Le prédicateur Macron pour la mort de la sécurité sociale et de l’assurance chômage

Tous VTC !

Macron tombe le masque dont il s’était affublé pour celles et ceux qui faisaient semblant d’y croire. Il est libertarien en fait. L’entreprise, l’entreprise, l’entreprise.

Exit la République, la démocratie, les services publics et tout pacte social.

Il est pour une société sans statut.

Macron, l’ami d’Uber, est allé chercher chez Le Pen l’idée perverse de réduire le salaire brut patronal pour hausser le salaire net salarial. Il vous promet du vent : « 500 euros » tout de suite (« pour un couple » !) pour un avenir de typhons et de tornades : plus d’assurance maladie, ni chômage, et pareil pour les retraites.

L’entreprise ne doit plus avoir aucune responsabilité sociale. Elle doit échapper à toute règle, tout code du travail. Redevenir un lieu d’exploitation pur et sans entrave. L’individu doit s ‘assurer tout seul (ce qui coûte plus cher et est inefficace).  Et le patron doit faire le maximum de profit et dividendes sans « charges » c’est à dire sans obligation de salaire brut, sans obligation de payer la reproduction de la force de travail.

Dans cet univers d’extrême droite de Macron, il ne restera plus qu’à attendre que le patron exploiteur rassasié, cesse de licencier et enfin « ruisselle » pour faire le bien aux gens.

En attendant cet hypothétique moment, l’état compensera façon aumône charitable, avec l’impôt des salariés, la maladie et le chômage de ceux qui seront exclus. Certains ajoutent un « revenu universel » pour les mendiants.

Il veut en revenir aux prédications de Marlon Brando dans « Queimada ». « Libérez les esclaves, car les salariés c’est mieux, vous ne les paierez que quand vous aurez besoin d’eux », à la tache, à la mission, au chantier, et ils se débrouilleront pour se loger, se soigner, s’occuper de leurs enfants et de leurs vieux.

 

C’est la mythologie des « facho Cro-Magnon » de l’aile droite du parti républicain US. Les tea party. Adversaires même du modeste « Obama care ».

Ils sont Cro-Magnon car ils nous ramènent à l’aube de la civilisation avant tout progrès solidaire entre humains. « Facho » parce que pour parvenir à cela, il faudra qu’ils infligent une défaite encore plus lourde aux syndicats, au mouvement social, aux socialistes, à la gauche organisée.

Une « société sans statut » : tout droit du travail, tout droit social sont exclus des règles de la concurrence qui sont réduites à minima. Macron, c’est bien le 19° siècle, ou bien c’est Mad Max, avant ou après, mais en dehors de la civilisation sociale.

 

Ce n’est pas le « candidat du travail » (il ne sait pas ce que c’est) c’est le candidat de l’exploitation maximale du travail.

 

au contraire de Macron Fillon  et cie :

une seule grande sécurité sociale pour toutes et tous !

 

Quatre questions clefs sur la politique de santé

- Comment voyez-vous l’articulation entre assurance maladie de base et complémentaires santé ? (Quel devrait être selon vous le panier de soins remboursable pas l’assurance maladie ? Faut-il augmenter les remboursements de la Sécurité sociale ? L’optique et le dentaire devraient-ils basculer intégralement vers les complémentaires ? Les complémentaires se plaignent de ne pas pouvoir co-piloter le système avec l’assurance-maladie, qu’en pensez-vous ?)

J’ai une position tout à fait tranchée et révolutionnaire : je suis opposé à tout le système de complémentaires, d’assurance prévoyance, et de mutuelles multiples. Je suis contre ce millefeuille absurde, couteux, et injuste. Absurde parce qu’il est complexe, lourd, bureaucratique. Couteux parce que les frais de gestion sont augmentés de façon scandaleuse : alors que la gestion de la « Sécu » coute environ 4,5 % de frais, celle des autres systèmes coûte autour de 25 %. Il existe maintenant 1100 mutuelles, ça n’a aucun sens, plus aucun rapport avec le mutualisme des origines. La seule vraie grande mutuelle doit redevenir la sécurité sociale, avec des cotisations uniques et proportionnées pour toutes et tous. Ceux qui cherchent toujours des simplifications devraient s’en réjouir non ? Des économies seront réalisées et on pourra enfin rembourser la lunetterie et la dentisterie, entre autres. Et ce sera plus juste pour tout le monde, ce sera le retour à l’égalité équilibrée de tous devant l’accès aux soins. Je le dis aussi pour toutes les cotisations des « indépendants » type RSI : elles doivent toutes revenir à la Sécu, aux caisses de protection sociale.

Ensuite comment cela doit il être « piloté » ? Démocratiquement ! La LFSS de Juppé 1995 est un échec : Bercy fait tout bureaucratiquement et quelques députés se relaient dans l’Assemblée nationale pour valider… Non, il faut en revenir à une gestion par les représentants des salariés et assurés eux mêmes, avec des élections à toutes les caisses sociales. Puisqu’il s’agit du principal des trois budgets de la nation, celui qui génère le moins de dette et de déficit, il doit être contrôle géré par ceux qui sont concernés : cela donnerait naissance a un « parlement social ». Les syndicats pourraient faire campagne tous les cinq ans, défendre leurs programmes sociaux et ça leur donnerait un rôle constructif réel et définirait leur représentativité.

Que les salariés des Mutuelles se rassurent à propos de l’emploi, ils seront ré embauchés à la Sécurité sociale !  Que nul ne s‘inquiète, cela dégagera d’énormes économies de frais de gestion pour le bien de tous, salariés et usagers !

J’ajoute qu’il y aura vraiment une nouvelle  branche jeunesse pour les jeunes en formation de 18 à 25 ans, et une branche dépendance pour le quatrième âge.

-   L’ANI, soit la complémentaire obligatoire en entreprise, a abouti à une forte segmentation des couvertures : CMU, ACS, complémentaire en entreprise, complémentaire seniors, complémentaire individuelle. Envisagez-vous une réforme pour sortir de cette complexité ? Comment voyez-vous les choses à ce sujet ?

Je me suis opposé à l’ANI du 11 janvier 2013 sur presque tous les points mais particulièrement celui-là. J’ai défendu les fondements de la Sécurité sociale tels qu’ils étaient posés dans  Les Jours heureux, le programme du Conseil national de la Résistance : « Chacun contribue selon ses revenus, chacun reçoit selon ses besoins. » Les mutuelles ont imposé leur maintien à côté de la sécurité sociale, sur la base d’une contribution volontaire et d’un « retour » plus ou moins inégal. Plus on avait les moyens de « se payer » une bonne mutuelle, plus on pouvait escompter recevoir.

Cela a ouvert une brèche qui n’a cessé de s’agrandir : les assurances privées fonctionnent avec le même principe, mais avec la rétribution des actionnaires en plus… enfin, en moins pour les salariés.

L’ANI, a rendu obligatoire l’adhésion des salariés à une complémentaire santé, qui peut être une mutuelle (56 % du marché actuel de 25 milliards d’euros), ou une institution « paritaire » de prévoyance (17 % du marché) ou encore une assurance privée (27 % du marché), ce qui a effacé le principe de base de la sécurité sociale.

Cela a aggravé le « millefeuille » diversifié et inégal de cotisations et assurances privées « complémentaires » au détriment des principes fondamentaux de la sécurité sociale : des cotisations proportionnelles de toutes et tous, collectées par les mêmes caisses et redistribuées à chacun selon ses besoins.

Le système du « millefeuille » cotisations, mutuelles, complémentaires, prévoyance et assurances, contribue aussi à dissimuler l’origine de la richesse liée au travail et à détourner ce salaire socialisé que sont les cotisations sociales vers la poche des dirigeants des organismes  «complémentaires ». Et les sommes en jeu, autour de 4 milliards d’euros, ne sont pas négligeables.

Mais pour ceux qui n’avaient pas de « complémentaire santé », est-ce que ce n’est quand même pas mieux que rien…

Chaque recul est justifié par ce type d’arguments : « mieux que rien ». Le recul de tous contre le « bénéfice » de quelques-uns. Il faut d’abord signaler que la complémentaire santé n’est pas acquise pour tous : les jeunes non-salariés, les retraités et les chômeurs ne sont pas concernés. Pour les salariés, il reste environ 400 000 personnes qui n’ont pas de complémentaire santé.

Le nombre de 4 millions de personnes, parfois avancé, correspond au nombre de salariés qui n’ont pas de couverture par leur entreprise et qui, depuis le 1er janvier 2016, sont censés l’avoir par contrat d’entreprise. Mais ces personnes cotisent plus que les autres salariés, l’ANI ayant fixé à 50/50 le partage de la cotisation entre le salarié et l’employeur, alors que la moyenne de la répartition était de 47/53. À noter aussi que le Medef, au sein duquel les sociétés d’assurances tiennent une bonne place, a combattu pour que ce soit les chefs d’entreprise qui décident en dernier ressort de l’affectation de ces prélèvements. Le Conseil constitutionnel, « au nom de la liberté d’entreprendre », a donné raison au Medef et ce sont donc les grands groupes d’assurances qui en bénéficient.

Pour autant, la concurrence a été féroce pour s’accaparer le marché, car tous les contrats actuels, qu’ils soient d’entreprise ou de branche, sont revus au moment de leur renouvellement. Le mode de désignation de l’organisme complémentaire est le seul point qui ait fait l’objet de débats acharnés, entre la négociation de l’ANI et l’adoption de la loi Sapin du 14 juin 2013 et même au-delà, avec un recours en Conseil d’État pour faire respecter la « saine » concurrence.

Et quel bénéfice pour le salarié ? Un « panier de soins » plus réduit que tous les autres … Les « avantages » prévus pour la dentisterie et la lunetterie sont inférieurs à ceux de la « complémentaire santé » liée à la C.M.U ! Pour ces nouvelles complémentaires, l’ANI précise aussi que les contrats donnent lieu à exonération de cotisations sociales pour les patrons, mais que le tout pour le salarié, est soumis à fiscalité !

-   Quelle est votre position sur le tiers payant généralisé ? Quelles sont les mesures que vous préconisez pour améliorer l’accès aux soins ? Comment lutter contre les déserts médicaux ?

Plus brièvement : le tiers payant doit être systématique, et les moyens doivent être donnés à tous les médecins et maisons de santé pour ce soit pris en charge de façon simple et efficace. Les progrès de la numérisation vont permettre cela et enlever toutes les lourdeurs de gestion et de paiement.

L’accès aux soins ? Mais il faut supprimer immédiatement le numerus clausus, et former un nombre important de médecins compétents non seulement pour nos besoins nationaux dans tout le pays mais pour les exporter dans les pays en développement qui en ont tant besoin et avec lesquels nous coopérons.

Il n’est pas difficile, à l’image de ce qui se fait dans l’installation et les mouvements de la fonction publique, avec des aides et subventions de faciliter des parcours assistés de médecins jeunes et en cours de carrière afin d’empêcher tout désert médical. Ne serait ce que par le développement aidé de maisons de santé généralistes ou spécialisées (PMI).

-   Quelle est la mesure phare que vous souhaitez mettre en avant sur ces questions de financement et d’organisation de la protection sociale santé ?

La fin du « millefeuille » !  Le retour à une grande Sécurité sociale appuyée sur les fruits du travail, gérée démocratiquement par le Parlement social des organisations syndicales des salariés, jeunes en formation, chômeurs et retraités, ce sera économie et démocratie, justice et égalité.

(Rappelons à tous qu’il y a trois budgets séparés en France.

-             Le budget de l’état qui pèse environ 300 milliards, génère 78,5 % de la dette présumée du pays : non pas parce que l’état dépense trop, mais parce qu’il n’a pas assez de recettes ! (si le taux d’imposition de Lionel Jospin avait été maintenu de 1999 jusqu’à aujourd’hui, il n’y aurait de dette !)

-                 Le budget des collectivités territoriales environ 200 milliards ne génère, lui, que 11,5 % de la dette présumée du pays. Le réduire c’est nuire a toute l’économie, aux investissements de toutes sortes et à la protection sociale.

-                 Le budget de la protection sociale pèse environ 450 milliards, c’est le plus important mais il est presque équilibré et n’a généré que 10 % de la dette présumée du pays (soit 210 milliards sur 2100 milliards environ).

Notons que ce dernier est le seul auquel a été appliquée la brutale « règle d’or » de Mme Merkel : il ne connaît presque plus de déficit… ce qui est un scandale, car, avec 6,625 millions de chômeurs, il devrait être en grand déficit ! Si ce n’est pas le cas, c’est que la vis a été serrée partout : soins dé-remboursés, hôpitaux traités honteusement comme des entreprises, renvoi au financement par « millefeuilles » privé couteux… et au détriment des malades les plus démunis et des personnels de santé gravement surexploités et maltraités – comme on le voit encore avec les infirmières en lutte.)


 

6 Commentaires

  1. Toto l'inquiet
    Posted 7 mars 2017 at 12:39 | Permalien

    « Macron L’écologiste ».

    Les dernières conséquences de son passage au gouvernement:

    https://www.sauvonslaforet.org/petitions/1084/non-a-la-mine-d-or-industrielle-en-foret-guyanaise

  2. socrate
    Posted 8 mars 2017 at 13:51 | Permalien

    Hamon a dressé hier des éloges a Touraine ministre de la santé
    faut il expliquer davantage.?
    Non on ne peut pas faire confiance a BH qui veut une autre politique mais félicite ses ex collègues pour leur bon travail….

  3. Posted 8 mars 2017 at 20:03 | Permalien

    t’es trop bête, tu écraserais tes propres supporters sans avoir compris qu’ils t’étaient utiles

  4. socrate
    Posted 9 mars 2017 at 1:46 | Permalien

    Alexandre Jardin: « L’équipe de Hamon est en train de lancer une fatwa contre nos mouvements  »
    Alexandre Jardin, candidat à la présidentielle pour le mouvement citoyen « Bleu Blanc Zèbre » a rapporté sur BFMTV ce mercredi qu’il n’avait pu rassembler que 56 parrainages réels sur les 500 nécessaires, à 46 jours du premier tour. Pourtant, le candidat a assuré qu’il avait 467 promesses de parrainage. « C’est effrayant », a-t-il lâché selon lui « le système est cadenassé » regrettant que les communautés de communes soient « dominées par les partis ». « L’équipe de Hamon, qui a un discours pro-citoyen, est en train de lancer une fatwa contre nos mouvements », a-t-il lancé.

    Mise en ligne le 08/03/2017
    http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/alexandre-jardin-l-equipe-de-hamon-est-en-train-de-lancer-une-fatwa-contre-nos-mouvements-921879.html

  5. Posted 9 mars 2017 at 15:47 | Permalien

    des bêtises

  6. Francois Boulanger
    Posted 7 avril 2017 at 10:31 | Permalien

    Bonjour,

    Fillon de même (mail à ses soutiens):
    « ➡️ Je veux baisser les charges sur les salaires : pour un salarié au SMIC, l’allégement sera de l’ordre de 350 euros par an, 700 euros pour un couple. C’est ce transfert du financement de la protection sociale vers la TVA que je veux mettre en oeuvre. Financer la protection sociale sur le travail, c’est une erreur. »

    Solidairement

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