Une grande alliance populaire ? Sur des bases de gauche, mille fois oui !

 

A peine était-il élu premier secrétaire du Parti socialiste que Jean-Christophe Cambadélis appelait à une grande alliance populaire en invitant toute la gauche à y participer. Alors que la gauche est divisée, morcelée, on ne peut que souscrire à cette perspective. Cependant cette démarche ne peut être une simple injonction, il faut discuter des bases sur lesquelles celle-ci est possible.  C’est avec toute la gauche politique, syndicale, associative, citoyenne qu’il faut engager ce débat.

Réforme fiscale, pouvoir d’achat, nouvelle loi bancaire, conditionnement des aides aux entreprises … paraissent les bases minimales d’une grande alliance pour faire face au bloc réactionnaire et au front national. Mais aussi contrôle des licenciements, 32 h, code du travail renforcé…

Engager les discussions à tous les niveaux sur un pied d’égalité est la méthode qui convient et qui permettrait à des collectifs de se construire sur tous les territoires. C’est la proposition qui pourrait être faite, dès le lendemain du congrès des socialistes.

Donner des signes !

La garantie d’une telle démarche qui permette de reconstruire l’espoir, c’est de donner des signes forts. Il ne peut y avoir de recours au 49-3 au moment du retour à l’Assemblée nationale de la loi Macron. Il faut donc construire à gauche un accord en rejetant fermement ce que la droite a proposé au Sénat mais aussi en revenant sur toutes les dispositions qui affaiblissent le droit du travail (travail le dimanche, en soirée, droit du licenciement, prud’hommes, etc).

La loi sur le dialogue social doit faire, elle aussi, l’objet d’un débat et d’un accord de toute la gauche.

Enfin, le bilan du CICE et du pacte de responsabilité est indispensable : emplois créés, politiques de formations engagées, etc

Poser des actes !

Sur la base de cet examen, comme de la proposition d’un collectif budgétaire faite par la motion B, il est possible d’agir avant la rentrée de septembre. Ce serait un premier acte pour construire la grande alliance populaire proposée au débat public.

Les débats qui ont eu lieu au sein du PS à l’occasion de son congrès montre que nous pouvons jouer un rôle pivot dans le rassemblement de la gauche au sens large intégrant associations, clubs, courants, personnalités…

Prendre des initiatives, préparer une rencontre nationale à la rentrée, c’est nécessaire pour discuter collectivement des outils à construire, pour être utiles à la gauche : une gauche d’avenir, une gauche de transformation sociale, unitaire et démocratique.

16 Commentaires

  1. Mohamed
    Posted 4 juin 2015 at 11:53 | Permalien

    Bonjour à tous,
    Une alliance populaire pourquoi pas! à condition que se soit sur un projet socialiste! Si les conditions préalables sont celles de l’ultra libéral ministre de l’économie, je n’en vois pas l’intérêt. Si je devais dire une chose: c’est qu’il y a deux partis de gouvernement ultra libéraux et l’un par convention se revendique du PS. Il me semble que si le PS prend la ligne du ministre de l’économie autant se fondre dans le MODEM ou L’UDI.

  2. Posted 4 juin 2015 at 11:59 | Permalien

    il ne peut y avoir d’alliance populaire sur un projet libéral, tu n’as donc rien a craindre

  3. Posted 4 juin 2015 at 12:19 | Permalien

    paul jorion : La Grèce est en train de gagner mais chut ! ne le dites surtout pas : ça pourrait tout faire capoter !
    Selon un article du Wall Street Journal, la Grèce a obtenu de très importantes concessions de ses créanciers.
    Les exigences de nouveaux licenciements de fonctionnaires ont été retirées. Les exigences relatives aux « réformes structurelles », autrement dit une plus grande facilité offerte aux dirigeants d’entreprise pour licencier leurs employés, ont été retirées ; la Grèce doit simplement promettre d’examiner à l’avenir la question des conventions collectives et des plans sociaux.
    Par ailleurs, et c’est essentiel, les exigences en termes d’excédent primaire de la nation ont été considérablement abaissées. Il faut savoir que plus l’exigence est élevée, plus le gouvernement doit réduire les dépenses de l’État. Les exigences initiales étaient de 3% en 2015 et 4,5% à partir de 2016 ; les nouvelles exigences de la Troïka sont de 1% en 2015, 2% en 2016, 3% en 2017 et de 3,5% en 2018. Une différence absolument majeure !
    Mais comme je le dis en titre : surtout n’en parlez pas, il ne faut surtout pas que la Troïka ait l’air d’être en train de perdre la face (parce que ça nous chagrinerait tous) !

  4. Mohamed
    Posted 5 juin 2015 at 11:33 | Permalien

    Exactement,
    La richesse est là! la Grèce fait ce qu’elle peut pour réussir. Preuve est faite que le rapport de force permettra de mettre en œuvre un projet socialiste pour sortir l’Europe de la crise qu’elle traverse. Les habitants ne sont pas contre l’Europe, ils sont pour une Europe Social qui permette à chacun de vivre dignement. L’argent existe et cet argent permettrait de rééquilibrer les comptes sociaux, de créer de l’emplois, de favoriser et de consolider l’Etat Providence. Encore faut t’il que les gouvernements luttent efficacement contre l’évasion fiscale.

  5. Gilbert Duroux
    Posted 6 juin 2015 at 16:51 | Permalien

    Le socialiste Liêm Hoang-Ngoc a su faire le constat que Gérard Filoche est incapable de faire :
    http://www.politis.fr/Le-socialiste-Liem-Hoang-Ngoc,31442.html
    La grande alliance populaire que souhaite Gérard Filoche ne peut pas se faire autour du parti socialiste, qui est un parti clairement de droite. Aujourd’hui personne ne peut le nier.

  6. Posted 7 juin 2015 at 18:03 | Permalien

    Chers Liêm & Philippe,
    Vous proposez aux députés émancipés de rejoindre des organisations minoritaires où n’existent pas de divergences programmatiques essentielles alors que, appartenant au parti majoritaire dans la gauche, ils côtoient des sociaux-démocrates, des sociaux-libéraux et surtout des socialistes qui sont simplement de gauche, un parti qui reflète la diversité de la gauche. Vous leur proposez de s’isoler.
    Vous leur proposez de diviser la gauche entre la gauche de la gauche et la gauche sociale-libérale.
    Vous devriez, au contraire, leur proposer d’être à l’initiative du combat pour l’unification de la gauche. Unification qui est la condition de sa démocratisation. Démocratisation qui est la condition pour convaincre que le social-libéralisme affaiblit le socialisme. Conviction qui permet d’assurer à la gauche d’être majoritaire dans le pays en défendant un programme de gauche.
    Vous devriez proposer de construire des initiatives qui mobilisent la gauche. Construire un mouvement social qui unifie la gauche, sans exclusives, autour de quelques objectifs.
    Amicalement,
    Pierre Ruscassie

  7. Gilbert Duroux
    Posted 8 juin 2015 at 3:12 | Permalien

    M. Ruscassie,
    Sauf le respect que je vous dois, tout ce que vous préconisez a été tenté. Hélas, la très grande majorité de ce qui reste de votre parti (des notables, des élus et ceux qui aspirent à l’être) l’a refusé et a préféré soutenir une politique de droite, conduite qui plus est par quelqu’un qui a le très fort désir que le nom de socialiste disparaisse. Au bout d’un moment, il faut bien tirer un constat d’échec et entreprendre une autre stratégie, non ?
    Bien à vous.

  8. Posted 8 juin 2015 at 9:30 | Permalien

    non

  9. Posted 8 juin 2015 at 9:46 | Permalien

    UN PATRON PUNI POUR AVOIR MIS SES SALARIÉS EN DANGER

    > Le gérant de la société CDEC a été condamné à un an de prison ferme pour ne pas avoir pris des mesures pour la sécurité de ses salariés.

    > Entre 2003 et 2008, la CDEC intervenait sur des chantiers de démolition dans tout l’ouest de la France. Le désamiantage constituait une partie importante de son activité.

    > En 2008, l’entreprise a été contrainte d’arrêter ses activités par manque de sécurité.

    > L’ancien patron, âgé de 59 ans, a été renvoyé en correctionnel pour ne pas avoir respecté les mesures de sécurité, obligatoire dans le désamiantage. Le parquet avait requis deux ans de prison et 12 000 € d’amende pour avoir exposé les salariés à des risques sanitaires.

    > Le tribunal correctionnel a rendu son jugement. L’ancien gérant est condamné à un an de prison ferme et à payer une amende de 12 000 €. Il devra aussi verser 3 000 € à sept salariés qui s’étaient constitués partie civile. Quatre associations obtiennent aussi 1 000 € chacune. Interdiction définitive de désamiantiage Il a aussi écopé d’une amende de 750 € pour ne pas avoir respecté la législation sur le transport de déchets dangereux.

    > Il est frappé, enfin, d’une interdiction définitive d’exercer une activité dans le désamiantiage. L’ancien patron de la CDEC a déjà purgé quatre mois de prison en détention préventive. Il pourra demander un aménagement au juge d’application des peines et, peut-être, obtenir un bracelet électronique.

  10. Gilbert Duroux
    Posted 8 juin 2015 at 15:51 | Permalien

    Sur le fond, on est presque d’accord. Sauf que la grande alliance populaire ne peut pas se faire autour du parti prétendument socialiste, qui est trop corrompu, discrédité, compromis avec la droite et les forces de l’argent (comme disait Mitterrand). Tu peux le regretter, mais il faut être raisonnable et savoir reconnaître certaines réalités.
    Tu auras fait ce que tu as pu.

  11. Posted 8 juin 2015 at 15:59 | Permalien

    Figure historique de Die Linke, Gregor Gysi annonce son retrait
    Bruno Odent
    Lundi, 8 Juin, 2015
    Humanite.fr
    gysi.jpg
    Photo : Olivier Berg/AFP
    Son respect des adversaires et son humour toujours en éveil lui ont permis d’acquérir la sympathie des citoyens bien au delà des rangs de la gauche.
    Photo : Olivier Berg/AFP
    L’ex-chef de file et figure historique de Die Linke quittera en octobre sa fonction de chef du groupe du parti au Bundestag. En arrière-plan de ce départ, le débat autour d’un éventuel accord de gouvernement avec le SPD aux prochaines élections.

    De notre envoyé spécial en Allemagne. Grand instant d’émotion au congrès de Bielefeld de Die Linke qui avait lieu ce week-end. Gregor Gysi y a annoncé la voix brisée, au bord des larmes, qu’il avait décidé de quitter son poste à la direction du groupe parlementaire de Die Linke au Bundestag. Il a fait savoir également qu’il n’entendait plus se présenter comme tête de liste du parti et candidat à la chancellerie pour le prochain scrutin prévu en septembre 2017.

    Plus de dix minutes d’applaudissements debout : les délégués ont rendu un hommage vibrant à l’avocat qui joua un rôle si déterminant dans la survie d’une force progressiste outre-Rhin après la déroute du socialisme-étatiste de la RDA. Alors que toute la direction du SED (l’ex parti-état au commande) quittait précipitamment le navire, l’ex dissident du SED sera l’un des principaux artisans de la survie puis de l’émergence du Parti du socialisme démocratique (PDS) et de Die Linke. Ce parti est devenu « une force incontournable sur le spectre politique allemand », a relevé Gysi dans son discours, comme pour signifier qu’il pouvait s’en aller maintenant qu’il avait accompli sa mission avec succès.
    Une des personnalités politiques préférées des Allemands

    Très brillant orateur, son charisme, sa finesse d’analyse, son respect des adversaires et son humour toujours en éveil lui ont permis d’acquérir la sympathie des citoyens bien au delà des rangs de la gauche – il figure aujourd’hui toujours dans le peloton de tête des personnalités politiques préférées des Allemands. Une position qui ne l’a pas préservé des attaques les plus sordides et d’être trainé dans la boue à maintes reprises par de nombreux médias au sujet de prétendues collaborations avec la Stasi, l’ex-appareil tentaculaire de surveillance des citoyens de RDA. Jamais aucune preuve tangible n’a pu être apportée à ces campagnes de diffamation qui, hasard sans doute des calendriers politiques, ont à chaque fois coïncidé avec la montée en puissance des intentions de vote pour le PDS puis Die Linke à l’occasion d’importantes échéances électorales.

    Si Gregor Gysi s’est défendu de vouloir enfin « donner le temps » qu’il n’a pas pu consacrer durant toutes ces années, « à ses amis ou à ses proches», son retrait n’est pas sans lien avec l’exacerbation de débats internes toujours très vifs sur le bienfondé ou non d’une éventuelle participation de Die linke à un gouvernement dirigé par le SPD. Gysi a déployé beaucoup d’énergie pour le triomphe de cette ligne. Il a lancé dans son discours de Bielefeld une sorte d’appel à son parti à s’engager davantage dans cette direction. « Nous pouvons et nous devrions, a-t-il déclaré, gouverner au niveau fédéral, et cela en étant sûrs de notre fait, avec des compromis mais sans fausses concessions ».
    Les deux vice-président actuels, Sahra Wagenknecht et Dietmar Bartsch pour le remplacer

    De nombreuses interventions dans la salle, égrenant les critiques fortes à l’égard de l’orientation du parti social-démocrate aujourd’hui aux affaires avec la CDU d’Angela Merkel, ont mis en évidence un relatif isolement de Gregor Gysi sur le sujet. C’est d’évidence cela qui le conduit à jeter l’éponge aujourd’hui. Il devrait être remplacé à la présidence du groupe parlementaire par le tandem que constituent les deux vice-président actuels, Sahra Wagenknecht et Dietmar Bartsch. La première est franchement hostile à une éventuelle participation à un gouvernement dirigé par le SPD « dans les conditions actuelles.» « Die Linke n’a surement pas été créée pour être entrainée dans ce marigot », a-t-elle lancé dans une intervention dénonçant le comportement des dirigeants du SPD, très applaudie au congrès de Bielefeld. Bartsch, l’autre futur co-président vraisemblable du groupe au Bundestag, est réputé dévoué à une ligne très ouverte au contraire à un accord gouvernemental de Die linke avec le SPD. Il reste aux militants à relever un défi qui s’annonce crucial pour l’avenir du parti en conciliant leurs forces et leurs arguments. Sans la médiation et le charisme d’un certain Gregor Gysi.

  12. Mohamed
    Posted 9 juin 2015 at 11:58 | Permalien

    Bonjour à tous,
    Je suis bien évidemment sensible à tout ce qui est entrain de se passer. Il me semble que nous vivons une période historique de recomposition des forces politiques. Cependant, il me semble que nous ne pouvons pas opposé les uns aux autres. Il me semble évident qu’au congrès quand même 30% ont votés la motion B ce qui représente 26000 militants (non négligeable, sans compter les personnes qui se sont abstenue parce que déçu par le gouvernement. Il me semble aussi que nous devons face au MEDEF et aux forces et puissances de l’argent faire bloc, et proposer aussi des projets politiques alternatifs qui vont au delà des querelles de chapelles. L’union fait la force! la division marque la victoire de la finance et cette dernière l’a bien compris! Il faut réussir l’alliance Rose, Rouge, Verte! Il faut gagner la bataille des idées, mais aussi proposé des actions qui soient originales pour contré la révolution ultra conservatrice et ultra libérale en cours. Nous ne devons pas nous divisé sur des histoires de stratégies. Il nous faut l’union qui soit la plus large possible pour réussir. Il nous faut un mouvement qui puisse accueillir des membres du PS, des membres des Verts, des membres du Front de Gauche, des membres de Nouvelle Donne, et d’autres partis politiques qui ont comme objectif de participer au processus de reconquête du politique et de l’économique par les citoyens dans un but de redistribution plus équitable des richesses au niveau local mais aussi mondial. Mais aussi dans le respect de la préservation de l’écosystème!

  13. Mohamed
    Posted 9 juin 2015 at 12:01 | Permalien

    Lorsque je parle de mouvement, cela peut être une convergence de plusieurs mouvement citoyen sans forcement quitter son parti. Nous sommes dans une autre période et les dynamiques sont différentes.

  14. christophe
    Posted 9 juin 2015 at 21:23 | Permalien

    bonsoir,entièrement d’accord avec mohamed ,la convergence ,l’union,le rassemblement peu importe sera la condition indispensable au renversement des courants libéraux,et ne pourra se faire que par les citoyens,par la mise en commun de leurs idées ,de leur force ,de leur intelligence,de leur volonté,de leur courage car il faut se battre,les partis doivent être aux services des citoyens et non l’inverse.

  15. VILATTE
    Posted 17 juin 2015 at 20:11 | Permalien

    Bonsoir M. FILOCHE,

    Beau et fort discours au congrès du PS, bravo, mais c’est prêcher dans le désert, il n’y a plus rien à sauver au parti dit socialiste, qui est devenu le symbole, surtout pour les jeunes, de régression sociale, de tromperie, de mensonge, de corruption, de cautionnement de toutes les turpitudes des puissants…
    Vous paraissez sincère, comme MELENCHON, quittez cette pourriture avant qu’elle ne finisse par vous corrompre.

  16. Posted 18 juin 2015 at 6:12 | Permalien

    occupez vous de l’UMPIR et du FN en matiére de pourriture,
    mon parti est composé de dizaines de milliers de militants honorables socialistes et de gauche

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