Au boulot n° 330 Voici la suite de vies et morts au travail.

 

Ce que vous ne voyez jamais sur les journaux télévisés.

Un chauffeur poids lourd de l’entreprise FRIGO TRANSPORTS 91 est décédé après avoir été écrasé entre 2 camions alors qu’il venait livrer le magasin LES HALLES d’AUCHAN à Meaux (77). Il s’était garé près d’un autre camion pour aider le conducteur et était descendu de son véhicule, lorsque pour une raison indéterminée celui-ci s’est mis en mouvement en se rapprochant de l’autre camion. Il a tenté de regagner sa cabine mais a été coincé entre les 2 véhicules et est mort sur le coup. Le camion était dépourvu d’alarme sonore ou de système de déclenchement automatique du frein de parking. Ce dernier n’était peut-être pas enclenché ou était défectueux.

Sur un chantier de construction à Osny (95), un salarié détaché par une entreprise portugaise (BATI PLUS) est décédé suite à une chute de 8 mètres, l’un des points d’ancrage de la plateforme en encorbellement sur laquelle il se trouvait ayant cédé.

Au sein de l’entreprise de transports HEPPNER (77 Châtres), un salarié a subi des fractures aux deux jambes et à un poignet après avoir été heurté par un chariot élévateur en marche arrière.

Sur un chantier de construction à Plaisir (78), un travailleur indépendant maintenait des plaques de granit devant être déposées sur un chariot lorsqu’elles ont basculé et lui ont coincé la main contre le chariot, provoquant le sectionnement d’une phalange et la fracture d’un doigt.

Le pronostic vital d’un salarié de l’entreprise de transports LMST est en jeu, après qu’il ait été heurté par un chevalet de 180 kg ayant basculé depuis le plateau d’un camion. Il avait défait les sangles d’arrimage et attendait la venue d’un chariot élévateur de l’entreprise utilisatrice SAINT-GOBAIN GLASS SOLUTIONS (92 Gennevilliers) afin de décharger le chevalet. Bien que le camion soit équipé d’une potence, le salarié aurait reçu pour consigne juste avant l’accident d’attendre le chariot

Une explosion dans une déchiqueteuse s’est produite sur le site de traitement de déchets électriques et électroniques TRIADE ELECTRONIQUE à Gonesse (95), provoquant l’hospitalisation de 16 salariés pour divers troubles (choc émotionnel, crise de panique, douleurs au ventre et aux oreilles…). Une enquête des services de Police et de l’inspection du travail est en cours pour déterminer les causes de cet accident. Une mesure d’activité partielle est en cours d’instruction, l’activité du site étant arrêtée. Plusieurs courriers d’observations adressés par les services à cette entreprise du groupe VEOLIA font état de fréquents départs de feu

Une infirmière s’est suicidée par injection massive de morphine au sein de l’hôpital de Longjumeau (91). Intérimaire, elle avait pris son poste le matin même mais était également employée sous CDI dans un autre établissement.

Ce sont des accidents du travail d’autant plus cruels qu’ils pourraient être évités, avec plus de précaution, plus de règles, moins de stress et de course à la rentabilité.

Gérard Filoche

 

chronique hebdomadaire n°330 a lire dans  l’humanité dimanche

 

One Commentaire

  1. Posted 23 février 2017 at 19:15 | Permalien

    Pire, ce qui n’est jamais réprouvé par la classe politique de droite ou de gauche au pouvoir, qui n’encourage pas les employeurs vertueux par la complaisance des politiques publiques de santé et sécurité au travail vis à vis d’employeurs indignes

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