Retrait du projet infâme de casse des retraites et de la Sécu de Macron

 

La petite histoire de la Macronie nous dira pourquoi Edouard Philippe a été aussi brutal et cynique dans sa présentation mercredi 11 décembre de la casse du système de retraite français. Quelle est la part du fanatisme et des rapports de forces au sommet de l’oligarchie dominante ?

Il a enfoncé la porte de dix attaques/ impasses successives :

1°) Une retraite à mille euros ? Pour une carrière pleine ! Qui ose proposer de « vivre » à mille euros ? c’est déjà le cas de la moitié des retraités ! Que vaudront ces mille euros dans 2 ans, 5 ans, 10 ans ? Carrières hachées, précaires, femmes surtout seront victimes sans compensation (pension de réversion supprimée en cas de divorce).

2°) Mille euros cela a déjà été voté dans une loi d’août 2003, elle prévoyait 85 % du smic en 2008, soit 1021 euros,  pourquoi ca n’a pas été mis en application ? Pourquoi ne pas le faire tout simplement maintenant ?

3°) Scier la France en deux, ceux d’avant 1975 ceux d’après 1975 ?  Ils demandent aux parents de se désolidariser de leurs enfants. Pourquoi ? La « réforme » est donc si mauvaise ?

4°) Il casse tous les régimes dits « spéciaux », régimes « normaux » en fait, ils étaient là, négociés dans les branches pour compenser des nuisances et souffrances au travail, corriger des inégalités et voilà que tout ce dispositif bienfaisant dans l’intérêt de toutes et tous est annulé.

5°) Au nom de la prétendue « universalité », ceux des régimes spéciaux qui ne sont pas supprimés, sont ceux des policiers, gendarmes, des militaires, des gardiens de prison, elle est si dure que ça la casse des retraites qu’il faille en préserver ces personnels privilégiés ? Les « réserves » privées des caisses des autres régimes, elles aussi, sont préservées.

6°) Aider les enseignants en haussant les primes et pas les salaires dans les 10 ou 12 ans à venir ? Qui y croit ? mais c’est une hausse de salaire net et brut de 300 euros tout de suite qu’il faut, un rattrapage, pas des primes pas échelonnées puis vidées par des basses retraites calculées sur 40 ans

7°) Tenir compte de la pénibilité parmi les hospitaliers ? « 2 ans » en échange ?  Ils ne peuvent déjà plus tenir le coup à partir de 55 ans et partent bien les 64 ans imposés ! Et ils ne sont pas seuls. Un salarié sur deux  arrive à 62 ans au chômage, en maladie, en inaptitude. L’espérance de vie en bonne santé diminue déjà entre 64 et 62 ans. Et sur quels critères puisque Macron « n’adore pas » qu’on lie pénibilité et travail, le Medef a toujours fait échouer ça en pratique.

8°) Prendre en compte tous les jours travaillés et pas seulement les trimestres complets,  ca va de soi, ca devrait être fait depuis longtemps, pas besoin de casser la retraite de tous pour améliorer cela, d’autant que ça ne servira à rien aux salariés concernés, puisque cela leur sera repris d’une autre main avec le calcul sur 40 annuités au lieu de 25 annuités. Tous les salariés seront victimes de ce nouveau mode de calcul sur une carrière complète. Pour respecter les prétendus 13,8 % de PIB consacrées aux retraites ? « Règle d’or » absurde.

9°) Faire gérer le taux des points par des commissions paritaires, ce n’est en rien une garantie, il n’y a qu’à voir comment Macron a cassé, début novembre, l’ex-système d’assurance chômage, comment les lois antérieures sont piétinées. Aucune confiance ni en eux, ni en une commission d’experts qui bloqueront ou feront régresser le point comme ils voudront quand ils coudront.

10°) Que l’âge reste formellement à 62 ans n’a pas de sens si nul ne peut vire de sa retraite tout le monde continuera et c’est bien à 64 ans en 2027 qu’il y aura l’âge pivot avec bonus et malus. C’est 64 ans, la nouvelle ligne rouge pour, avec une carrière à taux plein calculée sur 40 ans avoir… 1000 euros ?

C’est une attaque généralisée contre 30 millions des salariés pour contenir les retraites sous l’absurde barre des 14 % du PIB au détriment  des générations à venir. Personne ne sera épargné, c’est plus que jamais maintenant et tous ensemble qu’il faut se battre, et gagner.

Droit à retraite à 60 ans à taux plein, calculée à 75 % sur les 10 meilleures années indexée sur les prix et salaires  et pas de retraite inférieure au smic.

En lutte,  en grève généralisée !  Tous ensemble ! Vers le 17 décembre et après, unis jusqu’au retrait de ce projet infâme.

En mai 36, deux entreprises, Breguet et Latécoère ont emporté le mouvement de grève générale. En mai 68 deux entreprises Sud -Aviation et Cléon Renault ont emporte la généralisation. Quelles seront les deux entreprises en 2019 ? La première entreprise occupée appelle les autres !

 

 

 

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