Un appel « des cent » pour gagner à gauche

Nous sommes une majorité écrasante contre la loi El Khomri. 71 % des Français. Des millions de manifestants en 7 reprises depuis deux mois. Un million et demi de pétitionnaires, la jeunesse entière, 80 % du mouvement syndical : CGT, FO, FSU, Solidaires, mais aussi des secteurs de la CFDT, de la CFTC, de la CGC et de l’UNSA. Près de 500 conflits sociaux éclatent sur tout le territoire. Le mouvement social est profond, installé et n’a aucune raison de s’arrêter. Les places de nos villes sont occupées, des entreprises commencent à l’être comme l’ont fait les intermittents du spectacle, les premiers victorieux. 80 % de toute la gauche est insurgée, y compris une majorité du Parti socialiste, évidemment éclaté sur ce sujet comme il l’était contre la déchéance de la nationalité auparavant.

Nul ne demandait cette casse maudite d’un siècle de droits du travail, excepté le Medef, et quelques libéraux intégristes excités – malheureusement ministres. Il serait sage pour le gouvernement d’écouter avant qu’il ne soit trop tard, et de retirer ce projet scélérat dont le pays ne veut pas. Même Chirac, il y a dix ans, sut retirer le CPE après l’avoir pourtant fait adopter par un 49 3. Et là, casser 100 ans de progrès des droits des salariés, pour plaire à la seule finance, est totalement intolérable : nous voulons soumettre le bon fonctionnement des entreprises aux droits des femmes et des hommes qui y travaillent, et non soumettre les droits des salarié-e-s aux exigences des entreprises.

L’amender n’a déjà plus de signification : le Medef et la droite ont beau jouer la comédie, feindre qu’il soit dénaturé, vidé de son contenu, cela ne trompe personne, le texte est définitivement pervers, dangereux, n’accumule que des hypocrisies et des ennemis. Il n’a pas non plus de majorité parlementaire.

Le gouvernement Hollande, Valls, Macron, doit donc renoncer le plus vite possible à se fourvoyer davantage dans une rigidité suicidaire.

C’est un très grand danger d’ajouter aux rancœurs à la fin d’un quinquennat où tout aura été donné à l’oligarchie, aux dividendes et au patronat. 41 milliards ont été arrachés à nos biens publics pour être donnés sans contrepartie aux finances privées, lesquelles se sont empressées de spéculer au Panama et de ne créer aucun emploi. Un bilan désastreux avec 6,125 millions de chômeurs, 1,3 million de plus qu’en mai juin 2012 et même la « dette » s’est aggravée de 14 points par rapport au PIB.

Dans notre pays, des millions de militants, d’électeurs de gauche comprennent et refusent de suivre ce désastre jusqu’au bout. D’où l’actuelle explosion sociale. La majorité de gauche du pays cherche sa voie. C’est le retour du balancier en faveur des 99 % contre les 1 % de l’oligarchie. « Vous avez les milliards, nous sommes des millions » tel est le cri lucide de la place de la République où convergent les luttes, avec les syndicats et 20 organisations de jeunesse.

La compromission des principaux responsables de ce désastreux quinquennat, François Hollande, Manuel Valls, Emmanuel Macron, les disqualifient. A travers le mouvement anti loi El Khomri, partout dans le pays, il y a recherche d’un débouché politique victorieux qui puisse donner confiance pour la suite.

Elaborer une nouvelle plateforme
pour rassembler à gauche

Cela passe par la résurgence, le rassemblement de toute la gauche, pour recréer une nouvelle plateforme commune, remobiliser des millions de militants et d’électeurs. C’est le sens de l’appel ci- dessous, que nous avons contribué à initier et que nous signons et diffusons massivement.

C’est le premier pas d’une plateforme qui est en gestation et qui devra être massivement soumise a discussion auprès de millions de salariés et citoyens en vue des primaires qui doivent se tenir les 4 et 11 décembre prochains. Ces primaires, à partir de cette plateforme, devraient permettre de désigner un candidat unique aux présidentielles telles qu’elles sont programmées en avril et mai 2017.

Nous avons l’ambition de construire un vaste projet collectif participatif de toute la gauche.

Car nous savons sans conteste, que s’il y a plusieurs candidats de gauche ce sera le désastre, aucun n’atteindra le deuxième tour de la présidentielle, et le choix sera comme en 2002, entre droite et extrême droite. Certains calculent déjà en se délectant : il ne resterait plus, en juin 2017 qu’à peine 25 députés socialistes, zéro FdG et zéro EELV. C’est vraisemblable hélas. Quels que soient les scores des uns et des autres, rien n’aura plus d’importance, ce sera un suicide collectif. Ce serait alors menaçant et contradictoire avec le retour de balancier à gauche que nous sommes en train de vivre dans le mouvement social. Contradictoire avec la victoire contre la loi El Khomri pour laquelle nous travaillons si fort.

Il faut faire table rase de toutes les divisions actuelles et bâtir un cadre commun : une plateforme de gouvernement positive et simple pour les cinq ans à venir de 2017 à 2022 et il faut proposer à notre peuple de réaliser enfin ce qu’il attendait, tout ce qui n’a pas été fait depuis 2012. C’est possible (comme au Portugal) , on le sent, on le sait, on le peut, en définissant en commun une douzaine de mesures stratégiques, transformatrices au plan social, permettant de résolument redistribuer les richesses d’abord, et de relancer le pays en avant.

Mais nulle sensibilité à gauche ne s’imposera à une autre, nul n’imposera une candidature aux autres. Pas de diktat. Pas de candidat « naturel ». Pas de candidat autoproclamé. Sinon c’est la division et la fin.

Un grand débat citoyen

C’est pour cela qu’il faut un débat citoyen général, un formidable brassage des idées, et un libre et collectif choix de la candidate ou du candidat pour 2017.

L’histoire ne se répète pas, elle apprendra puissamment des primaires précédentes. Les électeurs des primaires 2016, l’actuelle majorité anti loi El Khomri, sauront chercher et trouver un porte-parole de confiance, correspondant au cœur de la gauche. Ayons confiance ! La gauche c’est nous tous et toutes elle sera au rendez-vous, forte, belle, déterminée. De toute façon, tout dépend d’elle. Le ou la candidat choisie sera transformée, charismatique et rassembleur (euse) , et donc, en position de gagner s’il ou elle a suivi ce parcours de discussion et de vote collectif, démocratique. Pas de sauveur suprême mais une construction collective de masse, avec 3 ou 4 millions de participants aux primaires : nous n’aimons pas la présidentielle, ni la personnalisation, mais c’est le seul et meilleur moyen d’en neutraliser les risques et de se doter d’une dynamique victorieuse pour l’emporter au deuxième tour.

 

1er mai : Appel des 100

Ensemble, favoriser l’irruption citoyenne pour construire l’alternative

Nous vivons une situation inédite : un capitalisme en crise et pourtant présenté dans le discours dominant comme seul système viable ; une Europe basée sur le libéralisme et éloignée des citoyens ; une crise écologique qui ne trouve pas de solutions à la hauteur ; le développement des tensions internationales et de politiques migratoires mortifères ; une crise globale de la vie politique marquée notamment par la forte montée de l’extrême droite… Cette situation appelle des réponses nouvelles, le refus de tout fatalisme. Nous sommes convaincus de la disponibilité de nombreuses forces et énergies citoyennes pour construire d’autres possibles par la mobilisation populaire.

Nous voulons contribuer à la transformation de notre société, par la remise en cause du productivisme et du consumérisme, par la redistribution des richesses mises au service du progrès social, y compris au plan international et européen, à rebours des politiques menées actuellement et sous les quinquennats précédents, sous l’aiguillon des organisations patronales et plus particulièrement du Medef, des marchés financiers et des institutions européennes.

Nous refusons les logiques de « guerre au terrorisme » et du tout sécuritaire, le recul des droits et libertés publiques, la recherche de boucs émissaires qui stigmatise des pans entiers de la population.

Nous considérons que l’indispensable transformation de notre société passe par la mobilisation la plus large aux plans politique et social, par des modes d’intervention politique novateurs qui favorisent l’intervention citoyenne et la participation de toutes et tous aux décisions qui les concernent. La puissante mobilisation contre le projet de loi Travail et la mise en échec de la constitutionnalisation de la déchéance de nationalité démontrent la profondeur de l’aspiration à une autre politique et les importantes disponibilités pour l’engagement citoyen.

Il y a débat à gauche sur la stratégie à l’orée des présidentielles, certains pensent que la réponse est dans une primaire, d’autres font d’autres choix : candidature déclarée, recherches de modalités nouvelles…Quel que soit le choix de chacun aujourd’hui il faut de toutes façons un démarche qui permette de débattre largement et sans exclusive et de sortir du fonctionnement politique habituel afin de mettre dans le paysage des propositions d’urgence susceptibles de rassembler et de redonner de l’espoir.

Nous pensons que le rassemblement des forces de progrès, dans les domaines politique, syndical, associatif, culturel et intellectuel est indispensable pour créer les conditions de la mobilisation populaire. Nous affirmons donc notre volonté commune d’œuvrer à ce rassemblement, pour l’inscrire dans la durée et favoriser l’irruption citoyenne dans le débat public.

Dans ce sens, nous voulons co-organiser des débats en territoire, ouvert à toutes et à tous sans exclusive, pour construire et adopter un corpus de propositions de mesures d’urgences qui contribueraient à améliorer significativement et rapidement les conditions de vie de toutes et tous.

Ces mesures d’urgences devraient être pleinement intégrées dans les propositions des candidat-e-s aux élections présidentielles et législatives de 2017.

Elles constitueraient notre bien commun pour mener une campagne et construire des candidatures d’unité lors de ces échéances électorales. »


Cet appel « Ensemble, favoriser l’irruption citoyenne pour construire l’alternative » est signé par des universitaires, des artistes, des syndicalistes, des militant-e-s associatif(ve)s et citoyen-ne-s, des élu-e-s et responsables politiques (socialistes, écologistes, communistes, Ensemble, République et socialisme,  Front de gauche, …) ».

Premiers signataires :

  1. Christophe Aguiton, altermondialiste,
  2. Nils Anderson, ancien éditeur,
  3. Marie-Christine Aragon, conseillère générale – PS-64,
  4. Gérard Aschieri, syndicaliste,
  5. Isabelle Attard, députée,
  6. Clémentine Autain, porte-parole – Ensemble !
  7. Marinette Bache, conseillère de Paris – R&S,
  8. Bertrand Badie, professeur des universités,
  9. Guillaume Balas, député européen – PS,
  10. Francine Bavay, Ecologie sociale,
  11. Julien Bayou, porte-parole – EELV,
  12. Roland Benarous,  directeur de recherche scientifique,
  13. Sophie Beroud, politiste,
  14. Antoine Blocier, écrivain,
  15. Jacques Boutault, maire du 2ème arrondissement de Paris – EELV,
  16. Jean-Claude Branchereau, syndicaliste,
  17. Patrick Brody, syndicaliste,
  18. Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris – PCF/ FdG,
  19. Eric Cabanis, syndicaliste,
  20. Jean-Marc Canon, syndicaliste,
  21. Fanélie Carrey-Conte, députée – PS,
  22. Françoise Castex, ancienne députée européenne,
  23. Jean-Claude Chailley, secrétaire général – Résistance sociale,
  24. Martine Chantecaille, conseillère municipale – La Roche sur Yon – PS,
  25. Guy Chapouillié, professeur des universités, réalisateur
  26. Tuncay Cilgi, syndicaliste, co-animateur – Collectif Stop 3 CDD,
  27. Sergio Coronado, député – EELV,
  28. Annick Coupé, syndicaliste,
  29. Alexis Cukier, philosophe,
  30. Cécile Cukierman, sénatrice – PCF/FdG, conseillère régionale Rhône-Alpes/Auvergne,
  31. Olivier Dartigolles, porte-parole – PCF,
  32. Caroline de Haas, féministe,
  33. Christophe Delecourt, syndicaliste,
  34. Karima Delli, députée européenne – EELV,
  35. Héléne Derrien, militante santé,
  36. Lina Desanti, syndicaliste,
  37. Pascal Dessaint, écrivain,
  38. Jean Pierre Dubois, militant droits de l’Homme,
  39. Michel Duffour, ancien ministre – PCF,
  40. Patrick Farbiaz, Ecologie sociale,
  41. Gérard Filoche, Bureau national – PS,
  42. Esther Fouchier, militante féministe
  43. Jean-Pierre Fourré, porte-parole – R&S, ancien vice-président de l’Assemblée nationale,
  44. Nadine Garcia, syndicaliste
  45. Bertrand Geay, sociologue et militant associatif,
  46. Karl Ghazi, syndicaliste,
  47. Jean Luc Gibelin, vice-président Midi-Pyrénées/Languedoc Roussillon – PCF/FdG,
  48. Magali Giorgetti, syndicaliste,
  49. Roland Gori, psychanalyste,
  50. Pierre-Henri Gouyon, universitaire,
  51. Sylvie Guinand, syndicaliste,
  52. Jean-Marie Harribey, économiste, conseil scientifique – Attac,
  53. Timini Hocine, acteur des quartiers,
  54. Michel Jallamion, responsable – Convergence services publics,
  55. Dominique Jobard, syndicaliste,
  56. Marianne Journiac, Secrétaire nationale – R&S,
  57. Pierre Khalfa, Fondation Copernic,
  58. Abdessalam Kleiche, co-responsable de la commission transnationale – EELV,
  59. Daniel Labouret, responsable régional – R&S – Aquitaine-Limousin/Poitou-Charentes,
  60. Annie Lahmer, conseillère régionale – EELV,
  61. Didier Lassauzay, syndicaliste,
  62. Ben Lefetey, militant écologiste et altermondialiste,
  63. Didier Le Reste, maire-adjoint 10ème arrondissement – Paris – PCF/FdG,
  64. Thierry Lescant, syndicaliste
  65. Isabelle Lorand, chirurgienne, exécutif national – PCF,
  66. Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice, bureau national – PS,
  67. Nöel Mamère, député écologiste,
  68. Jean-Claude Mamet, Ensemble !
  69. Marc Mangenot, Fondation Copernic,
  70. Bénédicte Manville De Cecco, conseillère régionale Ile de France – EELV,
  71. Philippe Marlière, politiste,
  72. Claude Martin, syndicaliste,
  73. Myriam Martin, porte-parole – Ensemble !,
  74. Christiane Marty, féministe,
  75. Gus Massiah, altermondialiste,
  76. Pierre Ménard, responsable – Convergence nationale Rail,
  77. Roland Merieux, Ensemble !,
  78. Btissam Mnari, animatrice collectif Stop 3 CDD
  79. Ricardo Montserrat, auteur dramatique, scénariste,
  80. René Monzat, journaliste, Espace Marx,
  81. Gérard Mordillat, auteur, cinéaste,
  82. Marie-Thèrése Mutin, éditrice, ancienne députée européenne,
  83. Dominique Noguères, avocate, militante des droits de l’Homme,
  84. Willy Pelletier, Fondation Copernic,
  85. Jean-François Pellissier, porte-parole – Ensemble !
  86. Loïc Pen, urgentiste, comité de défense de l’hôpital,
  87. Nathalie Perrin-Gilbert, maire du 1er arrondissement – Lyon
  88. Jean-Claude Petit, compositeur, chef d’orchestre,
  89. Claire Pessin Garric, militante associative de l’éducation populaire,
  90. Serge Regourd, professeur des universités,
  91. Jean-Michel Sala, syndicaliste,
  92. Nicolas Sansu, député-maire de Vierzon – PCF/FdG,
  93. Pierre Santini, comédien,
  94. Baptiste Talbot, syndicaliste,
  95. Eric Thouzeau, conseiller régional Pays de Loire – PS,
  96. Claude Touchefeu, conseillère municipale Toulouse – PS,
  97. Stéphanie Treillet, Ensemble !
  98. Maryse Tripier, sociologue de l’immigration
  99. Guy Tresallet, syndicaliste,
  100. Aurélie Trouvé, économiste, conseil scientifique – ATTAC,
  101. Raymond Vacheron, syndicaliste,
  102. Marie-Christine Vergiat, députée européenne – Front de Gauche,
  103. Marie Pierre Vieu, éditrice, exécutif national – PCF,
  104. Emmanuel Vire, syndicaliste.
  105. Anne Weber, directrice de recherche émérite – CNRS,

 

Si vous voulez nous rejoindre, merci d’envoyer un mel à : 1ermaiappeldes100@gmail.com

 

 

32 Commentaires

  1. cyril
    Posted 2 mai 2016 at 15:40 | Permalien

    Je ne comprends le slogan « ils sont les 1%, nous sommes les 99% ». C’est comme le concept de classe moyenne qui sert à gommer les classes populaires et à rapprocher des personnes qui n’ont pas les mêmes intérêts.

    Enfin, comment les 1% existent-ils si une partie des 99% ne les soutiennent pas, ne les envient pas?

    Dans les 99% se trouvent les larbins qui font que le système peut perdurer.

    Autre chose: vous parler de sortir du productivisme, du consumérisme. Soit. Sauf que la plupart des partis ne voit que le encore plus. Plus de croissance, plus de production, plus de consommation.

    Ce ne sont pas le développement durable, la croissance verte, l’économie circulaire qui y changeront quoi que ce soit (ou alors à la marge).

  2. socrate
    Posted 2 mai 2016 at 18:06 | Permalien

    c’est sur qu’avec un texte aussi creux et consensuel vous allez motiver les foules et créer l’impulsion pour que les citoyens s’engagent….
    on pourrait aussi ajouter qu’il faut faire en sorte que la météo soit la plus belle possible pour tout le monde…
    ou est la base commune en termes d’objectifs réels ?
    ou est la plateforme ?

  3. Posted 2 mai 2016 at 21:31 | Permalien

    Chers amis,

    Vous trouverez ci-joint notre communiqué : Loi travail : hier comme aujourd’hui, ce texte n’est pas votable.

    Amitiés,

    Christian Paul

    A gauche, pour gagner ! – Communiqué
    Loi travail : hier comme aujourd’hui, ce texte n’est pas votable

    Nous nous engageons dans le débat parlementaire sur la loi Travail avec la ferme volonté de ne pas laisser graver dans la loi l’affaiblissement du Code du Travail et des droits des salariés. Ce projet n’est pas utile pour la France et pour l’intérêt général, il n’est pas conforme aux réformes que l’on attend d’un gouvernement de gauche.

    La loi Travail devrait permettre une fierté collective, en construisant la Sécurité sociale professionnelle, de nouvelles protections face à l’uberisation de l’économie et une simplification de l’accès au droit pour les salariés comme pour les entreprises.

    Le texte que le gouvernement n’a pas voulu jusqu’ici remettre à plat ne répond à aucun de ces buts. L’insécurité des salariés ou le recours à des heures supplémentaires moins rémunérées ne feront pas baisser le chômage. L’inversion de la hiérarchie des normes est inacceptable car elle va à rebours de toute la construction du droit du travail. Les licenciements seront facilités, d’abord dans les grands groupes, si les articles qui les concernent ne sont pas supprimés.

    Nous ne refusons bien sûr aucun dialogue avec le gouvernement. Nous évaluerons en conscience si la pression du mouvement citoyen et syndical, mais aussi la résistance et les amendements des parlementaires font désormais évoluer sincèrement le texte.

    Désormais, c’est la responsabilité du Parlement qui est en jeu. Nous demandons aux députés de l’Assemblée Nationale d’agir avec nous pour que ce texte soit transformé en profondeur, expurgé de ses dispositions régressives, ou à défaut, repoussé.

    Le mandat que nous tenons des Français ne nous permet pas de voter ce texte qui ne respecte pas en l’état un équilibre acceptable au sein des entreprises. C’est aux Français, très majoritairement hostiles à ce texte, et à eux seuls que nous devrons rendre des comptes.

    En effet, la loi Travail suscite dans le pays une tension sociale sans précédent pour un gouvernement issu de la gauche depuis 1981. Il produit une incompréhension avec la jeunesse et un divorce durable entre le PS d’aujourd’hui et le monde salarié. Ces affrontements auraient pu être évités si le gouvernement avait engagé sérieusement et en temps utile des négociations sans exclusives.

    Une nouvelle fois, c’est notre responsabilité collective de ramener sur le bon chemin les choix politiques du pays.

  4. Posted 2 mai 2016 at 21:32 | Permalien

    Changer la vie vraiment

    Discutons et décidons ensemble de 12 mesures d’urgence sociales, écologiques, financières
    Les propositions ci-dessous sont destinées à être débattues et enrichies.
    Elles ne constituent pas un programme de gouvernement complet mais un socle, destiné à être commun à la gauche et aux écologistes, aux citoyens, au monde associatif.
    L’ambition qui nous guide, c’est qu’elles soient portées par un mouvement très large, exigeant, vigilant pour changer la vie, vraiment et ensemble.
    Tourner la page …
    Pendant dix ans, la droite de Chirac et Sarkozy avait conduit la France dans le mur : « crise bancaire », chômage aggravé, dette officielle accrue, inégalités creusées, droits sociaux et du travail attaqués, reculs démocratiques.
    C’est pourquoi une majorité d’électeurs s’étaient prononcés pendant dix ans contre cette politique de droite et avait donné une majorité écrasante à la gauche en mai-juin 2012 . Jamais depuis 200 ans, la gauche n’avait eu un tel pouvoir. Elle dirigeait 20 régions sur 22 ; 2 grandes villes sur 3 ; 61 départements sur 101, elle était majoritaire à l’Assemblée nationale, au Sénat et François Hollande était Président de la République.
    Mais les gouvernements sous la houlette de François Hollande n’ont pas répondu à cette attente et ont perdu peu à peu ce soutien populaire majoritaire. De 2013 à 2015, à travers cinq élections, municipales, européennes, sénatoriales, départementales, et régionales, la politique suivie, en opposition aux attentes de toute la gauche, a été lourdement sanctionnée. L’abstention a été massive à gauche et, au sein de la droite, qui a surtout gagné en pourcentage davantage qu’en voix. Le FN s’est taillé une place de premier plan, grandissante et menaçante.
    Aucune des inflexions espérées, aucune des corrections nécessaires, aucune réorientation en direction de la gauche, n’ont été mise en œuvre par le gouvernement et le président : ils persistent jusqu’au bout dans une politique de réduction des déficits publics, une politique de « l’offre » aux grandes entreprises privées, dont le résultat est la hausse massive du chômage, le blocage des salaires, l’accroissement des inégalités et de la misère sociales ; ils se sont même engagés dans une politique de recherche d’unité nationale avec la droite et du même coup, dans des choix « sécuritaires » et autres « états d’urgence » dangereux pour la démocratie et la citoyenneté.
    Pendant ces quatre années, peu à peu sont apparues des résistances de gauche, aux pactes de responsabilité et CICE, à ce transfert de plus de 40 milliards supplémentaires des fonds publics aux fonds privés sans qu’aucun emploi ne soit créé, et alors que les services publics reculaient.
    Dans les mobilisations sociales et citoyennes, mais aussi au Parlement, que ce soit au moment de l’ANI, de la loi retraite, de la loi Macron, de la COP 21, lors du refus de l’état d’urgence, de la déchéance de nationalité, de la réforme de la procédure pénale et encore plus massivement de la loi El Khomri, c’est le refus d’une politique de droite, la défense des droits des salariés, l’exigence d’une société plus juste, plus démocratique, plus égalitaire qui s’expriment.

    C’est en partant d’elles que nous pouvons et devons gagner en 2017 en agissant à travers cette plateforme commune et des primaires de toute la gauche désignant un candidat unique, condition pour être au second tour et l’emporter contre la droite et l’extrême droite. Ces 12 mesures d’urgence proposées se veulent à la fois la base de ces primaires, de cette candidature, de la majorité et du gouvernement qui en seraient issus

    … Changer vraiment

    I – Répondre aux urgences sociales dès juillet 2017
    Des pans entiers de la population ne vivent pas décemment. Aucune société démocratique ne peut l’accepter. Des mesures d’urgence doivent être prises au 1er juillet 2017. Nous proposons :
    Mesure n°1 – augmentation du SMIC de 10% ;
    Mesure n°2 – augmentation de 10 % des minimas sociaux ; mise en place d’un salaire maxima < à 20 smic
    Mesure n°3 – égalité salariale entre les femmes et les hommes par l’introduction de sanctions financières dissuasives ;
    Mesure n°4 – gratuité des premières tranches de consommation de l’énergie, des premiers m3 d’eau, tarif social des transports de proximité (y compris Sncf), pour les ménages en difficulté et les jeunes ;
    Mesure n°5 – gel des loyers sociaux pour 3 ans sur tout le territoire et dans tous les secteurs locatifs pour compenser les surprofits immobiliers considérables engrangés ces dernières années ;

    Se donner de nouveaux moyens dès octobre 2017
    a- Mettre en œuvre le droit au logement en limitant les procédures d’expulsion et facilitant la procédure de réquisition des logements en supprimant les recours dilatoires des propriétaires et en l’élargissant aux propriétaires particuliers détenant trois logements et plus.
    b- relancer l’emploi public pour répondre aux besoins sociaux de la population ; des centaines de milliers d’emplois publics sont nécessaires dans la santé, l’enseignement, les transports, pour créer de nouveaux services publics, de la petite enfance ou de la dépendance.

    Combattre la précarité
    Face au développement d’un chômage dont souffrent plus de six millions de personnes et toute la société, et face à l’accroissement de la pauvreté salariale, nous défendons le droit pour toutes et tous d’avoir un travail utile, et des revenus salariaux décents. Nous déciderons :
    Mesure n°6 – une législation pour empêcher les licenciements collectifs dans les entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires ;
    Mesure n°7 – refaire du CDI la norme en matière d’emploi, interdire le temps partiel imposé, établir un quota maximum de CDD par entreprise, supprimer le « CDD d’usage », restreindre l'utilisation des contrats précaires et titulariser l’ensemble des précaires de la fonction publique qui le souhaitent.
    Mesure n°8 – réduire la durée réelle du travail : généraliser les 35 heures effectives, consolider la loi pour obliger à des embauches correspondantes,
    Ces mesures entreront en vigueur dès octobre 2017.

    Se donner de nouveaux moyens.
    Mesure n°9 – Les aides publiques versées aux entreprises sans contreparties seront supprimées. Nous rendrons sélectives les aides avec une priorité aux TPE et PME, réellement indépendantes des grandes entreprises, qui créent de l’emploi. L’aide publique à l’économie sociale et solidaire, à la reprise par les salariés eux-mêmes des entreprises menacées ou cédées sera développée (droit de préemption et droits à la formation)

    Une conférence sociale se tiendra avant la fin 2017
    Les thèmes en seront débattus avec les organisations syndicales. Ils comprendront notamment :
    a – l’évolution du SMIC, des grilles de salaires et leur hiérarchie – le revenu de base universel
    b – la protection des salariés face aux restructurations permanentes des entreprises et face aux reconversions rendues nécessaires pour engager la transition écologique. La mise en place d’un statut du salarié, une sécurité sociale professionnelle financée par une cotisation patronale, permettant la continuité des droits et de la rémunération des salariés en cas de perte d’activité avec un droit à une reconversion pleine et entière permettra d’ouvrir des droits nouveaux.
    c – une nouvelle étape : la semaine de 32 heures sans perte de salaire ; les modalités de cette réduction doivent être définies par la loi et adaptée dans chaque entreprise avec les salariés et la négociation collective par un accord avec les syndicats majoritaires : semaine de 4 jours, 2 jours de repos consécutifs, principe du repos dominical sauf impossibilité, réduction quotidienne de la durée du travail à 8 h, repos à 13 h, affectation des emplois nouveaux, conditions de travail et santé au travail.
    d – le retour au droit à la retraite à 60 ans à taux plein avec 40 annuités de cotisations et l’ouverture de la période cotisée dès 18 ans y compris pour les étudiants dans le cadre de l’allocation d’autonomie renforçant les droits à la protection sociale

    II – Répondre à l’urgence écologique, un plan de relance de l’activité écologiquement soutenable
    L’urgence écologique, en particulier la question climatique (après la COP 21), la raréfaction des matières premières et des énergies fossiles, la dégradation de la biodiversité, l’accès à l’eau, etc. impose de changer nos modes de production et de consommation.

    Les politiques d’austérité sont porteuses d’une logique récessive qui aboutit à un chômage de masse. Une relance de l’activité doit s’effectuer sous contrainte écologique forte. La relance de l’activité doit permettre de mettre en œuvre la transition écologique et sociale avec une création massive d’emplois.
    Mesure n°10 – Un plan de rénovation thermique des bâtiments sera mis en œuvre pour 3 ans, dès la fin de l’année 2017.

    Une conférence écologique se tiendra au premier trimestre 2018
    Les thèmes en seront débattus avec les organisations syndicales, les associations … Ils donneront lieu à un large débat démocratique et citoyen à travers tout le pays (réunions, sites internet participatifs …). Ils comprendront notamment :
    a – un plan national de développement d’activités socialement et écologiquement utiles : création de logements sociaux de qualité, développement de transports publics, encouragement et aide à une agriculture paysanne, à la lutte contre les pesticides. Ce plan sera décliné en territoire en liant « industrie – service – service public – agriculture », dans une cohérence nationale.

    b – la relance de l’industrie en France en sauvegardant les filières industrielles actuelles et en développant l’industrie pour répondre aux besoins d’aujourd’hui et de demain en assurant un investissement massif dans les énergies renouvelables ;
    c – Reconstruire, élargir, renforcer les services publics du XXIème au service de tous et sur l’ensemble des territoires
    d – développer un service public de l’énergie démocratiquement contrôlé qui soit l’instrument de la transition énergétique, ce qui passe par la dé-privatisation des entreprises de l’énergie ; développer et réorienter la recherche pour favoriser la transition énergétique ; promouvoir la sobriété et l’efficacité énergétique, le traitement et le recyclage des déchets, la conception de nouveaux matériaux ;
    e – le développement du fret ferroviaire, fluvial et le ferroutage ;
    f – la nécessité de lutter contre les dogmes de l'autorégulation par les marchés et de la concurrence dans le domaine agricole et rebâtir des outils de régulation ; refuser la disparition programmée de l'agriculture paysanne, notamment dans le secteur de l'élevage ; favoriser une politique d'installation de jeunes paysans au niveau des bassins de production, ainsi que des productions de qualité au bénéfice des paysans comme des consommateurs ; favoriser les circuits courts ;
    g – Le numérique est en train de transformer notre société qu’il s’agisse de la production (industrie, agriculture, service, service public), du travail, du salariat, du lien social, de la culture, etc. Cette évolution doit être mise au service des citoyens pour le progrès social. Pour cela, il faut notamment remettre du collectif, de la démocratie. Nous devons choisir et maîtriser notre avenir et lancer un plan national d’investissement pour l’économie numérique permettant notamment le déploiement public de la fibre optique assurant un très haut débit pour tous, citoyens comme entreprises. Ce plan serait assumé intégralement par la Caisse de Dépôts et Consignations afin de constituer des réseaux d’intérêt public.

    III – Se donner les moyens d’une politique de gauche
    Faire sauter les verrous européens
    En cherchant l’appui réciproque d’autres gouvernements européens, d’autres expériences de gauche, l’appui des mobilisations du mouvement social européen et des opinions publiques, il s’agit de retrouver assez de liberté pour mettre en œuvre une orientation alternative au « tout austérité ».
    Mesure n°11 – Un tout premier acte sera de mettre fin aux négociations sur le Traité transatlantique et en tout état de cause de refuser de le ratifier.

    Dès septembre 2017, nous engagerons la France dans les directions suivantes :
    a – Préparer une conférence européenne sur les dettes publiques, pour un changement du rôle de la BCE, une valorisation du rôle du Parlement européen et une politique européenne d'investissements massifs pour les besoins sociaux et écologiques.
    b – imposer d’autres politiques migratoires européennes respectueuses des conventions internationales et notamment de la Convention de Genève sur le droit d’asile …
    c – Construire de nouvelles politiques internationale en mettant un terme aux logiques de guerre engagées sans se demander quelle paix construire ; annuler la dette des pays du Sud, notamment celle des anciennes colonies africaines de la France ; revaloriser l’aide publique au développement.

    Partager les richesses
    Depuis le milieu des années 1980, le capital a capté pour l’essentiel le surplus de richesse produite. Les entreprises sont aujourd’hui dominées par une logique financière au détriment de l’investissement productif et de l’emploi. Imposer une nouvelle répartition des richesses est donc nécessaire.
    La part des dividendes versés aux actionnaires dans les sociétés non financières (les entreprises) est passée de 5,6 % de la valeur ajoutée (la richesse créée) en 1980 à plus de 9 %, niveau le plus haut depuis la seconde guerre mondiale. La part des salaires dans la richesse monétaire totale créée (le PIB) a ainsi reculé de 9 points par rapport à 1982 et de plus de 5 points par rapport à la moyenne des « Trente Glorieuses ». C’est à ce coût exorbitant du capital qu’il faut s’attaquer. Récupérer ce qui a été pris au travail permettrait de retrouver une marge de manœuvre financière que l’on peut raisonnablement évaluer à environ 100 milliards d’euros.
    La dette publique est aujourd’hui sous l’emprise des marchés financiers. Les intérêts de la dette publique versés aux détenteurs des titres de cette dette représentent environ 50 milliards d’euros par an. Un moratoire du paiement de ces intérêts (avec préservation des avoirs des petits porteurs et des organismes sociaux) est nécessaire. Comme l’a montré le collectif d’audit citoyen de la dette publique, 59 % de la dette est illégitime car provenant des cadeaux fiscaux et des taux d’intérêts excessifs .

    Inverser les priorités de la politique budgétaire
    Au lieu de chercher à satisfaire à tout prix le dogme des 3 % de déficit imposé par les traités européens, d’autres priorités doivent s’imposer pour répondre à la crise sociale et écologique.

    Se donner les moyens financiers et économiques de changer vraiment la vie
    Mesure n°12 – un collectif budgétaire modifiera la loi de finances dès juillet 2017
    Il permettra de débattre du financement des mesures d’urgences et d’engager la discussion sur la réforme fiscale toujours annoncée, toujours reportée.
    Dès avant la fin de l’année 2017 quatre chantiers seront engagés
    - Instaurer la justice fiscale
    Une profonde réforme de la fiscalité rétablira une justice fiscale et redonnera des marges de manœuvre à la puissance publique. Cela passe par :
    A – rendre l’impôt sur le revenu réellement progressif par l’augmentation du nombre de tranche et du taux marginal supérieur ; Au-delà de 20 fois le SMIC mensuel, les revenus seront taxés à 90 %.
    B – s’attaquer aux niches fiscales inutiles, en tout premier lieu celles qui profitent aux grandes sociétés, à la fraude et à l’évasion fiscale, pour financer nos services publics (hôpitaux, écoles, police …) ;
    C – réformer l’impôt sur le patrimoine en y incluant les biens professionnels (à l’exception des artisans et petits commerçants) et les œuvres d’art ;
    D – réformer la TVA, impôt injuste, par une augmentation sur les produits de luxe et un taux bas ou nul sur les produits de première nécessité ;
    E – instaurer une fiscalité écologique (notamment une taxe de transit poids lourds).
    Cette réforme sera débattue à l’automne 2017.

    - Mettre fin à la dégradation continue de notre protection sociale
    Depuis plus de deux décennies, les cotisations sociales versées par le patronat ne cessent de diminuer sans le moindre résultat, bien au contraire, en termes de réduction du chômage ou de la précarité. Les retraites versées par la Sécurité sociale, les régimes spéciaux et les régimes complémentaires diminuent, obligeant ceux qui en ont les moyens à alimenter le fonds de retraite par capitalisation. Les remboursements de l’Assurance-maladie ne cessent de se réduire et obligent, là encore, ceux qui en ont les moyens à adhérer à des mutuelles ou des compagnies d’assurances dont les services sont de plus en plus onéreux.
    Il faut en tirer les conclusions et augmenter les cotisations sociales patronales afin d’équilibrer les comptes de l’assurance-chômage, de la Sécurité sociale (retraites par répartition, assurance-maladie, allocations-familiales) et afin de permettre la création d’une nouvelle branche de la Sécurité sociale prenant en charge la dépendance.
    - S’attaquer au coût du capital
    Les dividendes versés à compter de 2018 seront plafonnés en fonction de plusieurs critères (inflation, évolution du PIB, de l’Indicateur de Développement Humain…)
    - Lever l’hypothèque de la dette
    La mise en place d’un audit citoyen permettra d’apprécier la partie de la dette illégitime et de poser dans le débat public la question de son annulation totale ou partielle.
    - Mettre la finance sous contrôle
    Reprendre le contrôle de la finance est la condition de toute politique progressiste. Il faut séparer banques de détail (de dépôts) et banques spéculatives (BFI) intervenant sur les marchés financiers et fixer des missions de services publics au secteur bancaire. Cela passe par :
    - établir une liste sérieuse des paradis fiscaux
    - interdire les transactions financières avec les paradis fiscaux et mettre fin au secret bancaire ;
    - interdire les produits financiers toxiques et les opérations spéculatives ;
    - introduire une sélectivité du crédit qui prenne en compte l’emploi, la taille, l’indépendance des entreprises et/ou oriente les emprunts des entreprises vers des activités socialement utiles et écologiquement responsables ;
    - mettre en œuvre une taxe sur toutes les transactions financières,
    - le maintien et le développement du livret A pour financer le logement social ;
    - la création d’un pôle public bancaire en donnant à la BPI des capacités d’intervention plus grande.
    Une nouvelle loi bancaire sur l’épargne et le crédit sera mise en chantier. Il s’agira de flécher davantage l’épargne –notamment l’assurance vie – vers le financement de l’intérêt général et d’adapter le code monétaire et financier aux ambitions d’une politique de développement de l’investissement.

    IV -Mettre la démocratie au cœur du projet de transformation de la société : une VIème République

    La crise économique et sociale s’est doublée d’une crise démocratique qui s’est aggravée ces dernières années. La nouvelle majorité impulsera un processus constituant permettant l’implication de la population.

    Convocation d'une assemblée constituante afin de fonder une VI° République :
    - rétablir l’équilibre entre pouvoir exécutif et pouvoir législatif en supprimant la concentration des pouvoirs au profit de l’exécutif (monarchie présidentielle).
    - proportionnelle (intégrale) à l'Assemblée et au Sénat ; révocabilité des élus et non cumul des mandats ; référendum d’initiative populaire sur les grands choix au niveau national et territorial ;
    - fin de toutes les mesures qui restreignent les pouvoirs des citoyen-nes ; rétablissement de l’Etat de droit, suppression des mesures d’exception qui renforcent les pouvoirs de police au détriment du pouvoir judiciaire, garant des libertés ;
    - instauration de l’indépendance de la magistrature : les magistrats du siège doivent être nommés par un Conseil national de la magistrature dont la composition sera démocratisée ;
    - sur la réforme territoriale, redonner la parole aux citoyens en renforçant la capacité d'agir des habitants et de leurs associations en faveur du développement de services publics contre l'emprise des multinationales (eau, déchets, transports, cantines scolaires/municipales, hôpitaux de proximité …), pour un aménagement solidaire des territoires contre les inégalités croissantes ; développement de budgets participatifs permettant aux citoyens d’avoir voix au chapitre sur les choix budgétaires de leur collectivité territoriale.
    - arrêt des baisses des dotations aux collectivités (notamment de la DGF) qui étranglent les communes, imposent l’austérité et renforce l’inégalité territoriale entre collectivités et entre citoyens.

    Une VI° République élargira la démocratie dans l’entreprise :
    - nouveaux droits aux salariés et des moyens d'intervention sur l'organisation et la marche de l'entreprise ; avis conforme élargi des institutions représentatives du personnel
    - élection des représentants syndicaux aux prud’hommes et aux caisses de sécurité sociale tous les 5 ans, un our férié au terme d’une réelle campagne électorale démocratique
    - assemblées locales et d’entreprises régulières concernant la vie de la localité et la stratégie de l’entreprise (de nouveaux droits aux salariés et droit d’intervention des usagers) ;

    Une VI° République sera basée sur l’égalité des droits :
    - égalité femmes-hommes, notamment l’égalité salariale, lutte contre les stéréotypes sexistes, libre sexualité pour toutes et tous, rejet de toute atteinte aux droits;
    - droit à un emploi et à un revenu décent ;
    - extension du droit de vote aux élections locales aux étrangers résidents légalement en France depuis 5 ans minimum, des droits égaux sans discrimination pour les personnes immigrées et la régularisation des sans-papiers exerçant un emploi et/ou sur la base de critères objectifs ;
    - lutte contre toutes les formes de racisme et égalité réelle de toutes celles et tous ceux qui vivent sur le territoire quelles que soient les origines réelles ou supposées ;

    V – Construire une société fraternelle internationaliste

    Certains veulent nous pousser dans la guerre des civilisations et dans l’affrontement d’identités figées. A un projet qui vise à opposer entre eux les habitants de ce pays, nous opposons l’exigence d’une société fraternelle.

    La fraternité exige une laïcité qui ne soit pas à géométrie variable
    Pour certains, la laïcité ne s’impose qu’aux religions qui ne sont pas conformes à « nos traditions ». La laïcité doit permettre d’organiser la neutralité de l’État, de ses fonctionnaires, pour que les religions, comme toutes les opinions, puissent s’exprimer dans l’espace public. La laïcité, c’est la coexistence entre les divers croyants, les athées et les agnostiques et la non-ingérence de l’Etat dans les affaires religieuses ;

    La fraternité exige un antiracisme qui ne soit pas à géométrie variable
    La romaphobie, la négrophobie, l’islamophobie et l’antisémitisme seront combattues sans faiblesse et sans hiérarchie.

    La fraternité c’est vivre et construire ensemble avec nos différences
    Nous devons affirmer la nécessité de faire vivre l’unité d’un corps social composé d’individus différents mais égaux, ce qui passe notamment par la lutte contre toutes les oppressions et les discriminations mais aussi un autre regard sur le passé de la France.

  5. Gilbert Duroux
    Posted 2 mai 2016 at 21:58 | Permalien

    Ils ont échoué dans leur démarche de primaire à gauche, qui aurait eu pour résultat de remettre un de ces socialistes qui nous ont trahis dans la course, du coup ils inventent cette initiative, « l’appel des cent », qui n’a qu’une seule finalité : « tout sauf Mélenchon ! »
    Ça ne marchera pas.

  6. lionel Mutzenberg
    Posted 3 mai 2016 at 9:01 | Permalien

    Une belle liste de la France qui va bien ! attention ! celle qui vote socialiste, et non Alain Juppé !
    Votre recette sent le déjà vu, le mal lui, il vient après.

  7. Posted 3 mai 2016 at 16:05 | Permalien

    bah non c’est une belle liste de tous les partis de gauche

  8. Posted 3 mai 2016 at 16:06 | Permalien

    on sen fout de melenchon, il nous co conduit au desastre et en aura la co responsabilite,
    si pas de candidat unique, rien ne sert a rien

  9. Posted 3 mai 2016 at 16:07 | Permalien

    lis

  10. socrate
    Posted 3 mai 2016 at 16:28 | Permalien

    Nous voulons contribuer à la transformation de notre société, par la remise en cause du productivisme et du consumérisme, par la redistribution des richesses mises au service du progrès social, y compris au plan international et européen, à rebours des politiques menées actuellement….

    donc ça veut dire clairement quitter l’europe libérale qui n’a aucune envie de changer son mode de fonctionnement pour vous faire plaisir
    autant appeler un chat , un chat
    l’europe est avant tout un marché unique
    le fameux marché que le ps a accepté et qui fait au final qu’il a la meme politique que les libéraux conservateurs de l’ex ump

  11. Medusa
    Posted 3 mai 2016 at 17:11 | Permalien

    @GF8 « on sen fout de melenchon, il nous co conduit au desastre et en aura la co responsabilite,
    si pas de candidat unique, rien ne sert a rien »

    Dans ce cas, vous n’avez qu’à travailler à faire de M. Mélenchon ce candidat unique. Non seulement les probabilités sont en sa faveur, non seulement ses propositions recoupent celles que vous avancez dans le 4è commentaire, mais en plus lui a la bonne stratégie pour les faire appliquer (être prêt à affronter frontalement une Union européenne intrinsèquement libérale et irréformable de l’intérieur).

    M. Mélenchon a aussi la légitimité d’un opposant de longue date à Hollande, contrairement à votre courant qui s’est complètement vautré en voulant à tout prix voir dans Hollande un « homme de gauche » — là où il était évident qu’il mènerait la politique décidée par les marchés financiers et les créanciers internationaux de la France, donc une politique de droite. Ce fait avait d’ailleurs été largement prédit par de nombreuses voix dès la campagne de 2012, mais il n’est pire sourd que celui qui ne veut entendre.

    Au final, mis à part un sectarisme déplacé, on voit mal ce qui vous empêche de faire cela. D’autres l’ont d’ailleurs fait : http://www.liberation.fr/debats/2016/03/22/melenchon-le-candidat-de-la-raison_1441281

    Notez que je ne dis même pas cela pour prêcher pour une paroisse plutôt qu’une autre ; les urnes m’indiffèrent. Mais je trouve amusant que les appels incantatoires à « l’unitéééé » ne trouvent leur traduction que lorsque le P »S » garde la main sur les choses. Étonnant, non ?

    Et ne me sortez pas le coup des régionales, élections intermédiaires qui ne mobilisent pas (50% d’abstention), par définition sans possibilité de changement à l’échelle nationale, et qui eurent lieu dans un contexte différent — notamment avant la loi Travail et la répression Gazeneuve, qui ont achevé d’évaporer les dernières illusions sur le P »S » pour ceux qui s’en faisaient encore. La voix du P »S » brille d’ailleurs par son absence en ce qui concerne la répression féroce en cours du mouvement social. Et ça, croyez-moi, les gens ne l’oublieront pas.

  12. Posted 3 mai 2016 at 17:35 | Permalien

    mais vous rigolez ? mélenchon d’emblée a refusé

    c’est grave et c’est son problème, nous lui avons proposé des le 21 janvier et en six reunions depuis de travailler ensemble a une plate-forme et a des primaires, il a refusé…

    nul ne forcera un autre à un candidat et a une plateforme donc nous proposons inlassablement a mélenchon une plate forme commune, et des primaires communes, le refus le rendra complice du desastre de juin 2017, il devrait normalement accepter la demarche unitaire que nous proposons demandez le lui…

  13. Posted 3 mai 2016 at 17:35 | Permalien

    quitter l’europe ? jamais, c’est nous,
    combattre l’europe libérale ? toujours, c’est ce que nous faisons

  14. André
    Posted 3 mai 2016 at 18:28 | Permalien

    « combattre l’europe libérale ? toujours, c’est ce que nous faisons »
    Vous faites quoi concrètement pour combattre l’europe libérale?

  15. Posted 3 mai 2016 at 18:30 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    Globalement d’accord avec les propositions de plateforme unitaire formulées par notre camarade Gérard Filoche dans son message n° 4, à ceci près que je demeure partisan du retour au droit à la retraite à 60 ans, à taux plein et ce, après 37,5 annuités de cotisations…
    Solidairement.

  16. Medusa
    Posted 3 mai 2016 at 19:44 | Permalien

    @GF12 “mais vous rigolez ? mélenchon d’emblée a refusé”

    Évidemment qu’il a refusé : quand on participe à des primaires, on s’engage à soutenir le vainqueur. Et, ne vous en déplaise, la possibilité d’une victoire d’un candidat de la lignée Hollande-Valls-Macron n’est absolument pas exclue ! Parce que les votants raisonnement exactement comme vous le faites : (a) l’UMP et le FN, c’est pire ; (b) donc on vote pour le moins pire qui a le plus de chances d’accéder au second tour ; (c) or ce type nous est désigné par les sondages, et c’est {insérer le dernier nom en vogue}. Pourquoi croyez-vous que la presse-torchon ponde sondage sur sondage pour nous expliquer que Valls et/ou Macron seraient “les meilleurs représentants de la gauche” ? Auriez-vous déjà oublié que c’est ainsi que l’on nous vendait DSK, puis Hollande après le viol au Sofitel ? De surcroît, dans les votants à la primaire, les CSP+ urbaines sont sur-représentées, c’est-à-dire les gens les plus intoxiqués par la propagande médiatique et qui tomberont le plus facilement dans le panneau (d’autant plus que ce sont les derniers acquis aux dogmes européens, contrairement aux classes populaires qui ont massivement rejeté le TCE en 2005).

    M. Mélenchon a donc bien raison de refuser ce cirque manipulé, qui n’est absolument pas le nec plus ultra des procédures démocratiques mais simplement l’importation de la politique-spectacle made in US. Notez d’ailleurs que c’est à cause des primaires que Bernie Sanders ne passera pas aux États-Unis ; s’il n’y avait pas ce dispositif disciplinaire de prévalidation des candidats les plus serviles et les plus enclins à servir la soupe à l’oligarchie, il aurait eu ses chances. Heureusement, pas fou, le Parti démocrate a tout verrouillé à l’avance avec la complicité des apparatchiks locaux pour empêcher qu’un authentique candidat de gauche puisse jamais émerger. Et ça marche. Il est assez grotesque de vouloir construire le même type d’échaufaudage antidémocratique ici, qui sous prétexte d’“unitéééé” aboutira toujours à choisir un ventre mou qui parlera à gauche et agira à droite.

    Mais je note que, comme d’habitude au P“S”, s’il est question de faire venir autrui à soi, il n’est jamais question d’aller vers lui. Le P“S” n’accepte alliances et partenaires que si ces derniers acceptent d’être satellisés et vassaux en obéissant à SES règles. Ce dont même EELV, pourtant grand cireur de pompes devant l’Éternel pour conserver ses petites circonscriptions négociées avec papa P“S”, ne veut plus.

    De toute façon, tout cela n’est que bavardage. La primaire ne se fera pas ; Hollande va s’asseoir sur sa promesse pour la 745è fois et ira tout seul récolter son score à un chiffre. Il faut dire qu’il y avait malentendu dès le départ : les uns voulaient la primaire pour mettre au pas l’ensemble de “la gauche” derrière Hollande, les autres la souhaitaient pour virer le roi déchu. Donc elle ne se fera pas, et cet “appel des 100” est d’ailleurs un acte de décès déguisé. Tirez-en toutes les conséquences et allez plutôt mettre votre énergie au service d’un autre candidat unique (étant donné que Hollande n’est pas de gauche), déjà disponible, au parcours crédible (contrairement à tout candidat qui viendrait du P“S”) et qui partage facilement 90% de votre plateforme.

  17. Medusa
    Posted 3 mai 2016 at 20:05 | Permalien

    @GF13 “quitter l’europe ? jamais, c’est nous,
    combattre l’europe libérale ? toujours, c’est ce que nous faisons”

    Ben oui, c’est bien ça le problème : ça fait 35 ans que le P“S” vend “l’Europe sociale” aux gogos, alors qu’ils se tapent l’Europe de la concurrence acharnée (donc du capital) à la place. Regardez le lien suivant, c’en est risible… https://www.youtube.com/watch?v=qzV52nNCvB0

    D’ailleurs, la propagande sur “l’Europe” a tellement bien fonctionné que l’on ne dit même plus “l’Union européenne” mais “l’Europe,” comme si la dernière devait forcément épouser les formes de la première. La vérité, c’est bien plutôt que l’Union européenne est en train de tuer l’Europe.

    Que des pays européens coopèrent entre eux sur divers plans (culturel, universitaire, économique, environnemental, etc., etc.), c’est très bien. Que cela prenne la forme actuelle d’une architecture antidémocratique et ultra-rigide imposant à tous les peuples la tyrannie de l’austérité perpétuelle inscrite dans les traités européens, c’est non. L’acte inaugural de la trahison Hollande, c’est d’ailleurs l’abandon pur et simple des velléités de rénégociation du TSCG. Négocié par Sarkozy, adopté par Hollande : tout un symbole.

    Je vous ferai d’ailleurs remarquer que la loi Travail émane directement des recommandations européennes : http://ec.europa.eu/europe2020/pdf/csr2015/csr2015_council_france_fr.pdf

    Je vous rappelle que pour modifier les traités, il faut unanimité des 28. On fait comment ? Même si par miracle les planètes s’alignaient et que plusieurs poids lourds de l’Europe du Sud (France, Italie, Espagne) étaient gouvernés par une VRAIE gauche, il suffirait à UN gouvernement de droite de dire “nein” pour bloquer tout le processus.

    Je vous rappelle que pour réaliser le programme que vous avez décrit plus haut (4è commentaire), il faut entrer en conflit avec les instances européennes, qui prônent l’austérité. Or la Commission européenne peut ne pas valider les budgets (en demandant au pays concerné de revoir sa copie, ce qui est arrivé au Portugal que vous citez tant) et a même le pouvoir d’infliger des sanctions si un gouvernement se détourne trop de sa feuille de route ! Sans compter qu’après le coup d’État financier contre la Grèce, on a vu jusqu’où pouvait aller la BCE pour faire plier un pays récalcitrant…

    Je vous rappelle que les élites politiques ont délibérément institué la dette obligataire comme instrument de contrôle des politiques économiques par les marchés financiers. Montée d’un candidat anti-finance → montée des taux d’intérêt → plus de sous → mise sous tutelle du pays concerné, fin de partie (cf. la Grèce). Tout cela est d’ailleurs parfaitement assumé comme tel, et il fallait vraiment être un lapin de 6 semaines pour croire au discours du Bourget : https://www.youtube.com/watch?v=4jXmdF8MjNo

    La montée des extrême-droites est directement due à l’application de l’eurolibéralisme austéritaire par toutes les variantes locales du P“S” et de l’UMP — qui gouvernent d’ailleurs main dans la main dans la plupart des pays…

    Si vous voulez l’Europe sociale, il faudra bien bazarder l’Union européenne libérale pour refonder autre chose, entre pays souverains qui ont des objectifs compatibles (ce qui n’est pas le cas actuellement, puisque le modèle des uns empêche celui des autres). Quiconque n’est pas prêt à cela adopte la posture de Tsipras et finira donc comme Tspiras.

  18. Bobby
    Posted 3 mai 2016 at 20:57 | Permalien

    Melenchon ne sera en rien responsable d’un quelconque désastre, les responsables ET coupables sont Hollande et puis les députés PS et les militants qui n’ont rien fait depuis 4 ans en cohérence avec une vraie résistance de gauche.
    Si la droite revient ce sont eux qui en seront responsables pas Mélenchon.
    Il ne faut pas inverser les responsabilités.

    Ce n’est pas lui mais, NOS députés PS qui votaient ou s’abstenaient hypocritement à toutes les saloperies qui défilent depuis 2012.

    Je n’ai jamais été un ultra et même j’espérais encore, mais maintenant c’est terminé.

    Inutile de me rappeller que alors ce sera la droite ou le FN en 2017, moi j’ai compris qu’hélas on ne l’évitera plus, la rage des électeurs trahis sera terrible et ce ne sera finalement que justice, quant à la primaire je n’y reviens pas je l’ai promis, mais ça me confirme tout simplement que maintenant l’objectif c’est de refonder une gauche digne de ce nom et peut-étre un espoir que 2017 ne soit pas pleinement perdu pour rien.
    Alors autant commencer tout de suite.

    Mon cher Gérard j’ai longtemps milité au PS, je te sais honnéte mais moi je ne peux plus suivre une voie et des tambouilles auxquelles je ne crois plus du tout.

    Ce sera mon dernier message sur ton blog, car je m’engage maintenant pour la seule solution que je juge possible et il n’est pas dans ma nature d’aller pourrir les blogs de ceux que j’estime.

    Bien à toi

  19. lionel Mutzenberg
    Posted 4 mai 2016 at 8:39 | Permalien

    Le problème c’est que nos vaillants journalistes et éditorialistes, spécialistes et experts en roues de brouettes, ils dézinguent, TOUS, Jean-Luc Mélenchon, pas Gérard Filoche et sa liste de cent signataires, qui les fait plutôt sourire.

    La preuve par neuf, comme disait Ségolène Royal ?

    Pourquoi voulez vous faire perdre la gauche, par pure idéologie d’une autre époque ?

  20. JeanLouis
    Posted 4 mai 2016 at 9:28 | Permalien

    Vous vous en foutez de Mélenchon et vous dites les mêmes choses que lui avec quelques années de retard et surtout vous travestissez les faits et les chronologies. Ceci étant votre démarche n’a qu’un seul but, abattre Mélenchon, mais nous c’est de vous que l’on se fout; la plupart des signataires élus de votre appel se sont comportés comment dans les instances où ils avaient le pouvoir de s’opposer… Dites un peu…!!!! Ridicule cette n ième démarche !! Risible comme celle de la primaire des français, rejoignez Lepage et Jardin!!!

  21. Posted 4 mai 2016 at 17:07 | Permalien

    quelques années lumière d’avance vous voulez dire…
    il y aura une poussée irrépressible pour des primaires des que des millions d’électeurs de gauche comprendront qu’avec plusieurs candidats ils seront éliminés des le 1er tour

  22. Posted 4 mai 2016 at 17:07 | Permalien

    plusieurs candidats feront perdre la gauche de façon désastreuse
    elle ne peut gagner qu’avec un candidat unique

  23. Posted 4 mai 2016 at 17:10 | Permalien

    plusieurs candidats de gauche signeront le desastre de toute la gauche,
    s’il n’y a pas de candidat unique, les co responsabilités seront partagées

  24. Posted 4 mai 2016 at 17:12 | Permalien

    sans candidat unique de la gauche, c’est le désastre de toute la gauche
    ca vaut le coup de chercher a rassembler 80 % de la gauche et de penser que dans des primaires on gagnera irresistiblement contre Hollande s’il persistait dans ce cas a se présenter
    croire qu’il l’emporterait c’est croire que meme mélenchon ne sert a rien

  25. Posted 4 mai 2016 at 17:19 | Permalien

    Vous n’avez pas pu ne pas remarquer que les dirigeants de VOTRE parti le mettaient en ordre de marche pour soutenir la candidature de Hollande ou d’un de ses affidés. Ils ne font même plus allusion à la primaire dont ils ne voulaient de toutes façons pas.
    Il y aura donc au moins 2 candidats se réclamant de la gauche, un hollandiste et le candidat issu de votre primaire si elle a lieu. Plus sans doute quelques autres qui ne renonceront pas. Le désastre est semble-t-il inévitable. Mais pas sûr parce qu’à droite aussi la division règne.
    Si j’étais vous, ou de vos amis, je m’attaquerais plutôt à l’échéance des législatives. Il est à peu près évident que le chantage aux investitures va commencer maintenant au PS (mais aussi dans les autres partis). À mon sens, il est nécessaire que face au (ou si vous préférez à côté du) PS « officiel », donc soutien de Hollande, il y ait systématiquement un candidat alternatif à gauche. Sans accord général de désistement réciproque, tout négocié au cas pas cas. Et tant pis s’il y a des triangulaires de second tour, c’est le seul moyen de ne pas avoir une assemblée avec des députés de droite socialiste et de droite droite.

  26. Posted 4 mai 2016 at 17:59 | Permalien

    faux le BN de lundi a réaffirmé le choix de la primaire,
    et ceux qui en ont peur, pour le moment ont tort de de se défiler, courageusement ils devraient en accepter l’augure, c’est la seule façon de gagner contre hollande contrairement a ce qu’affiche cambadelis

  27. Gilbert Duroux
    Posted 5 mai 2016 at 0:44 | Permalien

    Une fois encore, arrête de faire semblant. Tu es démasqué. Si ton parti hégémonique va à la primaire, c’est un Hollandais qui sortira gagnant, tu le sais très bien. Arrête d’enfumer les militants de gauche.

  28. Posted 5 mai 2016 at 0:55 | Permalien

    mon parti est décomposé et ne sait ou il va sinon au desastre en entrainant toute la gauche
    aucun « hollandais » ne gagnera aucune élection,
    il restera 25 députes socialistes (et les pires…) zéro fdg zéro EELV en juin 17

    nous avons le devoir de tout faire pour lutter contre cette débacle au nom de la gauche toute entière

  29. JeanLouis
    Posted 5 mai 2016 at 8:58 | Permalien

    « nous avons le devoir de tout faire pour lutter contre cette débâcle au nom de la gauche toute entière » Là je suis d’accord et la seule solution est de coaguler toute les forces autour de Mélenchon!!! Tout autre initiative est une pure manipulation pour ramener le PS hollandais dans le jeu

  30. Posted 5 mai 2016 at 12:05 | Permalien

    idiotie totale, face a melenchon hollande se présentera et beaucoup d’autres, pour écarter hollande et gagner il faut un candidat unique

  31. BECQ
    Posted 16 mai 2016 at 12:22 | Permalien

    En avant « marche » ! pour le grand cirque électoral.

    Inutile de commenter les autres commentaires mais les lire m’instruit ainsi que les réponses.
    Vous êtes toutes et tous bien sincères et cependant nous irons quand même vers l’extrême droite car l’Histoire, décidément n’enseigne qu’à ceux qui la regarde de près. Le mouvement nuit debout est affectivement séduisant car il s’y brasse beaucoup de bonnes et de belles paroles. C’est folklorique dans un sens estimable (produit spontanément ou culturellement par le Peuple, en tous cas, une partie). Précisément, cette partie mâtinée de classe moyenne et de catégorie en voie d’ubérisation, c’est-à-dire inclassable en terme de rapport au contrat de travail ne rejoint pas les classes prolétarisées de la relégation sociale et urbanistique – en clair, les « cités », les « banlieues », les « quartiers », les zones perdues de la ruralité.
    L’abstention et le dégoût s’y amalgament avec le vote identitaire fn pour aboutir à servir la soupe aux plus astucieux (Sarko puis Hollande et peut-être Macron ou un cheval de retour par défaut en 2017).
    On ne pose pas assez la question de la légitimité de l’élection présidentielle, dans sa forme et dans ses finalités qui sont exclusivement de faire émerger pour les classes possédantes le moins dangereux des caporaux.
    Et pour amuser la galerie, on organise le spectacle depuis 1958 avec des luttes tribales sans profondeurs. Comme cela ne prend plus, on pense réactiver, remettre du sel dans la soupe en américanisant l’affaire par des primaires à droite et à gauche qui sont des fumisteries.
    La couleuvre des démago et des communicants hypnotise les masses en leur faisant croire qu’ils sont dans le Jeu alors qu’ils en sont toujours dehors puisque le vrai Jeu est le contrôle de l’info, sa marchandisation, son trafic et ceux des flux financiers.
    Poser radicalement la question d’une assemblée populaire constituante c’est renverser le tapis de poker menteur.
    Alors, j’en viens à la « secte » selon certains termes lus à plusieurs reprise: à ce jour, celui qui pose cette voie de radicalité institutionnelle et qui subvertit la présidentielle de tous les consensus mous, c’est celui « qu’il ne faut pas nommer », Mélenchon et son écosocialisme.
    On procède comme j’ai connu pendant des décennies au PS par incantatoires intentions. les phrases sont belles et fortes mais leur souffle est court car les ambitions qui les parasitents sont trop connues. La génération au pouvoir actuellement est composée de ceux qui, il y a trente ans répondaient « faire carrière » à ma question: « que viens-tu faire au Part Socialiste? ».
    Ils ont fait carrière en détruisant méthodiquement tout ce qui ressemblait de près ou de loin au socialisme, à son héritage Jauréssien, tout ce qui s’y reliait aux successifs mouvements sociaux et citoyens. Loin d’accompagner les mouvements sociaux, ces carrièristes les ont dénaturés par la dérision ou le mépris de « gens qui savent », quand ils ne s’y sont pas opposés comme maintenant en usant et abusant du pouvoir d’État.
    La liste des « cent » est respectable par tant de noms que j’y retrouve, qui en 2004 ont porté le mouvement pour les Régionales de « l’Alternative Citoyenne ». Cela a donné des fruits sociaux et politiques tangibles. Ce mouvement s’est dilué ensuite dans les mécanismes d’appareil puis à fini de faire long feu.
    Chaque génération invente son mode d’accès au Pouvoir et nous espérons assister à la surrection d’un nouveau pouvoir populaire. Ce ne sera pas en recyclant les rituels habituels et, je l’ai écrit, « incantatoires » mis en oeuvre par tous les groupes ou partis de gauches régulièrement.
    Tous prétendent à de « vastes débats », à « rassembler les forces de gauche » à ceci, et à cela. Mais il faut surtout que rien ne change dans le mode d’organisation de ce débat, ni dans le mode de prise de décision.
    Et c’est ainsi que la présidentielle de 2017 sera le nouvel avatar d’une démocratie abattue lors de Thermidor, en 1794.
    Nous avons eu ensuite la « restauration bourgeoise des modérés et des corrompus » en attendant le consulat des « chefs », puis du « Chef », l’Empire et la restauration monarchique puis ses autres avatars successifs jusqu’à la Vème République.
    Etre constituant pour 2017 c’est reprendre l’acte fondateur de la République: « tuer » (ici symboliquement) le « Roi », le « souverain concentré dans le pouvoir exécutif en ce qu’il a de plus abusif et liberticide.
    C’est pour ces motifs qu’il faut refuser la présidentielle de 2017 et imposer une Constituante.
    Si cela doit passer par la candidature qui actuellement est la seule à avoir posé cette question, celle de Mélenchon, à nous de nous en saisir.
    Pour la 6ème République sociale!

  32. Posted 16 mai 2016 at 13:04 | Permalien

    un bien long developpement pour une si courte idée, mélenchon?
    blabla blabla
    quelque soit son score s’il n’y a pas primaire, ni candidat unique, ce sera le désastre, il en porte la co responsabilité
    sans unité la gauche n’est rien et ne peut gagner

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