L’article du Monde du 17/01/2017 « Comment Benoît Hamon a raboté son « revenu universel » ne manque pas d’intérêt.

Bonjour,

L’article du Monde du 17/01/2017 « Comment Benoît Hamon a raboté son « revenu universel » ne manque pas d’intérêt.

L’article indique les trois moments de ce « rabotage » :

1ère version : 750 € mensuels pour tous

Le 16 novembre 2016, un premier tract publié sur le site de campagne de Benoît Hamon fige la promesse de fixer un revenu universel de 750 euros par mois pour toute personne majeure :

 

Deuxième version : 750 euros mensuels pour tous… « à terme »

C’est la proposition qu’on trouvait encore sur le site de Benoît Hamon le 8 janvier :

Troisième version : plus question de 750 euros mensuels pour tous

Mardi 17 janvier, on ne trouve plus trace de la version de sa proposition sur le revenu universel, qui était encore visible le 8 janvier. A la place, on trouve cette nouvelle formulation :

 

Si l’on regarde avec un peu d’attention cette nouvelle formulation, il n’est pas difficile, non plus, de constater que, le montant du « revenu d’existence » versée à tous les jeunes n’est pas précisé.

Contrairement à ce qu’écrit l’article du Monde, le projet de Benoît Hamon, dans sa dernière version,  n’est cependant pas l’équivalent du « revenu décent » de Manuel Valls. Il a un point commun avec ce dernier : il ne s’agit plus d’un « revenu universel » puisqu’il propose seulement l’augmentation du RSA, qui est une allocation versé sous conditions de ressources. Mais le projet de Hamon est différent sur deux points de celui de Valls : à la différence du projet de Manuel Valls qui se contente de regrouper les minima sociaux et les aides existantes, le projet de Benoît Hamon propose une augmentation de 10 % le RSA pour atteindre 600 € par mois. Il propose la création d’un « revenu d’existence » pour tous les jeunes de 18 à 25 ans, même si le montant n’en est pas précisé.

La création d’un « revenu universel » est renvoyée à une « grande conférence citoyenne » qui permettra d’en « fixer le périmètre ».

Le but de mon mail n’est pas d’alimenter une quelconque campagne publique contre Benoît Hamon. Il est simplement, entre nous, de constater que son projet de « revenu universel » ne tenait pas la route : déplacer de 350 milliards à 480 milliards d’euros annuels la répartition de la richesse en France n’est guère concevable dans le rapport de forces actuel, au-delà même de la discussion sur les avantages et les inconvénients d’un projet de « revenu universel ».

Benoît Hamon, me semble-t-il, a adopté ce projet dans le but de convaincre une partie de la jeunesse de voter pour lui à la primaire. Aujourd’hui, il le vide subrepticement de son contenu en espérant, ainsi, à la fois garder le vote de certains jeunes et de répondre aux critiques sur le financement de son projet. Entre temps, il a abandonné la bataille pour les 32 heures par semaine qu’il défendait en septembre 2016.

Amicalement,

Jean-Jacques Chavigné

 

 

«Vous savez, explique-t-il, je pouvais aussi bien choisir Benoît Hamon ou Arnaud Montebourg, je ne veux pas créer d’oppositions artificielles entre les deux. En sortant du MC Do, Filoche fait du Filoche, il se fait donc un peu plaisir. «Moi, ce que je voudrais, c’est qu’au deuxième tour, on doive choisir entre Benoît et Arnaud».

 

 

39 Commentaires

  1. Michel - Pierre
    Posted 18 janvier 2017 at 13:17 | Permalien

    « Le but de mon mail n’est pas d’alimenter une quelconque campagne publique contre Benoît Hamon. »
    Certes.
    L’enjeu, à 5 jours du 22, est en effet de les qualifier tous les deux si possible, lui et Montebourg, pour le deuxième tour.
    Et d’assurer en tout cas la victoire de l’un des deux le 29 !
    Dans cette double perspective et après les CAFÉS « PHILOche » de Fécamp et Rouen, voici une proposition de slogan « filochard » pour faire du vote du 22 JANVIER une GRANDE « MANIF » GAGNANTE :
    « VOTONS TOUS AU PREMIER TOUR
    POUR HAMON OU POUR MONTEBOURG »

  2. Florent
    Posted 18 janvier 2017 at 15:40 | Permalien

    Le revenu universel d’existence n’est pas une invention de Benoit Hamon mais un projet de société ancien qui a fait l’objet de nombreuses études universitaires.
    On peut y être opposé philosophiquement, et préférer garder le modèle actuel de société basée sur le travail salarié, mais je pense qu’Hamon a un certain mérite à amener cette réflexion dans les partis politiques (enfin, dans un parti capable de se poser ce genre de questions!)
    D’autant plus dans le contexte actuel de raréfaction du travail, car il fait peu de doutes que le remplacement galopant d’humains par des machines va causer de gros degats à court terme.
    Le revenu universel est une réponse (radicale dans le principe), au même titre que le partage du temps de travail, ou la taxation des robots, toutes les pistes sont bonnes à étudier. En tous cas méritent un peu plus de débat que des querelles de chiffres, ou un dédain à la Peillon qui balaie le projet d’un revers de main en disant que « ça n’a pas de sens ».

  3. Posted 18 janvier 2017 at 16:11 | Permalien

    oui, c’est un point de vue,
    mais pas du tout le notre, nous n’en avions d’ailleurs jamais discuté dans la motion B, ni a la rochelle ou Benoit ne l’avait pas du tout évoqué,
    pour un débat de ce type, comme vous dites, il y a pourtant de longues et anciennes études dont celles de Milton Friedmann et de pas mal de libéraux qui veulent absolument casser notre modele social et couper le cordon en salaire net et brut, entre travail et protection sociale,
    on comprend pourquoi ils y ont intérêt
    vous croyez que c’est « radical », pas nous,
    vous croyez qu’il y a raréfaction du travail, pas nous,
    vous croyez qu’il faut taxer les robots, pas nous
    comme la machinisation, la mécanisation, l’informatisation, la numérisation créer autant d’emplois qu’elle en détruira sinon plus
    mais le patronat comme à chaque fois essaie de « faire peur » et en profiter pour décrocher la protection sociale que nous avons su et pu lui imposer de payer
    vous pensez que toutes les pistes sont à étudier, sans doute,
    et nous les avons étudié depuis 24 ans que D&S existe
    nous ne balayons rien « d’un revers de main », ni par « dédain », mais parce que nous avons travaillé tout ça depuis longtemps et notre opinion est construite
    on a un certain mérite à le faire dans un parti qui ne lit pas
    j’ai publié 34 livres sur le droit social qui ont été abondamment diffusé et lu, ce sont des argumentaires détaillés
    personne n’est oblige de nous lire, ni nous ni notre revue mensuelle D&S mais il est dommage que nos travaux ne soient pas étudies davantage au moins dans notre motion B, dans la gauche socialiste, dans le parti
    car nous sommes tout de même plus proches que des « travaux universitaires  » en général, et que les libéraux qui défendent le RU
    mais nous,
    nous privilégions la réduction du temps de travail à 32 h, 28 h, 24 h etc..
    nous avons été à l’origine des 35 h sans perte de salaires, et a l’époque il fallait argumenter sérieusement déjà pour convaincre

    Benoit était pour les 32 h il y a peu… avant… comme nous… et à « l’émission politique » il démenti
    cela nous a chagrine, d’autant que c’était notre position commune et pas seulement avec la CGT
    ce serait bien s’il revenait à 32 h

  4. Pro-Filoche
    Posted 18 janvier 2017 at 17:41 | Permalien

    Cher Gérard Filoche,
    quand bien même un Hamon ou un Montebourg parviendrait à battre l’immonde Valls à la primaire, rien ne dit que le vainqueur ne se pliera pas devant le patronat une fois élu.

    Et force st de constater que cette crainte est loin d’être un fantasme : ils ne se sont engagés à rien à ce jour pour ce qui concerne le monde du travail : pas de retraite à 60 ans, pas de SMIC à 1800 euros net, pas d’amnistie des syndicalistes, pas d’augmentation des salaires ou de partage du temps de travail payés par le seul patronat…

    Ils s’engagent bien à abolir la scélérate loi El Khomri, mais pas la tout aussi scélérate loi Macron ou le CICE ou l’ANI…
    Et surtout, ils préfèrent nous distraire l’un avec le « salaire universel » et l’autre avec le « made in France », inepties par excellence pour ne surtout pas aborder un éventuel affrontement avec le patronat.

    L’émancipation des travailleurs ne sortira pas de cette compétition entre notables socialistes et je m’étonne que le militant trotskiste que vous êtes donniez tant de crédit à cette mascarade sans intérêt.

    Sans compter que les voix de gauche seront siphonnées par le droitier Macron et le nationaliste Mélenchon.

    Pourquoi n’appelez-vous pas à la grève générale dès maintenant, quel que soit le nom du futur locataire de l’Élysée ?

    Socialistement.

  5. Posted 18 janvier 2017 at 18:43 | Permalien

    nous avons choisi de voter a l’instant t sur la politique de la campagne pas sur la « carrière » des deux car sinon on ne voterait pas
    d’ailleurs je m’étais présenté !!

  6. Posted 18 janvier 2017 at 18:43 | Permalien

    nous militons pour gagner les 22 et 29 janvier c’est notre tache du moment, est ce clair ?

  7. thomine
    Posted 18 janvier 2017 at 18:50 | Permalien

    « nous privilégions la réduction du temps de travail à 32 h, 28 h, 24 h etc.. »

    heureusement que le ridicule ne tue pas !

  8. Posted 18 janvier 2017 at 18:54 | Permalien

    et sans doute un jour toute l’humanité travaillera trois heures par jour… et ça suffira a tous nos besoins
    paul lafargue

  9. sansressources
    Posted 18 janvier 2017 at 19:07 | Permalien

    à thomine
    avant la révolution, certains disaient, il faut abolir l’esclavage, le ridicule ne les a pas tués
    en 1936 on disait congés payés et journée de 8 heures, le ridicule ne les a pas tués
    alors que le patronat criait comme un goret que ce serait la ruine de la France, mais eux ne peuvent être ridicules, Gattaz est bien trop sérieux, avec son pin’s un million d’emplois, il n’était absolument pas ridicule

  10. socrate
    Posted 18 janvier 2017 at 19:16 | Permalien

    L’idée de revenu universel et autant d’obédience libérale que sociale mais pas pour les memes raisons.
    en parler lors de cette primaire se concoit mais si au final c’est pour dire que c’est un projet a long terme n’intéresse pas les français qui sont assez échaudés avec les promesses des politiques qui n’aboutissent jamais
    Par contre relever les minimas sociaux est une urgence absolue car avec 500 euros on ne peut pas vivre meme simplement.

  11. thomine
    Posted 18 janvier 2017 at 19:18 | Permalien

    le droit à la paresse et autres fantaisies! Vous avez été inspecteur du travail parceque vous haissez le travail.

    et ce jour là, les poules auront des dents ; ce que vous écrivez est absurde

  12. Gilbert Duroux
    Posted 18 janvier 2017 at 21:36 | Permalien

    Le travail est en expansion, parait-il. En effet, je viens de prendre le métro à la station « Place de Clichy ». Sur le quai, des jeunes désœuvrés ont été embauchés par la RATP pour faire monter les voyageurs tout le long du train, à chaque rame. Le genre de boulot idiot. Si c’était vraiment utile, on ferait la même chose à chaque station. Mais non, c’est pour la galerie. Ces jeunes seraient bien mieux chez eux à étudier ou bien plus utiles au service d’une association qu’ils auraient choisi d’aider plutôt que de perdre du temps à faire semblant.
    Autre boulot inutile : les pioupious qui se baladent dans les gares et qui font peur à tout le monde avec leurs flingots dont on se demande s’ils savent vraiment s’en servir tellement ils ont l’air de béjaunes que si on leur presse le nez il en sort du lait. Ça doit faire rigoler les terroristes en puissance qui n’ont tout simplement qu’à choisir une autre cible : les lieux publics avec plein de monde et non gardés, ça ne manque pas.
    Bref, la fable des emplois en expansion, ça me fait doucement rigoler. Je pourrais multiplier les exemples de « faux boulots ». Les idéologues de la « valeur travail » comme Valls ou Montebourg ont 50 ans de retard.

  13. Gilbert Duroux
    Posted 19 janvier 2017 at 1:09 | Permalien

    Le refus du travail, ce n’est pas que Lafargue :
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7112
    Mi février, « La horde d’or » sort enfin en librairie ! Le texte sera également disponible en ligne.

  14. Pro-Filoche
    Posted 19 janvier 2017 at 1:37 | Permalien

    Difficile de croire à l’instauration de la semaine de 32 heures avec un Hamon ou un Montebourg au pouvoir.

  15. Posted 19 janvier 2017 at 11:21 | Permalien

    je ne hais pas le travail et je suis du genre a travailler bénévolement 14 h par jour
    non je hais l’exploitation du travail par les actionnaires, les rentiers, les pillards de la finance

  16. Pro-Filoche
    Posted 19 janvier 2017 at 12:35 | Permalien

    Montebourg ministre de l’économie a donné des milliards d’argent public à la banque de PSA juste après que cette entreprise ait supprimé des dizaines de milliers d’emplois et sans en exiger le moins du monde le retour, d’autant plus choquant que la dynastie Peugeot est milliardaire.

    Voilà comment Montebourg afronte les puissants : à coups de billets de banque.

    Aujourd’hui en quête de virginité, il essaie bien sûr de se démarquer de ce gouvernement mais pour ne pas aborder la diminution du temps de travail et l’augmentation des salaires en prenant sur les profits, il a recours à la supercherie du « Made in France » : poudre aux yeux.

  17. sansressources
    Posted 19 janvier 2017 at 13:13 | Permalien

    thomine 12
    curieux raccourci, on est inspecteur du travail parce qu’on n’aime pas le travail, tutafé et même on peut aller plus loin, on est policier parce qu’on hait l’ordre, on est juge parce qu’on hait la justice, on est pompier parce qu’on hait les victimes et on est député parce qu’on hait la politique, la vie est simple avec thomine

  18. Posted 19 janvier 2017 at 18:06 | Permalien

    nul

    montebourg explique que des Florange il a mis sa démission dans la balance et s’est opposé la pol du gvt,
    puis il a été viré par valls pour ça hamon a hesité a suivre mais l’a été aussi

    nul ne cautionne la vie de montebourg, mais il faut voter dimanche et battre valls point

  19. Gilbert Duroux
    Posted 19 janvier 2017 at 18:54 | Permalien

    Est-ce que tu peux concevoir, Gérard, qu’on soit échaudé par toujours la solution du moins pire qui, finalement, aboutit toujours au même résultat. Ça n’a jamais donné rien de bon de se rabattre sur des carriéristes « prometteux de bonjours » comme on dit chez moi pour remplacer d’autres carriéristes.
    N’y aurait-il qu’un seul Gérard Filoche au parti dit socialiste pour que vous choisissiez toujours des planches pourries ?
    Je rappelle que Montebourg a choisi Hollande plutôt que la représentante de l’aile gauche du PS lors de la précédente primaire. Qu’il a intrigué avec Hamon pour que Valls soit nommé Premier ministre. Quand il a quitté le gouvernement, c’était pas pour faire dans le social mais au contraire pour aller du côté des patrons.

  20. Posted 19 janvier 2017 at 19:31 | Permalien

    et des que je ne suis plus candidat il faut choisir
    on a un seul bulletin on a choisi montebourg

  21. Pro-Filoche
    Posted 19 janvier 2017 at 22:27 | Permalien

    Un quasi-révolutionnaire ce Montebourg.

    C’est pas compliqué, la gauche : répartir le temps de travail entre tous sans baisse de salaire. Financement ? Prendre sur les profits du grand patronat, sur les milliards de CICE donnés en pure perte au MEDEF, sur l’évasion fiscale…

  22. Posted 19 janvier 2017 at 23:35 | Permalien

    Ils nous prennent tous (à part un ou deux) pour des débiles au point de ne pas comprendre que
    si l’on veut du travail pour tous, faut que ceux qui on un emploi travaillent moins et moins
    longtemps (départ en retraite) mais sans perte de salaire va sans dire (faut bien vivre, non ?) et
    si l’Europe n’est pas contente, eh ben c’est pareil et au même prix ! … m…. à la fin, çà suffit !!

  23. Gilbert Duroux
    Posted 19 janvier 2017 at 23:40 | Permalien

    On reste dans le « moins mauvais » (du moins en apparence, parce que la compétition entre opportunistes est serrée). Le moins mauvais, c’est toujours du mauvais, et ça empêche de construire du bon, à savoir un parti démocratique, sans magouilles, avec des nouvelles têtes, des militants pas encore compromis. Ton parti ne va pas s’effondrer si tu ne réponds pas à ce qui est présenté comme une urgence. Il n’y a aucune urgence à choisir avant le premier tour de la primaire du parti dit socialiste.
    Le court terme, ça va 5 minutes, il serait temps de voir plus loin.

  24. socrate
    Posted 20 janvier 2017 at 12:58 | Permalien

    le moins mauvais oui peut etre
    mais comme l’aurait dit Lapalisse c’est peut etre mieux qu un vrai mauvais
    n’oublions pas qu il s’agira de rassembler a la présidentielle
    si Melenchon refuse tout compromis la gauche aura perdu et nous avec
    et Melenchon n’aura aucune légitimité car seul le résultat issu des urnes donne une valeur a l’homme , pas les sondages ni les vues sur youtube , ni meme les réunions.
    souvenons nous que Sarkozy vendait tres bien son livre , avait de bon sondage , du monde en réunion avant de se faire débarquer a la primaire de la droite

  25. CRAYENCOUR
    Posted 20 janvier 2017 at 13:30 | Permalien

    @ 25
    la légitimité de Mélenchon lui est donnée par le mouvement qui s’est construit autour des idées qu’il défend et par ceux qui le suivent. Cette légitimité vaut bien celle du candidat de la primaire de la BAP dont on a pu constater que seuls ceux dont Cambadélis voulait bien ont pu se présenter. Et heureusement que Mélenchon est là pour défendre un programme social et écologiste car le programme des candidats les plus à gauche du PS l’est bien moins!

  26. Posted 20 janvier 2017 at 13:48 | Permalien

    mais il n’a pas de légitimite particulière, celle des médias ?
    celle que quel parti ? de quels syndicats ? de quel mouvement de masse ?
    D&S defend un programme depuis 24 ans auquel Mélenchon a emprunte, ce programme est solide constant, argumenté, chiffre, et surtout appuyé sur les luttes sociales, et les syndicats

  27. Gilbert Duroux
    Posted 20 janvier 2017 at 14:36 | Permalien

    La transition écologique, ça m’étonnerait qu’on la trouve chez D&S, vous êtes trop productivistes pour ça »la croissance ! », « la croissance ! »).

  28. socrate
    Posted 20 janvier 2017 at 18:16 | Permalien

    @26

    Montebourg avait mis en place un site internet ou les gens pouvaient faire des propositions ou voter pour un choix de solutions qui ont été incluses dans le programme de Montebourg

  29. Posted 20 janvier 2017 at 18:19 | Permalien

    en core un préjugé

  30. CRAYENCOUR
    Posted 20 janvier 2017 at 23:45 | Permalien

    @27
    Hyper démocratique en effet!
    le programme « l’humain d’abord » a été réalisé après de multiples forum dans toute la France et élaboré par les 3 partis membres du Front de gauche; désolé, mais c’est d’autant plus sérieux que c’est un programme construit et complet; pas un catalogue de quelques mesurettes.
    Bon, maintenant, mon but n’est pas de critiquer Montebourg; je pense qu’il est en effet le meilleur choix au PS? Mais sans être dans les rangs des insoumis, je les respecte et je suis agacé des multiples critiques de mauvaise foi que les PS et leurs amis lui adressent, d’autant que vous prétendez rechercher une union!

  31. Posted 21 janvier 2017 at 12:33 | Permalien

    lisez le programme de D&S chaque mois depuis 24 ans, sur ses sites, dans ses livres, par ses mels, ses meetings, ses medias,

  32. Michel - Pierre
    Posted 21 janvier 2017 at 18:08 | Permalien

    @31 (« … je suis agacé des multiples critiques de mauvaise foi … »)
    Il faut bien voir que ça se décoche dans les deux sens. C’est tout à fait agaçant, c’est vrai et, ce qui est plus grave, NÉFASTE !
    Le point sur lequel tout le monde devrait très vite tomber d’accord est que ça doit cesser car le RASSEMBLEMENT de TOUTES les forces authentiquement de GAUCHE est à la fois nécessaire et URGENT !

  33. Posted 21 janvier 2017 at 19:14 | Permalien

    Bien cher ami Gerard Filoche ;

    Mon introduction, à l’article de Michel Husson, datée du vendredi 21 01 2017

    J’ai le contentement de te faire parvenir en qualité d’ami cette analyse faisant référence à des éléments économiques puisant à la fois dans les théories économiques de Karl Marx et de JM Keynes mais aussi de l’auteur Keynésien Alvin Hansen lors de la crise des années trente puis d’économistes contemporains, la plupart américains comme Lawrence Summers, ancien secrétaire du trésor. Cet article s’avérait un peu trop touffu ce qui m’a amené a l’élaguer quand cela s’avérait nécessaire et n’enlevait rien à la problématique exposée.

    Cet article remarquablement informé apporte un éclairage récent sur de nombreuses questions bien mal posées par la plupart des Médias et même, c’est plus grave certains économistes paresseux. La question centrale débattue porte sur l’hypothèse dite de « stagnation séculaire » et de les possibles relations de causalité su’elle entretient avec la « baisse de la productivité » et la « crise de l’accumulation capitaliste » ainsi que des conditions de sa « reproduction du capital » (questions qui sont au cœur de l’analyse économique de Karl Marx). Or ce débat n’est ni purement d’histoire économique ni de pure théorie mais conditionne aussi la justesse et la mise en œuvre des politiques économiques présentes et à venir et notamment certaines options de politique sociales préventives comme le « revenu universel » qui seraient dépourvues de sens sans la prise en considération de cette hypothèse négative d’évolution globale du système capitaliste arrive a sa phase actuelle.

    Si l’on ne se contente pas de laisser agir à leur grès et selon leur intérêt étroit les forces des multinationales, des banques et de cette nouvelle quasi divinité barbare que sont devenus ces fameux marchés.

    Une connaissance approfondie de ces débats me paraît, par conséquent, indispensable pour être en mesure de bien de nous diriger dans les tumultes actuels et le fatras des faits partiels qui ne font qu’obscurcir celles et ceux qui sont prives de boussole et de grilles d’ analyse pertinentes.
    Il est très important de connaître l’état du Monde où l’on se trouve et d’apprécier avec justesse les marges de manœuvre des Nations, des Peuples et de ces regroupements de cercles d’intérêt économiques, sociaux et moraux que l’on nomme : les « classes sociales » et de « radiographier » et d’apprécier à sa juste mesure les soubassements et les fondations de la mondialisation/globalisation, même et surtout si celle-ci est amenée à se déliter ou plutôt à être enfin rectifiée et réorientée par le Politique reconquérant un rôle qu’il n’aurait jamais dû abandonner.
    Je t’en souhaite une lecture attentive et attends avec patience tes suggestions et conseils de lecture.

    Relu et révisé aujourd’hui le samedi 21 01 2017.

    ***

    Pour connaître le prisme d’analyse de l’auteur quelques indications sur les engagements intellectuels e politiques de l’auteur de cet article, Michel Husson extrait de Wikipédia

    Ancien militant du Partis socialiste unifié (PSU), il fut membre de 1979 à 2007 de la révolutionnaire Ligue communiste (LCR), dont il a fait partie du comité central entre 1995 à 2000, puis en démissionne en décembre 2006. Il est également membre de la Fondation Copernic, ainsi que du Conseil scientifique d’Attac. Il a participé à la création de l’association Agir ensemble contre le chômage (« AC ! ») en 1993.

    En désaccord avec l’attitude de la LCR vis-à-vis des collectifs anti-libéraux, il quitte la LCR1 et soutient la candidature de José Bové de à l’élection présidentielle2.)
    Prises de position
    Lors du second tour de l’élection présidentielle de 2012, il signe l’appel des économistes soutiens du Front de gauche pour battre Nicolas Sarkozy.

    ***
    Michel Husson : Stagnation séculaire : le capitalisme embourbé ?

    Les capitalistes sont inquiets. La crise a non seulement fait chuter la production, mais elle semble peser durablement sur la croissance à venir. Le constat est clair pour le FMI : « La croissance potentielle a diminué dans ces dernières années dans les économies avancées et émergentes. Dans les économies avancées, cette baisse a commencé dès le début des années 2000 et a été aggravée avec la crise financière mondiale. Dans les économies émergentes, en revanche, elle n’a commencé qu’après la crise. » [1] Et le FMI ne discerne pas de véritable amélioration : « La croissance de la production potentielle est susceptible d’augmenter légèrement dans les économies avancées (…) mais elle restera à moyen terme en deçà des taux d’avant la crise. Dans les économies émergentes, [elle] continuera à baisser ».

    Ces inquiétudes s’expriment à travers le débat sur la « stagnation séculaire » qui est porté par des économistes qui n’ont rien d’hétérodoxes. L’expression fait référence à un article de 1939 [2] où l’économiste Alvin Hansen définissait « l’essence » de la stagnation séculaire comme « des dépressions auto-entretenues qui engendrent un noyau dur et apparemment irréductible de chômage ». Mais il insistait surtout sur l’impact d’une baisse rapide de la croissance de la population sur la « formation de capital et la viabilité d’un système de libre entreprise ».

    Le débat contemporain recouvre au moins deux versions. La première fait référence aux effets de la crise financière et aux limites de la politique monétaire. Celle-ci serait rendue inopérante par le Zero Lower Bound, autrement dit par des taux d’intérêt proches de zéro qui limitent la capacité des banques centrales à relancer l’activité. Cette première catégorie d’analyses a l’intérêt de pointer le poids des dettes accumulées, mais elle débouche sur un appel à des politiques mieux adaptées, sans voir qu’elles sont contradictoires avec la logique profonde du capitalisme. L’un des participants à ce débat peut ainsi écrire : « Il n’y a pas de raison de s’infliger une stagnation séculaire si le gouvernement compense le désendettement du secteur privé par des mesures de relance budgétaire. » [3]

    La deuxième version, portée notamment par l’économiste Robert Gordon, insiste sur le rendement décroissant des innovations en termes de gains de productivité. Plus précisément sa thèse est que « les innovations n’auront plus à l’avenir le même potentiel en termes de croissance que dans le passé. » [4] Son pronostic est très pessimiste : « La croissance future du PIB par tête sera inférieure à ce qu’elle a été depuis la fin du XIXe siècle, et la croissance de la consommation réelle par habitant sera encore plus lente pour les 99 % du bas de la répartition des revenus ».

    Cette thèse est évidemment discutable, mais son intérêt est de poser la question du dynamisme du capitalisme qui repose, en fin de compte, sur sa capacité à dégager des gains de productivité. Un petit détour est donc nécessaire pour analyser les liens entre productivité du travail et rentabilité.

    Taux de profit et productivité

    Pour un marxiste, c’est le taux de profit qui détermine la dynamique du capital. Il faut donc détailler les facteurs dont dépend l’évolution du taux de profit. Marx a proposé une formule classique où le taux de profit dépend de deux grandeurs : le taux de plus-value et la composition organique du capital. Dans ce qui suit, on élargit cette décomposition de manière à la relier à des variables empiriquement observables.

    Le taux de plus-value dépend de l’évolution relative du salaire réel et de la productivité du travail. La composition organique du capital peut elle aussi être décomposée en une composition technique (le « volume » de capital par tête) et le prix des moyens de production exprimé en proportion du salaire.

    Le résultat de cette décomposition conduit au résultat suivant : le taux de profit augmente quand la productivité globale des facteurs augmente plus rapidement que le salaire réel [5]. Cette productivité globale des facteurs est une notion habituellement utilisée par les économistes néo-classiques. Elle est définie comme la moyenne pondérée de la productivité du travail et de l’efficacité du capital (que les néo-classiques baptisent évidemment « productivité »). Mais cette variable peut être construite indépendamment de toute référence théorique : il suffit de disposer de données sur le volume de production (le PIB), les effectifs salariés ou le nombre d’heures travaillées, sur la part des salaires et le volume de capital [6].

    L’intérêt de cette approche est d’établir les liens empiriques entre rentabilité et productivité. Jusqu’au milieu des années 1980, le ralentissement des gains de productivité se traduit par une baisse tendancielle du taux de profit.

    Ensuite, durant la phase néo-libérale, le capitalisme a réussi à rétablir le taux de profit malgré un ralentissement des gains de productivité (voir graphique 1). Mais il n’a pu le faire que sur la base d’une élévation régulière du taux d’exploitation et par la mise en œuvre de divers dispositifs qui l’ont conduit à la crise, comme on a déjà eu l’occasion de le signaler [7].

    Le débat sur la stagnation séculaire peut alors être interprété de la manière suivante : si le capitalisme est incapable de dégager de nouveaux gains de productivité, peut-il retrouver un dynamisme renouvelé sans retomber dans les distorsions et les contradictions du modèle néo-libéral ? On voit que ce questionnement dépasse une lecture « financiariste » de la crise et qu’il a l’intérêt de s’intéresser aux « fondamentaux » du capitalisme. Cette problématique générale conduit à poser deux questions essentielles portant sur

    - la possibilité d’un regain de productivité induit par les nouvelles technologies

    - et sur le rôle des pays dits émergents.

    L’examen de ces questions conduit plutôt à la définition d’un programme de travail qu’à l’énoncé de propositions achevées.

    Epuisement ou nouvel essor des gains de productivité ?

    La littérature qui s’intéresse à la prospective est aujourd’hui extraordinairement polarisée. D’un côté, il y a, comme on l’a vu, le « pessimisme » de Robert Gordon. Mais il y a aussi de nombreuses contributions mettant l’accent sur le développement de la robotisation, sur les innovations des technologies de l’information et de la communication (réseaux, économie collaborative, imprimantes, Big Data) .

    Le livre de Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee [8] est sans doute le plus représentatif de ce courant. Les auteurs soutiennent que, dans un nombre croissant de secteurs, les technologies digitales se substituent déjà au travail humain. C’est pour eux une bonne nouvelle car la productivité accrue permettra une croissance plus élevée et bénéficiera aux consommateurs sous forme de baisse des prix.

    Mais c’est une mauvaise nouvelle pour les salariés évincés par les robots et condamnés à perdre la « course contre la machine », pour reprendre le titre de leur précédent livre.

    D’autres économistes n’hésitent pas à quantifier le nombre de salariés concernés, et vont jusqu’à pronostiquer la disparition d’une proportion considérable d’emplois dans les décennies à venir. Dans une étude souvent citée [9], Carl Benedikt Frey et Michael Osborne mènent cet exercice dans le cas des Etats-Unis. Ils trouvent que près de la moitié des salariés (47 %) sont exposés à un risque élevé de voir leur poste de travail « informatisé », principalement les employés de bureau et les salariés des activités de service et le commerce . Plus récemment une étude [10] « établit » que 42% des emplois français sont potentiellement automatisables à 20 ans, et une autre [11] que 59 % des emplois allemands le seraient dans les prochaines décennies. ( …)
    Ce débat n’est d’ailleurs pas nouveau. Il y a plus d’un quart de siècle que Robert Solow énonçait son paradoxe : « On peut voir l’âge de l’informatique partout, sauf dans les statistiques de productivité » 12]. Cela fait aussi longtemps que domine la croyance selon laquelle le chômage de masse serait le résultat de gains de productivité accélérés. Mais cette thèse déjà ancienne de la « fin du travail » est contraire à la réalité : le chômage était beaucoup plus bas durant l’« Age d’or du capitalisme » (1945-1975), alors que les gains de productivité étaient beaucoup plus élevés.
    Une première réponse au paradoxe de Solow est qu’il faudrait plusieurs décennies pour que les innovations se traduisent en gains de compétitivité [13]. Une autre réponse a été apportée lors de l’éclatement de la « bulle Internet » au début des années 2000. Patrick Artus avait alors paraphrasé Marx [14] en montrant que les gains de productivité liés aux nouvelles technologies avaient été très coûteux en investissements et que cette augmentation de la composition organique du capital avait enclenché une chute du taux de profit. Bref, la « nouvelle économie » n’était bien qu’un cycle « high-tech » [15].

    Mais le paradoxe subsiste. Lawrence Mishel de l’Economic Policy Institute note que « les robots sont partout dans les médias, mais ils ne semblent pas laisser d’empreinte dans les données » [16]. Et il illustre son propos par le graphique 3 ci-dessous, tiré d’une étude approfondie de John Fernald [17], qui fait autorité. (…)
    Cette question reste ouverte, mais l’analyse devrait prendre en compte plusieurs facteurs et notamment la logique de l’accumulation du capital. Un fait troublant a été mis en lumière par une étude récente [18] de spécialistes reconnus du domaine. L’effet des gains de productivité liés aux nouvelles technologies « n’est jamais visible après la fin des années 1990 ». Mais surtout, lorsque cet effet est présent, « il résulte d’une baisse de la production relative [du secteur considéré] et d’une baisse encore plus rapide de l’emploi. Il est difficile de concilier ces baisses de production avec l’idée que l’informatisation et les nouvelles technologies incorporées dans les nouveaux équipements seraient à l’origine d’une révolution de la productivité ». Et les auteurs de conclure que leurs résultats « suggèrent à tout le moins que les solutions du paradoxe de Solow avancées jusqu’ici doivent être examinées de façon critique, et que les partisans d’une rupture technologique doivent fournir des preuves plus directes des transformations induites par les nouvelles technologies. Les déclarations antérieures sur la mort du paradoxe de Solow étaient peut-être prématurées ».

    La robotisation ou l’automatisation peuvent évidemment engendrer des gains de productivité dans l’industrie et dans une partie des services. Mais les innovations nécessitent des investissements, et ceux-ci doivent satisfaire le critère d’une rentabilité élevée. L’automatisation conduit à une remise en cause de la cohérence des sociétés (chômage de masse, polarisation entre emplois qualifiés et petits boulots, etc.) et aggrave une contradiction fondamentale, celle de la réalisation. Il faut en effet que les débouchés existent et on retombe ici sur la contradiction fondamentale de l’automatisation : qui va acheter les marchandises produites par des robots ?

    Les mutations induites par ce que l’on appelle maintenant « économie collaborative » nécessitent une réflexion spécifique. Sans forcément y voir une alternative au capitalisme, on peut cependant se demander dans quelle mesure ce type d’innovations peut être inséré dans la logique capitaliste : les ateliers d’imprimante 3D où les réseaux de co-voiturage ne sont pas forcément porteurs d’un élargissement du champ de la marchandise. C’est peut-être la réponse de fond au paradoxe de Solow : le flux des innovations technologiques ne semble pas se tarir, mais c’est la capacité du capitalisme à les incorporer à sa logique qui est en train de s’épuiser.

    Les pays émergents comme relais ?

    On reprend ici les principaux résultats d’une précédente contribution [19] qui décrivait le grand basculement du monde lors des deux dernières décennies : si les gains de productivité ont ralenti dans les vieux pays capitalistes, ils ont augmenté rapidement dans les pays dits émergents. On pourrait donc considérer que ces derniers vont prendre le relais. Mais plusieurs facteurs permettent de dire que la relève tend elle aussi à s’épuiser.

    Il y a une raréfaction de la mondialisation et un ralentissement de la montée en puissance des émergents. Certains d’entre eux, notamment en Amérique latine, reviennent à une insertion dominée dans la division internationale du travail. Le développement des « chaînes de valeur globales » se ralentit en raison de l’augmentation des coûts salariaux, notamment en Chine, et le ralentissement au Nord affaiblit les modèles exportateurs du Sud. Ce dernier point est particulièrement important dans la mesure où une bonne partie des gains de productivité réalisés dans les pays émergents étaient captés par les pays du Nord.

    Quel modèle social ?

    La problématique de la stagnation séculaire permet de dépasser ce que l’on pourrait qualifier de « crétinisme keynésien » caractéristique des contributions au débat qui ne posent le problème qu’en termes d’adéquation de l’investissement et de l’épargne ou de contradiction entre austérité et croissance. La question fondamentale, c’est le taux de profit. Ce qui détruit les sociétés, c’est la recherche à tout prix du rétablissement du taux de profit.

    - (…) Ernest Mandel, dans un texte de 1986 qui mérite d’être relu aujourd’hui [21], partageait ce pronostic pessimiste quant à l’usage capitaliste de l’automation, dont il montrait par ailleurs le caractère contradictoire : « Sa solution, c’est celle d’une société duale qui diviserait le prolétariat actuel en deux groupes antagoniques : ceux qui continuent à participer au processus de production de la plus-value, c’est-à-dire au processus de production capitaliste (avec une tendance à la réduction des salaires).

    - ceux qui sont exclus de ce processus, et qui survivent par tous les moyens autres que la vente de leur force de travail aux capitalistes ou à l’Etat bourgeois : assistance sociale, augmentation des activités « indépendantes », paysans parcellaires ou artisans, retour au travail domestique, communautés « ludiques », etc., et qui achètent des marchandises capitalistes sans en produire. Une forme transitoire de marginalisation par rapport au processus de production « normal » se trouve dans le travail précaire, le travail à temps partiel, le travail au noir qui touchent particulièrement les femmes, les jeunes travailleurs, les immigrés, etc. ».

    Comment ne pas voir dans ces exercices de prospective une image assez fidèle de la réalité actuelle ? Car c’est bien cette logique de fragmentation sociale qui est à l’œuvre depuis de longues années et que la crise ne peut qu’intensifier : « d’un côté les salariés susceptibles d’être mobilisés dans la guerre compétitive, de l’autre les salariés (et les pays) low cost » [22]. Ce durcissement des rapports sociaux n’est pas l’effet de la seule automatisation capitaliste dont on a vu que son potentiel est ambigu du point de vue du capital. Mais, en tout état de cause, elle n’engendre pas un progrès neutre, et on pourrait répéter aujourd’hui à propos des robots ce que disait Marx de la machine dans le chapitre « Machinisme et grande industrie » du Capital : « la machine n’agit pas seulement comme un concurrent dont la force supérieure est toujours sur le point de rendre le salarié superflu. C’est comme puissance ennemie de l’ouvrier que le capital l’emploie, et il le proclame hautement. » [23]

    Si elles n’ont pas permis de dégager des gains de productivité, les nouvelles technologies ont donc contribué à la fragmentation sociale. Et c’est cela qu’il faut remettre en cause, de deux manières principales :

    • en posant la question de la répartition : non seulement la répartition des revenus mais aussi la répartition des heures travaillées en faisant de la réduction de la durée du travail l’axe central d’un projet de transformation sociale ;

    • en interrogeant le contenu de la croissance et de l’accumulation. En régime capitaliste, la recherche de la croissance à tout prix passe toujours par l’intensification du travail, la mise en concurrence et la marchandisation de toute chose. C’est le contenu de cette croissance qu’il faut remettre en cause d’un double point de vue : son adéquation aux besoins sociaux et son respect des contraintes environnementales.

    Michel Husson

    Paul Arrighi

  34. Gilbert Duroux
    Posted 22 janvier 2017 at 3:20 | Permalien

    Bruno Gaccio, l’un des créateurs des Guignols, cite Gérard Filoche :
    http://rmc.bfmtv.com/emission/bruno-gaccio-ce-serait-bien-que-le-ps-disparaisse-parce-que-ce-parti-a-perdu-toute-utilite-1085233.html

  35. Posted 22 janvier 2017 at 6:35 | Permalien

    Quand la France explose son record d’exportations d’armements en 2016

    Boursorama avec AFP le 20/01/2017

    Jean-Yves Le Drian s’est félicité jeudi 19 janvier du nouveau record français d’exportation d’armements qui s’élève pour 2016, à plus de 20 milliards d’euros, soit plus de trois milliards de plus que le précédent record établi en 2015. Ce résultat est du en grande partie à la vente à l’Inde du chasseur Rafale et au méga-contrat conclu avec l’Australie pour des sous-marins.

    « En 2015 nous avons réalisé le chiffre historique de 17 milliards d’euros d’exportations. Pour 2016 le bilan n’est pas encore consolidé (…) mais nous avons atteint un nouveau sommet avec plus de 20 milliards d’euros de prises de commandes », a déclaré le ministre, lors de ses vœux aux armées. Ces exportations – mesurées en prises de commandes – avaient donc déjà atteint quelque 17 milliards d’euros l’année précédente, grâce aux premiers contrats de vente du chasseur Rafale à l’étranger, soit plus du double de l’année précédente.

    Fin de la pub dans 44Au terme de longues négociations, l’Inde a conclu en septembre l’achat de 36 avions de combat Rafale, fabriqué par le groupe Dassault. Après des débuts difficiles à l’exportation, le Rafale avait trouvé pour la première fois preneur en 2015 au Qatar et en Egypte. Chaque pays avait acquis 24 appareils.

    Autre succès : le choix par l’Australie du constructeur français DCNS pour renouveler sa flotte de sous-marins, un contrat géant de près de 40 milliards de dollars US pour la construction de 12 submersibles.

    « Notre équipe, votre équipe a créé des dizaines de milliers d’emplois en France et continue en même temps à garantir l’autonomie stratégique et indépendance de notre pays », s’est félicité Jean-Yves Le Drian. La « qualité des matériels français » et leur emploi par l’armée française sur les théâtres d’opérations extérieurs jouent un rôle clef dans ces succès à l’exportation, estime le ministère.

    La France est engagée avec ses chasseurs Rafale et Mirage dans les opérations aériennes de la coalition internationale contre le groupe État islamique en Irak et Syrie. Elle conduit aussi une opération antiterroriste, l’opération Barkhane, dans cinq pays du Sahel.

  36. Posted 22 janvier 2017 at 7:09 | Permalien

    vidéo de Mickaël Cham.

    elle montre ce que Fillon veut faire en été 17 pour détruire d’un coup tous nos acquis et résistances sociales,

    elle monte la grande responsabilite de melenchon lorsqu’il refuse l’unité de la gauche et mene une guerre anti socialiste

    1 354 830 vues
    Mickaël Cham
    29 décembre 2016, 00:55 · Les Ulis ·
    C’est pas possible ? Il est au courant qu’il est filmé ?

    Le « choc » #Néolibérale et #antidémocratique que prépare #Fillon pour casser nos #droits_sociaux et servir les intérêts de sa #caste …
    J’aimeAfficher plus de réactionsCommenterPartager

  37. Franck
    Posted 22 janvier 2017 at 13:56 | Permalien

    Le revenu universel n’est pas la seule faille du programme de B. Hamon. Ce dernier a dit qu’il compte renégocier la directive travailleurs détâchés. M. Valls l’a déjà renégocié et à même menacé de la suspendre. Cela n’a pas empêché cette directive d’être toujours active. Il faut suspendre cette directive. Point !
    De plus Benoit Hamon est contre le rapport de force avec l’UE et Merkel. Vous croyez que ces derniers vont céder à B. Hamon si on le les oblige pas ?
    En juillet 2015 B. Hamon a dit qu’il allait voter le memorandum imposé par la troïka à la Grèce, après le peuple Grec l’ait refusé durant le référendum, pour éviter que la Grèce sorte de la zone Euro (voir http://www.bfmtv.com/politique/benoit-hamon-l-accord-sur-la-grece-est-insoutenable-902687.html.
    J’ai toutes les raisons de croire que H
    Benoît Hamon se coucherait face à Merkel et l’UE s’il était élu président. Pour moi cet homme constitue un leurre et seule Arnaud Montebourg au PS est capable d’apporter une alternative.

  38. Cartiaux Michel
    Posted 23 janvier 2017 at 0:34 | Permalien

    Et Filoche qui se trompe UNE FOIS DE PLUS de poulain!Y a un moment où ilfaut se poser les bonnes questions lol

  39. Posted 23 janvier 2017 at 2:13 | Permalien

    pauvret si tu savais ce qu’on s’en fout de ton expression « poulain »
    D&S fait de la politique depuis 24 ans pas pour des poulains, mais pour une ligne politique, un programme politique et une unité de toute la gauche quelque soit le « poulain » la pouliche, le régiment et la cavalerie lis donc D&S et essaie de te former un peu aux principes, aux méthodes, au matérialisme, à l’action, a la théorie, on n’est pas prétentieux, mais on a un peu de bouteille

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