8 jours pour contrer Macron et ses variants

Une élection jouée d’avance ?

 

 

Déclaration de candidature ultra-tardive, refus de tout débat avec ses concurrents, levée unilatérale des restrictions sanitaires, mise en scène d’un rôle fantasmé de « chef de guerre »… Macron – bien aidé en cela par son ami Poutine – fait tout pour étouffer la campagne électorale. Mais parviendra-t-il à réduire au silence les aspirations sociales, démocratiques et écologiques qui s’expriment dans le pays ?

 

Pendant deux ans, en 2018 et 2019, Macron a fait la sourde oreille à l’un des plus grands mouvements du personnel soignant de l’histoire de notre pays : les hôpitaux étaient tous à bout de souffle, manquaient de moyens et d’effectifs ; Macron n’a cédé sur rien, car cela allait contre son plan de privatiser l’hôpital et de fiscaliser la Sécurité sociale, en supprimant les cotisations.

 

Le Covid a bon dos…

Macron lançait encore le 6 mars 2020 : « Allons tous au théâtre ». Il dut vite réviser cette position, le 12 mars, mais rien n’était préparé, d’où la nécessité d’un long confinement. Avec Macron il n’y avait pas de gel, pas de masques, pas de seringues, pas de pousse-seringues, pas de blouses, pas de gants, pas d’écouvillons, pas de lits, pas de respirateurs, pas de tests, pas de médicaments, pas de soignants. Et plus tard, pas de vaccin, la recherche ayant été cassée et privatisée, l’argent donné par l’État à Sanofi ayant été vampirisé les actionnaires. En deux ans, Macron a supprimé 5 700 lits et refusé de réquisitionner les cliniques privées. Normalement, un vaste procès devrait être enclenché contre les responsables macroniens.

Sans toutes ces erreurs, errements, improvisations, mensonges et impréparations, la vaccination aurait été massivement acceptée, par la persuasion et sans Passe sanitaire. Macron en a profité pour casser encore plus le droit du travail, avec des licenciements abusifs, des privations de salaires, le contrôle de la santé par le patron, la remise en cause du secret médical et de l’Inspection du travail (affaire Anthony Smith).

Le Covid a fait du monde un vaste chantier où le capitalisme s’est révélé inapte de faire face aux pandémies que sa logique profonde favorise pourtant.

Et les riches en ont profité pour s’enrichir sur le dos des malades. Le capitalisme est impitoyable et n’a laissé aucune place à nos revendications légitimes : pas de profit sur la pandémie, liberté et gratuité des brevets, transferts de technologie, transparence des prix et transactions ! Macron, coûte que coûte, a donne 70 % de tous ces milliards… aux milliardaires et seulement 30 % à celles et ceux qui en avaient vraiment besoin ! Et encore, l’essentiel, et notamment les 84 % de chômage partiel, il les a pris dans nos caisses, dans nos impôts et en baissant nos revenus ; ce n’était pas « cadeau », puisque c’était à nous !

 

Et la guerre survint

La guerre en Ukraine en produit un autre : la responsabilité du déclenchement et de la conduite de ce crime contre l’humanité revient entièrement au dictateur Poutine. Au prix d’une souffrance indicible du peuple ukrainien, elle bouleverse l’ordre du monde, elle fait peur et détourne l’intérêt des questions fondamentales de salaires et de santé.

Cette guerre est le produit des conflits entre les impérialismes, du nationalisme, de la « compétitivité » capitaliste fauteuse de guerre. Chaque année, les grandes puissances dépensent 2 000 milliards dans leur armement, et la France est dans le peloton de tête des fabricants d’armes, Macron en ayant vendu à la Russie elle-même (qui en produit une grande part), mais aussi à l’Égypte, la Libye, la Birmanie, l’Arabie saoudite et dans d’autres dictatures assassines.

Macron essaie d’en profiter pour justifier son absence de campagne électorale, son refus de débattre avec les 11 autres candidats, et en profite, en tant que président de l’Union européenne, sur le mode « chef de guerre » pour s’afficher dans des banquets, par ailleurs peu efficaces, comme celui du sommet de Versailles.

Même le retrait des troupes françaises du Mali (53 soldats français tués, 2 800 morts en face et 2 millions d’euros dépensés par jour depuis neuf ans) se fait sans débat ! Et, dans Le Figaro, Jean-Do Merchet peut expliquer sans provoquer un immense tollé, qu’en 2013, le prétexte de l’intervention était un mensonge : Bamako n’était pas directement menacé. Il n’aurait jamais fallu « y aller », mais donner les 2 millions par jour pour les écoles et la santé.

 

Non à la bande des quatre !

La bande des « quatre nuances » de droite –  Macron, Pécresse, Le Pen, Zemmour (LREM, LR, RN, Reconquête) – diffuse un concentré d’attaques anti-sociales et un dégradé de racisme, de xénophobie, de chauvinisme, de militarisme et de bellicisme.

En tête, les deux : Macron et Le Pen. Le Pen s’est macronisée, Macron s’est lepenisé. Ce sont deux candidats des riches, même si l’une s’annonce pire que l’autre. Le RN est fasciste en son fond, beaucoup moins dans son discours. Mais ne nous trompons pas ! C’est comme un volcan qui dort : au pouvoir, il se réveillerait et sa lave raciste se répandrait partout.

Davet et Lhomme, du Monde, ont publié un livre éclairant sur Hollande et Macron : Le traître et le néant. Mais Macron n’est pas le « néant », ni un caméléon ni une girouette. C’est un fanatique avec une ligne constante et dangereuse : il veut une « société sans statut », une France start up « post salariale » ubérisée et sans cotisations sociales – c’est-à-dire sans Sécu ! Le tour de bonneteau commun aux quatre, c’est de baisser fortement le salaire brut qui vous sert toute la vie, en vous donnant l’illusion de majorer un peu votre salaire net qui vous sert au mois le mois.

Aucun des quatre n’a évoqué le procès de Deliveroo, du 8 au 12 mars à Paris, où il s’agissait de requalifier le contrat « commercial » illégal de 17 000 livreurs en contrat de travail : ils en profitent tous pour redoubler leurs attaques contre le travail, contre le salariat. Invoquant la « dette », Macron double toute la droite par sa droite en prônant la retraite à 65 ans.

Contre eux, dans cette campagne, il faut inlassablement rappeler que 600 milliards de fraudes fiscales manquent à la France : on le sait à travers les Pandora Papers (2021). La GDS a lancé une pétition contre le silence organisé sur la question cruciale de la fraude fiscale : « Fraude fiscale, ça suffit ! »1. Nous avons absolument tous les arguments pour mener une immense campagne contre Macron. Mais au sommet, ils s’efforcent de la « passer à l’as ».

 

Les « chances » de la gauche

Tout a été bon, qu’il s’agisse d’initiatives ou d’appels (serment de Romainville, Primaire populaire, UNALT 2022, 2022 en commun…). Tout a été essayé pour exercer la pression la plus forte pour que les neuf candidats initiaux de la gauche se rassemblent en un seul candidat commun sur une bonne plateforme.

Les 392 728 votants qui se sont exprimés le 30 janvier (dont 100 000 pour Jadot et un peu moins pour Mélenchon malgré leur auto-sabordage) ont été le signe de l’aspiration massive de l’électorat des gauches à l’unité. Ils n’ont pas voté pour Taubira, ils ont voté pour l’unité. Celle-ci a tardé à le comprendre, mais elle s’est retirée. Pourtant, 81 % des électeurs de gauche étaient pour une primaire, dont 74 % des sympathisants de la FI.

Mais l’occasion a été systématiquement sabotée, si bien qu’un mois plus tard, le 5 mars, Artaud, Hidalgo, Jadot, Mélenchon, Poutou, Roussel ont déposé leurs candidatures qui ont été validées par le Conseil constitutionnel. Cela crée une telle division des voix que la présence de la gauche au 2d tour est incertaine.

Mi-mars, le premier des six candidats de la gauche est à 12 ou 13 % des voix, 3e ou 4e derrière deux candidats de droite et deux d’extrême droite… Dans notre pays, historiquement si combatif et si social, c’est inouï !

Au 15 mars, les progrès sensibles de Mélenchon en font le « mieux placé » selon tous les instituts de sondage et les chances de l’unité, pourtant si nécessaires, sont devenues nulles. Pire, le poison de la division aggrave la violence des excommunications de fin de campagne. Les candidats s’agressent entre eux, s’excommunient, s’insultent même : « ami de Poutine », « suppôt des dictateurs », « bourgeoise », « macron-compatible », « écologie ou jardinage ? », « traîtres »… Tous les jours, les noms d’oiseaux volent. Toute l’excitation consiste à essayer de prouver qu’un candidat d’une chapelle est susceptible de battre les autres. Rien ou presque n’est fait pour essayer de prouver que la gauche pourrait battre Macron. C’est l’esprit de chapelle contre esprit offensif.

 

Esprit de chapelle

La FI exclut le PS de la gauche à laquelle il appartient depuis plus de cent ans. C’est un « parti ouvrier bourgeois » dont l’appareil trahit la gauche avec des hauts et des bas selon les rapports de force sociaux. Il reste tout de même fort de 18 000 membres, 85 parlementaires, plusieurs grandes villes, 31 départements sur 101, 5 grandes régions sur 13 et entre 2 et 3 millions d’électeurs.

20 % des cadres du PS, des renégats, ont rompu et sont passés à droite en soutenant Macron. Une preuve que le PS fait campagne contre Macron, c’est que les derniers partisans de Macron – Touraine, Guigou et Rebsamen – s’en vont : ce sont eux, les traîtres à la gauche et à leur parti.

Dans Le Monde pourtant, Michel Noblecourt relatait, le 25 janvier, qu’« Olivier Faure, n’a pas hésité en 2019 à dénoncer la “trahison” de Hollande, incriminant la déchéance de nationalité et la loi travail ». Des centaines de milliers de voix traditionnellement socialistes sont en déshérence, penchent pour l’abstention, suite à la mauvaise campagne d’Hidalgo et à ses agressions répétées contre Jean-Luc Mélenchon.

Dans EELV, la campagne ne va pas fort non plus. Sandrine Rousseau, qui a expliqué que la campagne de Jadot était aussi « ronronnante que le bruit d’un réfrigérateur la nuit », a été exclue du « staff » du candidat. Le score qui devait consacrer « l’ère des écolos » stagne autour de 4,5 %. Le candidat s’en va en guerre à la façon de la ministre verte allemande qui propose une hausse du budget militaire, et dénonce en Mélenchon un quasi agent de Poutine. Pourtant, l’unité de la gauche sur la question ukrainienne serait facile à échafauder si une réelle volonté existait : sous le titre « Non à la guerre, paix immédiate », les cinq confédérations syndicales (CGT, CFDT, CGC, CFTC, FO) ont, elles, bien réussi à s’entendre. Ce texte, signé par Laurent Berger et Philippe Martinez, pourrait faire consensus à gauche.

Au PCF, la campagne Roussel électrise et revigore des militants qui se voient portés autour de 3 à 4 % d’intentions de vote, mais, à l’approche du 1er tour, ces voix, quelles que soient leur motivation profonde, apparaissent surtout comme un frein à la dynamique du candidat le mieux placé : Mélenchon.

Décidément, la preuve est là : l’union à la base, ça ne marche pas ! Prétendre « faire l’union à la base » ne réussit jamais et accentue in fine la division Il aurait fallu l’union à la base ET au sommet : au sommet, parce que cela permet de rapprocher les bases, et à la base, parce que cela fait pression sur les sommets. C’était la seule façon d’additionner les partis pour mieux les dépasser. Déjà en son temps, Engels avait écrit : « La domination de la bourgeoisie n’est fondée que sur la concurrence des ouvriers entre eux, c’est-à-dire sur la division à l’infini du prolétariat, sur la possibilité d’opposer entre elles les diverses catégories d’ouvriers ».

 

Voter pour le mieux placé

Pourquoi au milieu de ce gâchis, nous, à la GDS, appelons à voter Mélenchon ? Tout simplement parce qu’il s’agit du candidat de gauche le mieux placé. Lors de la consultation qui s’est déroulée du 18 au 23 février dernier, les adhérents de la GDS ont adopté à 75 % la motion suivante.

« La GDS réaffirme les enjeux d’urgence sociale, écologiste et démocratique face aux politiques destructrices du gouvernement Macron, de la droite et de l’extrême droite.

C’est ce qui légitime les batailles pour l’unité de toutes les gauches, à la présidentielle et aux législatives, basée sur un pacte de législature et un gouvernement commun composé de tous les représentants des partis et mouvements des gauches sociales, écologistes.

Malgré la division, malgré la dispersion de la gauche, il ne faut pas renoncer, il faut combattre l’abstentionnisme et réaffirmer l’importance de voter à gauche.

La GDS appelle, à l’issue de sa consultation, à voter pour le candidat de gauche le mieux placé, Jean-Luc Mélenchon, tout en continuant son action pour l’unité jusqu’au bout. »

Nous l’expliquons sans ambage : nous ne changeons pas. L’unité ne s’étant pas réalisée, malgré tous nos efforts, il faut en prendre acte, et, en bons matérialistes et réalistes, puisqu’on ne peut emprunter la large allée de l’union dynamique de la gauche, il faut se résoudre à passer par le trou de souris que nous propose le candidat mieux placé, à savoir Jean-Luc Mélenchon. Pas d’autre choix. Mettons de côté préjugés, regrets et déception. S’il reste une ultime chance de porter la gauche au pouvoir, il faut la jouer une fois que toutes les autres ont été tentées.

Pour avancer vers le socialisme, nous avons deux moyens : lutter et voter. Ne fétichisez pas le bulletin de vote : ce n’est qu’un moyen. Mais il faut voter comme on peut, au plus près de ce que l’on pense. Nous n’avons pas d’ennemis à gauche, mais nous voulons battre nos ennemis de droite LR, LREM, RN et Reconquête.

Battre la droite aidera ensuite pour les luttes. Être au 2d tour, avec n’importe quel candidat, c’est utile pour défendre le Smic à 1 800 euros, la retraite à 60 ans, les 32h hebdomadaires sans perte de salaire, un salaire maximum plafonné à 20 Smic, les énergies renouvelables et durables, une VIe République démocratique et sociale.

Une rencontre a eu lieu, le jeudi 3 mars, entre deux délégations, celle de la FI, d’une part (Manuel Bompard, Aurélie Trouvé, Sarah Legrain, Eric Coquerel, Anthony Smith), et celle de la GDS (Marlène Collineau, Claude Touchefeu, Jean-Yves Lalanne, Gérard Filoche). À la délégation de la GDS, la FI, informée de notre consigne de vote, a proposé six actions : 1. la participation de trois camarades, Marlène Collineau, Claude Touchefeu, Gérard Filoche au Parlement de l’Unité Populaire ; 2. l’invitation à participer à des meetings et un accord pour la publication de tracts ; 3. l’invitation à participer à des réunions à la porte d’entreprises en luttes ; 4. la participation, là ou ce serait possible à des activités locales avec les groupes d’appui de la FI ; 5. la rédaction par Aurélie Trouvé, en lien avec la GDS, d’un communiqué commun pour acter cette prise de position ; 6. le principe d’une autre réunion similaire GDS-FI avant fin mars.

 

Pour un second tour unitaire

L’unité du salariat est une question programmatique de fond, pas une simple question de forme. C’est en même temps une question stratégique : le reste du programme ne peut être réalisé sans cette unité de la majorité du salariat. Il y faudra un gouvernement FI-EELV-PCF-PS !

Ce qui n’aura pas été fait avant le 1er tour, devra l’être le soir du 10 avril : c’est le moment de comprendre – enfin ! – qu’il ne faut pas opposer « réforme » et « révolution ». Les deux se nourrissent mutuellement. Pour le sprint du 2d tour, du 10 au 24 avril, réformistes et révolutionnaires doivent aller dans la même direction, sinon il n’y a même pas de course. Et on sait que lorsqu’il y a l’unité de toute la gauche, ce sont souvent les révolutionnaires qui l’emportent dans les derniers mètres.

Il faudra mettre en avant quelques points clefs : unité pour un Smic à 1 800 euros bruts, unité pour la retraite à 60 ans à taux plein. Oui, il y a 7 ans d’écart en termes d’espérance de vie entre un ouvrier et un cadre et 13 entre riches et pauvres ; 25 % des pauvres sont morts avant 60 ans ; l’espérance de vie en bonne santé a baissé de 64 à 63 ans ; 2 salariés sur 3 ne sont plus au travail à partir de 55-56 ans. Il faut du boulot pour la jeunesse. Unité pour la réduction du temps de travail à 32h, unité pour un salaire maximum à 20 fois le Smic, unité pour un plafond de 5 % de non-CDI dans chaque entreprise, unité pour une seule grande Sécu ! Halte aux complémentaires santé et prévoyance ! Toute la gauche UNANIME devra déclarer vouloir « redonner vie et sens en ce XXIe siècle aux principes fondateurs de la Sécurité sociale »2. Il faut aussi l’unité pour une transition écologique et la défense du climat.

 

Objectif législatives

Pour les 12 et 19 juin : nous combattons pour un seul candidat de gauche par circonscription. Cela implique des accords nationaux et locaux ; cela implique la mobilisation des militants dans chaque circonscription pour choisir la meilleure ou le meilleur candidate ou le candidat qui représente toute la gauche.

C’est pourquoi, le 22 février, nous avons, dans une conférence de presse, avec Nouvelle donne, Ensemble sur nos territoires, Allons enfants, une partie de militants d’Ensemble !, lancé un Rassemblement social et écologique (RSE) à gauche, qui se veut la petite roue qui entraînera la grande. Nous avons longuement élaboré une plateforme commune en 150 mesures, en prenant en compte ce qu’il y a de meilleur en commun, défendu par toute la gauche dans la présidentielle et qui pourrait l’être dans les législatives. Cette plateforme commune a été publiée sur les réseaux sociaux, et est accessible sur notre site www.gds-ds.org. Elle a pour but de servir de base à la présentation de plusieurs dizaines de candidats les 12 et 19 juin prochains. Une première réunion d’échange et de projet s’est tenue le samedi 19 mars de 14h à 17h30 à Paris (Bourse du travail). Nous avons pris contact avec toutes les organisations de gauche pour développer au maximum cette initiative dans l’esprit unitaire qui est le nôtre.

Depuis des années, nous combattons pour l’unité de la gauche. Certains n’ont pas bougé le petit doigt, et maintenant ils nous disent que c’est « trop tard » ! En fait, rien n’est jamais écrit et rien n’est encore joué pour les 12 et 19 juin

Et un jour prochain, il faudra bien reconstruire une grande maison de gauche commune, pluraliste, démocratique : un congrès comme celui que Jaurès et Vaillant dirigèrent pour réunir les socialistes au-delà de leurs différences et pour fonder la SFIO en avril 1905 : le « congrès du Globe », à Paris3.

Jaurès défendait une unité respectueuse « faite de la dignité antérieure de chacun ». Pour rassembler, il faut respecter toutes les composantes à gauche. Ne pas les traiter de nains, ni les insulter, apprendre à rediscuter, et à travailler ensemble sera la seule base de constitution d’une nouvelle grande gauche, quoi qu’il advienne des élections d’avril et juin 2022.

 

Gérard Filoche

 

1. http://www.gds-ds.org/signez-la-petition-fraude-fiscale-ca-suffit.

2. « Pour que vive la Sécurité sociale ! », Appel de Saint-Étienne, 3 octobre 2020.

3. Voir à ce titre « Pour un nouveau Congrès du Globe », D&S 292, p. 10-11.

 

2 Commentaires

  1. Gregory
    Posted 30 mars 2022 at 17:16 | Permalien

    Bonjour,
    Au sujet du PS je ne pensent pas que tous les adepte de macron au sein du PS soient partis.
    Dans mon département il suffi de consulté la liste des elus LREM pour se rendre compte qu’ils il y à encore du LREM dans les équipes municipal PS, de même chez LR.
    cordialement

  2. quijano
    Posted 4 avril 2022 at 11:59 | Permalien

    Je suis en train de finir votre « Le socialisme au coeur » qui n’a frappé et ému.

    Votre ligne politique, ou ce que j’ai compris, c’est ce que j’ai toujours pensé au fond de moi même mais il y a eu toujours quelqu’un pour argumenter le gauchisme.

    Je pense que fondamentalement vous avez complètement raison sur le fond, il faut finir, liquider le gauchisme ce poison mortel du mouvement des travailleurs, même si je ne comprends pas tout dans votre positionnement.

    Ancien mao chilien, abandonné par le moaisme et reciproquement, ayant cherché désesperement une option politique que je ne trouvait nulle part, j’ai participé à la base à toutes les luttes (pas à toutes, toutes, car je suis un être humain avec peu de forces)dans ce pays et je fais la campagne de Mélenchon comme une étape vers l’avant, mais nécessaire, indispensable même.

    Je ne sais pas si votre mouvement milite, je ne l’ait jamais rencontré dans les manifs ou j’y vais, c’est vrai que je suis retraité déjà depuis plus de 10 ans et que j’ai travaillé presque que dans de petites boites (11 au total), électricien SAV de mon métier

    Bon, c’était plus pour vous remercier de votre livre magnifique et peut-être aussi de voir une possibilité de collaborer à la mesure de mes exigues capacités à consolider les mouvement trop gazeux à mon avis de l’UP et des Insoumis en l’appuyant de vos forces.

    Je ne sais rien en fait, je ne vous connais pas, mais c’est une possibilité.

    Merci quand même.

    AQ

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