L’Eurogroupe cherche à faire porter le chapeau à la Grèce !

Les 18 pays, dont la France, qui se sont opposés à la Grèce lors de la réunion de l’Eurogroupe du 16 février sont les seuls responsables de la rupture des négociations. Ils ont d’ailleurs, aussitôt, posé un ultimatum, expirant le 20 février, à la Grèce. Ce n’est pas pour autant qu’ils acceptent d’assumer les conséquences de leurs actes. Ils essaient, au contraire, de faire porter le chapeau à la Grèce, tant les conséquences d’un échec des négociations risquent d’être lourdes pour l’Union européenne.

Deux documents et non un seul

De multiples sources[1] attestent maintenant que le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici avait proposé, avant le début de la réunion, un projet d’accord au ministre des Finances Grec.

Ce projet acceptait de discuter du « programme intermédiaire » réclamé par le gouvernement grec, consentait à négocier les conditions mises à une nouvelle aide financière et prévoyait que la réduction du déficit public en 2015 serait fixé en fonction de l’évolution de l’économie grecque. Yanis Varoufakis, à la lecture du document, avait annoncé qu’il était prêt à le signer.

Il faisait, pourtant, une très sérieuse  concession puisqu’il acceptait la possibilité d’une « prolongation » pour quatre mois du programme de la Troïka. L’important, pour le gouvernement d’Alexis Tsipras, était ailleurs : la Grèce aurait pu commencer à mettre en œuvre son plan d’urgence humanitaire et engager l’application de son programme économique.

Mais, lors de la réunion, c’est un tout autre document qui a été proposé à la Grèce par le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselblem. Il n’était plus question de « programme intermédiaire » mais tout simplement de terminer le programme mis en place par la Troïka qui exige, notamment, une réduction du montant des retraites les plus faibles et une nouvelle augmentation de la TVA. La discussion sur les conditionnalités de l’aide été réduite à sa plus simple expression : « faire le meilleur usage des flexibilités existant dans la programme actuel ». La réduction du déficit public devait avoir lieu selon le calendrier fixé par la Troïka, sans tenir compte de l’évolution de la situation économique grecque. Une véritable provocation !

Les 18 veulent échapper aux conséquences de leur refus de négocier

La Commission européenne continue à nier, même si cela lui est de plus en plus difficile, que le premier document ait été proposé à Yanis Varoufakis. Cela ne changerait, de toute façon, rien sur le fond. Le document proposé en séance à la Grèce était inacceptable pour cette dernière et ceux qui l’avaient rédigé le savaient parfaitement. Comment un gouvernement élu sur le refus des plans de destruction sociale de la Troïka auraient-ils pu accepter que tout continue comme avant ?

Les conséquences de cette rupture des négociations, si les 18 ne changent pas leur fusil d’épaule, risquent d’être très graves, à moyen terme, non seulement pour la Grèce mais aussi pour l’euro et l’Union européenne. Les 18 ont donc cherché à se protéger des comptes qui leur seraient demandés, en cherchant à reporter la responsabilité de cette rupture sur « l’  intransigeance » du gouvernement grec.

En fait, les seuls intransigeants, accrochés à des dogmes qui ont échoué, ce sont les ministres des Finances des 18 qui ont soutenu, sans faille, le document de Jeroen Dijsselbloem. Vous avez peut-être dépassé la dose létale, ce n’est pas grave, reprenez d’abord une cuillère de notre remède, nous discuterons ensuite : voilà le langage tenu par les 18 !

C’est la ligne dure du ministre des Finances allemand, Wolfgang Schauble, qui l’a emporté le 16 février

Tous les dirigeants européens savent parfaitement que la dette publique grecque n’est pas remboursable. Aucun pays ne pourrait, pendant des dizaines d’années, dépenser 6 % de son PIB pour le service de sa dette publique, surtout pas la Grèce dans l’état de désolation où l’a plongé la Troïka. Mais tous se refusent à en tirer les conclusions.

Accepter les propositions de Syriza, ce serait avouer que les cures d’austérité imposées aux pays européens, non seulement n’ont servi à rien, mais qu’elles ont, en plus, aggravé la crise.

Angela Merkel s’y refuse car c’est la politique qu’elle a imposé à l’Union européenne et les médias allemands ont tellement chauffé à blanc l’opinion publique allemande contre les Grecs, ces « fainéants », «  amateurs d’ouzo et de sirtakis », qu’il lui est difficile de reconnaître qu’elle a fait fausse route.

La droite qui dirige le Portugal, l’Espagne ou l’Irlande est en fâcheuse position pour les prochaines élections législatives de 2015. Accepter de lâcher du lest à la Grèce serait reconnaître que leurs politiques d’austérité et de démolition des droits sociaux étaient néfastes. Cela ne pourrait que faciliter la victoire du PS portugais, de Podemos ou du Sin Fein.

En France, ce serait reconnaître que la politique d’austérité, les cadeaux au Medef, les attaques contre les acquis sociaux par la loi Sapin ou la loi Macron, ce monument de néolibéralisme, n’avaient et n’ont toujours aucune raison d’être.

Malgré toutes leurs affirmations, la main sur le cœur, le problème des 18 n’est donc pas que la Grèce crève mais qu’elle le fasse dans les « règles » fixées par la Troïka !

En affirmant que c’est la Grèce qui ferait le choix de quitter la zone euro, les 18, là encore, essaient de fuir leur responsabilité

Les traités européens ne prévoient pas la sortie d’un pays de la zone euro. Il n’est donc pas possible, démocratiquement, de forcer un pays à quitter l’euro. Et la Grèce n’a jamais varié d’un iota sur cette question : elle veut rester dans l’euro.

La seule façon d’obliger la Grèce à quitter la zone euro serait donc antidémocratique. Seule la BCE peut le faire en stoppant l’alimentation en liquidités des banques grecques. Elle a déjà coupé un moteur de cette alimentation en refusant d’accepter en garantie les titres de la dette publique grecque sous prétexte que son règlement l’oblige à ne pas accepter des titres mal notés par les agences de notation. L’ennui est que la BCE avait accepté les titres de la dette publique grecque proposés par le gouvernement d’Antonis Samara, alors que la notation de ces titres interdisait déjà de le faire.  Qui, après cela, pourrait encore croire à la fable de l’indépendance de la BCE ?

La BCE maintient la Grèce sous perfusion grâce à un dernier moteur, celui de ses fonds d’urgence (ELA). Elle menace, cependant, de couper ce moteur fin février, si les négociations n’ont pas abouti. Là encore, vive l’indépendance de la BCE !

Sans liquidités en euros pour alimenter son système bancaire, soumis à une forte pression, la Grèce n’aura pas alors d’autre choix que le retour à la drachme. Mais les responsables de cette sortie de la Grèce de la zone euro seraient la Commission européenne, la BCE et les gouvernements de la zone euro.

Le gouvernement français doit peser de tout son poids pour que la Grèce puisse sortir de sa situation dramatique et rester dans la zone euro

La proposition de Pierre Moscovici permettait de trouver un compromis. Pourquoi la France y a-t-elle renoncé et accepté l’ultimatum qui a été posé à la Grèce ?

Angela Merkel est maintenant devant une alternative.

La première branche de cette alternative serait de reconnaître que la politique d’austérité qu’elle a imposé à la Grèce mérite d’être assouplie. Elle n’aurait alors aucune garantie que la brèche ainsi ouverte ne s’élargisse, à des rythmes sans doute différents, à l’ensemble de l’Union européenne.

La deuxième branche de l’alternative serait qu’Angela Merkel, adopte la position de son ministre des Finances, le 16 février : elle prendrait alors 5 risques.

- Le risque d’obliger la Grèce à sortir de la zone euro.

- Le risque d’une crise bancaire en Grèce, sans garantie que la crise s’arrête aux frontières grecques même si les banques françaises et allemandes ont réussi à retirer leur épingle du jeu. – Le risque de reconnaître que l’euro n’est pas irréversible et d’encourager ainsi la spéculation contre tout pays de cette zone qui serait en difficulté.

- Le risque d’un défaut de la dette grecque qui représenterait un coût de quelques centaines de milliards de perte pour les finances des Etats européens car la Grèce n’aurait plus d’autre choix.

- Le risque de voir la Grèce, un membre de l’UE (et accessoirement de l’OTAN…) ne pas avoir d’autre solution que se tourner vers la Russie pour trouver quelques dizaines de milliards de dollars afin d’éviter l’asphyxie financière.

La France doit peser pour amener la Chancelière allemande à faire le bon choix, pour la Grèce, pour la zone euro et pour l’Union européenne. Cela permettrait, de surcroît, à François Hollande, de pouvoir cesser sa politique d’austérité et de mener une autre politique, conforme à ses engagements pris en 2012.

« La place de la France est aux côtés de la Grèce ! » écrivaient 50 députés socialistes dans une « tribune » du JDD, le 15 février. François Hollande ferait bien de les écouter !

JJ Chavigné


[1] Voir notamment les précisions apportées par l’article de François Leclerc « On en sait un peu plus… », le 17 février 2015, sur le blog de Paul Jorion.

26 Commentaires

  1. step
    Posted 18 février 2015 at 14:16 | Permalien

    « Le risque de voir la Grèce, un membre de l’UE (et accessoirement de l’OTAN…) ne pas avoir d’autre solution que se tourner vers la Russie « … alors ça ce ne devrait pas être notre soucis. Sauf qu’à trop lécher les bottes de la position US sur tout et surtout n’importe quoi, effectivement on se retrouverait emmerdé. Belle réussite, encore une.

    Tiens à propos. Pas de réaction au 49-3 de la loi macron ? Vivez votre déni de démocratie à vous. Nous c’était en 2005, qu’on a compris qu’on voulait bien qu’on vote, mais uniquement dans le bon sens. Vous êtes un peu lents… ou plus dociles !

    Bienvenue dans la méta-démocratie technostructurée européenne. Cela devrait vous plaire, le PS y eu un rôle premier.

    A ce sujet là, il n’y a évidemment aucun lien entre le passage en force sur la loi macron, et l’information selon laquelle bruxelle, le lendemain, prolongerait le délai pour parvenir au 3% de quelques années. Il n’y a pas de troika a l’œuvre en France, cela se saurait !!

    L’atterrissage risque d’être rude. et les petits commentaire aigrelets sur l’absence de rubicon à franchir pour les « frondeurs » risquent de devoir s’appliquer une peu plus de modestie. Le rubicon, on vient de vous y balancer dedans. Les forces économiques qui sous-tendent l’action économique du gouvernement n’ont jamais reculé depuis 30 ans de « mondialisation ». Vous croyiez qu’elles allaient négocier ? Maintenant qu’on vous a foutu dans le fleuve, Nagez maintenant !

  2. sylvie
    Posted 18 février 2015 at 14:41 | Permalien

    Tiens à propos. Pas de réaction au 49-3 de la loi macron ?

    j’ai eu la même réaction !!!!!

  3. Posted 18 février 2015 at 15:13 | Permalien

    Déclaration des organisations syndicales CGT, FO et Solidaires
    Journée de grève interprofessionnelle le 9 avril
    mercredi 18 février 2015

    Combattre et réduire le chômage, permettre la création d’emplois en changeant de politique économique, préserver les droits et tous les régimes sociaux, garantir et promouvoir le service public, augmenter les salaires (secteurs public et privé), les retraites, les pensions et les minimas sociaux, constituent des priorités sociales, de surcroît en période de crise.

    Réunies le 17 février 2015, les organisations syndicales CGT, FO et Solidaires affirment leur détermination pour faire aboutir ces revendications et lutter contre l’austérité et ses impacts destructeurs tant socialement, économiquement que démocratiquement.

    Le « pacte de responsabilité », la rigueur budgétaire, la réforme territoriale, nombre de dispositions du projet de loi libérale « Macron » ainsi que plusieurs décisions des pouvoirs publics et du patronat aggravent la situation des salarié(e)s, des retraité(e)s et des chômeurs(ses).

    De nombreuses luttes et mobilisations syndicales sont d’ores et déjà engagées dans les entreprises, les services publics et les secteurs professionnels.

    Pour faire converger ces revendications et exiger du gouvernement et du patronat qu’ils y répondent, les organisations syndicales CGT, FO et Solidaires s’engagent dans un processus de mobilisation. Conscientes de leur responsabilité, elles invitent les retraité(e)s et les chômeurs(ses) à se mobiliser et appellent l’ensemble des salarié(e)s, du public et du privé, à une journée de grève interprofessionnelle et à manifester le 9 avril 2015.

    Paris, 17 février 2015

  4. Posted 18 février 2015 at 15:18 | Permalien

    on ne fait que ca depuis deux jours, tweets, FB, mels, revue D&S lettre hebdo

  5. Gilles
    Posted 18 février 2015 at 17:19 | Permalien

    A propos du 49.3 et la suite je suis tout à fait d’accord avec Jean-Luc Mélenchon. Les députés Front de Gauche, au lieu de bêtement dire qu’ils allaient voter la motion de censure déposée par la Droite (cela n’a aucun sens, vu qu’elle est dans la surenchère), devaient appeler EELV et les députés Socialistes contre cette loi scélérate à s’unir pour déposer leur propre motion de censure.
    J’en veux à ces députés communistes, qui, alors qu’ils font partie du Front de Gauche jouent cavalier seul.
    Cela pose vraiment problème. L’ambiguïté des communistes commence vraiment à peser.
    En tous cas voilà une formidable occasion ratée de proposer une alternative à Gauche face à ce gouvernement qui, n’en doutons pas un seul instant va continuer une politique libérale. C’est l’engagement qu’a pris François Hollande dès lors qu’au lendemain (le 11 octobre 2012) de son élection il a ratifié le Traité budgétaire Européen:
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/10/11/la-france-ratifie-le-traite-budgetaire-europeen_1774153_3214.html

  6. Posted 18 février 2015 at 19:32 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’a écrit notre camarade Jean-Jacques Chavigné, je vous invite à lire l’article intitulé « Il est hors de question qu’un peuple entier paie quelque chose qui ne peut en aucun cas être remboursé », disponible à l’adresse suivante : http://www.bastamag.net/Grece-Gavriil-Sakellaridi-porte
    Solidairement.

  7. step
    Posted 19 février 2015 at 2:47 | Permalien

    @jean:
    Tiens, une remarque en passant: Il n’y a pas d’irresponsabilité à l’œuvre dans l’action de l’Eurogroupe. Mais de la lâcheté+des intérêts bien compris.

    De la lâcheté des pays du sud de l’europe qui préfèrent courber l’échine devant la loi d’airain économique d’un seul plutôt que de la rejeter comme inadapté à leur choix (politique forcément) d’un dosage différent entre société et économie.

    Des intérêts bien compris d’un pays, l’allemagne, qui ayant pleinement bénéficié du suicide économique de ses voisins au sein d’une monnaie taillée uniquement pour elle, ne souhaite pas faire ce que n’importe quel état-nation fait sans même y penser: Redistribuer. Ce qui veut dire ne pas prêter aux grecs mais DONNER. La continuation de l’euro imposerait des transferts importants de rééquilibrage entre pays pour compenser la concentration des richesses auprès de seuls quelques uns. Ce n’est donc plus une solution optimale pour l’allemagne. A partir de là il faut se débrouiller pour induire l’éclatement de la zone monétaire en s’assurant que la responsabilité de cet éclatement échoie à un autre. Les grecs sont tous trouvés pour cela. Il suffit de rester intraitable. C’est EXACTEMENT ce qui est fait.
    Ne pas avoir d’idée claire sur l’intérêt supérieur de la nation, c’est une spécialité française, pas allemande.

  8. JEAN
    Posted 19 février 2015 at 5:34 | Permalien

    Jacques Sapir :

     » Face à ces forces, face à la logique de la Commission Européenne, l’élection de SYRIZA a fait l’effet d’un choc culturel. Ce choc a été ressenti dans les institutions de la zone Euro : c’est celui de la rencontre entre de (piètres) gestionnaires et des personnes faisant de la politique. Mais ce choc se fait sentir bien au-delà. Il nous concerne nous aussi, nous Français, très directement. Il faut revenir – encore – aux déclarations de Yanis Varoufakis dans son interview du 20 janvier dernier dans La Tribune : « En réalité, la France est en guerre avec l’Allemagne, et cela conduit à une véritable vassalisation de la France, à la création de ce que j’appelle un “Vichy post-moderne“ ». On voit bien dans la politique des gouvernements de ces dernières années, que ce soit sous Nicolas Sarkozy ou sous François Hollande, comment s’est constituée une idéologie du renoncement ».

    Article complet de Jacques Sapir à lire d’urgence :

    http://russeurope.hypotheses.org/3428

  9. lionel mutzenberg
    Posted 19 février 2015 at 10:32 | Permalien

    Alors, on la vote cette motion de censure, oui, ou non ?

  10. Posted 19 février 2015 at 10:41 | Permalien

    non bien sur,
    vous êtes tous apolitiques ? sans engagement, sans responsabilite, sans influence, y a qu’a, faut k’on
    on digère notre premiere victoire
    retrait de la loi macron » : senat + un mois, elections, début avril, il sera difficile de faire comme avant, et un autre 49-3 aura du mal, surtout s’il y a mobilisation le 9 avril, au boulot

  11. lionel mutzenberg
    Posted 19 février 2015 at 12:26 | Permalien

    Tout ça pour ça !
    Il est là votre échec à changer quoi que ce soit !
    La loi Macron était une mauvaise loi, notamment à l’égard des droits salariés, mais elle sera votée de fait, et appliquée rapidement, dans les trois mois, vient de déclarer, Thierry Mandon, expert en simplifications administratives.
    Apolitique, ça veut dire quoi ? En dehors des partis ? alors, Oui, bien sur; car celles et ceux qui sont dans les partis ne sont plus libres de penser par eux même, ils doivent penser comme le chef du troupeau. Sinon, sanctions, comme viennent de le déclarer vos chefs de la débâcle.
    Non merc;, j’ai déjà donné, dans un parti, le PC, dans un syndicat, la CGT. Voyez ou ils en sont !
    Le PC vient de prendre la bonne décision, enfin! avec une partie du FDG; sans les verts ! Et vous qui ne voterez pas la censure !
    Mais que voulez-vous que nos compatriotes comprennent à ce cirque ? Même les plus engagés !

  12. Posted 19 février 2015 at 17:59 | Permalien

    GF : « on digère notre premiere victoire ».
    Victoire ? Faut pas pousser, La loi n’est pas encore passée mais on est sur un recul social. On pourra parler de victoire quand le parti prétendument socialiste fera des lois de gauche, en faveur du salariat.
    Comme dit la chanson : « c’est reculer que rester stationnaire ». Là, on n’est même pas stationnaire, on est toujours dans la politique pro-MEDEF.
    Ils me font rigoler ces politiciens qui parlent toujours de victoire là où il n’y en a pas, pour ne pas désespérer Billancourt, selon la formule de Sartre.
    Seule la vérité est révolutionnaire, camarade.
    Et la vérité, on ne la fait pas disparaître à coups de gomme et de ciseaux, elle réapparait toujours.

  13. step
    Posted 19 février 2015 at 18:51 | Permalien

    apolitiques, non. Sans influence, oui. vu que nos votes n’ont pas d’influence. Il me semble que le dirigeant de l’UE n’a pas dit autre chose, il y a quelques jours.

    Ce n’est pas quand on a du grillage tout autour de nous qu’il faut se demander si on est pris au piège. C’est avant d’y entrer.

    Défiler, j’ai un peu pratiqué et toujours eu l’impression de perdre mon temps.

    Possibilité 1 : On se conduit sagement, tout le monde s’en fout, en particulier à bruxelles.

    Possibilité 2 : On se bagarre, et cela justifie des lois de restrictions de libertés.

    Possibilité 3 : On fait un « sitting économique ». Notre pays est bloqué, cela justifie des logiques d’externalisation d’entreprises et cela augmente notre déficit extérieur et à terme notre désindustrialisation.

    J’avoue ne pas trop savoir comment exprimer un désaccord avec les temps qui courent. Mais j’ai la certitude par contre que cette nasse dans laquelle nous sommes enfermées était voulue.

  14. Gilles
    Posted 20 février 2015 at 3:08 | Permalien

    Une interview de Gavriil Sakellaridis, ministre et porte-parole du gouvernement

  15. Gilles
    Posted 20 février 2015 at 3:11 | Permalien

    Oups voici le lien:
    http://www.bastamag.net/Grece-Gavriil-Sakellaridi-porte

  16. Gilles
    Posted 20 février 2015 at 3:15 | Permalien

    A voir aussi Eric Toussaint:
    https://www.youtube.com/watch?v=7OMx8q64tUw

  17. Gilles
    Posted 21 février 2015 at 18:53 | Permalien

    C’est encore trop tôt pour le dire

  18. Posted 21 février 2015 at 19:59 | Permalien

    Bonsoir Vive le Gauche,
    Avant de tirer des conclusions hâtives, je vous invite à lire l’article intitulé « L’Europe et les victoires à la Pyrrhus », disponible à l’adresse suivante : http://www.legrandsoir.info/l-europe-et-les-victoires-a-la-pyrrhus-4523.html
    Solidairement.

  19. Gilles
    Posted 22 février 2015 at 3:24 | Permalien

    http://blogs.mediapart.fr/blog/pierre-khalfa/210215/la-grece-sur-le-fil-du-rasoir

  20. Gilles
    Posted 23 février 2015 at 2:10 | Permalien

    La situation en Grèce est vraiment délicate et le message envoyé par Manolis Glezos fait froid dans le dos:http://www.okeanews.fr/20150222-glezos-je-demande-au-peuple-grec-de-pardonner-davoir-contribue-cette-illusion
    Malgré tout, même si l’article date de la veille, Olivier Delorme laisse penser que le gouvernement et au-delà le Peuple Grec ne s’en laisseront pas compter:
    http://l-arene-nue.blogspot.fr/2015/02/quel-que-soit-le-risque-les-grecs.html

  21. Posted 23 février 2015 at 7:49 | Permalien

    le « conditiosns » obtenues par zyriza sont plutôt bonnes… et ils gagnent du temps !

  22. Posted 23 février 2015 at 20:45 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’a écrit notre camarade Gérard Filoche dans son précédent message (n° 17), je vous invite à lire l’article intitulé « L’accord Grèce-Eurogroupe », disponible à l’adresse suivante : http://russeurope.hypotheses.org/3482
    Solidairement.

  23. Posted 23 février 2015 at 21:18 | Permalien

    L’article de Khalfa pointe surtout le manque de mobilisation des syndicats, CGT en tête, pour appuyer Syriza. Un manque de soutien qui risque fort d’empêcher la généralisation de la lutte contre les politiques austéritaires. Et tout ce que Filoche trouve à répondre, en bon politicien qu’il est, c’est : « les conditions obtenues sont bonnes, ils gagnent du temps ». Pathétique !
    Toujours ravi, toujours béat, décidément.

  24. step
    Posted 24 février 2015 at 4:26 | Permalien

    @ gerard: soient ils gagnent du temps, ce qui signifient qu’ils préparent leur sortie de l’euro (ce que je leur souhaite, il vaut toujours mieux l’infinie terreur que la terreur infinie) soient – modulo quelques effets de manches que notre actuel gouvernement n’avait même pas simulé -, ils sont dans la même position du missionnaire et entendent derrière eux les bruits de bottes de l’aube dorée qui arrive. La perspective serait bien moins réjouissante.

    Bien malin est celui qui peut présumer de la capacité de syriza à faire adopter (ou même proposer) un paradigme alternatif à la loi d’airain économique gravée sur le frontispice de la zone euro : « La compétitivité est le nouveau darwinisme » (logique si la monnaie est un invariant).
    J’ai du mal à crier au génie quand on parle d’un délai de 4 moi, et de transformer le sigle « troika » en « UE-FMI-BCE » dans les textes. Mais nous verrons bien assez tôt si ces 4 mois sont utilisés à des activités moins improductives qu’essayer de négocier avec des allemands.

  25. Posted 25 février 2015 at 19:39 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’a écrit notre camarade Jean-Jacques Chavigné, je vous invite à lire l’article intitulé « De quoi le projet de Syriza est-il le nom ? », disponible à l’adresse suivante : http://www.legrandsoir.info/de-quoi-le-projet-de-syriza-est-il-le-nom.html
    Solidairement.

  26. Posted 26 février 2015 at 19:32 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’a écrit notre camarade Gérard Filoche dans son précédent message (n° 17), je vous invite à lire l’article intitulé « Nous avons besoin de temps et nous ne pouvons pas revenir en arrière », disponible à l’adresse suivante : https://oulaviesauvage.wordpress.com/2015/02/25/nous-avons-besoin-de-temps-et-nous-ne-pouvons-pas-revenir-en-arriere/
    Solidairement.

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