Adresse à la « direction collégiale provisoire » du Parti socialiste

Il y a 908 votants sur 6578 inscrits à Paris le 28 septembre à l’inutile et scandaleux « quizz » : il faut encore en déduire 10 % de « non » et 10% de nuls. N’est ce pas le même résultat partout en France ? Peut on faire pire échec après l’échec de mai juin 2017 ?

La cause en est que le désastre du quinquennat n’a rien à voir avec des questions de fonctionnement ou de statuts du PS. Rien.

Il provient de la profonde trahison politique pendant cinq ans des idéaux de la gauche et du socialisme par les gouvernements Hollande-Valls-Macron.

Il provient du fait qu’à cause de cette politique libérale, en 5 ans, il y a 1,3 million de chômeurs de plus toutes catégories confondues outre mer inclus.

Il provient du fait que les riches se sont enrichis et les pauvres appauvris.

il provient du fait que le Smic et les salaires ont été bloqués et que les profits et dividendes ont atteint des records historiques.

Il provient de ce que la « politique de l’offre » a donné 41 milliards au Medef qui s’en est goinfré sans créer d’emplois. Au contraire il en a supprimé un million.

Il provient des dérives sur la question de la nationalité

Il provient de l’abominable loi El Khomri qui a inversé un siècle d’histoire de construction de nos droits du travail. Comment des socialistes ont ils pu défaire ce que les socialistes avaient eu tant de mal à construire ?

 

Comment des socialistes ont ils pu se laisser aller à trahir nos valeurs, notre histoire et à passer derrière une droite extrême thatchérienne avec Macron ?

Comment ont ils pu saboter si vilainement la campagne de notre candidat désigné dans des conditions parfaitement démocratiques le 29 janvier dernier ?

 

Leur passé et leur conscience les regarde maintenant.

Mais nous ce sont des millions de salariés, de syndiqués, qu’il faut regagner. Pour cela il vaut mieux suivre la voie de Jeremy Corbyn ou celle du PS portugais que celle des Blair, Schröder, Hollande qui ont tous failli.

La politique de Hollande étrangère à notre programme de 2011, à nos débats, à notre histoire, l’a été aussi à  nos électeurs  et notre parti en a été victime, il a été désavoué 7 fois de suite dans les élections.

En 2012 nous avions tout, en 2017 nous n’avons plus rien, même pas de local.

L’avenir de notre parti n’est pas d’être un « parti radical » petit groupe de notables bis coupé des masses salariés, productives, du large électorat qui était le notre.

Sans ouverture du parti, sans bilan, sans réorientation à gauche sur nos fondamentaux, sans élection d’une nouvelle direction de façon libre et loyale avec tous nos membres et sympathisants, il n’y a pas d’issue, il n’y aura ni refondation, ni reconstruction.

Alors ce « quizz » d’hier soir n’avait aucun sens, et, dans notre département comme ailleurs, seulement quelques dernières poignées de membres y ont, sans conviction, participé.

Je m’étais opposé – avec 17 voix du CN contre et 20 abstentions – à ce « quizz » insensé  de la « direction collégiale provisoire » (qui n’a rien de collégial) dés le 8 juillet. Il fallait aller vite vers un congrès politique sans perdre de temps, orienté vers l’unité de la gauche pour vaincre Macron. Une fois de plus, vous n’avez pas voulu entendre, vous avez encore échoué.

Des fédérations n’ont même pas voulu organiser ce vote,  les militants l’ont boycotté. Partout de l’Allier, de Côte d’or, du Pas de Calais, des Pyrénées Atlantiques, remontent des plaintes des militants qui nous restent encore. Si on veut sauver notre parti, il faut agir autrement et vite.

Alors, vite un débat sur le fond politique.

Vite le bilan.

Vite le congrès avec une réorientation à gauche et avec la gauche unie

Vite une nouvelle direction qui revienne dans la lignée de Jaurès, plus jamais dans celle de Macron.

Je suis candidat pour être le Premier secrétaire de cette nouvelle direction, organisez un vote loyal et libre de tous nos militants et sympathisants.

Salutations socialistes, Gérard Filoche

 

9 Commentaires

  1. Vladimir
    Posted 29 septembre 2017 at 14:34 | Permalien

    « Une fois de plus, vous n’avez pas voulu entendre, vous avez encore échoué. »

    Pour le coup c’est plutôt vous qui avez encore échoué. Le temps du bilan ne s’imposerait-il donc qu’à la seule direction du PS?

  2. Dominique Babouot
    Posted 29 septembre 2017 at 15:33 | Permalien

    Mais arrete de faire parler, ceux qui ne se dérangent pas!
    Qu’est que tu en sais? De ce qu’ils pensent?

    Moi j’ai été voté, à la lecture de ce texte que tu vomis, je n’ai rien trouvé d’extraordinaire. afin de tenir compte de tes avertissements, j’ai quand meme voté contre la transfo du CN en parlement du parti avec commision ouverte aux adhérents et aux forces vives parceque cela m’apparaissait comme un danger d’introduire la non représentation statutaire dans l’organe de direction du parti qui représente normalement les adhérents en de hors des congrès, c’est une entorse à la démocratie représentative que le ps défend si bien en s’opposant à la révocation en cours de mandat etau mandat impératif dans la république!
    Au niveau de la question 5 du paragraphe B réformes du ps et convention statutaire j’ai ajouté un commentaire disant clairement que j’étais contre l’abandon des motions et de la représentation proportionnelle. Mais et j’insiste la dessus, nulle part cette formulation n’est écrite dans le formulaire qui nous a été transmis!

    j’ai répondu oui à toutes les autres questions, tout simplement parceque je n’avais pas de raison de m’opposer à ce qui a été écrit!

    Le très peu de votant est un problème je te l’accorde, mais il ne faut pas exagérer, si les militants le voulaient réellement ils viendraient aux réunions sur la refondation pour exprimer leur désaccord sur la démarche suivie, ils seraient venus voter pour dire NON à toutes les questions et truffer les formulaires de commentaires exprimant leur désaccord, comme les participants à la primaire l’ont fait en leur temps!

    Alors les militants ont-ils décidés de partir dans la nature ou d’aller militer ailleurs ou bien attendent-ils le concret, cette phase leur étant indifférente comme d’habitude quand il s’agit de carburer un peu nul ne le sait!

    Les prochaines réunions de sections et la participation aux conventions donneront une indication, si il y a effectivement une baisse de fréquentation on pourra effectivement s’inquiéter!
    Et encore il faudra attendre les municipales et les départementales pour savoir si les militants socialistes ont réellement tourné le dos à leur parti!

    Là aussi ne te fais pas d’illusions s’ils reviennent ce ne sera pas pour faire autrement que ce qu’ils ont toujours fait!

    Votre seule chance, c’est des adhésions en masse comme pour le labour party, la grande masse des militants insoumis que JLM ne parvient pas à organiser peut servir à celà, mais franchiront-ils le pas, nul ne le sait!
    C’est possible car je suis persuadé que c’est eux qui avaient assuré la victoire de Benoit et la défaite de valls aux primaires, c’est d’autant plus probable qu’on en retrouve nulle trace dans les réunions organisées par le parti sur la refondation!
    Je suis sans doute un des seuls à avoir refranchis le pas mais parceque j’y étais déjà avant!

  3. Posted 29 septembre 2017 at 16:03 | Permalien

    oui, nous gauche socialiste avons fait tout ce que nous pouvions depuis 5 ans pour éviter ce desastre

    nous l’avons annoncé, denonce, combattu, et propose des alternatives concrètes a temps, a chaque pas, a chaque événement

    tout cela est vérifiable , écrit

    ce sont les dirigeants qui ont a rendre des comptes, pas les minoritaires qui ont lutte pour les empêcher de d’échouer

    on ne met pas sur le meme plan les liquidateurs et ceux qui ont voulu empêcher la liquidation

  4. Gilbert Duroux
    Posted 29 septembre 2017 at 17:40 | Permalien

    Le PS n’est pas réformable pour Laura Slimani, ancienne dirigeante du MJS, qui claque la porte du PS :
    http://www.paris-normandie.fr/breves/normandie/ex-presidente-du-mjs-l-elue-rouennaise-laura-slimani-claque-la-porte-du-ps-HA11003004

  5. Dominique Babouot
    Posted 29 septembre 2017 at 20:39 | Permalien

    Entièrement d’accord, mais faudrait-il trouver à l’intérieur du parti (ou à l’extérieur) des gens décidés à empecher la liquidation dont tu parles!

    En suite il faut juger les gens sur leurs actes et non pas sur les intentions qu’on leur prete en regard à ce qu’ils ont fait avant!

    Les tribunaux ou on fait son auto-critique c’était dans les partis staliniens et cela n’a jamais marché!

    Si j’ai repris ma place dans ce parti pour les raisons que j’ai expliqué ce n’est pas pour etre de mauvaise foi ni y mettre la pagaille, c’est pour y travailler honnetement si les gens sont honnetes!

    Si ce n’était pas le cas, je serai resté en dehors et si je m’apercois que ce n’est pas le cas, alors j’en tirerai les conséquences je ne ferai pas comme vous qui ralez tout en y restant depuis des années, je partirai mais comme pendant l’élection présidentielle, je ne participerais pas à une mascarade tout en sachant que s’en est une!

  6. Dominique Babouot
    Posted 29 septembre 2017 at 21:43 | Permalien

    Alors oui on peut me reprocher d’etre une girouette de changer d’avis tous les quatre matins on me l’a déja dit!

    Mais qui avant le bon placement de Benoit Hamon au premier tour des primaires et ceci pendant des mois avait refusé de dire ce qu’il ferait si Manuel Valls était désigné comme le candidat des socialistes? Pas moi en tout cas qui m’était éloigné du parti, depuis longtemps parceque je ne voulais pas soutenir Valls!
    Alors en matière d’auto-critique chacun peut parler de ce qu’il a fait dans la période précédente et je met au défi quiquonque de pouvoir affirmer qu’il a fait un parcours sans faute!

    Effacons le tableau noir et repartons de l’avant ce qui y a été écrit reste dans la mémoire de tout le monde!

    Ce qui importe ce n’est pas ce qu’on a fait c’est ce qu’on fera!

  7. Posted 30 septembre 2017 at 11:24 | Permalien

    Catherine Gasté

    EconomieJean-Claude MaillyForce ouvrière

    Mis en minorité ce vendredi, au sein de son organisation, le secrétaire
    général de Force Ouvrière, qui a refusé de porter le fer contre la loi
    Travail, est dans une position trés inconfortable. Lundi il réunit le bureau
    confédéral exécutif.

    C’est un véritable coup de tonnerre qui s’est abattu ce vendredi sur la tête
    de Jean-Claude Mailly. Mis en difficulté depuis plusieurs semaines pour ses
    positions modérées sur la loi Travail, le secrétaire général de FO, est
    désormais sur la sellette. Le parlement de la centrale syndicale (Comité
    confédéral national) réuni à Paris pendant deux jours pour débattre de la
    ligne défendue par son chef et son bureau, a décidé de changer le cap et a
    repris la main pour dénoncer «la casse du Code du travail».

    Selon nos informations, les 143 secrétaires d’union départementales, de
    fédérations et d’organisations ont voté à la quasi unanimité une
    résolution allant à l’opposé des arguments défendus depuis des mois par
    Mailly : « contre les ordonnances, FO est déterminée à défendre le droit
    des salariés», elle considère qu’une «mobilisation interprofessionnelle
    avant la ratification est nécessaire». Le résultat des urnes a été sans
    appel et sonne comme un véritable vote de défiance : 123 voix pour et 20
    abstentions.

    La veille déjà, Jean-Claude Mailly avait ouvert la séance par un discours «
    un peu sur la défensive », justifiant pied à pied sa position. Depuis la fin
    août, le secrétaire général répète que les ordonnances voulues par
    Emmanuel Macron « ne sont pas la casse du Code du Travail ». Par deux fois en
    interne, il a d’ailleurs mis sa démission dans la balance contre un appel de FO
    à une journée de mobilisation. « On a obtenu plus en trois mois de
    discussions qu’en douze journées d’action l’an dernier », a-t-il d’ailleurs
    martelé à longueur d’interview. Des mots bien plus conciliants que ceux de
    Laurent Berger, le patron de la CFDT, qui ont alimenté la grogne de nombre de
    ses militants. Certains n’ont pas hésité à aller grossir les rangs des
    manifestants de la CGT lors des mobilisations du 12 et 21 septembre. Lors des
    deux journées d’action, 58 unions départementales de FO (sur 97) et 8
    fédérations avaient appelé à défiler, bravant les consignes données par la
    confédération. Du jamais vu. Récemment, l’annonce de la ministre du Travail,
    Muriel Pénicaud, sur une hausse limitée des indemnités légales de
    licenciement aux dix années d’ancienneté, et non au-delà comme le réclamait
    Mailly qui en avait fait son totem, a fini de jeter le trouble. Un malaise
    grandissant qui est maintenant étalé au grand jour.

    Jean-Claude Mailly ne s’y trompe pas. Absent ce matin, comme de coutume, lors
    des débats du CCN sur les ordonnances et le projet de résolution, le
    secrétaire général a fait un bref passage vers 16H40 pour la clôture. Son
    discours a duré à peine une minute: « Mes camarades, a-t-il lancé, je
    considère que le bureau (NDLR: le gouvernement de la centrale) est mis en
    minorité. Je réunirai le bureau confédéral exécutif lundi et je vous
    tiendrai informé de la suite ». De quoi faire dire à certains «ça y est, il
    va sûrement démissionner».

    «Non je ne démissionne pas, arrêtons l’intox», a réagi ce vendredi soir
    Jean-Claude Mailly sur son compte Twitter.

  8. Posted 30 septembre 2017 at 11:51 | Permalien

    Je suis intervenue au CF de Paris vendredi soir, avec 35 présents mais personne d’autre que moi de la motion B, en reprenant les thèmes du 64 et du 44.

    Mon intervention :

    Les enjeux actuels exigent plus qu’une simple “consultation” qui a d’ailleurs été boudée par une large majorité des militants : le questionnaire soumis au vote comportait une majorité de questions sans intérêt ; aucun des problèmes de fond auxquels est confronté le PS n’y étant abordé.
    La consultation du 28/9 tient plus d’un “quizz” plébiscitaire que de réelles propositions. Inutile de consulter les militants pour savoir s’il faut donner la parole aux militants, aux sympathisants, aux citoyens pour définir une nouvelle orientation au PS : cette prise directe avec la société doit redevenir l’ADN du PS.

    Ne faisons pas semblant d’oublier la “primaire citoyenne” qui a déjà prouvé le décalage entre l’électorat de gauche et la direction du PS qui soutenait les gouvernements de F. Hollande.
    Un débat de fond s’impose plus que jamais pour reconstruire la gauche et répondre aux attaques du gouvernement contre les salariés.
    Il nous faut une orientation résolument opposée au gouvernement Macron. Il nous faut l’unité de toute la gauche et nous devons soutenir activement les mouvements syndicaux contre les ordonnances Macron, mais aussi contre la loi El Khomri, contre la suppression des contrats aidés, contre la remise en cause de l’ISF, l’augmentation de la CSG …
    Nous attendons du congrès une orientation qui fixe des perspectives et cela nécessite une critique de la politique passée ; un droit d’inventaire permettant au PS de retrouver une crédibilité auprès de tous les citoyens après les cataclysmes électoraux que nous avons subis.

    Une question curieuse était tout de même présente dans le questionnaire, la C1, qui proposait une réforme des statuts qui s’appliquerait dès le prochain congrès. Comme si l’échec du quinquennat de F. Hollande était dû à une question de statuts du PS !

    Les camarades ne doivent pas se laisser déposséder du débat de fond comme semble vouloir le faire la “direction provisoire”.
    Ceux qui nous ont conduits aux désastre électoral en soutenant une politique d’austérité que même le FMI considère comme “nocive” ne peuvent être ceux qui assurent la refondation du PS.
    L’exemple du Portugal doit inspirer le renouveau du PS : celui-ci proviendra de la construction d’une fédération de toute la gauche (comme à Épinay) et de l’abandon des politiques austéritaires.

    Il nous faut poursuivre notre combat politique pour une gauche s’opposant sans ambiguïté au gouvernement de Macron et œuvrant au rassemblement indispensable de la gauche.
    —————-
    La suite des interventions a été concentrée sur la présence ou non du 1er sec. Fédéral de Paris dans la direction collégiale, du changement de local parisien, des “forums et ateliers de la refondation”, du vote en déc. de nouveaux statuts (avec proposition de tirer au sort les votants !?), de la création de “think tank”, de viser à faire revenir des “intellectuels”. Deux interventions politiques : “on n’a pas fait d’austérité”, “faire table rase sur ce qui s’est passé avant juin 2017”.

    C’est pas gagné d’avance !

    Sybille

  9. Posted 1 octobre 2017 at 19:30 | Permalien

    Bonjour,

    Au Conseil national nous avons voté contre la résolution ci-jointe
    (votée par tous les membres du CN, y compris les responsables de la
    motion B à l’exception de D&S).

    Les deux interventions de Gérard Filoche (l’une au BN de vendredi,
    l’autre au CN de samedi) sont maintenant sur le site de GDS :

    Au BN : http://www.gds-ds.org/la-direction-collegiale-a-failli/

    Au CN : http://www.gds-ds.org/pour-un-congres-politique-vite/

    A utiliser sur les réseaux sociaux (des boutons facebook et twitter se
    trouvent sur chaque article).

    Merci

    Eric Th

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