Annuler la dette grecque, poursuivre les spéculateurs, banqueroutiers et pseudo agences de notation

Pas touche au peuple grec,

Libérez le peuple otage

Engagez des procédures contres les banquiers spéculateurs,

Ouvrez des enquêtes contre les charlatans des pseudo agences de notation

Que les auteurs du hold up insupportable contre la Grèce soient recherchés et jugés pour crime économique

Que la BCE assure la dette à 1 % ou que la dette soit annulée,


Prise d’otages

Aujourd’hui, les salariés grecs
Demain, les salariés français !

Chronologie d’une prise d’otage

avec demande de rançon

Début 2009, en plein récession, le gouvernement conservateur grec de Caramanlis annonce un déficit de 3,7 % du PIB pour 2008.

Le 4 octobre 2009, le parti socialiste grec (PASOK) remporte les élections législatives. Le nouveau premier ministre grec révèle les fraudes du gouvernement précédant et réévalue le déficit grec, début novembre 2009, à 12,7 % du PIB.

Le 7 décembre 2009, l’agence de notation Fitch Ratings procède à une dégradation de la note accordée à la dette grecque à A- .

Le 14 décembre, le gouvernement grec annonce son premier plan d’austérité : gel des salaires des fonctionnaires supérieur à 3 000 euros mensuels, gel de l’emploi public, gel des retraites de la fonction publique, passage de l’âge légal de la retraite à 65 ans pour les hommes et à 60 ans pour les femmes.

Le 20 janvier, Fitch Ratings, rétrograde encore sa note à BBB+.

Les taux auxquels la Grèce peut refinancer sa dette continuent donc à augmenter. Le taux des obligations d’Etat grecques à dix ans passe au-dessus de 6 % (le taux exigés de l’Allemagne pour le même type d’opération n’est que de 3,3 %).

Le 15 février, les ministres des Finances de la zone euro demandent à la Grèce des mesures « d’austérité » supplémentaires.

Le 3 mars, le gouvernement grec annonce un deuxième plan d’austérité qui s’ajoute au premier. Il vise une économie annuelle de 4,8 milliards d’euros (pour un PIB de 345 milliards d’euros) : hausse de 10 % des taxes sur les alcools, le tabac, les carburants, gel des retraites des salariés du secteur privé, hausse de la TVA à 21 %.

Le 25 mars, les chefs d’Etats et de gouvernement des 16 pays dont l’euro est la monnaie adoptent un « plan d’aide à la Grèce ». En contrepartie, de la mise en œuvre effective des mesures d’austérité annoncées par le gouvernement grec, ce plan prévoit de fournir des liquidités à la Grèce pour lui permettre de rembourser les titres de sa dette publique, arrivés à échéance. Ce plan, combinant des prêts bilatéraux des Etats-membres de la zone euro (au taux de 5 %) et des prêts du FMI, est rédigé avec une rare ambigüité et soumet le versement effectif des prêts des Etats-membres à un vote unanime du Conseil européen. Georges Papandréou ne réclame pas, alors, le versement effectif des prêts.

Le résultat ne se fait pas attendre. Profitant de l’ambigüité du plan, des lenteurs et des difficultés de sa mise en œuvre, les spéculateurs s’en donnent à cœur joie et les taux exigés de la Grèce atteignent 7,5 % début avril.

Le 9 avril, l’agence de notation Fitch Ratings abaisse la note de la dette publique grecque à BBB- sous prétexte que la hausse des taux (à laquelle elle avait largement contribué) allait rendre difficile la réduction du déficit grec.

Le 22 avril, Eurostat annonce une révision à la hausse à 13,6 % du déficit 2009 de la Grèce. Que cette hausse soit due à la hausse des taux d’intérêt de la dette publique et à la récession subie par la Grèce en 2009(- 2 % de son PIB) ne fait, évidemment, la « Une » d’aucun grand média.

Le 23 avril, le gouvernement grec demande l’activation du « plan d’aide » décidé le 25 mars.

Le 27 avril, Standard & Poor’s dégrade la note souveraine d’Athènes de trois crans, la reléguant au rang de « Junk bunds », d’obligations « pourries. Le même jour, les marchés boursiers européens subissent une baisse généralisée. L’euro qui s’échangeait, il y a quelques mois, contre 1,5 dollars ne vaut plus que 1,31 dollar. Le taux des obligations d’Etat grecques à 10 ans dépasse les 11 %. Pire, les taux à deux ans (en principe inférieurs aux taux longs) atteignent 18 % contre 15 % la veille au soir.  Cette inversion de la courbe des taux obligatoires indique clairement la crainte d’une partie des spéculateurs d’un défaut de paiement de la Grèce à court terme.

Le 29 avril, après s’être longuement entretenu avec les émissaires du FMI et sous la pression continuelle des dirigeants européens qui n’ont toujours pas décidé de verser le moindre centime d’euro à Athènes, le gouvernement grec annonce un 3ème plan d’austérité (qui s’ajoute aux précédents) : baisse de 12 % des salaires de la fonction publique (suppression du 13ème et du 14ème mois pour les salariés gagnant plus de 3 000 euros mensuels, plafonnement du total de  ces 13ème et 14ème mois à 1 000 euros pour les autres), baisse de 12 % du montant des retraites.

Le 2 mai, l’Eurogroupe décide d’accorder un prêt de 80 milliards d’euros, étalé sur trois ans (au taux de 5,2 %) à la Grèce. Il faut cependant encore que chaque Parlement national des quinze autres membres de la zone euro accepte que son pays finance sa quote-part du prêt avant que le premier euro soit versé à la Grèce. Ce prêt sera complété par un crédit de 30 milliards d’euros du FMI, lui aussi étalé sur 3 ans.

Des prêts destinés à rembourser les rentiers

Les prêts accordés par l’Eurogroupe et le FMI ne sont pas destinés à relancer l’économie grecque mais à rembourser les rentiers du montant de la dette grecque qui arrivera à échéance au cours des 3 années à venir, sans oublier, bien entendu, les intérêts dus à ces mêmes rentiers. Il faudra ensuite que la Grèce rembourse les prêts du FMI et des pays de la zone euro ainsi que les sommes dues au titre des intérêts de ces prêts dont le taux s’élève à 5,2 % alors que les prêteurs se refinancent au taux de 3 % !

Le montant (provisoire) de la rançon exigée du peuple grec

En contrepartie de ces prêts, le gouvernement grec devra mettre en place un 4ème plan d’austérité, alourdissant d’autant la rançon exigée du peuple grec.

Mesures contre les retraites : l’âge légal de la retraite reculera en fonction de l’espérance de vie, le montant de la retraite sera calculé sur toute la durée de la carrière et non plus sur le dernier salaire.

Mesures contre les revenus des fonctionnaires : les indemnités perçues par les fonctionnaires subiront une nouvelle ponction de 8 %, s’ajoutant aux 12 % déjà amputés.

Mesures contre l’ensemble des salariés : augmentation de la TVA de 21 % à 23 %.

Mesures contre les salariés du privé : mise en place d’un salaire minimum au rabais pour les jeunes et les chômeurs de longue durée ; abrogation de la législation qui interdit aux entreprises de licencier plus de 2 % de leurs effectifs totaux par mois.

Le plan prévoit aussi quelques augmentations (non chiffrées) de l’impôt sur les sociétés ainsi qu’une augmentation de la fiscalité immobilière. Mais l’église orthodoxe, le plus important propriétaire foncier, est largement épargnée. Quant au budget militaire (le plus important de l’Union européenne en pourcentage du PIB) il continuera de permettre à l’armée grecque de préparer sa guerre contre la Turquie et de financer les achats de matériels militaires des marchands de canons français, allemands ou anglais.

Au total, selon la Tribune du 03/05/2010, les Grecs vont voir, en moyenne, « leurs revenus amputés de 20 % ». Sans compter la pression que va exercer sur les salaires un taux de chômage de 20 % et la suppression de toute entrave aux licenciements pour les entreprises.

Le secteur public livré aux multinationales

Des mesures contre le secteur public couronnent l’ensemble. Il faut dire que le secteur public grec représente 40 % du PIB et qu’il est une proie tentante pour les multinationales.

Le FMI apporte là le coup de patte habituel à tous ses plans structurels : les investissements publics seront sévèrement réduits et le secteur des transports et de l’énergie seront « libéralisés » et donc offerts aux appétits des multinationales qui pourront les racheter à bas prix, toujours dans le but de rembourser les rentiers détenteurs des titres de la dette grecque.

Les accapareurs prennent le peuple grec en otage

Le gouvernement, le Medef, les grands médias toujours aussi prompts à dénoncer les « prises d’otages » lors de chaque grève à la SNCF n’ont pas un seul mot pour condamner la gigantesque prise d’otages des salariés grecs par les spéculateurs, habillés du nom plus aimable d’ « investisseurs » ou de « marchés financiers ».

Tout y est pourtant : (voir l’article : Chronologie d’une prise d’otage avec demande de rançon) depuis la prise d’otages de gens innocents jusqu’au chantage sans cesse plus pressant pour augmenter le montant de la rançon.

La mise sous tutelle de la Grèce

« Il y aura une surveillance continue, peut-être aussi sans précédent par rapport à ce que nous faisons avec d’autres pays »  explique (Le Monde.fr avec AFP, le 02/05/2010) un porte-parole de la Commission européenne.

Pour le FMI, comme pour la Commission européenne, les politiques mises en place par le gouvernement grec devront être ajustées en permanence. Ce qui signifie que la rançon exigée des salariés grecs n’a pas fini d’augmenter

La Banque Centrale européenne estime que «l’ajustement budgétaire ambitieux et les vastes réformes structurelles sont appropriés pour remplir les objectifs ». Elle rappelle, elle aussi, que des mesures supplémentaires pourraient s’avérer nécessaires.

Ces mesures ne permettront pas à la Grèce de redresser son économie. En diminuant de façon aussi brutale la demande intérieure, elles plongeront, au contraire, ce pays dans une profonde récession. Mais ces mesures n’ont pas pour objectif de redresser l’économie grecque. La Commission européenne et le FMI (selon son habitude) jouent là le rôle d’une agence de recouvrement de fonds.  Tant pis s’il faut, pour rembourser ses créanciers, que l’économie grecque s’effondre comme cela avait été le cas pour le Mexique, le Brésil, l’Argentine et tant d’autres, victimes du FMI et de ses « plans d’ajustement structurels ».

La faute aux agences de notation ?

Difficile d’y répondre, si l’on écoute Sarkozy et Copé. Utilisant la même image, ils affirment, en effet, exactement le contraire l’un de l’autre. Pour Copé, les agences de notation ne sont que des « baromètres ». Pour Sarkozy, « les agences de notation font la pluie et le beau temps ». Pas besoin d’altimètre, néanmoins, pour juger de la hauteur de la pensée à l’UMP.

Plus prudent, Dominique Strauss Kahn estime qu’« il ne faut pas trop croire ce qu’elles disent, mêmes si elles ont leur utilité ». Ce qui nous avance beaucoup.

En réalité, ces agences de notation n’ont le pouvoir exorbitant de mettre à genoux un Etat que parce que la libre circulation des capitaux, le contenu des traités européens et l’absence de toute mesure de régulation de la spéculation financière les y autorisent.

La proposition de remplacer ces agences de notation par une agence de notation européenne publique n’est qu’une aimable plaisanterie. Personne, en Europe,  n’a le pouvoir de faire disparaître ces agences de notation qui sont des entreprises privées ayant leur siège aux Etats-Unis. Croire que les spéculateurs se fieraient à  cette agence publique, plutôt qu’à Moody’s, Fitch Rating et Poor’s and Standard, est aussi illusoire que d’interdire la publication des sondages la veille d’une élection française alors qu’il suffit de consulter les sites de « La Tribune de Genève » ou du « Soir » de Bruxelles.

La faute à Angela Merkel ?

Tout cela serait la faute d’Angela Merkel, la « dame de plomb », hantée par la crainte obsessionnelle de l’Allemagne de l’inflation et du laxisme budgétaire qui pourrait l’engendrer. Une Chancelière, capable, de surcroît, de subordonner l’intérêt supérieur de l’Union européenne aux résultats des élections régionales de la Rhénanie-du Nord-Westphalie, le 9 mai.

La Chancelière a bon dos. Le capital allemand qu’elle sert fidèlement, a certes des intérêts spécifiques, différents de ceux du capital français, britannique ou italien. Mais tous les dirigeants européens ont un objectif commun (accepté avec plus ou moins de réticences par les sociaux-démocrates grecs, portugais ou espagnols) : rétablir les finances publiques mises à mal par la crise de 2008-2009 en faisant régler l’addition aux seuls salariés de chacun des pays européens et en profitant de l’occasion pour accentuer les « réformes de structures » qu’ils prônent avec obstination depuis tant d’années.

L’Union européenne a lâché ses chiens de garde

En réalisant, dès le lendemain du 25 mars, les prêts accordés à la Grèce, l’Union européenne aurait pu mettre immédiatement un terme à la spéculation. Ce n’était visiblement pas ce qu’elle souhaitait.

La lenteur de la mise en œuvre du « plan d’aide » à la Grèce ne peut s’expliquer, en effet,  que par la volonté de laisser le champ libre aux spéculateurs, aux agences de notation et au FMI pour augmenter la rançon exigée du peuple grec. Un peuple qui n’a pourtant aucune responsabilité dans les tripatouillages de Caramanlis et la montée de la dette due à la crise de 2008-2009. Une crise dont les spéculateurs portent l’entière responsabilité.

Il s’agit, pour les dirigeants européens, non seulement de donner une leçon aux salariés grecs mais de faire un exemple à l’usage des salariés de tous les autres pays européens. En lâchant leurs chiens de garde (les spéculateurs et le FMI) les dirigeants européens espèrent que les salariés européens n’oseront plus s’opposer aux plans d’austérité que, partout, ils préparent. Des plans destinés à faire payer aux seuls salariés la résorption des déficits colossaux générés par la crise bancaire et le colmatage des banques, par la crise économique et le renflouement des profits.

Le 2 mai, Angela Merkel déclarait au « Bild am Sonnag » (Le monde du 02/05/2010) : « Tous les experts estiment que le Portugal, l’Espagne et l’Irlande sont en bien meilleure forme que la Grèce. Ces pays peuvent voir que le chemin pris par la Grèce aux côtés du FMI n’est pas facile. En conséquence, ils vont faire tout leur possible pour éviter de se retrouver dans une telle situation, et ils ont déjà annoncé des plans d’économie ». Quel aveu ! C’est bien pour faire peur aux salariés européens en les menaçant des foudres des spéculateurs et du FMI que les dirigeants européens ont soumis la Grèce à un aussi long chantage. Il est tout à fait significatif qu’aucun dirigeant européen n’ait cru opportun de s’inscrire en faux contre un tel  discours. C’est bien au nom de tous les chefs d’Etat et de gouvernement européens que s’exprimait ainsi Angela Merkel.

Les salariés portugais et espagnols dans le collimateur des spéculateurs

Le scénario grec comment à s’appliquer maintenant au Portugal et à l’Espagne.

Le 27 avril, la note de la dette du Portugal est dégradé de deux crans par Standard & Poor’s de A+ à A-.  Les taux d’intérêts des obligations d’Etat à 10 ans grimpent à 5,9 % contre 4,15 % il y a trois semaines.

Le montant de la rançon augmente en conséquence. Le premier ministre social-démocrate, José Socrates, avait déjà mis sur pied un plan d’austérité prévoyant un gel des salaires dans la Fonction publique et des coupes dans les dépenses sociales. Sous la pression des spéculateurs, il décide d’appliquer dès 2010, des mesures initialement prévues pour les années suivantes.

Le 27 avril également, l’agence de notation Standard & Poor’s décide de baisser la note de la dette espagnole de AA+ à AA. Le 28 avril, les taux à dix ans des obligations d’Etat espagnoles à 10 ans passent à 4,22 % contre 4,05 % la veille.

Standard & Poor’s (dépassant quelque peu son rôle d’agence de notation) se joint à la curée en affirmant ne pas se satisfaire du premier plan de rigueur du premier ministre social-démocrate, José Luis Zapatero et en estimant que « des mesures additionnelles de rigueur devraient être nécessaires ».

Sans mettre de guillemets à « PIIGS », le Monde du 28 avril estime que « Les autres PIIGS » sont sous pression ». Les PIIGs en question sont, outre la Grèce, le Portugal, l’Irlande, l’Italie et l’Espagne. L’Irlande venait, en effet, de voir le taux de ses obligations d’Etat à 10 ans augmenter de 5,10 % à 5,45 %.

Demain les salariés français

La dette publique française s’élève, en 2009,  à 77, 6 % du PIB. Elle est donc nettement inférieure à celle de la Grèce ou de l’Italie : 115,1 % et 115,8 %. Mais elle est supérieure à celle du Portugal (76,8 %), de l’Irlande (64 %) et de l’Espagne (53,2 %) en butte, dès aujourd’hui, aux assauts des spéculateurs.

Le déficit public français, s’il est supérieur à celui de l’Italie (5,3 %), est nettement inférieur à celui de la Grèce (13,6 %), de l’Irlande (14,3 %), de l’Espagne (11,2 %) ou du Portugal (9,4 %). Avec un déficit de 7,5 %, la France reste cependant très loin des 3 % exigés par le traité d’Amsterdam.

Tôt ou tard, les spéculateurs, avec la bénédiction de l’Union européenne s’attaqueront donc à la dette publique française et exigeront des salariés français qu’ils acceptent un plan de rigueur mettant à leur seule charge la résorption du déficit public.

Déjà, le 28 avril, en Seine-Saint-Denis, François Fillon agitait l’épouvantail de la crise grecque pour faire passer sa contre-réforme des retraites. Plus directement, encore, le conseiller de Nicolas Sarkozy, Alain Minc, déclarait le 30 avril sur RTL : « Aujourd’hui, la politique économique française est accrochée à un principe  ne pas perdre le triple A que nous donne les agences de notation et, de ce point de vue, la réforme des retraites est clé car c’est un signe envoyé aux marché financiers ».

Il est urgent, en effet, d’envoyer aux spéculateurs un « signe, » mais d’un tout autre ordre, en faisant ravaler au gouvernement sa contre-réforme des retraites

Le risque d’une nouvelle crise monétaire, bancaire et financière

L’Union européenne a joué les apprentis-sorciers en retardant la mise en œuvre de son « plan d’aide à la Grèce » pour faire de ce pays un exemple aux yeux de tous les salariés européens. Elle a joué avec le feu en faisant appel au FMI pour faire face aux problèmes de liquidités d’un pays qui pèse moins de 3 % du PIB européen.

Les spéculateurs ne peuvent maintenant que douter de la volonté et des possibilités de l’Union européenne de venir en aide au Portugal et surtout à l’Espagne (4ème économie de la zone euro). Et comme leur seul objectif est de s’en mettre plein les poches et d’aller voir ailleurs si l’herbe est encore plus verte, ils chercheront à exploiter à fond ce qu’ils interprètent comme une incapacité de la zone euro à défendre ses Etats-membres et sa monnaie.

Les banques françaises, allemandes, suisses et autrichiennes ont investi des centaines de milliards d’euros dans le capital de banques grecques, portugaises et espagnoles. Pour la seule Grèce, le gouverneur de la Banque de France, estime les risques (l’« exposition ») des banques française à 50 milliards d’euros. En retardant l’application de son « plan d’aide » à la Grèce, les dirigeants européens ont laissé le champ libre aux spéculateurs qui ont déjà commencé à s’attaquer aux actions des banques grecques, portugaises et espagnoles mais aussi françaises et allemandes. Selon le Financial Times du 16/04, les principales banques grecques avaient déjà subi des retraits de dépôt de 10 milliards d’euros au cours des deux derniers mois. La faillite de l’une ou de plusieurs de ces banques, avec l’habituel effet domino propre à ce secteur, pourrait nous ramener à une situation proche de celle de 2008, avec toutes les conséquences pour les finances publiques d’avoir à effectuer un nouveau sauvetage des banques.

En poussant partout à accélérer l’austérité, sous prétexte de résorber le plus rapidement possible les dettes et les déficits publics, l’Union européenne prend le risque de faire plonger l’Europe dans la récession et donc d’accroître encore dettes et déficits publics. Exiger que l’Espagne dont le taux de chômage est passé, en 3 ans, de 7,5 % à 20,5 % de la population active mette en œuvre un plan de rigueur salariale est emblématique de cet aveuglement des dirigeants de l’Union européenne. Prisonniers de leurs dogmes néolibéraux, ils ne comprennent pas qu’étouffer la demande salariale, c’est étouffer l’économie. Ils ne comprennent pas qu’étrangler l’économie espagnole, portugaise ou grecque, c’est étrangler l’économie allemande ou française en la privant d’une partie déterminante de ses débouchés.

Solidaires des salariés grecs, portugais, espagnols

Le gouvernement, les grands médias cherchent à opposer les Grecs « indolents et laxistes » aux autres salariés européens. Ce sera, ensuite, le tour des salariés des autres pays du « Club Med » ou de ceux des « PIIGS ». Puis ce sera le tour des Français, « ces fantaisistes, porteurs de baguettes de pain sous le bras et de bérets basques ».

Dans cette prise d’otages, il y a d’un côté les otages actuels ou futurs : les salariés grecs, portugais, espagnols, français… De l’autre côté, les preneurs d’otages : les spéculateurs, le FMI, la commission européenne, le conseil de l’Europe, les gouvernements européens qui impulsent (les gouvernements de droite) ou qui acceptent (les gouvernements sociaux-démocrates grec, portugais ou espagnol) les plans d’austérité dirigés contre le salariat.

Les syndicats grecs préparent, dans l’unité, une grève générale, le 5 mai contre les diktats du FMI, de l’Union européenne et des spéculateurs. L’intérêt de tous les salariés d’Europe est que cette grève soit le coup d’envoi d’un soulèvement des salariés grecs qui permette de desserrer l’étreinte fatale des plans d’austérité.

La meilleure façon de leurs venir en aide est de refuser, de notre côté, tout plan d’austérité, à commencer par la contre-réforme des retraites que veulent nous imposer le gouvernement et le Medef.

Annuler la dette publique

Les pays d’Amérique Latine, d’Asie du Sud Est, d’Afrique subissent depuis des dizaines d’années le fardeau d’une dette qui a servi de levier pour leur imposer des réformes « structurelles » néolibérales à répétition, pour orienter leurs économies vers la finance et l’exportation au détriment de la satisfaction des besoins sociaux de leurs populations.

La dette publique des Etats européens va jouer, comme le montre le laboratoire grec,  exactement le même rôle et servir de levier au FMI et aux dirigeants européens pour imposer leurs « réformes structurelles » aux dépens des salaires, des retraites, des systèmes de protection sociale, des services publics.

Il n’est pas possible de laisser assassiner les droits sociaux des salariés européens au nom du remboursement d’une dette totalement illégitime, fruit des baisses d’impôts des riches, des intérêts dus aux rentiers et du renflouement des banques lors de la crise 2008-2009.

L’annulation de la dette publique ne serait, de toute façon, que justice car elle permettrait de reprendre d’un seul coup aux spéculateurs (autre nom des riches et des rentiers) les baisses d’impôts dont ils profitent depuis tant d’années et les intérêts qu’ils perçoivent depuis si longtemps.

Annuler la dette publique ne serait rien d’autre, aujourd’hui, face à la meute des spéculateurs lâchée sur les salariés européens, qu’une question de légitime défense.

Jean-Jacques Chavigné

11 Commentaires

  1. André
    Posted 4 mai 2010 at 12:40 | Permalien

    C’est pas de bol, le PS a fait justement le contraire de ce que Gérard Filoche préconise en s’associant avec la droite pour enfonce la tête sous l’eau des Grecs :

    « Dans son intervention à l’Assemblée, la ministre de l’économie, Christine Lagarde, a dit qu’elle serait « extrêmement vigilante » quant à l’application des mesures d’austérité prises par le gouvernement grec en contrepartie du plan d’aide conclu dimanche à Bruxelles (suppression des treizième et quatorzième mois dans la fonction publique, hausse de la TVA, recul du départ de l’âge à la retraite…).

    Fait plus rare, le Parti socialiste a aussi voté avec le gouvernement et sa majorité : « Je ne soutiens pas le gouvernement, je soutiens la Grèce et je soutiens l’euro. Nous ne sommes pas là dans un débat droite-gauche, nous sommes là dans un débat européen et un débat de principe », a expliqué l’ex-premier secrétaire du PS François Hollande. Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, qui n’est pas député, a toutefois déclaré que son parti votait « l’aide à la Grèce mais pas le plan d’austérité » imposé aux Grecs. Le président PS de la commission des finances, Jérôme Cahuzac, et d’autres élus ont aussi remis en cause le taux de 5 %, trop élevé à leurs yeux : « On se fait un peu de bénéfice sur le dos de la misère d’un peuple », a dit Christian Eckert (PS).

    En face, la vingtaine de députés PCF et Front de gauche ont voté contre le plan, « parce qu’il vient à l’aide des créanciers qui ont mis la Grèce dans une situation épouvantable en lui consentant des prêts à des taux élevés », a exprimé Jean-Pierre Brard (Gauche démocrate et républicaine). A droite, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République, ex-UMP) a aussi voté « contre ce faux plan de sauvetage qui a tout d’un plan de sabordage ». Il a estimé que l’austérité imposée à la Grèce allait « tuer » ce pays sans sauver l’euro, plaidant pour la sortie d’Athènes de la monnaie unique ».

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/05/04/les-deputes-ont-adopte-le-plan-d-aide-a-la-grece_1346156_3214.html#ens_id=1268560

  2. Posted 4 mai 2010 at 13:54 | Permalien

    Totalement d’accord.
    Solidarité totale avec les militants qui ont envahi l’Acropolr à Athènes en donnant leur message:
    PEOPLE OF EUROPE! RISE UP!
    J’aurais même dit PEOPLE OF THE WORLD!
    C’est court, c’est clair, c’est la seule ligne politique possible aujourd’hui contre les malfrats du monde entier. Après, une fois levés, on se réunit et on voit!

  3. Arlequin
    Posted 4 mai 2010 at 14:32 | Permalien

    …et comme DAB le PS se couche devant le Grand Capital…une honte pour lui et pour Filoche

  4. François
    Posted 4 mai 2010 at 17:33 | Permalien

    alors Gérard, toujours pas compris qu’il s’était trompé de parti en s’inscrivant au ps..

  5. sacha
    Posted 4 mai 2010 at 20:33 | Permalien

    Et voilà encore une fois Filoche en contradiction avec son parti (y compris la gauche du parti qui a voté la même chose).

    J’aimerais que tu nous parles de cela Gérard, vu sur le blog de Mélenchon :

    Vous avez entendu parler du nouveau projet socialiste, pas vrai ! Un vrai coup de barre à gauche ! Qui parle de ce coup de barre à gauche ? Pas Moscovici le rédacteur. Lui n’a de cesse de rappeler que le PS n’est pas le PG ni le Front de gauche. C’est vrai. Mais lui n’a pas de complexe à ce sujet. D’autres par contre doivent justifier pourquoi il n’y aura pas eu un amendement, ni un seul vote contre au conseil national du PS sur un tel document. Pour ceux là, il est essentiel de nourrir la thèse du « coup de barre à gauche » qui efface leur turpitude. Ils sont heureusement appuyés par certains commentateurs médiatiques, totalement désintéressés, cela va de soi. Sans oublier, la mèche au vent, les renégats de notre ancien courant qui en profitent pour refinancer leur admission à la niche en affirmant qu’ils tiennent avec ce texte la preuve de leur utilité au PS et de l’erreur de notre départ. La méthode Coué fonctionne assez bien. Surtout pour ceux qui ne lisent pas le texte et, dans le cas où ils le lisent, s’ils n’ont aucune mémoire des précédents textes du Parti socialiste. Que peut-être ils ne lisaient pas non plus ! Ca fait beaucoup de gogos au mètre carré.

    Laurent Maffeïs, responsable national aux études du Parti de gauche s’est attelé au travail de lecture critique et de comparaison. Un document récapitulatif est en cours d’édition. Je ne résiste pas à l’envie d’en déflorer un peu le contenu pour mettre en appétit. Et peut-être pour inciter les camardes socialistes de la gauche du parti à bien mesurer où ils en sont rendus idéologiquement sur le plan des propositions « sociales » et ce qu’on leur fait faire avec ce vote unanime. Mais comme dit le proverbe, qui a déjà bu la mer peut bien aussi avaler les poissons ! Voyez, camarades, ce que vous allez voter !

    Sur les salaires, le nouveau texte du PS évoque « la revalorisation du SMIC » comme « levier fort ». Merci bien. Mais encore ? Rien. Car le texte se garde bien de préciser dans quelle proportion et à quelle échéance il serait revalorisé. C’est un recul par rapport au projet socialiste 2006-2007 qui affirmait : « nous porterons le SMIC au moins à 1500 Euros bruts le plus tôt possible dans la législature ». Gros coup de barre à gauche, non ?

    Pour la réduction du temps de travail, le texte socialiste de 2010 propose de « revenir sur les dispositifs ayant dégradé les 35h et sur la remise en cause du repos dominical ». C’est bien. Un peu de vigilance permet de se rendre compte que cette proposition est purement défensive par rapport au projet socialiste 2006-2007. Celui-ci prévoyait d’aller beaucoup plus loin en termes de RTT. Il disait : « Nous relancerons la négociation sur le temps de travail, pour étendre le bénéfice des 35 heures, avec création d’emplois, à tous les salariés. Si la négociation n’aboutit pas, la loi interviendra. » Drôle de coup de barre à gauche.

    A propos de la précarité, le nouveau texte socialiste propose de « majorer les cotisations sociales des entreprises employant un quota trop élevé de travailleurs précaires ». Une formulation qui sous entend qu’il existerait une forme de précarité acceptable (« pas trop élevée »). De toute façon c’est un recul par rapport au projet socialiste 2006-2007 qui prévoyait : « Pour lutter contre la précarité, nous réaffirmerons la primauté du CDI sur toute autre forme de contrat de travail. »

    Sur les licenciements, ça ne s’arrange pas. Le texte 2010 du PS ne prévoit aucune mesure radicale pour stopper l’hémorragie de licenciements collectifs ! Rien. En 1996 la Convention nationale avait pourtant prévu un droit de veto suspensif des comités d’entreprises dans les boites qui faisaient des profits. Puis, dans le projet socialiste 2006-2007, le PS promettait, au moins, de « pénaliser les patrons voyous ». Le projet 2010 souhaite seulement « augmenter le coût des licenciements économiques dans les entreprises florissantes », sans les interdire. Et seulement chez les « florissantes », ce qui est mieux que seulement bénéficiaires, Misère : c’est moins que le contenu de la loi de modernisation sociale votée en janvier 2002.

    Energie ? EDF ? Le texte socialiste de 2010 ne prévoit pas explicitement de renationaliser EDF-GDF, ni même de remettre en cause l’ouverture du secteur à la concurrence, et encore moins d’aller jusqu’à un pôle public de l’énergie incluant Total, comme nous le proposons. C’est donc un recul très sensible par rapport au projet socialiste 2006-2007 qui prévoyait : « Nous réintroduirons le contrôle public à 100 % d’EDF et mettrons en place un pôle public de l’énergie entre EDF et GDF –dont nous refusons la privatisation-. »

    D’ailleurs, le « nouveau modèle énergétique » proposé est nettement moins ambitieux que celui du projet socialiste 2006-2007. Celui-ci affirmait : « nous réduirons la part du nucléaire en faisant passer à 20% d’ici 2020 et à 50% à plus long terme la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie. » Désormais seul un objectif de 23 % est conservé pour les énergies renouvelables ! Adieu la perspective de 50 %. Quand au nucléaire, il est qualifié d’ « inévitable »

    Et les banques ? Voila un sujet d’actualité ! Le projet de 2006-2007 des socialistes la création d’un « pôle financier public » à vocation généraliste, support d’un service public bancaire ! De tout cela il ne reste rien. En 2010 il ne s’agit plus que d’un pôle public dédié à l’ « investissement industriel ».Fermez le ban ! Le couip de barre a gauche est servi!

  6. André
    Posted 4 mai 2010 at 21:21 | Permalien

    Jean-Luc Mélenchon, dans son dernier billet sur son blog, dénonce les renoncements des membres de la gauche du PS qui ont avalisé, sans déposer le moindre amendement, le projet socialiste, en recul par rapport au projet 2006-2007. Coup de barre à gauche, prétend le PS !

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/05/il-fait-froid-a-nouveau-cest-la-faute-a-la-droite/#comments

    Explication de texte :

    « Vous avez entendu parler du nouveau projet socialiste, pas vrai ! Un vrai coup de barre à gauche ! Qui parle de ce coup de barre à gauche ? Pas Moscovici le rédacteur. Lui n’a de cesse de rappeler que le PS n’est pas le PG ni le Front de gauche. C’est vrai. Mais lui n’a pas de complexe à ce sujet. D’autres par contre doivent justifier pourquoi il n’y aura pas eu un amendement, ni un seul vote contre au conseil national du PS sur un tel document. Pour ceux là, il est essentiel de nourrir la thèse du « coup de barre à gauche » qui efface leur turpitude. Ils sont heureusement appuyés par certains commentateurs médiatiques, totalement désintéressés, cela va de soi. Sans oublier, la mèche au vent, les renégats de notre ancien courant qui en profitent pour refinancer leur admission à la niche en affirmant qu’ils tiennent avec ce texte la preuve de leur utilité au PS et de l’erreur de notre départ. La méthode Coué fonctionne assez bien. Surtout pour ceux qui ne lisent pas le texte et, dans le cas où ils le lisent, s’ils n’ont aucune mémoire des précédents textes du Parti socialiste. Que peut-être ils ne lisaient pas non plus ! Ca fait beaucoup de gogos au mètre carré.

    Laurent Maffeïs, responsable national aux études du Parti de gauche s’est attelé au travail de lecture critique et de comparaison. Un document récapitulatif est en cours d’édition. Je ne résiste pas à l’envie d’en déflorer un peu le contenu pour mettre en appétit. Et peut-être pour inciter les camardes socialistes de la gauche du parti à bien mesurer où ils en sont rendus idéologiquement sur le plan des propositions « sociales » et ce qu’on leur fait faire avec ce vote unanime. Mais comme dit le proverbe, qui a déjà bu la mer peut bien aussi avaler les poissons ! Voyez, camarades, ce que vous allez voter !

    Sur les salaires, le nouveau texte du PS évoque « la revalorisation du SMIC » comme « levier fort ». Merci bien. Mais encore ? Rien. Car le texte se garde bien de préciser dans quelle proportion et à quelle échéance il serait revalorisé. C’est un recul par rapport au projet socialiste 2006-2007 qui affirmait : « nous porterons le SMIC au moins à 1500 Euros bruts le plus tôt possible dans la législature ». Gros coup de barre à gauche, non ?

    Pour la réduction du temps de travail, le texte socialiste de 2010 propose de « revenir sur les dispositifs ayant dégradé les 35h et sur la remise en cause du repos dominical ». C’est bien. Un peu de vigilance permet de se rendre compte que cette proposition est purement défensive par rapport au projet socialiste 2006-2007. Celui-ci prévoyait d’aller beaucoup plus loin en termes de RTT. Il disait : « Nous relancerons la négociation sur le temps de travail, pour étendre le bénéfice des 35 heures, avec création d’emplois, à tous les salariés. Si la négociation n’aboutit pas, la loi interviendra. » Drôle de coup de barre à gauche.

    A propos de la précarité, le nouveau texte socialiste propose de « majorer les cotisations sociales des entreprises employant un quota trop élevé de travailleurs précaires ». Une formulation qui sous entend qu’il existerait une forme de précarité acceptable (« pas trop élevée »). De toute façon c’est un recul par rapport au projet socialiste 2006-2007 qui prévoyait : « Pour lutter contre la précarité, nous réaffirmerons la primauté du CDI sur toute autre forme de contrat de travail. »

    Sur les licenciements, ça ne s’arrange pas. Le texte 2010 du PS ne prévoit aucune mesure radicale pour stopper l’hémorragie de licenciements collectifs ! Rien. En 1996 la Convention nationale avait pourtant prévu un droit de veto suspensif des comités d’entreprises dans les boites qui faisaient des profits. Puis, dans le projet socialiste 2006-2007, le PS promettait, au moins, de « pénaliser les patrons voyous ». Le projet 2010 souhaite seulement « augmenter le coût des licenciements économiques dans les entreprises florissantes », sans les interdire. Et seulement chez les « florissantes », ce qui est mieux que seulement bénéficiaires, Misère : c’est moins que le contenu de la loi de modernisation sociale votée en janvier 2002.

    Energie ? EDF ? Le texte socialiste de 2010 ne prévoit pas explicitement de renationaliser EDF-GDF, ni même de remettre en cause l’ouverture du secteur à la concurrence, et encore moins d’aller jusqu’à un pôle public de l’énergie incluant Total, comme nous le proposons. C’est donc un recul très sensible par rapport au projet socialiste 2006-2007 qui prévoyait : « Nous réintroduirons le contrôle public à 100 % d’EDF et mettrons en place un pôle public de l’énergie entre EDF et GDF –dont nous refusons la privatisation-. »

    D’ailleurs, le « nouveau modèle énergétique » proposé est nettement moins ambitieux que celui du projet socialiste 2006-2007. Celui-ci affirmait : « nous réduirons la part du nucléaire en faisant passer à 20% d’ici 2020 et à 50% à plus long terme la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie. » Désormais seul un objectif de 23 % est conservé pour les énergies renouvelables ! Adieu la perspective de 50 %. Quand au nucléaire, il est qualifié d’ « inévitable »

    Et les banques ? Voila un sujet d’actualité ! Le projet de 2006-2007 des socialistes la création d’un « pôle financier public » à vocation généraliste, support d’un service public bancaire ! De tout cela il ne reste rien. En 2010 il ne s’agit plus que d’un pôle public dédié à l’ « investissement industriel ».Fermez le ban ! Le couip de barre a gauche est servi! »

  7. jean luc
    Posted 4 mai 2010 at 21:45 | Permalien

    Impressionnant ce qui se passe en Grèce, avec la « contribution » de Goldman Sachs, comme si ces Amiricains tenaient leur revanche sur l’€urope.
    Impressionnant aussi le traitement imposé par les états banquiers européens : pas d’analyse collective de la situation, un seul responsable,le fonctionnaire grec. Le grand capital n’en a pas fini d’engraisser. A moins que le réveil populaire se hisse à la hauteur de la grandeur antique de ce pays.

  8. André
    Posted 5 mai 2010 at 0:23 | Permalien

    Bien entendu, Frédéric Lefèbvre n’a pas manqué de rendre hommage à François Hollande pour son coup de main donné aux affameurs des Grecs :

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/05/03/97001-20100503FILWWW00611-grece-hommage-de-lefebvre-a-hollande.php

  9. Alexandria
    Posted 5 mai 2010 at 12:23 | Permalien

    Soyons nombreux à participer au

    Rassemblement
    Solidarité avec le peuple grec
    Mercredi 5 mai à 18h30
    Devant la délégation de la Commission européenne à Paris,
    288, Bld Saint Germain, Paris 7e (M° Solférino)

  10. Posted 24 mai 2010 at 4:04 | Permalien

    Comme l’a dit Jacques Généreux l’esprit de Munich régnait sur Bruxelles, la nuit du 9 et 10 mai 2010, les responsables politiques européens avaient le choix entre le déshonneur et la guerre ! Ils ont choisit le déshonneur et ils auront la guerre !

    Alors qu’il pouvait déclarer la guerre au intérêt financier, à la finance folle, à la spéculation! Ils ont choisi l’austérité pour rembourser un dette injuste !

    Vous voulez connaitre le rôle des établissements bancaires et financier dans la crise financière alors rejoins moi mon groupe http://www.facebook.com/group.php?gid=104166076293247&ref=ts

    Non à la soumission au chantage des intérêts financiers

    David CABAS
    http://www.davidcabas.fr

  11. Hétérodote
    Posted 1 novembre 2010 at 12:18 | Permalien

    La Grèce n’a t’elle vraiment aucune responsabilité dans tout cela, en laisser filer ses déficits?

    Les spéculateurs sont-ils responsables des taux absolument massifs de fraude fiscale et de corruption sévissant en Grèce?

    Comment expliquer aux contribuables européens de leur demander de payer pour ceux qui ont fuit l’impôt national?

    L’annulation de la dette n’est-elle pas un magnifique blanc-seing donné à la Grèce pour l’inciter à ne rien faire pour se réformer?

One Trackback

  1. [...] générale sont  à l’origine de la crise qui ébranle la grèce, qui va payer la note ? Les contribuables grecs qui vont voir leur pouvoir d’achat diminuer d’environ 30 %, et à qui on va demander de subir un [...]

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