lundi 26 février : un inspecteur de l’URSSAF devant le tribunal pour n’avoir fait que son travail

Un inspecteur de l’URSSAF sanctionné pour n’avoir fait que son travail
Société |

14 février 2018

C’est une véritable descente aux enfers que vit depuis 7 ans Philippe Pascal.

Cet ex-inspecteur de l’Urssaf a osé, avec le soutien de ses chefs et celui de la Procureure de la République en place en 2010, Catherine Champrenault, s’intéresser de très près aux intérêts de François Mariani, l’ex-président de la CCI (Chambre de Commerce et de l’Industrie) du Vaucluse et ex-propriétaire de l’hôtel-restaurant 4 étoiles « Les Agassins ».

7 années pendant lesquelles le dénigrement et l’utilisation de rumeurs nauséabondes ont remplacé l’admiration et la confiance de ses supérieurs.

7 longues années au cours desquelles il a véritablement été ostracisé et pendant lesquelles on lui a tourné le dos. Il a été rendu vulnérable. Sa santé en a pâti. Il a été placé à l’isolement social. C’est une mise en quarantaine professionnelle qui a depuis prévalu. Et tout cela pour avoir fait correctement son travail !

En effet, courant 2010, un informateur alertait les contrôleurs fiscaux de diverses fraudes potentielles qui pouvaient permettre à une entreprise de minorer substantiellement le montant de ses cotisations sociales et de ses impôts.

Philippe Pascal, au titre de sa fonction de secrétaire du CODAF (Comité Opérationnel Départemental Anti-Fraude) alerte le parquet et la machine judiciaire se met discrètement en branle. Une enquête est alors diligentée. En décembre 2010, le contrôle du personnel aboutit à la perquisition de l’hôtel « Les Agassins », à la découverte d’une double comptabilité et à la confirmation des malversations annoncées.

Mais très vite, deux mois après ce contrôle, Mme Champrenault est mutée en Guadeloupe. M. Pascal perd alors un premier soutien de poids face à un notable puissant.

Est nommé à sa place Bernard Marchal, resté quatre longues années à la tête du parquet avignonnais et depuis muté Procureur dans le Var. Etrangement, le traitement des dossiers qui concernaient le monde politique avignonnais a semblé se faire avec un investissement pour le moins tempéré ….

Début 2011, Philippe Pascal est contacté par un maître d’hôtel des Agassins licencié. Ce dernier lui remet un enregistrement où les faits de travail dissimulé sont clairement évoqués par l’employeur lui-même. Cet enregistrement permet de valider l’intentionnalité et l’ancienneté de la fraude.

Un an après, c’est un redressement de l’assiette des cotisations sociales de 715 000 euros qui est notifié par l’ex-inspecteur de l’Urssaf. Dans le même temps et pour les mêmes causes les services fiscaux notifient un redressement fiscal d’un montant dérisoire.

A partir de cet instant, Philippe Pascal est ciblé, on lui prédit les pires difficultés, physiques, morales et professionnelles !

C’est une période de vie rude, pénible et agitée que va endurer le fonctionnaire. Un véhicule 4X4 croisé en pleine campagne le contraint à lancer son véhicule dans le fossé pour l’éviter. Quelques mois plus tard, un ami est agressé après avoir été interpellé « M. Pascal ? » et lui sont octroyés 45 jours d’ITT (Incapacité Totale de Travail).  Enfin, sa voiture de fonction volée est retrouvée au pied des locaux de l’Urssaf avec inscrit sur le pare-brise « Tire-toi vite » !

Mais Philippe Pascal, combatif, reste sur l’affaire soutenu par le Président du CODAF, le Procureur adjoint d’Avignon M. Villardo et par la Directrice à l’Urssaf d’Avignon en poste jusqu’en 2013, Mme Couderc. Cette dernière lui demande même de faire le contrôle de toutes les sociétés dont le président de la CCI est le responsable.

Il tient alors une pelote dont le fil ainsi démêlé le conduit vers l’école hôtelière et jusqu’à des étudiants non payés pour de multiples extras mondains non prévus dans le cadre de leur formation. Résultats des courses : un redressement de 700 000 euros pour cotisations sociales impayées pendant 5 ans notifié par une collègue inspectrice, M. Pascal n’étant plus (à la demande de Mme Couderc) en première ligne pour des raisons de… sécurité !

Il est à noter qu’il restera dans l’histoire de la Sécurité Sociale comme le premier inspecteur de l’Urssaf auquel il a été offert par sa Direction un gilet pare-balles !

La pelote judiciaire toujours se démêlant conduit jusqu’à l’entreprise familiale de travaux publics et même en décembre 2013 à la CCI de Vaucluse dont François Mariani a été le président jusqu’à fin 2016. Ce dernier est alors mis en examen avec deux directeurs de la chambre consulaire pour détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêt et atteinte à la liberté d’accès aux marchés publics.

Là, il semble qu’un seuil critique ait été atteint. Le Procureur adjoint Villardo est muté à Aix-en-Provence et fin 2013, la Directrice de l’Urssaf 84 est déplacée à Marseille pour cause de régionalisation. Philippe Pascal n’a plus aucun soutien pour mener ce difficile combat et se retrouve désespérément seul.

Le 1er janvier 2014, la réorganisation de l’Urssaf locale en organisme régionalisé le pousse même vers une voie de garage. Il lui est demandé de se dessaisir de ce dossier brûlant et notamment celui de la S.A. Mariani BTP en faveur des inspecteurs marseillais.

Lui, l’inspecteur consciencieux, privé du soutien de ses pairs, est même traduit devant le conseil de discipline pour manque de discernement et dénigrement de la hiérarchie dès le 7 janvier, soit une semaine seulement après la régionalisation ! Le conseil propose la rétrogradation mais les instances parisiennes réduisent sa peine eu égard aux services rendus et il ne sera sanctionné que de 7 jours de mise à pied … Ce qui est déjà scandaleux !

Et c’est le cycle infernal qui s’enclenche : relégation, burn-out, hospitalisations. Philippe Pascal demande lui-même son départ à la médecine du travail qui accepte de le licencier pour inaptitude à l’Urssaf, à tous les postes de l’Urssaf et dans tous les Urssaf. Ainsi, il ne peut être ni muté, ni déplacé et la Direction régionale est contrainte de le licencier à un an de sa retraite.

Les incidents qui ont menacé son intégrité physique ont cessés. C’est alors que d’autres menaces, judiciaires celles-ci, sont apparues.

Deux plaintes à son encontre sont déposées sur le bureau du Procureur Marchal par François Mariani.

La première pour corruption car il est reproché à M. Pascal, qui est président d’une association humanitaire, d’échanger sa clémence contre des aides en faveur de son association. La comptabilité et les comptes bancaires sont alors épluchés pendant deux mois mais aucune entreprise contrôlée ne s’est avérée être le mécène de l’association. Il faut préciser que cette plainte avait été accompagnée du témoignage d’un homme dont on peut douter de l’impartialité puisqu’il est un ami du Président de la CCI auquel il devait initialement succéder ! Cette plainte a été classée sans suite.

La deuxième pour recel d’enregistrement privé suite à l’exploitation d’une cassette audio livrée par cet ex maître d’hôtel. Lorsque l’ex-inspecteur a écouté cet enregistrement que pouvait-il faire si ce n’est la transmettre au Parquet par article 40 du Code de Procédure Pénale ? En effet, les révélations que l’enregistrement contient sont une preuve accablante de la politique d’emploi du personnel pour le moins atypique de cet établissement ! L’audience relative à cette plainte a été reportée à 4 reprises et ce 26 février 2018 à 14 heures on peut espérer le dénouement de cette affaire.

Enfin, lorsque le président de la CCI n’a plus été reconduit dans ses fonctions, le comportement des médias a changé et M. Pascal est directement passé du statut d’inspecteur-voyou aux méthodes inquisitrices à victime d’un complot !

Un article paru dans la Provence a déplu au notable qui a de nouveau déposé plainte pour atteinte à la présomption d’innocence contre conjointement le journal local et M. Pascal. Cette plainte a donné lieu au versement par M. Mariani de 1500 € en 1ère instance et 2000 € en appel à M. Pascal et au quotidien au titre de l’article 700 du Code de Procédure Pénale.

Cette histoire, jusqu’ici ainsi relatée, reste folle de par le surprenant phénomène d’inversion des rôles qui aura installé cet inspecteur de l’URSSAF dans celui du malfaiteur à châtier !

Et que dire de cette audience, déjà reportée 4 fois et qui le 13 décembre dernier le sera à cause de l’absence de maître Morice, l’avocat de M. Mariani, ténor du barreau parisien excusé pour une hernie discale bien à propos !

Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour le 26 février pour enfin connaître le sort juridique qui sera réservé aux deux protagonistes de cette affaire.

Aurons-nous en ce début 2018 une justice à la hauteur de l’enjeu ? Celui de rendre le droit bien loin des pressions et des influences pour continuer de croire que notre démocratie reste belle et exemplaire. Cela, nous le saurons bientôt !

« l’indépendance et l’impartialité constituent les deux principes fondamentaux de tout système judiciaire : ils viennent garantir aux justiciables que l’acte de juger sera seulement déterminé par les arguments du débat judiciaire, en dehors de toute pression ou de tout préjugé. » Direction de l’information légale et administrative placée sous l’autorité du Premier ministre et rattachée au secrétaire général du gouvernement.

Crédit photo : La Marseillaise

 

10 Commentaires

  1. Amadou
    Posted 23 février 2018 at 15:16 | Permalien

    L’URSSAF est l’Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et des allocations familiales. Il s’agit de l’organisme de référence pour les entreprises (y compris les indépendants, les auto-entrepreneurs, les artisans, les commerçants et les professionnels de la santé) pour le paiement des cotisations ainsi que les charges réglementaires. Il compte à ce jour une agence par département dont les missions sont de collecter les cotisations salariales et les cotisations patronales qui financent le régime de la sécurité sociale.

  2. Posted 23 février 2018 at 17:49 | Permalien

    Au boulot N°375
    RCC : Ruptures conventionnelles collectives = renvois comme des chiens

    Les patrons, petits, moyens et grands, avaient déjà leurs comptables, conseillers, avocats, et s’entraidaient, organisés par l’UPA, la CGPME, le Medef.
    Tout patron compétent a davantage de chances d’être informé qu’un salarié lambda. Alors pourquoi le gouvernement a t il éprouvé le besoin de rédiger « six lettres type de licenciements » pour aider les patrons ? Est-ce le rôle d’un gouvernement de veiller aux mises au chômage ? Est-ce le premier but des 6 ordonnances Macron : faciliter les licenciements ? Etait ce le premier des soucis : garantir le patron contre le salarié ? La preuve est faite : oui.
    Le gouvernement a publié des « lettres type » pour chaque licenciement : disciplinaire, pour inaptitude, non disciplinaire, économique individuel, économique pour des petits licenciements (moins de 10 entreprises de moins de 50 salariés). Il a mis en ligne un simulateur pour calculer les dommages et intérêts potentiels afin que tout patron soit rassuré et planifie ses coûts. Et il a même inventé « le droit à l’erreur » : le patron a le droit de se tromper de motif et revenir ainsi sur les lettres qu’il a envoyées.
    Le gouvernement ne se soucie pas de faire des « lettres types » pour les plus faibles, pour que les salariés se défendent des licenciements sans cause réelle et sérieuse ou abusifs : au contraire, il facilite leur départ, leur turn over, leur tri, leur soumission, diminue protection dans l’emploi et sécurité au travail, les menace d’accords d’entreprise où baisse de salaires et hausse de la durée du travail, sans qu’ils puissent refuser sous peine d’être licenciables à leurs torts. Il limite leurs droits à recours, interne et externe à l’entreprise, bloque les indemnités qu’ils peuvent percevoir en cas de préjudice reconnu.
    Et enfin il a inventé les ruptures « conventionnelles ruptures conventionnelles collectives » (RCC) vantées par Macron. 421 000 ruptures conventionnelles individuelles (RCI) ont pourtant déjà été homologuées en 2017 : dans ces opérations, il n’y a ni égalité, ni symétrie, le salarié est subordonné et le patron est décideur. Ca va augmenter en 2018 comme avec les RCC chez Auchan-Pimkie, PSA, Société Générale, Mondadori, Télé-performance, Carrefour, etc. Il n’y a plus obligation – comme dans les anciens PSE, plans de sauvegarde de l’emploi – pour les patrons de négocier avec les syndicats, ni les institutions représentatives du personnel (IRP) de la situation et de l’avenir de l’entreprise, de la formation et du reclassement. Les salariés sont kleenex, jetables, les plus anciens, en CDI et à salaire élevé, remplacés par des précaires moins payés.
    Voilà comment ces ordonnances s’appliquent, elles sont bel et bien, cela se vérifie, des lois anti travail, pro-chômage, pro-dividendes.

    Gérard Filoche

  3. Posted 23 février 2018 at 17:50 | Permalien

    Du plomb dans l’aile pour le modèle Uber Macron :

    Macron justifiait Uber, dès sa loi du 8 août 2015, prônant de remplacer le contrat de travail par un contrat commercial.

    Macron l’a dit : « que les jeunes cherchent des clients plutôt que des patrons ».

    Macron voulait une société sans statut, une société « post-salariale » comme il s’en vantait dans son livre « Révolution »

    Macron voulait des « indépendants », pas des salariés. Il veut des transactions commerciales nettes sans cotisations, pas des bulletins de paie avec protection sociale.

    Macron refusait de forcer Uber à respecter la loi républicaine, le Code du travail ;El Khomri aussi.

    Macron a détruit le plus possible le Code du travail pour qu’il s’approche des « normes » délétères d’Uber, de Ryan Air, de Deliveroo et cie.

    Macron croyait que l’avant-garde, ce sont les start- up sans loi ni droits. Ça va voler en éclats.

    Macron disait : « je ne veux pas interdire Uber, pour ne pas renvoyer les VTC dealer à Stains ».

    Macron a facilité, sous ce prétexte, le fait que les Uber, Ryan Air, Deliveroo et autres GAFA violent nos lois, surexploitent nos salariés livrés à eux-mêmes, et encaissent des milliards sans impôts versés à la République.

    Mais les travailleurs de Uber, de Ryan Air, de Deliveroo, d’Amazon, d’Apple, s’organisent, font grève, luttent, se battent pour avoir des droits, et ça finit par se savoir, par peser, par progresser.

    Le salariat va battre Macron et ses vieilles tentatives de retour en arrière.

    Le salariat va l’emporter contre un retour au pré-salariat, contre le retour aux loueurs de bras, journaliers, tâcherons.

    Il redeviendra interdit de dépasser les durées maxima et les durées légales du travail sans majorer et contingenter les heures supplémentaires

    Cela redeviendra d’ordre public social, contre les ordonnances Macron.
    Uber obligé de lâcher du lest à Paris – comme ailleurs

    La compagnie de VTC Uber a cédé le 17 janvier, affirmant qu’elle allait limiter le nombre d’heures passées en courses de ses chauffeurs en France, afin de réduire leur fatigue – après avoir pris la veille une décision similaire pour le Royaume-Uni. La mesure sera d’abord « expérimentée » sur une centaine de chauffeurs, avant d’être déployée progressivement partout en France, a précisé l’entreprise américaine dans un communiqué. « Cette fonctionnalité vise à les encourager à prendre des pauses régulièrement et limiter les cas rares de plus de dix heures consécutives en course », a expliqué Uber. Source AFP

    Ryan Air vient de concéder que ses avions basés sur le sol français respecteraient le droit du travail français.

    Si on le leur avait imposé depuis 4 ou 5 ans, on aurait pu gagner des années, de salaires, de cotisations sociales, d’impôts, de mieux être, mais on a perdu et on perd encore notre temps, nos droits, avec la ligne politique Macron. A bas la loi El Khomri et les ordonnances Macron !

    Gérard Filoche

  4. Posted 23 février 2018 at 23:44 | Permalien

    Cet email ne s’affiche pas correctement ? Voir ce communiqué dans votre navigateur..

    Procès #AppleContreAttac : Apple condamnée, Attac agit pour « l’intérêt général »

    Campagne 23 février 2018

    L’ordonnance de référé opposant Apple à Attac a été rendue ce vendredi 23 février 2018 : Apple est déboutée de l’ensemble de ses demandes et est condamnée à verser 2 000 € à Attac !
    Fin décembre, Apple nous assignait en référé pour empêcher toute future action d’Attac dans ses magasins. Le jugement rendu par le tribunal est limpide : « La simple pénétration de militants dans l’enceinte du magasin Apple Store Opéra, ou dans d’autres magasins situés en France, sans violence, sans dégradation, et sans blocage de l’accès du magasin à la clientèle, ne suffit pas à caractériser un dommage imminent justifiant de limiter le droit à la liberté d’expression et à la liberté de manifestation des militants de l’association Attac, qui agissaient conformément aux statuts de l’association, et dans le cadre d’une campagne d’intérêt général sur le paiement des impôts et l’évasion fiscale. »
    Alors que l’évasion fiscale pratiquée par Apple affaiblit les finances publiques, il aurait été scandaleux que la justice protège Apple et épingle une association qui défend l’intérêt général, avec des actions citoyennes non violentes. Au final, non seulement les accusations d’Apple sont rejetées en bloc, – Apple « parle des “actes de vandalisme”, ou des actions ayant mis en péril la sécurité des employés et des clients […] sans en justifier par la production de pièces probantes » – mais le tribunal confirme le caractère d’intérêt général de la campagne d’Attac.
    Nos actions visent à ce qu’Apple, la plus grande multinationale du monde, paie sa juste part d’impôts dans les pays où elle exerce réellement ses activités et accepte le redressement fiscal de 13 milliards d’euros que lui réclame la Commission européenne en retirant son recours devant la Cour de justice de l’Union européenne.
    Avec la campagne #ApplePayeTesImpôts, nous avons constaté un ras-le-bol de la grande majorité de la population face à l’impunité fiscale des ultra riches et des multinationales. Au rassemblement du 12 février devant le TGI de Paris, l’ensemble des représentant·e·s associatifs, syndicaux et politiques ont accueilli positivement l’idée d’une « alliance pour la justice fiscale ». Ce jugement est donc un encouragement à poursuivre et amplifier la mobilisation pour que les multinationales paient enfin leur juste part d’impôts.
    Nous attendons sereinement un éventuel appel d’Apple et nous allons désormais consacrer toute notre énergie à la préparation de nouvelles actions pour la justice fiscale à l’occasion de l’examen du projet de loi contre la fraude fiscale prévu avant cet été. Attac invite d’ores et déjà à se mobiliser pour le procès de Nicole Briend le 7 juin à Carpentras(suite à une plainte de BNP Paribas) et pour les 20 ans de notre association prévus le 2 juin prochain à la Bellevilloise à Paris.
    Plus d’informations

    > Ordonnance de référé du tribunal de grande instance de Paris ;
    > #AppleContreAttac : signez l’appel pour la justice fiscale

  5. Posted 23 février 2018 at 23:44 | Permalien

    Un exemple des commentaires sur les vidéos de Gérard
    @+

    JP C

    ——– Message transféré ——–
    Sujet : Nouveau commentaire sur « Gérard Filoche sur Radio-Orient »
    Date : Fri, 23 Feb 2018 11:11:28 -0800
    De : YouTube
    Pour : Gérard FILOCHE

    Rosy The Riveter a ajouté un commentaire sur votre vidéo.
    Gérard Filoche sur Radio-Orient

    Rosy The Riveter
    Monsieur vous etes SUPER! :* Je vais acheter votre livre! J’ai visionné vos conférences sur la loi travail et ça m’a aidé à militer cet été.
    RÉPONDRE GÉRER TOUS LES COMMENTAIRES
    Si vous ne souhaitez plus recevoir d’e-mails sur les commentaires et les réponses, vous pouvez vous désabonner.

    © 2018 YouTube, LLC 901 Cherry Ave, San Bruno, CA 94066

  6. Posted 23 février 2018 at 23:45 | Permalien

    il en est enfin qui s’intéressent a jeremy corbyn

    Mediapart

    Seuls nos lecteurs peuvent nous acheter
    La lettre quotidienne 23 févr. 2018
    LE JOURNAL LE CLUB

    La Une
    Comment Jeremy Corbyn veut transformer le Labour en un mouvement social
    PAR AMANDINE ALEXANDRE

    Huit mois après le bon score du parti travailliste aux législatives – 40 % des voix –, la popularité du chef de l’opposition britannique, Jeremy Corbyn, s’est un peu émoussée. Mais le leader de 68 ans cherche surtout à réformer le mode de fonctionnement de son parti, en s’appuyant sur la nébuleuse Momentum, au grand dam de l’aile droite du Labour. Lire la suite

  7. Posted 24 février 2018 at 11:29 | Permalien

    Smeets Frédéric a ajouté un commentaire sur votre vidéo.
    Gérard Filoche sur Radio-Orient

    Smeets Frédéric
    Merci pour votre remarquable et salutaire travail, puissiez-vous être entendu!

  8. Posted 24 février 2018 at 12:30 | Permalien

    médiapart parle de jules durand

    «Mémoires d’un condamné», retour sur l’affaire Dreyfus du syndicalisme
    23 FÉVRIER 2018 PAR IMAGES EN BIBLIOTHÈQUES & MEDIAPART
    « Le 25 novembre 1910, la Cour d’assise de Seine-Inférieure déclare Jules Durand coupable de complicité d’assassinat et ordonne qu’il ait la tête tranchée sur la place publique. » Jules Durand, docker et dirigeant syndical, est condamné pour un crime qu’il n’a pas commis, « un des cas les plus violents de la justice de classe que l’on puisse imaginer », écrira Jean Jaurès. La réalisatrice Sylvestre Meinzer est retournée au Havre, sur les traces de cette histoire oubliée.

    Ouvrier charbonnier au port du Havre, condamné injustement à la peine de mort sur de faux témoignages, gracié sous la pression d’une campagne internationale de soutien, rendu fou par la prison, enfin libéré et brisé… De cette histoire, il ne reste aucune archive, les dossiers ont mystérieusement disparu. Dans Le Havre d’aujourd’hui, Sylvestre Meinzer rencontre les hommes et les femmes que Jules Durand aurait pu côtoyer : syndicalistes, juge, avocats, psychiatre, voisins, famille…

  9. Posted 24 février 2018 at 12:49 | Permalien

    Gerard Filoche @gerardfiloche 19 févr.
    9200 km en moins de rail ça va avec casse du service public assuré par les cheminots, Macron veut détruire le plus beau chemin de fer du monde pour ses actionnaires rapaces et ses cars en faillite pic.twitter.com/xNc9xK6qsb

    16 2531 12 06,9 % Voir l’activité sur TwitterSponsoriser Gerard Filoche @gerardfiloche 11 févr.
    plus vieille que celle de la rue st romain a rouen ?

    11 360 14 51,3 %Voir l’activité sur TwitterSponsoriser Gerard Filoche @gerardfiloche 15 févr.
    quiconque a vu « The navigators » de Ken Loach sait ce qu’il va arriver a la SNCF sous pretexte de concurrence et de libéralisation. la mort d’un grand service public qu’il faudrait developper plutôt que de saborder pic.twitter.com/zkMUN3MupU

    10 771 61 75,7 %Voir l’activité sur TwitterSponsoriser Gerard Filoche @gerardfiloche 29 janv.
    c’est comme ça sous macron… pic.twitter.com/5ZvQ0AfdiL

    8 8431 307 14,8 %Voir l’activité sur TwitterSponsoriser Gerard Filoche @gerardfiloche 2 févr.
    Autrefois défenseur acharné du service public en zone rurale, l’ex socialiste Olivier Dussopt devenu secrétaire d’Etat chargé de la fonction publique, soutient désormais la suppression de 120.000 postes de fonctionnaires. Ces même gens qui nous reprochaient de critiquer Hollande

    7 684 26 63,5 %Voir l’activité sur TwitterSponsoriser Gerard Filoche @gerardfiloche 8 févr.
    mais arrêtez les « souverainistes » l’ennemi n’est pas dans l’UE, il est à l’Elysée ! le poison ultra-libéral ne vient pas de l’étranger, ce n’est pas l’Europe, c’est l’actuel président français !

    7 046 17 12,4 %Voir l’activité sur TwitterSponsoriser Gerard Filoche @gerardfiloche 11 févr.
    Jérôme Cahuzac ce lundi face à ses juges. Un des symboles du quinquennat Hollande. Et tous les autres… les Urvoas ministre de la justice qui prévient Solere de sa mise en cause… Si loin du socialisme réel, militant, sincère, bénévole, syndiqué, salarié dont on a tant besoin

    6 752 13 62,0 %Voir l’activité sur TwitterSponsoriser Gerard Filoche @gerardfiloche 4 févr.
    qui a osé dire que « ça allait mieux » avec Hollande ? pic.twitter.com/WVGLB7LlMI

    6 000 52 28,7 %Voir l’activité sur TwitterSponsoriser Gerard Filoche @gerardfiloche 16 févr.
    j’ai conduit des trains diesel en second, 2 fois 4 mois on me donnait des plannings sur 3 semaines, nuit, soir, aube, journée, soir, matin, avec nuitées j’avais autour de 20 ans et cela m’épuisait littéralement ce petit Consigny n’a pas idée de ce que ça veut dire sur l’organisme

    5 743 29 45,1 %Voir l’activité sur TwitterSponsoriser Gerard Filoche @gerardfiloche 17 févr.
    Sénateurs et députés ont autorisé, par le biais d’un amendement de dernière minute, qu’un employeur puisse imposer à un salarié de passer en forfait jour. S’y opposer vaudra licenciement. Les syndicats dénoncent la maœuvre.

    5 621 17 13,0 %Voir l’activité sur TwitterSponsoriser Gerard Filoche @gerardfiloche 7 févr.
    #franceinter Lemaire ment : il a versé plus de 3,5 milliards aux riches, en réduisant l’ISF, c’est bel et bien de l’argent qui nous est pris et qui est jeté par les fenêtres, donné aux riches, il ne ruisselle jamais vers nous, ils vont le planquer a Panama

    5 4621182,2 %Voir l’activité sur TwitterSponsoriser Gerard Filoche @gerardfiloche 3 févr.
    arrêtez de penser er de dire, que c’est l’UE qui dicte a la france sa politique et qu’il faudrait lui résister, maintenant c’est l’inverse, c’est le gvt Macron qui dicte a l’Europe la pire des politiques libérales ; l’ennemi est chez nous
    5 217 10 82,1 %Voir l’activité sur TwitterSponsoriser

  10. Posted 25 février 2018 at 12:53 | Permalien

    23 février 1848: la révolution du peuple oubliée et écrasée
    Le roi Louis-Philippe gouverne la France depuis 1830. Il a donné la part belle aux banquiers et aux industriels. « Enrichissez-vous », leur a dit Guizot, son premier ministre, et ils ne s’en privent pas aux prix d’une misère noire pour les ouvriers et d’un chômage galopant qui ferme à tour de bras les petites et moyennes entreprises. Les Républicains parlent de suffrage universel pour réformer le pays. Les petits boutiquiers, les artisans et la classe ouvrière y croient comme pour un miracle à tous leurs malheurs.

    Des banquets sont organisés dans les grandes villes et on y pétitionne en faveur de cette réforme électorale. Mais le 22 février 1848, le roi interdit celui de Paris. Une immense manifestation secoue la capitale. Elle entraîne les quartiers ouvriers et ce qu’ils contiennent de chômeurs et de miséreux, mais aussi des bourgeois et des étudiants enfants de cette même bourgeoisie. La haine contre le premier ministre Guizot s’exprime dans ce qui se transforme dans une véritable émeute pour l’heure.

    Louis-Philippe pense lâcher du lest en faisant démissionner Guizot. Thiers lui succède, futur fusilleur de la Commune de Paris en 1871.

    Cela ne suffit pas au peuple révolté. Des barricades s’érigent dans la capitale. Un régiment de ligne tire à bout portant et sans sommation sur un groupe d’ouvriers qui marchait vers lui en chantant la Marseillaise: 52 morts et des centaines de blessés. Le peuple traîne ses morts toute la nuit dans Paris sur un chariot. La foule qui grossit, marche sur le palais des Tuileries. Il est mis à sac au pris de nombreux autres morts parmi le peuple. Louis-Philippe abdique et s’enfuit en Angleterre.

    le 25 février, plus un soldat, plus un policier dans les rues de Paris. La révolution de 1848 vient de renverser la monarchie. Un gouvernement provisoire de la République est proclamée et des réformes sociales s’ensuivent.

    Le peuple parisien croit avoir gagné et il fait confiance dans cette élite républicaine bourgeoise qui prend le pouvoir à sa place. Mais Louis Arago ou Alphonse de Lamartine, cette aristocratie républicaine de droite, s’allient aux banquiers qui ont tourné leurs vestes. Le 15 mai, les dirigeants révolutionnaires sont arrêtés. Le 24 juin, l’Assemblée constituante, expurgée de ses éléments révolutionnaires, transmet ses pouvoirs au général Cavaignac, ministre de la Guerre. La dictature militaire et l’état de siège sont proclamés.

    Le 26 juin 1848, à midi, débute la répression contre les ouvriers et leurs soutiens. On fusille sans sommation. Les survivants sont enfermés dans les souterrains de la capitale, entassés les uns sur les autres, dans la boue et les ordures. Beaucoup de blessés ne survivent pas à cet enfermement sordide. Les chiffres officiels minorent cette répression. Ils ne comptabilisent que 3 000 morts, 12 000 prisonniers et 4 000 déportés sans jugement dans les colonies.

    La révolution de 1848 s’est achevée par un bain de sang. Le prolétariat, saigné à blanc, ne croit plus à la République.

    Louis Napoléon Bonaparte devient le président de cette république bourgeoise le 10 décembre 1848. Avec l’appui de la bourgeoisie banquière et industrielle, et de l’Armée, il renversera la 2e République le 2 décembre 1851 et se proclamera empereur héréditaire du peuple français un an après.

    Friedrich Engels écrit sur ces journées de juin 1848: « Les ouvriers du 23 juin luttent pour leur existence, la patrie a perdu pour eux toute signification. La révolution de juin est la révolution du désespoir et c’est avec la colère muette, avec le sang-froid sinistre du désespoir qu’on combat pour elle, les ouvriers savent qu’ils mènent une lutte à la vie ou à la mort, et devant la gravité terrible de cette lutte le vif esprit français se tait. (…) L’unanimité de la révolution de Février a disparu, cette unanimité poétique, pleine d’illusions éblouissantes, pleine de beaux mensonges et qui fut représentée si dignement par le traître aux belles phrases, Lamartine ».

    Les paroles de l’Internationale, écrites en 1871, énoncent que « il n’y a pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun ». C’est toujours vrai aujourd’hui.

    D’aucuns, parmi la France insoumise préfèrent occulter le drapeau rouge du sang des ouvriers et affichent les couleurs tricolores de la République. Comme si ces deux drapeaux ne sont pas mêlés dans le combat pour le progrès social, la justice et la liberté.
    23 février 1848: la révolution du peuple oubliée et écrasée
    L’insurrection ouvrière à Paris. Barricade du faubourg Saint-Antoine le 26 juin 1848

Déposer un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera jamais transmise.

*