Mais où en est cette loi contre les licenciements abusifs et boursiers ? Nationalisation de Florange et Petroplus !

Depuis des mois, et jour en jour, Florange, Petroplus, Sanofi, font la « une » des journaux puis … rien ne se passe. Arnaud Montebourg, ministre du « redressement productif » tempête… et le gouvernement dans son ensemble, jusque-là, ne suit pas.


Pourtant il y a, dans chaque région, 100, 200 cas de petites, moyennes, et grandes entreprises qui sont sur la sellette. Pas seulement Florange et Petroplus. A peu prés partout, dans toutes les branches, dans tout le pays, au-delà des cas symboliques et médiatisés, ce sont des centaines de « plans » dits de « sauvegarde de l’emploi » qui sont sur la table. Le patronat se déchaine, nullement reconnaissant des promesses de « pacte de compétitivité » qui lui ont été faites. Le chômage de masse croit chaque mois, c’est la faute à Sarkozy, mais il urge d’y mettre un terme. Des dizaines de milliers de salariés sont menacés de perdre leur emploi et chacun le sait : une activité fermée ne renait pas, c’est une perte industrielle sèche, c’est un recul économique du pays tout entier. Des décisions doivent être prise. Vite.
Elles tardent d’autant plus cruellement que François Hollande avait annoncé dans ses « 60 propositions » que le redressement dans la justice serait le maître mot » de son mandat, et qu’avec Jean-Marc Ayrault la priorité affichée est la lutte contre le chômage.

Alors pourquoi ?


On nous dit que le dirigeant de l’un des grands syndicats de ce pays, François Chéréque a menacé : s’il y avait un projet de loi sur les licenciements avant la fin du « sommet social », il quitterait immédiatement la table desdites négociations. Il y a là une sorte de curieux dogmatisme qui exige que « le contrat précède la loi » et qu’un accord des « partenaires sociaux » soit un préalable à ce que la République légifère. (cf. précédemment sur ce blog en sept. 2011 le texte « loi et contrat »)
La fin dudit « sommet » étant fixée au 31 décembre, est-ce la cause du retard ? Si c’est le cas, disons-le, c’est inacceptable, il y a des limites à ce qu’un dirigeant syndical, quel qu’il soit, à la fois laisse licencier des salariés, fermer des entreprises et fasse du chantage à la République. Il y a urgence, ce n’est pas le moment de céder à pareil caprice « idéologique ».
On nous dit que la loi serait difficile à élaborer, qu’il faut qu’elle soit bien préparée pour qu’elle « passe » le Conseil constitutionnel. En face, le Medef mène campagne pour « la liberté d’entreprendre » et empêcher toute ingérence de la puissance publique envers les patrons incapables et actionnaires égoïstes.

Immédiatement contrôle des licenciements abusifs et boursiers :


Il y a des mesures simples, immédiates, qui ont déjà été en vigueur, de façon éprouvée, et qui, à tort, ont été abrogées : le contrôle de l’inspection du travail sur les licenciements. Ce système d’autorisation repensé remis en oeuvre, redonnerait immédiatement à la puissance publique des instruments de négociation incontournables avec les patrons qui procèdent à des licenciements abusifs et boursiers.

On nous dit que « les nationalisations ne seraient plus dans l’air du temps », qu’on n’est plus dans les années 80.


Ca, c’est une belle bêtise d’admettre que « l’air du temps » est pollué par les idées libérales réactionnaires. Oui, il faut nationaliser plutôt que de perdre une industrie essentielle au pays. Oui, il faut nationaliser plutôt que de laisser la finance privée spéculatrice décider à la place des intérêts publics fondamentaux. La France a besoin de sidérurgie, de raffinerie, de recherche pharmaceutique, de chantiers navals, et si les financiers veulent liquider ces activités dans nos territoires, il faut les en empêcher et en prendre le contrôle. C’est le cas à Florange, Pétroplus, à Sanofi… Ca c’est le bon air du temps.

On nous a dit que les nationalisations ont échoué :


Ce qui a échoué, c’est de gérer les entreprises nationalisées avec les méthodes du privé, et non pas dans l’intérêt général.
Et il est plus juste de souligner que ce qui a échoué, ce sont les privatisations ! Ou la gestion « privée » dans les entreprises nationalisées avec ces incapables de « grands commis » dits de l’état et biberonnés aux sources du libéralisme ! La privatisation de France Télécoms est un désastre total qui a nui à l’entreprise, à ses résultats, à l’emploi, aux usagers, aux salariés et à l’état : une catastrophe, on n’en retient que gâchis, incompétence, incohérence, souffrances humaines multiples et pertes sèches d’exploitation ! Des imbéciles présentés comme grands visionnaires, ou « dans l’air du temps » ont voulu séparer la Poste et les communications, voilà qu’aujourd’hui La Poste fait tout aussi imbécilement des « produits financiers » et qu’on y revend… des téléphones ! Quand à la SNCF, on « recolle » enfin RFF (« voies ferrées ») et exploitation, tout en accueillant ô stupidité suprême, des « trains privés » !

Le secteur public doit être restauré, élargi, sans complexe.


N’est-ce pas François Hollande qui fit voter en 2007 à la quasi unanimité une « déclaration de principes » fondamentales du Parti socialiste qui prônait une « économie mixte »
Il faut défendre le secteur public et n’avoir pas peur des nationalisations lorsqu’elles s’imposent à la puissance publique comme seule solution pour défendre industrie et emploi.
Hé bien sur, il ne s’agit pas nationaliser les pertes « temporairement » pour ensuite re-privatiser les profits comme cela s’est fait parfois, mais bel et bien d’une intervention de l’état prenant les choses en main dans l’intérêt général, celui des salariés pas celui des actionnaires.

Facilitation, développement soutien aux coopératives :


Il faut aussi faciliter, permettre des reprises des entreprises sous forme de coopératives, des « Scop » par les salariés eux mêmes (priorité de reprise, statut ad hoc, soutien bancaire public).

Reprise des entreprises viables avec intervention de l’état :


Enfin, oui, il ne faut pas laisser à l’arbitraire des financiers, des actionnaires, la possibilité de « fermer » des entreprises viables sous le prétexte qu’elles ne rapportent pas assez de marges : la puissance publique doit pouvoir user de droits de préemption, et pouvoir agir juridiquement pour des « reprises » plutôt que des liquidations.

Pas « d’aides » sans conditions et sans respect des conventions et droit du travail :

C’est le droit du travail qui crée du droit au travail. Ce sont les salariés les mieux formés, les mieux traités et les mieux payés qui produisent le plus, pas les flexibles, pas les précaires. C’est le contrôle par les salariés, leurs syndicats, l’inspection du travail, les prud’hommes, qui permet le respect de l’état de droit dans les entreprises et qui garantit du même coup leur compétitivité

Réformer drastiquement les tribunaux de commerce :

Cela implique notamment de ne plus laisser ces décisions à des « tribunaux de commerce » aux fonctionnements et intérêts très opaques.

Un grand pôle financier public : la BPI

Pour cela, il faut prendre l’argent là où il est et le placer là où il faut ! C’est le rôle volontaire d’une banque publique qui ne fonctionne pas selon les critères rapaces et court-termistes des actuelles banques spéculatives.
Il y a 213 milliards de dividendes empochés par les actionnaires en 2011, qui n’ont aucune utilité sociale, aucune utilité économique.
Les temps ne sont pas à donner 20 milliards de crédit d’impôt indifférenciés sans contrepartie aux patrons de tous secteurs, qui les redonneront  à ces actionnaires sous forme de dividendes supplémentaires.
Au contraire, c’est leur taxation massive en ce temps de « crise » (d’ailleurs provoquée par leur activité spéculatrice) qui est essentielle.
Et toute autre « aide » doit être conditionnée, contrôlée, et soumise à sanction en cas d’inobservation des droits et conventions passées.

Un rapport de force, un état volontaire :

Quand on a un patronat qui ne sait qu’exiger flexibilité et rentabilité, qui menace sans cesse de licencier et de s’expatrier s’il n’a pas gain de cause, il faut l’affronter et ne pas croire que c’est en le cajolant qu’on aura satisfaction.

 

14 Commentaires

  1. luc
    Posted 27 novembre 2012 at 23:04 | Permalien

    La nationalisation des sociétés sidérurgiques en 1982 a été un échec avec 56 500 emplois perdus.

    Françoise Berger, maître de conférence en Histoire économique à l’Institut d’études politiques de Grenoble :

    L’Etat nationalise, juste après l’élection de François Mitterrand, les deux principales sociétés sidérurgiques – Usinor et Sacilor.

    En 1995, lorsqu’Usinor-Sacilor – le futur Arcelor – est à nouveau privatisé, le secteur de la sidérurgie ne représente plus que 38.500 emplois, contre 95.000 en 1982.

    Entre 1975 et 1987, 100 milliards de francs de subventions publiques ont été engloutis, dont 80 milliards pour l’accompagnement social.

    L’Etat a fait des erreurs, en renonçant à fermer des unités vétustes, pour des raisons sociales.

    Source Le Figaro.
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/11/27/20002-20121127ARTFIG00485-la-nationalisation-n-a-pas-stoppe-les-pertes-d-emplois.php

  2. nemo
    Posted 28 novembre 2012 at 10:43 | Permalien

    Il ne faut pas avoir peur des mots: la hausse du chômage est dramatique et nous sommes passés depuis quelques mois en mode dérapage incontrôlé. La crise est à l’origine de cette hausse spectaculaire et durable du chômage mais elle ne peut tout expliquer: l’Allemagne vit dans le même monde que nous et son chômage est au plus bas depuis 20 ans. La haine de l’entreprise en France est en cause.
    Hausse du chômage en France pour le dix huitième mois d’affilée
    Il faut dire les choses clairement. Ce qu’il se passe sur le marché de l’emploi est dramatique. 3 millions 100 mille chômeurs. Dans quelques semaines nous passerons le record historique de janvier 1997. Et la dégradation va s’accélérer. Nous sommes passés en mode dérapage incontrôlé. L’emploi ce n’est pas un concept de gauche ou de droite, c’est une réalité. Pour créer des emplois, il faut que des entreprises embauchent, surtout des PME et des entreprises intermédiaires car les grandes entreprises, en proie à une concurrence internationale, détruisent des emplois et continueront à le faire.

    Et les entreprises petites et moyennes n’embauchent pas
    Et elles n’embaucheront pas dans les 18 prochains mois et, quand elles le pourront, elles licencieront. Pourquoi ? Parce que les entreprises croulent sous les impôts et les taxes, parce qu’elle croulent sous le poids d’une administration tatillonne et castratrice, parce qu’elles n’ont pas accès au crédit des banques, parce qu’elles ne peuvent pas non plus trouver des capitaux pour faire des investissements puisqu’on matraque fiscalement la bourse et les investisseurs et parce que leurs patrons sont considérés comme des ennemis du peuple.

    La hausse du chômage ne date pas des dernières élections certes.
    C’est la crise qui a provoqué la hausse du chômage. Mais l’Allemagne vit dans le même monde que nous avec la même crise et le chômage en Allemagne est au plus bas depuis 20 ans. Parce qu’en Allemagne les entreprises sont au centre des préoccupations du gouvernement, et les entrepreneurs sont admirés. On ne créera pas de l’emploi en France avec des aides publiques, des crédits d’impôts qui viennent à peine compenser le matraquage fiscal ou en alourdissant encore le poids de la fonction publique, on créera des emplois en France quand on abandonnera la lutte des classes et la haine du capitalisme.

  3. Posted 28 novembre 2012 at 18:28 | Permalien

    l’erreur cela a été de ne pas s’obstiner car si on avait gardé métallurgie sidérurgie dont tout pays a besoin on ne serait pas entre les mains de Mittal !

  4. Posted 29 novembre 2012 at 12:49 | Permalien

    non, le chômage n’est pas plus bas en Allemagne, mais des « emplois » à 3, 4 ou 5 euros de l’heure ont été créées pour le masquer…
    vous voulez qu’on renonce au Smic ?

  5. Nemo
    Posted 29 novembre 2012 at 14:03 | Permalien

    Mais bien sur, c’est une piste à explorer. Mieux vaut avoir un travail, même à temps partiel et/ ou peu payé, que de vivre d’allocations diverses aux crochets de la société dont les comptes sont dans le rouge…

  6. Dominique Babouot
    Posted 1 décembre 2012 at 12:02 | Permalien

    A Nemo

    Je ne sais pas ce que vous avez comme activité professionnelle mais je souhaite qu’à titre d’expérience pendant trois mois on vous empeche d’accèder à votre confort et qu’on vous fasse travailler en précaire comme les allemands dont vous osez froidement vanter le système inique, après on en reparlera!

  7. Dominique Babouot
    Posted 1 décembre 2012 at 12:06 | Permalien

    La nationalisation n’est effectivement pas une solution, car elle fait payer la collectivité nationale qui croule déja sous les dettes, par contre je fais minne cette réflexion d’un conseiller de Francois Hollande:

    « On garde le révolver sur la table! »

    Si Mittal ne marche pas droit

    PAN!

  8. Nemo
    Posted 1 décembre 2012 at 14:05 | Permalien

    À D. Babouot
    Je suis à mon compte en profession libérale, je fais 60 à 70 heures par semaine et je ne peux prendre que 3 semaines de congés (non payés ) par an, je croule sous les charges et je n’ai droit à aucune aide car je suis toujours au dessus du plafond ( 2 enfants scolarisés mais jamais d’allocation rentrée scolaire par exemple ), et évidemment jamais de congés maladies non plus car le délai de carence est de 90 jours…. Donc la précarité je connais un peu. Mais attention, je ne me plains pas, je dis juste que je suis d’accord pour ce système à condition d’être payé correctement en retour, alors que là j’ai l’impression de payer pour les autres, de n’être bon qu’à payer sans rien avoir en retour. Et vous comprendrez que quand je vois des bénéficiaires de la solidarité nationale partir en vacances en disant qu’ils en ont besoin parce qu’ils sont fatigués , ça me met un peu de travers….

  9. sintes
    Posted 1 décembre 2012 at 14:25 | Permalien

    Pousser soi-disant encore les dirigeants du PS vers la gauche est un vaste mensonge. Il y a bien des socialistes a gauche, je ne le nie pas mais ils n’ont plus depuis longtemps aucune prise sur les décisions du PS.
    Vous n’avez pas empecher les mensonges sur Florange. Peut-on faire confiance a des menteurs ? A vous de choisir la réponse.
    J’en ai marre d’avoir raison.

  10. Posted 1 décembre 2012 at 16:38 | Permalien

    mais vous êtes habité par le desespoir ! remettez vous, luttez, rien n’est fatal ! rien n’est jamais joué !

  11. Dominique Babouot
    Posted 1 décembre 2012 at 17:15 | Permalien

    A Nemo

    je me doutais bien que vous n’étiez pas salariés pour tenir des raisonnements pareils!

    Quand vous et vos semblables seront capables de solidarité (y compris entre personnes ayant le meme statut), quand vous serez capables d’en finir avec l’égoisme, l’individualisme et le chacun pour soir, alors à votre tour vos professions progresseront et obtiendront un vrai statut social!

    En attendant ce qui vous arrive est bien fait pour vous, je ne vous plains pas!

  12. Nemo
    Posted 1 décembre 2012 at 19:48 | Permalien

    À D.Babouot
    Les professions libérales n’attendent pas qu’on les plaigne, elles attendent qu’on les laisse travailler, développer leurs petites entreprises et gagner leur vie sans qu’on leur mette des bâtons dans les roues avec des taxes, charges et impôts toujours plus lourds, et un code du travail toujours plus tatillon, sans bénéficier des avantages qu’ils contribuent à financer.
    Jusqu’à preuve du contraire, la vraie justice sociale c’est que ceux qui travaillent plus gagnent plus, non ? Eh bien avec la gauche, il faut croire que non…

  13. Ardennais Radical
    Posted 2 décembre 2012 at 9:38 | Permalien

    @ NEMO: Bonjour. Vos commentaires anti-solidarité sont l’expression d’une jalousie manifeste. Pourtant vous n’êtes pas sans savoir que vos impôts servent avant tout aux services publiques, comme l’école, où je présume, vont vos enfants, ou encore à l’Hôpital Public, où vous ou vos proches iront sans doute à un moment ou un autre de leur vie. Même avec vos modestes moyens vous ne pourriez vous payer tout cela intégralement. Peut-être même aurez-vous, vous, votre femme ou vos enfants, un jour besoin du RSA, qui sait? Une autre partie des impôts va au remboursement de la dette, dont vous vous êtes certainement au fait de son origine, et qui n’est certainement pas celle martelée sans cesse dans les médias que vous affectez. Encore une autre partie va aux « aides » aux entreprises suite à leur chantage à l’emploi (surtout aux très grosses), et qui sont plutôt directement des cadeaux aux actionnaires-rentiers, qui ne servent pas réellement l’économie mais la plombe. Et si les comptes du pays sont dans le rouge ce n’est pas à cause du droit à diverses allocations, mais plutôt à cause de la main-mise sur le budget de l’État de certaines grandes banques banques privées animées par le profit maximum avant les besoins donc de l’économie. Ceci n’est pas de la faute d’éventuels allocataires ou bénéficiaires, mais de la « ruse » (de leurs mensonges!)de certains « politiques » qui travaillent, disons-le simplement, pour elles, et aussi pour les grosses entreprises et multinationales. Avant d’accuser des « petits » que vous qualifiez en somme « d’assistés », regardez plutôt avant tout qui sont les vrais « assistés » que sont ces grands patrons de banques, de multinationales, voir de politiques, lesquels ne doivent le plus souvent leur situation qu’à leur héritage et (ou) leur magouilles avec l’État, et leur « installation en poste » avec l’aide de « fonds douteux » et la conciliance des médias en ce concerne les « grands politiques ». Si le petit peuple n’avait pas d’aides, surtout à l’heure actuelle, il y aurait encore moins de « consommation », et la rue « gronderait », sinon se révolterait. Et cela ne serait pas de sa faute, sinon celle de voter presque toujours majoritairement à droite après s’être laisser abuser par les mensonges de celle-ci. Sur ce point, une « certaine gauche » n’est pas en reste, j’en suis bien conscient.

  14. Jean
    Posted 3 décembre 2012 at 3:09 | Permalien

    Lu sur le net :

     » Mais de quoi sont-ils si fiers au gouvernement dans leur négociation avec Mittal?

    Moi ce que j’ai compris :

    1- Les hauts fourneaux ferment.
    2- Les travailleurs statutaires perdent  » leur » emploi actuel, ils restent sous contrat de travail avec Mittal, ils ne seront donc pas chômeurs dans l’immédiat.
    3- Il n’y a aucune mesure pour les précaires, les sous-traitants.
    4- La deuxième partie de l’usine que Mittal ne voulait pas vendre va continuer à produire et à rapporter au groupe.
    5- Il n’y aura pas de plan social.
    Questions que je me pose avec ma comprenette difficilette :
    1- Les millions que va apporter l’Etat à Mittal vont donc servir pour une bonne part à s’investir dans la partie de l’usine qui restera en activité et qui ne récupérera qu’une partie des ouvriers lourdés des hauts fourneaux,? Rien ne dit d’ailleurs qu’on ne remplacera pas les anciens par les nouveaux venus
    2- Pas de plan social pour les ouvriers, cadre et employés reclassés, y ont-ils réellement gagné autre chose que des phrases de congratulation? Pas de plan social cela veut dire que Mittal ne casque rien tout en fermant, qu’il embauche sans que cela lui coûte grand chose puisqu’il économise sur ce qu’il avait à payer pour la fermeture et que personne d’autre de nouveau ne sera embauché.
    3-Quelle est la proportions des travailleurs du bassin lorrain qui vont devoir aller à Fos ou à Dunkerque, à partir de quand les gars seront-ils en préretraite ?A la prochaine élection présidentielle sauf si nous gagnons au plus tard, ils seront de toute façon liquidés.
    4-Les millions de l’Etat ne rapporteront rien à la Nation puisque la production des travailleurs (qui seule produit la valeur comme on le sait depuis le Capital de Marx) ira dans la poche de Mittal, qui gagnera encore,quel intérêt pour les travailleurs de tout ce fatras? et pour nous, une nationalisation aurait permis que le profit revînt à la Nation..
    5- Comment des gens peuvent-ils se dire « socialistes » quand toute petite tentative de « socialiser » quoique ce soit par un acte volontaire leur est insurmontable?
    6- Comment osent-ils présenter cela sur ce ton mielleux d’hommes prétendument responsables, alors que les seules hypothèses que je vois pour expliquer leur déconfiture c’est soit la trahison soit l’incompétence absolue?Restent 500 précaires une région dévastée, des gens en sursis et un gouvernement qui feint l’intelligence et marque son impuissance absolue « 

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