Macron est sans pitié

chronique hebdomadaire « au boulot » dans l’Humanité Dimenche n° 525

 

Impitoyablement

Macron est sans pitié. Même face à l’aggravation de la pandémie et du tsunami social qu’elle entraine, Macron ne renonce à rien de son programme initial. 

Le malheur dans lequel sa politique d’austérité a plongé des millions de salariés et de chômeurs, il l’aggrave sans cesse. A marche forcée il transfère l’argent des pauvres vers la fortune des riches. Sur 100 milliards d’argent caché soudain retrouvé, il donne plus de 70 % au CAC 40 et moins de 30 % à 30 millions de salariés et d’indépendants qu’il continue d’uberiser.

Il maintient la casse de l’assurance chômage qui va diviser par quatre les indemnités des millions de chômeurs.

Il maintient le projet de report de l’âge des départs en retraites alors que l’espérance de vie vient pourtant de se réduire.

Il maintient la suppression progressive des cotisations sociales alors que toute la Sécurité sociale du pays en dépend.

Il continue le recul de la prévention dans la prévention du Covid, pas seulement en supprimant des lits dans les hôpitaux mais dans les entreprises, avec l’objectif d’assurer à tout prix la poursuite des profits capitalistes : suppression des CHSCT alors qu’en 2019, sur 19,5 millions de salariés, il y avait déjà eu 655 715 accidents du travail, 50 392 maladies professionnelles et 98 899 accidents de trajet, et que, parmi ces victimes, 1 264 sont décédées (1027 en 2018).

Il propose même de casser davantage la médecine du travail avec la loi Lecocq.

Il maintient la casse du droit du travail, alors que l’application des lois El Khomri et Pénicaud a déjà donné des résultats catastrophiques et que la fraude patronale n’ajamais été aussi massive.

Il maintient le plafonnement des indemnités prud’hommes alors que les licenciement abusifs se multiplient.

Et le voilà, c’est nouveau et impitoyable, qu’il propose de modifier l’AGS (Assurance Garantie Salaire) qui accordait en priorité la sureté de salaire à plus de 100 000 salariés en cas de liquidation judiciaire de leur entreprise.

Gérard Filoche

 

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