de la médecine du travail : elle a cessé d’être promue, la formation et le recrutement de médecins ont été taris jusqu’à ce qu’il manque 600 médecins sur 6000, jusqu’à ce qu’il y ait un vieillissement des médecins, 1700 départs en retraite étant annoncés, les visites ont été espacées de un à deux ans : le Medef a même proposé tous les quatre ans. Les moyens techniques ont été diminués, les méthodes sont devenues routinières au point de faire perdre de vue, même aux salariés et aux syndicalistes, l’intérêt de la prévention. Une certaine méfiance s’est même installée, en période de chômage de masse,  car une déclaration d’inaptitude partielle ou totale par un médecin du travail peut signifier licenciement immédiat et cela survient alors sans protection sociale suffisante.

Après l’avoir ainsi usé, et affaibli, la droite et le Medef, de 2010 à 2011 ont lancé l’assaut contre l’institution : ils visaient à « casser » la spécialité médicale, à ne plus recruter de médecins, à les remplacer par des « intervenants en santé » moins formés et non protégés, dépendants de « centres » présidés par le patronat (les CISMES). Ils visaient même insensiblement à faire « sélectionner » les salariés par ladite médecine au lieu de les protéger.

 

Il y eut un grand meeting PS, PCF, EE/VERTS, PG, NPA, LO, FASE, GU, D&S, CGT-IEG, Solidaires, FSU, UFAL, SNPTS, SSMT, Collectif Bourg-en-Bresse, Attac, Copernic, unis pour le rejet de cette proposition de loi le 10 février 2011 à la Bourse du travail de Paris.

 

Finalement la loi relative à l’organisation de la médecine du travail voulue par le Medef, imposée au forcing dans la loi Woerth en octobre 2010, annulée par le Conseil constitutionnel, a été reprise par la majorité UMP, elle est parue le 24 juillet 2011 au « Journal officiel » et ses décrets d’application paraissent en fin 2011. Les six syndicats qui s’y opposaient encore (CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, SNPST, Solidaires) n’ont pas suscité à temps une saisine du Conseil Constitutionnel, même si une Question Prioritaire de Constitutionnalité reste possible, hypothétiquement. Or cette loi a introduit de rudes modifications réactionnaires :

 

* La mise en œuvre de la santé au travail n’est plus placée sous la seule responsabilité des médecins du travail. Des « services de santé au travail » (SST) pluridisciplinaires comprenant « des intervenants en prévention des risques professionnels et des internes, infirmiers, ergonomes, psychologues », l’assument.

* La gouvernance de ces « SST » est assurée désormais par un conseil d’administration paritaire… sous présidence patronale.

* Les salariés bénéficieront des SST… mais la surveillance médicale pourra être assurée par des médecins généralistes.

 

La loi a mutilé la médecine du travail en tant que spécialité et réduit le rôle des médecins du travail à de simples exécutants des patrons, contrairement au code de déontologie médicale en vertu duquel « le médecin ne peut aliéner son indépendance sous quelque forme que ce soit ».

 

Le retour à une véritable médecine du travail de service public la mise en place de son indépendance s’imposait. C’est ce que nous attendions d’un gouvernement issu de la victoire de la gauche en mai juin 2012.

 

 

 

41 Commentaires

  1. archerducher
    Posted 10 novembre 2014 at 10:17 | Permalien

    En rappelant aussi que la visite au toubib pour un certificat médical afin obtenir une licence sportive,a été supprimé par la même ministre,et supprimer la médecine du travail à condition d’ouvrir le Val de Grâce à tous et non à  » l’élite « 

  2. Renaud
    Posted 10 novembre 2014 at 11:46 | Permalien

    Sous couvert de modernisme, les « libéraux » dont le PS fait partie veulent le retour au 19ème siècle, je m’étonne même qu’ils n’aient pas prévu le retour du carnet d’ouvrier sous prétexte d’employabilite accrue comme ils disent
    Si Hollande,Valls et Gattaz veulent des idées comme ça, j’en ai plein les tiroirs, il suffit de lire les misérables, c’est la qu’ils veulent nous conduire
    Aller, encore une idée moderne du 19ème, il faut le témoignage de 5 ouvriers pour contrer le témoignage du patron

  3. Posted 10 novembre 2014 at 12:17 | Permalien

    Bonjour à tous,
    En complément de ce qu’a écrit notre camarade Gérard Filoche, je vous invite à lire l’article intitulé « Comment le patronat a prescrit à Valls la suppression de la médecine du travail », disponible à l’adresse suivante : http://www.legrandsoir.info/revelation-comment-le-patronat-a-prescrit-a-valls-la-suppression-de-la-medecine-du-travail.html
    Solidairement.

  4. Posted 10 novembre 2014 at 13:00 | Permalien

    Lire aussi : Vers une offre de services aux entreprises http://www.humanite.fr/vers-une-offre-de-services-aux-entreprises-556995
    oui et le site santé au travail et ce blog remontez en 2010 et 2011

  5. Posted 10 novembre 2014 at 13:01 | Permalien

    c’est hélas en partie prévu de façon détournée dans l’ANI avec le carnet de formation professionnelle tout au long de la vie…

  6. Renaud
    Posted 10 novembre 2014 at 13:21 | Permalien

    Si j’ai bien compris, grâce à l’ANI, on a fait un pas de plus vers 1850, donc avec le PS le pire est toujours sur comme le disait le grand père dans le roman « le canon fraternité » que je recommande.
    Merci de soutenir cette équipe GF, même si c’est pour la bonne cause penses tu, l’enfer est pavé de bonnes intentions et c’est dans l’enfer de germinal que veut nous replonger le PS

  7. Posted 10 novembre 2014 at 13:36 | Permalien

    ce qui reste étonnant chez tous, c’est votre conception centraliste démocratique d’un parti,
    vous êtes pour l’unité de pensée à l’ancienne, si on n’est pas d’accord avec LA ligne du moment, du CHEF du moment, on doit partir, suivre ou partir,
    selon vous, il n’y a pas place pour débat, courant, motion, dans un parti, c’est marche ou crève, etc.. c’est ça qui vous rend infirmes…
    …et qui paralyse la gauche, il existe 17 partis, 8 syndicats, et 30 orientations, mais chut, il ne faut pas le dire … il existe pourtant les MÊMES débats dans tous les partis, et dans tous les syndicats, tous…
    le principal et inépuisable malentendu c’est que pour vous, tout membre d’un parti doit rendre compte de ce que défend la direction de ce parti… ce que vous exigez sans cesse des 12 000 membres de la gauche socialiste,
    mais non, le PS est pluraliste, sa direction est élue à la proportionnelle, et nous militons pour un grand parti de gauche pluraliste justement,
    nous ne sommes comptables que de ce qu’il y a décrit dans D&S depuis 1992, (ce que vous ne lisez pas… a tort).. et de nos textes de motion au congres,
    ensuite, nous suivons les règles du parti qui s’imposent, c’est à dire par exemple le respect des choix électoraux démocratiquement pris par les instances,

  8. Renaud
    Posted 10 novembre 2014 at 14:07 | Permalien

    C’est bien beau de raisonner comme dans un livre, mais quand les résultats ne suivent pas, on fait quoi?
    Il me semble que tout ce que tu fais avec la gauche du PS c’est considéré comme cause toujours par la direction.
    En attendant, retour au 19ème, attaques sans précédent contre le peuple, alors oui, quand un parti te traite comme ça, il faut en tirer les conséquences, peut être sera t il un jour réformable, après 2017, après avoir subit des déculottés et amené la droite dure au pouvoir qui n’aura qu’à s’appuyer sur ce qu’aura fait le PS pour justifier la suite du saccage social, alors la, au plus bas, ils se retirerons et laisseront la gestion du désastre à ceux qui n’en sont pas responsables
    D’ici la, le pire est sur

  9. fabien
    Posted 10 novembre 2014 at 16:12 | Permalien

    fabius et macron en algérie pour inauguration d’une usinen algérienne qui va faire des bagnoles pour l’algerie … il est beauu le gouvernement de la France … il encourage l’investissement dans l’économie Française ! admirable !

  10. Posted 10 novembre 2014 at 16:17 | Permalien

    tu dis que ce qu’on fait ne pese pas ?
    mais ce que tu fais non plus,
    on est a égalité, nul n’a de leçons a donner aux autres,
    travaillons à l’unité pas au débauchage marginal

  11. laurent
    Posted 10 novembre 2014 at 17:39 | Permalien

    « tu dis que ce qu’on fait ne pese pas ?
    mais ce que tu fais non plus, »

    sauf que nous on ne se goinfre pas avec les avantages du parti tout en le dénigrant ! on ne montre pas notre tete à la tv à tout bout de champs nous on est pas des PROFITEURS

  12. Gilbert Duroux
    Posted 10 novembre 2014 at 17:52 | Permalien

    Filoche : « tu dis que ce qu’on fait ne pese pas ?
    mais ce que tu fais non plus ».

    Qu’est-ce que tu en sais ? On obtient peut-être plus en se battant sur le terrain, dans les boites, qu’en suivant les idiots utiles du parti dit socialiste.

  13. Posted 10 novembre 2014 at 18:34 | Permalien

    Bonjour,

    Grâce aux notes des Médecins du Travail d’EDF/GDF j’ai pu faire reconnaitre ma dépression suite à harcèlement professionnel en maladie professionnelle.
    Voir le site CGT Energie Paris.

  14. Renaud
    Posted 10 novembre 2014 at 18:36 | Permalien

    Je ne suis pas toujours d’accord avec GF mais arrêtez de dire que c’est un profiteur, je pense qu’il est sincère mais abusé
    « Vient une heure ou protester ne suffit plus, après la philosophie il faut l’action » Victor Hugo
    Je ne dis pas que GF ne fait rien, je dis qu’il le fait dans la mauvaise direction, il n’a pas compris que personne ne fait plus confiance au PS pour une alliance, si alliance de gauche il doit y avoir c’est sans ce PS la.
    Sinon, en avant la catastrophe
    Le pire est toujours sur

  15. Gilbert Duroux
    Posted 10 novembre 2014 at 18:47 | Permalien

    De toutes façons je ne vois pas comment on pourrait faire une politique rouge rose vert avec comme parti hégémonique (s’il y a bien un parti par nature hégémonique, c’est le parti dit socialiste) le parti contrôlé par les Valls, Macron, Rebsamen, Le Guen et autres.

  16. Jean Jolly
    Posted 10 novembre 2014 at 19:20 | Permalien

    Je ne sais pas quand Jouyet est passé, pour la dernière fois, devant un médecin du travail, mais à mon avis… il a un sérieux problème d’oreilles… ce qui n’est pas adapté dans sa profession…

  17. Posted 11 novembre 2014 at 6:12 | Permalien

    comme tu le l’ecris « peut etre » ou peut etre pas

  18. Posted 11 novembre 2014 at 6:13 | Permalien

    déjà mille fois répondu a cette incongruité, aucun « avantage » aucun

  19. André
    Posted 11 novembre 2014 at 8:43 | Permalien

    l’unité préconisée par Filoche c’est tous derrière la politique de Valls et Macron.
    Il est normal que ceux qui sont contre cette politique ne rentrent pas là dedans, et je n’appartiens à aucun parti.
    Tout le monde n’a pas le don pour le grand écart.
    D’ailleurs Filoche commence à parler de 2022, ce qui montre que sa seule préoccupation est électorale, bien loin des préoccupations des français!
    que deviens votre prétendue exclusion du BN? une belle opération de diversion tout cela, mais cela fait mongtemps que cela ne trompe plus grand monde, j’ai compris depuis longtemps!
    Et toujours la question sans réponse, mais la seule qui vaille, en quoi un courant ultra minoritaire va faire changer les choses de l’intérieur?

  20. archerducher
    Posted 11 novembre 2014 at 9:03 | Permalien

    Appel d’une 6eme république, pour « les socialistes affligés « ,lu dans Mediapart, Gérard n’en fait pas parti? et pourquoi?

  21. archerducher
    Posted 11 novembre 2014 at 9:07 | Permalien

    …..suite,à moins que Gérard pense possible le retour à gauche de F.Hollande, snif.

  22. sylvie
    Posted 11 novembre 2014 at 10:16 | Permalien

    Simplification mot qui paraît en effet bien sympathique mais attention au loup…

    cela entraîne une perte de droits (code du travail,etc) ou des suppressions d’emplois.

    Donc MEFIANCE !

  23. sylvie
    Posted 11 novembre 2014 at 10:20 | Permalien

    Le pire dans tout ça c’est que c’est un gouvernement de gauche qui le fait !

    Le prochain gouvernement de droite n’aura donc aucun complexe à aller encore plus loin.

    On ne dit pas merci au gouvernement ! faudrait pas qu’ils soient devant moi, je risquerais de les insulter !

  24. Dim
    Posted 11 novembre 2014 at 11:28 | Permalien

    @Sylvie

    Vous avez raison les renoncements sans limites d’Hollande radicalisent la droite.
    Que face à ça Filoche reste dans une démarche un peu sectaire en ne participant pas à des actions qui mobilisent largement à gauche ( marche du 15 novembre, M6R…) est dommageable. Qu’il pense pouvoir faire bouger le Ps, pourquoi pas ? Ce ne devrait pas l’empêcher de se rassembler par delà les chapelles quand il y a accord sur le fond.

    Mais Bravo aux Socialistes Affligés (une des ailes gauches du PS) qui appellent à manifester contre la politique de Valls le 15 novembre et à Sylvain Mathieu (candidat de l’aile gauche du parti lors de la nomination de Cambadelis à la tête du PS) pour s’être engager dans le Mouvement pour la 6ème République.

  25. anonyme
    Posted 11 novembre 2014 at 14:06 | Permalien

    bravo aux intervenants qui osent dire ici que la position de GF est intenable
    oui il y a débat dans tous les partis mais lorsqu on gouverne soit on soutien le gouvernement soit on se retire de ce parti d’autant plus que celui ci applique une politique bien éloignée de celle que les électeurs avaient cru soutenir
    c’est d’ailleurs ce qui explique l’absence de soutien des français a FH
    se faire élire sur des mensonges ne peut permettre de rassembler les français
    et Monsieur Filoche ne représente qu une minorité des socialistes on le voit bien puisque les plus virulents des députés socialistes ont du mal pour seulement s’abstenir et que l immense majorité a voter les ANI dégradants un peu plus les conditions de travail
    On ne peut etre a la fois dedans et dehors
    J ai enfin compris ce que des camarades plus lucides que moi disaient en parlant de l hypocrise des socialistes  » modernes  »
    Mon dernier bulletin PS je l’ai glissé en mai 2012 il n y en aura plus d autre pour ma part.

  26. Posted 11 novembre 2014 at 16:49 | Permalien

    tous tes posts sont réac, là tu dis que tu vas faire passer la droite, l’analyse de tout ce que tu dis fait penser que tu es FN disparais de ce sited

  27. Posted 11 novembre 2014 at 16:57 | Permalien

    il est a gauche ! et pour le moment il céde aux pressions de la finance dont il est entouré…

  28. Posted 11 novembre 2014 at 17:02 | Permalien

    grosse fatigue de se repeter,
    mon premier article pour la VI e republique, il date de 1973 et je n’ai jamais changé,
    quand la GS fit son colloque en 1995 pour une VI e République, je voulais d’ailleurs y rajouter « sociale »
    Montebourg a été « pour » puis y a renoncé
    avec D&S nous sommes pour la VIe République depuis 22 ans, appelez pour une fois de plus, c’est rituel, qu’est ce que ca change ?
    les batailles institutionnelles viennent APRES les batailles pour le pain
    il faut lutter pour un gvt rose rouge vert, l’unité de la gauche sur le programme d’action que nous défendons ici

  29. Posted 11 novembre 2014 at 17:06 | Permalien

    mais je ne parle pas de 2002, je suis incapable de penser au dela des 6 mois a venir..
    j’ai utilisé cet argument pour essayer de vous faire refléchir, tiens regardez le Portugal aujourd’hui, et l’unité réalisée apres la défaite de Socrates
    la gauche socialiste n’est pas ultra minoritaire, vous denigrez pour rien, c’est faux et ça vous desespere et desespere ceux qui vous lisent, (expres ?) la GS c’est 40 % du Bn le 18 février 2014, et entre 20 à 30/35 du PS au dernier congres de toulouse, marr de vous le repeter

  30. Gilbert Duroux
    Posted 11 novembre 2014 at 17:38 | Permalien

    GF : « il faut lutter pour un gvt rose rouge vert, l’unité de la gauche sur le programme d’action que nous défendons ici ».

    Il est bien évident que les propositions de D&S n’intéressent pas la majorité libérale du PS. Alors comment tu le fais ton gouvernement rouge rose vert puisque tu n’arrives pas à convaincre les libéraux et les crypto-fascistes qui dirigent ton parti (les Valls, Macron, Rebsamen, Le Guen…) et que tu ne veux rien faire de commun avec ceux qui manifestent sur les idées que tu défends. Tu préfères rester dans ton splendide isolement.
    Un peu de cohérence, s’il te plait.

  31. André
    Posted 11 novembre 2014 at 18:13 | Permalien

    Les 40% du BN je demande à voir, par ailleurs l’immense majorité des militants a ovationné Valls au dernier congrès. Les boudeurs sont une minorité 30 députés qui s’abstiennent, il ne faut pas contourner la réalité.
    Et l’unité que vous proposez ne ferait qu’appuyer la politique néolibérale du PS, puisque rien ne changera jusque 2017; C’est malhonnête de dire le contraire et d’essayer de tromper les gens.
    Et je ne suis pas naif, j’ai compris que vos passages à la télé (téléguidés par le bureau?) sont destinés à donner le change, c’est bien utile pour les macron et Valls.
    Et les questions toujours sans réponse, que pouvez vous faire concrètement dans les prochains mois pour un virage à 180 degrès du gouvernement? c’est de cela qu’il s’agit, une réponse concrète serait la bienvenue.
    Je note que depuis 2 ans on allait voir ce que l’on allait voir, congrès du PS, rassemblement des frondeurs, on voit le résultat et je ne parle pas des gueuletons républicains à triffouilly les oies ou ailleurs.
    Tiens pour un peu de cohérence manifesterez vous avec certains socialistes comme Liem ou attendez vous l’autorisation du BN?

  32. Gilbert Duroux
    Posted 11 novembre 2014 at 18:17 | Permalien

    Où l’on voit, avec l’affaire Fillon-Jouyet, une véritable connivence au plus haut sommet de l’état entre le PS et l’UMP. Comment ne pas parler d’état UMPS ?
    Rappelons que le PS a accepté sans rien dire que Jouyet, qui a trahi son camp pour se rallier à Sarkozy devienne le bras droit de Hollande tout en conservant des contacts privilégiés avec Fillon. Tout ceci est puant et donne du grain à moudre au Front national. Et après ça, on va faire, comme Gérard, la leçon à ceux qui ne supportent plus toutes ces trahisons en les culpabilisant s’ils ne votent plus PS.
    Mais qui fait le jeu du Front national sinon les « socialistes » au pouvoir ?

  33. Posted 11 novembre 2014 at 18:28 | Permalien

    c’est terrible à un certain age et a un certain niveau de culture, de faire de la politique superficielle comme les médias bourgeois et ne pas analyser en termes de classes sociales opposées les affrontements qui ont lieu

  34. Posted 11 novembre 2014 at 18:36 | Permalien

    n’importe quoi, au dernier congrès de Toulouse, le Nvel observateur (oct 2012) soulignait lui même qu’à l’applaudimètre, je l’avais emporté sur Valls, qui avait fait reculer son intervention pour ne pas être après moi… (mais ce ne sera plus pareil, il a le pouvoir, et peut me combattre brutalement desormais, comme on l’a vu…)

    le 18 février notre texte contre l’austérité, la politique de l’offre et de baisse du cout du travail, a obtenu 29 voix sur 72 soit 40 % cela a lancé ensuite les « frondeurs » en avril…
    ils étaient 41 contre l’ANI, (avril 2013) 17 contre le TSCG, (octobre 2012) 18 contre la retraite, (nov 2013) a 43 annuités, 41 ca ne pas voter la confiance, 37 (avril) puis 39 (octobre) a ne pas voter la LFSS, et ca continue… a 15 contre OU 55 abstentions le gvt n’a plus de majorité…

    D&S milite pour une unité un gouvernement rose rouge vert, qui prenne la place de Valls, vous avez autre chose à proposer politiquement ? a part dire que vous êtes impuissants ?

    passage à la télé « téléquidés par le bureau », sic si vous saviez combien vous êtes à côté de vos pompes,

    le programme réponse concrete justement on vient de le proposer en contribution aux etats généraux, mais vous ne lisez pas…

    un virage du gvt à gauche ne peut venir que d’une alchimie, alliant crise institutionnelle et mobilisation sociale, nous travaillons aux deux

    depuis deux ans, la gauche du parti a monté en puissance, comme jamais dans toute l’histoire, aidez-la au lieu de la dénigrer,

    de quel « gueuleton républicain » parlez-vous donc ?

    nous à la gauche socialiste, ne voulons pas quitter le PS mais l’ancrer a gauche

    vous ne le savez pas encore qu’il vous faille nous le faire redire inlassablement, arrêtez votre harcèlement fatiguant pour vous comme pour nous, parlez du fond ! un peu ! si vous pouvez ! comme on le fait sur ce blog, dans D&S chaque mois, sur le site D&S, etc…

  35. Gilbert Duroux
    Posted 11 novembre 2014 at 19:33 | Permalien

    GF : « c’est terrible à un certain age et a un certain niveau de culture, de faire de la politique superficielle comme les médias bourgeois et ne pas analyser en termes de classes sociales opposées les affrontements qui ont lieu ».

    De quoi tu parles, là ? Où est l’affrontement entre classes sociales opposées avec Jouyet, qui grenouille aussi bien avec l’UMP qu’avec les socialistes ? Ça se passe au plus haut sommet de l’état, on peut donc parler sans aucun problème d’état UMPS.

  36. Posted 11 novembre 2014 at 19:58 | Permalien

    l’opposition entre PS et UMP reflete de façon déformée l’opposition entre deux classes sociales antagoniques dont dépendent les deux partis

    il n’y a pas d’UMPS sauf dans le discours facho-lepeniste que je méprise parce qu’il obscurcit délibérément l’opposition droite contre gauche, que de tous nos forces nous travaillons a faire vivre

  37. archerducher
    Posted 11 novembre 2014 at 20:22 | Permalien

    Mais,Gérard, le débat de fond est bien là, Jouyet magouille avec l’UMP,Valls bichonne Bayrou et qu’est-ce qu’il faut dire ? nous luttons au PS pour que celui-ci revienne à gauche mais avec qui ?certainement pas avec ces crapules du gouvernement qui mangent des petits fours avec Gattz.

  38. Gilbert Duroux
    Posted 11 novembre 2014 at 21:44 | Permalien

    L’opposition gauche droite, ce n’est en aucun cas l’opposition PS-UMP. Ils grenouillent ensemble. Personne parmi les frondeurs n’a rien dit quand Hollande a recyclé Jouyet. Personne ne moufte quand on nomme Macron au gouvernement. Personne ou presque ne trouve à redire quand Valls fait la danse du ventre au MEDEF. Tu es ultra minoritaire à dénoncer les reniements du gouvernement. Tu peux raconter toutes les carabistouilles que tu veux avec ta nature de classe des partis, tu ne peux rien faire contre la réalité des faits.
    C’est le PS, et personne d’autre qui fait le jeu du FN en ne cherchant pas à renverser ce gouvernement de traitres. Et si le FN a beau jeu de dénoncer le gouvernement UMPS, c’est parce que vous l’alimentez avec vos trahisons à répétition.

  39. Gilbert Duroux
    Posted 12 novembre 2014 at 15:24 | Permalien

    « Si cette affaire a un mérite, c’est celui de surexposer Jouyet, désormais emblème de cet establishment « UMPS », argument maître de Le Pen, qui joue à saute-mouton sur les vestiges du mur entre la gauche et la droite ».
    Qui a dit ça ? Qui parle de vestiges du mur entre la gauche et la droite ? Un gauchiste ? Non, c’est le très respectable Daniel Schneidermann :
    http://www.arretsurimages.net/breves/2014-11-12/Philae-les-vraies-questions-id18190

    Toujours de Schneidermann : « Le concert médiatique découvre aujourd’hui « Jouyet le gaffeur ». Mais qui s’offusquait quand Jouyet, avant l’affaire, avouait benoîtement à Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, du Monde : « Macron est plus à gauche que moi » ? »

  40. Henri
    Posted 13 novembre 2014 at 20:17 | Permalien

    Des mots, toujours des mots. A quand des actes ?
    Il faut reconstruire la gauche, mais sans le ps qui trahit ses électeurs jour après jour. Les dernières défaites électorales (et d’autres suivront) n’ont pas été suffisantes pour que les dirigeants de notre pays changent la politique qu’ils mènent depuis mai 2012, politique qui nous conduit droit dans le mur et déroule le tapis rose pour le fn, qui lui, n’en demandait pas tant. En 2017, il sera trop tard et là quel sera votre discours M. Filoche ? Pour ma part, je ne voterai pas ps, ni au 1er tour, ni au 2ème (si le ps se qualifie pour le 2ème tour).

  41. Posted 24 novembre 2014 at 11:53 | Permalien

    Bonjour,
    Je vous remercie pour cet article extrêmement intéressant. Pour revenir simplement sur le contenu de l’article, je suis consternée de ces « avancées dites sociales » qui n’avantagent que le patronat. Je crois que le vrai débat n’est pas de savoir si c’est un gouvernement de droite ou de gauche qui met en place de genre de lois mais plutôt de se battre pour que la notion de « progrès » que l’on souhaite nous inculquer soit annulée! Le progrès n’est pas de supprimer des acquis sociaux fondamentaux acquis par les salariés au bout de luttes perpétuelles, ce n’est pas non plus de remplacer les médecins du travail par des machines ultra technologiques et performantes qui ne sauront analyser concrètement les problèmes des salariés.
    Pour les curieux, je tiens un blog sur le métier de médecin du travail: http://www.rhsante.fr/

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