Résolution sur Arcelor-Florange et Pétroplus, adoptée par le conseil fédéral du PS des Pyrénées-Atlantiques, unanime, vend 30 nov 2012

pour information

La priorité fixée par notre gouvernement est l’emploi et la lutte contre les excès de la finance :
Face à l’urgence de la situation, face au risque majeur de désertification économique de régions entières, face à la nécessité absolue de sauvegarder notre outil industriel et nos savoir-faire, pour être prêt le moment venu à participer à la reprise de l’activité, nous devons réagir. Nous savons qu’il faudra du temps pour remonter la pente, mais des décisions doivent être prises en priorité.
Les militants socialistes et le gouvernement qu’ils soutiennent doivent être à l’offensive.
Les salariés de notre pays doivent savoir que la puissance publique s’engagera pour la sauvegarde de l’emploi, défendra les secteurs clefs de l’industrie et engagera sa mutation et sa modernisation.
Pour mettre en œuvre cette stratégie, nous devons au plus vite nous mobiliser pour des adopter des mesures législatives qui prévoient :
– L’interdiction des licenciements boursiers, sur le modèle de la proposition de loi adoptée par la majorité sénatoriale au 1er semestre 2012 ;
– Des nationalisations, fussent-elles provisoires. Les privatisations de nombre de nos industries ont été une véritable catastrophe : l’état actuel des grands secteurs qui ont été privatisés (chimie, aluminium, santé, acier, banques…) permet d’en mesurer les dégâts ;
– La mobilisation de fonds publics à travers la Banque Publique d’Investissement.

Arcelor-Florange et Petroplus méritent une action forte pour ouvrir une phase de redressement. Nous proposons de procéder à des nationalisations temporaires, dans l’attente d’un repreneur fiable prêt à rester durablement. Cette action ne doit pas être un simple symbole : elle doit s’accompagner d’une réflexion stratégique sur l’avenir de la filière acier en France, d’une réflexion sur la transition énergétique et soutenir des recherches pour que nous ne prenions aucun retard technologique.

La fédération des Pyrénées-Atlantiques demande au BN du PS d’engager une vaste campagne de mobilisation pour soutenir l’action du gouvernement pour le redressement productif.

9 Commentaires

  1. shaher
    Posted 7 décembre 2012 at 18:24 | Permalien

    Bravo.
    Il serait bon que des députés socialistes proposent ces lois. En particulier celle sur les licenciements boursiers. Parce quand çà vient d’un député FdG, çà n’a soudain plus l’air d’intéresser le groupe socialiste.

    Alors j’espère que la requête sera entendue et proposée en ces termes par les vôtres, de sorte qu’on puisse comprendre si le comportement du groupe socialiste relève de la politicaillerie, ou d’un désaccord de fond.

  2. jules
    Posted 7 décembre 2012 at 21:22 | Permalien

    - la débâcle du Crédit Lyonnais, banque publique : 18 milliards d’euros pour les contribuables.

    - Coût de l’aide à la sidérurgie entre 1975 et 1987 : 100 milliards de francs (soit 24 milliards d’euros aujourd’hui).

    - SNCF : 8 milliards d’euros de subventions par an par l’État et les collectivités locales.

    On peut continuer, nous n’avons que 1823,6 milliards d’euros de dette.

  3. Greg
    Posted 7 décembre 2012 at 22:36 | Permalien

    A Jules

    Parce que renflouer les banques privées par les fonds publiques, ça a couté moins cher peut-être?

    Je n’ai pas le temps de répondre plus longuement, mais il faut arrêter de confondre litanie et raisonnement!

    Juste un exemple en passant : 1823 milliards de dette, dont combien d’intérêts versés au créditeurs privés depuis la mise en œuvre de la politique monétariste en 74 ? Je crois quelque chose comme 1500 milliards, je me trompe d’ordre de grandeur?

    Bref, et encore ne réponds-je que par un petit bout de la lorgnette.

    Cordialement.

  4. Posted 8 décembre 2012 at 10:39 | Permalien

    envoyé le 07/12/2012 à 21:22
    - la débâcle du Crédit Lyonnais, banque publique : 18 milliards d’euros pour les contribuables.
    - Coût de l’aide à la sidérurgie entre 1975 et 1987 : 100 milliards de francs (soit 24 milliards d’euros aujourd’hui).
    - SNCF : 8 milliards d’euros de subventions par an par l’État et les collectivités locales.
    On peut continuer, nous n’avons que 1823,6 milliards d’euros de dette.

    réponse GF :

    la débâcle du Crédit lyonnais ? parce que la gestion de la banque ne l’a pas été dans l’intérêt public mais selon les méthodes du privé, engluée dans les spéculations des produits dérivés…
    la sidérurgie ? il fallait la garder nationalisée avec ses hauts et ses bas, sur toute cette longue période c’était rentable, utile, nécessaire
    SNCF : c’est le meilleur transport au monde, cela a un prix positif sans comparaison, et encore faut-il y investir davantage pour les voies ferrées et les RER
    Télecom : la privatisation a été une catastrophe sans précédent, pour les usagers, pour les salariés, pour l’état. Un drame, une perte sèche, un abus permanent, un pillage.
    école : Sarkozy a voulu privatiser en baissant, asséchant, ruinant la qualité de l’école publique à tous les niveaux, de la maternelle fermée au supérieur soumis à concurrence, résultat on doit reconstruire, jusqu’à recruter et former des enseignants en manque
    hôpitaux : la comptabilité « rentable » dite T2A faisant fonctionner stupidement, criminellement l’hôpital comme une entreprise a fait des dégâts, on doit l’arrêter, et s’attaquer aux monstres profiteurs des cliniques privées
    les autoroutes : une manne sans fonds donnée aux actionnaires alors que l’état a tout financé
    les 5,5 % de TVA pour les restaurateurs, 3 milliards par an, 12 milliards en 4 ans, 12 milliards !!! l’équivalent de l’emploi de 100 000 fonctionnaires (infirmières, profs, policiers, juges, équipements et services publics)… pour ppfffuiiit… un « trou » de 12 milliards pour rien ! pas un emploi, pas de baisse des prix, pas de modernisation
    tous les services de contrôle de l’état ont été délibérément affaiblis, douane, hygiène, santé, concurrence, consommation, inspection du travail, inspecteurs des impôts…
    quant à la dette : sur 1900 milliards seulement 10 % provient des caisses de la sécurité sociale, c’est peu, tres peu
    et 11,5 % provient des collectivités territoriales, c’est peu encore,
    l’essentiel vient du budget de l’état car Sarkozy a baissé les recettes de 110 milliards par an soit 550 milliards en cinq ans de dette en plus, la dette est passée de 63 % à 90 % du PIB à cause de cette baisse sarkozyste des recettes (pas à cause de la hausse des dépenses) !

  5. Posted 8 décembre 2012 at 11:49 | Permalien

    Eric C 91
    Mon pauvre Gérard !
    Crois-tu encore sincèrement que le PS soit un parti de gauche ? C’est
    devenu un parti ultralibéral qui sacrifie le peuple sur l’autel des
    marchés, une honte à la démocratie, un rassemblement de menteurs,
    d’hypocrites et de sociaux traîtres !!!
    Quand en tireras tu enfin les conséquences?
    A bon entendeur, salut ! Eric C

    Mon pauvre Eric,
    Tu fais partie de ceux qui constatent… sans se donner les moyens de changer le cours des choses,
    Hélas, il y a tellement de rêveurs beaux parleurs ainsi qui ont des idées justes mais courtes,
    Rien de grand jamais ne s’est fait sans unité de toute la gauche
    Et chaque matin en te réveillant salue ce que tu as (encore) : congés payés, Sécu, retraite, droit du travail, Smic, droits démocratiques multiples, car c’est à l’unité de la gauche PS inclus que tu le dois.. .
    Essayer de décourager notre combat, de scissionner la gauche socialiste c’est te tirer une balle dans le pied,
    Essaies plutôt l’unité Gérard filoche

  6. jules
    Posted 8 décembre 2012 at 19:19 | Permalien

    La loi du 3 janvier 1973 sur la Banque de France serait la cause de la hausse de la dette!

    Pourquoi la dette de la France est-elle restée stable à 20% du PIB entre 1973 et mai 1981 alors que la France a connu 2 chocs pétroliers?

  7. Greg
    Posted 9 décembre 2012 at 12:16 | Permalien

    Cher Gérard,

    Je lis ta réponse à Éric C, et je ne puis m’empêcher de la prendre un peu pour moi également, puisque avec des mots différents (et peut-être un ton condescendant voire agressif malvenu), il ne dit pas autre chose que ce que j’ai posté plus haut.

    Certes, j’accepte le fait que n’étant pas un militant, je puisse être un « rêveur beau parleur » qui n’agit pas autant que toi pour faire changer les chose. D’ailleurs, le peu que je sais de ta vie de militant politique actif (et même très actif) m’inspire un très grand respect.

    Cependant, on ne peut pas être tous des militants, sinon, il n’y a plus de société à transformer ! Et personnellement, j’essaie tous les jours, dans les limite imposé par le respect des idées d’autrui, par ma parole et mes actes de porter ma petite pierre à l’édifice du progrès social. Je sais que cela ne me sors pas de mon rôle de « beau parleur », mais je pense que c’est aussi un peu respectable.

    D’ailleurs, que fais-je en m’adressant à toi en ce lieu, sinon essayer de faire avancer les choses suivant mon analyse? J’imagine bien que tu ne la partage pas, mais bon, cela vaut quand même à mes yeux la peine d’essayer !

    Pour en revenir au sujet, je pense sincèrement que tu te trompes très gravement. Non point que ton erreur soit grossière, loin de là ! Simplement que les conséquence en seront très graves, si ce que je crains se réalise. Et si je me trompe, alors tant mieux ! Si depuis l’intérieur du P.S. toi et tes camarades arrivez à infléchir la direction du parti et l’exécutif, alors tant mieux !

    C’est juste que je n’y crois pas une seconde malheureusement, et que si l’union de la gauche est nécessaire au progrès social, encore faut-il qu’elle se fasse autour d’une idée sociale. Ce n’est plus le cas, et la gauche de progrès ne représente plus grand chose dans la ligne politique du P.S. Quelques mesures généreuses ne feront jamais une politique de progrès, tant que l’on reste volontairement, et même je crains idéologiquement, dans le carcan néolibéral.

    Certes, tu es très applaudi quand tu prends la parole au P.S., mais franchement, est-ce que cela se traduit par quoi que se soit de signifiant au niveau gouvernemental?

    D’où ma divergence de point de vu avec toi : si la gauche se rassemble pour mettre en œuvre la politique actuelle, la catastrophe sera complète, car il n’y aura plus la moindre perspective d’alternative politique à gauche. Alors viendra l’extrême droite. Dans un tel cas, j’estime que l’aile gauche du P.S. en portera sa part de responsabilité, pour avoir refusé une union à gauche au nom de l’unité d’un parti menant pourtant une politique de casse sociale.

    Je te renverrai par ailleurs au très beau texte de Michael Moglia. Sans vouloir l’instrumentaliser le moins du monde, je me sens très en phase avec son analyse et j’admire son courage d’en tirer toutes les conséquences politiques, sans haine ni invective, en préservant l’idée d’une union à gauche. Diras-tu également de lui qu’il n’est qu’un « rêveur beau parleur »?

    Fraternellement.

  8. Posted 10 décembre 2012 at 20:26 | Permalien

    justement on a écrit un livre pour expliquer tout cela : « dette indigne » ed Gawsewitch, 14,9 euros, 240 p, procurez vous le …

  9. le Prolo du Biolo
    Posted 11 décembre 2012 at 1:10 | Permalien

    « car c’est à l’unité de la gauche PS inclus que tu le dois.. . »

    A condition que cette unité mène une politique de Gauche … L’unité ne se fait pas pour elle-même, et elle ne sert strictement à rien si elle n’a pour but que de reproduire la politique de Sarkozy.

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