Conseil d’Orientation des Retraites : des chiffres qui se veulent effrayants mais qui, au contraire…

Les premiers chiffres du rapport du COR, loin de démontrer qu’une fatalité démographique ou financière pèserait sur nos retraites, démontrent, au contraire, que le financement de nos retraites ne dépend que du partage des richesses que la gauche et le mouvement social sauront imposer à la droite et au Medef.

Reprenons, le scénario C du COR, ce serait le plus pessimiste mais le plus « crédible » (allez donc savoir pourquoi) selon le Figaro.

1-    Le COR parle de « besoins de financement », c’est le Figaro qui titre sur le « trou » de nos régimes de retraites en 2050. Un besoin de financement, la différence d’un « trou » peut, par définition, être financé. Cela nous renvoie au partage des richesses : diminuer le montant des retraites en allongeant la durée de cotisation et en repoussant l’âge légal ou maintenir et améliorer ce niveau en augmentant progressivement la part patronale des cotisations retraites.

2-    Le COR estime que la productivité augmenterait de 1,5 % par an pendant 40 ans. Cela signifie donc que la productivité actuelle du travail serait multipliée par plus de 1,8 en 2050. Aussi le pétard dont nous menace le gouvernement est-il un pétard mouillé : « En 2010, il y a 1,8 cotisant pour 1 retraité ; il n’y en aura plus que 1,2 en 2050 et nous ne pourrons plus financer les retraites ». En effet, avec une multiplication par 1,8 de la productivité du travail en 40 ans, selon le chiffre du COR, les 1,2 cotisants de 2050 produiraient autant que 2,2 cotisants aujourd’hui et donc beaucoup plus que les 1,8 du gouvernement. La question se ramène donc à savoir si ce sont les retraités ou les actionnaires qui profiteront de la part de l’augmentation de la productivité du travail qui devrait, dans un régime de retraite par répartition, revenir au financement des retraites.

3-    Le COR estime qu’en 2050, le « besoin de financement » de nos régimes de retraites serait de 115 milliards d’euros (constants, une fois l’inflation neutralisée). Il précise surtout que ces 115 milliards d’euros représenteront 3 % du PIB de 2050. Ce qui veut dire (il suffit de faire une règle de trois) que le PIB en 2050 serait supérieur à 3 800 milliards d’euros. Le PIB annuel est aujourd’hui d’un peu plus de 1 900 milliards euros. Selon les chiffres du COR, ce PIB devrait donc doubler en 40 ans et augmenter de 1 900 milliards d’euros. A qui peut-on faire croire qu’il serait difficile, dans ces conditions, de trouver 115 milliards du COR pour financer nos retraites ? Une fois ce financement assuré, il resterait encore 1 785 milliards d’euros pour financer l’augmentation des salaires directs, l’assurance maladie, la réduction du temps de travail, l’investissement public, les investissements privés productifs… A une condition, là encore, c’est que les actionnaires ne captent pas à leur profit, comme le prépare la contre-réforme du gouvernement Sarkozy et du Medef, la part de richesse qui devrait servir à financer nos régimes de retraites.

4-    Le COR retient le chiffre de 7 % de chômage à partir de 2020. Le chiffre précédent était de 4,5%. Quel aveu de l’impuissance des politiques néolibérales à nous sortir du gouffre du chômage de masse ! Là encore, c’est la façon dont s’effectuera le partage des richesses qui décidera s’il faut financer les créations d’emplois ou les spéculateurs.

Le Medef, trouvant sans doute que 115 milliards d’euros en 2050, cela faisait chiche, avance le chiffre d’un « déficit cumulé » qui atteindrait 2 600 milliards d’euros en 2050. Il est vrai que Laurence Parisot voit des centenaires partout… Ce chiffre est repris, sans le moindre recul, par certains grands médias. Pourquoi, diable, le Medef n’a-t-il pas calculé « le déficit cumulé » en 2100 ? Cela aurait eu une autre allure.

Le Medef a cependant raison sur un point : il n’est plus possible de continuer comme avant. Il est urgent que les ressources des régimes de retraite augmentent. Comment penser, sans cela, pouvoir faire face à l’augmentation réelle (même si elle est éloignée des fantasmes de Mme Parisot) du nombre de retraités d’ici 2050 sans diminuer le montant de leurs retraites ? Il faut pour cela augmenter les cotisations retraites patronales et élargir leur assiette.  Ce n’est pas aux salariés (ils l’ont trop fait) de se serrer la ceinture, mais bien aux actionnaires.

Jean-Jacques Chavigné, Gérard Filoche

10 Commentaires

  1. Posted 13 avril 2010 at 18:34 | Permalien

    En tout cas, sur Dazibaoueb entre autres, je me suis « amusé » à coucher ces quelques idées. Si l’une d’entre elles peut être utile…

    Les retraites : comment collecter, comment payer

    I – La collecte
    A – Pour les employés des entreprises, professions libérales
    1 ) Augmenter de 5% la part employé pour le premier seuil, de 7% la part employé pour le second seuil
    2 ) Augmenter de 9% la part patronale
    3 ) Supprimer toutes les exonérations patronales
    4 ) Ajouter une pénalisation de 2% à la part patronale pour les emplois en CDD
    5 ) Ajouter une pénalisation de 2% à la part patronale pour les temps partiels (cumulable avec le N°4)
    B – Pour les fonctionnaires
    1 ) Augmenter de 7% la part agent
    2 ) Augmenter de 7% la part de l’État
    3 ) Ajouter une pénalité de 4% à la part de l’État pour les contrats simples
    C – Pour tous
    1 ) Les retraites complémentaires sont interdites par la loi. Les sommes collectées par les sociétés de retraite complémentaire sont reversées avec les intérêts au système général.
    2 ) Les revenus de placement sont taxés de 7% au titres des cotisations à retraites

    II – Les prestations
    A – Les montants
    1 ) Les employés du public comme du privé, les personnes à leur compte, les chefs d’entreprises, les professions libérales : pour ceux à plein temps le minimum est fixé au SMIC sur la base de la durée réelle moyenne du travail, soit 39 heures. Le SMIC est majoré de 10%.
    2 ) Pour les temps partiels, le montant ne saurait être inférieur à 75% du SMIC
    3 ) Pour ceux dont la durée de cotisation manque de trimestres pour arriver au taux plein, la minoration est de 2% par trimestre
    4 ) Le montant maximum de la retraite ne doit en aucun cas dépasser 3 fois le SMIC quelle que soit la profession.
    B ) Les cas spéciaux
    Sauf erreur ou omission, il n’y a plus de cas spéciaux. Ainsi, les Représentants du Peuple ne peuvent avoir une retraite en tant que tels que sur la base de trois fois le SMIC selon le calcul des trimestres manquants.
    C – Les conditions
    1 ) Le droit officiel à la retraite est atteint au bout de 37 ans et 6 mois de cotisation, pour tous.
    2 ) L’âge butoir maximal de départ à la retraite est 65 ans, l’âge moyen prévu étant 60 ans. Une liste de métiers particulièrement pénibles est créée, donnant le droit à la retraite à 55 ans sans minoration. Soit dit en passant, cela oblige nos vieux politiciens à quitter tout mandat avant 65 ans : bonjour, la soupe à la grimace !

  2. franck
    Posted 13 avril 2010 at 21:47 | Permalien

    je vote pour toi Babelouest

  3. Grégoire
    Posted 14 avril 2010 at 8:40 | Permalien

    Moi aussi!

    Cela dit, une interrogation pour Messieurs Filoches et Chavigné :
    Je viens d’entendre le flash de france info sur les retraites, et c’est vraiment à faire peur!! Pourquoi n’entend-t’on jamais vos points de vus dans les grands médias ? (je sais, je ne devrai pas poser la question).

    Il n’empêche que ça devient vraiment urgent. De plus en plus de français (même de gauche) se disent qu’on à pas le choix, que ce n’est pas une question politique, mais mathématique, que la seule solution, c’est de se préparer une retraite complémentaire (privée…)

    C’est déjà très bien de tenir ce blog, mais malheureusement, vous ne prêchez (pardonnez-moi l’expression) que des convaincus ou presque ici. Diffusez s’il vous plaît!

  4. Grégoire
    Posted 14 avril 2010 at 8:41 | Permalien

    désolé, Filoche, sans le s.

  5. genifer
    Posted 14 avril 2010 at 10:07 | Permalien

    Il appartient à chacun de diffuser massivement dans les quotidiens régionaux, lors des rassemblements comme le 1 er mai, à toutes les organsiations amies, et à toutes occasions. Ce débat est décifi pour 2012 car si Sarkozy le gagne……

  6. Posted 14 avril 2010 at 15:40 | Permalien

    Très bonne analyse. Il est important de faire réaliser aux gens combien on les enfume avec des chiffres effrayant que l’on ne rapproche jamais des masses sous-jacente à même de financer les retraites.
    Dans votre paragraphe 3), j’ai noté une petite coquille, vous vouliez dire une augmentation de 1900 MILLIARDS d’euros.

  7. David29
    Posted 19 avril 2010 at 21:26 | Permalien

    Il y a une chose qui m’étonne tout de même, c’est que toutes ces personnes qui semblent être des experts en économie et qui nous pondent un scenario sur 40 ans et bien ces mêmes gens n’ont pas été foutus de nous prévoir la crise ne serait ce que 6 mois avant. Comme le dit si bien ma femme « Je suis comme la fosse, je suis sceptique!!! »

  8. Vincent
    Posted 9 mai 2010 at 0:07 | Permalien

    Quand on parle de retraites, pourquoi penser à la Bérézina ?

    Il n’y a pas lieu de brandir comme une menace sur nos retraites le fait qu’il y a et qu’il continuera d’y avoir de moins en moins d’actifs par rapport au nombre de retraités, une soi-disant évidence mathématique du même tonneau que ce slogan publicitaire ayant autrefois recouvert nos murs : ” Deux roues, deux fois plus de raisons d’être prudent”. Ce qui compte, c’est la production, non pas le nombre de travailleurs. Les travailleurs d’hier n’étaient pas outillés comme le sont ceux d’aujourd’hui et ceux de demain devraient avoir les moyens d’être encore plus productifs, du moins si l’on arrête de casser nos usines. On ne compare pas deux armées en fonction de leurs seuls effectifs sans tenir compte de leur armement. De même ne faut-il pas se polariser sur le nombre de travailleurs en faisant abstraction des progrès constants des techniques, que ce soit dans l’agriculture, l’industrie ou la bureautique. Ces progrès conduisent logiquement, pour la même satisfaction ou une satisfaction encore meilleure de nos besoins, à une baisse des effectifs, que ce soit dans la production, la distribution ou la gestion. Il y a aujourd’hui dix fois moins de cultivateurs ou d’éleveurs qu’il n’y avait de paysans il y a un siècle et cela n’a pas empêché notre production alimentaire d’augmenter. Si comme récompense de ce remarquable accroissement de productivité les producteurs se trouvent parfois dans une situation financière difficile et si les prix restent tels que certains de nos concitoyens ne mangent pas à leur faim ou font la queue aux “Restos du coeur”, c’est un autre problème : la loi du marché, nous dit-on … ou bien celle des plus forts et des plus malins ? Il faudrait nous dire à qui cela a en réalité profité. Si cela n’a profité à personne, ce n’était pas la peine de nous demander des efforts. Et si l’on nous affirme aujourd’hui qu’il est nécessaire de demander aux retraités de nouveaux sacrifices, il ne faut pas prétendre que c’est à cause du vieillissement de la population, à cause des 35 heures ou parce que ceux qui ont le privilège de ne pas avoir encore perdu leur emploi ne travaillent pas assez : la richesse globale du Pays n’a jamais diminué. Il faudra trouver d’autres prétextes.

    (Cet argumentaire a déjà été publié dans le « courrier des lecteurs » de deux quotidiens et dans les colonnes de plusieurs périodiques.)

    On pourrait encore ajouter la suggestion suivante :

    S’il y a de moins en moins de travailleurs qui cotisent, peut-être serait-il juste de faire cotiser les machines et les robots qui les remplacent ou plutôt les employeurs qui ont pu se les payer.
    D’autant que, s’ils l’ont pu, c’est grâce aux bénéfices que leur aura permis de faire le travail des personnels de leur entreprise, qui eux pour toute récompense se seront vu licencier en masse et auront dû, pendant un temps plus ou moins long, cesser de cotiser.

  9. François
    Posted 9 mai 2010 at 11:52 | Permalien

    LE PS PREPARE DES MAUVAIS COUPS AUX RETRAITES

    Terra Nova ( think tank du PS) propose de mettre les retraités à contribution. C’est une provocation ?

    Olivier Ferrand : Non, c’est un souci d’équité intergénérationnelle. En matière de réforme des retraites, rien n’est dit sur le niveau de pension, le niveau de vie que l’on veut assurer aux retraités. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les pères fondateurs de la Sécurité sociale voulaient sortir les retraités de la pauvreté. Aujourd’hui, implicitement, on veut garantir la parité de niveau de vie entre retraités et actifs. C’est une bonne chose, explicitons donc cet objectif. A partir de là, on peut en déduire les paramètres sur lesquels on peut jouer pour équilibrer le système.

    A long terme, on le sait, les retraites vont baisser. Mais à court terme, nous sommes dans une situation historique particulière, bien repérée par le Conseil d’orientation des retraites (COR) : le niveau de vie des retraités d’aujourd’hui est supérieur à celui des actifs. Si la pension moyenne est inférieure de 9 % au salaire moyen, la retraite moyenne d’un homme est supérieure au salaire moyen d’un homme : 1 617 euros contre 1 613 euros. C’est une première.

    Quand on passe au niveau de vie, l’écart se creuse puisque les retraités n’ont plus d’enfants à charge, disposent de revenus patrimoniaux deux fois supérieurs et sont propriétaires à 75 % de leur logement (contre 56 % des actifs). Le niveau de vie de l’ensemble des retraités représente 106 % de celui des actifs. Et 140 % de celui des actifs de moins de 55 ans.

    Mais il y a des retraités pauvres.

    Bien sûr. Mais ils sont moins nombreux que les actifs pauvres (450 000 contre 1,2 million) et la collectivité les traite mieux : 708 euros pour le minimum vieillesse, 460 euros pour le RSA, soit 50 % de mieux. Quel que soit le niveau de l’échelle sociale, les retraités sont dans une situation meilleure que les actifs.

    Quelles conséquences en tirez-vous ?

    Les retraités d’aujourd’hui doivent être mis à contribution à un niveau raisonnable. Nous proposons simplement d’aligner leur fiscalité sur celle des actifs. Les retraités bénéficient d’une CSG de 6,6 %, voire de 3,8 %, contre 7,5 % pour les actifs. Ils continuent d’avoir un abattement fiscal de 10 % pour frais professionnels, des majorations de retraite et toute une série d’avantages annexes.

    Cette fiscalité dérogatoire n’est plus justifiée puisque les retraités sont aussi riches, voire plus, que les actifs. Elle représente un montant annuel de 10 milliards d’euros. Nous proposons aussi d’instituer une CRDS retraite provisoire, avec un point de plus sur dix ans, pour contribuer à apurer nos 85 milliards de dette sociale.

    Faut-il aussi des mesures d’âge ?

    A court terme, non. Le COR nous l’a dit. Nous devons trouver immédiatement 30 milliards. Il n’y a que deux voies : des financements supplémentaires ou le relèvement de l’âge légal de la retraite.

    Nous privilégions la première solution. La seconde, qui semble avoir les faveurs du gouvernement, est inéquitable car elle revient à demander aux classes populaires, celles qui ont les carrières les plus longues, d’assurer le bouclage financier du système.

    Mais à long terme ?

    A long terme, la question des 60 ans ne se posera plus. 93 % de la génération de 1970 n’est pas concerné par l’âge légal. Le vrai sujet est sur la durée de cotisation.

    Nous avons la chance de vivre beaucoup plus longtemps. Nous ne pouvons pas continuer à recycler intégralement en retraite notre espérance de vie. Notre temps de vie en retraite est déjà le plus haut de l’OCDE. On ne peut pas pressurer à ce point les actifs. Il faudra, de 2020 à 2050, allonger la durée de cotisation.

    Y a-t-il d’autres améliorations à apporter ?

    Notre système a trois handicaps : il est illisible, inégalitaire et standardisé. Les Suédois, à partir de l’âge de 28 ans, savent à quoi s’en tenir sur le niveau de leurs futures pensions. Pourquoi pas nous ? Les inégalités sont légion. Je n’en rappellerai qu’une : il y a sept ans de différentiel d’espérance de vie entre les ouvriers et les cadres. Il faudrait rendre le système plus redistributif, et prendre un peu aux pensions les plus élevées pour redonner aux petites retraites. Par exemple, faire en sorte qu’une carrière au smic aboutisse à une pension au smic.

    Enfin, la diversité des demandes sociales (partir plus tôt, plus tard, cotiser davantage…) plaide pour une retraite individualisée à la carte.

    Le PS joue-t-il une partie de sa crédibilité sur les retraites ? Lionel Jospin n’a-t-il pas souffert en 2002 de n’avoir pas traité la question ?

    Mais il a créé le Fonds de réserve des retraites ! Si celui-ci avait été abondé au rythme prévu, il aurait couvert en 2020 à peu près 15 % du besoin de financement du système. La gauche est audible et écoutée. On va mesurer dans les mois qui viennent, et pas seulement sur les retraites, si elle est prête à gouverner.

    Quelles sont, selon vous, les principales fragilités françaises ?

    La France, comme l’Europe, est en crise depuis trente ans. Notre pays – et cela renvoie au problème des retraites – engloutit ses ressources dans le présent. Il a renoncé à investir dans son avenir. La montée en puissance des contraintes de finances publiques depuis 1974 a progressivement asphyxié les investissements publics.

    La croissance a longtemps été une croissance d’imitation et de rattrapage. Nous nous heurtons aujourd’hui à une frontière. Pour la repousser, le pays a besoin d’une politique de l’offre fondée sur une stratégie d’investissement économique, social et écologique. Il manque un à deux points de PIB, soit une trentaine de milliards, d’investissements publics par an pour financer l’avenir. Un grand emprunt par an !

    A-t-on les moyens de le faire ?

    Il nous faut, sous peine de syndrome grec, réduire de 70 milliards notre déficit structurel et trouver, pour investir, des marges à hauteur de 30 milliards. C’est donc 100 milliards par an qu’il faut redéployer, une véritable révolution budgétaire.

    Ce qu’a annoncé le gouvernement y contribue-t-il ?

    Non. Le gel nominal des dépenses annoncé par François Fillon, c’est trois milliards par an de gain. C’est comme avec la RGPP : on fait des économies à la marge, souvent de manière aveugle, sur la gestion administrative des politiques publiques. Mais il va falloir désormais s’attaquer aux politiques elles-mêmes. On ne peut plus continuer à les empiler.

    Y a-t-il une façon de gauche de conduire la rigueur ?

    Il faut assumer deux choix difficiles. Le premier, c’est redéployer progressivement vers les emplois de demain une trentaine de milliards par an de baisses de charges sur les bas salaires. Le second consiste à s’attaquer aux quelque 400 milliards de dépenses sociales. Il faut le faire en mettant en cause les prestations les plus élevées accordées aux plus aisés. C’est d’autant plus légitime que les inégalités augmentent et que l’on n’a cessé de réduire la redistributivité du système fiscal.

    Il faut aussi regarder les recettes. Remettre la fiscalité à son niveau de 2002 permettrait de dégager 30 milliards par an, dont 20 ont été redistribués aux 5 % les plus aisés. La gauche a raison de mettre la réforme fiscale au coeur de son projet.

    Est-elle consciente des contraintes qui seront les siennes, si elle revient au pouvoir ?

    J’en suis sûr. La gauche a d’ailleurs toujours été bonne gestionnaire des finances publiques. C’est dans son ADN.

    De : PAUL
    dimanche 9 mai 2010

  10. Robert 84
    Posted 13 mai 2010 at 9:32 | Permalien

    Quel en est le montant ?

    Taux plein :

    Le montant de la pension de retraite est obtenu à partir de la formule suivante :

    SAM x Taux x (D1/D2)
    SAM = Salaire annuel moyen.
    Le taux plein = 50 % du SAM.
    D1 = durée d’assurance réelle dans le régime général.
    D2 = durée d’assurance prise en compte dans le régime général.
    Exemple : un assuré, de 60 ans, comptabilisant 160 trimestres d’assurance dans le régime général en 2008 :
    SAM x 50 (160:160)
    SAM = (25 meilleures années)
    L’assuré obtiendra une pension de retraite à taux plein, soit 50 % de son SAM.

    Règles communes à toutes les périodes :

    À 65 ans, on touche la retraite à taux plein mais toujours proportionnellement au nombre de trimestres cotisés.
    Le montant maximal de retraite de base que l’on peut toucher est égal à la moitié du plafond annuel de la Sécurité sociale de l’année où l’on prend sa retraite, soit 1 386,50 euros par mois (montant au 1er janvier 2008).
    Plafond de la Sécurité sociale en 2009:

    Mensuel : 2887,59 €
    Annuel : 34 651,08 €

    Le montant minimal de la pension pour une personne pouvant prétendre à une retraite à taux plein ne peut être inférieur à 590,33 euros par mois (montant au 1er janvier 2008) pour une durée d’assurance au moins égale à la durée de référence.

    Pour ceux ne totalisant pas le nombre de trimestres requis, ce minimum est calculé au prorata des trimestres manquants.

    Retrouvez l’article original Retraite de base de la sécurité sociale – Sécurité sociale – Emploi – Pratique
    sur Pratique.fr

    C’est la seule donnée sur le montant maximal de retraite que j’ai pu trouver. Bien sur il y a les caisses complémentaires, les caisses des cadres, des retraites cumulées… Qu’en est-il des revenus maximaux de nos concitoyens retraités, ? Il serait normal (comme pour les salaires) d’avoir un niveau de rapport cohérent entre le minimum vieillesse et les retraites dorées de certains.

One Trackback

  1. [...] This post was mentioned on Twitter by SHINE XS. SHINE XS said: Conseil d’Orientation des Retraites : des chiffres qui se veulent effrayants mais qui, au contraire…: http://bit.ly/asKHKH [...]

Déposer un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera jamais transmise.

*