Pour les « désintox » (sic) et cie : 50 « macronades », histoires d’un « mâle blanc »

Emmanuel Macron s’est fait spécialité de petites phrases. Le porte parole de son gouvernement Castaner se croit obligé de dire qu’il parle comme tout le monde : « Je crois qu’on peut être cultivé et parler comme les Français ». Macron lui–même se justifie dans sa première intervention télévisée de président d’utiliser les mots du vocabulaire populaire. Ce n’est donc pas injustifié d’analyser sa « pensée complexe » à travers les « macronades ».

Nous en avons relevé 50, toutes éloquentes, parues dans le livre « Macron ou la casse sociale » (et depuis il y en de nouvelles étonnantes)  :

1   « Si j’étais chômeur, je n’attendrais pas tout de l’autre, j’essaierais de me battre d’abord. »

2   « Il y a dans cette société (Doux) une majorité de femmes. Il y en a qui sont, pour beaucoup, illettrées.»

3   « Vous n’allez pas me faire peur avec votre t-shirt, la meilleure façon de se payer un costard c’est de travailler.

4   « Je ne suis pas là pour défendre les jobs existants »

5    « Le chômage de masse en France c’est parce que les travailleurs sont trop protégés »

6    « Je pense qu’il y a une politique de fainéants et il y a la politique des artisans. »

7     Tous ses conseillers présentent le même profil, jeune et diplômé : « J’assume. Les maréchaux d’Empire étaient jeunes et ce n’étaient pas des paysans »

8     « Certains au lieu de foutre le bordel feraient mieux d’aller regarder s’il peuvent pas avoir des postes »

9     « Les salariés français sont trop payés »

10   « Les salariés doivent pouvoir travailler plus, sans être payés plus si les syndicats majoritaires sont d’accord. »

11    Le compte pénibilité ? « Je n’aime pas le terme donc je le supprimerais car il induit que le travail est une douleur »

12    « Vu la situation économique, ne plus payer les heures supplémentaires c’est une nécessité »

13    « Ceux qui défendent les emplois aidés sont ceux qui n’en voudraient pas pour eux »

14    « Je vais faire un CICE durable »

15   « La tranche d’impôt de Hollande à 75 % ? C’est Cuba sans le soleil »

16   « Je n’aime pas ce terme de modèle social. »

17  « Je suis pour une société sans statuts »

18  « Je compte sur vous pour engager plus d’apprentis. C’est désormais gratuit quand ils sont mineurs »

19  « Dans les motifs de rupture du contrat de travail, [la rupture conventionnelle] est aujourd’hui le premier»

20  « Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires. »

21  « 35 h pour un jeune, ce n’est pas assez »

22  « Les jeunes générations veulent être entrepreneurs, pas fonctionnaires »

23   « Je dis aux jeunes : « ne cherchez plus un patron cherchez des clients »

24  « Les pauvres d’aujourd’hui sont souvent moins les retraités que les jeunes »

25 « Je ne veux plus d’ici la fin de l’année avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus ».

26 : « Je ne vais pas interdire Uber et les VTC, ce serait les renvoyer vendre de la drogue à Stains »

27 « Une start-up nation est une nation ou chacun peut se dire qu’il pourra créer une start-up. Je veux que la France en soit une ».

28 « Les britanniques ont la chance d’avoir eu Margaret Thatcher » (celle là, disputée à tort dans son authenticité par certains, m’a été rapportée en direct et quelques minutes après avoir été prononcée par les journalistes de la BBC qui l’ont interviewé, fin 2014 et elle a été conservée et publiée dans le fameux ITV sous une forme à peine modulée)

29. « Le libéralisme est une valeur de gauche »

30 «  Je ne céderais rien ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes, ni aux égoïstes, ni aux pessimistes » qui se dressent contre les ordonnances anti travail.

31 « Dans les gares, vous croisez des gens qui réussissent et d’autres qui ne sont rien »

32  « J’ai été élu par des gens qui ne m’ont pas choisi »

33. « Être élu est un cursus d’un ancien temps. »

34  « La démocratie ne se fait pas dans la rue »

35  « Etre populaire ne m’intéresse pas, mon pays doit avant tout être réformé car nous avons 10 % de chômage ».

36   Les fainéants ce sont «  ceux qui n’ont pas fait les réformes pendant 15 ans pas les Français »

37  « La France n’est pas un pays qui se reforme parce qu’on se cabre, on résiste, on contourne, nous sommes ainsi faits ».

38 « Tu sais, quand tu es président de la République, ce n’est pas le moment où tu gagnes le plus d’argent »

39 « La France est en deuil d’un roi »

40   »Les révolutionnaires sont souvent des ratés du suffrage universel »

41 : « La gauche classique est une étoile morte. L’idéologie de gauche classique ne permet pas de penser le réel tel qu’il est »

42 : « C’est une erreur de penser que le programme est le cœur d’une campagne électorale » « La politique c’est mystique »

43  « Le FN est, toutes choses égales par ailleurs, une forme de Syriza à la française, d’extrême-droite. »

44  Il qualifie ceux qui, au sein du PS, s’opposent à sa 1° loi (308 articles dont le travail le dimanche, de nuit, ou la privatisation du don du sang) de « foyer infectieux » ou de « fainéants ».

45   « Chaque candidat qui sera investi signera, avec moi, le contrat avec la Nation.Il s’engage à voter à mes côtés les grands projets, à soutenir notre projet. »"Pas de frondeurs » 

46  «Quand des pays ont encore sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider d’y dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien. »

47 « Il n’y a pas de culture française mais des cultures »

48 «  Le kwassa kwassa pêche peu, il amène du comorien »

49  A propos des critiques à la suppression de l’impôt sur la fortune «  La passion triste de la France, la jalousie ».

50   »Je crois à la cordée, il y a des hommes et des femmes qui réussissent parce qu’ils ont des talents, je veux qu’on les célèbre [...] Si l’on commence à jeter des cailloux sur les premiers de cordée c’est toute la cordée qui dégringole »

Rajoutons en une,  particulièrement remarquable, datée du 13 novembre 2017 : « Je ne sais pas ce que c’est une politique pour les riches ». (sic)

Mais depuis le livre « Macron ou la casse sociale » et ces 50 « premières » il y en a de nombreuses autres  : genre les « on ne va pas faire trancher cela par deux mâles blancs »  (lui même et Borloo)  ou aussi « je suis là par effraction », « une forme de violence de l’histoire »

Sans oublier le célèbre : « Versailles, où la République s’est retranchée quand elle était menacée »

Ces « macronades » sont largement diffusées par les journaux et les réseaux sociaux, commentées au point de venir des « marronniers » célèbres. On peut prendre, comme pour son pensum « Révolution »,  la peine de les étudier car elles constituent sa vraie pensée et dessinent clairement son projet de société une société post salariale, une société sans statuts, sans cotisations sociales…

 

En faisant cela, nous traçons point par point une réponse alternative dans le livre publié à l’Archipel (400 p, 20 euros)

 

 

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