Air France : halte à la casse sociale, lettre pétition au gouvernement, à Macron et Valls

Lettre au gouvernement

MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE,

MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE,

NOUS VOUS DEMANDONS DE STOPPER LE DÉMANTÈLEMENT D’AIR FRANCE

Alors qu’Air France  vient de fêter son 82ème anniversaire, cette compagnie emblématique qui a toujours su porter fièrement le drapeau français à travers le monde  est en train de se faire discrètement dépecer. C’est le symbole même de la France qui est menacé ainsi que les 450 000 employés  que cette compagnie génère. Selon une étude réalisée au sein du laboratoire Humanis de l’EM Strasbourg, 1, 4% du PIB français serait lié à l’activité d’Air France qui entretient toute une vie économique ayant  une incidence jusque dans les régions qui ne sont pas desservies par la compagnie en raison de la forte interpénétration des économies régionales. Air France aurait plus de 2 milliards d’euros d’impact dans les sept régions sans aéroport, soit environ 32 609 emplois.

 

En qualité de salariés dépendant directement ou indirectement de l’activité d’Air France ou en qualité de membres de la famille de ces salariés, ou encore amoureux de ce pavillon français, nous demandons solennellement au Président de la République Française, Monsieur François Hollande, d’arrêter ce processus de destruction de notre compagnie nationale. Depuis 10 ans, ce sont déjà près de 9000 emplois propres à Air France (ce qui n’inclut pas les emplois des sous-traitants) qui ont été détruits par le biais de plans de départs volontaires. Ces 9000 personnes sont pour la plupart allées grossir les rangs des demandeurs d’emplois… Est-ce là le résultat de  la politique volontariste de sauvegarde de l’emploi  tant  promise  par notre Gouvernement ?

 

Aujourd’hui, la Direction Générale d’Air France annonce plus de 3000 licenciements secs si les salariés n’acceptent pas la disparition de certains métiers chez les personnels sol, ou encore un nombre conséquent d’heures de travail supplémentaires non payées pour les navigants ainsi que la suppression de jours de repos et de congés…

C’est une véritable casse sociale qui est en train d’être orchestrée  alors que la compagnie est en voie de retrouver un équilibre budgétaire avec un niveau record de passagers transportés cet été. Une embellie  qui arrive enfin et qui est en grande partie due aux efforts importants que les personnels d’Air France ont accompli ces 3 dernières années.  Et pourtant, aujourd’hui, les salariés d’Air France vivent dans un climat de  peur et de chantage permanent  sous la bienveillance de son actionnaire principal : l’ETAT !

 

La Direction d’Air France fait le choix de l’attrition en supprimant une dizaine de lignes Long Courrier dans un premier temps, ce qui entraînerait, et cela n’a pas de précédent dans l’histoire d’Air France, un recours à un plan de licenciements secs. Puisque l’Etat est le seul et véritable arbitre, c’est donc  à Messieurs HOLLANDE et VALLS  qu’incombera directement la responsabilité d’un tel désastre. Ce ne sont pas les salariés d’Air France et les sous-traitants qui doivent payer pour que la compagnie reste compétitive, alors qu’elle est asphyxiée par des taxes, une pression fiscale insupportable et des choix politiques qui lui sont préjudiciables.

Car c’est bien  l’Etat Français qui est directement responsable de la situation d’Air France de par ses arbitrages pénalisants pour les compagnies françaises comme Air France. En conséquence, nous vous adressons officiellement, Monsieur le Président de la République et Monsieur le Premier Ministre, plusieurs requêtes :

 

Nous demandons la suspension de la taxe Chirac qui génère environ 90 millions d’euros de surcoût aux compagnies françaises, ce qui affecte directement la compétitivité face à la concurrence des compagnies étrangères.

Nous demandons la diminution des taxes aéroportuaires pratiquées par Aéroports de Paris, voire leur disparition  pure et simple comme cela s’est fait dans d’autres pays. L’Etat Français ne peut se servir d’ADP pour collecter indirectement des impôts et ainsi grever encore un peu plus la compétitivité des compagnies aériennes françaises.

Nous demandons la restitution des 13 millions d’euros de dividendes que l’Etat, en tant qu’actionnaire principal,  a ponctionnés à Air France entre 2013 et 2014 alors que les comptes de la compagnie étaient dans le rouge (rapport de la Cour des Comptes).

 

Nous dénonçons les concurrences déloyales qu’Air France rencontre sur son propre territoire national : celle du TGV  qui se développe avec l’argent public  et qui affaiblit de facto les compagnies aériennes françaises et les aéroports de province et celle des compagnies lowcost, tel que Ryanair, qui touchent des subventions locales conséquentes.

Nous dénonçons l’ouverture de créneaux dans l’espace aérien français que le Gouvernement a promis au Qatar en échange de la vente de ses rafales. Une étude américaine a démontré que pour chaque ligne accordée aux compagnies du Golfe ce sont entre 400 et 600 emplois directs qui ont été détruits sur le sol américain. Peut-on tolérer que notre Président de la République se serve de    nos emplois comme d’une  monnaie d’échange ???

Nous dénonçons la volonté de la Direction Générale d’Air France qui n’attend que le feu vert du Gouvernement pour  créer une branche TRANSAVIA EUROPE  qui emploierait du personnel  étranger avec un contrat social et des salaires moins disants. Le Conseil  Economique Social et Environnemental, dans son rapport adopté le 22 septembre 2015, a d’ailleurs dénoncé  ce dumping social intra-européen de nos emplois qui menace l’aérien français et qui nous renvoie aux heures les plus sombres de la marine marchande française.

Nous rappelons, par ailleurs, que le CICE a rapporté au groupe Air France 66 millions d’euros, sans que notre entreprise ne s’acquitte de sa dette morale envers l’Etat Français, en s’inscrivant dans une démarche d’investissements qui conforte nos emplois. Notre actionnaire principal se doit d’être vigilant sur ce point. Les représentants de l’Etat au Conseil d’Administration ont pour obligation d’être plus réactifs sur la bonne utilisation de cet argent public.

Nous vous rappelons que sous l’égide de  Monsieur Laurent FABIUS le tourisme a été érigé comme cause nationale pour renforcer l’économie de notre pays. Or, quel est le meilleur vecteur de développement du tourisme qu’une compagnie aérienne nationale, plutôt que de favoriser l’ouverture de notre espace aérien aux compagnies du Golfe ? Nous ne pouvons accepter cette décision politique qui, à terme,  détruira l’emploi français.

 

L’avenir  des compagnies aériennes en général et d’Air France en particulier dépend donc de vous, Messieurs le Président de la République et le Premier Ministre. Vos arbitrages, votre politique de taxation inique, vos choix stratégiques mènent droit notre Pavillon Français  vers une véritable catastrophe économique et sociale. Vous seuls avez le pouvoir de sauver nos emplois, de sauver des emplois français, comme vous vous y  êtes si souvent engagés. Nous attendons de votre part des actions et des prises de décision fortes pour stopper la casse d’Air France qui aura des conséquences sociales et politiques cataclysmiques.

 

Le collectif Sauvons Air France.

27 Commentaires

  1. Jean-Jacques
    Posted 3 octobre 2015 at 16:05 | Permalien

    Hollande est sourd aux appels de ses électeurs .De plus , un collaborateur de Valls est en passe de devenir DHR chez Air France et son traitement sera doublé . Sommes-nous toujours en démocratie ? Les PV pour excès de vitesse vont passer au privé sans que les députés aient leur mot à dire . Pour le renseignement , celui qui sera juge sera nommé par le premier ministre . A quel jeu dangereux jouent tous ceux qui doivent leur place par la volonté des électeurs ?

  2. Posted 3 octobre 2015 at 16:28 | Permalien

    Pour l’union sans Macron : Signez Macron démission !

    24 septembre 2015 | Par Grégory Garcia

    Le site vient d’être lancé à l’initiative de Gérard Filoche et de la revue Démocratie & Socialisme. A travers les réseaux sociaux, cela peut avoir son impact, on ne sait jamais, il ne coûte rien de signer à défaut d’avoir un grand mouvement social d’ampleur, ce que le gouvernement de François Hollande craint plus que tout. Il reste peu de temps avant 2017, alors tout les moyens son bons pour éviter la catastrophe sociale inévitable si l’exécutif ne change pas de cap.

    Si vous en avez assez d’un ministre de l’économie qui multiplie les déclarations méprisantes à l’égard de l’électorat de gauche, qui traite de « foyer infectieux » les militants socialistes qui veulent une réorientation politique, allez toutes et tous signez sur le site Macron démission !

    Faisons ensemble le maximum afin de virer ce fossoyeur social qui trouve regrettable que la figure d’un roi constitue la grande absente de la politique française et trouve par là, que « la démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude ». Macron traite les salariés de Gad d’illettrés, multiplie les perles depuis qu’il est en place, sur l’assurance chômage, les 35 heures, la fonction publique. Il le dit lui même : « mon job n’est pas de sauver les emplois existants.»

    Il n’est pas là pour les 17 millions de salariés du privé, les 5,5 millions du public, les 15 millions de retraités, les 6 millions de chômeurs.

    Non, c’est l’homme au 3 CDD de suite, comme un CPE en 18 mois. C’est l’homme qui a besoin de deux 49.3 pour faire adopter sa loi minoritaire, la loi Macron. Ne croyez pas à la fable d’une France de PME, PMI, TPE, ETI. Elles sont dépendantes à 80% de donneurs d’ordres, de grands groupes. C’est l’homme qui représente les 1000 entreprises de plus de 1000 salariés, celles qui produisent près de 50% du PIB et même au delà ; les 217 entreprises de plus de 5000 salariés, le top du top, l’élite à ses yeux. La petite boîte où il n’y a pas de vestiaires, de réfectoires ou de toilettes, très peu pour lui.

    Entre celles et ceux essayant de vendre leur force de travail le plus chère possible et ceux qui veulent l’acheter la moins chère possible, il existe un code du travail qui permet de réguler ce rapport de force inégal entre exploités et exploiteurs. C’est ce code du travail que Macron s’emploie à démanteler avec Valls et l’aide de Jean-Denis Combrexelle – qui avait déjà dirigé la « récodification » du code en 2008 – ainsi que Bruno Meittling, DRH d’Orange, dont le rapport est décortiqué ici.

    Par ailleurs, celui-ci se place à l’antithèse de l’esprit Républicain. L’idéologie du personnage est révélée entièrement ici par Jean François Claudon de D&S, dont voici l’extrait suivant :

    « Ce qui frappe également dans la confidence de Macron, c’est qu’elle nous ouvre par ailleurs sur l’arrière-monde idéologique de notre « philosophe ». Il aurait été légitime de penser que ce banquier se considérait globalement comme un héritier de l’orléanisme du XIXe siècle, c’est-à-dire de la faction monarchiste la plus libérale qui finit par rallier la république dans les années 1880. Mais, grâce à sa déclaration, le masque du banquier orléaniste tombe et nous pouvons contempler le véritable visage d’Emmanuel Macron : celui d’un réactionnaire sur toute la ligne. Il affirme en effet que « le peuple français n’a pas voulu la mort [de Louis XVI]. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif ». Ainsi, le trône de France, renversée par une minorité d’activistes le 10 août 1792, a été définitivement détruit par les conventionnels qui, en votant la mort du roi sans en appeler au peuple, ont violé les droits de la majorité silencieuse. Macron nous refait sans pudeur le coup du « bon peuple » attaché à ses valeurs communautaires traditionnels – donc à la figure royale – contre les élites nouvelles perverties par les idées abstraites des Lumières. Nous ne sommes plus chez Guizot, nous sommes passés avec armes et bagages chez Maurras ! Par sa confidence, Macron nous révèle donc son appartenance, non à l’orléanisme qui est finalement le patrimoine commun du centre-droit et des sociaux-libéraux, mais au courant de la vieille droite contre-révolutionnaire incarnée par l’Action Française ! »

    Bien que Valls lui témoigne son « je le soutiendrai jusqu’au bout !», Macron va vite devenir un problème pour Hollande si les choses s’amplifient en dépit des sondages d’OpinionWay pour Le Figaro qui sont aussi représentatifs que peut l’être la constitution pour ses concitoyens. Martine Aubry a donné le ton avec « Macron ? Comment vous dire…ras le bol ». Elle a raison, allons plus loin et disons simplement que Macron n’est pas socialiste. En accord avec ses idées, Macron ne cotise plus au parti auquel il se réclame. Par conséquent, par ses actes, ses déclarations, ses idées, son isolement parlementaire et ses deux 49.3, il doit démissionner !

    Dans une République, un banquier ministre de l’économie, c’est dangereux. Sa famille, c’est Rothschild, pas la gauche, pas le PS, pas le salariat.

    Macron peut faire du Guizot à Las Vegas en disant aux jeunes d’avoir envie de devenir milliardaire. Mais n’est pas Guizot qui veut ! Gageons qu’il en aura le retour plus tôt qu’il n’y paraît.

  3. Posted 3 octobre 2015 at 16:28 | Permalien

    sourd jusqu’à un certain point !

  4. Posted 3 octobre 2015 at 17:15 | Permalien

    Cher-es ami-e-s,

    Depuis le 23 septembre dernier le site Macron-demission.fr. permet de prendre connaissance de l’Appel au départ d’Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie du gouvernement dirigé par Manuel Valls .
    Après les éléments anti-sociaux de la loi qui porte son nom (extension du travail du dimanche, précarisation du travail par l’enchainement possible de 3 CDD successifs au lieu de 2, disposition touchant particulièrement les jeunes, volonté de plafonner les indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif…), Emmanuel Macron a continué de défrayer l’actualité ces dernières semaines par des déclarations provocatrices:

    – à l’Université de rentrée du MEDEF le 27 août dernier par sa volonté de remise en cause des 35 heures : « La gauche a pu croire à un moment […] que la France pourrait aller mieux, en travaillant moins. C’était des fausses idées »,
    – le 18 septembre devant des journalistes, se croyant protégé par le “off”, contre la fonction publique et le statut de fonctionnaire, qui ne serait selon lui « plus adapté au monde tel qu’il va » et « surtout n’est plus justifiable compte tenu des missions ».

    L’Appel lancé par Démocratie Socialisme (Gérard Filoche), une composante du courant de la gauche du PS, a d’ores et déjà recueilli plus de 8000 signatures en 10 jours (plus de 100 en Indre-et-Loire), de personnes engagées à gauche ou syndicalement pour partie, mais surtout par nombre de nos concitoyens qui ne supportent plus la résignation à une “idéologie dominante ultra-libérale” qui nous ronge, accompagnant le renoncement aux promesses de 2012 (“Le changement c’est maintenant”…) qui s’adressaient prioritairement aux couches populaires et moyennes.

    Pour prendre connaissance de l’Appel et le signer , il suffit de cliquer sur Macron-demission.fr.

    Meilleures amitiés à tous et à chacun-e,

    Jacky PARIS

  5. Posted 3 octobre 2015 at 17:15 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de l’article publié par notre camarade Gérard Filoche dans son message n° 2, je vous invite à lire celui intitulé « Macron, la collection », disponible à l’adresse suivante : http://www.regards.fr/web/article/macron-la-collection
    Solidairement.

  6. Gilbert Duroux
    Posted 3 octobre 2015 at 19:50 | Permalien

    Malheureusement, le gouvernement socialiste (Valls-Macron) a choisi de se ranger du côté de la direction et de taper sur les syndicats qui veulent lutter. Et ce dans l’indifférence polie des frondouilleur. Et c’est avec ces gens là que Gérard voudrait une alliance unitaire ? Comment faire un programme commun avec les amis des patrons ? Ils ne marcheront jamais pour que ce soit un programme de gauche.

  7. Hervé
    Posted 3 octobre 2015 at 23:42 | Permalien

    J’ai signé la pétition contre le Thatchérien Macron. Merci de l’avoir mis en ligne.

    Un mot bref SVP : Le député PS Razzy Hammadi a décidé de faire payer les super-pauvres pour renflouer comme il le dit  » les classes moyennes  » … On se pince !

    N’aurait-il pas été préférable que les super-riches exonérés de l’impôt sur le revenu soient sollicités AVANT celles et ceux qui n’ont rien ou pas grand chose. Ceux-là même qui paient déjà la CSG ou la TVA sur les produits de premières nécessités ?

    M. Piketty doit bien en rire, lui qui avait imaginé une tout autre réforme fiscale.

    Décidément le PS devient de plus en plus sous l’influence néfaste des  » Thatchériens de l’Intérieur  » le Parti Frankestein, un parti mutant qui a besoin des pauvres pour donner aux riches. Diantre, c’est la  » Grande Restauration « , bientôt le retour de la Monarchie avec Macron nouveau roitelet!

    Rira bien qui rira le dernier, non ? Le député, M. Razzy Hammadi est vraiment CONSTERNANT !

  8. Posted 3 octobre 2015 at 23:54 | Permalien

    tout à fait !!!

  9. Posted 3 octobre 2015 at 23:55 | Permalien

    bof

  10. Posted 3 octobre 2015 at 23:56 | Permalien

    Salut Gérard,
    Je m’appelle Pierre, j’ai 44 ans, j’ai bossé 10 ans dans le privé avant de pousser mon employeur à négocier mon départ avec une rupture conventionnelle qui était ma seule porte de sortie parce que j’étais délégué du personnel et que mon drh ne voulait pas me licencier (marre de cette boite, mais surtout discrimination au temps partiel et pressiàons en tout genre etc..)
    je viens de t’entendre chez ardisson, notamment répondre au petit con qui était a ta gauche et qui était content de bosser le dimanche, et a qui tu as dit qu’il ne bosserait pas le lundi. je me suis régalé de ta répartie. J’ai été militant ps il y a des années, j’ai été un militant a 10€. j’ai tracté pour Royal, mais j’ai aussi prévenu dans ma section que si on avait choisi une candidate sur des sondages et qu’on se plantait, je me barrerais…
    Le PS, c’est TOI. Ne lache rien, ne le laisse pas aux minables, ils sont nombreux.
    Ton courage force l’admiration, sois fier de ce que tu fais, pour reprendre la phrase de Taubira qui disait a l’assemblée lors du mariage pour tous et qu’elle était huée par la droite (avec un sourire narquois) : nous sommes fiers de ce que nous faisons…
    courage
    Pierre

  11. Posted 4 octobre 2015 at 0:25 | Permalien

    Bonsoir,

    Je suis prête à signer la pétition contre Macron mais je ne crois pas que cela suffise à susciter une « union de la gauche » : c’est la politique générale du gouvernement qui éloigne du P.S. tous ceux qui avaient voté Hollande : il avait été élu sur un programme et l’a complètement enterré pour faire une politique de droite, dont Macron n’est que la quintessence. Pour moi, ce quinquennat va être fatal au P.S. L’union de la gauche ne peut pas se faire avec un PS qui a perdu ses valeurs. Le parti va éclater et son aile gauche va rejoindre le mouvement qui émergera tôt ou tard dans la lignée du Front de gauche. C’est mon pronostic, mais je ne suis pas une spécialiste !
    Cordialement.

    Monique R
    21000 DIJON

  12. Posted 4 octobre 2015 at 6:21 | Permalien

    Cher Monsieur Filoche,
    Nous nous sommes rencontrés à 2 ou 3 reprises, d’abord en 2004 et plus tard, lorsque vous aviez assuré l’intérim comme inspecteur du travail avant l’arrivée de Justine Bacic et pendant son absence, me semble-t-il ; ensuite au Tribunal lorsque vous êtes passé en Appel (juillet 2011 ?) après la plainte de la Société Guinot contre vous pour « délit d’entrave » ! A cette occasion, j’avais pu apprécier vos dons de tribun et les témoignages en votre faveur, celui de la cadre que vous aviez défendue (témoignage émouvant) et celui de votre camarade du PS, Benoît Hamon. Je vous ai croisé une autre fois aux Halles un an plus tard et vous m’aviez fait remarquer le non respect des mesures de sécurité prévues dans le Code du Travail concernant les ouvriers qui démolissaient les Halles. J’ai pu constater la constance et la pugnacité de votre discours aussi bien dans les média qu’en dehors.
    Jusqu’à mon licenciement économique intervenu il y a quelques jours, suite à la faillite de l’Association Formation Coiffure (AFC), j’étais élu du personnel à la DUP de l’AFC et délégué syndical SUD FPA. L’AFC a fait faillite et j’ai rédigé une sorte de rapport syndical sur l’histoire et la faillite de l’AFC. Vous trouverez ci-joint pour info ce rapport (je précise que ce texte a reçu une diffusion plutôt confidentielle à ce jour). Dans mon relativement court (13 ans) parcours syndical , j’ai croisé un certain nombre de vos ex-collègues en plus de Justine Bacic (dans le désordre : Pierre Marcoux, Philippe Royer, Alain Dupouy, Julien Boeldieu, Yohan Robinot, Alexandre Bizeul, Roland Soulier, et plus récemment Sophie Banasiak, etc.) J’ai apprécié le rôle bénéfique de cette institution, l’Inspection du Travail, si maltraitée de nos jours, y compris par le gouvernement actuel.
    J’aurais aimé rajouter quelques précisions, d’après moi très instructives, concernant mes ex-collègues du Comité d’Entreprise de l’AFC, en particulier sur les représentants de la liste majoritaire CFDT / FO / CFTC (Ousmane, le secrétaire CFDT et PS, secrétaire de la section de Montmagny, qui navigue entre Ségolène et les frondeurs ; son mentor, Miloud, ex trésorier, businessman, PS aussi, élu ou ex élu au conseil municipal de Conflans-Sainte-Honorine ; Lotfi, dernier trésorier du CE, DS FO, ayant quitté le PS qu’il jugeait trop pro-Israël pour rejoindre le MODEM de Bayrou, etc.) Mais je crains que cela ne nous mène trop loin et il y a des choses qu’on ne peut pas écrire. Leur comportement tel que décrit dans mon texte n’est qu’un exemple d’une attitude beaucoup plus nocive malheureusement, pour les salariés, pour le PS, pour l’avenir… Si vous le souhaitez, je serais heureux d’en discuter avec vous. On pourrait aussi évoquer les gens de la CGT qui m’ont soutenu : mon camarade de Toulouse, Michel ; mes potes parisiens, Manouchehr, authentique réfugié politique, lui (condamné à mort en Iran) ; Khalid, d’une intégrité exemplaire, lui.
    Malheureusement, j’ai constaté encore une fois, que « le crime paie » : les pyromanes sont devenus des pompiers ; les naufrageurs, des sauveurs, à la fois « du côté du manche » et défenseurs auto proclamés des opprimés. Ils apparaissent aux yeux de beaucoup de salariés comme ceux qui ont défendu les emplois. Quelle habileté ! (ou quelle naïveté de ma part ?) Le secrétaire du CE, maintenant salarié d’un établissement public, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du 93, a réussi à se faire nommer DS CFDT de la CMA – en remplacement de celui qui était en poste – et dans le même mouvement, se faire promouvoir responsable pédagogique du nouveau CFA. Quel talent !

    Recevez, cher M. Filoche, mes salutations syndicales.

    André Michard

  13. Posted 4 octobre 2015 at 21:21 | Permalien

    Maurice B
    Objet : Suite à ton intervention chez Ardisson,
    Date : 4 octobre 2015 20:16:39 HAEC
    À : gerard.filoche@democratie-socialisme.org

    Je viens enfin d’entendre des paroles dignes d’un homme politique qui se dit socialiste . Dans tous ces discours de tout ces soi disants gens de gauche ( qui doivent considérer le mot travailleurs comme une obscénité.) Tu es le seul qui prenne la défense des travailleurs. En plus de demander la démission de Macron il faut virer tous ces pseudos socialos qui font le jeu de la droite voire de l’extrême droite … Je vais lire tes livres pour me faire une meilleure idée mais je pense qu’il est urgent de réveiller une vraie Gauche en France … Au plaisir.

  14. Dim
    Posted 5 octobre 2015 at 12:29 | Permalien

    @Gerard filoche

    Vous avez expliqué depuis le début du quinquennat qu’il fallait faire l’unité de la gauche avec tout le monde, « sans exclusives » que l’appartenance à la gauche ne se basait pas sur la défense d’un programme social mais qu’elle était  » déclarative »…etc Finalement, aujourd’hui, vous vous rendez compte que pour faire l’unité de la gauche il va falloir rompre avec quelques uns. Tant Mieux !

    Cependant le combat prioritaire ne me semble pas être la campagne pour la démission de Macron dont nous savons tous qu’elle n’adviendra pas. Il faut concrètement mettre en échec sa politique à l’assemblée en empêchant l’adoption du budget 2016. La constitution d’un groupe de députés réunissant la gauche d’EELV, les frondeurs, le FDG et les rares députés PS opposé à la politique menée, serait le meilleur outil pour le faire.

  15. Posted 5 octobre 2015 at 12:40 | Permalien

    il s’agit de rompre avec quelqu’un qui n’est pas de gauche !

  16. 1956
    Posted 5 octobre 2015 at 13:19 | Permalien

    Je pense qu’il s’agit d’abord de rompre avec une politique libérale. Les élus PS en faisant UNION avec les autres composantes de la gauche en ont le pouvoir et le devoir pour respecter le mandat de 2012.
    Rompre avec quelqu’un qui n’est pas de gauche n’ a de sens que si cela touche la politique de ce gouvernement. Or Valls et ses collaborateurs ministres ne veulent pas tenir les engagements des élections qui les ont placé ä l’exécutif.
    Il faut donc renvoyer ces personnages au Medef qui les recyclera.
    Sans le concours de l’Assemblée nationale cela reste au stade des « râleurs », ce qui semble totalement satisfaire Cambadélis.
    « Ras le bol » « stop, stop, stop » chacun ses responsabilités.

  17. Dim
    Posted 5 octobre 2015 at 13:46 | Permalien

    @Gerard Filoche

    Ah bon ? l’appartenance à la gauche n’est plus « déclarative » ?

  18. Gilbert Duroux
    Posted 5 octobre 2015 at 13:46 | Permalien

    Si, Macron est de gauche. Même qu’il a adhéré au parti socialiste. Il est juste en retard de cotisation (comme une bonne partie de ceux qui votent au congrès du parti dit socialiste).

    PS : si on suit ta logique « il s’agit de rompre avec quelqu’un qui n’est pas de gauche », ce que tu dis de Macron, tu devrais le dire de Valls, qui voulait même changer le nom du parti socialiste parce qu’il vomit le mot « socialiste ».

  19. Gilbert Duroux
    Posted 5 octobre 2015 at 16:52 | Permalien

    Une nouvelle qui vient de tomber. Le Conseil d’État annule l’arrêté ministériel sur la convention d’assurance chômage. C’est une victoire des intermittents et précaires, de Recours Radiation, de Sud Culture Solidaires et des Matermittentes !
    « L’arrêté du 25 juin 2014 est annulé en tant qu’il agrée les stipulations, d’une part, des deuxième et troisième alinéas du paragraphe 2 de l’article 27 du règlement général annexé à la convention du 14 mai 2014 relative à l’indemnisation du chômage et, d’autre part, du paragraphe 4 de l’accord d’application n° 9 du 14 mai 2014 pris pour l’application des articles 9 paragraphe 1er, 28 et 29 de ce règlement général ».
    http://www.conseil-etat.fr/Actualites/Communiques/Convention-d-assurance-chomage

    La coordination des intermittents et précaires, ainsi que les orgas qui ont engagé l’action devant le Conseil d’État, vont tenir une conférence de presse à 17 H dans les locaux M° Thomas Lyon-Caen au 282, Boulevard Saint-Germain 75007 Paris.

  20. luc
    Posted 5 octobre 2015 at 18:31 | Permalien

    Effectifs pléthoriques, explosion de la masse salariale, faible rentabilité…, voilà pourquoi Air France a décroché vis-à-vis de ses concurrents européens.

    Les chiffres publiés dans cet article du FIGARO sont sans appel.

    LEFIGARO Comment Air France s’est fait surclasser par British Airways et Lufthansa
    http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/dessous-chiffres/2015/10/02/29006-20151002ARTFIG00185-comment-air-france-s-est-faite-surclasser-par-british-airways-et-lufthansa.php

  21. Posted 5 octobre 2015 at 20:54 | Permalien

    mensonge mensonge, ils veulent couler air france et faire du low cost

  22. Posted 5 octobre 2015 at 20:56 | Permalien

    mais macron n’est membre d’aucun parti et ne dit pas qu’il est de gauche, il est libéral de gauche, les poules n’ont pas de dents

  23. Posted 5 octobre 2015 at 20:56 | Permalien

    « On a d’abord interdit aux enfants de moins de huit ans de travailler, puis l’interdiction a été portée à douze ans, puis à seize. (…) Qu’est-ce que c’est qu’un enfant ? Est ce qu’il faut les faire travailler, pas travailler ? Pas sûr ».
    « Comme le disait mon homologue de Qatar Airways hier à propos de la grève, “M. de Juniac, chez nous, ce ne serait pas possible, on les aurait tous envoyés en prison” ».

  24. Gilbert Duroux
    Posted 5 octobre 2015 at 21:04 | Permalien

    Bravo aux salariés d’Air France. Bien entendu, les médias vont focaliser sur une chemise déchirée plutôt que sur les milliers de vies foutues en l’air pour le profit des actionnaires.

  25. 1956
    Posted 6 octobre 2015 at 9:25 | Permalien

    La condition du dialogue social est l’attribution par la loi de droits forts à la partie la plus faible, en l’objet les salariés potentiellement privés d’emploi donc de ressources et de statut social.
    Dans une situation ou ce gouvernement se place préalablement dans le camps des forts, il porte une responsabilité dans le déséquilibre et ses conséquences.
    Les différences d’objectifs entre les classes sociales sont une réalité, ce gouvernement a choisi le camp du Medef.
    On attend autre chose d’un gouvernement de gauche que de jouer après à la vierge effarouchée et d’en appeler à des poursuites pénales devant la presse.
    C’est Valls que les députes d’une gauche unie doivent démissionner avant une explosion sociale généralisée.

  26. Steinmetz Gerard
    Posted 12 octobre 2015 at 14:29 | Permalien

    Je regrette mon vote socialiste depuis 37 ans
    CQFD

  27. Lavigne Raymond
    Posted 13 novembre 2015 at 9:05 | Permalien

    J’ai très bien connu pendant quarante trois ans la politique sociale dégueulasse d’Air France.
    Heureux de voir mes anciens collèges qui se remuent le C . . .

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