Non à la retraite à 65 ans Non à Macron Non a LREM, les 12 et 19 juin on vote NUPES

« La CFDT est contre le report de l’âge légal de la #retraite. Nous serons vent debout, nous nous mobiliserons. Il y a d’autres manières de financer le grand âge : la fiscalité du #patrimoine des 10% qui possèdent 50% du patrimoine en France. » a déclare @CfdtBerger sur  #RTLSoir

Voilà qui est bon signe car on sera 100 % des syndicats à se battre dans la rue pour bloquer les 65 ans de Macron ! Ca veut aussi dire que les législatives ne sont pas jouées, car 18 millions de retraites et 30 millions de salaries peuvent comprendre dés ce mois de juin leur intérêt à  empêcher Macron d’avoir une majorité à l’Assemblée nationale.

 

Rien, à part le fanatisme pro finance de Macron, ne justifie la retraite à 65 ans

 

Le COR conseil d’orientation des retraites, l’a formellement confirmé, il n’y a pas de déficit substantiel, pas de problème de financement pour nos retraites.

C’est donc purement idéologique de la part de Macron pour « faire travailler plus » en gagnant moins.

 

Retraités, ne votez pas Macron il n’a pas cessé de vous piller depuis 2017 !

 

Macron a, depuis 5 ans, baissé le niveau de toutes les retraites en les désindexant de la hausse des prix et en introduisant le paiement de la CSG, de la CRDS, de la CASA.

 

‪La contribution de solidarité pour l’autonomie (CASA) est de 0,3% pour les retraités dont le revenu fiscal de référence (RFR) est > à 14.404 euros pour 1 personne seule ou 22.096 euros pour un couple, soit un taux plein de CSG = 8,3% !

Macron a augmenté la CSG de 1,7 % en janvier 2018. Les retraités ont perdu au-delà d’un seuil autour de 1 300 euros de retraite.

Une pension d’une personne seule dont la pension brute mensuelle est de 3000 euros a été amputée de 50 euros par mois depuis 4 ans soit de 2800 euros

Retraités : 8 millions d’entre vous au total ont subi la hausse de la CSG !

les 8 autres millions qui n’ont pas payé cette CSG c’est parce que leurs revenus étaient déjà trop faibles (moins de 14.404 euros par an pour une personne seule) mais  ils ont subi la désindexation par rapport aux prix.

en 2018, la baisse du niveau de vie des retraités a été 5 fois plus importante que pour le reste de la population (0,4% en moyenne contre 2% pour les retraités) la proportion de retraités « pauvres » est passée en 2018 de 7,6 à 8,7%.

En 2019 la sous-indexation a été particulièrement marquée, avec seulement 0,3% très loin d’une inflation à 1,8%.

Le mouvement s’est poursuivi en 2020 pour 1/4 des retraités.

La mesure, cumulée au gel des retraites complémentaires et à la hausse de la CSG, a rogné le pouvoir d’achat des pensions d’environ 5% entre 2017 et 2020

 

Salaries jeunes et adultes, ne votez pas Macron il casse vos retraites :

25 % des salariés les plus pauvres  meurent avant l’âge de la retraite.

L’espérance de vie en bonne santé a reculé pour les femmes et les hommes de 64 vers 63 ans.

Si on vit plus longtemps, c’est pour en profiter plus longtemps. Or la biologie du corps humain est restée la même : à 55 ans le travail devient toujours aussi dur physiquement ou mentalement. Les plus belles années de la retraite sont entre 60 et 65 ans. Les plus difficiles années au travail sont entre 60 et 65 ans.

A quoi ca sert, sinon à nuire, de donner le travail qui est rare a ceux qui ont entre 62 et 65 ans alors que 25 % des jeunes de moins de 29 ans sont au chômage ou bien très précaires ?

La retraite à 65 ans c’est du boulot en moins pour la jeunesse
Et ça ne fonctionne pas !  Puisque 2 salariés sur 3, de toutes façons, ne sont plus au boulot à partir de 55 ans, soit licenciés, soit malades, soit inaptes, ils sont inscrits sur les registres du chômage, au lieu d’être sur les caisses de retraite.

Ce qui fait que la retraite à 60 ans c’est une économie et non pas une dépense : ca fait du travail pour les jeunes, des cotisations sociales en plus, des chômeurs en moins, et des consommateurs de loisirs en plus.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

13 Commentaires

  1. Gilbert Duroux
    Posted 31 mai 2022 at 1:30 | Permalien

    Dans la catégorie « drôles de zèbres ayant l’investiture NUPES » on a un cas de figure peu banal dans la 8ème circonscription de la Haute Garonne. Le candisat officiel NUPES est un socialiste. Normal, c’est le député sortant, Joël Aviragnet. Ce qui coince, c’est qu’il s’oppose au programme de la NUPES. Non seulement il refuse de mettre le logo NUPES sur ses affiches (il figure tout de même sur les bulletins de vote, on ne sait jamais) mais il a pris comme directrice de campagne Carole Delga, farouche opposante à la NUPES. Du coup,les Insoumis et les Verts, ainsi que Génération(s) soutiennent Annabelle Fauvernier, candidate issue d’EELV, qui défend toutes les propositions de la NUPES. On se trouve donc dans le cas de figure unique où c’est le candidat officiel qui est dissident et la candidate non officielle qui est la candidate légitime. Espérons que les électeurs sauront faire le bon choix.

  2. Posted 31 mai 2022 at 19:01 | Permalien

    Bonjour

    Sms reçu d’Aurelie Trouvé :

    « Bonsoir
    Pour l instant nous ne faisons que le lancement avec les nouveaux de la « société civile ». Mais bien entendu nous inclurons les camarades de gds dans les jours qui suivent. C est juste que je n’ ai pas encore eu le temps de reformer tout le parlement. »

    28 mai 2022

  3. Posted 4 juin 2022 at 11:24 | Permalien

    Je ne sais pas vous mais j’ai l’impression que Macron nous prend pour des cons.
    Après l’épisode des gilets jaunes il ne comprend pas ce qui se passe. Il convoque donc un grand débat en janvier 2019. 16 337 communes ouvrent des cahiers de doléances qui recueillent 1 932 884 contributions.
    Pas encore assez pour qu’il comprenne ! Il convoque alors une convention citoyenne en octobre 2019 avec 150 citoyens tirés au sort. Il en ressort un rapport en juin 2020 avec 149 propositions. Mais comme il n’est pas sûr que cela va servir à quelque chose il demande à Jean Tirole et Olivier Blanchard un autre rapport portant sur les aspects économiques du réchauffement climatique, de la lutte contre les inégalités et des retraites en France. Il lui est remis en juin 2021.
    Deux ans pour comprendre !!
    Et que fait-il aujourd’hui ? Il dit vouloir mettre en place un Conseil National de la Refondation !!! Vous sentez l’allusion au Conseil National de la Résistance ?
    Dans le même temps il indique qu’il a décidé que la réforme des retraites se fera dès l’été 2023 !!
    J’appelle cela un foutage de gueule, pas vous ?
    Il ne nous reste plus qu’à mettre à l’Assemblée Nationale une majorité de députés pour que ce que veulent les français soit mis en place rapidement. Et pour cela une seule solution voter les 12 et 19 juin 2022 pour les candidat.e.s de la NUPES.
    Car comme disait l’autre, ça commence à bien faire !
    JP C

  4. Posted 4 juin 2022 at 11:46 | Permalien

    Bonjour à Toutes et à Tous,

    si j’en crois des articles de Capital et de Que choisir ? le parquet national financier va coller une amende et des pénalités d’un montant de 1,1 milliard d’euros à Mc Donald France qui s’est redu coupable de fraude fiscale. C’est un record !

    La procédure utilisée est celle de la convention judiciaire d’intérêt public. Elle sera publiée sur le site de Bercy.
    Ce dossier a été initié par le Comité d’entreprise Mcdo qui avait eu la bonne idée de voter CGT et d’élire comme secrétaire Gilles Bombard, un très bon délégué syndical qui est maintenant parti finir sa thèse en droit social.
    Au milieu de mille péripéties, l’Ugict-cgt a sauvé cette action en requalifiant la plainte en « blanchiment de fraude fiscale » (la fraude fiscale restant le privilège de Bercy et du parquet) et en confiant le dossier à Eva Joly (qui sait avoir un côté « Pitt Bull »). Le petit groupe de travail que j’animais à la CGT avec Philippe Masson à l’époque (il est malade) a été très efficace sur ce coup là.
    La connexion des élus des grands groupes qui disposent d’éléments très utiles et qui peuvent agir ainsi que les syndicats sur la base du préjudice créé par l’évitement fiscal sur le calcul de la réserve de participation, est une voie qui peut porter ses fruits. Cela peut « forcer » le parquet à agir aussi. Dans le cas de McDO, un dossier européen avait de surcroît mobiliser les autorités.
    Lors de son dernier congrès l’ugict-CGT a décidé de créer un collectif « dé-financiarisation » qui devrait reprendre son activité pleine et entière en septembre avec la publication d’un guide sur les « prix de transfert ». J’anime ce collectif. (c’est bcp de travail en plus de mon travail ! mais je viens d’enrôler un inspecteur des finances spécialisé dans ces questions et détaché à partir de septembre à Montreuil). Notre objectif : faire d’autres décisions comme celle-là !
    Si Gérard veut faire quelque chose, je peux demander à Gilles Bombard (mais Gérard peut aussi l’appeler lui-même) et on pourrait filmer ça et le diffuser sur les réseaux, non ?

    Anne

  5. Posted 4 juin 2022 at 11:47 | Permalien

    Et Macron confirme que la réforme des retraites n’est pas faite pour assurer la pérennité des retraites, mais qu’elle est « indispensable au financement de nos transformations ».

    C’est à dire pour « l’école et l’armée » comme l’a dit le patron du Medef, pour « l’école et la santé » comme l’a dit Elisabeth Borné.

    Hold-up annoncé de l’Etat sur nos cotisations retraites !!!!

    Amicalement

    Éric Th

  6. Posted 4 juin 2022 at 11:48 | Permalien

    Fraude fiscale

    Une amende maxi best of pour McDonald’s

    Publié le : 25/05/2022
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    La filiale française du géant américain du fast-food devrait verser au fisc français 1,1 milliard d’euros pour clore une enquête pour fraude fiscale. Un montant historique.

    McDonald’s devrait éprouver quelques difficultés à digérer cette annonce… La firme de restauration rapide aurait accepté de payer la bagatelle de 1,1 milliard d’euros à l’État français, selon une information du mensuel Capital (1). Une somme équivalente à 225 millions de Big Mac ! Contacté, McDonald’s n’a pas encore répondu à Que Choisir. Ce montant inédit cumulerait une amende au Parquet national financier et un redressement au fisc. On peut supposer que ce soit cette affaire qui coûte sa place au PDG actuel, Nawfal Trabelsi, aux manettes du groupe depuis 2015 ‒ il laissera sa place à son successeur dès le 1er juin.

    La sanction interviendrait dans le cadre d’une convention judiciaire d’intérêt public (CJIP), une procédure créée par la loi de 2016 relative à la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique (dite loi Sapin 2). Cette CJIP permet de clore les poursuites engagées par la justice moyennant le versement d’une pénalité, plus rapidement que dans le cadre d’une procédure pénale. Si elle évite un long procès, elle implique la reconnaissance des faits.

    Des prélèvements reversés à une société luxembourgeoise

    L’amende clôturerait ainsi une longue séquence judiciaire entamée en 2013, lorsque le fisc français s’est penché sur une nouvelle organisation mise en place par le roi du burger quatre ans auparavant. Les redevances payées par chaque restaurant à McDonald’s France ont doublé en 2009, passant de 5 % à 10 % de leur chiffre d’affaires. Ce prélèvement était ensuite reversé à une société luxembourgeoise, McD Europe Franchising Sàrl (elle-même succursale de la maison mère américaine McDonald’s Corporation), qui bénéficiait du faible taux d’imposition en vigueur dans le Grand-Duché (moins de 1 %). En clair, McDonald’s France diminuait son revenu imposable en France, tandis que les sommes transférées au Luxembourg n’étaient ensuite quasiment pas taxées.

    Une fraude fiscale dénoncée par les salariés et les syndicats

    Cette évasion fiscale a entretemps été dénoncée par une coalition de syndicats de salariés européens et américains et d’ONG (Effat, Epsu, SEIU, War on Want) dans un rapport publié en 2015, Unhappy Meal (2). Ce document a déclenché l’ouverture d’une enquête de la Commission européenne, qui a conclu en 2018 à une non-conformité au principe d’équité fiscale sans pour autant avoir le pouvoir de sévir. Depuis, McDonald’s Europe a déménagé du Luxembourg vers le Royaume-Uni, désormais plus accommodant fiscalement.

    Elle a également suscité en 2016 le dépôt d’une plainte pour « blanchiment de fraude fiscale en bande organisée » par le comité d’entreprise de McDonald’s Ouest parisien (filiale de McDonald’s France) – plainte à laquelle se sont joints les services fiscaux français. Si cette amende était conclue, ce serait la première fois qu’une fraude fiscale de cette nature, reposant sur les prix de transfert (transactions entre sociétés d’un même groupe résidant dans des États différents), serait sanctionnée. Eva Joly, avocate du comité d’entreprise, s’est félicitée de ce qui serait une condamnation « emblématique » et un signal fort envoyé aux multinationales fiscalement indélicates.

  7. Davesnes
    Posted 5 juin 2022 at 3:17 | Permalien

    S’il n’y avait que Joël Aviragnet comme candidat PS qui refuse de défendre le programme de la NUPES. Au PS on a aussi Herveé Saulignac, dans l’Ardèche, Valérie Rabaud à Montauban, Dominique Potier en Meurthe-ezt-Moselle, qui ont reçu l’investiture du PS pour représenter la NUPES mais qui refusent de défendre la retraite à 60 ans ou d’autres mesures sociales du programme de la NUPES. On imagine facilement, si la NUPES est majoritaire de très peu, les difficultés à conduire un gouvernement avec les socialos qui ont encore de la réserve pour continuer les trahisons.

  8. Posted 5 juin 2022 at 17:02 | Permalien

    DIMANCHE 5 JUIN 2022

    Montataire. La NUPES des 3e et 7e circonscriptions rassemblée pour le meeting de la dernière ligne droite
    C’est dans un espace des rencontres de Montataire (Oise) bien garni que les candidats de la NUPES ont tenu meeting ce jeudi 2 juin en fin de journée.

    3 JUIN 2022

    Par Hassan Sadi

    Les candidats de la NUPES (3e et 7e circonscriptions) ont tenu un meeting ce jeudi 2 juin en fin de journée à Montataire. Crédit : Hassan Sadi – OH.
    Pour l’occasion l’adjoint au maire de Creil (PC) Karim Boukhachba s’est mué en passeur de plats en distribuant la parole aux différents invités. Mais c’est avant tout le maire (PC) de Montataire Jean-Pierre Bosino qui a ouvert le bal des discours, «nous devons faire en sorte que le président soit obligé de choisir un président de gauche (…) Il faut sortir Pascal Bois qui est très mauvais (…) sur l’hôpital il n’a rien fait» a-t-il martelé à plusieurs reprises.

    Après la prise de parole d’un syndicaliste du milieu médical, d’une jeune militante communiste, les candidats en lice sont intervenus. Valérie Labatut pour la 3e a déroulé un propos plutôt technique en venant empiéter sur le terrain médical pourtant favori de son collègue Loïc Pen. Un “switch” ingénieux qui a permis à ce dernier, candidat sur la 7e, de digresser sur d’autres thèmes. «Notre campagne fonctionne, il faut l’intensifier durant ces 10 derniers jours», s’est-il félicité au regard d’une dernière projection des sièges à l’Assemblée nationale de l’IFOP qui montre que la majorité absolue de 289 sièges pour la Majorité présidentielle pourrait être contestée par la NUPES.

    L’espace des rencontres de Montataire a fait salle comble pour ce meeting de dernière ligne droite. Crédit : Hassan Sadi – OH.
    «Être retraité et voter pour Macron, c’est comme être une dinde et voter pour Noël»
    Augmentation des pensions, SMIC à 1500 euros, blocage des prix de l’énergie et des produits de première nécessité, «et nous mettrons en échec la retraite à 65 ans», sont autant de promesses avancées par le candidat. Des thématiques que les militants ont pu retrouver dans un épais document qui leur a été remis à l’entrée, un programme dense de pas moins de 29 pages. Loïc Pen achève son propos en citant Che Guevara: «Soyons réalistes, exigeons l’impossible.»

    Après une intervention nerveuse remarquée et très applaudie de Léon Deffontaines des jeunes communistes de France, le syndicaliste Gérard Filoche est venu clore la soirée. En véritable show man, très habitué à la prise de parole en public, il a multiplié les traits d’humour et autres punchlines cinglantes parmi lesquelles «être retraité et voter pour Macron, c’est comme être une dinde et voter pour Noël» a fait mouche auprès du public. Avant de profiter d’un cocktail dinatoire composé par une association locale, la tribune et le public ont entonné une Marseillaise (un peu chahutée) puis l’Internationale.

    Retour en images sur le meeting NUPES :

  9. Posted 7 juin 2022 at 16:14 | Permalien

    Bonjour

    je me permet de vous soumettre un article au titre peu parlant mais qui traite d’un sujet qui risque de vous échapper. (Cet article de AOC Média  » Comment les géopolitiques impériales ont conduit au bouleversement du climat » sera ce soir dans la revue de presse). Le sujet traite de l’anthropocène qui n’est en fait qu’un capitalocène caché et je vous en donne un extrait :

    L’analyse marxienne du Capitalocène
    La révolution industrielle a donné lieu, à partir de la décennie 1820, à la formation d’une économie nouvelle fondée sur l’extraction et la combustion du charbon, non plus pour des raisons domestiques mais comme source d’énergie pour la production textile et les bateaux à vapeur. En substituant le charbon à l’eau comme puissance productive, le processus de mutation du capitalisme britannique qui s’est mis en œuvre vers 1830 a été un facteur décisif du réchauffement de la planète par l’émission massive de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.

    Les machines à vapeur et les chemins de fer ont été des matérialisations techniques de la forme prise par cette économie fossile au XIXe siècle, lorsqu’elle était dominée par le charbon. C’est au siècle suivant que le pétrole fera son entrée dans les rouages de la « fossilisation » du capitalisme.

    Si cela est bien connu, on ne se demande pas assez souvent comment le charbon est devenu un acteur clef de l’industrie britannique. Par quels rouages le capitalisme industriel britannique en est-il arrivé, vers 1830, à faire de la combustion du charbon la source d’énergie principale de sa production textile ? Né à l’intérieur de la production textile en substituant la machine à vapeur à la roue hydraulique, l’usage du charbon dans l’économie textile britannique ne s’explique pas par la simple logique du profit. Si l’on suit la démonstration d’Andreas Malm, l’utilisation de l’eau demeurait globalement plus rentable que le recours à la vapeur. C’est parce que l’usage de la machine à vapeur permettait à l’économie textile de mieux mobiliser et gouverner le travail ouvrier que les capitalistes ont commencé à en généraliser l’emploi. La mobilité du charbon autorisait un déplacement des centres de production dans les centres urbains et permettait d’employer les ouvriers des villes. Pour la même raison, l’usage de la vapeur permettait à la production de la plus-value de se libérer des contraintes météorologiques que la nature faisait peser sur elle.

    La production n’étant plus astreinte au climat ni à la géographie, comme elle l’était lorsqu’elle dépendait de l’eau, elle pouvait désormais se déplacer vers les centres urbains dès lors que ses sites de production ne dépendaient pas de la présence des cours d’eau.

    Jusqu’ici, la démonstration de Malm s’articule autour de l’agencement de deux facteurs : la mobilité du charbon et la disponibilité des ouvriers des centres urbains. Ce serait, non pas de manière isolée, mais dans la seule mesure où la mobilité du charbon aurait permis d’employer la main d’œuvre des villes sans avoir à déplacer les ouvriers sur les plans d’eau que, malgré le coût nettement inférieur de l’usage de l’eau comme force productive, la vapeur se serait imposée dans la production textile.
    Cela conduit Malm à introduire un facteur proprement idéologique : l’idée d’une maîtrise absolue, d’un contrôle total de la vapeur par rapport à l’eau et aux éléments naturels, aurait joué un rôle crucial dans le passage de l’économie capitaliste à l’ère-fossile. Cette conversion dépendrait d’une forme déterminée de rationalité, fondée non seulement sur le calcul mais sur la maîtrise de la mobilité et la vitesse.

    Pour la GDS

  10. Posted 9 juin 2022 at 11:00 | Permalien

    « Michel Husson au Panthéon », 10-11 juin 2022

    Michel Husson (1949-2021) aura marqué sa génération et bien au-delà. Ses travaux théoriques et empiriques, qui puisent dans l’œuvre de Marx. se caractérisent par leur ampleur et leur inscription dans une pensée indépendante du « mainstream » économique tout en étant en permanence marqués par une grande rigueur.
    Il a toujours eu comme préoccupation de rendre compréhensibles au plus grand nombre jusqu’aux aspects les plus techniques de la discipline économique et s’est en permanence attaché à mettre ses compétences au service des mouvements de contestation du « désordre établi ».
    Le séminaire « Michel Husson au Panthéon » veut montrer la pertinence de son œuvre pour toutes celles et ceux qui se préoccupent de maintenir et développer une économie politique au sens plein du terme, c’est-à-dire une pensée économique qui ne dissimule pas les enjeux sociaux.

    L’entrée au séminaire est libre, mais elle nécessite une inscription préalable ici
    https://www.billetweb.fr/michel-husson-au-pantheon

    Vendredi 10 juin de 18h30 à 21 h
    Paris, 12 place du Panthéon, Amphi 1
    Table ronde : Michel Husson, un économiste marxiste pragmatique
    Animation : Mireille Bruyère (U. Toulouse J. Jaurès)
    Intervenants : Laurent Baronian (CEPN), Alain Bihr (U. Bourgogne France-Comté), Odile Chagny (Ires), Norbert Holcblat

    Samedi 11 juin 2022 de 9h30 à 18 h
    Paris, 12 place du Panthéon, Panthéon, Amphi 3

    Introduction générale du séminaire : Thomas Dallery (U. Littoral-Côte d’Opale)

    1. Les dynamiques du capitalisme contemporain (9h45-11h00)
    Comment, en tant qu’économiste marxiste, Michel Husson voyait-il les transformations du système productif capitaliste ? Pourquoi faisait-il de la financiarisation non pas une cause des crises à répétition depuis près d’un demi-siècle mais une conséquence, en mettant en lumière ses racines réelles, notamment le ralentissement des gains de productivité ?
    Intervenants : Laurent Cordonnier (Clerse, U. Lille 1), Esther Jeffers (Université de Picardie, Criisea), François Morin (U. Toulouse J. Jaurès)
    Animation : Thomas Dallery (U. Littoral-Côte d’Opale)

    2. Le travail et la lutte contre le chômage (11h15-12h30)
    Il y a une cohérence entre la critique de l’exploitation de la force de travail, celle de la baisse de la part des salaires dans la valeur ajoutée et la défense de la protection sociale. Dans cette perspective, pourquoi la réduction du temps de travail est-elle au cœur de toute politique de transformation sociale et écologique ?
    Intervenants : Mathieu Cocq (CGT), Anne Eydoux (Lise/CEET), Stéphanie Treillet (CEPN, UPEC)
    Animation : Dany Lang (CEPN)

    3. La contradiction capital/écologie (13h30-14h45)
    La crise du capitalisme ne s’explique plus seulement par une suraccumulation de capital incompatible avec la satisfaction des besoins sociaux, mais aussi par la conjonction de celle-ci avec la rencontre des limites planétaires.
    Intervenants : Louison Cahen-Fourot (Roskilde University), Michaël Löwy (CNRS), Hélène Tordjman (U. Paris 13, CEPN)
    Animation : Jean-Marie Harribey (U. Bordeaux)

    4. La critique interne des travaux mainstream (15h00-16h15)
    Pourquoi est-il nécessaire d’ouvrir la boîte noire des études officielles parées de l’aura économétrique et de les démonter techniquement ? La baisse des salaires ou des cotisations sociales, la création de contrats ultra-flexibles peuvent-elles favoriser l’emploi ? Le Smic, l’assurance-chômage, les minima sociaux sont-ils des obstacles à l’emploi ? Autant de questions démystifiées.
    Intervenants : Raphaëlle Bertholon (CFE CGC), Boris Bilia (Intérêt Général), Clément Carbonnier (Liepp-Sc Po), Henri Sterdyniak (OFCE)
    Animation : Thomas Coutrot (Économistes Atterrés)

    5. Le savant et le politique (16h30-17h45)
    Michel Husson a partagé son temps entre son activité scientifique et sa participation à de très nombreuses initiatives syndicales, politiques et associatives. Que nous enseignent son œuvre et sa vie sur les rapports entre démarche scientifique et engagement social et politique ?
    Intervenants : Christian Chavagneux (Alternatives Économiques), Antoine Math (IRES), Josette Trat, Éric Toussaint (CADTM),
    Animation : Dominique Plihon (Economistes Atterrés)

  11. Posted 9 juin 2022 at 11:12 | Permalien

    Youtube
    Logo

    Stéphane DileStouf a ajouté un commentaire sur votre vidéo.
    La Gauche Démocratique & Sociale soutient la NUPES

    Stéphane DileStouf
    Je propose de vous cloner en 500 exemplaires et de vous envoyer dans quelques entreprises comme du temps de vos grandes heures. T’en as du DRH qui ont suinté du front rien qu’a entendre Filoche !

    © 2022 YouTube, LLC 901 Cherry Ave, San Bruno, CA 94066

  12. Davesnes
    Posted 9 juin 2022 at 17:35 | Permalien

    Gérard, il faudrait que tu apprennes à faire des liens :
    https://www.youtube.com/watch?v=nREcKbbTZJk

  13. Posted 15 juin 2022 at 11:59 | Permalien

    Bonjour à toute l’équipe et particulièrement à Gérard FILOCHE, vous avez abattu un travail fantastique pour réunir la gauche et je vous en félicite. Votre volonté, ténacité, travail de fond sur les programmes ont payé. J’ai été heureux dimanche dernier de retrouver un peu ma boussole et de voter pour la nupes. On sent sur le terrain que nous manquons de bras, de volontaires, de militants pour aller au charbon. Il n’y a que deux jeunes personnes du front national qui sont venues à ma porte à Rousson (4000 habitants) dans le gard. Nous avons une municipalité de gauche qui à chaque élection ne dit rien et au premier tour le front national est bien sûr en tête. Continuez comme cela vous êtes sur la bonne voie…André Baechle

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