un programme commun immédiat sur les retraites de toute la gauche serait l’encouragement le plus précieux aux mouvements en cours.

3,5 MILLIONS !

« Ils prétendent qu’ils ne céderont pas : mais ils le jureront encore… une heure avant de céder ! »

Sarkozy ne peut pourtant que céder, inéluctablement devant pareil raz de marée.

Il y a « une clique minoritaire au sommet et le peuple en face », pour reprendre une formule de Victor Hugo. Le 12 octobre témoigne de l’ascendance du mouvement social de fond qui s’est mobilisé pour la 7° fois depuis le 23 mars, le 29 mai, le 24 juin, le 7 septembre, le 23 septembre, le 2 octobre  : Sarkozy ne l’arrêtera plus. La question est quand va t il céder ? et comment va t il le présenter ?

Il faut une force maximum pour imposer le retrait dans les meilleures conditions. Tel  est l’enjeu des prochains jours faire céder l’arrogant et minoritaire occupant de l’Elysée.

3, 5 millions le 12 octobre, historique !

Partout le nombre de manifestants, de manifestations, et de grèves est plus élevé… La reconduction de la grève de nombreuses branches et entreprises du privé et du public, dans différentes régions, démontre l’augmentation de la combativité et l’accroissement de la détermination  de vaincre.  Des pancartes mettent aussi en cause l’insuffisance des salaires et de l’emploi, les reliant à la baisse déjà subie et encore programmée des pensions de retraite. En s’entêtant, Sarkozy récolterait la facture complète de toute sa politique.

Il craint l’entrée de la jeunesse dans le mouvement. Justement, plus de 800 lycées (sur 4000) sont occupés le 12 octobre. Les étudiants entrent dans la bagarre dans toutes les facs après un grand meeting unitaire de la jeunesse appelé en commun par 25 organisations le 1er octobre dernier. Les jeunes ont raison, et ils sont dans leur rôle, pleinement : ce sont eux qui vont travailler jusqu’à 70 ans, ce sont eux qui n’ont pas de travail alors que l’effort est porté (en vain) sur le travail des seniors (il y a eu 17,5 % de seniors en plus au chômage l’an écoulé). Ce sont eux qui disent : « Papa, maman, ils te font travailler trop vieux et moi, jeune, ils ne me donnent pas de boulot »

La droite divisé, isolée, au pied du mur

L’Elysée est un camp retranché, isolé et divisé mais, pour donner le change, il continue sa propagande officielle, mensongère mais vaine désormais.

On sait qu’il n’y a pas de problème démographique. On sait que c’est la contre reforme de Sarkozy contre nos retraites qui est la plus dure d’Europe. On sait que la France n’a jamais été aussi riche et qu’il y a tout l’argent pour garder nos retraites à 60 ans sans décote. On sait qu’on peut partager le travail, travailler mieux, moins, tous. On sait qu’on peut augmenter les salaires et du coup les cotisations sociales. On sait que le gouvernement a menti sur toute la ligne pour le compte des banqueroutiers, de la finance et des charlatans des pseudo agences de notation.

Le gouvernement Fillon-Woerth, ses députés et ses sénateurs se savent minoritaires et dépourvus d’arguments. Ils en sont réduits à chercher des diversions et des provocations (face à la manifestation des infirmiers anesthésistes). Ils osent dénoncer les jeunes « manipulés » alors que ceux ci agissent librement, consciemment, avec liberté et conviction

Bas les masques : retrait, retrait du projet de loi

mercredi, jeudi, vendredi, samedi quatre jours pour renforcer la vague déferlante  ! pour étendre la gréve partout où c’est possible, pour être plus nombreux le 16 octobre

Dans de nombreux secteurs, les salariés se disent : « on continue jusqu’à la victoire totale, jour après jour » ; « on bloque » : dans les raffineries, à EDF, chez les routiers, dans les ports, chez les cheminots, l’extension est possible. Perdre des jours de salaires, c’est dur, mais perdre deux années de retraite c’est encore plus dur. Les jeunes généralisent leur mouvement et bloquent aussi leurs établissements.

Nous le disons : confiance, encore de la confiance, toujours de la confiance, une pareille force déchainée dans la rue et dans tout le pays ne peut que gagner.

Tous ensemble le combat continue

La gauche doit s’exprimer dans l’unité !

Tous les soirs, il y a une forme d’unité exceptionnelle, spectaculaire de toute la gauche autour de l’appel Attac Copernic et des 600 meetings qui se sont tenus dans toute la France depuis le 6 mai 2010. Encore au Havre, lundi 11 octobre, un meeting rassemblait le PS, le PCF, les Verts, le PG, la GU, la Fase, et aussi les syndicats FSU, CGT, Solidaires, UNEF et aussi les associations : il y avait à la même tribune, Cécile Duflot, Olivier Besancenot, Pierre Laurent, Marie-Noëlle Lienemann, Clémentine Autain, Christian Picquet, Elisabeth Labaye, Pierre Khalfa, Eric Coquerel, Gérard Filoche..

L’heure est à mettre de côté les nuances et divergences, de frapper sur un même clou, en commencant par une question clef, le retrait de la loi Sarkozy, et la défense d’un plan commun pour de véritables retraites a 60 ans.

les 8 syndicats sont unis dans un même front qui dure. Les partis de gauche doivent en faire de même.

Dans la rue, toute la gauche est parfois drapeaux mêlés, comme ce fut le cas à Toulouse, Marseille, Pau. Mais cela devrait devenir encore plus systématique :  la gauche (PS, PC, PG, EE-Verts, NPA…) peut et doit s’affirmer unie : « retrait du projet ! pour financer les retraites à 60 ans pour tous, d’autres solutions existent ! ». Il devrait y avoir une discussion rapide pour un programme commun immédiat sur les retraites. Une réponse unitaire de toute la gauche serait l’encouragement le plus précieux aux actions en cours.

Unité, unité, unité !

3 Commentaires

  1. Jean-François GONEL
    Posted 13 octobre 2010 at 14:01 | Permalien

    « Il devrait y avoir une discussion rapide pour un programme commun immédiat sur les retraites. Une réponse unitaire de toute la gauche serait l’encouragement le plus précieux aux actions en cours »

    Bien d’accord

    Jean-François GONEL Senonches 28

  2. Aubert
    Posted 13 octobre 2010 at 23:17 | Permalien

    Clair, argumenté…
    J’aurais même parfois pu mourir de rire devant le démontage en règle de la propagande actuelle (faisant ainsi reculer l’espérance de vie en France, pauvre de moi)

    MERCI MERCI MERCI !

  3. gager
    Posted 20 octobre 2010 at 19:20 | Permalien

    avant 1950 un ouvrier travaillait 50h par semaines pendant 50 semaine siot 2500h maintenant 35h par 47 semaines soit 1645h 2500-1645 =855h en moins. pour 40 années = 34200h Maintenant pour rattraper le retard il faudrait travailler 20 année de +

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