REPONSE A JEAN- CHRISTOPHE CAMBADELIS (JDD, 7 déc)

Ce dimanche 7 décembre 2014, le JDD publie une interview de JC Cambadélis, 1er secrétaire du Parti Socialiste. Je voudrais répondre point par point.

Jusqu’ à ce jour, Cambadélis prenait bien soin de distinguer le parti dont il est le 1er secrétaire de l’Exécutif, en apportant son appui au gouvernement, quelque fois exprimant des divergences, à Martine Aubry, tout en ménageant les « frondeurs ».

Il faisait tout pour apparaitre comme l’homme d’un rassemblement allant de Manuel Valls à Martine Aubry en passant par Fabius et envisageait  une motion de l’ensemble du secrétariat national où se trouvent d’ailleurs des aubrystes éminents par ailleurs membres du collectif Vive la Gauche.

J’étais de ceux et je n’étais pas le seul parmi mes amis de Vive la gauche à refuser ce rassemblement des contraires, mais c’était habile de la part de Cambadélis. Je mesurais les trésors de pédagogie qu’il aurait fallu déployer auprès de certains militants qui auraient pu se laisser abuser par cette manœuvre.

Avec l’interview du JDD Cambadélis lève le masque et c’est un tout autre langage.

Jean-Christophe Cambadélis : « Ce qu’il faut, c’est se tourner vers la réussite de ce quinquennat ».

réponse : On est tous d’accord sur ce point, mais nous, Vive la gauche, pensons que si la politique du gouvernement Valls-Macron continue, c’est vers un échec de ce quinquennat que nous allons. Le rejet de la politique gouvernementale s’est déjà marquée avec force lors des élections municipales, européennes et des législatives partielles.

Nous estimons que seul un changement de politique qui aurait dû avoir lieu beaucoup plus tôt, mais il n’est pas encore trop tard, doit intervenir avec une relance, des investissements publics et une hausse du pouvoir d’achat, en un mot en revenir à nos fondamentaux les 60 engagements de François Hollande et le discours du Bourget

Jean-Christophe Cambadélis : « Une victoire d’une ligne alternative serait un référendum anti-Valls».

réponse : Pourquoi une telle victoire constituerait-elle un référendum anti Valls? Si le 1er ministre, en démocrate, s’inclinait devant la ligne nouvelle de son parti  et décidait en lien avec le Président d’appliquer cette politique, après avoir remanié son gouvernement, il pourrait rester. Si, comme on peut le penser, il n’estimait pas cela possible, il démissionnerait et le Président nommerait un nouveau ou une nouvelle premier(e) Ministre.

Jean-Christophe Cambadélis : Il y aurait alors « une crise institutionnelle à quelques mois des régionales »

réponse : Pourquoi y aurait- il une crise institutionnelle? De quelle crise institutionnelle, d’ailleurs, parle Cambadélis ?

S’agirait-il d’une crise dans le Parti socialiste ? Dans un grand parti démocratique comme le PS, un congrès comme celui de juin 2015 déterminera la ligne politique et élira ses dirigeants en fonction de cette ligne. Si cette ligne n’est pas celle du 1er secrétaire sortant, ce sera la loi de la démocratie. Jean-Christophe Cambadélis imagine-t-il qu’il sera le seul candidat à cette fonction ? Il sait très bien que ce ne sera pas le cas,  alors inutile de brandir des sabres de bois.

S’agirait-il d’une crise au sommet de l’Etat ? Périodiquement (par exemple lors du vote de confiance) il est fait un chantage à la dissolution. Ce chantage n’a aucun fondement à moins d’estimer que François Hollande procéderait à une dissolution, dans une situation pire que celle de 1993, avec pour résultat l’élection de quelques 30 ou 40 députés socialistes. L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, Patrick Devedjian, imageait dans un raccourci saisissant la dissolution de l’Assemblée nationale par Jacques Chirac en 1997 : « On était dans un appartement avec une fuite de gaz. Chirac a craqué une allumette pour y voir clair… »  Peut-on imaginer que François Hollande ferait le choix, dans la conjoncture actuelle,  de craquer une allumette ?

Comment laisser entendre que la victoire d’une motion alternative à la politique de Manuel Valls pourrait avoir une influence néfaste sur les régionales de fin 2015, alors que c’est précisément la perpétration de la politique actuelle qui serait la cause d’un nouvelle déroute électorale

Enfin Jean-Christophe Cambadélis utilise des expressions inadmissibles pour qualifier les militants et les propositions de cette motion alternative.

Ce serait des « gauchos » (on dirait du Le Guen) ? Est- il besoin de dire qu’il n’y a rien de « gauchiste » dans les propositions par exemple de Vive la gauche. J’attends avec intérêt les réactions d’un Jean-Marc Germain, membre de Vive la gauche, qualifié ainsi de « gaucho ». Mesuré à la même toise, le Hollande du Bourget aurait été un « gaucho », pour Cambadélis.

Nos propositions seraient  » futiles« , enfourcheraient  » un cheval fou » alors que ses propositions à lui, Cambadélis, seraient  » utiles et justes ».   Ben voyons !!!!!  Nous avons sous les yeux le résultat de leur utilité et de leur justesse.

Pour terminer Cambadélis assène : Ce serait « censurer un gouvernement Valls auquel tout le monde- ou presque a participé ».

réponse : Je n’ai pas le souvenir d’y avoir vu ni Martine Aubry ni Emmanuel Maurel ni Marie-Noëlle Lienemann, ni le Front de gauche, ni EELV. Et s’il s’agit de Benoît Hamon, d’Arnaud Montebourg ou d’Aurélie Filipetti, Jean-Christophe Cambadélis sait très bien dans quelles conditions ils sont partis.

 

JP (merci à…)

 

20 Commentaires

  1. CanluCat
    Posted 10 décembre 2014 at 19:52 | Permalien

    « Jean-Christophe Cambadélis : « Une victoire d’une ligne alternative serait un référendum anti-Valls».  »
    Il va le voir, peut-être et s’il veut bien enlever ses œillères, le référendum anti-Valls, anti-Hollande (« l’autre pays du chômage », repris d’une banderole de syndicalistes) et anti-PS, lors des Cantonales et des Régionales !!!

    A l’instant sur i-Télé, Bruno Leroux : « Le travail du dimanche N’EST PAS une régression ».
    T’as raison mon pote ! Continuez comme ça !
    A ce point, la disparition du PS, à l’image de celle du « PS » Grec, N’EST PAS une régression : il a permis l’apparition d’une VRAIS force de Gauche !!!

  2. Gilbert Duroux
    Posted 10 décembre 2014 at 19:57 | Permalien

    Grand parti politique, le PS ? Gérard Filoche a reconnu que les chiffres sont arrangés et ont été multipliés par 3 lors du vote de la charte. 60 000 adhérents officiels à jour de leur cotisation, ça veut dire qu’en réalité il y a 20 000 militants au parti dit socialiste.
    Le PS est un parti d’élus et de notables, ça se confirme. En attendant de n’être plus qu’un groupuscule après les claques électorales qui s’annoncent. Non, je ne me réjouis pas, parce que ce sabordage d-fait le jeu du FN. Si les frondouilleurs prenaient leurs responsabilités et votaient contre Valls au lieu de faire semblant de s’opposer, ça pourrait peut-être donner de l’espoir.
    Surtout, Gérard, n’essaie pas de me mouiller en disant qu’il faudrait les encourager au lieu de les insulter, les frondouilleurs. Ça ne marche pas avec moi, ce genre d’argument bidon. Ils ne me lisent pas, les frondouilleurs. Eux seuls sont responsables de ce qu’ils font (ou ne font pas). Ce sont des adultes. Assumez vos responsabilités au lieu de vous défausser sans arrêt sur « les autres ».

  3. LILI
    Posted 10 décembre 2014 at 20:17 | Permalien

    Tout à fait d’accord ! Ils devraient voter « contre », le député Germain vient de le dire sur la 15. On a entendu Valls parlait de « libérer » le travail, « pragmatisme », créer de l’emploi: un argument qui ne tient pas comme l’ont dit certains patrons et commerçants ; on achète le dimanche, pas le mardi, le mercredi… Ce qui se cache c’est se « libérer » des lois, débloquer le code du travail, fin des 35 heures !
    Les frondeurs iront-ils jusqu’au bout ? Ils pourraient par convictions et de toute manière que risquent-ils ? Valls peut passer en force avec le 49-3.
    Les masques tomberont en effet !
    Solidairement,

  4. crayencour
    Posted 10 décembre 2014 at 20:44 | Permalien

    ça aurait le mérite de la clarté; enfin! Là où l’argument qu’avec la droite ce serait pire devient insupportable, c’est qu’en fait si la droite est de plus en plus droitière et les libéraux de plus en plus libéraux, c’est bien à cause du PS qui, en étant lui même de plus en plus à droite et libéral leur pique leur fond de commerce et les force à être eux-mêmes encore plus libéraux et à droite.
    Il me semble que seule la force, c’est à dire la crainte de l’échec électoral peut ramener Cambadélis et consors à gauche, et pas seulement pour la façade. Je ne parle pas de Valls qui, lui ne prétend même plus être socialiste puisque le nom même le dérange. Heureusement, si les frondeurs ayant trop à perdre ne s’opposent pas trop fort, le peuple, lui, tout en sachant qu’il a gros à perdre au retour de la droite ne va pas hésiter à voter contre dès qu’il en aura l’occasion. Espérons juste que les dirigeants du PS auront l’intelligence de réagir avant la dernière sanction (celle qui se profile pour 2017).
    PS (si je puis dire) une chose insupportable c’est d’entendre ces membres du gouvernement socialiste se congratuler de leur politique et afficher leur autosatisfaction méprisante.
    En effet, une faction minoritaire de misérables malhonnêtes a pris possession du parti; mais pour le moment la majorité laisse faire. jusqu’à ce qu’il soit trop tard?

  5. bugsy
    Posted 10 décembre 2014 at 20:53 | Permalien

    Il ne s’agit pas du budget de la nation, ce n’est qu’une loi (tordue mais une vulgaire loi). C’est de l’esbrouffe entre courant du P »S ». D’ailleurs voyez Martine sortir du bois, alors qu’elle la fermait sur toutes les saloperies précédentes. Les frondouilleurs en s’abstenant sur le budget préservaient l’unité du groupe PS et se « solidarisaient » avec l’équipe Valls derrière l’Atlantiste de l’Élysée. Cette fois-ci, ils jugent qu’il y a aucun risque de renverser ce GVT aussi une bonne quarantaine d’entre eux votera contre. Cette loi ne passera pas. Et après ! Que feront-ils ? Rien. Ils retourneront se coucher dans l’attente de la punition des électeurs de gauche : leur non-reconduction, en 2017, à l’Assemblée. D’ici-là, ils ont 30 mois devant eux pour chercher une planque grassement rémunérée, pour se faire oublier pendant le quinquennat d’union nationale derrière Juppé(certains caciques solfériniens y pensent selon le Canard)puis ils réapparaîtront pour solliciter les suffrages, en 2022. On appelle cela l’alternance. Même politique pourrie de régression sociale mais avec des visages nouveaux. ça dure depuis 30 ans.

  6. bugsy
    Posted 10 décembre 2014 at 21:06 | Permalien

    Gérard, tu n’as pas répondu à mon thread de 15:37 donc je reposte.

    Demain, pour toi, est-ce pan-pan cu-cul au coin ou coups de fouet et exclusion ?
    As-tu pris un avocat (j’te propose le mien Antoine Comte, le seul baveux à avoir été mis sous écoutes téléphoniques par Tonton) ?
    Quelle sera ta ligne d’attaque (il ne s’agit pas de défense) face à cette « haute autorité chancelante » comme la nomme le Canard du 03/12.

  7. bugsy
    Posted 10 décembre 2014 at 21:40 | Permalien

    Titre sur le site de Marianne :

    Quand la France fait barrage à la taxe Tobin européenne

    [chapo du papier] : Ce mardi 9 décembre, onze ministres des finances européens devaient s’accorder pour lancer une première phase d’une taxe sur les transactions financières au niveau européen. Mais la réunion a tourné court à cause des réticences de la France. Après avoir été un moteur, notre pays freine en effet des quatre fers pour empêcher que naisse une taxe trop ambitieuse. Comment disait-il déjà ? « Mon ami, c’est la finance ? »

    Mon commentaire : Elle n’est pas belle la vie avec la droite complexée !

  8. Greg
    Posted 10 décembre 2014 at 22:42 | Permalien

    extrait de l’article du Monde du 10/12/2014
    Loi Macron: L’exécutif a la recherche d’une majorité


    Compromis ou 49-3

    Une partie du groupe socialiste envisage de s’abstenir, voire de voter contre le texte, ce qui serait une première depuis le début du quinquennat. L’aile gauche du PS considère le texte comme un projet ouvertement libéral. « Quelle crédibilité a-t-on à vanter d’une main l’épopée émancipatrice du socialisme et de l’autre la demande à voter la loi Macron ? Aujourd’hui, au PS, il faut avoir deux cerveaux », déplore Benoît Hamon, l’ancien ministre de l’éducation revenu sur les bancs de l’Assemblée. L’aile droite considère au contraire, par la voix du député de Paris Christophe Caresche, que ce texte est « la plus grande loi du quinquennat ».
    Devant le risque d’un accident industriel qui couperait la majorité en deux, les dirigeants socialistes essaient de trouver une solution de compromis. « Si le texte revient à son objectif premier, à savoir la lutte contre la rente, les socialistes auront du mal à voter contre », estime Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, qui n’exclut pas que le premier ministre doive recourir au 49-3, c’est-à-dire engager sa responsabilité. Bruno Le Roux, patron du groupe socialiste à l’Assemblée, a demandé à ses députés de regarder chaque article sous le prisme de ce qu’il pouvait apporter à l’activité.
    « Tout le monde veut avoir des gains symboliques sur ce texte », explique un pilier de l’Assemblée. La loi Macron est ainsi devenue au gré des crispations le mètre étalon des ambitions de chacun. Test de résistance pour Manuel Valls et son ministre de l’économie, défouloir pour l’aile gauche, et exercice de positionnement idéologique pour la majorité silencieuse du groupe. La version finale du texte donnera la tonalité de cette seconde moitié de quinquennat et dressera une nouvelle cartographie des rapports de force.

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2014/12/08/loi-macron-executif-cherche-majorite_4536401_1656968.html#dYD2Zop3MHMFtE7k.99

  9. gege
    Posted 10 décembre 2014 at 22:44 | Permalien

    Au lieu de faire bosser les gens le dimanche,
    que gouvernement trouve du travail aux 5 millions de chômeurs la semaine.
    Ca, ce serait une loi digne d’un ministre de l’économie.

  10. Posted 10 décembre 2014 at 22:50 | Permalien

    De Pompidou à macron , du début du cycle de la dette à la soit disante obligation de privatiser , une certaine logique …

    Derrière l’écran de fumée qui consiste à balancer un plan tout azimuts afin de focaliser les oppositions sur quelques points (du coup, s’opposer à tout devient impossible vu l’ampleur de l’attaque) , il se pourrait que soit fort instructif le fait de chercher en quoi le fait d’avoir été associé gérant chez Rotschild a une importance .

    Bientôt on saura qui rachète les biens de l’état , voir à qui il les revend.

    Il y’a fort à parier que l’on est passé de la cohésion sociale d’une république à l’anarcho- capitalisme , qui lui même annonce , en premier lieu la fin des classes moyennes , mais surtout une société sous le joug dissimulé d’une véritable dictature , celle d’une Finance devenue destructrice de tout ce qui fut œuvre de solidarité.
    Les trés riches ne veulent plus payer pour que la machine économique fonctionne pour le bien de tous .

    http://www.legrandsoir.info/la-loi-rothschild-cause-de-l-endettement-de-la-france.html

  11. Gilbert Duroux
    Posted 11 décembre 2014 at 0:58 | Permalien

    Ça fait quand même beaucoup de scandales financiers depuis que les socialos sont au pouvoir. Ce soir, une très bonne enquête sur France 2 à propos d’Areva, qui (entre autres scandales) s’est faite plumer par une junior entreprise (en rachetant près de 3 milliards d’euros trois mines d’uranium qui ne valent quasiment rien). Il se trouve que celui qui a recruté le négociateur, c’était M. Fric (son nom ne s’invente pas), qui n’est autre que le mari d’Anne Lauvergeon. Lauvergeon, rappelons-le, c’est une bébé Mitterrand. Elle était son sherpa dans les années 80.
    On apprend parallèlement qu’EDF, société d’état à 84 %, a créé des sociétés d’assurance en Irlande et au Luxembourg, pour échapper à l’impôt.
    Le pouvoir socialiste est un pouvoir d’affairistes. On commence à comprendre pourquoi tous ces cadeaux au MEDEF. C’est le même monde.

  12. rompre pour respirer
    Posted 11 décembre 2014 at 1:11 | Permalien

    Monsieur Filoche, en tant qu’inspecteur du travail, je vous imagine fort marri d’avoir choisi de rester fidèle à un parti qui a privatisé bien des services publics, interdit d’accès au revenu minimum les étrangers justifiant de moins de deux ans de séjour légal sur le territoire (une forme de préférence nationale…) et les moins de 25 ans en 1988, commencé dès 1982, avant même le blocage des salaires de 1983, à détruire les droits des chômeurs et précaires ; un parti dont la direction revient de droit à des affairistes tel Cambadélis (cf la MNEF) ou Le Guen (un peu moins en avant pour cause de manque de discrétion), ou des anciens dHEC, tel Hollande, un parti de notables, un parti qui a depuis 33 ans contribué à moderniser le capitalisme français.

    Je ne vois pas en tout cas pas d’autre raison que votre difficulté à tenir cette fidélité de parti pour expliquer la hargne et le refus de débat politique dont vous faites preuve lors de vos post qui ont suivi les états généraux du PS et l’utilisation de patraques, gz lacrymogène et taser par le SO du PS à l’encontre de chômeurs et précaires (depuis le site de al cip-idf est cassé… mais on trouve le texte qui aurait du être lu lors de votre messe ici : https://paris-luttes.info/etats-generaux-du-ps-dialogue-a-2244)

    Mais si je plains le malheur dont témoigne votre défense frénétique et sans arguments du parti (un parti de classe dites vous, oui mais de quelle classe parle-t-on alors…), je me permets néanmoins de vous assurez que vous ressentirez un profond soulagement lorsque vous aurez eu le courage de l’abandonner à son sort, comme l’ont fait nombre de ceux qui un moment ont cru pourvoir y placer des espoirs qui ne soient pas ceux de la carrière, du pouvoir personnel ou de l’enrichissement individuel, une espérance pour la collectivité.

    Bien à vous.

  13. Posted 11 décembre 2014 at 2:25 | Permalien

    Les États généraux voulus par la direction du PS sont, pour elle, un échec cuisant. 67,5 % des adhérents n’ont pas pris part au vote, 4,7 % se sont abstenus et 2,3 % ont voté contre la Charte, soit un total de 74,5 %. Seuls 25,5 % des adhérents socialistes ont approuvé la charte ! Pour un document censé être une nouvelle carte d’identité, c’est raté ! Le rassemblement du 6 décembre a, lui-même, peu mobilisé, tant ce débat était totalement en décalage avec la réalité vécue sur le terrain.

    Ce décalage s’est malheureusement confirmé, et de façon ô combien cruelle, lors de la législative partielle de la 3e circonscription de l’Aube. Avec moins de 15 % des voix, le candidat socialiste est devancé dans tous les cantons sauf celui où il est maire. Sa chute est vertigineuse, 14 points de moins que lors de la précédente élection. Avec plus de 27 % des suffrages, le FN obtient maintenant prés de deux fois plus de voix que le candidat socialiste et se retrouve au second tour, face au candidat de l’UMP. Et, ceci expliquant sans doute en partie cela, moins d’un électeur sur quatre s’est déplacé pour voter. Depuis 2012, pas une victoire socialiste sur les onze élections partielles Et surtout sept éliminations dès le premier tour !

    Alors on ne change rien ? Tout continue comme avant ? C’est ce qu’a, en fin de compte, déclaré Manuel Valls lors de sa dernière intervention télévisée. Il n’avait rien de nouveau à nous dire si ce n’est qu’il entendait bien se maintenir à la tête du gouvernement jusqu’à la fin du quinquennat. Ce serait un malheur pour toute la gauche et une défaite assurée dans tous les scrutins à venir ! Pour toute la gauche, oui, car personne à gauche ne profite des reculs du PS.

    Regagner le terrain perdu, est-ce encore possible ? Oui, mais le temps presse ! Mobilisons unitairement sur le terrain syndical, mais aussi sur le terrain politique contre la loi Macron et sa volonté affichée d’un brutal retour en arrière social. Un recul du gouvernement ou sa mise en minorité, lors de vote de cette loi, redonnerait espoir. Il y a urgence !

    Il nous faut aussi travailler à une plateforme pour un gouvernement rose-rouge-vert pour ouvrir à nouveau une perspective politique. C’est dans cette perspective, qu’à l’occasion des états-généraux du PS, la contribution de Démocratie&Socialisme « Pour sortir de la crise » a été rédigée.

  14. Gilbert Duroux
    Posted 11 décembre 2014 at 2:54 | Permalien

    Mais le PS ne marchera jamais pour une alliance rouge, rose, vert. Il préfère s’allier avec le MEDEF. Faut pas proposer n’importe quoi, hors sol. C’est bête.
    Faut que tu te calmes, Gérard, avec tes promesses impossibles. À chaque saloperie du gouvernement socialiste tu nous dis « le temps est compté pour changer d’orientation ». Depuis le temps que tu nous dis ça, y-en a plus, du temps. D’autant que VALLS A DÉCIDÉ D’ALLER JUSQU’AU BOUT DU QUINQUENNAT.

  15. archaique
    Posted 11 décembre 2014 at 3:16 | Permalien

    Mais si mais si le ps veut une alliance rose rouge verte. Mais dirigée par Hollande et Cambadelis, à l’ancienne, pour le prix quelques sièges à l’Assemblée.

    Une offre toujours aussi alléchante ? Pas sur !

  16. Posted 11 décembre 2014 at 9:42 | Permalien

    c’est pas une promesse, c’est un combat. Et ce n’est pas Valls qui décide s’il ira au delà du 30 mars 2015 ou si Bartolone le remplacera.

  17. Posted 11 décembre 2014 at 9:44 | Permalien

    a la gauche socialiste nous sommes quelques dizaines de milliers a ne pas vouloir suivre vos mauvais conseils, alors cessez de nous les promulguer a repetition,
    vive l’unité de la gauche pas la division de la gauche, ni le débauchage, ni la querelle permanente,
    unifions nous dans l’action contre la loi Macron, tous les syndicats et tous les partis de gauche !

  18. archaique
    Posted 11 décembre 2014 at 12:04 | Permalien

    A part les aveugles tout le monde peut voir qu’aucune unité n’est possible entre le PS de Hollande Valls Cambadelis Macron et Cie, et les écolos ou le PG.

    L’union de la gauche sur le modèle des années 80 a vécu, inutile de l’implorer Mr Filoche. le PS n’en a plus les moyens, les pro de la carrière politique qui ont fait ses beaux jours patienteront ou chercheront ailleurs.

    Il faut œuvrer à une union hors PS, ouverte à tous ceux qui croient sincèrement aux valeurs de gauche.

  19. Gilbert Duroux
    Posted 11 décembre 2014 at 18:16 | Permalien

    GF : « c’est pas une promesse, c’est un combat. Et ce n’est pas Valls qui décide s’il ira au delà du 30 mars 2015 ou si Bartolone le remplacera ».

    C’est pas non plus les frondouilleurs, qui se couchent au lieu de s’opposer franchement.
    Arrête ton cinéma, Gérard, tu es démasqué. Il n’est que de voir l’immense majorité des commentaires (sans compter ceux que tu supprimes parce qu’ils te laissent sans argument).

  20. JEAN
    Posted 12 décembre 2014 at 21:57 | Permalien

    Et oui ! Pour un homme de droite comme M.Cambadélis, il y a encore beaucoup trop de
     » Gauchos  » au parti socialiste.

    Il faut sauver le soldat Valls plutôt que de se conformer à la volonté populaire. Abysse de la pensée à petit pieds.Ineptie totale.
    On sonde là, le naufrage du bonhomme. La faillite d’un type à la tête d’un parti encore nommé  » socialiste « , plein de morgue et de mépris, pour celles et ceux qui le font vivre et exister. Mépris aussi pour les électrices et les électeurs qui votent ou ont voté pour le PS.

    C’est le phrasé d’un petit aristocrate qui toise tout un peuple de  » sans-dents « . Hier encore on les appelait des sans-culottes.
    Pour M.Cambadélis et ses semblables, une déculottée aux élections futures s’imposera donc. Demain, ils n’auront plus qu’à prendre leur carte au Modem, ou à l’UMP, car,ils ne devraient pas être là où ils sont.

    Les gogos ont bu toute la lie, il n’y a plus rien à boire désormais. Sa haine vaudra bien la nôtre.

Déposer un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera jamais transmise.

*