Humanité dimanche : au boulot n°367 Vie et mort au travail (suites)

Chaque année 600 accidents du travail mortels, 700 suicides liés au travail, 4500 handicapés du travail, des dizaines de milliers de maladies professionnelles.

 

Un salarié de l’entreprise de transports Hardy (77) changeait les coussins de suspension pneumatique d’un camion, qui se trouvent entre le châssis et le pneu. Il avait rehaussé le châssis avec un cric hydraulique. Il a mis sa tête et le haut du corps entre le pneu et le garde-boue et le cric s’est rabaissé. Il a été écrasé et est décédé de ses blessures.

 

Lors d’une opération de maintenance d’un trottoir roulant dans une station de métro à Montparnasse (75) visant à remplacer des tronçons de chaîne, une pièce a été projetée sur la tête d’un technicien de la Ratp au cours d’un essai de mise en marche. Le pronostic vital de la victime a été engagé. Il a été constaté une insuffisante de qualification des opérateurs de la Ratp affectés pour ces travaux.

 

Un ouvrier de l’entreprise Tsi extincteurs (77) intervenant au sein d’un hypermarché carrefour à Chelles (77) perçait un trou dans un chemin de câblage électrique afin de fixer un nouveau bloc de sécurité incendie lorsqu’un arc électrique s’est produit. Il a été gravement brûlé aux yeux et au visage.

 

Sur un chantier en gare Sncf de Montereau Font-Yonne (77) intervenait l’entreprise de construction de voies ferrées Unifer (31 Muret). Un salarié manipulait une machine à visser les tirefonds, dont une douille était fixée sur l’axe par un entortillage de fil de fer de fortune sur lequel la manche du salarié s’est accrochée, entraînant son bras dans la machine. Il a subi une double fracture ouverte du bras.

 

Un opérateur machine de la société Plastyl (78) s’est sectionné une phalange alors qu’il tentait de débloquer une feuille coincée dans une machine guillotine. Le capot de protection en position basse n’interdisait pas l’accès à la lame de la machine.

 

Un salarié de l’entreprise d’impression numérique All Print (92) a également eu un doigt sectionné en utilisant une table de fraisage numérique. Bien qu’il ait arrêté la machine pour un débourrage, son gant a été happé par la fraiseuse en raison de l’inertie de l’outil. Un arrêt temporaire d’utilisation de l’équipement notifié.

 

Sur le chantier de prolongement de la ligne 14 du métro à Saint-Ouen (93), un ouvrier s’est fait écraser la jambe lors du recul d’une mini-pelle de fabrication japonaise démunie de dispositif de sécurité lors du recul.

 

Le 7 novembre, le responsable d’une petite entreprise de peinture (Chauvin, 77) s’est rendu au domicile d’un de ses salariés et l’a tué par balles. Il reprochait à sa victime d’avoir encaissé son chèque de licenciement trop tôt, expliquant que cela mettait en difficulté la société.

 

Macron veut enlever le mot « pénibilité » accolé au mot travail. Il veut aussi enlever de la liste des le critère de risque, les risques cancérigènes.

 

 

3 Commentaires

  1. Posted 21 décembre 2017 at 2:03 | Permalien

    Bonsoir Monsieur,

    Je tenais à vous témoigner mon modeste soutien personnel suite à cet abominable procès stalinien dont vous avez été victime d’un pouvoir et d’une classe politique en pleine dérive autoritaire, et prêts à tout pour réduire au silence les rares voix dissidentes qui restent. Le PS a été en-dessous de tout , mais est-ce réellement surprenant ? Ils ne vous méritent pas, ce sont depuis bien longtemps des collabos du système d’oppression économique et social.

    Je dis « stalinien » car c’est caractéristique d’un mode de pensée totalitaire qui va exercer d’un côté des formes de violence physique, psychologique et langagière incroyables sans le moindre problème avec toute une rhétorique pour la légitimer et l’occulter, et de l’autre se saisir du détail le plus insignifiant monté en neige médiatique hors de toute proportion pour disqualifier et déshumaniser un opposant politique et en faire un monstre.

    Ce sont exactement ces méthodes qu’utilisent les néo-franquistes du Partido Popular et de Ciudadanos (qui sont encore plus fachos) pour légitimer leur épouvantable démocrature de plus en plus violente, et criminaliser leurs opposants pour les réduire au silence.

    J’ai toujours beaucoup apprécié vos interventions , vos prises de position. Je suis journaliste citoyen, je m’efforce un peu de dire ces choses que vous dites aussi et si bien. Vous êtes bien un des rares par exemple à se soucier comme dans ce post des crimes quotidiens et parfaitement « légaux » du patronat au travail et dont tout le monde se contrefout car la vie d’un ouvrier ne vaut rien.

    Quelle indécence de se taire sur les 100.000 morts de l’amiante, ou de traiter les GM&S de « fouteurs de bordel » alors qu’ils ont été victimes d’un épouvantable abus de bien social par des patrons voyous qui sont les vrais fouteurs de bordel : une dérive sémantique très inquiétante qui comme en Espagne signifie la criminalisation des mouvements de protestation légitime. Quelle indécence de faire toute une montagne d’un pauvre tweet certes malheureux mais j’imagine que c’était un accident qui arrive si vite sur Twitter. Vu ce que permet de dire de plus odieux cet individu qui est à la présidence, c’est tout simplement révoltant de tartufferie et d’autoritarisme.

    En vous renouvelant tout mon soutien, au plaisir de suivre votre parole et vos actions, ô combien utiles dans un environnement on ne peut plus déprimant de conformisme et de résignation.

    Bien à vous,

    François Serrano
    @_l_impertinent

  2. Posted 22 décembre 2017 at 11:06 | Permalien

    BILLET DUR DU PÈRE DENIS
    POISSY SOIT QUI MAL Y PENSE
    Cinq mois de prison avec sursis infligés à 9 salariés dont 8 syndicalistes CGT pour 17 minutes de discussion dans le bureau d’un chef d’équipe !
    Ce n’est pas la première fois que l’argumentation de la séquestration est employée quand des salariés syndicalistes de préférence viennent demander des explications à leur employeur, mais là un record est battu ! « violence psychologique en réunion et séquestration » dit le tribunal !
    Il serait intéressant de préciser , dans le cas qui nous occupe de définir ce qu’est une violence psychologique, en l’absence de toute violence physique.
    Pour ce qui est de la séquestration, quels avantages les salariés voulaient obtenir « sous la contrainte » des explications constituent elles des avantages ?
    Par ailleurs, pour établir la séquestration, il faut prouver que le séquestré ne pouvait pas communiquer avec l’extérieur, aller pisser etc. rien de tout cela en l’espèce !
    Faut-il alors parler de justice de classe ?
    Je m’interroge depuis longtemps sur la connaissance qu’ont les Magistrats du monde du travail ? Il fût une époque où j’allais deux fois par an pour des conférences à l’école Nationale de la Magistrature à Bordeaux, j’ai le souvenirs d’avoir demandé à quelques 250 auditeurs de justice combien étaient fils ou fille d’ouvrier où de paysan, un seul avait levé le doigt. Des études sociologiques plus scientifiques confirment cette situation.
    La chanson populaire, le grand meeting du métropolitain, n’a pas trop vieilli :
    Peuple français, la Bastille est détruite,
    Mais y a z’encore des cachots pour tes fils ! Souviens toi des géants de quarante huit Qu’étaient plus grand que ceuss’ d’aujourd’hui Car c’est toujours l »pauvre ouvrier qui trinque, même qu’on le fourre au violon pour un rien
    Père Denis

  3. Posted 22 décembre 2017 at 21:04 | Permalien

    Catalogne : la triple défaite de Mariano Rajoy
    LeFigaro.fr
    de Taillac, Mathieu
    ,LeFigaro.fr•22 décembre 2017
    Catalogne : la triple défaite de Mariano Rajoy
    Mariano Rajoy, le 19 décembre, à Barcelone, venu soutenir les candidats du Parti populaire (PP) aux élections régionales. / JAVIER SORIANO/AFP

    Le scrutin régional a remis en selle les indépendantistes avec lesquels le président du gouvernement refuse de dialoguer.

    «Puigdemont: 34. Rajoy: 3!» La directrice de campagne du président catalan destitué, Carles Puigdemont, annonce les sièges obtenus par les partis politiques en Catalogne comme si elle donnait le score d’un match de football. Et boit du petit-lait. Jeudi soir, à l’hôtel Catalonia Eixample de Barcelone où Junts per Catalunya (JpC, centre-droit indépendantiste) célèbre la soirée électorale, Elsa Artadi poursuit: «Indépendance: 70. Article 155 (l’article de la Constitution qui a permis la mise sous tutelle de la Catalogne, dont l’application est défendue par les trois partis non indépendantistes, NDLR): 57!» Les militants exultent. Le parti de Puigdemont aurait pu ajouter un dernier score pour enfoncer un peu plus son adversaire: Ciudadanos: 37. Parti populaire: 3.

    C’est en effet une triple gifle qu’a reçue le gouvernement espagnol en ouvrant les urnes des élections catalanes. D’abord, le bloc indépendantiste renouvelle sa majorité. Les sécessionnistes remportent des élections convoquées par Rajoy dans l’objectif de résoudre la crise d’État posée par le défi séparatiste. Ensuite, sa formation, le Parti populaire (PP, droite) est reléguée à la dernière place, avec 4,25 % des voix et 3 députés dans un Parlement qui en comprend 135. Le PP, dernier parti de la Chambre, sera même privé de groupe parlementaire. Enfin, le parti arrivé premier en Catalogne est le plus grand rival du PP en Espagne: Ciudadanos chasse sur les terres de la droite avec ses propositions libérales sur les questions économiques et sociales et son programme jacobin en politique territoriale.

    Une erreur stratégique, de l’avis de ceux qui, au PP, proposaient de retarder les élections pour que les électeurs aient davantage le temps de constater les effets négatifs de l’aventure indépendantiste. De quoi fomenter une rébellion interne? (…) Lire la suite sur Figaro.fr

One Trackback

  1. Par Promo codes for Debenhams.com le 22 décembre 2017 à 21:26

    http://www.promotioncodes.org.uk...

    Humanité dimanche : au boulot n°367 Vie et mort au travail (suites)…

Déposer un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera jamais transmise.

*