L’INSEE vient de réviser la croissance de l’année 2014. Elle ne s’est pas élevée à 0,4 % du PIB, comme il l’avait précédemment annoncé, mais seulement à 0,2 %.
Surtout, la note de conjoncture de l’INSEE du 13 mai 2015 constate une augmentation de 0,6 % du PIB au 1er trimestre 2015.
Alors que notre gouvernement affirmait que la croissance serait le fruit de sa politique en faveur du patronat, c’est, au contraire, l’augmentation de la consommation des ménages qui est à l’origine de cette croissance de 0,6 %.
Malgré les exonérations fiscales et sociales des pactes de compétitivité et de responsabilité, l’investissement productif des entreprises à continué de stagner : + 0,2 % au 1er trimestre 2015, après une baisse de 0,1 % au dernier trimestre 2014.
La croissance du PIB au 1er trimestre est essentiellement due à « la consommation des ménages » qui « accélère fortement » : + 0,8 % au 1er trimestre 2015, après une hausse de 0,1 % au dernier trimestre 2014.
Cette augmentation de la consommation ne tient pas à une augmentation du pouvoir d’achat (qui reste très légère) mais à une mobilisation d’une partie de l’épargne des ménages. Les achats d’automobiles, notamment, progressent : les ménages avaient différé ces achats mais il arrive un moment où il devient difficile (pour ceux qui avaient constitué une épargne) de persévérer.
L’augmentation du PIB au 1er trimestre 2015, souligne à quel point les propositions de la motion B collent à la réalité :
- Diminuer les subventions aux entreprises et les conditionner à des investissements productifs réels et à des créations d’emploi effectives.
- Utiliser la différence à augmenter le pouvoir d’achat (« coup de pouce au Smic », arrêt du gel de la valeur du point dans la Fonction publique, arrêt du gel des retraites…) et à accroître l’investissement et l’emploi publics pour répondre aux besoins sociaux des quartiers populaires, des zone périurbaines et rurales.
Les entreprises privées commenceraient, alors, à comprendre que l’augmentation de leur production pourrait trouver un débouché, et se mettraient à investir.
En l’absence d’un important infléchissement de la politique gouvernementale dans cette direction, le risque serait grand que cette croissance de 0,6 % au 1er trimestre 2015 ne soit qu’un feu de paille.
Cela avait été le cas en 2013, année qui avait vu le PIB augmenter de 0,7 point au 1er trimestre, puis s’effondrer de 0,9 points au second.
Cela avait également été le cas en 2011 : le PIB avait augmenté de 1,1 point puis s’était effondré de 1,2 point au trimestre suivant.