Humanité dimanche : Au boulot n° 366 Nouvelles du travail sous Macron

 

Sur un chantier à St Germain en Laye (78) un salarié de l’entreprise SPAC (93) a été mortellement écrasé par une pelle de terrassement qui reculait. Le conducteur de la pelle, âgé de 66 ans est salarié de l’entreprise STLTP (95) ; son dernier Certificat d’aptitude (CACES) a conduire ces engins date de 1988.

 

Un salarié de l’entreprise SOCO BAT (95) posait du bardage sur le flanc d’une péniche d’un particulier à Neuilly sur Seine (92) depuis une échelle installée dans une barque lorsqu’il a chuté dans l’eau et s’est noyé. Il ne portait pas de gilet de sauvetage, n’était pas déclaré, et, de nationalité moldave, n’était titulaire que d’un visa touristique.

 

Dans une forêt de Seine et Marne un salarié de l’entreprise MABILLON (77) élaguait un arbre lorsque la branche sur laquelle il venait de réaliser le point d’ancrage de sa corde a cédé, et ce avant qu’il puisse achever le second point d’ancrage. Il a chuté d’une hauteur de 20 mètres et souffre d’un traumatisme crânien, d’une fracture du bassin et d’une atteinte de la colonne vertébrale.

 

Exposition au dichlorobenzène : Une usine BASF en Allemagne fabrique du TDI, un produit utilisé pour faire des mousses servant à la fabrication de matelas, de sièges, etc.,  et qui contient du dichlorobenzène, cancérigène. Un lot de TDI a été accidentellement surdosé en dichlorobenzène. Au siège français de BASF à Levallois Perret, on investigue sur le nombre des entreprises françaises concernées et sur la nature de l’exposition au DCB. La liste a été obtenue ; aucun d’entre eux n’est en Ile de France, mais il reste à identifier dans le pays les clients de sous-traitance de deuxième rang, généralement moins bien équipés en EPI que les fabricants de mousse, habitués à manipuler du TDI contenant du DCB.

 

Risques psychosociaux : Une salariée d’une très petite entreprise familiale s’est présentée aux services pour signaler des violences morales et physiques graves, médicalement constatées (insultes, menaces de mort, coups, strangulation) subies depuis 2010. Face à son état de grande détresse psychologique, inapte à déposer plainte et à rechercher du soutien psychologique, les agents de contrôle l’ont orientée vers la permanence d’assistance aux victimes du TGI de Bobigny.

 

Un contrôle du restaurant LE GRAIN D’OR (93) avait révélé qu’une apprentie n’était plus payée depuis plusieurs mois, qu’elle n’avait pas été rémunérée au minimum légal, et qu’étant l’unique employée du restaurant elle se retrouvait régulièrement seule. L’employeur, invoquant des difficultés financières, a été mis en demeure de régulariser mais malgré ses promesses n’y a pas donné suite, et entretemps a été révélée une seconde apprentie, qui avait pris acte de la rupture de son contrat en raison des mêmes manquements. Il a fait l’objet d’une décision d’opposition à l’engagement d’apprentis pour une durée de trois ans.

 

Ainsi il apparaît toujours nécessaire « d’assouplir » le code du travail, pour « libérer les entreprises ».

 

Gérard Filoche

 

 

 

 

 

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