Contribution pour les états généraux du Parti socialiste

L’après-Valls

Pour sortir de la crise

Les premières mesures d’un gouvernement Rose-Rouge-Vert

Par Gérard Filoche

Les « 60 engagements » pris par François Hollande n’ont pas, dans leur très grande majorité, été tenus et ne sont pas en voie de l’être. La politique menée tourne le dos au « projet socialiste » adopté en 2011, au pacte que nous avons passé avec nos électeurs et met en œuvre une orientation dont il est impossible de trouver trace dans les « 60 engagements ».

Où figuraient le « pacte de compétitivité » et ses 20 milliards d’euros de cadeau annuel au patronat, la loi Sapin du 14 juin 2013 qui fragilise l’emploi et sécurise les licenciements, l’allongement de la durée de cotisation pour les retraites ?

Où figurait le « pacte de responsabilité » qui offre, sans la moindre contrepartie, 21 milliards de plus au patronat, empêche de satisfaire les besoins sociaux et étouffe la croissance en réduisant les dépenses de l’Etat de 19 milliards, celles de la Sécurité sociale de 21 milliards, celles des Collectivités territoriales de 10 milliards ?

Où figuraient la stagnation du Smic, le gel de la valeur du point de la Fonction publique, la désindexation du montant des retraites, le recul du droit du travail, la remise en question des élections prud’homales, du repos du dimanche, du CDI ou des seuils sociaux des entreprises ?

Sous pression du Medef et de la Commission européenne, la politique d’austérité et les « réformes structurelles » n’ont cessé d’approfondir, sous prétexte de les faire reculer, les quatre crises que nous subissons. La crise sociale, avec plus de 5 millions de chômeurs, la montée continue de la précarité et de la pauvreté. La crise économique, avec l’étouffement de la reprise attendue. La crise financière, avec une dette qui frise maintenant les 100 % du PIB et un déficit public qui ne diminue pas. La crise environnementale, avec l’inaction devant la violence croissante des intempéries.

Les élections municipales et européennes ont été catastrophiques. Nous avons perdu la majorité au Sénat. Les élections départementales et régionales s’annoncent encore plus difficiles. Cette politique, si elle perdure ou s’accentue sous les coups de boutoir de Manuel Valls et de son gouvernement « pro-business », ouvre un boulevard à la droite et à l’extrême droite, en 2017.

Les « 60 engagements » étaient pertinents en 2012 et le « projet socialiste » en 2011. Ils n’ont, malheureusement, pas été appliqués et même s’ils restent une base importante, ils ne sont plus suffisants aujourd’hui car la politique menée n’a cessé d’aggraver la situation laissée par Nicolas Sarkozy. Ce sont des mesures d’une autre ampleur qui devront être adoptées par un gouvernement Rose-Rouge-Vert, réalisant l’unité de toute la gauche en s’appuyant sur la majorité de gauche de l’Assemblé Nationale.

 

I- Un verrou à faire sauter

 

En complète contradiction avec le 11ème engagement de François Hollande, le TSCG (le traité Merkel-Sarkozy) a été adopté en octobre 2012 sans qu’une virgule n’en soit changée. Il n’est pourtant ni  appliqué ni applicable.

Un déficit public de 3 % du PIB en France n’est qu’une étape vers la « règle d’or » d’un déficit maximum de 0,5 % du PIB. Le TSCG exige, qui plus est, qu’une dette publique supérieure à 60 % du PIB soit réduite au rythme de 5 % par an. Ces objectifs sont irréalistes. Ils sont d’autant plus inatteignables que la politique d’austérité étouffe la croissance. Non seulement le déficit public de notre pays ne descend pas en dessous des 4,3 % mais la dette publique a augmenté de 86 % à 96,6 % du PIB entre 2012 et 2014.

Les objectifs inatteignables fixés par le TSCG ont avant tout pour fonction d’imposer les « réformes structurelles » du MEDEF et de la Commission européenne. Les soi-disant délais accordés par la Commission européenne, pour réduire notre déficit public, ne font que prendre acte de la réalité mais sont utilisés comme prétexte pour imposer ces réformes.

L’esprit de ces « réformes structurelles » a été parfaitement résumé par l’ancien vice-président du MEDEF, Denis Kessler : « Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ». Il s’agit de réduire encore plus l’espace du service public, de limiter de façon drastique la représentation syndicale, de diminuer toujours plus la place de la Sécurité sociale (assurance maladie, retraites) au profit des assurances-privées et des fonds de pension, de diminuer les impôts et les cotisations sociales des entreprises, avant tout des grandes entreprises. Loin de « préserver notre modèle social », ce sont tous nos acquis sociaux qui sont dans le collimateur de la Commission européenne. Le TSCG est inappliqué et inapplicable. Notre gouvernement doit en prendre acte et refuser de laisser la Commission européenne l’utiliser comme levier pour imposer ses « réformes structurelles ».

Les crises économique, sociale et financière qui taraudent l’Union européenne plus fortement que d’autres régions, trouveront forcément leur expression sur le plan politique. Mais cette crise politique surgira dans les pires conditions, faisant la part belle au Front National, si notre président de la République s’obstine à ne pas vouloir créer un rapport de force politique face à Angela Merkel et à la droite européenne. La France est un grand pays et l’Union européenne ne peut que la respecter. Une Union européenne sans la France est inimaginable et l’Allemagne serait la première à en pâtir. Encore faut-il avoir la volonté de se faire respecter.

 

II- Deux mesures  pour se donner les moyens d’une autre politique

  • Une vraie réforme fiscale

La grande réforme fiscale promise par François Hollande n’a toujours pas vu le jour.

Elle devrait, d’abord, annuler l’augmentation de la TVA de décembre 2012.Elle devrait, ensuite, revenir comme l’affirmait le 9ème engagement de François Hollande sur « les cadeaux fiscaux et les niches fiscales accordées aux grandes entreprises ». La « niche Copé » a été quelque peu réduite mais cette « niche » ne représente (au total) qu’un manque à gagner de moins de 4 milliards pour l’Etat. D’autres niches fiscales des grandes sociétés n’ont pas été remises en question. Elles représentent pourtant des manques à gagner d’une toute autre ampleur pour les finances publiques : 34 milliards d’euros pour le « régime des sociétés mères-filiales » ; 18 milliards d’euros pour le « régime d’intégration fiscale »…Pire, le « pacte de compétitivité » a créé une nouvelle niche fiscale de 20 milliards d’euros au bénéfice du patronat et le « pacte de responsabilité » y a ajouté une nouvelle niche sociale de 21 milliards d’euros supplémentaires.

Une vraie réforme fiscale devrait, également, instaurer un impôt sur le revenu réellement progressif, en revenant aux 13 tranches d’imposition de l’impôt sur le revenu (de plus de 5 % à plus de 65 %) que la droite avait progressivement ramenées à cinq tranches et qui seront toujours, au 1er janvier 2015, au nombre de cinq. Elle devrait rétablir un impôt plus important sur les grosses sociétés que sur les moyennes et petites, réellement indépendantes des grands groupes : 1 000 entreprises produisent 50 % du PIB. C’est à leur niveau que tout se joue. Des mesures exceptionnelles devraient être prises sur les dividendes qui n’ont cessé de croitre. Elle devrait, enfin, s’accompagner d’une lutte sans merci contre la fraude et l’« optimisation fiscale » qui coûte chaque année 80 milliards d’euros à l’Etat.

  • Une vraie loi bancaire

La loi de juillet 2013 a sans doute été l’une des mesures les plus dramatiques prises depuis mai 2012. Aucune leçon de la crise bancaire de 2007-2008 qui avait amené l’économie mondiale au bord du gouffre n’a été tirée. Cette loi a été écrite sous la dictée du lobby bancaire. Moins de 1,5 % de l’activité totale des banques sera cantonné dans des filiales spécifiques selon les déclarations du PDG de la Société Générale, lui-même, devant la commission parlementaire.

Une nouvelle loi est nécessaire pour séparer de façon drastique les activités des banques. D’un côté les banques spéculatives (78 % du total des bilans des banques aujourd’hui), de l’autre les banques de financement des ménages et des entreprises. Les banques spéculatives pourront alors faire faillite, sans faire courir de risque à l’ensemble de l’économie.

Le total du bilan de BPI France, la Banque publique d’investissement, créée en décembre 2012, atteint 54 milliards d’euros, soit 2,7 % du PIB français. Tout est dit. Le total du bilan de la 1ère banque française (BNP-Paribas) atteint 2 000 milliards d’euros (100 % du PIB de notre pays). La puissance financière de la Banque publique d’investissement devrait immédiatement être multipliée par 10 pour pouvoir permettre à la Banque publique d’investissement de jouer son rôle de bras armé d’un Etat stratège.

 

III. Redistribuer les richesses, maintenant !

 

  • Augmenter les salaires et les minimas sociaux, hausser le SMIC de 10 % !

Alors que la déflation guette, que l’électorat socialiste et de gauche déserte les urnes, il est urgent d’inverser la tendance. L’Etat doit donner l’exemple en augmentant le point d’indice dans la Fonction publique. L’autre signe fort sera d’augmenter d’un euro le smic horaire ou de 10% le Smic mensuel (une hausse de 150 euros par mois). Le projet socialiste de 2011 affirmait : « Le Smic constitue un levier à court terme pour améliorer les conditions de vie des plus modestes et stimuler la consommation. La revalorisation de son pouvoir d’achat sera engagée après des années d’abandon par la droite ».

Cette hausse du Smic devra s’accompagner du plafonnement à 20 Smic des salaires les plus élevés. Ce sera une réponse aux contreparties à donner au pacte de compétitivité. Ce sera un formidable encouragement aux négociations annuelles obligatoires dans les entreprises privées et les branches pour augmenter les salaires. Cela permettra, enfin, de relancer la demande pour en finir avec la stagnation qui détruit des emplois.

Le nombre de femmes et d’hommes vivant en dessous du seuil de pauvreté ne cesse d’augmenter. C’est intolérable dans la cinquième puissance économique du monde. La revalorisation des minima sociaux doit être engagée en parallèle à l’augmentation du Smic.

 

  • Encadrer les loyers et construire des logements sociaux, reconvertir les sources d’énergie

L’insuffisance d’offre de logements pousse à la spéculation et à la hausse des loyers. Il est urgent d’inverser cette tendance. Le financement de la construction de nouveaux logements sociaux – respectant les normes environnementales – est une nécessité absolue pour lutter contre le réchauffement climatique. C’est, aussi, un gisement de croissance pour le secteur du bâtiment.

Une nouvelle hausse du plafond du livret A, une juste rémunération de celui-ci, permettrait de faire progresser les encours utiles au financement de logements sociaux et à la rénovation thermique du parc actuel. Le fléchage d’une partie conséquente des 1 500 milliards d’euros de l’assurance-vie (défiscalisée) vers la satisfaction de besoins sociaux aurait la même fonction. L’aide de l’Etat à ces placements doit avoir pour contrepartie le financement de politiques publiques : la reconversion énergétique de l’habitat social, avec la baisse du coût de l’énergie et de l’empreinte carbone.

Un travail conjoint entre les forces de gauche, le mouvement associatif, les résidants, le mouvement HLM doit permettre une mobilisation des forces pour obtenir des objectifs de haut niveau concernant l’offre de logements et l’encadrement du montant des loyers afin de redonner du pouvoir d’achat aux familles comme aux jeunes.

 

  • Revenir à la retraite à 60 ans sans décote et renforcer la protection sociale

Les licenciements des seniors se sont poursuivis, encouragés par le recul de l’âge de la retraite. Les mesures en faveur des carrières longues s’en sont trouvées en grande partie vidées de sens pour les salariés licenciés ayant commencé à travailler jeunes.

Le retour à la retraite à 60 ans sans décote est indispensable. C’est vrai pour la santé, pour la qualité et l’espérance de vie. C’est utile pour combattre le chômage. La retraite à 60 ans c’est le patrimoine de la gauche !

Au-delà de la retraite, c’est toute la protection sociale qu’il faut conforter en renonçant à réduire son budget et en augmentant les cotisations sociales patronales. Maladie, vieillesse, famille, accidents du travail et maladies professionnelles : notre protection sociale est un trésor à protéger de la rapacité des assureurs privés.

La perte d’autonomie, enfin, doit être prise en charge à tout âge par un régime solidaire dont il faut jeter les bases dès maintenant.

IV. Développer l’offre publique pour répondre aux besoins sociaux

Depuis que la « motion » Gallois s’est imposée sans même avoir été votée au congrès de Toulouse, les gouvernements successifs ne cessent de vanter le « socialisme de l’offre ». Les nouveaux convertis à la religion de la « compétitivité » s’ingénient à imposer l’idée que seuls les emplois privés seraient de « vrais » emplois. Face à cette affirmation idéologique, venue directement des cénacles les plus libéraux, il nous faut réaffirmer l’efficacité économique et sociale de l’offre publique.

·      L’investissement public

La situation de l’économie européenne est dramatique : stagnation persistante et risque de déflation. Dans un tel contexte, réduire les dépenses publiques ne peut que nous plonger dans le marasme que connaît le Japon depuis près de 20 ans.

Les entreprises privées sont, dans une telle conjoncture, incapables de créer des débouchés à  leur propre production. Spéculer rapporte plus, aujourd’hui, que d’embaucher et investir aux iles Caïman rapporte plus qu’investir dans l’industrie. Le patronat est sous tutelle de la finance, des banques et de leurs ratios anti emploi. Chaque employeur souhaite payer le moins cher possible ses salariés pour augmenter ses marges mais souhaite, en même temps, que les autres entrepreneurs augmentent les salaires de leurs employés, investissent et embauchent pour pouvoir écouler leur production. Seule la puissance publique peut rompre ce cercle vicieux en investissant massivement, en créant des emplois publics. La demande augmentera et les entreprises privées se mettront alors, et alors seulement, à investir et créer des emplois parce que leurs carnets de commandes se rempliront.

Les effets du réchauffement climatique ne se feront pleinement sentir que dans 50 ans mais nous n’avons qu’un peu plus de 10 ans pour empêcher que l’emballement de l’effet de serre ne devienne irréversible. Il serait irresponsable de confier le sort de la transition énergétique à des entreprises privées dont le profit immédiat est le seul objectif. Ces entreprises ont leur rôle à jouer, bien évidement, mais c’est l’Etat qui doit diriger le processus. Seul l’investissement public peut permettre d’éviter la catastrophe et donner, en même temps, un autre contenu à la croissance.

 

  • La création d’emplois publics

Offrir 41 milliards d’euros à des entreprises qui refusent mordicus tout chiffrage des créations d’emplois censés contrebalancer ces cadeaux fiscaux et sociaux est une aberration.

Pour répondre aux énormes besoins sociaux de notre population des centaines de milliers d’emplois publics sont nécessaires : d’infirmières, d’infirmiers, d’aide-soins, de personnel qualifié pour les maisons de retraites ou les crèches, d’enseignants, d’éducateurs spécialisés, de cheminots, d’assistants sociaux… Pour assurer la transition énergétique, ce sont des dizaines de milliers d’emplois publics de chercheurs et de techniciens dont nous avons besoin.

La création d’un million d’emplois publics au salaire moyen ne coûterait que 16,5 milliards d’euros net (en tenant compte de la TVA et de l’Impôt sur le revenu que paieraient ces fonctionnaires).

V. Faire reculer massivement le chômage de masse

Notre pays est rongé par le chômage de masse depuis trop longtemps, une partie de la jeunesse s’en trouve privée de toute possibilité réelle d’autonomie. C’est sur cette question du chômage que nous serons, avant tout, jugés par nos concitoyens. A mi-mandat, force est de constater que le compte n’y est pas, bien au contraire ! Pour y parvenir, nous pouvons agir sur deux leviers : retrouver une croissance d’au moins 1,5 à 2 % pour stopper la destruction d’emplois et réduire la durée réelle du travail à 35 heures par semaine, sans dépassement.

La croissance est, aujourd’hui, étouffée par la politique d’austérité. Il faut donc mettre fin à cette politique en relançant l’investissement public et en créant massivement des emplois publics.

 

Le second levier est la réduction du temps de travail. La RTT est un levier d’une redoutable efficacité. Peut-on imaginer ce que serait le chômage dans notre pays si le temps de travail légal n’était pas de 35 heures mais de 70 heures, comme au début du siècle dernier ? En 70 ans, de 1936 à 2002, si nous avons produit plus, doublé le nombre d’emplois, gagné plus c’est, aussi, en réduisant la durée du travail hebdomadaire de 40 à 35 h. Au début des années 2000, la RTT avait permis de créer 400 000 emplois. Il est donc nécessaire d’adopter une loi sur la durée du travail qui généralise les 35 heures de travail réel, abaisse les durées maximales et qui soit une avancée vers les 32 heures de travail hebdomadaires et la semaine de 4 jours, sans perte de salaire.

Ce qui plombe la compétitivité de nos entreprises, ce n’est pas le prétendu « coût du travail », c’est le coût bien réel et, ô combien, excessif du capital. Seule la puissance publique peut contraindre les entreprises à diminuer les dividendes versés à leurs actionnaires et, comme avec la loi de 1999, à embaucher massivement en réduisant le temps de travail. Cette avancée sociale historique rencontrera l’enthousiasme des syndicalistes et de la très grande majorité des salariés, mais également l’hostilité du patronat, comme ce fut le cas après le vote de la loi des 40 h sous le Front populaire ou de la loi sur les 35 heures. La puissance publique doit se donner les moyens d’agir. D’abord en renforçant les pouvoirs de l’inspection du travail qui, saisie par les syndicats, aurait le pouvoir de suspendre les licenciements. Ensuite, en imposant un coût dissuasif aux délocalisations et aux licenciements boursiers.

Pour une 6ème République

Les mesures immédiates proposées ci-dessus sont des propositions mises au débat. D’autres mesures seront à prendre par un gouvernement Rose-Rouge-Vert qui devra aussi apporter des réponses à la crise de la citoyenneté. Le droit de vote des résidents étrangers depuis trop longtemps promis doit être enfin mis en œuvre. Des mesures pour promouvoir une véritable égalité femmes-hommes doivent aussi être prises. Quant à la réforme territoriale, si elle est indispensable pour clarifier les compétences, celle en cours devra être totalement remise à plat en ayant le souci de la proximité entre les élus et les citoyens. La proportionnelle, l’augmentation du poids du Parlement par rapport à l’exécutif sont aussi nécessaires. Avec la volonté déterminée d’engager notre pays sur la voie d’une 6ème République sociale, démocratique et laïque.

63 Commentaires

  1. Gilbert Duroux
    Posted 8 novembre 2014 at 4:46 | Permalien

    Malheureusement, les seules propositions qui ont l’oreille de Hollande et du gouvernement Valls, ce sont les propositions des patrons.
    Ainsi, on a vu Hollande, avant-hier à la télé, opiner du chef quand une chef d’entreprise est venue couiner parce que les charges, les syndicats, les contraintes administratives, etc, etc.
    Daniel Schneidermann, d’Arrêt sur images, nous apprend que la dame, en fait, est une héritière, et que son paternel tenait déjà le même discours. En gros : « si on délocalisait en Allemagne ou en Angleterre, on gagnerait beaucoup plus de sous ». Ah, les braves gens ! Quel héroïsme de rester en France.
    Réponse pertinente de Schneidermann, qui aurait souhaité que ce fut celle de Hollande :
    « mais Madame, qu’est-ce qui vous retient de partir ? Si vous souhaitez tant vous expatrier, avec vos cadres ou vos salariés, faites-le ! Et en Angleterre ou en Allemagne, bonne chance, de tout coeur, pour trouver des routes, des trains, des écoles, des collèges, des grandes écoles, des hôpitaux, des crêches, des retraites, des assurances chômage, des théâtres, des concerts, des opéras, des festivals, d’aussi bonne qualité, et aussi accessibles qu’en France ».
    http://www.arretsurimages.net/breves/2014-11-07/Hollande-et-la-rescapee-patronale-id18174

  2. archerducher
    Posted 8 novembre 2014 at 8:58 | Permalien

    Enfin!un programme clair et net et qui ressemble ou presque aux même propositions du Parti à Mélenchon et tant mieux

  3. POTIER Gérard
    Posted 8 novembre 2014 at 9:42 | Permalien

    En plein accord avec ce programme.
    Toutefois je déplore que n’y soient par inclus
    les mesures nécessaires de réduction du train
    de vie de l’état, dont notamment la réduction
    drastique des élus, la diminution de leurs émoluments et avantages (voiture, conditions de retraite,par exemple)
    Quid du cumul et de la durée des mandats, de la simplification du fameux millefeuille administratif
    (entre autres) ?
    Et vivement une VIème République sociale, démocratique et laïque.

  4. sébastien
    Posted 8 novembre 2014 at 10:06 | Permalien

    Mais c’est quasiment le programme du parti de gauche et de Mélenchon ça!

  5. crayencour
    Posted 8 novembre 2014 at 10:37 | Permalien

    Monsieur Filoche, je me sens très proche des idées que vous défendez et j’admire votre courage face à l’adversité que vous rencontrez au PS comme sur votre blog.
    En effet, ces idées sont quasiment les mêmes que celles du FDG. Mais aujourd’hui, la question serait plutôt quelle stratégie adopter pour que ces idées aient une chance d’être appliquées au moins partiellement avant une vingtaine d’années! Autrement dit, comment obliger Hollande à changer de 1er ministre et à accepter une vraie politique de gauche et ce, avant 2017!
    Car ce qui est entrain de se produire sous nos yeux avec Valls, c’est la déconsidération de la « gauche » dans son ensemble aux yeux de ceux qui ont besoin d’être protégés contre la dureté du monde et qui attendent de la gauche des projets sociaux qui soient des progrès. Résultat, aux yeux de beaucoup seul le FN qui se prétend maintenant autant socialiste (dans ses idées)que nationaliste (cet accouplement de termes me rappelle quelque chose)apparait comme capable de s’opposer au libéralisme et apte à protéger.
    En tous cas, ce à quoi la politique de Valls-Hollande condamne la gauche c’est à une exclusion des responsabilités politiques pour une période sans doute bien longue. Je me répète donc, mais l’urgence me semble maintenant être de trouver rapidement le moyen de leur imposer ce changement de politique. D’où ma question: Comment s’y prendre?

  6. bugsy
    Posted 8 novembre 2014 at 10:45 | Permalien

    « Revenir à la retraite à 60 ans sans décote »

    Oui mais avec combien d’années de cotisation ?
    Gérard, tu revendiques toujours les 37,5 ans ou es-tu passé aux 40 ans ? Pourrais-tu préciser ? merci

  7. Jean-Jacques Chavigné
    Posted 8 novembre 2014 at 11:59 | Permalien

    Cette orientation n’est pas nouvelle, D&S la défend (en l’actualisant en fonction de la situation politique, économique et sociale) depuis vingt ans, quotidiennement, dans les sections, les fédérations, les mobilisations, comme dans les congrès, les conventions, les Etats-généraux …

    Il est positif que des camarades qui ont habituellement plutôt tendance à s’intéresser à la forme plutôt qu’au contenu s’attachent, maintenant, au contenu de ce que nous défendons.

    La formation d’un gouvernement Rose-Rouge-Vert s’appuyant sur la majorité de gauche à l’Assemblée Nationale est un élément déterminant de l’orientation que défend D&S. Si le Parti Gauche était partisan d’un tel gouvernement, ce serait nouveau mais, surtout, très positif.

  8. Posted 8 novembre 2014 at 12:26 | Permalien

    Publié le 08/11/2014 à 06:50
    Politique – Haute-Garonne
    PS : le coup de gueule de Vincini
    PS : le coup de gueule de Vincini
    [Zoomer]

    C’est un coup de gueule comme il en retentit souvent, ces temps-ci, au Parti socialiste. Premier fédéral du PS de Haute-Garonne, Sébastien Vincini a dit publiquement son étonnement, après les déclarations du Premier Ministre Manuel Valls sur la réforme des retraites conduite par François Fillon.

    Le patron du PS départemental rappelle que le Parti Socialiste a manifesté contre cette réforme, en particulier en Haute-Garonne, en prenant largement part aux grandes manifestations unitaires à Toulouse et Saint-Gaudens. «Il était juste de le faire au regard de l’histoire de notre parti et de notre volonté de défendre les acquis sociaux dont bénéficient les plus fragiles d’entre-nous», considère aujourd’hui encore Vincini.

    Il se souvient aussi que «fièrement et sans regret, les socialistes ont à plusieurs reprises exprimé leur opposition à cette réforme, et proposé une réforme alternative. La dernière fois que cela fut fait, c’était lors des Présidentielles de 2012. Une campagne dont notre premier Ministre, Manuel Valls, était le Directeur de la Communication». A bon entendeur…
    La Dépêche du Midi

  9. Renaud
    Posted 8 novembre 2014 at 12:37 | Permalien

    Moi je crée trois millions d’emplois de suite
    Retour au 37,5 ans à effet immédiat avec possibilité de prendre sa retraite à taux plein des ce seuil acquis, je dis bien possibilité et non obligation, ceux qui sont comme Dassault a gagner plein de neuros sans rien foutre (il lui a juste suffit de naître et de faire payer l’état pour des zincs qui ne se vendent pas, c’est un rentier) ceux la pourront continuer
    Mais pour les autres, soit 37,5 soit 60 au 1er des deux termes, et hop trois millions d’emplois
    L’argent? Mais il existe, plus de chômage pour des millions de seniors et en plus, des entreprises plus compétitives avec moins de vioques payés des fortunes et qui ne peuvent plus arquer, même Gattaz n’y avait pas penser
    Alors chiche

  10. sébastien
    Posted 8 novembre 2014 at 13:56 | Permalien

    C’est bien beau tout cela, mais que représente maintenant le ps dans l’opinion publique? Un parti qui avait proposé bon nombre de bonnes choses avant la présidentielle et la primaire et même durant la campagne et qui a fait un volte-face total pour finalement aller absolument dans la direction opposée. Donc une formation qui a trahi et dans laquelle malgré toutes ces idées pour lesquelles je vous suis (excepté la crise environnementale qui ne se limite pas qu’aux intempéries…. mais bien plus et surtout pire) vous êtes assimilé malheureusement. J’espère que vous réussirez mais pour ma part, vous êtes aux commandes en ce moment et ça ne prend pas du tout cette direction (voir l’interview du Président).J’opte pour ma part, pour un gouvernement pastèque, vert à l’extérieur et rouge à l’intérieur avec du rose en plus et plus forcément le rose en tête. Car ce que vous voulez c’est tout de même garder le leadership de la gauche, mot devenu quasiment haï par beaucoup depuis que ce gouvernement et ce Président opèrent.
    Donc, j’attends mais pour info, même quand le programme avait été arrêté au PS avant la présidentielle (il y avait même un livre très intéressant), votre candidat s’est assis dessus complètement et l’avait dit en plus ouvertement (« ce n’est pas mon programme »). Comment croire cela après? Je ne vois qu’une guéguerre pour battre les autres formations de gauche pour l’instant et j’espère me tromper.
    D’ailleurs, il semblerait qu’en Espagne ou en Grèce, la victoire de la gauche ne soit possible et envisageable qu’en rupture avec les partis dits de gouvernements (socio-démocrates, droite) qui gouvernent toujours dans la même direction.
    N’y voyez pas de mal, juste une grosse méfiance après ce que nous avons vécu.

  11. Dim
    Posted 8 novembre 2014 at 16:04 | Permalien

    Vous partagez beaucoup d’idées en commun avec le FDG dans cette contribution et c’est une bonne chose. Maintenant que vous avez pris acte qu’il n’était pas possible de d’influer sur la politique de droite menée par le gouvernement et qu’il fallait donc le faire tomber pour mettre en place une politique de progrès social et écologique, n’est-il pas temps d’agir avec le reste de la gauche ?

    Une grande marche de toute la gauche réunira le 15 novembre la gauche, du FDG à Nouvelle Donne, au NPA, en passant par nombre d’associations et de fédérations syndicales, pour s’opposer au vote du prochain budget d’austérité. Une des ailes gauches du PS « les socialistes affligés » a déjà prévenu qu’elle en serait aussi. Et vous ???

  12. Gilbert Duroux
    Posted 8 novembre 2014 at 17:57 | Permalien

    Je n’ai pas de conseils à donner aux membres du parti prétendument socialiste qui pensent sincèrement qu’ils peuvent faire revenir à gauche leur parti, passé de l’autre côté depuis longtemps. Mais il y a une question que je m’étonne de ne pas voir abordée, c’est celle des forces de l’ordre qu’il faudrait absolument réformer tant elles sont gangrénées par l’extrême droite, comme le montre cet article de Regard :

    Des forces de l’ordre très bleu marine
    Par Guillaume Liégard| 5 novembre 2014

    http://www.regards.fr/web/des-forces-de-l-ordre-tres-bleu,8037

    La mort de Rémi Fraisse est une conséquence logique des politiques de répression actuelles, fondées sur l’impunité des forces de l’ordre – mais aussi aggravées par la radicalisation de celles-ci, de plus en plus séduites par l’extrême droite.

    Les forces de maintien de l’ordre font souvent un sale métier, reconnaissons leur une particularité, elles le font salement. La mort de Rémi Fraisse sonne comme une douloureuse piqûre de rappel : en France la police, la gendarmerie peuvent tuer dans le cadre de manifestations. Si un tel événement est heureusement rare, il n’est pas non plus un phénomène isolé. Depuis des semaines, les réseaux sociaux ont charrié leurs vidéos de violences policières, notamment au Testet dans le Tarn. S’inscrivant dans une vague de violences policières, toujours impunies, le décès d’un manifestant n’est donc pas un douloureux accident, mais bien le produit inéluctable des agissements des forces de l’ordre. La même semaine, jeudi 30 octobre, à la suite d’une intervention policière à Blois, un jeune homme de vingt ans, touché par un tir de flashball a perdu un œil.

    Aux violences systématiques et disproportionnées de la police et de la gendarmerie s’ajoutent les bien curieuses manières de la police dans les manifestations. Le site Reporterre a publié de nombreuses photos de policiers en civil lors de la manifestation à Nantes, curieusement grimés en autonomes. Infiltration, comme le dit le préfet, ou agent provocateur, la question mérite d’être posée. « À Nantes, les forces de l’ordre ont créé le désordre… sur ordre », pouvait on lire sur la blogosphère. Pour nombre de militants aguerris, cela rappelle furieusement les grandes heures du tandem Pasqua-Pandrau au ministère de l’Intérieur à l’époque de la réforme Devaquet.

    Des forces de l’ordre gangrenées par l’extrême droite

    L’emprise de l’extrême droite au sein de la police et de l’armée n’est pas une donnée totalement nouvelle. Il existe sans doute un tropisme particulier qui pousse les amateurs d’ordre, d’autorité à vouloir l’incarner professionnellement. L’ampleur de la dérive interroge cependant sur la nature fascisante des forces de répression en France.

    Lors de la campagne présidentielle, le Cevipof, en partenariat avec Sciences Po et le CNRS, a réalisé une étude sur les intentions de vote des fonctionnaires (voir ici) en janvier 2012. Selon cette enquête, 37% des policiers et militaires (contre 3% des enseignants) affirmaient leur volonté de voter pour le Front National. Ces résultats inquiétants semblent corroborés par les enquêtes réalisées après le premier tour de l’élection présidentielle : en moyenne 23% des fonctionnaires auraient voté pour Marine Le Pen – soit cinq points de plus que sa moyenne nationale. Compte tenu des fortes disparités au sein de la fonction publique, les cadres et le gros bataillon enseignant ayant peu d’appétence pour le vote frontiste, un tel résultat ne peut s’expliquer sans des points de force, notamment dans la police et l’armée.

    À ces données produites à partir de sondages, s’ajoute une étude de l’Ifop (lire ici), parue au cœur de l’été et intitulée : Gendarmes mobiles et gardes républicains : un vote très bleu-marine. Gendarmes mobiles et gardes républicains ont cette particularité de résider avec leurs familles dans des casernes. Cette concentration en un même lieu d’effectifs importants offre donc la possibilité d’étudier l’impact de cette présence dans des bureaux de vote où les gendarmes et leurs familles représentent de 15 à 100% du corps électoral.

    Deux cas apparaissent comme chimiquement purs avec 100% du corps électoral constitué par les gendarmes et leurs familles : le 10e bureau de Versailles (gendarmerie mobile, camp de Versailles-Satory) et le bureau 14 à Nanterre (gardes républicains). Les résultats sont sans appel. À Versailles, Marine Le Pen obtient 46,1% des voix au premier tour de la présidentielle et 37,5% à Nanterre. Comme il ne serait pas sérieux de construire une théorie statistique sur la base de deux bureaux de vote, l’auteur de l’enquête, Jérôme Fourquet, s’est livré à une étude approfondie des résultats à proximité des différentes casernes. Dans tous les cas étudiés dans cette analyse (à une exception), le bureau où se trouve la caserne est le bureau de la ville qui accorde le plus fort vote à Marine Le Pen. Globalement, l’IFOP estime le vote FN à 46% chez les gardes mobiles et à 34,5% chez les gardes républicains.

    L’impunité des forces de répression

    Ces données pourraient alarmer les autorités de l’État, il n’en est rien. Le député socialiste Jean-Jacques Urvoas, proche de Manuel Valls et spécialiste des questions sécuritaires, a ainsi expliqué sur son blog : « Cette étude ne m’alarme donc pas plus. Si le pourcentage réalisé par Marine Le Pen chez les gendarmes mobiles atteint le même niveau en France, là je serai inquiet. S’il y a du souci à se faire, c’est plutôt sur la situation globale des forces mobiles en France : avec les baisses d’effectifs de ces forces d’élite, je ne suis pas sûr que la France puisse faire face à des événements tels que ceux de 2005 s’ils se reproduisaient. »

    Décidément bien mal inspiré, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve est sorti d’un impensable mutisme de quarante-huit heures après la mort de Rémi Fraisse pour déclarer : « Ce n’est pas une bavure. » Comme on suppose qu’il n’a pas voulu exprimer qu’il s’agissait d’une préméditation, de quoi donc s’agit-il alors ? D’une réalité assez simple : les forces de l’ordre n’ont jamais tort. Il existe une détestable habitude dans ce pays. À peine installés place Beauvau, les ministres de l’Intérieur soutiennent toutes les turpitudes de leurs troupes, envers et contre tout.

    La montée des idées d’extrême-droite, doublée de l’assurance d’une quasi impunité, permet – encourage même – la répétition des dérapages. Il est sans doute exagéré de voir dans les agissements des forces de répression l’expérimentation de dispositifs de contre-insurrection, voire les prolégomènes d’une guerre de basse intensité. Il n’en demeure pas moins que la violence des crises sociales, écologistes, économiques, aggravées par le discrédit et la perte de légitimité du politique, nourrit un chaos croissant. Incapable de répondre aux souffrances de la société, se refusant à s’attaquer aux inégalités de toutes sortes, la tentation autoritaire, celle de l’ordre et de la violence d’État, peut alors s’imposer comme une solution pour certains responsables politiques. Il est grand temps de balayer tout cela.

  13. Posted 8 novembre 2014 at 18:31 | Permalien

    si si si si si tout se deroulait implacablement et que le PS connaisse la deroute en 2017, tu n’aurais plus qu’un espoir c’est de refaire un front populaire avec le PS pour gagner le coup suivant…

  14. Michel
    Posted 8 novembre 2014 at 18:36 | Permalien

    Les bonnes propositions programmatiques c’est bien, mais qu’attendez vous pour vous joindre à la manifestation du 15 novembre ?

  15. Gilbert Duroux
    Posted 8 novembre 2014 at 20:12 | Permalien

    Refaire un front populaire avec le parti dirigé par Valls, Macron, Le Guen ? Tu délires, Gérard.

  16. Gilbert Duroux
    Posted 8 novembre 2014 at 20:39 | Permalien

    Par contre, puisque tu parles de rassemblement rouge, rose, vert, est-ce que tu réponds à l’appel de Pierre Laurent d’être dans la rue le 15 novembre ? Est-ce que tu vas défiler avec les chômeurs le 6 décembre ou te défiler ?
    http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/pcf-pierre-laurent-tend-de-nouveau-la-main-aux-amis-frondeurs-et-ecologistes-08-11-2014-4276291.php

  17. Dim
    Posted 8 novembre 2014 at 23:07 | Permalien

    Oui, la présence de toutes les gauches du PS, y compris celle de Filoche serait une bonne nouvelle pour ceux qui veulent voire l’unité se faire par les actes.

  18. Posted 9 novembre 2014 at 1:27 | Permalien

    Cher Mr Filoche,

    Je vais être court.
    Je viens de voir votre ITW avec AIL et cela me réconcilie avec le Socialisme que je m’apprêtais à quitter pour toujours.
    Chez mes parents et grands parents on parlait SFIO ils ne sortaient pas de la rue d’Ulm et leurs biceps étaient bombés Mais ils avaient ce verbe fort des gens qui sont convaincus et savent convaincre Je ne l’entendais plus nulle part depuis fort longtemps
    C’est la polémique plus ma curiosité qui m’ont poussé à en savoir un peu plus du « méchant » que l’on veut faire de vous. J’ai compris de suite la cabale médiatique que je soupçonnais déjà. Mais ce sont vos explications de ce que devrait être le socialisme main-stream qui m’ont plu. Car ce sont ces valeurs que je porte naturellement en moi et que je comprends le mieux et qui ont eu tous mes votes à date.
    Et tous ces temps derniers je ne retrouvais plus le « social » qu’il avait dans le mot socialisme avec le gouvernement actuel. Je ne suis pas versé dans le syndicalisme historique, mais je vais lire votre livre pour savoir mieux.
    Je tenais à vous dire que des gens comme vous ont toujours été précieux pour notre Nation dans les usines comme dans la rue à protéger nos maigres acquis que vous nous aidez à conserver ou acquérir grain par grain.
    Merci de votre apport.
    Avec tout mon soutien,
    Mike D

    PS : Je leur donne un an et demi pour redresser la barre avec des mesures digne du PS (Le votre)

  19. Posted 9 novembre 2014 at 13:55 | Permalien

    le gouvernement t’as répondu Gérard (ils font le constat de leurs échecs mais
    il continue dans la même direction).
    à ce niveau de politique les nuls sont absents, donc ils suivent sans faillirent
    une direction qui est tout, sauf le socialisme des « 60 engagements », qui n’a
    servi qu’à installer ce gouvernement.
    https://www.youtube.com/watch?v=KeN4mVtpVfs&list=UUZRnWbLQioed02FyS9ufOdA

    « Sous pression du Medef et de la Commission européenne, la politique
    d’austérité et les « réformes structurelles » n’ont cessé d’approfondir, sous
    prétexte de les faire reculer, les quatre crises que nous subissons… »
    tu as bien compris qui étaient nos adversaires de classe, sans y associer hollande
    ( qui, penses-tu peut encore sauver le ps), les députés ps de notre parlement sont
    sur ta longueur d’onde, idem pour les eurodéputés socialistes. mais rien ne bouge,
    on vous voit englués dans des positions qui deviennent intenables, hollande vous crie
    haut et fort qu’il ne changera rien de rien, vals sort la matraque, les députés plient, et
    toi tu fais le constat que tant que le président ne dénigrera pas l’ue tu batailleras pour
    qu’il change de politique, mais te rends-tu compte que pendant ce temps l’ue n’a de
    cesse de continuer son avancé néolibérale…et hollande continu.

  20. Anonyme
    Posted 9 novembre 2014 at 14:17 | Permalien

    Un petit retour sur Sivens si vous voulez bien, parce que c’est un cas emblématique de la façon dont sont prises les décisions.
    Mettre en place les conditions d’une vraie démocratie devrait être au cœur d’un programme de gauche. Il n’y a rien de plus révolutionnaire.

    « L’Ecologiste » résume bien la situation présente :

    « Sivens, le PS et l’UMP. Grâce au rapport d’experts du ministère de l’Ecologie publié le 27 octobre, chacun devrait savoir que le barrage de Sivens c’est 8,5 millions d’argent public pour 30 agriculteurs : à l’évidence donc, un gaspillage d’argent public. Plutôt que de reconnaître le caractère insensé de ce projet, les ténors du PS et de l’UMP ont inventé d’autres raisons pour justifier ce barrage, parfaitement farfelues.

    Le premier ministre Manuel Valls comme le porte-parole du PS ont ainsi affirmé que ce barrage servirait à alimenter Montauban en eau potable – pas une goutte du barrage n’est destinée à un tel usage. Luc Chatel, secrétaire général de l’UMP, a quant à lui affirmé défendre les sources d’énergie renouvelables et donc ce barrage… qui pourtant n’est en rien un barrage hydroélectrique et ne produira pas un joule d’énergie. Localement, droite et gauche ont voté et défendent toujours ce projet de barrage, non plus tellement sur le fond, mais avec l’argument que si on commence par remettre en cause ce projet, on pourrait aussi remettre en cause d’autres projets, et alors, où s’arrêterait-on !

    Voilà bien la question clef. En effet, de très nombreux autres projets d’aménagement en France sont tout aussi économiquement et écologiquement absurdes. La Cour des Comptes elle-même vient de contester dans un rapport paru le 17 octobre les projets de nouvelles lignes de TGV pour quelques dizaines de milliards d’euros. Lobbyng des élus locaux, complicité de l’Etat, surestimation des trafics, catastrophe économique : Sivens n’est que la pointe de l’iceberg. »

  21. gauchiste
    Posted 9 novembre 2014 at 14:23 | Permalien

    Oublié de signer ci dessus. J’en profite pour dire à ceux qui aiment les petites cases que je ne suis pas membre d’EELV et « gauchiste » seulement par dérision. De gauche tout court suffira.

  22. Jean Jolly
    Posted 9 novembre 2014 at 14:59 | Permalien

    Je crois que ce qui me terrifie le plus chez les suicidaires, c’est ce besoin d’entrainer les autres avec eux dans la mort, et bien sûr, ceci malgré eux. Je parle bien évidemment de ce « gouvernement » avec à sa tête deux dangereux personnages.

    Car Gérard analyse fort bien la position de François Hollande à mi-mandat, grosso-modo ce monarque présidentiel avoue ne pas savoir si sa politique apportera des fruits, et en quantité satisfaisante, mais coûte que coûte il ne changera pas de cap… Il serait intéressant de connaître la réaction d’un agriculteur sur ce nouveau concept de production (même un jardinier débutant serait dubitatif).

    Bref, c’est tout à l’honneur de Gérard de vouloir sauver son parti, mais je crains que le PS ne soit allé trop loin dans l’accompagnement du capitalisme financier, pour espérer revenir au socialisme de Jaurès…

    La mutation semble inexorable et personne à gauche ne s’en réjouis puisque toute la gauche s’effondre à cause d’une poignée malfaisante du PS au profit des fascistes, qui, tel des hyènes, attendent que l’éléphant soit bien mort avant de dévorer ses restes…

    Moi-même au PG j’aurais souhaité un gouvernement rouge-vert-rose, mais çà, ce sera à l’électorat lobotomisé par les médias d’en décider… c’est le plus gros obstacle à mon avis.

  23. Posted 9 novembre 2014 at 15:57 | Permalien

    je viens de lire le Manifeste de Maintenant la Gauche, ils en sont simplement à
    effeuiller la marguerite sans voir ce qu’ils se passe en Belgique.
    deux ans pour s’apercevoir que le gouvernement n’est pas prêt à tenir ces
    « 60 engagements », bien au contraire.

  24. Gilbert Duroux
    Posted 9 novembre 2014 at 16:03 | Permalien

    Ainsi donc Jouyet, ancien collaborateur de Sarkozy recyclé par François Hollande, continue de voir ses anciens petits camarades de l’UMP. Sa rencontre avec François Fillon, c’était juste un déjeuner amical, dit-il, et jamais Fillon ne lui a demandé de faire accélérer les procédures judiciaires contre Sarkozy. On verra. D’après les journalistes du Monde, qui auraient enregistré l’interview, Jouyet leur a confié que Fillon avait bien l’intention de faire tomber Sarkozy au plus vite.
    http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/jouyet-en-facheuse-posture-apres-les-revelations-du-monde-09-11-2014-4278161.php

    En tout état de cause on voit bien, une fois de plus, que les collusions et les bisbilles au plus haut sommet de l’état n’ont rien à voir avec la bataille gauche/droite, mais traduisent les ambitions personnelles. On peut donc, une fois encore, parler d’état UMPS (on fait semblant de s’opposer devant les électeurs mais on fait la même politique, au service du MEDEF, notre maître).
    Et je ne vois pas que ces collusions sont remises en cause dans les contributions pour les états généraux du parti prétendument socialiste.

  25. Dim
    Posted 9 novembre 2014 at 17:56 | Permalien

    @Gerard Filoche

    Un plaisir de voir que la liste de ceux qui appellent à manifester le 15 contre la politique de Valls s’allonge, François, Ruffin, Frederic Lordon, Xavier Mathieu…etc en seront http://www.collectif3a.org/?cat=4

    Et vous M.Filoche? ce serait bien d’avoir une réponse sur le sujet.

    Cordialement

  26. Gilbert Duroux
    Posted 9 novembre 2014 at 20:15 | Permalien

    @ DIM
    Il y a déjà des socialistes qui appellent à la manif contre Valls : Liêm Hoang-Ngoc, Membre du BN du PS, Mathurin Levis, Membre du BN du MJS, Yannis Zeghbib, Membre du BN du MJS. Et de nombreux responsables ou élus EELV comme Karima Delli, députée européenne, François Simon, Jérôme Gleizes, Gilles Lemaire, Sergio Coronado, Francine Bavay, conseillère régionale EELV, Jacques Boutault, maire du 1er arrondissement de Paris…
    Est-ce que la gauche du PS va laisser EELV en tête à tête avec le Front de gauche ? Je croyais que Gérard voulait un rassemblement rouge, rose , vert. Comment peut-il se tenir à l’écart d’une manifestation qui reprend ses mots d’ordre ? Qu’est-ce qu’il va encore inventer pour se défiler au lieu de défiler ?

  27. sébastien
    Posted 9 novembre 2014 at 21:54 | Permalien

    A partir du moment où l’initiative est venue d’autres formations ou personnalités politiques, la gauche du ps va peut-être freiner des quatre fers dans la mesure où l’idée n’est pas venue d’eux… plutôt leader que suiveur.
    Mais faisons confiance à Gérard, il en sera, j’en suis sûr, vu le mot d’ordre qui correspond à ses idées.

  28. Scandalisé
    Posted 10 novembre 2014 at 8:23 | Permalien

    Je suis effrayé de lire tout ce que je viens de lire ici. Quel irréalisme ! Je suppose qu’aucun des auteurs écrivant sur ce blog n’a jamais été confronté à la nécessité de gagner de l’argent. Je ne dis pas  » etre payé en contrepartie d’un travail », je dis bien gagner de l’argent : faire un travail suffisamment utile pour qu’un client – pas un employeur, un client – estime légitime de le rémunérer. Je suppose qu’aucun n’a non plus été confronté à la nécessité de convaincre ce client de faire appel à lui pour réaliser ce travail. Je suppose enfin qu’aucun n’a été confronté à la nécessité de recouvrer sa créance correspondant à la rémunération de ce travail, sans aucune certitude que cette créance serait payée et, surtout, sans filet pour remplacer cette créance pour le cas où elle ne serait pas payée.
    Cette réalité là, la seule, est celle des entrepreneurs, dont vous avez tous besoin car c’est ce travail qu’ils font, que vous etes incapables de réaliser par vous mêmes. Ces entrepreneurs, qui vont au quotidien chercher là où il est l’argent nécessaire à payer vos salaires et votre protection sociale, vous ne seriez rien sans eux. Souvenez vous en !

  29. Posted 10 novembre 2014 at 8:57 | Permalien

    mais nous sommes des salariés et voulons gagner un bon salaire, donc être payés comme il le faut pour notre travail…
    93 % des actifs sont salariés, ils ont un employeur et un employeur sans salariés ce n’est rien, zéro + zéro = la tête à toto
    votre prétention paternalisto-méprisante sur la suprématie de l’employeur qui va chercher l’argent pour ses salariés subordonnés et incapables est odieuse
    tout employeur a besoin d’exploiter et exploite ses salariés pour leur arracher des profits voire des dividendes au cours de la vente de ses productions, sinon son entreprise n’existe plus
    la seule question qui vaille est celle de la répartition de ces profits et dividendes d’un côté, des salaires de l’autre

  30. Posted 10 novembre 2014 at 9:01 | Permalien

    fais pas semblant de ne pas savoir, on t’a déjà répondu pour le 6 mai 2013, le 1er décembre 2013 et encore, là… l’unité ce n’est pas la débauche ni la scission, il ne suffit pas d’aligner des individus qui ne font pas ce que fait leur parti… il faut une dynamique qui entraine le PS… c’est pour ça que nous luttons, pas pour une mini sous unité partielle sans dynamique… nous voulons une majorité rose rouge verte au Parlement, pas une minorité…

  31. Posted 10 novembre 2014 at 9:02 | Permalien

    en Belgique, le mouvement a été unitaire, il a réussi,

  32. Posted 10 novembre 2014 at 10:27 | Permalien

    Le plafonnement des salaires est une fausse bonne idée. Nous y étions au départ favorable, mais l’analyse des chiffres montre que ce serait une erreur.

    En effet, les hauts salaires cotisent d’autant plus. Si on plafonne, c’est autant de manque à gagner pour la redistribution — il y a fort à parier que les quidams habitués à des salaires astronomiques préfèrent se rémunérer par d’autres moyens plutôt que de redistribuer aux autres salariés…

    A contrario, augmenter les cotisations sociales sur les hauts salaires (sans plafonner) permettrait de compenser un abattement sur le calcul des cotisations, et ainsi de financer un SMIC à 1400 € net sans augmentation du coût employeur (cf proposition n° 1 sur notre site web).

  33. Posted 10 novembre 2014 at 10:38 | Permalien

    Sur la réduction du temps de travail, un calcul simple : 6 employés qui travaillent 35 h/semaine = 7 employés qui travaillent 30 h/semaine.

    Ceci étant, le but d’une telle mesure ne doit pas être de réduire le chômage : ça n’est qu’un effet secondaire bénéfique. D’ailleurs les heures gagnées seraient-elles remplacées par des robots qu’il faudrait s’en réjouir.

    La réduction du temps de travail est avant tout un progrès social, d’autant que le temps de travail actuel n’est plus compatible avec le mode de vie actuel et notamment la révolution numérique.

    Reste à savoir comment financer l’équivalence des salaires — nous y reviendrons. ;)

  34. Renaud
    Posted 10 novembre 2014 at 10:39 | Permalien

    Pour répondre à scandalisé
    Si toutes les entreprises étaient des scoop, adieu les patrons, donc se sont les patrons qui ont besoin de nous et non l,inverse, CQFD

  35. Dim
    Posted 10 novembre 2014 at 12:00 | Permalien

    @Gerard Filoche

    Je ne comprends pas pourquoi participer avec le FDG, le NPA, Nouvelle Donne, la gauche d’EELV, des intellectuels comme Lordon, Ruffin..etc à une mobilisation de masse le 15 décembre contre la politique de Valls vous empêcherait de lutter par ailleurs pour vos idées dans votre parti.

    C’est dommage, la majorité rouge rose verte que vous appelez de vos voeux à l’assemblée ne tombera pas du ciel, il faut commencer par se rassembler sur des combats communs dès que possible par delà les chapelles respectives.

  36. Posted 10 novembre 2014 at 12:27 | Permalien

    @Anonyme : L’unique raison d’être du travail salarié est de pouvoir accéder à des conditions de vie correctes, conditions que n’ont pas les chômeurs aux dépens desquels vous trollez — sans quoi il y aurait effectivement lieu de s’en réjouir.

  37. Lyonnais
    Posted 10 novembre 2014 at 12:55 | Permalien

    Monsieur Filoche, il y a déjà au moins 30 ans que nous attendons la dynamique qui doit entraîner le PS. Aujourd’hui ce parti est dominé pas les équivalents de Déat et autres néo_socialistes d’avant guerre alors vous ne pensez as que le plaisanterie de l’unité avec ces gens-là a assez duré ?

  38. Posted 10 novembre 2014 at 13:05 | Permalien

    mais non, car tu devrais savoir que les cotisations sont pré affectées plafonnées parce que c’est logique puisqu’il s’agit de faire face a des prestations pré précises et forcément correspondantes aux besoins estimés collectivement
    à la différence de l’impôt sur le revenu qui lui, n’a pas à l’être : on peut faire une tranche à 90 % au dessus de 20 smic, par exemple

  39. Posted 10 novembre 2014 at 13:06 | Permalien

    vous ignorez ce qu’étaient Déat et les « néos » sinon vous n’écririez pas cela…

  40. Posted 10 novembre 2014 at 13:59 | Permalien

    Certes, jouer avec l’impôt sur le revenu est a priori plus simple (quoique ça ne soit pas forcément évident à faire accepter, syndrome de Stockholm…), mais il est plus difficile de redistribuer. Et comment augmenter le SMIC sans torpiller les TPE/PME, si on ne réduit pas la part des cotisations ?

    Toutes les cotisations ne sont pas plafonnées, et il est trivial de réaffecter les coefficients de sorte que les montants collectés ne changent pas — c’est tout ce qui importe.

  41. Gilbert Duroux
    Posted 10 novembre 2014 at 15:27 | Permalien

    Si j’ai bien compris Gérard, pour manifester avec le Front de gauche et les Verts, sur des thèmes que Gérard Filoche défend au quotidien, il faudrait que tout le PS soit à la manif. Sinon c’est une sous-unité. Autrement dit il faudrait que les Valls, Le Guen, Sapin, Rebsamen et toutes les fripouilles libérales qui ont pris le contrôle du parti dit socialiste appellent à la manif. Est-ce qu’il se rend compte que sa façon de se débiner d’une manifestation unitaire de gauche est ridicule ? Parler de sous-unité alors qu’il y a de nombreuses forces syndicales (et notamment des fédérations entières de la CGT) qui appellent à cette manif montre bien le sectarisme de ceux qui ne pensent qu’à leur boutique. Dans leur bouche, le mot unité est un mot vide de sens.

  42. Posted 10 novembre 2014 at 16:16 | Permalien

    fais pas l’âne pour avoir du son. Si les organisateurs bataillaient pour l’unité de toute la gauche avec le PS, si cette bataille obtenait une majorité dynamique à gauche, tout changerait,( et on verrait bien ce que choisiraient les valls et cie…) c’est notre objectif. Renoncer à cette unité pour rallier une manif partielle n’est pas notre choix, et même si j’y étais individuellement, ce serait pour le fun, mais cela ne changerait rien. Qu’il y ait des OS de base, locales ou de branches n’y change rien non plus, ce n’est pas la CGT qui appelle, cela ne peut etre comme l’unité réalisée à Bruxelles !
    mais tout cela vous le savez, et vous nous faites le redire pour la niéme fois… notre strategie n’est pas le devoiement, mais le front unique

  43. Posted 10 novembre 2014 at 16:20 | Permalien

    mais tu ne comprends pas que ceux qui prennent le plus d’argent aux PME ce sont les grosses entreprises donneuses d’ordre du dessus, commanditaires, pas le smic !

    il est très facile de prendre 50 % des dividendes pour payer « leur crise » ! aussi de prendre 90 % au dessus de 20 smic, il y a 80 milliards de fraude fiscale a recuperer,

    et on vient d’apprendre qu’au Luxembourg, 340 entreprises fraudaient des centaines de milliards, les entreprises francaise y fraudaient 60 milliards nous dit on, pourquoi aller prendre l’argent chez les pauvres retraités et les petits salaires ?

  44. Gilbert Duroux
    Posted 10 novembre 2014 at 16:35 | Permalien

    Mais comment veux-tu que ceux qui se battent contre la politique de Valls manifestent dans la rue avec un parti qui cautionne la politique de Valls ? Il y a des moments où tu racontes n’importe quoi. Un peu de cohérence, s’il te plait.

  45. Michel
    Posted 10 novembre 2014 at 22:44 | Permalien

    Monsieur Filoche, vous êtes convaincant et pertinent quand vous défendez le code du travail, les droits des travailleurs, etc .
    Vous ne l’êtes pas du tout en refusant d’appeler à manifester le 15, comme s’il était imaginable que le PS dans son ensemble y appelle.
    Peut être qu’en 2018; le PS appellera à manifester avec d’autres forces contre un gouvernement Juppé …. mais ne faut-il pas agir aujourd’hui, pas seulement faire des beaux textes et s’abstenir au parlement ?

  46. gauchiste
    Posted 11 novembre 2014 at 2:11 | Permalien

    Vous souhaitez « l’unité de toute la gauche avec le PS » ?!

    Il est pourtant évident qu’une telle union n’est pas d’actualité… de Valls à Melanchon en passant par les écolos personne ne la souhaite. La souhaitez vous vraiment vous-même ?

    Vous devez être nostalgique des beaux jours, beaux surtout pour le PS, de « l’union de la gauche », mais ce temps est révolu. Aujourd’hui il peut tout au plus y avoir une union de la droite du PS avec les centristes ou la droite modérée, ou une union de la gauche du PS avec d’autres forces de gauche.

    La politique du gouvernement a divisé le PS, mais surtout elle a révolté les citoyens de gauche. Le PS actuel n’aura plus leur soutien de sitôt.

    Alors non merci pour ce mariage de la carpe et du lapin.

  47. Posted 11 novembre 2014 at 6:10 | Permalien

    vouloir l’unite de toute la gauche, c’est la changer, il n’y aura plus ni carpe ni lapin,
    et si on ne reussit pas à la changer, la droite nous battra…

  48. Posted 11 novembre 2014 at 6:14 | Permalien

    qui ne mene pas la bataille, a perdu d ‘avance

  49. crayencour
    Posted 11 novembre 2014 at 12:09 | Permalien

    La solution nous sera peut-être donnée par le futur congrès du PS si il a bien lieu avant l’été 2015 …
    Soit la majorité du PS décide de se démarquer de la politique menée par Hollande et Valls et décide de les forcer à en changer (le PS est bien majoritaire à l’Assemblée), soit il entérine cette ligne politique qui devient la sienne, auquel cas il sera bien devenu un parti libéral, de centre droit dont nous n’aurons plus qu’à nous détourner définitivement.
    PS: soit dit en passant, là encore un joli cadeau du PS (Jospin) que d’avoir couplé présidentielles et législatives; maintenant on en prend pour 5 ans mais sans la possibilité de remettre en cause l’exécutif avant terme du mandat
    Mais évidemment, il y a aussi la troisième possibilité; celle de l’enfumage avec une espèce de synthèse qui laisserait le gouvernement actuel maintenir l’essentiel de sa politique libérale et se contenterait de le voir modifier un peu sa ligne sur quelques points secondaires ou sociétaux.
    Malheureusement, peut-être que le seul moyen de voir se reconstituer un PS de gauche est d’en passer par une défaite historique aux prochaines présidentielles, avec évidemment l’inconvénient de devoir supporter au moins 5 années de droite encore plus anti sociale.

  50. Posted 11 novembre 2014 at 13:36 | Permalien

    Mais Gérard, il me semble que la France de gauche a livré bataille en 2012 sur les « 60 engagements »
    de hollande, les travailleurs de toute la gauche ont, au second tour bien combattu la droite et bien
    poussé les « 60 engagements ».
    Pas juste pour virer « l’homme » sarko mais aussi et surtout pour que sa classe soit entendue.
    À cause de ce second tour et des mensonges de hollande nos concitoyens pensent avoir été trahis
    par LA GAUCHE, toute entiére, par méconnaissance, par raccourcis, et tu voudrais qu’ils rééditent
    cela dans ton unité, avec hollande, pour être encore trahis… tu attends que le ps bourgeonne d’une
    exaltation socialisme pour créer un mouvement social et infléchir sur la politique du gouvernement,

    je crois en ta démarche, mais cela risque d’être long, et au vu de la déferlante néolibérale qui nous
    tombe dessus c’est urgent de mobiliser et la combattre.
    Je comprends qu’au ps le pluralisme tienne place, mais quand je vois les réponses de mes deux
    députés ps dont l’un est soi-disant critique de la politique du gouvernement, j’imagine la tâche ardue
    à leur faire comprendre tous les renoncements du gouvernement ps…simplement le changement
    de nom de ce grand parti, sous cette politique néolibérale devrait spontanément les motiver à l’urgence
    d’une unité de gauche non, ou alors gauche contre droite ne veut plus rien dire ?
    j’encourage ton combat pour ton parti, pour la gauche, pour les travailleurs, contre la droite, mais
    l’urgence prime, les perspectives néolibérales de notre système capitalisme ne sont plus à dix ou
    vingt ans, elles sont lâ sous nos yeux à battre le fer de nos chaines.

    je ne fais pas mieux que toi, mais je fais, et certainement pas pire que ce gouvernement ps, mais
    à la vue des médias dévoyés exclusivement au capital, des partis se chamaillants, des syndicats en
    attentent, de l’ue antisociale…les travailleurs, impatients d’être réhabilités du fait d’avoir été
    outrageusement associé aux mensonges de ce socialisme de gouvernement, ils voient quoi ? si ce
    n’est l’inertie du système à les rendre heureux de vivre leur unique vie.
    Es-tu sûr qu’un début de mouvement social, dans la rue, dans les esprits ne ferait pas boule de neige…
    moi, je n’en suis pas sûr, mais je pense que cela vaut le coup, je n’ai rien à y perdre. Et si les militants
    du ps n’y participent pas, c’est un peu, quand même que pour l’instant tout va pour eux, donc pourquoi
    croire qu’en 2015 ils changeront ?

  51. Renaud
    Posted 11 novembre 2014 at 14:53 | Permalien

    De GF « qui ne mène pas la bataille a perdu d’avance » certes, certes mais la mener avec des bras cassés, des culs de jatte et des aveugles contre l’équipe de rugby des Kiwis n’est pas la meilleure façon de gagner
    Mener la bataille avec CE PS est la plus belle façon de perdre

  52. Posted 11 novembre 2014 at 15:40 | Permalien

    La fraude fiscale existe depuis longtemps, et a priori c’est pas demain la veille que ça va changer. Et quand bien même, encore une fois, comment redistribuer ?

    En attendant, un SMIC coûte 1592 € à l’employeur, et le salarié n’en touche que 1129. Il n’y a pas 36 solutions pour augmenter ce qui va dans la poche du salarié sans augmenter le superbrut : soit tu pousses à la smicardisation avec des dispositifs type CICE ou réduction fillon, soit tu pratiques un abattement sur le calcul des cotisations. Avec un abattement à 1350 €, tu peux faire un SMIC net à 1400 € qui coûte moins cher à l’employeur que ce qu’il coûte actuellement. Et tu peux en profiter pour augmenter tous les salaires jusqu’à 3550 € net.

    Ça profite à 90 % des salariés, qui pour le coup devraient se sentir plus impliqués que pour la fraude fiscale, et donc devraient être plus motivés pour faire pression.

  53. Posted 11 novembre 2014 at 16:48 | Permalien

    c’est pas du « progrès.social.org » votre discours c’est de la réaction tout pure…
    les cotisations sociales c’est du salaire brut, une part du salaire mutualisée pré affectée et redistribuée à chacun selon ses besoins, maladie, AT/MP, Chômage, Alloc famil, logement, retraite : c’est ce qu’il y a de plus beau en France, le budget de la protection sociale est le plus important, 450 milliards (il ne génère que 10 % de la dette présumée du pays) c’est pas des charges c’est un bonheur, et vous voulez casser cela et vous vous dites « progrès social »?
    diminuer cela c’est casser la Sécu… toute la protection sociale, rêve de Medef

  54. Posted 11 novembre 2014 at 16:48 | Permalien

    pas d’argument là,

  55. Posted 11 novembre 2014 at 16:51 | Permalien

    vous ne nous lisez pas, ni notre revue, ni notre site, ni nos livres… vous vezn ici raconter inlassablement la meme chose,
    pour qu’il y ait un mouvement social il faut qu’il y ait une issue politique, un espoir, et vice versa, et il faut la créer, c’est notre tache
    un gouvernement rose rouge vert ca ne s’improvise pas, ca se construit

  56. Posted 11 novembre 2014 at 16:53 | Permalien

    vous voila a proner une défaite historique en 17, mais reflechissez : toute la gauche y passerait,
    il faut empecher cela maintenant, mois apres mois, là

  57. Posted 11 novembre 2014 at 18:33 | Permalien

    Qui a parlé de « charges », qui veut casser la sécu ?

    « À chacun selon ses besoins », ça ne fait que la moitié de l’axiome, il y manque « de chacun selon ses moyens », et c’est là-dessus que nous insistons. On ne demande pas de réduire les cotisations, mais de modifier leur assiette et leur échelle, afin de faire contribuer plus ceux qui ont les moyens, et moins ceux qui ne les ont pas. Les totaux restent inchangés.

    Réclamer plus de justice sociale, c’est faire le jeu du Medef ?

  58. Posted 11 novembre 2014 at 20:00 | Permalien

    non, non et non. Si nous voulons une sécurité sociale pour tous et toutes, il faut que les cotisations soient proportionnelles et plafonnées. Sinon personne ne cotiserait et il naitrait deux sécu, une pour les riches et une pour les pauvres, ce à quoi depuis le CNR nous sommes opposés

    l’impôt c’est autre chose, il doit être progressif pour corriger les inégalités, et direct, et bien sur non plafonné, ou alors dans le sens une tranche à 90 % au dessus de 20 smic…

  59. Guillaume Denil
    Posted 11 novembre 2014 at 21:12 | Permalien

    Si ce programme était réellement porté par le parti socialiste, je voterai pour lui sans hésiter.

    Seulement depuis que je peux voter, je n’ai jamais vu le parti socialiste mener une politique socialiste…

  60. gauchiste
    Posted 12 novembre 2014 at 1:38 | Permalien

    Pour le moment les verts et les rouges ne prennent guère le chemin de l’alliance avec le PS. Ils se détournent au contraire de ce parti déconsidéré qui ne peut plus leur offrir les mêmes perspectives électorales qu’avant. De plus le PS a toujours phagocyté ses alliés, donc marché de dupe.

    Le scénario d’un retour de la droite au pouvoir en 17 est hélas probable, on pourra en remercier tous ceux qui se sont servi du PS comme d’un marche pied à leurs ambitions personnelles.

    A plus long terme mieux vaudrait construire une alternative à gauche assez forte, non pour remplacer le PS, mais pour le dissuader de dérives exagérément droitières.

  61. Posted 12 novembre 2014 at 9:59 | Permalien

    Merci pour cet échange, un peu vif mais constructif. Ces objections sont intéressantes et méritent réflexion.

  62. Posted 23 novembre 2014 at 15:21 | Permalien

    un grand bravo à vous M.Filoche qui défendez les vraies valeurs de la gauche, la gauche de gauche, celle qui rétablit et rééquilibre les forces naturelles qui font que tous les curseurs penchent toujours du côté des forts, jamais du côté des faibles.

  63. Posted 7 mars 2015 at 19:06 | Permalien

    Dimanche 8 mars : à 17 h sur Beur FM (3/4 d’h)

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