Mon intervention au Conseil National du PS samedi 24 juin : s’abstenir face à Macron est indéfendable

Il faut, dans l’unité de toute la gauche,  combattre la politique anti-sociale de Macron :

Bonjour à toutes et à tous, bravo à la tribune,  franchement bravo, merci encore pour les conditions de mon intervention, merci vraiment, bien joué…

Bien. Vu les circonstances, je vais droit au fait sans fioriture : oui nous devons continuer au maximum à travailler ensemble pour reconstruire le parti socialiste, mais dans le bilan, le changement et la clarté. En votant contre la confiance au gouvernement Macron-Philippe. Sinon ce sera fini.

Nous devons « continuer à travailler ensemble » – pour répondre à la question posée expressément par Jean Christophe Cambadelis -  oui dans un grand parti de gauche, démocratique, socialiste, fonctionnant à la proportionnelle, avec des directions inclusives respectées.

Je ne réponds pas cela pas pour nous, pas pour celles et ceux qui sont dans cette salle, pas dans les « intérêts » des uns et des autres ici, pas pour les « élus » ni les « battus », pas pour l’appareil dirigeant du parti, mais pour les salariés, pour ceux qui souffrent dans le pays et vont souffrir encore plus de la politique anti sociale annoncée par la droite Macron. Il faut sauver le PS car s’il disparaît, c’est une défaite pour tous les salariés qui ont besoin d’un grand parti démocratique pluraliste social. Ce n’est pas un parti centraliste, plébiscitaire, vertical qu’il faut, mais une union de la gauche, un maillage des partis, syndicats, associations, dans les entreprises, bureaux, quartiers, territoires, rassemblant le maximum de sensibilités à gauche. A gauche, pas au centre, pas libéral.

Car nous ne sommes pas dans un « entre nous », nous sommes socialistes pas pour « occuper un espace » et défendre des places, mais pour défendre d’abord les salariés, le salariat, c’est à dire la majorité des exploités et des opprimés, de ceux, 93 % des actifs, la plus nombreuse, celle qui compte, ceux qui produisent l’essentiel  des richesses de ce pays et n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent. C’est notre base sociale.

Notre base sociale ce ne sont pas les prétendues CSP++ de Terra Nova, ni les « indépendants » auto entrepreneurs,  ni les chefs de start up, ni les traders, dits « classe moyenne », car avec eux ça ne fait jamais des majorités ! La majorité de notre base sociale, donc, ce sont ceux qui vendent leur force de travail, employés et ouvriers, c’est celle-là avec laquelle la politique droitière du quinquennat sortant nous a, hélas, fait rompre. Or sans répondre aux besoins et aspirations de cette base sociale, nous perdons et perdrons toutes les élections.

En 2012, les citoyens nous avaient tout donné : la présidence, le Sénat, l’Assemblée, 2 villes sur 3, 20 régions sur 22, 61 départements sur 100. La politique du quinquennat nous a fait perdre sept élections de suite et conduit le parti socialiste et toute la gauche dans un désastre historique.

La division de la gauche qui en est résulté, faute d’accord entre Benoit Hamon et Jean-Luc Mélenchon, a empêché l’occasion de sauver la seule chance encore possible de gagner la présidentielle. Puis la candidature Hamon a été ensuite affaiblie sciemment par  ceux du Parti socialiste qui l’ont sabotée en faveur de Macron. Si bien qu’un autre courant de gauche autour de Jean-Luc Mélenchon est passé devant porteur de divisions  nouvelles. Toute la gauche en paie le prix avec 71 députés sur 577. Et ce n’est pas fini, elle continuera d’en payer le prix, dans les luttes sociales, aux européennes et aux municipales si nous ne tirons pas les bilans nécessaires, si nous de clarifions pas le projet socialiste, si nous ne participons pas aux combats contre les projets scélérats du gouvernement Macron-Philippe.

 

Alors on nous dit que les bilans c’est pour plus tard.

Moi je souhaite que ce soit le plus tôt possible avec un congrès sur le fond Il faut éradiquer la politique qui nous a fait perdre.

Mais tout de suite, OK,  entrons dans l’opposition contre la « majorité présidentielle » et pour voter clairement contre la confiance a son gouvernement.

 

 

 

J’entends qu’il y en a qui défendraient l’abstention sur la confiance : sous prétexte d’attendre et voir. Mais c’est tout vu. On sait tout.

Macron c’est bien celui, sur la BBC, qui a félicité les Britanniques d’avoir « eu la chance d’avoir eu Margaret Thatcher ». Les grandes réformes de Macron, à part supprimer l’impôt sur la fortune, instaurer un CICE permanent pour les grandes entreprises, supprimer 120 000 fonctionnaires (alors que nous en manquons tellement !), Macron c’est la casse du code du travail et la baisse maxima du salaire brut.

Ils vont faire comment et dire quoi ceux qui veulent s’abstenir quand ils vont se trouver face aux ordonnances annoncées ?

Ils vont s’abstenir sur la mise en place  des referendums patronaux d’entreprises ?

 

 

Vont-ils s’abstenir sur les plans sociaux déclenchés à partir de 30 salariés au lieu de 10 salariés ? Vous savez ce que cela veut dire dans cette salle ? Jusqu’au présent le patronat faisait des licenciements par paquets de 9 pour ne pas avoir de responsabilités envers les salariés licenciés, là il va faire des « paquets de 29 », et ce sera des centaines de milliers de salariés virés sans la moindre aide, sans la moindre attention sociale.

Vont-ils s’abstenir sur la « barêmisation » des indemnités prud’hommes pour protéger les patrons délinquants et les licenciements abusifs ?  Vous le savez dans cette salle, cela veut dire un plafond pour protéger les patrons voyous et empêcher la justice pour les salariés qui en sont victimes. Alors que cela doit revenir a la décision des juges.

Vont ils s’abstenir sur les contrats de projets, de mission, de chantier réclamés depuis si longtemps par le Medef ? C’est à dire, vous le savez dans cette salle, la fin du CDI pour toutes et tous, le retour aux loueurs de bras à temps incertain, sauf pour les patrons qui décideront seules de la durée du contrat, les remplaceront comme ils veulent,  ne paieront plus de précarité, et mettront un terme aux contrats sans formalités sans motif, ni licenciements.

Vont ils s’abstenir sur le droit du licenciement ? car enfin il faut y revenir : faut il faciliter les licenciements ou contrôler les licenciements ? Ici vous avez tous vote au moins une fois pour le contrôle des licenciements, notre position traditionnelle, et puis le quinquennat a facilité les licenciements, allons nous nous abstenir ou revenir à une position de contrôle ?

Vont ils s’abstenir face au recul de l’état de droit dans les entreprises,  face au recul des négociations de branches, face aux négociations boutique par boutique, boite par boite, des droits des hommes et des femmes au travail ?  Vont ils s’abstenir dans le choix historique, théorique, pratique, juridique, entre soumettre les entreprises aux droits humains ou soumettre les droits humains aux entreprises ?

 

L’abstention est intenable face à la suppression des CHSCT. Déjà qu’il n’y en a que 44 000 dans 1,2 million d’entreprises, alors que le nombre d’accidents mortels du travail ré-augmente, alors que la souffrance au travail est de plus en plus grande.

Va t on continuer à s’opposer à une hausse du Smic ? Ne va t on pas réclamer une taxation des dividendes et une hausse des salaires, c’est à dire une redistribution des richesses entre capital et travail ?  Car de toute l’histoire de France, jamais le niveau des dividendes n’a été aussi élevé ! Ce qui va mieux en France au terme du quinquennat sortant, ce sont les riches, les multinationales, les 1000 entreprises qui produisent 50 % du PIB. Jamais leurs marges n’ont été aussi élevées. Mais pour autant ça ne « ruisselle » pas, au contraire, en haut, ils n’en ont jamais assez, ils siphonnent, ils pompent, car spéculer leur rapporte plus que d’embaucher, alors ils placent cela dans les paradis fiscaux et non pas dans l’emploi.

 

L’abstention est indéfendable face à la proposition de Macron de reporter d’un an, de janvier 2018 à 2019, le prélèvement de l’impôt à la source afin de masquer la suppression totale du salaire brut.

 

C’est une manipulation de millions de salaires pour baisser leurs salaires bruts en leur donnant l’illusion de quelques euros sur leur salaires nets.  Car Macron va décharger les actionnaires, le capital, les employeurs de l’obligation de payer la protection sociale de leurs salariés, salaire brut et super-brut. Il supprime des centaines d’euros de cotisations sociales payés jusque là par les employeurs (assurance maladie, chômage, retraite) afin de les faire payer à l’avenir par l’impôt, par nous toutes et tous. Notre modèle social, qui relève davantage de Bismarck que de Beveridge va devenir totalement Beveridge, anglo-saxon, et diminuer d’autant de moyens et d’efficacité. Cadeaux fabuleux fait au Medef contre les salariés.

 

Qui va s’abstenir en se disant socialiste, devant pareille contre révolution, qui va mettre mettre à bas, ce qui reste des « jours heureux » du programme du CNR, de la Résistance, de la seconde guerre mondiale ? On ne peut pas être socialiste et pour Macron. La ligne rouge est là. Et l’abstention ambiguë, c’est la prolongation assurée de la fin du Parti socialiste, des millions de nos lecteurs diront : « ils ne savent décidément pas tirer les leçons », ils « continuent d’être assis entre deux chaises », « on ne peut pas leur faire confiance davantage pour l’avenir » ! Nous repartirons pour cinq ans sans avoir la moindre chance de reconstruire le Parti socialiste et la gauche.  Morceau par morceau, ce sera la décomposition, les appels au renouveau se multiplieront mais sans sens.

 

Il n’y a qu’une claire et nette opposition face au gouvernement de droite thatchérien, de Macron qui soit compréhensible, lucide, préparatoire aux combats qu’on va à nouveau mener au nom des salariés du privé comme du public. Je sais qu’il y a des millions de gens, trompés qui croient encore ( à cause de l’aile droite du PS ?) que Macron est au centre, mais le « centre » ça n’existe pas, Macron, c’est la dictature exacerbée de la finance,  du Medef, du CAC 40, il faut le dire, l’expliquer, par un vote clair contre la confiance.

Je conclus en redisant que l’unité de la gauche est conditionnée par ce vote clair contre la politique de Macron et que sans unité de la gauche rose rouge verte, avec les Verts, le PCF et FI, il n’y a pas non plus d’avenir, ni de victoire, ni de « gauche de gouvernement », seulement un horizon de défaite pour les salariés, toute la gauche et les socialistes.

 

31 Commentaires

  1. Gilbert Duroux
    Posted 26 juin 2017 at 10:41 | Permalien

    Bravo ! Tu as dit tout ce qu’il faut dire. Malheureusement, tu prêches dans le désert. Il est trop tard maintenant pour redresser le paquebot à la dérive.

  2. Posted 26 juin 2017 at 10:49 | Permalien

    Nous verrons. Le ps a son destin encore entre les mains

  3. Médusa
    Posted 26 juin 2017 at 12:59 | Permalien

    https://twitter.com/carpediem4lifeb/status/878643849702330368

    C’est vrai qu’on ne vous a laissé parler qu’après le vote ?

  4. Médusa
    Posted 26 juin 2017 at 13:13 | Permalien

    Bonne intervention sur la nécessité de voter contre la confiance, mais la messe est dite :

    « Chez les élus, le temps où le parti donnait ses consignes semble être un lointain souvenir. ‘Franchement, on s’en fout du BN, balayait récemment un député auprès de Marianne. Les seuls fondés à prendre une décision, c’est nous, ceux qui ont été élus, pas ceux qui se sont fait battre.’ Et le même de poursuivre : ‘Je fais ce que je veux, je suis totalement libre. Ma réélection, je ne la dois qu’à moi.’

    En interne, un cadre socialiste admet lui aussi, un peu dépité, que ‘le parti a perdu en légitimé par rapport aux députés. Surtout qu’au niveau du BN, il y a quand même beaucoup de perdants’. »

    https://www.marianne.net/politique/le-ps-decide-de-refuser-la-confiance-macron-deputes-en-conseil-national-pas-si-simple

  5. Posted 26 juin 2017 at 15:48 | Permalien

    Cher Jean-François,

    Toute une page sur mon bouquin dans le numéro de mai de D & S, quel honneur vous me faites ! Merci infiniment.

    J’avais aussi envoyé le livre à une dizaine d’autres médias français (Le Monde, Libé, L’Obs, etc.),mais aucun d’entre eux n’a réagi. Heureusement qu’il reste la vraie presse de gauche !

    Avec mes amitiés et bel été.

    Jean-Claude Rennwald

    PS1. Merci de m’envoyer une version pdf de chaque numéro. C’est pour faire un peu de pub auprès de quelques amis et camarades suisses.

    PS2. Absent durant une dizaine de jours, j’ai dû recevoir D & S de mai entre le 9 et le 17 juin, ce qui me paraît un peu tard. Et je n’ai toujours pas reçu le numéro suivant. Ce ne sont pas des critiques, mais des constats susceptibles de vous aider.

  6. Posted 26 juin 2017 at 15:52 | Permalien

    il y avait quarante inscrits, ils m’ont mis environ en trentième
    mais juste avant mon tour, ils ont decide de passer au vote sous prétexte que beaucoup de délégués devaient partir à 17 h
    on a donc fait une interruption de séance pour amender le texte qui nous avait ete donne quelques minutes plus tôt,
    on a fait un amendement préconisant le votre « contre la confiance »
    on est revenus, on a lu l’amendement cambadelis l’a découpé en deux, il accepté la premier partie, « le ps est dans l’opposition » et refuse la preconisation de voter contre
    il a fait voter aussitôt, et sans compter les voix ( a l’oeil cela faisait 40 pour l’amendement et 60 contre) il est passé au vote du texte entier,
    ils disent 85 % amis nul n’a compte in fine, les gens commençaient a partir,
    et ce fut le moment de me donner la parole… avec 10 derriere moi
    j’ai parlé pour écrire mon intervention !

  7. Pro-Filoche
    Posted 26 juin 2017 at 16:23 | Permalien

    En 1993, la gauche n’avait plus que 67 députés à l’Assemblée Nationale. Avant même la fin de la législature, elle devint majoritaire en 1997.

    On verra…

  8. Posted 26 juin 2017 at 19:27 | Permalien

    Il faut ajouter à cette ambiance le vote qui n’est pas anodin à mains levées pour la présidence du groupe LREM avec l’ex socialiste Richard Ferrand comme seul candidat.
    Je ne rejete pas les idées de Macron par principe mais là force est de constater qu’on ne se donne même plus la peine de renvoyer l’image d’un semblant de vote libre, ce qui interroge sur les intentions démocratiques.
    Même le Modem a voté a bulletin secret ce qui laissaotvla liberté de s’abstenir voire voter contre ke candidat unique.

  9. Posted 26 juin 2017 at 19:39 | Permalien

    mais Macron n’est pas un démocrate et ne cherche pas à l’être, il fait marcher la France comme une start up, et le gouvernement comme un conseil d’administration, les citoyens sont « subordonnés » comme les salariés, il enlève le code du travail aux salariés, il enlève l’état de droit en faveur de l’etat d’urgence permanent, comprends bien a temps ce qui s’annonce

  10. Posted 26 juin 2017 at 19:55 | Permalien

    l’aile droite s’en va ?
    Et de huit. Après la création du groupe parlementaire des « constructifs » LR-UDI indépendant du groupe LR, voici venir le groupe des *progressistes*, coincé entre LREM et le PS. Rien d’officiel pour l’instant, mais le député Olivier Falorni (divers gauche, ex-PS depuis sa candidature dissidente face à Ségolène Royal aux législatives de 2012) annonce dans Le Parisien, ce dimanche 25 juin, avoir réuni « plus d’une vingtaine de députés » afin de former un groupe à l’Assemblée nationale, autour de la personne de Manuel Valls :

    Je suis confiant car nous avons déjà réuni plus d’une vingtaine de députés.
    Le Parisien révèle que le député de Charente-Maritime est à l’initiative de la formation de ce huitième groupe, avec Sylvia Pinel (PRG) et, plus surprenant, François-Michel Lambert, député LREM. Olivier Falorni en explique le but :

    Nous voulons être le troisième pilier de cette majorité, avec La République en marche, le MoDem au centre droit et nous au centre gauche.
    Les « constructifs » de droite apprécieront. Dans le JDD de ce dimanche, on apprend également que l’ancien Premier ministre a été vu à une réunion au siège du PRG où certains se disent « prêts à l’intégrer ».

    En tout cas, pour que Manuel Valls ne siège pas avec les non inscrits aux côtés de Marine Le Pen, par exemple, il faut trouver au moins 14 élus. Pour cela, il est allé chercher du côté des divers gauche, des radicaux de gauche mais aussi des radicaux de droite, à en croire François-Michel Lambert. Selon lui, « même des radicaux valoisiens » ont vocation à rejoindre le groupe, fâchés qu’ils seraient avec Jean-Christophe Lagarde de l’UDI. Et aller réunir à nouveau les radicaux des deux rives, comme à la création du Parti radical en 1901, ça sent bon le *renouveau*. Mais après tout, pourquoi pas. La réunification des radicaux était déjà en cours.

    Ainsi, nous aurions huit groupes au Palais Bourbon, soit un record depuis la IIIème République. Mais rien n’est encore joué. Mardi prochain, les groupes politiques seront inscrit à l’Assemblée et nous verrons combien répondront à l’appel. D’ici là, Olivier Falorni ne s’emballe pas :

    Tant que leur signature n’est pas officiellement enregistrée, je reste prudent.

  11. Posted 26 juin 2017 at 19:58 | Permalien

    J’ai adressé aujourd’hui à Emmanuel Gregoire, premier fédéral du PS Paris, ma lettre de démission du Parti Socialiste.
    Quand au mois de janvier dernier j’ai rejoint la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron j’ai pensé, comme bon nombre d’électeurs, de militants et d’élus socialistes, qu’il y avait un chemin pour concilier le PS et ce que j’espérai alors être la future majorité présidentielle. C’était d’ailleurs le sens du texte que j’avais publié ici-même.
    Force est de constater que ce n’est aujourd’hui pas possible. Les instances du PS l’ont clairement confirmé ce week-end, ce que je respecte même si je le regrette.
    J’ai donc décidé de mettre en accord mes engagements politiques et mon appartenance partidaire en quittant le Parti Socialiste après près de 30 ans d’engagement et de militantisme. Et je participerai au rassemblement de La République En Marche le 8 juillet prochain.
    Je reste convaincu que cette voie à la fois progressiste et européenne doit pouvoir nous rassembler à l’avenir. En attendant j’adresse un salut amical et reconnaissant à toutes celles et tout ceux auprès de qui j’ai milité et exercé des responsabilités pendant toutes ces années. Elles et ils ont fait ce que je suis aujourd’hui, même si nos chemins divergent. Et à défaut de militer dans le même parti je suis certain que nous nous retrouverons dans nombre de combats. Et évidemment autour de verres pour refaire le monde, car il a toujours besoin d’être refait.
    Hasta la vista ! Siempre.

    MP

  12. CRAYENCOUR
    Posted 26 juin 2017 at 21:39 | Permalien

    @11Je ne sais pas qui est MP, mais oser reprendre en le contrefaisant le « hasta la victoria, siempre » est pitoyable de la part de quelqu’un soutenant le libéralisme nauséabond et rampant de Macron et donc de la droite; à moins que l’inculture politique n’ait encore frappé un « socialiste »

  13. CRAYENCOUR
    Posted 26 juin 2017 at 21:48 | Permalien

    Comment peuvent ils continuer ainsi? Pas de programme; pas d’entente; plus rien n’unit les membres de ce PS et nombre veulent encore temporiser!!!
    Quand à l’union de la gauche permettant la victoire; je préfère 1000 fois une union de plusieurs partis de gauche, ayant chacun son programme mais ayant, par compromis réalisé un programme commun à un nouveau PS regroupant une nouvelle fois des courants si éloignés qu’ils n’ont rien à faire ensemble, sauf vouloir être hégémonique pour permettre à l’une de leurs tendance d’accéder au pouvoir. Par pitié; ne cherchez pas à reproduire les mêmes erreurs qui ont amenée la gauche là où elle est aujourd’hui!

  14. Posted 27 juin 2017 at 8:44 | Permalien

    mao peninou

  15. Posted 27 juin 2017 at 9:33 | Permalien

    http://list.filoche.net/message-596-36446-cfd2e88db5c6bd4bb856cc12a515e94e

    Bien cher ami Gerard ;

    C’est appel est ce qui existe de mieux et de plus réaliste dans le champ de ruines des gauches actuelles.
    1 – le meilleur de cet appel est de lettre au cœur la perspective de l’unité des gauches a reconstruire qui prendra, peut-être, plus de temps que nous l’imaginons si l’on se réfère au si difficile chemin de l’union de la gauche de 1962 a 1981 ( voir les 2 tomes du livre de Jean Poperen, qui fut expert en la matière €

    2 – pointer les élections européennes qui auront lieu en 2020 est lucide. Mais il faudra de déterminer entre une ligne anti-libérale et anti-européenne et une ligne d’alliance avec d’autres gauches européennes visant a réorienter l’Europe sur i. Projet de défense de ses classes populaires.
    3 – le débouché de cet appel revêt implicitement une dimension de cartel plus que d’une effervescence venant de la base a potentialité d’auto-organisation. Certes les deux démarches ne sont pas incompatibles mais bien complémentaires et de nature a se renforcer mutuellement.
    4 – le mouvement spontané des masses actuellement affaibli par la « suma-divisio » syndicale ( entre CGT/FO/Sud d’un côté CFDT de l’autre) pourrait fort bien repartir sur un événement et une crise que nous ne connaissons pas.
    Il faudrait être en mesure de reprendre comme axe prioritaire la reconstruction de l’unité syndicale.

    Bravo et bien a vous pour cette démarche unitaire.

    Paul Arrighi ( militant )

  16. Gilbert Duroux
    Posted 27 juin 2017 at 10:17 | Permalien

    mao peninou : ce renégat est un élu du 10 ème arrondissement de Paris, adjoint d’Hidalgo.

  17. Posted 27 juin 2017 at 10:39 | Permalien

    mais les macroniens cherchent a mettre hidalgo en minorité ?

  18. Posted 27 juin 2017 at 10:46 | Permalien

    Bonjour,
    Vous trouverez ci-joint la lettre ouverte à toute la gauche adoptée ce week-end par le Conseil national de la Gauche démocratique et sociale (GDS).
    GDS est un réseau de militant.e.s constitué autour de la revue Démocratie& Socialisme, dans la foulée de la campagne Filoche2017 pour les primaires.

    Ce réseau est ouvert à toutes celles et à tous ceux qui, se reconnaissant dans la gauche et membres ou non d’un parti, veulent mettre « le social au cœur » d’un nécessaire rassemblement de la gauche.
    Cordialement
    Gérard Filoche

    Presse GDS/ Filoche 2017 : 0670626359.

  19. 1956
    Posted 27 juin 2017 at 10:55 | Permalien

    Oui, ils seront majoritaires à s’abstenir ou voter la confiance.
    L’opposition de posture temporaire pourrait ne même pas rassembler 15 voix.

    L’opposition réelle aux projets portés par le gouvernement Macron/Medef se réalisera dans la société sans le PS dont la boussole politique est malheuseusement clairement orientée contre le salariat depuis trop longtemps.

    En conclusion tragique: le groupe parlementaire socialiste dans son ensemble n’a qu’une fonction commune: diviser et décrédibiliser le mouvement social, en l’infiltrant, au profit du Medef.

  20. Posted 27 juin 2017 at 11:10 | Permalien

    ce complotisme par contre, n’a pas de sens
    en fait la lutte de classes traverse le PS et le pousse a choisir, basculer comme Valls, ou revenir a gauche, tel est l’enjeu réel pas simulé

  21. Pro-Filoche
    Posted 27 juin 2017 at 14:00 | Permalien

    La droite Macronienne est en train de s’entourer d’un bourrelet de prétendus « modernes », « réformateurs » à la Valls ou à la De Rugy. Pour mieux instiller dans l’opinion que les idées de gauche défendues par les opposants à ces droitiers seraient des « dangereux ».

    En témoignent les interviews de Valls (ce matin sur RTL) ou le portrait de De Rugy (sur Le Parisien). L’opinion publique est priée d’aimer ces réformateurs modérés si dévoués et de vomir les idées de gauche « trop radicales ».

    C’est habile. Et pervers.

  22. Pro-Filoche
    Posted 27 juin 2017 at 14:10 | Permalien

    Hidalgo a, à ma grande surprise, appelé à voter El Khomri aux législatives (profession de foi à l’appui).

  23. Gilbert Duroux
    Posted 27 juin 2017 at 14:33 | Permalien

    GF : « ce complotisme par contre, n’a pas de sens
    en fait la lutte de classes traverse le PS et le pousse a choisir, basculer comme Valls, ou revenir a gauche, tel est l’enjeu réel pas simulé »
    Tu as raison sur le complotisme. Par contre, si la lutte de classes traverse le PS, c’est bien en raison du changement de nature du PS. On ne peut pas nier que la composition sociologique du PS a changé. Jadis, le PS était un parti populaire, les ouvriers et employés étaient nombreux. Aujourd’hui, le PS est devenu un parti de notables et d’élus, c’est indéniable. Si la direction est ce qu’elle est, c’est parce qu’elle ressemble à la base. Les Filoche et autres ouvriers ou fils d’ouvriers y sont des marginaux alors qu’ils devraient être le tout venant.

  24. Gilbert Duroux
    Posted 28 juin 2017 at 10:16 | Permalien

    @ PRO-FILOCHE
    Tu ne savais pas quelle était de droite, Hidalgo ? Elle a toujours défendu des mesures comme le travail du dimanche.

  25. Posted 28 juin 2017 at 10:30 | Permalien

    c’est faux

  26. Gilbert Duroux
    Posted 28 juin 2017 at 15:52 | Permalien

    On dirait que tu prends à chaque fois un malin plaisir à me contredire. À chaque fois je suis obligé de prouver ce que j’avance (jze ne m’avance jamais sans avoir des biscuits, contrairement à toi). Le plus souvent, tu me censures parce que tu n’aimes pas reconnaître tes torts.
    Voici donc – si tu ne me censures pas – la preuve de ce que j’avance au sujet d’Hidalgo et du travail le dimanche :
    https://www.marianne.net/economie/alerte-reniement-anne-hidalgo-se-range-finalement-au-travail-le-dimanche

    (jusqu’où va se nicher la solidarité entre anciens inspecteurs du travail…)

  27. Gilbert Duroux
    Posted 28 juin 2017 at 18:26 | Permalien

    Aie, il semble que FO soit en train de tourner casaque. Mailly vient d’annoncer que les déclarations de la ministre du travail allaient dans le bon sens. Il n’y a plus que la CGT à être radicalement contre le projet de loi.

  28. Pro-Filoche
    Posted 28 juin 2017 at 18:28 | Permalien

    Eh bien, je ne regrette pas de ne pas avoir voté pour elle en 2014 mais pour la liste diverse de Claude Sauton (homme de gauche qui a rassemblé des gens de gauche autour de lui et qui a fait 1%). Et au second tour, je me suis abstenu.

    Non mais ! Je voterai PS quand son Premier Secrétaire s’appellera Gérard Filoche.

  29. Posted 28 juin 2017 at 19:30 | Permalien

    ce n’est pas sur encore

  30. Bourdais Marc
    Posted 29 juin 2017 at 16:26 | Permalien

    Mr Filoche, hors de toute question de personne, j’aimerai enfin comprendre ce qui vous différencie clairement ou même vous oppose aux différentes propositions de FI ?

    Avec mes remerciements

  31. Posted 30 juin 2017 at 6:05 | Permalien

    mon programme est 1800, 60, 32, 20, 5… celui de D&S
    il n’y a pas de question de personne

    FI n’incarne aucune rigueur programmatique a nos yeux, D&S, nous défendons un programme » le social au coeur », a nos yeux infiniment plus recherché, plus expérimenté, plus performant (cf nos titres, note campagne http://www.filoche2017 et notre revue mensuelle depuis 24 ans)
    Jamais nous ne « rejoindrons » FI, ce n’est pas notre truc, notre praxis, notre projet,
    nous n’aimons pas les chefs, ni les bonaparte,
    Nous n’avons aucun examen à passer, aucune leçon à recevoir, rien à faire « oublier », nous sommes fiers d’etre des socialistes (gauche socialiste D&S) fiers de nous etre battus pied a pied contre Hollande des l’ANI, la loi Sapin, la loi Ayrault, la loi Macron, la loi El Khomri,
    Nous ne supportons pas la grossièreté les injures, les mépris, la suffisance de beaucoup trop de membres FI sur les réseaux sociaux, le ton donneur de leçons, cela nous semble relever d’un sectarisme triomphaliste, comme on en a connu dans les années 70 avec les maoïstes,
    il faut des militants eduqués, cultives, formés, nourris d’histoire pas des suivistes qui croient nécessaire de balayer tout alors q’iil faut associer tout
    oui au « degagisme » contre l’oligarchie, la droite, la classe dominante, mais pas a gauche
    FI ne durera pas à cause de cela ça finira en mille morceaux – malgré ou plutôt à cause de l’autoritarisme qui y règne.
    Dommage d’ailleurs car ce sera du gâchis militant le jour ou vous tiendrez un congrès et le jour… oui vous ‘n’en tiendrez pas.
    Nous sommes pour un grand parti de toute la gauche uni et pluraliste, démocratique avec droit de tendance, tout ce que n’est pas et ne sera jamais « FI »
    On n’est pas « peuple » on est lutte de classes,
    On n’est pas « insoumis » on est syndiqués
    On est pour l’Europe d’Hugo et de Trotski, pour une Europe sociale et démocratique, pour une Europe des peuples, pas pour une Europe des banques, donc pas pour l’UE, mais pas pour le nationalisme, ni pour le souverainisme
    Nous ne sommes pas nationalistes mais internationalistes, on chante l’internationale et pas seulement la Marseillaise
    une de vos candidates FI dans le Pas de Calais fait campagne « insoumise et patriote », ça on ne le fera jamais
    on ne parle pas « aux gens » mais aux camarades, aux amis, aux citoyens,
    on préfère un ouvrier allemand qui mange du hareng plutôt qu’un patron français qui nous bouffe tout cru
    Notre mouvement est enraciné dans l’histoire du mouvement ouvrier, on n’est pas et on ne veut pas être « neufs » : sans passé pas d’avenir ! Sans bilan du stalinisme et de la social démocratie, pas de programme révolutionnaire
    nous ne sommes pas partisans des élucubrations de Mme Moufle
    La social démocratie en crise partout n’est pas morte, et l’unité de la gauche rose rouge verte est indispensable hier, et demain pour gagner
    il n’y aura jamais « d’insurrection civique » sans insurrection sociale,
    la gauche ce n’est pas seulement les estrades et les harangues, c’est d’abord et surtout un maillage de partis, de syndicats, d’associations, d’élus, qu’il faut rassembler dans les entreprises, les bureaux, les quartiers, les territoires, pour cela il faut passer des accords, tricoter des collectifs, faire la part belle au respect des différences et des convergences, tout ce que Mélenchon a refusé de faire depuis 18 mois, nous imposant la défaite la déroute, le malheur,
    Oui, on pouvait faire accord, à 80 % un texte commun entre Mélenchon et Hamon, c’était possible en le travaillant, je l’ai écris, transmis, JLM a refusé tout accord avec Hamon quand on pouvait encore gagner ensemble,
    Le désastre du 23 avril à 20 h est en majeure partie imputable à Mélenchon : c’est une tragédie qu’il a imposé au salariat, a nos frères et soeurs, à notre pays… des millions de gens non nantis non protégés vont être victimes de sa politique, de la déroute
    Je me moque du charisme, ni dieu ni césar, ni tribun, on en a tout autant..
    nous sommes contre un parti plébiscitaire vertical, centraliste bonapartiste, nous sommes je le répète pour un parti pluraliste, démocratique unitaire avec droit de tendance
    Mais malgré toutes ces différences,
    oui,
    nous proposons l’unité pour des actions, pour des campagnes, pour des élections contre les ordonnances macron pour défendre le droit du travail, pour nos salaires bruts et nets… ce que FI refuse helas

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