« Vous voulez une majorité, oui ou merde ? S’il faut ajouter le MoDem, on ajoute le MoDem » (Cohn-Bendit dixit)

“Vous voulez une majorité, oui ou merde ? S’il faut ajouter le MoDem, on ajoute le MoDem…“, a crié Cohen-Bendit devant les Verts, jetant un froid parmi les militants réunis pour leurs Journées d’été à Nîmes. « Si vous voulez une majorité, il faut aller chercher les gens là où ils sont, pas là où vous êtes » a-t-il ajouté.

Tout est faux dans cette déclaration démagogique de celui qui alla, l’an passé, offrir son livre “Forget mai 68″ à l’Elysée à Nicolas Sarkozy.

D’abord parce qu’une majorité se forge.

Ce n’est pas une simple addition, c’est une dynamique. L’idée que c’est une simple addition est pure méconnaissance des ressorts qui déterminent des millions de salariés, des millions d’électeurs de gauche et au-delà à franchir, dans une présidentielle le cap des 50 %.

L’unité doit se créer sur une aspiration profonde, sur une base politique identifiable et mobilisatrice. Additionner des roses de gauche et des poireaux du Modem ne correspond pas à cela.

Bien sûr, il faut convaincre au-delà des premiers rangs de la gauche : mais pas en perdant les derniers rangs…

Bien sûr, pour emporter une large victoire, il faut mordre sur la droite, le centre et tout le toutim… Mais cela peut (et doit) se faire par conviction, par ébranlement, par attraction, pas par capitulation, compromission, confusion.

Évidemment, il faut arracher des voix à la droite, à l’UMP, à l’ex UDF, aux autres clubs néo-gaullistes. Cela ne passe pas par des accords avec leurs dirigeants. Cela passe par la force des idées de la gauche unie et attractive.

Les débats, les accords, cela doit concerner la gauche, toute la gauche, pas le camp adverse.

Alors faut-il “ajouter le Modem” ? Non, car ce serait le conforter alors qu’il s’agit de l’assécher. Il ne devrait d’ailleurs pas y avoir de voix au prétendu « centre » si la gauche faisait vraiment son boulot contre la droite.

Si vous voulez une majorité, il faut aller chercher les gens là où ils sont, pas là où vous êtes” : oui, mais grâce à vos bonnes idées, pas en copiant, en imitant ou en s’alignant sur les idées fausses des autres. Pas en approuvant la “retraite par points à 67 ans” du Modem, mais en détruisant cette idée réactionnaire pour faire gagner celle, progressiste, de la défense de la retraite à 60 ans.

Mais c’est vrai, il faut se bouger, militer, convaincre. Mener et gagner la bataille idéologique. Pas annoncer d’avance qu’on va y renoncer pour avoir plus d’alliés à n’importe quel prix.

Car l’essentiel des voix qui manquent à la gauche pour gagner une élection présidentielle, elles viennent de la gauche elle-même, de son électorat sociologique potentiel qui s’abstient.

C’est l’abstention, la pire ennemie de la gauche.

C’est ce sentiment créé – par la droite l’extrême droite et parfois par l’ultra-gauche - dans les couches populaires, que la gauche ne vaut pas mieux que la droite, que tout ça c’est pareil, que voter ne sert à rien.

Tout ce qui renvoie les deux camps dos-à-dos, qui supprime les différences de choix, de stratégie, qui trouble les lignes, décourage le vote ! Et c’est cela qui fait gagner la droite alors qu’elle est minoritaire !

Il y a 93 % de la population active qui est salariée. La salariat est majoritaire de façon écrasante. Il est exploité, mal, payé. Il y a 5 % de la population qui détient près de 50 % du patrimoine. Il y a 10 % qui détient moins de 1 %. Et il reste 85 % qui ne peut se partager que 50 % des richesses. Normalement, il devrait y avoir des majorités écrasantes pour la gauche.

Cela arrive parfois : en 2004, revanche sur 2002 et sur la loi Fillon contre les retraites, la gauche gagne 20 régions sur 22 et le PS a 30 % des voix aux Européennes. Dans notre pays en temps normal, la gauche est majoritaire en chiffres absolus, on l’a vu également en mars 2008 (2 villes sur 3 à gauche, 61 % des départements – sans le Modem, voire souvent contre lui ! ).

Mais quand le débat n’est pas clair, quand les lignes sont floues, quand les slogans-phares socialement ne sont pas attractifs, alors “on ne se bouge pas”, et vous pouvez toujours courir après le Modem comme Ségolène Royal en 2007, c’est trop tard, ça rate. Même si Bayrou avait appelé, cela aurait probablement raté, car cela relevait d’une combinaison contre-nature, pas d’une dynamique.

Le peuple de gauche sent l’authenticité, il reflue quand il sent la confusion, la démobilisation, l’absence de conviction.

En 1993, quand la droite avait gagné, elle avait moins de voix en chiffres absolus que ce qu’elle avait en 1981 quand elle avait perdu : elle n’avait pas progressé, c’est la gauche qui avait reflué.

Pareil, en 2002, la gauche était majoritaire, c’est à l’intérieur de la gauche que cela s’est joué, il y a eu un glissement de la gauche vers la gauche qui a fait que la campagne modérée de Lionel Jospin lui a fait manquer de 196 000 voix la présence au 2° tour alors qu’il aurait immanquablement gagné s’il y avait affronté Chirac.

Cohen-Bendit s’esclaffe, force le trait, pour tenter de faire passer une bien vieille combinaison de « troisième voie »,  il n’est pas le seul, à vouloir marier l’eau et le feu, la droite et la gauche, derrière ses expressions grossières et forcées du type “ vous voulez une majorité oui ou merde”. Ce ton provoc’ lui sert à masquer la manoeuvre, mais c’en est une, bien sûr, et pas bien odorante. “Vous voulez la majorité, ajouter le Modem”, faites des concessions… veut dire au fond : “Vous voulez la majorité, renoncez à ce que vous êtes…”. Il tient à casser le clivage gauche-droite, il prétend n’être ni de gauche, ni de droite, ni du centre, ni du bas, ni du haut, il travaille à faire perdre les repères. Et le résultat si par malheur il était écouté serait l’échec.

Car, c’est quand les repères sont perdus, quand le clivage droite gauche n’est plus évident, que le peuple de gauche vote moins. Il y a 10 à 15 % des voix abstentionnistes (davantage encore aux Européennes du 7 juin) qui n’ont plus confiance à regagner : il faut pour cela une dynamique unitaire forte sur un programme fort, si vous affadissez l’affaire en “ajoutant” le Modem, c’est foutu d’avance. Un accord au sommet avec le Modem fera perdre plus que ce qu’il fera gagner : les exemples italiens et allemands sont là pour la prouver. Vous ne gagnerez même pas les voix restantes du Modem, et vous perdrez les voix de gauche.

Une fois que vous avez compris cela et mis cela en oeuvre, une dynamique unitaire de toute la gauche sur un vrai programme de gauche, alors qu’il y ait des électeurs ex-modem qui viennent, ce sera le résultat, pas le préalable.

Et quand il s’agit de scrutins de listes qui peuvent s’élargir au deuxième tour, pourquoi pas, mais pas au détriment de la clarté politique, pas au détriment des forces de gauche actives…

Ce n’est pas pareil quand, au plan local, des Modem qui se disent de gauche veulent rejoindre la gauche, c’est leur contradiction, que lorsque Ségolène Royal raconte dans son livre qu’elle est s’est rendue de nuit, dans le dos de son parti, dans le dos de la gauche, sans aucune “démocratie participative”, entre les deux tours de 2007, devant le logement de François Bayrou… pour lui proposer d’être Premier ministre….

14 Commentaires

  1. trickyboy
    Posted 26 août 2009 at 13:42 | Permalien

    La jeunesse de notre belle nation s’est mobilisée en masse, en 2007, pour voter SEGOLENE ROYAL…

    Mais depuis, les anti ségolistes pavloviens, les ségobashistes forcenés ont réussi à casser la dynamique qui avait permis à Ségolène Royal de recueillir 10 POINTS DE PLUS que Jospin ou que le PS!!!

    Une majorité, ça se forge, oui!!!

    Mais en méprisant toutes les électrices, tous les électeurs, toutes les militantes, tous les militants qui se sont battus derrière SEGOLENE ROYAL, le PS est vraiment mal barré…

    Benoit Hamon d’ailleurs, en a même perdu son poste d’élu européen!

    Il avait imprudemment dit c’est « game over » pour ceux qui soutenaient Ségolène Royal, candoidate de toutes les gauches en 2007 (soutenue y compris par Arlette Laguiller et LO!!!)…

    Et il se retrouve sans mandat…

    Combien d’échecs et combien d’humiliations vont être imposés aux socialistes et à la gauche par les anti ségolistes pavloviens…

    Franchement, lorsqu’on a dans ses rangs le sarkoziste Lang, on ne voit pas ce qui ferait peur dans une alliance avec la Modem Lang!!!

  2. denis deblog
    Posted 26 août 2009 at 18:09 | Permalien

    candoidate de toutes les gauches en 2007 (soutenue y compris par Arlette Laguiller et LO!!!)…
    pas que je sache, l’appel au vote lancé par arlette laguillier était un appel au rejet de nicolas sarkosy, et le texte du communiqué était clair et sans ambigüité, en faire un soutien à ségolène royal est une toute autre affaire.

  3. trickyboy
    Posted 27 août 2009 at 7:57 | Permalien

    Certes oui…
    Mais Arlette Laguiller et LO n’avaient même pas daigné choisir Chirac contre Le Pen…
    Et les interviews données par Arlette Laguiller étaient, elles aussi, claires : il y avait le rejet complet de Sarkozy et un soutien plus fort à Ségolène Royal et sa démocratie participative (donner le parole au peuple, démarche clairement très ancrée à gauche, beaucoup plus à gauche que les pratiques autoritaristes et les fraudes massives traditionnelles des socialistes…)

  4. denis deblog
    Posted 27 août 2009 at 9:08 | Permalien

    Pour la très simple raison, que ça revenait grosso-modo à choisir entre peste et choléra, entre deux programmes et deux visions sociales somme toute deux très semblables sur le fond comme sur la forme (surtout si vous y ajoutez le bruit et l’odeur et de plus ancienne thèses soutenues par chichi lorsqu’il était à l’ éna); et plus fondamentalement pour le simple fait que c’est à la droite de se dépatouiller de ses contradictions internes et de son flirt permanent avec l’électorat dit d’extrême droite… un peu comme la valse hésitation du PS avec ce qu’il est convenu d’appeler le centre , ce qui prouve à quel point une certaine gauche n’est plus située que géographiquement et non plus politiquement (au centre et à droite d’un certain hémicycle)…

    et in fine, qu’il ait été incongru de la part de LO d’appeler à voter pour une droite réactionnaire ce, quel qu’en puisse être le légitime motif : question de culture politique (on ne pactise pas avec l’ennemi)… tout le corps du billet de M. FILOCHE, à qui il est légitime de reconnaitre une certaine cohérence de comportement…

    pour le reste il semble que nous n’ayons pas les mêmes oreilles à moins que comme tout un chaqu’un nous n’entendions qu’avec le cœur…

  5. trickyboy
    Posted 27 août 2009 at 23:43 | Permalien

    « Nous sommes le socialisme, levons-nous, vertu et courage, car nous rallumerons tous les soleils, toutes les étoiles du ciel, nous sommes les socialistes, il reste tant à faire, alors faisons-le, nous sommes les socialistes, tous ensemble ».

    Citation de Jaurès que des socialistes ont osé huer lors du pitoyable Congrès de Reims!

  6. M de NARA
    Posted 28 août 2009 at 4:30 | Permalien

    TRISTIBOBO ( trickyboy = facile à dire mais pas toujours prouvable…donc je n’y crois pas ! ) pense que cette phrase de JAURES – du GRAND JAURES- est sacrée…TRISTIBENET ne considére pas « djauréch » comme un grand homme mais comme un DIEU…
    Moi je pense que cette phrase eût mérité l’oubli et que ceux qui ont cru bon de l’exhumer portent atteinte à la mémoire de Jo RESS…
    Emphatique et débile, cette envolée lyrique prouve que JAURES avait parfois mal aux dents et recourrait au laudanum pour surmonter la douleur.
    De sûrcroit, certains auditoires ruraux applaudissent n’importe quoi because tout le monde il est bourré comme un coing. Alors l’orateur expérimenté sert de la poésie aux fêtards qui ne lui demandent pas de faire ch… le peuple avec l’épistémologie des sciences sociales…

    Il faut être complettement imbécile pour sélectionner la pire phrase d’un penseur et la resservir 95 aprés, dans un contexte totalement différent …

    L’intelligence du trappeur est lisible dans la qualité des pièges qu’il tend.
    SEGOGOLENE a voulu piéger ses contradicteurs en citant une phrase que tous avaient oubliée…Elle a surtout montré sa propre bêtise en procédant à un tri selectif inepte…

  7. trickyboy
    Posted 28 août 2009 at 8:10 | Permalien

    Ouf! toi t’es un sacré philosophe!!!!!!!!!!

    On dirait Tatie Danièle tellement tu t’étouffes de haine…

    Pour vociférer ta haine de ségolène tu vas jusqu’à cracher sur Jaurès…

    Il fallait le faire…
    Tu l’as fait!!!

  8. Robert
    Posted 30 août 2009 at 17:57 | Permalien

    une gestion d’une collectivité territoriale est d’abord l’oeuvre d’une équipe et non d’un seul élu quil soit maire, président de CG ou de CR. Dire qu’on a besoinde rester pour metrte en oeuvre une politique à moyen ou long terme est exactement la négation de l’équipe, dui collectif.

    on nous sert cette antienne depuis trop longtemps; Le rôle d’un élu est aussi de savoir paser le relais, de proposer et de former des successeurs, non de mourir avec son mandat en bandoulière comme cela arrive beaucoup trop souvent. Les cimetères, etc…

    Quel orgueil imbécile de se croire irremplaçable ….Imbécile et triste.

  9. F
    Posted 1 septembre 2009 at 16:51 | Permalien

    Notons aussi que les participants à ce blog n’évoquent pas un seul mot de la très belle défaite des  »socialistes » allemands (SPD), aux élections régionales (3 Lander) désormais derriere la gauche (Die Linke), à plus de 20 % après seulement 7 % aux européennes.
    Merci Oskar. Ceux qui ont le courage de quitter un parti prêt (pour beaucoup de ses carriéristes), à pactiser avec l’adversaire libéral, seront bientôt récompensés !

  10. M de NARA
    Posted 1 septembre 2009 at 17:52 | Permalien

    TRISTIBOBO = GROS CATHO

    Et oui , TOTOCHE, moi je ne suis pas chrétien…Donc je m’autorise la haine !!!
    Tes petits yeux d’enfant de choeur pleureront peut-être des larmes de sang en lisant ceci…Si la haine existe c’est parce qu’elle répond à un besoin et DARWIN te confirmera que les sentiments inutiles disparaissent…

    Comme le disait A.B  » la passion c’est la force de l’homme qui tend énergiquement à atteindre son objet « . Ma vie quotidienne est acceptable parce que j’ai des amitiés et des amours : nous HAISSONS ensemble les même ordures…

    Comme tous les gens de GAUCHE j’ AIME JEAN-JAURES qui n’a pas trahi en 1914 … Comme tous les athées je n’idôlâtre pas … Et je maintiens que ta SARKOLENE insulte la pensée de JAURES en selectionnant un moment de faiblesse qui prouve d’ailleurs que JAURES n’est qu’un homme parmis d’autres hommes et pas un DIEU.

  11. F
    Posted 1 septembre 2009 at 19:18 | Permalien

    Si Mélenchon a sacrifié ses amis qui ont refusé le verdict des urnes de mai 2005, contre le TCE, c’est bien parce qu’il a compris que le PS, même avec le matraquage médiatique dont il bénéficie actuellement pour faire de l’ombre à la gauche, a toutes les chances de subir le même sort que la défunte SFIO. Cela mettra sans doute du temps, mais je ne vois vraiment pas du tout revenir au pouvoir. Je vois mal les 60 % d’abstentionnistes aux européennes, reprendre le chemin des urnes pour ovationner ceux qui les ont trahi lors du congré de Versaille par exemple, simplement parce qu’aujourd’hui les médias ont choisi de faire la lumière sur le congré du PS en occultant complétement les autres congrés s’étant déroulé lors de la même période.
    Ces 60 % d’abtentionnistes reprendront le chemin des urnes lorsqu’une force de gauche suffisamment crédible apparaîtra à leurs yeux. Mélenchon, puisque vous parlez de lui, n’a pas choisi une carrière que je sache, ce sont les électeurs qui l’ont élu dans sa circonscrption.

  12. F
    Posted 2 septembre 2009 at 7:02 | Permalien

    Oui mais ça, c’était avant !
    Depuis il s’est fait élire député,( donc c’est plus difficile), par les  »petits » électeurs de la grande circonscription région sud ouest, la plus proche géographiquement, de ses origines familiales. Il faut se tenir au courant de l’actualité ! Je pense que c’est effectivement une belle  »carrière ». (Pour le moment).

  13. Posted 2 septembre 2009 at 11:25 | Permalien

    La Révolution des choux et des carottes

    « Car, c’est quand les repères sont perdus, quand le clivage droite gauche n’est plus évident, que le peuple de gauche vote moins. Il y a 10 à 15 % des voix abstentionnistes (davantage encore aux Européennes du 7 juin) qui n’ont plus confiance à regagner : il faut pour cela une dynamique unitaire forte sur un programme fort, si vous affadissez l’affaire en “ajoutant” le Modem, c’est foutu d’avance. »

    Mais il est où ton peuple de gauche ? C’est celui qui était pro-nucléaire pro-ductiviste jusqu’à ce que la mode écolo lui vienne aux oreilles ? celui qui voit le web comme l’oeuvre du diable marketing ?

    et le peuple de droite, il pue ? 1 électeur sur 2 est à jeter aux orties pour pensée non-conforme à ta vérité ?

    L’eau et le feu

    ah que c’est beau les idéologues du 20è siècle, avec leurs jolis clivages bien nets, les gentils et les méchants, les bobos forcément de droite (mais qui s’ignorent, les naïfs !) et les prolos forcément de gauche (sauf errement [renouvelé à chaque élection]).

    Mais l’aristocratie de la « vraie gauche », celle qui refuse le compromis parce que c’est collabo, qui s’éloigne du pouvoir dès qu’il se rapproche, elle, nous sauvera des traitres et des anciennes gloires qui nous traïssent en cherchant à faire bouger nos lignes Maginot !

    Dany le rebelle, icone de 68, rebelle au monde ? pfff, s’il est encore en pointe, c’est qu’il doit être de mèche ; comment pourrait-il faire 16% dans un monde corrompu ?

    Bové évolue du syndicalisme à l’action politique ? sûrement la vieillesse, comment croire à l’évolution du système de l’intérieur alors que la révolution arrive (c’est demain, j’ai reçu un sms pour la flashmob) !

    Eva Joly ? bouarf, on savait que les femmes au pouvoir c’est parcequ’elles ont un fond méchant, masculin et violent. Une arriviste, c’est certain, sinon elle aurait démasqué l’arnaque.

    Heureusement, il reste la réthorique. 93% de salariés x 10% de riches x 1% de très riches + 2002 – 2004 + 2/3 de villes – 196 000 voix = les électeurs du Modem sont irrémédiablement « de droite » !

    Sûr qu’à faire des calculs, il faut une égalité simple à la fin :
    Gauche + Droite = eau + feu
    Gauche = Vérité
    Droite = Majorité
    Modem = Droite
    G = D – M
    => Modem + Gauche = Minorité – Vérité

    « Dany » dit “Vous voulez la majorité, ajoutez le Modem”,
    par les lunettes épaisses d’un Filoche, ça donne “Vous voulez la majorité, renoncez à ce que vous êtes…”
    ce qui se retraduit par « Pourquoi vouloir la majorité alors que nous avons raison ? »

    T’es vraiment si sûr de tes clivages quand tu vois la démagogique souplesse d’un Bayrou d’entre deux chaises (démocrate un jour, dénonciateur de complot mondial des pédophiles-européeocrates le lendemain) ou la relève du PS moderne, de Ségo à Valls ?

    Oui tu as raison « il faut pour cela une dynamique unitaire forte sur un programme fort », pas une dynamique d’exclusion a priori alors que ton programme (j’ai le titre : « nous avons raison! ») confronte l’écologie politique à la gauche de la gauche – sortie du productivisme à la prochaine AG, et d’un flou gaussien sur la plupart des sujets apparus depuis les années 90.

    Faisons comme tu dis : on écrit le programme, et – à la fin seulement – les électeurs décideront d’eux-mêmes si on peut les compter comme Modem de droite nationale ou de gauche locale, Ecolos jaunes ou rouges, gauchistes plus ou moins de gauche, pour soustraire ou additionner ces millions de personnes… pardon, de « voix » !

  14. F
    Posted 2 septembre 2009 at 19:06 | Permalien

    Pourquoi donc perdre son temps à faire des calculs  »d’apothycaires », puisque de prétendus  »socialistes » n’ont aucune volonté de parler des dégats des dogmes qu’ils approuvent,  »concurrence libre et non faussée »,  »libre circulation des capitaux »,  »économie sociale de marchés » ?
    Quand à Hamon, c’est dommage qu’il n’ait pas le courage de quitter un parti de droite pour rejoindre ceux dont il partage beaucoup de valeurs. Pourtant sa défaite aux européennes devrait le faire réfléchir ?.

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